RCA : deux morts dans une explosion de deux mines terrestres

Deux personnes viennent de se faire exploser par des mines terrestres dans les localités de Lim-Pendé, au nord-ouest de la RCA. Les deux victimes étaient toutes sur leur moto au moment de l’explosion.

 

Selon des sources locales, la première explosion a eu lieu sur l’axe Ndim à Ngaoundaye. La victime est un conducteur de taxi-moto. Il transportait un fût de l’essence lorsque sa moto était sautée sur une mine sur ce trajet. La moto calcinée avec le fût de l’essence. Quant au conducteur, il est mort plus tard à l’hôpital de Dim.

La deuxième explosion a eu lieu dans la localité de BHOLARA. La victime était également sur sa moto qui a été totalement calcinée par l’effet de l’explosion.

Quant au conducteur, il est mort sur le champ. Son corps éparpillé en morceaux.

Il faut noter au passage que deux policiers, à savoir Moutadji Arnold Didier et son collègue Mazity Désire Nathanael  ont été   tous deux tués  le vendredi28 mai 2021 dans une explosion d’une mine terrestre au passage de leur véhicule dans la localité de Bondiba, sur l’axe Dongbaïkè Abba en allant également vers Nguia Bouar, située dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au Nord-ouest de la République centrafricaine.r

Trois mercenaires russes de la société Wagner, qui combattent au côté de l’armée nationale contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC),  ont également été tués dans cette même explosion.

Rappelons que c’est dans le même secteur de la Nana-Mambéré que s’est produite l’explosion de la mine qui a détruit le véhicule de la mission catholique de Niem le 5 mai dernier, faisant un mort. Mais deux semaines plus tard, le 16 mai, trois personnes sur une moto ont sauté   également sur une mine terrestre  à moins de 15 kilomètres de Yéléwa près de Service Kolo. Vu l’impact du choc, les trois passagers de la moto sont morts sur le champ.

La Minusca, de son côté, se disait très préoccuper par la multiplication de l’utilisation des engins explosifs dans le pays. Elle met en garde les auteurs contre une possible poursuite judiciaire pour crime contre l’humanité.

RCA : un collectif des officiers et des soldats FACA expriment leur colère

Mais l’état-major, de son côté, préfère appeler au calme et tient également à mettre en garde les militaires récalcitrants.

 

Un collectif des soldats, des officiers et sous-officiers  de forces armées centrafricaines ( FACA) ont exprimé leur mécontentement dans un document de 20 pages envoyé au chef de l’État Faustin Archange Touadera. Dans cette pièce écrite, les auteurs ont non seulement exprimé leur  rage, mais fait savoir que « Les Forces armées ne sont plus républicaines et non plus au service du peuple comme écrit dans la constitution de la RCA, mais au service de l’exécutif, des gouvernants et leurs alliés les riches expatriés ». Mais l’état-major, de son côté, préfère appeler au calme et tient également à mettre en garde les militaires récalcitrants.

Cet appel du collectif des « soldats sans voix » intervient seulement quelques jours après  le décernent au grade aux militaires. Ces distinctions   ont été mal appréciées  par certains officiers, sous-officiers et soldats FACA qui dénoncent le tribalisme  et le clanisme qui entourent chaque année les inscriptions sur le tableau d’avancement dans l’armée nationale.

« Qu’est-ce que le soldat centrafricain a fait à l’exécutif actuel pour mériter tout cela : Honte, humiliation et déshonneur », dénoncent-ils.

D’après eux, la « Confiscation de liberté, restriction de mouvements et perte de vie » sont des exemples  palpables de l’humiliation de la part des éléments d’une autre force soi-disant venue défendre la patrie aux côtés des FACA. « Un frère d’armes ne traiterait jamais et à grand jamais son frère de la sorte, quelque soit le degré de sa forfaiture ». Mais l’arrestation du général Ludovic Ngaïfei, puis celle du colonel Moussa Kitoko   par des mercenaires de Wagner ainsi que d’autres assassinats des soldats par les requins témoignent bien cette volonté de l’humiliation de notre armée par l’exécutif actuel.

« Dans l’archive du parti MCU vous trouverez des noms des militaires qui sont des adhérents, allez-y comprendre, du jamais vu, car c’est dans ce parti politique qu’ils pourront bénéficier des avantages liés à leur soumission. Est-ce une armée au service du peuple ou une armée pour défendre les intérêts de certains individus qui sont au pouvoir ? Des militaires qui ne vivent que pour des avancements rapides dans les grades, le racket des opérateurs économiques centrafricains et expatriés, des orpailleurs, des Na gba ta et mêmes des cherchés à manger les Bouba-Nguéré, sur des barrières illicites, avec la bénédiction de la présence des mercenaires de la société Wagner et des forces rwandaises qui se battent pour eux.

Après tout ce qui se passe, ce n’est que l’humiliation et le déshonneur dans les rangs des soldats centrafricains, une telle gifle, une telle honte que la présente politique menée par le Chef Suprême des armées en personne est à l’origine », s’alarment-ils.

Pour l’État-major,  le dernier tableau d’avancement serait consacré pour les faits d’éclat  ou les services exceptionnels rendus à la nation en temps de conflit armé ou au cours d’une mission spéciale.

« C’est pourquoi l’État-major demande  à ces militaires ainsi qu’à  la population de garder le calme, car le tableau d’avancement au titre normal est en cours de confection.  Par contre, des mesures disciplinaires  seront prises à l’endroit de ceux enfreindront aux règlements de discipline  généraux dans les armées », a déclaré le porte-parole de l’état-major de l’armée.

Rappelons que la semaine dernière, la ville de Bangui était sous tension.  Les forces de défense et de sécurité ont été déployées partout dans la ville. Plusieurs sources sécuritaires évoquent des tensions militaires au sein de l’armée.

RCA : déclaration de la coalition de l’opposition démocratique relative à la déchéance de l’honorable Abdou Karim Meckassoua

DECLARATION RELATIVE À LA DÉCHÉANCE
DE L’HONORABLE ABDOU KARIM MECKASSOUA

 

Par décision N°I16/CC/21du 12 août 2021, la Cour constitutionnelle a rendu une décision inique à l’encontre du député de la nation [’Honorable Abdoui Karim MECKASSOUA en le destituant de son siège.

La COD-2020, après avoir examiné ladite Décision, fait la mise au point suivante :

    • La décision de déchoir le Député MECKASSOUA de son siège de député de la Nation est politique et la responsabilité pleine et entière est imputable à l’actif de Monsieur Faustin Archange TOUADERA, Président de la République qui ne cesse de manipuler et instrumentaliser les Institutions de la République pour régler des comptes politiques ;
      • Cette décision intervient au moment où le Président TOUADERA prépare son Dialogue dit « Républicain ». La COD-2020 se surprend à s’interroger sur quel type de dialogue voudra-il mener le peuple centrafricain tout en terrorisant les principaux acteurs dudit dialogue ?
  • Par ces agissements, le Président TOUADERA montre aux yeux du monde son incapacité à unir le peuple centrafricain.
  • Le peuple centrafricain a tant souffert des errements de la politique de division du Président TOUADERA et n’aspire qu’à la paix et à la réconciliation.

Par conséquent, la COD-2020 condamne avec la dernière énergie :

  • la décision inopportune et conflictogène de la Cour Constitutionnelle à l’encontre de l’élu de la Nation Abdoui Karim MECKASSOUA ;
  • la tendance du Chef de l’Etat, le Président TOUADERA à instrumentaliser les Institutions républicaines à des fins politiques.

En conclusion, la COD-2020 se réserve le droit de remettre en cause sa ferme volonté à contribuer à la réussite du prochain dialogue qu’elle voudra inclusif et consensuel si la répression doit continuer à s’abattre sur les membres de l’opposition démocratique.

Fait à Bangui, le 23 août 2021

RCA : Célébration de la 37ème Journée Nationale de l’Arbre

Le thème retenu cette année à savoir : « Arbre, moyen de lutte contre le changement climatique », vise à attirer l’attention de toute la population.

 

Cette journée nationale permet aux populations de s’intéresser aux multiples et complexes problèmes liés à la dégradation de l’environnement et de donner aux communautés les possibilités de devenir des acteurs de développement durable, par un changement de comportement. Elle soulève régulièrement les questions essentielles de la protection du secteur Forêts-Environnement et des conséquences sur la vie des populations et la survie de notre planète.

Le thème retenu cette année à savoir : « Arbre, moyen de lutte contre le changement climatique », vise à attirer l’attention de toute la population sur les catastrophes liées aux effets du changement climatique et donne des solutions pour les atténuer.

« Le changement climatique qui menace actuellement la survie de l’espèce humaine est le résultat d’une course effrénée des nations pour l’exploitation des ressources naturelles afin de répondre aux impératifs de développement socio-économique », a déclaré le président Faustin Archange Touadera.

Pour le président, les inondations du mois dernier ayant causé d’importantes pertes matérielles et en vies humaines dans les pays nantis comme l’Allemagne, la Belgique et la Chine doivent nous instruire et nous conduire à gérer de manière responsable nos forêts. La République Centrafricaine, notre pays, n’est pas épargnée par les effets du changement climatique qui est un phénomène universel, dans un monde globalisé où les actions des uns ont des répercussions plus ou moins sur les autres. Les principaux facteurs qui concourent aux changements climatiques en République Centrafricaine sont notamment: le déboisement, le système de production et d’exploitation agricole avec les pratiques rurales actuelles consistant à incinérer ou rejeter dans la nature des résidus, sous-produits agricoles et sous-produits de transformation, les cultures sur brûlis, les feux de forêts et autres sources rurales de productions de Gaz à effet de serre.

Pour Faustin Archange Touadera, les générations futures attendent beaucoup de nous et il est de notre responsabilité de leur transmettre un patrimoine naturel relativement intact pour la survie, car elles ont, aussi bien que nous, droit à un environnement sain où il fait bon vivre.

RCA-Bozoum: la population s’inquiète après des détonations d’armes

Vers 20 heures, des tirs à l’arme automatique ont été entendus dans la ville, paniquant davantage les populations.

 

La ville de Bozoum, situé à environ 385 kilomètres à l’ouest de Bangui, a été secouée à nouveau ce mercredi 18 août suite à l’assassinat de deux conducteurs des taxis-motos à 25 kilomètres de la ville sur l’axe Bossemptélé. Mais vers 20 heures, des tirs à l’arme automatique ont été entendus dans la ville, paniquant davantage les populations.

Mardi 17 août 2021, deux conducteurs de taxis-motos de Bozoum, en circulation sur l’axe Bossemptélé, ont été tués à 25 kilomètres  de Bozoum par des hommes en armes assimilés aux rebelles de 3R. Mais le lendemain, à Bozoum, leurs collègues conducteurs ont manifesté leur mécontentement en barricadant la voie principale sur le marché central.  Ils exigent plus de sécurité dans leur travail. Durant plusieurs heures, les autorités locales ont réussi à discuter avec les manifestants qui ont finalement quitté le lieu. Entre-temps, la ville est toujours tendue entre les forces de l’ordre et les conducteurs des taxis-motos.

Mais vers 20 heures, il y’avait encore des tirs à l’arme dans la ville. Plusieurs coups de feu ont été tirés, mais il est difficile de déterminer l’origine avec exactitude.  Certains craignent une incursion des rebelles de 3R qui ne sont pas loin de la ville, d’autres estiment que ce sont probablement les forces de l’ordre qui seraient à l’origine de ces coups de feu.

RCA-Bozoum : deux personnes tuées par des hommes armés

Les deux victimes seraient des conducteurs des taxis-motos de Bozoum. Ils auraient été tués par les éléments rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

 

À en croire les témoins, les deux victimes seraient tombées dans le filet des hommes de 3R  alors qu’elles faisaient la navette sur l’axe Bozoum Bossemptélé. Elles ont été capturées et tuées dans la soirée de ce mardi 17 août à une vingtaine de kilomètres de la ville de Bozoum sur l’axe Bossemptélé, plus précisément au village Boyabane, situé à  27 km de Bozoum.

Pour l’heure, un seul corps des deux victimes est arrivé à l’hôpital de district de Bozoum. Le bureau de l’association des conducteurs des taxis-motos de Bozoum n’a pas encore réagi,  mais plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer les conditions sécuritaires très volatiles de la région en proie  à de multiples exactions des groupes armés.

L’incident a fait également deux blessés graves qui ont également été transférés à l’hôpital de Bozoum.

Rappelez-vous, il y a quelques semaines, les rebelles de 3R, membres du CPC  se sont repliées en majorité sur des chantiers miniers dans les villages périphérie de Bozoum. Leur présence a fait fuir les populations civiles  vers Bozoum centre. Certains parlent d’agression et de viol des femmes et des jeunes filles par ces rebelles.

Selon la croix – rouge et les autorités locales, ces déplacés vivent dans des conditions déplorables. Ils manquent de tout, même de la nourriture et des médicaments. Elles appellent à l’aide Bangui, mais également certaines ONG nationales ou internationales à leur porter secours.

RCA : Victor Bissekoin, soupçonné d’avoir fait un obstacle au désarmement d’une partie des rebelles de l’UPC

L’homme était un fonctionnaire retraité  du ministère de l’Agriculture et chef de quartier du chef de l’État à Boyrabe. Nommé préfet de la Ouaka par son voisin Faustin Archange Touadera, Victor Bissekoin a plusieurs fois été mis en cause dans des affaires de discrimination ethnique et raciale. Cette semaine, l’homme est à nouveau indexé dans une nouvelle affaire de désarmement d’une partie des rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC).

En effet, la semaine dernière, plusieurs dizaines des rebelles de l’UPC qui rodent aux alentours de la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture de l’Ouaka, ont envoyé un médiateur  pour aller rencontrer Victor Bissekoin  afin que celui-ci plaide leur sort auprès des mercenaires russes  qu’ils veulent désormais déposer leurs armes. Mais Monsieur Victor Bissekoin,  lors de la rencontre avec ce médiateur peul, préfère rejeter en bloc la proposition des rebelles.

« Ici dans l’Ouaka, les Peuls sont déjà nombreux. Et il est difficile d’en rajouter encore. D’autres Peuls. Il est temps que ça cesse. Les Peuls n’ont plus leur place dans l’Ouaka », a déclaré Monsieur Victor Bissekoin  au médiateur des rebelles. Aussitôt, à Bambari, les Peuls n’ont pas apprécié les propos tenus par le préfet Victor Bissekoin, et l’accuse d’avoir tenu des propos racistes envers la communauté peule.

Quant aux rebelles, ils disent avoir entendu la réponse et prennent acte.

RCA : deux touristes suédois braqués à Bangui

Les deux victimes ont été agressées par des hommes en tenue des forces de l’ordre roulant dans un pick-up de l’armée.

 

Habillés en uniforme des forces de l’ordre, et roulaient dans un pick-up estampillé police nationale, les huit suspects ont agi à visage découvert. Les deux victimes ont finalement quitté la République centrafricaine quelques jours après leur agression, mais avec un très mauvais souvenir.

Le 7 juillet 2021, deux citoyens suédois, dont l’un était chef de la police de Stockholm, capitale  de la Suède, et l’autre un médecin, étaient arrivés à Bangui pour visiter le pays. Dès leur descente d’avion, ils ont pris un taxi à l’aéroport pour les amener à l’hôtel. Mais au cours de route, les deux touristes ont demandé au taximan de passer par le stade 20 000 places, la cathédrale de Bangui et d’autres lieux touristiques. Ce que le conducteur accepte.

Mais derrière leur véhicule, il y’avait un pick-up de la police qui les suivait depuis plusieurs minutes, et le taximan, de bonne foi,  informe les deux touristes de la présence du véhicule de la police qui vient derrière leur véhicule. Toutefois, il disait aux touristes de rester calmes.   Finalement, ils sont passés par le stade, puis la cathédrale. Mais en arrivant au rond-point  zéro du centre-ville, le pick-up de la police, à son bord, huit policiers en uniforme faisaient un signe d’arrêt au conducteur du taxi de s’arrêter. Ce qu’il a fait immédiatement. Mais à la grande surprise des occupants, ce n’était pas le conducteur qui était visé par cette intervention de la police, mais plutôt les deux touristes suédois. Avec une voix grave,  les policiers demandent aux deux touristes de descendre. Incroyable!

Comme les deux touristes parlent difficilement français, l’un d’eux tente d’expliquer aux policiers qu’ils ne sont que des touristes suédois. Selon leur propre terme, ils font partie du club des voyageurs. Mais le commandant de la police ne veut pas l’entendre. Il les a accusés d’être des mercenaires. Après 30 minutes de discussion, les deux touristes sont conduits au poste de police que CNC se réserve le droit de dénoncer.

Au poste de police, le commandant menace les deux touristes en disant qu’il va les amener aux Russes pour une interrogation musclée s’ils ne lui donnent pas une somme de 350 000 francs CFA. Aussitôt, l’un des touristes présente sa carte d’identité professionnelle de la police suédoise, mais le commandant centrafricain ne veut toujours pas l’entendre. Finalement, les deux touristes lui disaient qu’ils n’ont pas la somme qu’il demande, mais peuvent lui remettre tout ce qu’ils ont dans les poches. Le commandant accepte, et ils ont fouillé leurs poches et lui remettait une somme de plus de 100 euros. C’est ainsi que les deux touristes ont pu gagner leur hôtel quelques minutes plus tard et quitter le pays avec un mauvais souvenir.

RCA : Abdoukarim Meckassoua aurait quitté son pays

Convoqué  le 16 août 2021 par un juge d’instruction, l’homme politique serait parti en France dans la matinée du jour où il devait répondre  à la convocation.

 

Considéré comme le responsable de retour en cachette en Centrafrique de l’ancien Président François Bozizé sous sanction des Nations unies, Abdoukarim Meckassoua, accusé par le pouvoir de Bangui d’être lle créateur de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), a été destitué de son poste de député le 12 août dernier par la cour constitutionnelle. Convoqué pour le 16 août par un juge d’instruction, il se serait rendu en France lundi .

Selon le journal panafricain jeune Afrique, l’opposant centrafricain a quitté Bangui dans l’après-midi du 15 août, avant la tombée de la nuit. Karim Meckassoua était accompagné par l’un de ses très proches, son neveu et collaborateur de longue date, Chamsou. Les deux hommes se sont embarqués sur le fleuve Oubangui afin de quitter le territoire centrafricain.

Malgré plusieurs publications sur les réseaux sociaux faisant échos de son arrivée à Paris lundi, plusieurs de ses proches ont indiqué qu’il serait toujours à son domicile du quartier KM5, et qu’il se préparait  à tenir une conférence de presse mardi à 11 heures au siège de son parti Chemin de l’espérance. Mais ce mardi à 11 heures, Karim Meckassoua n’était pas présent, et le journal panafricain jeune Afrique a publié en exclusivité sa fuite vers la France.

Selon la même source, son avocate, maître Arlette Sombo Dibelé affirme ne pas être au courant de la fuite de son client Abdoukarim MECKASSOUA vers la France.

 

RCA : lancement d’une alerte pour contrer Ebola (gouvernement)

Cette alerte, initiée à l’issue d’une réunion d’urgence, intervient au moment où un cas d’Ebola a été découvert en Côte d’Ivoire.

 

Le gouvernement centrafricain a lancé dimanche une alerte afin de détecter et de prendre en charge de manière précoce tout cas suspect de maladie à virus Ebola sur son territoire, a annoncé le ministère centrafricain de la Santé et de la Population.

Cette alerte, initiée à l’issue d’une réunion d’urgence, intervient au moment où un cas d’Ebola a été découvert en Côte d’Ivoire alors qu’il existe des mouvements de populations entre ce pays et la République centrafricaine (RCA), a indiqué le ministre de la Santé Pierre Somsé.

Il a précisé que les mesures prises à l’issue de la réunion visent surtout l’aéroport de la capitale Bangui, de même que les points d’entrée terrestres et fluviaux.

Somsé a sollicité la pleine coopération de ses compatriotes ainsi que de toute autre personne vivant sur le territoire centrafricain pour détecter les cas suspects.

Le ministère ivoirien de la Santé a confirmé samedi dernier un cas d’Ebola chez une fille.

RCA : une date d’indépendance qui en cache une autre

Officiellement, le pays est devenu indépendant le 13 août 1960. Mais pour de nombreux Centrafricains, c’est le 1er décembre 1958, date de la proclamation de la République, qui symbolise l’indépendance.

 

Chaque 13 août, les Centrafricains fêtent leur date d’accession à l’indépendance. Une journée qui donne lieu à quelques commémorations et des commentaires de fierté sur les réseaux sociaux. Mais même si pour la première fois, l’année dernière, un défilé militaire s’est déroulé ce jour-là, les autorités préfèrent célébrer le 1er décembre. À cette date, tous les corps constitués de la société centrafricaine défilent devant le président, et de nombreuses cérémonies ont lieu à travers le pays.

« Nous sommes les seuls qui célébrons deux fois l’indépendance dans l’année », confirme Bernard Simiti, professeur d’histoire et chercheur à l’Université de Bangui, et ancien ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Pour mieux comprendre, il faut se replonger près de 73 ans en arrière. Le « Oui » l’emporte très largement lors du référendum sur l’indépendance du 28 septembre 1958, dans les anciennes colonies françaises de l’Afrique équatoriale française (AEF) et de l’Afrique occidentale française (AOF).

République centrafricaine

Dans la foulée, Barthélémy Boganda, ancien prêtre devenu député, promoteur de l’indépendance en Afrique centrale, propose à ses pairs de l’AEF de créer un vaste ensemble fédéral regroupant les quatre pays qu’il propose d’appeler République centrafricaine. Mais ce rêve panafricain se heurte au refus de ses homologues, qui, « travaillés par la métropole » selon Bernard Simiti, refusent cette union.

Par dépit, Barthélémy Boganda proclame alors, le 1er décembre 1958, la création de la République centrafricaine, limitée aux frontières de l’ancien territoire de l’Oubangui-Chari. Il met en place les institutions et dotera d’un hymne et d’une devise ce nouveau pays dont il est le premier président éphémère. Il meurt en effet officiellement dans un accident d’avion le 29 mars 1959, dans des circonstances qui demeurent toujours troubles. Son neveu David Dacko le remplace à la tête du gouvernement de la République centrafricaine. Il en devient le premier président l’année suivante au moment de son indépendance.

« Si Boganda n’avait pas disparu, selon moi, le 13 août n’aurait pas existé, poursuit le Pr. Bernard Simiti. Le 13 août faisait en effet partie de l’agenda de De Gaulle et Barthélémy Boganda ne voulait pas de ça. Pour lui, le 1er décembre était l’aboutissement de la lutte politique, et une manière de dire à ses pairs africains : ‘L’Union que je vous ai proposé et que vous avez refusé, et bien vous vous en souviendrez’. « Aujourd’hui, ajoute-t-il, amer, je crois que Barthélémy Boganda doit se retourner dans sa tombe. Depuis l’indépendance, il y a eu la création de la CEEAC et d’autres organisations régionales. Ce sont les idées revisitées de Boganda en quelque sorte. »

Jeune génération

Mais avec le temps, la perception du 13 août évolue au sein de la société. Rosmon Zokoué, le président de l’Association des blogueurs centrafricains (ABCA), le confirme : « Pour nous, la jeune génération centrafricaine, c’est plutôt la date du 13 août qui est la plus importante. C’est à cette date que nous sommes réellement devenus un pays indépendant. Et c’est cette date-là qui compte. Pour nous, le seul fait déjà d’être libres, et d’être dans une République, c’est très important. »

L’ABCA organise d’ailleurs ce 13 août une table ronde pour le compte de l’ONG panafricaine de blogueurs Africtivistes, autour de la justice et de la violence politique en Centrafrique. Pour Rosmon Zokoué, l’utilisation du 1er décembre par les autorités est clairement le fruit d’un calcul politique. Une façon de s’attribuer la mémoire de Barthélémy Boganda.

« Mais, insiste-t-il, le pays est divisé justement parce que l’héritage de Boganda, n’a pas été bien géré par la vieille génération. Il y a aujourd’hui des chiffres alarmants. Des centaines de milliers de déplacés et de réfugiés, presque 2,7 millions de Centrafricains qui sont en état d’insécurité alimentaire. Tout cela ne laisse pas indifférent vis-à-vis de tous les combats que Barthélémy Boganda avait essayés de mener. Avec les moyens légaux, je précise. »

Transmission

Plus qu’une question de célébrations, c’est donc surtout la question de la transmission de son œuvre politique qui doit être enseignée. « Pour que les valeurs que le père de l’indépendance a voulu transmettre au peuple centrafricain en général ne soient pas oubliées, poursuit le président de l’ABCA, il nous faut vraiment faire un travail de mémoire autour de son héritage, à travers ses maître-mots : Unité, Dignité, Travail [devise centrafricaine, NDLR]. »

Bernard Simiti l’admet, cette ambivalence de dates est bien également une question de génération. « Pour les jeunes, le 13 août compte. C’est une date importante. C’est ce jour-là que la RCA est devenue membre des Nations unies et a été reconnue sur le plan international, précise-t-il. Mais pour les Oubanguiens, c’est à dire ceux qui sont nés avant l’indépendance, c’est le 1er décembre. Étant donné que le 1er décembre est entré dans les mentalités des anciennes générations, c’est difficile de leur retirer ça aujourd’hui ».

Le professeur ajoute néanmoins un dernier argument, qui pourrait faire la différence : « On pourrait transférer les festivités du 1er décembre au 13 août, mais les autorités expliquent qu’au moins d’août, c’est un mois pluvieux, donc la pluie risque de gâcher la fête, contrairement au 1er décembre où nous sommes en saison sèche. »

Néanmoins, il reconnaît que les choses évoluent. « L’année dernière, il y a eu un début de festivités avec un grand défilé militaire qui a été organisé le 13 août. Les deux dates sont importantes pour la RCA, et c’est devenu une tradition. »

RCA : lancement de l’usine de Boali 2

Les travaux d’augmentation de la capacité de l’Energie Centrafricaine (ENERCA), lancés en 2019 ont pris fin ce mercredi 11 aout 2021.

 

Le président de la République Faustin Archange Touadera a présidé la cérémonie officielle en de l’usine de Boali 2. Grâce au financement du Fonds saoudien, l’ENERCA va alors répondre à au moins 70% des besoins de sa clientèle. L’énergie centrafricaine pourra être en permanence, réduisant ainsi le temps de coupure de 8 heures par secteur, un système instauré par cette société depuis presque 10 ans.

En juin, une mission s’est rendue dans cette ville pour évaluer l’avancée des travaux. En plus de l’usine de Boali où une deuxième turbine neuve a été installée, au centre-ville comme sur le site de Gobongo, des travaux étaient aussi en cours.

Sur le site du central thermique de Bangui, quatre (4) générateurs ont été installés. Ces générateurs, acquis sur Fonds Saoudien permettront de disposer de 10 Mégawatt de plus sur les 10 existants.

Le site B de l’ENERCA située à Gobango dans le 4eme arrondissement de Bangui est en chantier. Sur ce site, il est question des travaux d’élévation de tension. Même projet sur le site de Boali 1. Les travaux de Boali 2 qui viennent de s’achever permettront d’élever la tension de 63 à 110 Mégawatt.

Cette usine a été construite en 1967 par l’empereur Jean Bedel Bokassa. Elle a connu plusieurs dysfonctionnements et dégradations avant de se voir renaitre en 2021.

Financé par la Banque Africaine de Développement, la réhabilitation de la centrale électrique de Boali2 est une composante de la première phase du projet multinational d’interconnexion des réseaux de la République Démocratique du Congo et de la RCA. Ainsi, la ville de Zongo va bénéficier d’une interconnexion à partir de Bangui tandisque 9 localités de la RCA auront l’électricité partir du barrage de Mobayi.

RCA : les travaux de la commission d’enquête spéciale sur les allégations de crimes commis par les FACA et les mercenaires russes s’enlisent

La commission d’enquête spéciale mise en place le 14 mai 2021 a une durée de trois mois pour rendre son rapport.

 

Suite à la dénonciation faite par un groupe d’expert des Nations unies  sur de très graves présumées violations de droit de l’homme  et de droit humanitaire qui auraient été commises  par les soldats FACA et leurs alliés russes lors de la contre-offensive menée contre la rébellion de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), le gouvernement avait  mis en place une commission d’enquête spéciale pour faire la lumière sur ces allégations. Mais cette commission spéciale, placée sous l’autorité du ministre de la Justice, et présidée par le procureur général Didier Tombeau, un proche du régime. D’ores et déjà, l’enquête menée par ladite commission s’enlise, et le procureur général tente de se justifier.

Selon le ministre de la Justice, la commission d’enquête spéciale mise en place le 14 mai 2021 a une durée de trois mois pour rendre son rapport sur les présumées violations du droit international humanitaire et crimes graves qui auraient été commis par les forces armées centrafricaines, mais également par les mercenaires russes de la société Wagner qui appuient l’armée nationale dans son offensive contre la CPC.

Selon le ministre de la justice  Monsieur Arnaud Djoubaye-Abazen  , « Les résultats de ces enquêtes seront fidèlement rendus publics, et les auteurs présumés des crimes feront l’objet de poursuite pénale conformément au texte en vigueur ». Or, cette commission devrait présenter le rapport final de ses enquêtes cette semaine, le procureur général, qui préside la commission, vient de proroger la date et parle désormais de la fin août.

Nous avons finalement commencé les travaux de la commission au mois de juin. Notre équipe était d’abord à la cour d’appel de Bouar, puis à la frontière avec le Cameroun et à Berberati. Des localités qui dépendent de la cour d’appel de Bouar. Après cela, nous avons mené des enquêtes sur les présumées accusations  portées à l’égard des militaires en service. Au cours de ce travail, nous avons écouté les officiers militaires, les autorités locales, les conducteurs des taxis-motos, les propriétaires des taxis – brousse ainsi que les victimes de Bouar.  Nous n’avons pas seulement orienté  nos enquêtes sur les FACA ET LEURS ALLIÉS. Nous avons également ouvert des dossiers sur les exactions commises  par les éléments du CPC. Par exemple au village Maloum, ils ont brûlé des maisons et détruit des biens. Notre équipe est aussi à Bria.  Dans cette ville, nous avons enquêté sur les accusations portées contre les FACA et leurs alliés. Nous n’avons rencontré aucun obstacle. Personne ne nous a empêchés à faire notre travail », a déclaré le procureur général Éric Didier Tombo. D’après lui, cette commission spéciale a jusqu’à fin août  pour présenter son rapport.

Comme disait le procureur, la commission  a débuté ses travaux qu’au mois de juin. Donc les trois mois doivent être décomptés à partir de ce mois et non le mois de mai.

Selon l’opposition et la société civile, il n’y a aucune chance pour que cette commission spéciale confirme les allégations de crimes portées par les nations unies contre les mercenaires russes de la société Wagner et les soldats FACA.

RCA : une ONG de l’épouse de chef de l’Etat accusée de distribuer des semences pourries

L’affaire a fait un grand bruit au sein des groupements agropastoraux et des associations des cultivateurs et cultivatrices de Bangui et de l’Ombella-Mpoko.

 

Après le scandale des riz avariés distribués à la population par le chef de l’État Faustin Archange Touadera, c’est le tour des semences pourries d’une ses épouses, Tina Margueritte. L’affaire a fait un grand bruit au sein des groupements agropastoraux et des associations des cultivateurs et cultivatrices de Bangui et de l’Ombella-Mpoko.

Lors de la campagne agricole 2021 – 2022, le ministère de l’Agriculture table sur une bonne perspective. Les pluies de ces derniers mois ont eu un impact très positif, et les cultivateurs en réjouissent, mais pas comme ils le souhaitent. Dans plusieurs villes de province, c’est la sécurité qui fait défaut.  Dans l’Ombella-Mpoko et dans la capitale par contre, c’est l’affaire des semences pourries qui est à la une.

En effet, le groupement des femmes agropastorales pour la lutte contre le sida (GROUFEPA), dirigé par la première dame de Centrafrique Tina Margueritte Touadera avait procédé à la distribution de plusieurs sacs des graines d’arachides aux différentes coopératives et associations des cultivateurs de l’Ombella-Mpoko et de Bangui. Sauf que les graines d’arachides distribuées sont quasiment toutes pourries et ne servent à rien.

Selon les bénéficiaires des groupements agricoles qui ont reçu les graines d’arachides de la part de l’ONG GROUFEPA, sur 10 sacs d’arachides de 25 kilos distribués, ils ne peuvent que se retrouver difficilement face à un kilogramme de bonnes graines à semer. La quasi-totalité des graines se sont transformées en poudre. Ce qui réduit considérablement l’espoir de ces cultivateurs. A cela s’ajoute la quantité donnée aux cultivateurs.

« Moi je ne condamne pas l’ONG GROUFEPA qui a fait la gentillesse de nous aider. Mais le problème vient probablement du propriétaire des graines qui savait pertinemment que celles-ci sont déjà pourries, et a donné ça gratuitement à l’ONG GROUFEPA pour qu’elle nous distribue aux coopératives agricoles. Mais si GROUFEPA les achète, ce qu’elle se faisait arnaquer. C’est de l’escroquerie, de vol », défend un membre d’un groupement agropastoral.

Contacté par CNC, un membre bénévole de l’ONG GROUFEPA refuse de donner plus de détail sur les circonstances de l’acquisition par son ONG de ces semences avariées.

Notons que les graines agricoles distribuées aux agriculteurs ne sont souvent de bonne qualité à cause de sa durée de stockage.

RCA : renouvellement de l’embargo sur les armes

Le Conseil de sécurité a décidé de proroger d’un an l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine (RCA).

 

En adoptant le 30 juillet dernier la résolution 2588 (2021) par 14 voix pour et une abstention (Chine), Le Conseil de sécurité a décidé de proroger d’un an l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine (RCA). Mais pour la première fois, les autorités centrafricaines accusent la ministre des affaires étrangères de ne pas être à la hauteur de l’enjeu. Pourquoi ?

Selon la ministre centrafricaine des affaires étrangères Sylvie Baïpo TEMON, « cet embargo concède une faveur inestimable aux rebelles et mercenaires au détriment des autorités légitimes ».  Mais le conseil de sécurité, de son côté, a décidé de proroger d’un an l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine (RCA), tout en créant une nouvelle dérogation pour les mortiers d’un certain calibre.   Officiellement, le gouvernement centrafricain, dans un communiqué de son porte-parole, a pris acte de la décision du conseil de sécurité. Mais en coulisse, tous les regards sont désormais tournés vers la ministre des affaires étrangères, accusée par la présidence de la République d’être inefficace face à cet enjeu.

« Si la ministre Sylvie Baïpo TEMON était une diplomate de carrière, je crois que l’histoire de cet embargo est derrière nous. Malheureusement non », s’alarme un proche du chef de l’État. D’après l’une de ses collègues du gouvernement, elle ne s’occupe que de ses affaires et non de la diplomatie.

« Elle multiplie des voyages touristiques à l’étranger sans se préoccuper de son travail », a-t-elle ajouté.

RCA : l’ONU se dit «alarmée» par la situation des droits de l’Homme

Depuis décembre 2020, le pays est en proie à l’action de groupes armés coalisés qui ont tentés d’empêcher la dernière élection présidentielle.

 

Dans un rapport publié cette semaine, l’organisation internationale estime que « toutes les parties au conflit continuent de commettre des atrocités, alors que la situation sécuritaire se détériore, en particulier dans les provinces ».

526 cas de violations et d’abus des droits de l’homme et du droit international, pour au moins 1.221 victimes, dont des civils. Voilà le bilan tiré par l’ONU sur une période allant de juillet 2020 à juin 2021.

Exécutions sommaires et extrajudiciaires, actes de torture, arrestations et détentions arbitraires, ou encore violences sexuelles, ces infractions au droit international ont été commises, selon les auteurs du rapport, par toutes les parties du conflit, groupes armés comme forces de soutien au gouvernement central.

Selon la Minusca qui a participé à la rédaction de ce rapport, un peu plus de la moitié de ces exactions portent la marque de la CPC, la coalition rebelle, notamment pendant la période électorale.

Pour autant l’ONU pointe aussi du doigt, les Faca, les Forces armées centrafricaines et leurs alliés russes. Les instructeurs envoyés par Moscou auraient ainsi participé à des opérations de terrains en arrêtant des suspects et en commettant des traitements inhumains et des actes de torture sur certains d’entre eux.

Enfin, le rapport évoque aussi les groupes de sécurité privée affiliés à la Russie ; ceux ci auraient, de concert avec les FACA, participé aux graves violations du droit international en Centrafrique. En mars dernier, le Groupe de travail des Nations unies sur les mercenaires alertait sur une longue série de violations graves des droits de l’homme qui leur sont attribuées. Des informations « non vérifiées », a ensuite dénoncé Moscou

RCA/Rwanda : 4 nouveaux accords signés

Ces accords concernent les domaines de la défense, de l’exploitation minière, du transport et de l’économie.

 

La République Centrafricaine et le Rwanda ont signé quatre accords de coopération, à l’occasion de la visite d’État du président Faustin-Archange Touadera au Rwanda du 5 au 8 août courant, a annoncé, dans un communiqué, la présidence centrafricaine, lundi.

« Il s’agit d’un accord d’exploration en vue de l’exploitation minière ; d’un protocole sur le développement du transport ; d’un protocole d’entente relatif à l’appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale de la réforme du secteur de sécurité dans le domaine de la défense en République et d’un protocole d’entente pour une coopération dans le domaine de la planification économique », a souligné la présidence centrafricaine.

Lors de cette visite, le président rwandais Paul Kagamé et le président Touadera ont animé une conférence de presse.

Le Président Touadera a exprimé ses remerciements à son hôte pour « les appuis multiformes » apportés à son pays dans leurs « efforts de recherche de la paix, de la sécurité et du relèvement économique ».

« Le peuple centrafricain veut s’inspirer du modèle économique réussi au Rwanda mais aussi de l’exemple réussi de résilience de la réconciliation nationale et du vivre ensemble », a-t-il indiqué, avant d’inviter les investisseurs rwandais à investir massivement dans son pays, selon le communiqué de la présidence centrafricaine.

Le président Kagamé, dans son intervention, a affirmé que le Rwanda était dans son rôle et se devait d’apporter sa contribution à la résolution du problème.

« Bien qu’il s’agisse d’un problème que nous nous sommes tous réunis pour résoudre, le Rwanda et la République centrafricaine ont également la possibilité de travailler ensemble dans différents autres domaines, en soutenant davantage la paix et la sécurité, ainsi que le développement », a déclaré Paul Kagamé d’après le communiqué de la présidence.

Il y a moins de quatre mois, Rwandair, la compagnie aérienne rwandaise, annonçait une nouvelle desserte de Bangui sur la ligne Bangui – Kinshasa – Bangui qui pouvait être élargie à une ligne Bangui – Brazzaville – Kigali.

« Après son entrée fulgurante dans l’espace aérien centrafricain depuis quatre mois, le nouveau mémorandum d’entente que les deux pays viennent de signer dans le domaine des transports, permettra à la compagnie Rwandair d’entamer une nouvelle desserte entre Bangui-Kigali; Bangui – Kinshasa; Bangui- Brazzaville-Kigali. C’est le désenclavement de la RCA qui est l’enjeu de ce nouvel accord dans le domaine des transports », a annoncé la présidence centrafricaine.

Depuis 2013, alors que la RCA est en crise, le Rwanda n’a pas hésité à déployer des milliers de soldats en Centrafrique, sous mandat de l’ONU, pour aider le pays à assurer son intégrité et à repousser les groupes rebelles qui sèment la terreur dans plusieurs régions.

Le Rwanda est le troisième contributeur au maintien de la paix en RCA avec plus de 3 000 soldats déployés dans différentes parties du pays depuis 2014.

Près de 750 Casques bleus rwandais supplémentaires seront présents en Centrafrique pour renforcer la mission des Nations Unies. La semaine dernière, 300 d’entre eux étaient déjà arrivés à Bangui.

RCA : cinq personnes tuées dans les localités de Ngaoundaye

Les victimes seraient toutes des civils peuls, interpellés par les soldats FACA dans leur campement situé entre Bangs et Mberé.

 

Les soldats FACA, basés dans la commune de bang, à la frontière avec le Cameroun et le Tchad,  ont été accusés ce dimanche 4 juillet par la communauté musulmane d’avoir assassiné froidement cinq civils peuls dans les localités de Ngaoundaye, au nord-ouest de la RCA.

Selon cette même communauté qui avait annoncé la nouvelle, les victimes seraient toutes des civils peuls, interpellés par les soldats FACA dans leur campement situé entre Bangs et Mberé, non loin de Ngaoundaye. Une négociation avait été engagée par les Casques bleus Bangladesh de la Minusca et les responsables de la communauté musulmane de la ville afin qu’ils soient libérés, mais les soldats FACA semblent être déterminés. Une heure plus tard, ils ont été conduits  dans la brousse située entre Ngaoundaye et Dim. C’est dans ce secteur que les cinq victimes ont été froidement abattues, et leurs corps abandonnés sur place.

Selon un responsable de la communauté musulmane, ce ne sont pas tous les Peuls qui sont des rebelles, de même que les chrétiens.

Rappelons que deux soldats FACA, capturés par les rebelles de 3R dans leur attaque contre la ville de Man le samedi dernier, sont toujours dans la captivité. On ignore s’ils sont morts ou vivants, mais avec des telles nouvelles de ces derniers temps,  leur vie est probablement en danger.

Rappelons que  dans la nuit du vendredi à samedi 31 juillet, les rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes centrafricains (CPC) ont attaqué les positions de l’armée nationale dans la localité de Man, située à environ 470 kilomètres au nord-ouest de Bangui. Plusieurs personnes ont trouvé la mort, et d’autres capturées.

RCA : l’ONU accuse les rebelles, l’armée et ses alliés russes d’exactions

L’ONU s’inquiète d’une aggravation de la situation des droits de l’homme en Centrafrique. Selon un récent rapport, celle-ci est jugée « alarmante » en raison d’exactions commises par les rebelles, les forces gouvernementales et leurs alliés russes.

 

Entre juillet 2020 et juin 2021, la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) « a enregistré 526 cas de violations et d’abus des droits de l’homme et du droit international humanitaire à travers le pays », qui ont « fait au moins 1221 victimes », dont 144 civils, selon un rapport. Parmi ces violations, l’ONU a recensé « des exécutions sommaires et extrajudiciaires, des actes de torture et de mauvais traitements, des arrestations et détentions arbitraires (…) des violences sexuelles liées au conflit et des violations graves aux droits de l’enfant ».

La Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes armés formée en décembre 2020 pour tenter de renverser le régime du chef de l’État Faustin Archange Touadéra et perturber l’élection présidentielle, « est responsable de plus de la moitié des incidents recensés (54%) ». « La CPC a tué et enlevé des civils, lancé des attaques contre des Casques bleus, pillé des locaux d’organisations humanitaires », affirme l’ONU. Le rapport « appelle les groupes armés à cesser toutes leurs attaques sur la population civile, y compris la violence sexuelle et le recrutement d’enfants ».

« Preuves crédibles »

Les rebelles ne sont pas les seuls à être épinglés par l’organisation onusienne. Celle-ci pointe aussi du doigt la responsabilité des forces armées centrafricaines (Faca), ainsi que de leurs alliés, des « instructeurs militaires russes », qui sont « responsables de 46% des incidents confirmés ».

« Des preuves crédibles (…) indiquent que ces autres membres du personnel de sécurité (…) ont participé activement à des opérations militaires, notamment en arrêtant des suspects et en commettant des traitements inhumains et des actes de torture » et qu’ils « auraient également été impliqués dans des exécutions extrajudiciaires ».

Les forces gouvernementales ont réussi depuis le début de l’année à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

Les attaques des rebelles restent néanmoins fréquentes et se sont accentuées ces dernières semaines. Samedi, au moins six civils ont été tués dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec le Cameroun. Treize autres civils avaient aussi été tués fin juillet à 300km au nord de Bangui.

RCA : violation de l’embargo, les experts de l’ONU s’alarment

Sans le nommer, les experts pointent du doigt la société russe Wagner, à l’origine du vaste pont aérien mis en place dès décembre 2020.

 

Le dernier rapport des experts de l’ONU, sorti le 29 juin, le comité d’experts dénonce des livraisons de matériel effectuées à “un rythme jamais vu depuis l’imposition de l’embargo sur les armes en 2013”, et documente longuement les violations de l’embargo via le Soudan, le Congo, la RDC ou encore les Emirats arabes unis.

Le rapport déplore, entre autres, la livraison de lance-roquettes multiples de calibre 107 mm, de 1 000 canons antichars sans recul SPG-9 de calibre 73 mm, de mitrailleuses lourdes de calibre 14,5 mm, ainsi que des obus de mortier de calibre 120 mm, deux petits avions Antonov An-28, le tout sans que l’État centrafricain n’ait déposé de notification préalable ou de demande d’exemption auprès de l’ONU.

Ainsi, le Royaume uni a fait remarquer que toutes les demandes des autorités centrafricaines pour armer ponctuellement les forces armées centrafricaines avaient été acceptées, et en a déduit que l’embargo n’était pas une excuse valable pour le manque d’action de l’armée centrafricaine face aux groupes armés. Ceci dit, l’inefficacité des soldats FACA à protéger leurs concitoyens face aux rebelles n’est pas due à un problème d’armement ou de l’embargo. Donc les autorités centrafricaines doivent arrêter leur manipulation de la population.

Rappelons qu’en adoptant la résolution 2588 (2021) par 14 voix pour et une abstention (Chine), Le Conseil de sécurité a décidé de proroger d’un an l’embargo sur les armes imposées à la République centrafricaine (RCA), tout en créant une nouvelle dérogation pour les mortiers d’un certain calibre.  Il renouvelle également le mandat du Groupe d’experts jusqu’au 31 août 2022.

RCA : renfort de 300 Casques bleus rwandais pour la Minusca

La mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a reçu mardi le renfort de 300 Casques bleus rwandais pour sécuriser l’axe de ravitaillement vital reliant la capitale Bangui au Cameroun.

 

Ce déploiement de troupes intervient dans le cadre d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du 12 mars prévoyant d’augmenter progressivement d’environ 3.000 Casques bleus les effectifs de la Minusca. Classé deuxième pays le moins développé au monde par l’ONU, la Centrafrique est ravagée par une guerre civile depuis 2013, qui a toutefois considérablement baissé d’intensité depuis 2018.

« C’est la première partie de l’unité qui est arrivée aujourd’hui pour sécuriser l’axe Bangui-Béloko », à la frontière avec le Cameroun, a déclaré à l’AFP Abdoulaziz Fall, porte-parole de la force de la Minusca, précisant que ces Casques bleus rwandais resteraient une année. « Le reste du bataillon qui compte 450 soldats arrivera d’ici à la fin de l’année », a-t-il ajouté. La Centrafrique a connu un regain de violences mi-décembre quand une coalition de six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux tiers de la Centrafrique ont lancé une offensive contre le régime du président Faustin Archange Touadéra.

Les rebelles se sont heurtés à des forces bien mieux armées et équipées : quelque 12 000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de Minusca, présents depuis 2014, mais aussi des centaines de militaires rwandais et paramilitaires russes dépêchés fin décembre par leurs pays à la rescousse du président Touadéra et d’une armée démunie.

Coalition rebelle

Incapable de renverser le régime et d’empêcher cette réélection, la coalition rebelle a cherché à couper le trafic sur les routes nationales 1 et 3, un axe routier vital qui relie la capitale de ce pays enclavé au Cameroun voisin pour tenter « d’asphyxier » Bangui, tout en prenant le contrôle temporaire de certaines villes.

Les forces gouvernementales ont réussi depuis le début de l’année à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années. Les attaques des rebelles restent néanmoins fréquentes et se sont accentuées ces dernières semaines. Samedi, au moins six civils ont été tués dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec la Cameroun.

RCA : l’EUTM forme le bataillon des forces spéciales

L’entraînement opérationnel du bataillon des forces spéciales de la République centrafricaine a débuté le 19 juillet, avec 74 militaires.

 

Après une première phase de sélection comprenant des tests médicaux, physiques et techniques, l’entraînement opérationnel du bataillon des forces spéciales de la République centrafricaine a débuté le 19 juillet, avec 74 militaires.

Ce bataillon, basé à Bangui, a été créé par le président de la République, Faustin-Archange Touadéra, par décret présidentiel. Le décret N°18.265 du 5 octobre 2018 détermine que cette unité opère sous le commandement direct du chef d’état-major des armées étant chargée de conduire des opérations autonomes, isolées ou en coordination avec les forces conventionnelles, si nécessaire.

En tant que force d’intervention immédiate, le bataillon des forces spéciales est doté d’un mandat transversal lui permettant d’intervenir partout et à tout moment pour rétablir l’ordre et assurer la paix au sein de la population.

Les militaires de cet entraînement opérationnel, assuré par l’Unité des Forces Spéciales de l’EUTM RCA, ont été rigoureusement sélectionnés pour leurs compétences afin d’être formés aux techniques, tactiques et procédures nécessaires pour agir dans des conditions de stress élevé. L’exécution des tâches normalement assignées aux unités de ce type exige une préparation technique et tactique de niveau supérieur, ainsi que d’excellentes aptitudes psychophysiques aux niveaux individuel et collectif.

Le bataillon des forces spéciales est composé de militaires très performants pour remplir des missions à haut risque nécessitant des capacités physiques et psychologiques supérieures à la moyenne.

Ils sont organisés en forces de combat légères, non blindées, avec une grande souplesse d’emploi et un haut niveau de préparation, misant sur la surprise, la rapidité, la violence et la précision de l’attaque comme facteurs décisifs.

Ils ont une capacité de projection immédiate et sont essentiellement entraînés et préparés pour des opérations de nature éminemment offensive.

Outre les domaines de base que sont la topographie, le tir de combat, l’E.O.R. (reconnaissance des munitions explosives), la survie, les communications, le combat rapproché, les opérations motorisées, le combat en zone urbaine et les opérations aériennes, la formation compte également un élément de TCCC (Tactical Casualty Combat Care) et des opérations fluviales.

L’entraînement opérationnel du bataillon des forces spéciales de RCA s’achèvera le 3 septembre 2021 par un exercice au cours duquel les militaires seront mis à l’épreuve dans tous les domaines de l’entraînement dispensé par l’EUTM RCA.

RCA : un mort dans une incursion des rebelles de la CPC

Des hommes en arme identifiés comme des ex-Seleka  qui ont fait coalition avec le CPC ont fait incursion dans le village Bedamara.

 

L’incursion des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans le village Bédamara 1 le dimanche dernier a été dénoncée par le député de Paoua 1 Lucien Mbaïgoto qui a affirmé sur la radio Ndékèluka que la victime serait son frère. Il appelle le gouvernement à faire tout pour bouter « hors du territoire national ces criminels ».

Selon Lucien Mbaïgoto, l’incursion des hommes du CPC aurait fait d’énormes dégâts  dans le village Bédamara.

« Des hommes en arme identifiés comme des ex-Seleka  qui ont fait coalition avec le CPC. Leur objectif c’est de venir  faire des dégâts et repartir. Et donc ils ont quitté leur campement pour aller dans ce village, ils ont croisé mon grand frère direct au cours de route. Pour ne pas que l’information fuite, ils l’ont abattu. Ils sont allés passer la nuit proche du village et ont mené leur opération très tôt le matin. Les habitants ont  pris la fuite  pour se rendre dans le village voisin. Il faut que le gouvernement double l’effort pour les bouter hors du territoire national  parce que ce sont des forces négatives qui veulent vraiment nuire à la vie de la population », a-t-il déclaré.

Il y’a lieu de rappeler que les rebelles de 3R, membres du CPC sont actifs  dans les trois préfectures du Nord-ouest, notamment l’Ouham-Péndé,  Lim-Pendé et la Nana-Mambéré. La semaine dernière, ils ont érigé une barricade sur l’axe Paoua Bozoum, plus précisément dans le village Talé, situé à une soixantaine de kilomètres de Bozoum, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

RCA : viol d’une jeune fille de 19 ans, un suspect en détention à l’UMIR

Un violeur  présumé âgé de 57 ans a été interpellé par une foule au quartier Saïdou, dans le deuxième arrondissement de Bangui.

 

Il aurait abusé sexuellement d’une jeune fille de 19 ans au quartier 92 logements. Il se faisait passer pour un médecin, en tout cas il travaille dans le métier, selon les parents de la victime.

Il s’appelle Raymond NGBAHOUMBI, âgée de 57 ans, et travailleur dans un poste de santé d’urgence au quartier 92 logements, dans le sixième arrondissement de Bangui.

Il a croisé sa victime pour la première fois dans ce centre de santé lorsque ses parents l’ont amené pour un mal au ventre. C’est en ce moment que la victime de 19 ans et ses parents ont rencontré le présumé violeur qui est sans doute Monsieur Raymond  NGBAHOUMBI. Après consultation, l’homme  a prescrit des ordonnances comme quoi l’enfant a des infections ventrales par suite de staphylocoque chronique. Les parents ont investi de l’argent pour le traitement de l’enfant, et  ce médecin a fini le premier traitement.

Comme si le jeu était bien préparé, ce soi-disant  médecin a demandé à la jeune fille de revenir une semaine plus tard pour des vérifications.

Comme prévu, la date du deuxième rendez-vous est arrivée, et la jeune fille entre dans le bureau de son médecin. Quelques secondes plus tard, celui-ci  a fait doser sa victime par une injection qui l’a fait endormir complètement.

Par la suite, le soi-disant médecin lui a fait des actes d’amour durant un moment. À son réveil,  la jeune fille se sentait très fatiguée.

Rentré à la maison, elle expliquait tout à ses parents qui sont venus au poste de santé pour retrouver le docteur, mais il était absent à son bureau. Malheureusement, un mois plus tard, la jeune fille est déclarée enceinte, le faux médecin a pris fuite, il abandonne son poste de travail à une autre personne. Les parents l’ont cherché en vain partout.

Mais le samedi dernier, son Dieu n’était pas avec lui. L’un des parents de la jeune fille l’a croisé au marché Saïdou en train d’acheter des médicaments dans une pharmacie. Au moment où il  lève ses yeux, il observe le parent de sa victime, et prend la poudre d’escampette dans tous les sens, pourvu qu’il disparaisse de vie de son beau-père qui est à sa trousse. Malheureusement pour lui, il a été attrapé  quelques mètres plus loin par une foule immense.

Il est transféré à l’unité mixte d’intervention rapide (UMIR). Pour l’heure, l’homme attend son déferrement devant le parquet de Bangui.

RCA : l’ONU fait état de l’insécurité grimpante à Bangui

Un communiqué du bureau des affaires humanitaires de l’ONU publié ce mardi, a affirmé que des milliers de centrafricains sont « en danger imminent ».

 

Une situation d’insécurité civile qui prend de l’ampleur, notamment à cause des violences à 300 kilomètres à l’est de la capitale Bangui.

En proie à des conflits internes incessants depuis 2013, la Centrafrique continue d’orner la liste des pays les plus instables d’Afrique. Un régime démocratique tangible, un système de santé au bord du gouffre sans compter des coups d’États à répétition, la situation du pays inquiète la communauté internationale.

Un document du bureau des affaires humanitaires des Nations Unies avance que « depuis une semaine, la vie de milliers de civils est en danger imminent à cause des violences armées répétitives à Alindao, où certains groupes de la population ont été particulièrement ciblés. » Une attaque lancée le 30 juin dernier à Alindao par des rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) avait ôté la vie à sept personnes selon les Casques bleus présents sur place. La menace des groupes armés sur le territoire et la persistance des conflits créé un afflux considérable de déplacés. À la fin 2020, la République centrafricaine comptait pas moins de 1,2 millions de réfugiées sur le continent, notamment au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo selon l’ONU.

« Ces personnes qui vivent au jour le jour sont désormais coupées de leurs petites sources de revenus, la nourriture se fait de plus en plus rare. Elles vivent dans la peur et le traumatisme », poursuit le communiqué.

Pour Denise Brown, coordinatrice humanitaire de Ocha en Centrafrique il faudrait que « toutes les parties au conflit doivent arrêter toute violence contre les civils, les infrastructures civiles, les acteurs humanitaires et respecter le droit international humanitaire. »

Risque de famine

Même si la guerre a considérablement baissé d’intensité depuis 2018, un rapport des Nations Unies classe le pays comme le deuxième plus pauvre au monde. Outre l’insécurité qui y règne, les populations affrontent aussi la famine. Fin mai, L’ONU a estimé que près de la moitié de la population était en « situation d’insécurité alimentaire », en raison de l’épidémie de coronavirus, mais également à cause de la situation sécuritaire.

Depuis fin décembre 2020, les forces gouvernementales ont réussi à arracher les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays aux mains des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Des zones qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

RCA : l’opposition conteste le comité d’organisation du dialogue républicain

Le décret présidentiel organisant ce comité a été signé le 30 juin, mais les différents mouvements d’opposition questionnent la composition de ce comité.

 

En Centrafrique, plusieurs grands mouvements d’opposition réagissent, ce lundi 5 juillet 2021, dans trois communiqués à la mise en place du comité d’organisation du dialogue républicain.

La position de l’opposition est unanime : ce comité est « déséquilibré ». Pour Martin Ziguélé, il y a de « graves manquements » qui ne sont pas de nature à conduire ce « rendez-vous dans la sérénité vers des résultats consensuels ». « Ce comité fait la part belle à la majorité présidentielle et ses différentes déclinaisons », dénonce Crépin Mboli Goumba. « L’organisation du dialogue attendu doit être exemptée de suspicion », ajoute le leader de Patrie.

Martin Ziguélé et Crépin Mboli Goumba assurent subordonner leur participation au futur dialogue « à la révision du décret » pour le premier, et « à un consensus sur le comité d’organisation » pour le second.

Il s’agit d’un faux procès pour les autorités. « Le travail a été minutieusement fait, on a voulu que tout le monde soit représenté, parmi les personnalités reçues lors des consultations », assure le ministre porte-parole de la présidence.

Ce comité préparatoire au dialogue doit être composé de 24 membres, dont le président sera nommé directement par Faustin-Archange Touadéra. Opposition, confession religieuse, pouvoir public, société civile y ont un poste. Placé sous l’autorité directe du président de la République, ce comité doit lui rendre des comptes fidèlement, précise le décret.

RCA : la Conférence épiscopale s’inquiète de la situation sécuritaire

C’était à l’issue de la retraite annuelle dans la ville de Bouar, dans l’ouest du pays, que les évêques se sont exprimés.

 

La Conférence épiscopale alerte sur la situation sécuritaire en République centrafricaine. À l’issue de la retraite annuelle dans la ville de Bouar, dans l’ouest du pays, les évêques centrafricains ont produit une déclaration teintée d’inquiétude.

Tandis que le gouvernement poursuit la contre-offensive militaire pour repousser les groupes rebelles, la situation humanitaire s’aggrave dangereusement avec plus de 700 000 déplacés internes, la moitié de la population en situation d’insécurité alimentaire, les difficultés d’accès ou encore la dangerosité des principaux axes.

Parmi les « joies du peuple », les évêques saluent la reconquête des principales villes occupées par les groupes armés, mais le processus est encore inachevé, selon Monseigneur Nongo président de la Conférence épiscopale centrafricaine (Cenca). « À l’arrivée des forces armées centrafricaines et des alliés, les autres se sont repliés avec armes et bagages en brousse. Donc, ils constituent toujours une source d’insécurité pour le reste de la population ».

Guérilla

Les rebelles adoptent un mode opératoire de guérilla, les attaques et le banditisme se développent et l’usage de mines antipersonnel inquiète la Conférence. « Les activités champêtres aujourd’hui deviennent un risque pour les pratiquants. Les éleveurs sont pris en otage par ces différents groupes armés et donc le déplacement devient de plus en plus risqué pour le reste de la population », explique Monseigneur Nongo.

Conséquence : une augmentation du coût de la vie. Ainsi, le sac de ciment, vendu 8 000 francs à Bangui (12 euros environ), se négocie 50 000 (76 euros environ) à Obo, située à l’extrême Est.

La Conférence s’inquiète également des rapports faisant état d’exactions par l’armée centrafricaine et ses alliés. « Les soldats de l’armée nationale ont un devoir d’exemplarité » dit-elle.

Quant à la résolution du conflit, la solution ne peut pas être uniquement militaire. « Il faut tendre la main », disent les évêques qui plaident pour un dialogue inclusif.

RCA: les experts de l’ONU détaillent les recrutements parallèles pour la sécurité

Un rapport de l’ONU détaille sur une quarantaine de pages les violations des droits de l’homme commises par les différentes parties au conflit.

 

Publié ce mercredi 30 juin, le dernier rapport des experts des Nations unies sur la Centrafrique est sévère. Il détaille sur une quarantaine de pages les violations des droits de l’homme commises par les différentes parties au conflit. Il pointe aussi ce que les experts nomment la « factionnalisation du secteur de la sécurité ». Des membres de groupes armés ou de milices recrutés ou instrumentalisés par des membres du gouvernement et les forces de sécurité.

Ces groupes sont organisés pour opérer avec ou en soutien aux institutions de sécurité de l’État. Leurs éléments ont reçu un soutien financier, certains du matériel militaire détourné des stocks officiels prévus pour les Forces armées ou les forces intérieures de sécurités. Ceci en violation de l’embargo précise le rapport. D’autres, se sont vus promettre une intégration officielle dans l’armée ou les forces de sécurité intérieure.

Des cas sont documentés dans la garde présidentielle

La garde présidentielle n’est pas encadrée par le plan de défense nationale et le recrutement de ses membres se fait de manière discrète dans le quartier du président, dans son église ainsi que de son ethnie, assurent les experts. Des éléments anti-balaka connus ont aussi été recrutés. C’est le cas de Thierry Lébéné qui officiait sous les ordres de Patrice-Edouard Ngaïssona, aujourd’hui à la CPI. Sur son compte Facebook, Lébéné alias « 12 Puissances », se présente en tenue aux couleurs de la garde présidentielle.

Autre entité documentée : les « Requins »

Formé en juin 2019, ce groupe d’abord actif sur les réseaux sociaux dispersant de fausses informations et menaçant des membres de l’opposition a été dissout dans l’été de cette même année. Mais fin 2020, les « Requins » émergent de nouveau cette fois-ci sur le terrain. Constitués en partie de membres de la garde présidentielle, ils opèrent comme « une force de l’ombre » en charge « d’opérations de sécurité extra-judiciaire » qui leur sont confiées par des conseillers à la présidence. À ce sujet, le directeur général de la garde présidentielle, le général Service a assuré au panel qu’il n’était pas au courant de l’implication de ses éléments dans de telles activités.

Le recrutement d’éléments parmi les groupes d’autodéfense du PK5

Autre élément mis en exergue par les experts : le recrutement d’éléments parmi les groupes d’autodéfense du PK5. Longtemps considérés comme les ennemis numéros 1 à Bangui, ces autodéfenses ont été recrutées par le ministère de l’Intérieur comme des forces auxiliaires, portant l’uniforme. Le membre le plus connu de ces recrues le général Nimery Matar Djamous mieux connu sous le nom de LT. Une photo de lui en tenue de gendarme accompagné d’éléments identifiés comme appartenant à l’équipe russe d’instructeurs par le panel des experts avaient circulé à l’époque sur les réseaux sociaux. Des éléments engagés dans le processus de DDR ont ainsi rejoint les rangs de ces combattants qui ont notamment combattu contre la rébellion principalement sur l’axe Bangui-Boali-Bossembélé.

Enfin, dans les régions de la Vakaga et à Grimari des miliciens ou des membres de groupes armés ont été mis à contribution pour contrer la coalition armée. À la frontière avec le Soudan par exemple, une coalition de jeunes armés a été utilisée afin de bloquer le ravitaillement en armes de la CPC.

 

 

RCA : un commandant de police tué par les éléments du CPC

La scène criminelle a eu lieu ce lundi 28 juin au village RCA situé à 50km entre Carnot et Baoro, au nord-ouest de la RCA.

 

Les assaillants seraient des combattants rebelles du CPC, selon des sources officielles locales. Selon les mêmes sources, le commandant de police, sur sa moto, était en provenance de la ville de Carnot quand il a croisé ses criminels au village RCA, situé à 50 kilomètres sur l’axe Baoro.

Les assaillants, de passage, auraient stoppé la moto de la victime vers 17 heures avant de la poignarder à plusieurs reprises avec des objets tranchants jusqu’à sa mort.

La dépouille de la victime se trouvait encore au sol deux heures après son agression.

À Bossemptélé, l’annonce de la mort de ce commandant de 41 ans a fait trembler la ville. « Sa gentillesse, son humour, sa qualité d’un homme rassembleur et sa compétence   a fait de lui un commissaire pragmatique et apprécié de tout le monde », a expliqué un gardien de la paix à Bossemptélé.

Notons que le Village RCA c’est l’un des villages ou circulaient depuis plusieurs années des hommes armés, car ça position géographique, reliant Gadzi, Bouar et Carnot  est propice au passage des bandits armés.

RCA : l’ANE dresse un bilan presque positif

Le bilan a été présenté vendredi 18 juin 2021, lors d’une conférence de presse en attendant dernier tour des partielles.

 

Lors d’une conférence de presse animée vendredi 18 juin 2021, l’ANE a dressé un rapport presque positif des trois étapes des élections en Centrafrique. « Il y avait eu un seul tour en ce qui concerne la présidentielle remportée par le chef de l’État Faustin Archange Touadera. Cependant, sur les 140 sièges à l’Assemblée Nationale, nous avons déjà enregistré 136 élus dont 11 femmes en attendant la proclamation définitive de la Cour constitutionnelle. Toutefois, il reste 6 sièges à pourvoir dans les circonscriptions de Bakouma, Gazi 1 et 2, Nana-Bakassa 1, Bozoum 1 et Dekoa. Nous espérons que l’effectif féminin va progresser pour favoriser la présence des femmes à l’Assemblée Nationale », a expliqué Théophile Momokoama, rapporteur général de l’ANE.

Il a saisi cette opportunité pour mentionner le bilan sécuritaire en ces termes : «  la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) nous a causé beaucoup de failles lors du premier tour du 27 décembre 2020. Mais, grâce à la reconquête des villes du pays par les forces armées centrafricaines FACA, appuyées par les russes, les rwandais et la Minusca, la situation sécuritaire s’est largement améliorée. Ce qui nous a permis d’organiser les scrutins du 14 mars et du 23 mai 2021 dans un climat apaisé ».

La même source a indiqué que, le gouvernement à travers le service de la décentralisation territoriale et les partenaires comme l’Union européenne, la Minusca, le PNUD, Enabel ont joué un rôle très indispensable dans la tenue de ces élections. Leur appui logistique, matériel, financier et sécuritaire revêt d’une importance capitale.