RCA : trois mercenaires de Wagner tués dans une embuscade des rebelles

Un convoi militaire des mercenaires de la société Wagner est tombé ce samedi 2 octobre dans une embuscade tendue par des combattants de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) au village Bombo.

 

Selon des sources sécuritaires locales, c’était ce samedi 2 octobre qu’un convoi militaire de Wagner a été pris pour cible à l’entrée du village Bombo. L’affrontement a duré plusieurs heures jusqu’à l’arrivée de l’hélicoptère russe sur le lieu de combat.

Le bilan fait état de deux rebelles  tués et trois mercenaires russes  sur les motos abattus au début de l’embuscade. Selon les mêmes sources, deux hommes de Wagner ont été également blessés dans l’attaque, et cinq motos détruites par les rebelles.

Une source au sein du 3R a pourtant indiqué que cinq mercenaires de Wagner auraient été tués et trois autres blessés. Ce qui n’a pas été confirmé par une source indépendante qui parle de trois hommes de Wagner tués et deux autres blessés.

Rappelons que dans la commune de Haute-Bombo, les rebelles de 3R multiplient des embuscades contre les convois des mercenaires russes de la société Wagner. Souvenez-vous, le mardi 21 septembre dernier, lors des affrontements entre les mercenaires russes, appuyés par les soldats FACA et les rebelles du CPC au village banga, un renfort des mercenaires russes en provenance  de la ville de Bombo est tombé dans une embuscade des rebelles, faisant aussi plusieurs morts du côté des rebelles comme des mercenaires de Wagner.

RCA : un mort dans une incursion des rebelles de la CPC

Des hommes en arme identifiés comme des ex-Seleka  qui ont fait coalition avec le CPC ont fait incursion dans le village Bedamara.

 

L’incursion des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans le village Bédamara 1 le dimanche dernier a été dénoncée par le député de Paoua 1 Lucien Mbaïgoto qui a affirmé sur la radio Ndékèluka que la victime serait son frère. Il appelle le gouvernement à faire tout pour bouter « hors du territoire national ces criminels ».

Selon Lucien Mbaïgoto, l’incursion des hommes du CPC aurait fait d’énormes dégâts  dans le village Bédamara.

« Des hommes en arme identifiés comme des ex-Seleka  qui ont fait coalition avec le CPC. Leur objectif c’est de venir  faire des dégâts et repartir. Et donc ils ont quitté leur campement pour aller dans ce village, ils ont croisé mon grand frère direct au cours de route. Pour ne pas que l’information fuite, ils l’ont abattu. Ils sont allés passer la nuit proche du village et ont mené leur opération très tôt le matin. Les habitants ont  pris la fuite  pour se rendre dans le village voisin. Il faut que le gouvernement double l’effort pour les bouter hors du territoire national  parce que ce sont des forces négatives qui veulent vraiment nuire à la vie de la population », a-t-il déclaré.

Il y’a lieu de rappeler que les rebelles de 3R, membres du CPC sont actifs  dans les trois préfectures du Nord-ouest, notamment l’Ouham-Péndé,  Lim-Pendé et la Nana-Mambéré. La semaine dernière, ils ont érigé une barricade sur l’axe Paoua Bozoum, plus précisément dans le village Talé, situé à une soixantaine de kilomètres de Bozoum, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

RCA : les habitants du village Aïgbado séquestrés et battus par les rebelles de la CPC

Le village Aïgbado, situé à 75 kilomètres de Bria sur l’axe Ndélé, a été gravement secoué par les agissements des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

 

Leur malheur, avoir accueilli dans la liesse les mercenaires de Wagner et les soldats FACA. Mais les conséquences sont très graves. Plusieurs d’entre eux ont été sauvagement agressés et séquestrés par les rebelles qui croient désormais qu’au village Aïgbado, les habitants sont des traîtres.

Le village Aïgbado, situé à 75 kilomètres de Bria sur l’axe Ndélé, a été gravement secoué par les agissements des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

En effet, la semaine dernière, les mercenaires de la société Wagner,  et les soldats de l’armée nationale  ont mené une descente musclée à 75 kilomètres de Bria sur l’axe Ndélé, plus précisément au village Aïgbado pour tenter de neutraliser les rebelles du CPC. Mais à leur arrivée, les rebelles, informés de la nouvelle, ont dû précipitamment quitter  le village pour se retrancher dans la brousse.

Cependant,  l’accueil pompeux réservé aux mercenaires russes et les soldats FACA ont énormément choqué les rebelles. Après trois jours passés dans le village,  les soldats FACA et les mercenaires de Wagner ont décidé de rentrer à Bria.

Malheureusement quelques heures après avoir quitté Aïgbado, les rebelles sont revenus avec armes et bagages. Ils ont commencé à rassembler les habitants dans un lieu avant de les tabasser copieusement durant des heures.

Pour l’heure,  le calme est revenu à Aïgbado, et les rebelles sont toujours dans le village sans la présence des forces de l’ordre.

RCA-Bakouma : braquage de 7 véhicules humanitaires

Il s’agit  des véhicules de l’agence des Nations unies pour les affaires humanitaires  (OCHA) qui ont été braquées par un groupe d’hommes lourdement armés.

 

Le mardi 23 mars dernier, un convoi des véhicules humanitaires a fait l’objet d’un braquage spectaculaire dans la sous-préfecture de Bakouma, située à 130 kilomètres au nord de la ville de Bangassou,  et  à 864 kilomètres à l’est de Bangui. Il s’agit  des véhicules de l’agence des Nations unies pour les affaires humanitaires  (OCHA) qui ont été braquées par un groupe d’hommes lourdement armés, identifiés comme des éléments rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Aussitôt, les proches du régime de Bangui accusent l’agence humanitaire de l’ONU d’avoir livré tout simplement les rebelles, tandis que ces derniers accusent OCHA d’avoir transporté parmi les humanitaires des soldats de l’armée nationale.

Une semaine après la sortie médiatique du burkinabé Harouna Douamba, proche du pouvoir en Centrafrique,  au sujet du braquage de sept véhicules humanitaire à Bakouma par les rebelles du CPC, ces derniers ont finalement donné leur version des faits, et accusent l’agence des Nations unies chargée des affaires humanitaires (OCHA)  d’avoir transporté clandestinement les soldats FACA à leur arrivée à Bakouma.

« Les humanitaires, quand ils sont arrivés à bord de neuf véhicules, à Bakouma, ils ont commencé d’abord à distribuer des biscuits à la population. Nous sommes à côté, nous les observons jusqu’à la fin du partage. Déjà, nous soupçonnons quatre hommes qui ressemblent aux militaires dans l’un de leurs pick-up doubles cabines. Et lorsque l’équipe se prépare à rentrer,  nous leur demandons de revenir nous voir. Ce qu’ils ont fait, et nous leur demandons si l’on peut fouiller leur véhicule, ils acceptent. C’est au moment de la fouille du premier véhicule que l’un des pick-up que nous soupçonnons avec des militaires à bord prend la fuite à destination de Bangassou. Nous n’avons rien dit. Nous poursuivons notre fouille jusqu’à retrouver de nombreux effets militaires à bord, y compris des chargeurs et des munitions, et l’équipe reconnaît leur faute. C’est à partir de là que nous conduisons les autres membres de l’équipe dans l’unique camion humanitaire et nous leur avons demandé de rentrer », a déclaré le chef de le CPC à Bakouma.

Les rebelles reconnaissent avoir confisqué les sept véhicules humanitaires sans plus de précision. Ils ont dit qu’il y’avait neuf véhicules en tout, dont un camion avec l’enseigne de WWF sur les cabines.

Contactée par CNC, l’agence humanitaire des Nations unies n’a pas voulu faire des commentaires.

Notons qu’après cet incident, le ministre de la Sécurité publique ordonne à toutes les agences humanitaires  de faire valider désormais leur ordre de mission à la gendarmerie de Bangui avant leur départ.

Depuis le coup d’État manqué du 13 janvier dernier, les ONG internationales humanitaires ont de sérieuses difficultés à faire leur travail sur le terrain, tant du côté des rebelles que du pouvoir. Il y a quelques jours, un responsable de l’ONG humanitaire allemande a été interpellé et placé en détention. Le pouvoir soupçonne son organisation d’avoir fait le jeu des groupes armés.

RCA : les rebelles contrôlent Bambari

La ville de Bambari vient de tomber aux mains des rebelles après trois heures de violents affrontements entre les combattants du CPC et les soldats FACA.

Après trois heures d’affrontement entre les rebelles du CPC et les soldats FACA appuyés par les mercenaires russes de la société de sécurité privée Wagner, la ville de Bambari, située dans la préfecture de la Ouaka, vient de tomber aux mains des rebelles.

Alors que la situation sécuritaire demeure confuse dans la ville de Mbaïki, dans la Lobaye,   avec la présence des rebelles du CPC aux alentours de la ville, à Bambari, dans la préfecture de la Ouaka, la ville est désormais sous contrôle des rebelles du CPC après trois heures des combats.

Selon les témoins, les soldats FACA et les mercenaires russes, à bord de leur de leurs véhicules,  ont quitté précipitamment la ville  à destination de Sibut via Grimari, déjà occupée par les rebelles qui y ont installé leur checkpoint à  la sortie de la ville.

Pour l’heure, aucun bilan provisoire n’est disponible, mais des sources humanitaires parlent des morts et des blessés dans les deux camps.

Pour les observateurs, la présence des rebelles dans la quasi-totalité des villes de la RCA rend difficile la tenue des élections dans le pays. Une négociation avec les rebelles semble quasiment inévitable.