Des étudiants ouest-africains formés à Abidjan pour faciliter leur insertion professionnelle

Des étudiants et travailleurs ouest-africains, tous lauréats du programme de bourse PDWA de la Fondation allemande Konrad Adenauer, ont été formés à Abidjan, par Jely Group et la Fondation expérience pour tous ( EPT) sur les outils pratiques de rédaction de CV et de valorisation de leurs compétences.Selon une note d’information transmise lundi à APA, ces sessions de formation tenues par visioconference avaient pour principal objectif de fournir aux participants des outils pratiques en vue de faciliter leur insertion professionnelle, et de favoriser l’évolution de leurs carrières respectives.

Ces deux formations qui ont été animées par Mamadou  Kouyaté, managing partners de Jely Group, ont porté sur les thèmes  « Comment rédiger un bon CV, une lettre de motivation et réussir son entretien d’embauche ? » et « Comment valoriser ses compétences et donner une image positive de soi ? ».

 « Il est important de savoir que ce n’est pas la quantité des candidatures envoyées, mais leur qualité qui fera la différence », a soutenu M. Kouyaté dans sa communication sur le premier thème relatif à la recherche d’emploi. 

« A la fin de la journée, ce qui intéresse le recruteur, ce n’est pas forcément votre diplôme, mais ce que vous avez comme compétence. Pour valoriser sa compétence, il faudrait au préalable en développer une ou plusieurs », a ajouté M. Kouyaté parlant du second thème concernant la valorisation des compétences.

L’auditoire était principalement composé de jeunes étudiants et de professionnels africains exerçant pour la plupart au sein de programmes internationaux, d’organismes d’Etats ou d’Organisations non Gouvernementales. Tous ces auditeurs sont originaires de plusieurs pays ouest africains (Bénin, Côte d’Ivoire, Togo, Guinée, Niger, etc.). Ils sont tous bénéficiaires de bourses offertes par la fondation Konrad Adenauer.

La Fondation Expérience pour tous (EPT) est une initiative citoyenne qui œuvre gratuitement pour l’insertion professionnelle des jeunes ivoiriens à travers des formations et des programmes de mentoring.

Depuis sa création, plus de 10 000 jeunes ivoiriens ont bénéficié gracieusement de programmes de ladite Fondation. Jely Group est le premier cabinet de conseil dédié aux PME, et propose à ses clients une approche globale allant de la restructuration au financement en passant par le recrutement.

Début à Tanger d’un nouveau round de dialogue inter-libyen

Un nouveau round du dialogue inter-libyen a démarré, lundi à Tanger, entre les délégations représentant le Haut Conseil d’État libyen et la chambre des représentants libyenne.Ce round du dialogue, qui s’inscrit dans le sillage des séances (13+13), vise à se concerter sur le dialogue en cours en Tunisie, et à unifier les visions quant aux processus politique et institutionnel en Libye.

Il intervient après la tenue de deux rounds du dialogue inter-libyen à Bouznika (6-10 septembre et 2-6 octobre), couronnés par la conclusion d’accords globaux sur les critères et les mécanismes pour occuper les postes de souveraineté, prévus par l’article 15 de l’accord politique libyen conclu en décembre 2015 à Skhirat.

Dans la déclaration finale du second round du dialogue inter-libyen, tenu à Bouznika, les deux parties avaient affirmé que « les aboutissements du dialogue entre les deux délégations constituent un apport sur lequel il est possible de capitaliser, pour instaurer la stabilité dans le pays et mettre fin à la division institutionnelle ».

Par ailleurs, la ville de Tanger a abrité, du 23 au 28 novembre, la réunion consultative de la Chambre des représentants libyenne, qui a été sanctionnée par un accord sur la tenue d’une réunion de la Chambre dans la ville de Ghadamès, juste après le retour de ses membres en Libye et ce, pour mettre fin à la situation de division au niveau de la Chambre des représentants et des autres institutions.

Les participants à la réunion consultative avaient également fait part de leur engagement à tenir des élections présidentielles et parlementaires selon un cadre constitutionnel et à mettre fin à la période de transition, dans un délai ne dépassant pas une année, à compter de la date de la tenue de la réunion de la Chambre des représentants.

La Suisse alloue plus de 5 milliards f cfa aux petits agriculteurs de l’Afrique de l’Ouest

L’accord de partenariat, paraphé ce lundi entre le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) et la coopération suisse, vise à aider les petits agriculteurs du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest à accéder aux innovations et aux technologies agricoles améliorées.Les innovations technologiques sont de plus en plus utilisées pour une meilleure résilience face aux effets du changement climatique. Et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) ne compte pas rester en marge de ce mouvement. En effet, le centre de recherche vient d’obtenir de ses partenaires suisses un nouveau financement pour doter les producteurs de technologies agricoles améliorées.

« Nous voulons faire de la technologie un levier du développement au niveau communautaire. Il ne s’agit plus d’échanger les technologies entre pays mais, de faire en sorte qu’une technologie disponible dans un pays puisse aller immédiatement au niveau des communautés », a expliqué le directeur exécutif du Coraf, Abdou Tenkouano.

Ce premier appui de la coopération suisse permettra de financer principalement le Plan Stratégique 2018-2027 du Coraf. Il couvre la période 2020-2024 et constitue la première phase d’un engagement de 12 ans entre la représentation diplomatique helvétique et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles. L’enveloppe globale de ce partenariat s’élève à 18 milliards FCFA.

« Concrètement, cette contribution vise la sécurité alimentaire, nutritionnelle et économique de plus de 10 millions de personnes (bénéficiaires directs et indirects) dont 50% de femmes et 60% de jeunes en Afrique de l’Ouest », a fait savoir l’Ambassadrice de la Suisse au Sénégal, Madame Weichelt Krupski Marion.

A en croire cette dernière, cette contribution permettra à environ 2 millions de producteurs dont 50% de femmes et 60% de jeunes d’utiliser plus d’innovations et technologies pour augmenter les rendements dans leurs champs de maïs, mil, riz, manioc, tomates et dans leurs entreprises agricoles.

Poursuivant, elle a indiqué que les innovations seront développées de manière participative afin qu’elles soient adaptées aux besoins des populations. Ces dernières seront aussi informées et formées pour une bonne connaissance et une bonne utilisation de ces innovations.

Cette première phase de partenariat qui s’inscrit dans le cadre du Plan Stratégique du Coraf vise les agriculteurs de cinq pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger.

Côte d’Ivoire: le Rhdp engage les préparatifs pour les législatives après la présidentielle

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a engagé lundi les préparatifs pour les législatives, un mois après l’élection présidentielle ayant consacré la réélection de Alassane Ouattara.Ces « élections doivent permettre au président Alassane Ouattara de reposer sur un socle institutionnel fort qui devra lui permettre de mettre en oeuvre son projet de société », a déclaré Adama Bictogo, directeur exécutif du Rhdp, face à la presse.

M. Bictogo s’exprimait à l’issue d’une réunion de la direction exécutive du Rhdp, élargie aux ministres et aux coordonnateurs régionaux. Une réunion qui intervient un mois après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, boycottée par l’opposition.  

 

Il a annoncé des missions de ces cadres du parti qui permettront d’exprimer la gratitude de la formation politique à l’endroit des différentes populations, d’apporter leur compassion à l’ensemble des Ivoiriens qui ont été victimes du boycott actif de l’opposition. 

En outre, dira-t-il, cette rencontre avec la base permettra d’apporter le soutien aux familles qui ont perdu des membres lors des violences électorales, situation survenue « du fait du boycott actif de l’opposition ».  

Le Rhdp, après ces différentes missions, qui auront deux volets, un volet de compassion puis un autre qui permettra aux différentes sections et comités de base de se mobiliser et de commencer à préparer les législatives, occupera le terrain pour ces législatives, a-t-il assuré.  

« Les mois à venir, seront pour nous des mois pendant lesquels le Rhdp devra occuper l’ensemble du territoire pour traduire la majorité telle que nous l’avons exprimé lors des présidentielles du 31 octobre 2020 », a renchéri M. Bictogo. 

Il a annoncé qu’à cette réunion, « le Rhdp a décidé la date du 17 au 19 décembre 2020 pour se rendre à Korhogo (nord) pour rendre hommage à la mémoire de feu Gon Coulibaly, ex-Premier ministre, le candidat du Rhdp désigné, décédé des suites d’une crise cardiaque le 8 juillet 2020.

Le Rhdp se veut « le moteur de la réalisation du projet de société de Alassane Ouattara, mais surtout gagner les élections législatives à venir avec une majorité très très confortable pour le bonheur des Ivoiriens » et le « succès de son projet de société », a-t-il poursuivi.  

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara, après sa réélection pour son premier mandat de la IIIe République, a dédié sa victoire à feu Gon Coulibaly. Il a été élu avec 94,27% des suffrages exprimés et un taux de participation de 53,90%.

Le Maroc élu au Comité des Droits des personnes handicapées

Le Maroc a été élu, ce lundi à New York, en la personne de Mme Soumia Amrani, membre du Comité des Droits des personnes handicapées (CDPH/CRPD), indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.L’élection a eu lieu à l’occasion de la 13ème réunion des Etats parties à la Convention sur les Droits des personnes en situation de handicap.

Mme Soumia Amrani est une figure connue et reconnue par son travail et son engagement au sein de plusieurs associations et institutions nationales et internationales de défense des droits des personnes en situation de handicap.

Présidente-fondatrice du Collectif Autisme Maroc, Mme Amrani a également occupé le poste de membre du Conseil National des Droits de l’Homme et de vice-présidente du Collectif pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap.

27 autres candidats étaient en lice pour les 9 postes vacants au sein du CDPH, qui est un organe composé d’experts indépendants qui veillent à la bonne application par les Etats Parties de la Convention, adoptée le 13 décembre 2006, dans le but de « promouvoir, protéger et assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales par les personnes handicapées et de promouvoir le respect de leur dignité intrinsèque ».

Le succès de la candidature marocaine est une reconnaissance des efforts soutenus et des avancées indéniables du Royaume dans le domaine de la promotion des droits de l’Homme. Cette élection vient également refléter la crédibilité du Maroc dans sa promotion, sa protection et son respect des droits des personnes handicapées.

Les Etats d’Afrique centrale appellent à la fin des « crimes » en Centrafrique

La Centrafrique est ravagée par la guerre depuis qu’une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le président François Bozizé en 2013.

Les onze pays de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), réunis vendredi en sommet au Gabon, ont appelé à la fin « des crimes » qui menacent la Centrafrique, à un mois de l’élection présidentielle et législative. Le premier tour le 27 décembre se déroulera dans un pays encore occupé aux deux tiers par des groupes armés rebelles, même si la guerre civile, qui dure depuis sept ans, a considérablement baissé d’intensité ces dernières années.

« Les crimes commis menacent l’unité de la République centrafricaine et son existence », a déclaré Pacôme Moubelet Boubeya, le chef de la diplomatie gabonaise, devant six des 11 chefs d’Etat de la CEEAC pour son sommet annuel à l’invitation du président gabonais Ali Bongo Ondimba.

Puis, s’adressant au nom de la CEEAC aux « leaders centrafricains » – politiques mais aussi chefs de groupes armés qu’il a invités à transformer leurs milices en partis -, il les a exhortés « à saisir l’opportunité historique des élections pour poser les bases de la réconciliation et de la reconstruction » de ce pays parmi les plus pauvres du monde.

La Centrafrique est ravagée par la guerre depuis qu’une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le président François Bozizé en 2013. Des violences meurtrières ont ensuite opposé milices Séléka et anti-balaka, celles-là majoritairement chrétiennes et animistes.

Les combats entre groupes armés, issus ou non de ces deux mouvances, ont baissé d’intensité depuis 2015, mais les milices continuent de perpétrer des crimes contre les civils malgré un accord de paix signé en 2019 et la présence de Casques bleus de l’ONU.

Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, candidat à un deuxième mandat, fait face à 21 rivaux déclarés, dont M. Bozizé, mais dont les candidatures doivent encore être validées. Touadéra était présent à Libreville aux côtés de ses pairs gabonais, tchadien, congolais, burundais et angolais, les cinq autres pays étant représentés par des délégations.

La CEEAC, fondée en 1983, comprend onze États membres: Gabon, Centrafrique, République démocratique du Congo (RDC), Congo, Angola, Rwanda, Guinée Équatoriale, Sao-Tomé-et-Principe, Tchad, Cameroun et Burundi. Elle a pour but notamment d’aboutir à la création d’un marché commun mais en est encore loin.

Outre la Centrafrique, l’un des sujets pressants à l’ordre du jour était la nécessaire augmentation des contributions des Etats à la CEEAC.

« Qu’il s’agisse de nos conclusions sur la République centrafricaine » ou « des moyens financiers dont la Commission (de la CEEAC) a besoin », « nous avons, comme toujours, réussi à transcender nos particularismes, afin de concrétiser notre ambition d’intégration régionale », a déclaré à la tribune Ali Bongo Ondimba.

 

Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso, a pris vendredi la présidence tournante de la CEEAC.

L’Afrique impuissante face au camouflet infligé par l’Ethiopie à l’UA

Le gouvernement éthiopien continue d’insister sur le fait que l’offensive militaire contre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) est une affaire interne, snobant ouvertement les efforts de médiation de l’Union africaine.Lorsque trois anciens présidents africains se sont rendus à Addis-Abeba ce week-end pour rencontrer le Premier ministre Abiy Ahmad dans le but de le convaincre d’arrêter l’offensive et d’aller à la table des négociations pour parvenir à la paix, il leur a répété la même chose.

« Les forces éthiopiennes, a-t-il dit, sont engagées dans une campagne de maintien de l’ordre interne au Tigré et vont mener l’opération jusqu’à son terme ».

Le Premier ministre Abiy a invoqué la Charte de non-ingérence de l’Union africaine pour plomber les efforts du président mozambicain Joachim Chissano, d’Ellen Johnson Sirleaf du Libéria et de Kgalema Motlanthe d’Afrique du Sud.

Ainsi, les trois éminentes personnalités ont dû quitter Addis-Abeba les mains vides, alors que les combats faisaient toujours rage dans la capitale tigréenne, Mekele.

Mais après ce faux pas diplomatique, où en sont les relations de l’Ethiopie avec l’Union africaine (Ua) ?

L’Ethiopie, pays de la Corne de l’Afrique a joué un rôle central dans la création en 1963, de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) devenue Union africaine (UA).

Comme son prédécesseur, Addis-Abeba accueille le siège actuel de l’Ua, mais les efforts qu’elle déploie pour mettre fin au conflit au Tigré semblent contredire les principes mêmes qui guident l’objectif de l’organisation.

L’Ethiopie a joué un rôle central dans l’élaboration de l’Acte constitutif de l’Union africaine qui mentionne expressément le respect de l’inviolabilité des pays membres en tant que nations souveraines.

Il dissuade les membres de l’UA à s’ingérer directement dans les affaires intérieures d’un autre pays ; un principe qu’Abiy semble avoir utilisé pour contrecarrer efficacement la demande de trêve du bloc panafricain.

Cependant, avec l’idée d’empêcher une répétition du génocide rwandais clairement à l’esprit, l’article 4 (h) de la même loi dans des cas exceptionnels soutient l’intervention dans un Etat membre où des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité peuvent avoir été commis.

Certains observateurs estiment que la loi même que l’Ethiopie avait défendue et dont elle est devenue signataire est rejetée par Addis-Abeba.

L’empereur éthiopien, Hailé Sélassié, s’était présenté comme un champion de la paix, non seulement dans son pays mais à travers l’Afrique et le monde entier.

Addis-Abeba doit beaucoup à « l’offensive de paix » de Sélassié qui a été finalement choisie pour abriter le siège de l’OUA/Ua.

Après le camouflet retentissant infligé à l’Ua par Abiy, on ne sait pas quelle sera la prochaine attitude de l’organisation continentale.

Mais ce qui est sûr, c’est que ses diplomates se sentiront obligés de faire pression, en particulier avec l’aggravation de la situation humanitaire des civils pris au piège des combats et les rapports persistants sur des atrocités commises contre des non-combattants.

Le PNUD prévoit mobiliser 40 milliards Fcfa au profit de la Côte d’Ivoire de 2021-2025

Le Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Abidjan prévoit mobiliser 40 milliards de Fcfa sur la période 2021-2025 pour les projets de développement au profit de la Côte d’Ivoire contre 28,44 milliards de Fcfa levés de 2017 à 2020.Cette mobilisation de fonds s’inscrit dans le cadre du Programme de coopération du PNUD en Côte d’Ivoire (CPD). Un atelier regroupant des acteurs ministériels et le PNUD s’est ouvert lundi à Grand-Bassam en vue de faire le bilan du CPD 2017-2020 et la programmation 2021-2025. 

Selon la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, Carol Flore-Smereczniak, le programme 2021-2025 comprend « un budget estimé à 73 millions de dollars Usd (40 milliards Fcfa) contre 52 millions de dollars (28,44 milliards Fcfa) pour le cycle 2017-2020 ».

« Notre ambition est de doubler le cycle précédent et d’arriver à mobiliser au moins 100 millions de dollars (54,74 milliards Fcfa) pour le bénéfice de la population de la Côte d’Ivoire », a déclaré la représentante résidente du PNUD. 

Le cycle 2021-2025 devrait s’articuler autour de trois piliers programmatiques contre deux pour le précédent. Il concernera la gouvernance inclusive, l’Etat de droit et la qualité des institutions (1), la croissance inclusive, la résilience et la réduction des inégalités (2), la gestion durable des ressources naturelles et l’adaptation au changement climatique (3).

Le programme 2017-2020 a porté notamment sur les axes du développement durable inclusif et la gouvernance démocratique. Le PNUD a mobilisé 52,3 millions de dollars UDS (28,61 milliards Fcfa) contre une enveloppe budgétaire de 52 millions de dollars (28,44 milliards Fcfa) attendue.

« Je tire un bilan satisfaisant » du Programme de coopération du gouvernement de Côte d’Ivoire avec le PNUD sur la période 2017-2020, a dit le ministre ivoirien du Plan et du développement, Mme Kaba Nialé.

Le bilan de ce programme ressort 1,3 million de personnes bénéficiaires des interventions, 45 projets exécutés, 70% des ressources affectées au portefeuille gouvernance et a permis de mettre à niveau 900 fonctionnaires de police et de protection civile.

Il a en outre permis à 92 000 personnes d’avoir accès à une assistance juridique ou judiciaire, à 30 institutions et structures publiques de bénéficier d’appuis techniques ainsi qu’ à 21 000 personnes dont 60% de femmes d’avoir un emploi dans les domaines de la production agricole, de la petite transformation et du commerce.

L’atelier, ouvert ce lundi, s’achève le 1er décembre 2020. Il vise aussi à intégrer les priorités des Objectifs de développement (ODD) dans le programme en vue d’un développement inclusif et soutenu du pays.

RCA-législatives : les candidatures de membres de groupes armés rejetées

La Cour constitutionnelle a invalidé, vendredi 28 novembre, quelque 78 candidatures sur un peu plus d’un millier présentées pour les élections législatives.

À l’approche des législatives du 27 décembre et alors que les deux-tiers du territoire sont encore occupés par des milices, la Cour constitutionnelle centrafricaine envoie un signal fort en écartant les candidatures des membres de groupes armés. Parmi eux, des ex-Séléka, des antibalaka mais également des membres du parti au pouvoir.

La Cour constitutionnelle a invalidé, vendredi 28 novembre, quelque 78 candidatures sur un peu plus d’un millier présentées pour les élections législatives qui auront lieu le 27 décembre, en même temps que la présidentielle.

Si, pour une partie d’entre eux, les candidats ont été écartés faute d’avoir versé la caution réclamée ou pour « défaut de conformité administrative », une douzaine de candidatures de membres ou de responsables de groupes armés, issus aussi bien de l’ex-Séléka ou des antibalaka, ont également été rejetées.

La Cour a en effet jugé que « la seule présence de membres de groupes armés toujours actifs comme candidats aux législatives est de nature à porter gravement atteinte à la sincérité du vote ». Cette décision intervient à moins d’un mois des élections qui auront lieu le 27 décembre en même temps que la présidentielle.

Des candidats du parti de Touadéra également écartés

Plusieurs responsables de milices recherchés ou condamnés par la justice pour associations de malfaiteurs, détournements ou crimes de guerre, ont également été écartés de la course à la députation. Certains candidats du parti au pouvoir, le Mouvement cœurs unis (MCU) du président Faustin-Archange Touadera, ont également vu leurs dossiers invalidés pour des faits de corruption ou encore d’incitation à la haine.

« La Cour montre qu’elle est capable d’aller à l’encontre du gouvernement et des groupes armés. Elle envoie un signal positif à un mois des élections et à une semaine d’une décision cruciale sur les candidatures à la présidentielle », a commenté Hans de Marie Heungoup, expert pour la Centrafrique à l’International Crisis Group.

Centrafrique : l’Imam Oumar Kobine est mort

Le président du Conseil islamique supérieur de Centrafrique, est décédé samedi 28 novembre au soir, à Bangui, à l’âge de 62 ans.

L’Imam Oumar Kobine a été enterré, dimanche 29 novembre, au cimetière musulman de Boeing. Un rassemblement s’est par ailleurs tenu à la mosquée Al Atiq de PK5.

L’homme était une figure reconnue pour ses efforts de médiation entre les communautés au plus fort de la crise qui déchirait la Centrafrique en 2013.

Président du conseil supérieur islamique, l’imam Kobine Layama était le représentant de la communauté musulmane au sein de la Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique (PCRC) dont il était un des fondateurs.

La plateforme réunit les églises catholiques et protestantes ainsi que la communauté musulmane. Au fil des années elle était devenue la principale médiatrice des violences. Ce qui a valu à cette plateforme le prix des droits de l’homme de l’ONU en 2015.

« La fibre religieuse a été utilisée seulement pour des fins politiques, pour des pillages, pour s’accaparer les richesses du sous-sol. Ce n’est pas un conflit religieux! », avait déclaré l’imam à l’AFP en 2017.

Le feu l’imam était très respecté et écouté dans son pays pour son rôle dans la réconciliation.

Son décès intervient à quelques semaines des élections présidentielles et législatives, prévues le 27 décembre. La PCRC a milité activement pour des élections apaisées dans en Centrafrique, en organisant des formations à l’intention des leaders religieux des différentes communautés, pour prévenir notamment les messages de haine.

La Centrafrique s’achemine vers un retour définitif de la paix. Le pays n’a plus connu de violences communautaires d’ampleur, mais les groupes armés qui occupent une importante partie du territoire continuent de perpétrer des exactions contre les populations civiles.

Plusieurs personnalités civiles et religieuses ont salué la mémoire de l’illustre disparu considéré comme un « infatigable pèlerin de la paix ».