RCA : le personnel du Ministère des Affaires Etrangères manifeste formule ses revendications

Ces fonctionnaires  réclament des  meilleures conditions de travail, l’égalité des chances dans la promotion interne et la reconnaissance de leur statut particulier.

Trois points sont inscrits au centre de revendications portées par le personnel du Ministère des affaires étrangères exigeant du gouvernement l’amélioration de conditions de travail, la promotion au sein du département en fonction de mérite et la reconnaissance de statut particulier.   Mais depuis que ces réclamations sont déposées  sur la table du gouvernement, la  ministre Sylvie Baipo Temon joue s’est enfermée dans une indifférence totale et affiche du mépris pour ceux qui travaillent au sein de son département.

Face à cela, l’un des manifestants ne décolère plus et indique que leur revendications sont fondées et justifiées. « Nous réclamons 3 choses à savoir une condition de travail décente, la reconnaissance de notre statut particulier et le mouvement du personnel en respectant le mérite. Depuis plusieurs années, il n’y a pas eu de mouvement au sein de ce département. A travers les notes déposées sur la table du gouvernement, nous savons qu’ils sont suffisamment informés mais jusqu’à présent on n’a pas eu gain de cause », a-t-il précisé.

Les manifestants ne comptent plus rester à ce niveau si rien ne bouge dans le sens voulu, « Le mouvement va se poursuive si nous n’aurons pas une réponse satisfaisante à nos différents points de revendications. Nous avons pris seulement une journée « sans travail » pour exprimer notre mécontentement. Demain nous allons reprendre les activités mais si nous voyons qu’il n’y a pas de suite nous allons relancer le mouvement pour trois jours et huit jours après »  a-t-il conclu.

Un cadre du ministère nous a indiqués que la ministre étant informée, qualifie cela « d’agitations sans lendemain et minimise la situation ». D’autres précisent aussi que c’est le comportement de cette ministre qui a conduit à cette manifestation.

« Nous n’avons jamais vu une personne indifférente comme notre ministre. Elle n’a d’égard pour personne et n’est pas à la hauteur de ses fonctions. Toutes les percées diplomatiques du chef de l’Etat sont faites par le Président lui-même », nous confie un cadre sous anonymat.

Même constat partagé par un haut-conseiller du Chef de l’Etat au CNC, « elle est nulle cette fille. Elle se targuait d’avoir un carnet d’adresse riche pouvant aider le pays mais au fond, elle est nulle et ne se montre pas à la hauteur des exigences. C’est le Chef de l’Etat qui fait tout à sa place», a témoigné ce Conseiller à la Présidence de la République.

RCA : l’Onu salut le retour progressif de la stabilité

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a avoué que la Centrafrique est actuellement vers l’avancement de l’amélioration sur la stabilité et la mise en place de la paix.

Suite à l’accord de Khartoum et d’autres actions menées par le Président de la République, Faustin Archange Touadéra sur la mise en place de la paix en Centrafrique, l’ONU a apprécié tous les résultats.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a avoué que la Centrafrique est actuellement vers l’avancement de l’amélioration sur la stabilité et la mise en place de la paix durable. L’ONU a soutenu et près encore à soutenir toutes stratégies et procédures que l’état a envisagé de faire pour donner un bon développement pour le pays.

Pour Antonio Guterres il y a encore des efforts à fournir pour une paix et une stabilité durable. Il a appelé tous les partenaires locaux et internationaux à renforcer leur soutien à la Centrafrique.

RCA : un protocole d’accord signé entre les syndicats et le gouvernement

Le protocole d’accord qui a été signé mercredi dernier, renferme quatorze engagements côté gouvernement, quatre côté syndicats.

En République centrafricaine, après l’annonce du dépôt d’un préavis de grève générale, des négociations ont été ouvertes entre la vingtaine de syndicats et le gouvernement. Parmi les principales revendications, le paiement des arriérés de salaire, la revalorisation des salaires, la levée des abattements appliqués sur les salaires, la prise en charge maladie et la prime allocation des enfants. Un protocole d’accord a été signé mercredi. Quatorze engagements côté gouvernement, quatre côté syndicats. Une restitution a été faite samedi aux travailleurs lors d’une assemblée générale à la Bourse du Travail.

Quelques avancées ont été obtenues. Beaucoup vont dépendre des partenaires techniques et financiers. Ce protocole d’accord satisfait peu les travailleurs présents à la Bourse du Travail, concède Noël Ramadan, secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Centrafrique (USTC) : « Comme vous pouvez le sentir ici à l’Assemblée générale, nous ne sommes pas satisfaits comme on l’aurait voulu, mais mieux vaut avoir quelque chose que rien du tout. Bon, nous sommes quand même tombé sur un compromis l’essentiel est sauvé, mais si d’ici 3 mois rien n’arrivait à se concrétiser on reviendrait à la charge. »

Seul le GSTC n’a pas signé cet accord. Zoh Ponguélé, son secrétaire général, estime que les avancées ne sont pas suffisantes : « Aujourd’hui, avec ce protocole d’accord, les travailleurs ont gagné quoi ? Rien. Ce qu’ils ont gagné, c’est 2 500 francs sur l’allocation familiale. Or aujourd’hui le pouvoir d’achat des travailleurs s’est véritablement effondré. Un enseignant qui gagne 80 000 francs, il ne pourra rien faire avec son salaire. Donc nous avons demandé une augmentation de salaire de 40%. Aujourd’hui, nous avons 2 500. Il ne manque pas de ressources dans notre pays, il s’agit de la gouvernance et de la gestion. »

Les centrales syndicales comptent suivre de près l’application de ce protocole d’accord sous peine de remettre la pression sur le gouvernement.

RCA : trois morts dans un crash d’un hélicoptère de la Minusca

L’appareil s’est écrasé ce vendredi 27 septembre dans la matinée faisant trois morts. Un autre soldat a été grièvement blessé, a constaté sur place un journaliste de Corbeaunews-Centrafrique.

Trois soldats de la Minusca seraient  morts et un autre grièvement blessé dans le crash d’un hélicoptère militaire près de Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au Nord-ouest de la République centrafricaine.

L’accident, non confirmé pour l’instant par la Minusca, est survenu peu après le décollage de l’appareil à l’aérodrome de Bouar, selon une source militaire qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat à CNC, avant de conclure qu’après l’accident, les autres membres de l’équipages ont été pris en charge très rapidement et évacués vers une structure médicale locale

Depuis hier matin, les forces spéciales de la Minusca ont mené une opération militaire terrestre et aérienne contre les positions des rebelles de 3R dans les préfectures de l’Ouham-Pendé et Nana-Mambéré. L’hélicoptère de combat, qui vient de s’écraser, faisait partie de l’équipe aérienne qui pilonnait les positions des rebelles.

RCA : le film Camille en projection ce week-end à Bangui

L’Alliance française de Bangui projettera le film Camille les samedi 21 et dimanche 22 septembre 2019.

Le film retrace l’histoire de Camille Lepage, jeune photoreporter française tuée en 2014 alors qu’elle couvrait l’actualité en Centrafrique. C’est un hommage à son travail au côté des centrafricains et à sa détermination à informer malgré les risques auxquels Camille était confrontée.

Le film Camille qui a été tourné en Centrafrique avec des techniciens et comédiens locaux  a été réalisé par le Français Boris Lojkine.

La sortie officielle du film est prévue en début du mois d’octobre. Boris Lojkine  a tout de même voulu organiser des projections en avant-première pour la population de Bangui.

Pour assister aux projections, il faudrait se rendre à l’Alliance française de Bangui pour se procurer un ticket.

RCA : le MCU fait un bilan positif du Président Archange Touadera

C’était au cours d’une conférence de presse hebdomadaire du mouvement cœurs unis (MCU) que présidait son porte-parole Evariste Gamana, le 17 septembre 2019.

Il s’est agi pour le porte-parole du MCU de faire le point sur les actions menées par le Président Faustin Archange Touadéra. Notamment la sécurité sur l’étendue du territoire national, des plaidoyers auprès des partenaires internationaux pour le développement de la République Centrafricaine, et certaines actions menées par le MCU.

Pour Evariste Gamana, tous ces déplacements visent à plaider le sort de la RCA auprès des investisseurs à venir en RCA pour enclencher le développement économique et un retour définitif de la paix en Centrafrique.

« Vous savez que le président avait participé à la conférence internationale pour le développement de l’Afrique TICAD, tenue au Japon où il en a profité pour faire quelques plaidoyers notamment dans le cadre de la levée de l’embargo sur les armes centrafricaines. Sans oublier le plaidoyer pour un appui financier pour le développement des secteurs public et privé mais aussi l’appui à la mise en œuvre de l’accord de Khartoum signé le 6 février dernier », a indiqué Evariste Gamana.

Il justifie le tête à tête entre les deux chefs d’Etat centrafricain et français comme une bouffée d’oxygène pour les centrafricains avec l’allègement de l’embargo qui pèse sur les armes en Centrafrique.

« Le président Touadera a estimé que la France pourrait être un soutien important dans le cadre de la levée de cet embargo qui pèse sur la RCA. C’est pourquoi il a profité de cette occasion pour rappeler à Macron que la RCA a de la place pour tous les partenaires dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale. Dans le cadre de la sous-région, nous devons impliquer nos frères dirigeants qui s’y trouvent pour la sécurisation de nos frontières et aussi la libre circulation entre nos concitoyens. Enfin, parlons de Bambari où le président de la République a notamment lancé 7 projets et des travaux de construction dans cette partie du pays », a-t-il dit.

Birao : les casques bleus stoppent des rebelles

Pour la Minusca, l’impératif est d’éviter de nouvelles escalades de la violence à Birao où le calme revient petit à petit.

Des éléments rebelles du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) en route vers Birao (extrême nord-est), théâtre d’affrontements entre groupes armés, ont été stoppés dimanche par les casques bleus. L’information a été donnée lundi 16 septembre, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA).

Ces rebelles, avec à leur tête Alkatim Ahmat Mahamat, sont partis de Kaga Bandoro (centre-nord) avant d’être stoppés à quelques kilomètres au sud de Ndélé (nord). Les casques bleus les ont ensuite obligés à rebrousser chemin vers Kaga Bandoro, a précisé Monteiro.

Pour la MINUSCA, a-t-il indiqué, l’impératif est d’éviter de nouvelles escalades de la violence à Birao où le calme revient petit à petit et où la composante civile de la mission poursuit le dialogue avec les différentes composantes.

Les 1er et 2 septembre, des éléments du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) se sont affrontés avec ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), engendrant un lourd bilan humain et d’importantes conséquences humanitaires.

RCA : l’opposition cherche des moyens pour « renverser » le pouvoir

Karim Meckassoua, ex-président de l’Assemblée Nationale de la s’est concerté le mercredi 11 septembre 2019, avec plusieurs partis politiques de l’opposition.

L’objectif de cette rencontre est d’élaborer une stratégie de destitution et de renversement du président Faustin-Archange Touadéra, président actuel de la République Centrafricaine. Les partis de l’opposition cherchent des moyens pour briguer le pouvoir. Cette réunion s’est effectuée au siège du mouvement politique Chemin de l’Espérance.

Les participants tenteront alors d’utiliser les députés pour une signature de motion de censure contre Touadéra, et pour arriver à leurs fins, ils ont mis en place une stratégie.

RCA : le KNK quitte la majorité présidentielle

Au palais de la CEMAC, Bertin Béa, le Secrétaire Général du parti politique fondé par François Bozizé, le Kwa na kwa (KNK), ouvrait le 3ème Conseil National du parti. Avec une annonce : « Nous ne faisons plus partie de la majorité présidentielle ».

Devant de nombreux leaders politiques non KNK, dont Anicet DOLOGUÉLÉ, Bertin BÉA, s’exprimant en Sango, a procédé à  une descente en règle du système TOUADERA, s’offrant au passage le scalp de Fidèle Gouandjika :

« Nous au KNK, avant on ne savait pas. On ne se doutait de rien. Mais maintenant on a découvert les vrais visages de nos frères là-bas. Ce sont tous des roublards. Ils ont fait de la roublardise, l’art de gérer la cité.

Les décisions prises après Khartoum n’ont pas été appliquées. Nous savons très bien que ce ne sont que des manœuvres dilatoires. Vos tromperies sont connues. »

Et de conclure, après avoir brosser un sinistre bilan du pouvoir de TOUADERA, l’accusant même de vouloir truquer les prochaines élections de 2020, et en annonçant dans la foulée le positionnement désormais du KNK dans l’opposition.

Ces travaux du KNK se poursuivent depuis à  Bossangoa, et prendront fin le dimanche 18 août.

RCA: des personnalités citées dans une affaire de corruption

Le rapport a été présenté à l’Assemblée nationale la semaine dernière en huis clos. Plusieurs personnalités sont citées dont le ministre des Mines.

En RCA, une affaire de corruption à l’Assemblée nationale fait la Une des journaux depuis plusieurs jours. Un député aurait touché des pots-de-vin pour faciliter l’obtention d’un permis minier à une entreprise chinoise. Une commission parlementaire a enquêté sur le sujet.

Épinglé par l’enquête, le député Mandaba, président de la Commission Production, Ressources naturelles et Environnement a avoué avoir reçu 40 millions de FCFA de la part d’une entreprise chinoise à titre de consultance pour faciliter l’obtention d’un permis minier. Faute de l’obtention du permis, l’entreprise chinoise demande à être dédommagée.

Mais le rapport parlementaire ne s’arrête pas là. Plusieurs personnalités sont citées dans un supposé système de corruption plus vaste. Des questions sont soulevées sur le rôle potentiel joué par les autres membres de la commission parlementaire, le président de l’Assemblée nationale ou encore le ministre des Mines, Mboli Fatran. Pour ce dernier, il n’y a pas de corruption possible au ministère.

Le Parlement décide de poursuivre l’enquête

« Chaque fois que quelqu’un introduit un dossier, nous l’examinons on lui demande toutes les pièces. On lui demande toutes les pièces et ce qu’il faut. Et c’est un comité, ce n’est même pas moi, un comité interministériel qui examine le dossier et qui juge, se défend le ministre. Dès que cela est prêt, j’envoie au ministre des relations avec les institutions de la République qui l’envoie au niveau de l’Assemblée nationale. À partir de ce moment, j’attends comme tout le monde que l’on me donne l’autorisation de la signature de la convention. Je suis ministre des Mines, je fais mon travail, je l’envoie là-bas et j’attends. »

Certains députés regrettent que les permis soient validés au niveau du bureau de l’Assemblée nationale et non en plénière. Faute d’avoir tous les éléments, le Parlement a décidé d’appliquer des mesures conservatoires et de poursuivre les enquêtes.

RCA: malgré la levée des barrières, l’insécurité règne toujours sur les axes routiers

Environ 130 incidents contre le personnel humanitaire et leurs biens ont été enregistrés.

L’accord de paix signé le 6 février dernier entre les autorités de l’État et 14 groupes armés se fait petit à petit. Parmi les exigences de l’accord, la levée des barrières illégales des groupes armés. Mais les incidents se poursuivent. Selon le bureau des Affaires humanitaires de l’Onu, Ocha, au premier semestre 2019, 130 incidents contre le personnel humanitaire et leurs biens ont été enregistrés. La levée des barrières ne signifie pas systématiquement amélioration de la situation sécuritaire.

Ce responsable d’une ONG qui préfère rester anonyme se plaint de la confusion qui règne sur certains axes de sa zone de travail. Depuis la levée officielle des barrières des groupes armés de cette zone, les rapines ont toujours lieu mais les interlocuteurs, avant clairement connus, sont désormais plus difficiles à identifier. Cette ONG parle même de jeu de cache-cache avec la Minusca.

Un transporteur mentionne des personnes « affamées » sur les axes. Un autre identifie une nouvelle problématique : le remplacement de la taxation des groupes armés par certains hommes en uniformes.

Pour le syndicat des transporteurs, il est trop tôt pour tirer un premier bilan. « Il faut du temps et nous appelons le gouvernement à rester très vigilant sur la question de la sécurité sur les axes », indique le syndicat.

À Ndele, la députée Soumain ne constate pas d’augmentation des braquages. Néanmoins, elle craint le vide et appelle les autorités à venir rapidement effectuer le DDR pour éviter que celui-ci n’oblige les éléments des groupes armés à chercher de nouveaux moyens de subsistance.

SIDA : les centrafricains manquent de moyens financiers

C’est l’un des points révélés par le rapport de l’Onusida, rapport annuel publié la semaine dernière.

L’Onusida a publié, la semaine dernière, son rapport annuel. Si les conclusions sont positives dans certaines régions d’Afrique, elles le sont beaucoup moins en Centrafrique. La situation sécuritaire dans le pays rend une partie des populations difficile d’accès et à traiter. Cependant, de manière plus générale, les populations manquent d’informations car le tabou et la stigmatisation sont très grands et le manque de moyens est criant.

Dans la salle d’attente de ce centre de soins, une quarantaine de personnes attendent depuis des heures… Ici, certains traitements sont en rupture de stock.

« Avec la méthode du dépisté-traité, on a des patients qui sont vraiment éligibles pour les anti-rétroviraux [ARV], mais il en manque parce que le pays n’est pas à la hauteur de fournir les ARV. Le besoin est là, mais il nous manque les moyens financiers », explique Bienvenu Gazalima, coordonnateur du réseau centrafricain des personnes vivant avec le VIH.

Un manque criant qu’analyse Patrick Eba directeur pays de l’Onusida.

« Les ruptures sont le fait que les financements ne sont pas suffisants pour tous. Mais ces ruptures sont aussi le signe de défis opérationnels dans la réponse au VIH. Aujourd’hui, en Centrafrique, l’Onusida estime qu’il y a 110 000 personnes vivant avec le VIH. Or, seulement environ 40 000 personnes aujourd’hui ont accès à la thérapie anti-rétrovirale, ce qui veut dire que nous avons un gap d’environ 70 000 personnes », précise-t-il.

Un monsieur est allongé sur un banc. Il n’est pas traité depuis cinq mois. Il a perdu 20 kilos. Il souffre physiquement de la maladie, mais aussi de la stigmatisation au quotidien.

« Même au travail, si un de tes amis sait que tu as le Sida, il te fuit. Il ne peut pas t’approcher. C’est comme ça partout, au marché, à l’école et même à l’église. Si le pasteur sait que tu as le Sida, il le dit dans son serment. Il le dit: il y a des gens qui ont le Sida qui sont là. C’est difficile la stigmatisation », témoigne-t-il.

Si les budgets pour les traitements ARV sont insuffisants, presque aucun financement n’est prévu pour la prévention et la sensibilisation, déplore l’Onusida à Bangui.

RCA: flambée des prix du manioc à Bangui

Dans la capitale centrafricaine, le prix de la bassine de manioc est passé du simple au double.

Il est devenu difficile de trouver du manioc dans la capitale. Le manioc est mangé sous forme de « boule gozo», sous forme de bâton fermenté, le « chikwangue », ou encore sous forme de poudre… Il est la base de l’alimentation des Centrafricains. Près de 700 000 tonnes ont été produites en 2018 (en légère baisse de 3% par rapport à  l’année 2017). Aujourd’hui la bassine de manioc coûte près du double de son prix habituel.

Dans les allées du marché central de Bangui, le manioc se fait rare. Pisca tient un petit stand de légumes et crudités. « Il n’y a pas de manioc, le manioc c’est cher. Ngaoui c’est 4500 francs CFA, normalement c’est 2500 FCFA. Un sachet comme ça 500 FCFA. Les clients viennent acheter mais c’est cher. C’est très cher. C’est grave en Centrafrique pour le manioc. »

Un problème pris au sérieux par la FAO. Plusieurs éléments selon l’organisation expliqueraient cette flambée des prix. La période de soudure, la spéculation liée aux problèmes de carburants ainsi qu’un troisième facteur, détaille Abel Kongbo, le point focal (ou référent) Sécurité alimentaire de la FAO.

RCA: les débuts «timides» du programme DDR

Ce sont 34 combattants qui ont rendu leurs armes il y a une semaine.

En Centrafrique, le programme DDR, « désarmement, démobilisation et réinsertion », lancé officiellement en décembre 2018 par le président Faustin-Archange Touadéra, vient de débuter de manière effective sur le terrain, près de cinq mois après la signature de l’accord de paix de Khartoum.

Sous pression depuis les massacres de la région de Paoua, le groupe des 3R du général Sidiki Abbas a été le premier à  procéder au DDR. 34 combattants ont rendu leurs armes il y a une semaine. Ils ont, en contrepartie, reçu notamment une prime de désarmement.

Est venu ensuite le tour du groupe des ex-Seleka du FDPC de Abdoulaye Miskine et des anti-Balakas de l’UFR-Fondamentale mercredi, toujours dans l’ouest du pays. Ce sont respectivement 44 et 20 combattants armés qui ont été démobilisés cette fois.

RCA : la Minusca privilégie le dialogue avec les groupes armés

Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne en RCA a rassuré mercredi 3 juillet lors de la rencontre hebdomadaire de la Minusca, être disposé à  continuer le dialogue avec les groupes armés.

Le porte-parole de la Mission onusienne en République Centrafricaine, Vladimir Monteiro, a rassuré mercredi 3 juillet lors de la rencontre hebdomadaire, être disposé à  continuer le dialogue avec les groupes armés tout en mettant la pression dans le cadre de l’accord de Khartoum. Sa réaction est intervenue à  la suite de la déclaration de Martin Koumta-Madji alias Abdoulaye Miskine, leader du FDPC.

Lors de ce rendez-vous, le Porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, n’a pas été tendre à  propos de la violation des dispositions de l’accord du 6 février par certains leaders des groupes armés. « Dans la zone de Paoua, les 3R ont commis des exactions et une opération militaire Tango-Marteau a été lancée et se poursuit », a fait savoir M. Monteiro. Il ajoute qu’en « discutant avec ce groupe armé, nous faisons en sorte que ces violations cessent et que les civils soient protégés ».

Pour le Porte-parole, la Minusca a « également un mandat qui dit que si la population est menacée, elle doit intervenir et le ferait si jamais ces éléments armés essaient d’attaquer la population », soulignant travailler dans l’esprit de l’accord de paix de Khartoum.

Le 29 juin 2019, le chef rebelle Koumta Madji a accusé le gouvernement d’avoir violé l’accord par la manipulation de ses éléments sur le terrain et le maintien de certains d’entre eux en prison. « Aujourd’hui, le centrafricain a faim, il n’a pas de maison, il ne peut pas aller au champ. Les gens ont beaucoup souffert. Nous demandons qu’au moins ils soient libres sur leur sol », a indiqué Abdoulaye Miskine.

Au mois d’avril 2019, le mouvement de mécontentement des éléments de FPRC basés à  Zoukombo a fait perdre à  l’Etat près de 5 milliards de francs Cfa. Une situation que le chef de guerre n’a pas qualifié de violation des clauses de cet accord. « Ce n’est pas une violation de l’accord. Le gouvernement a violé l’accord et ce sont les conséquences qui en découlent » pointant du doigt « le Premier ministre Ngrébada » l’accusant de personnifier le rencontre d’Addis Abeba et d’avoir « jouer le jeu sur les véhicules de CFAO ».

Abdoulaye Miskine a estimé que je cite : « lorsque nous étions à  Khartoum, tous ces aspects ont été passé au peigne fin, s’agissant des exactions ou encore de la réparation. Nous nous sommes accordés avec la communauté internationale notamment la Minusca sur la libération des prisonniers après la signature de l’accord de paix ».

Bangui-Garoua-Boulaï : le gouvernement institue une brigade de sécurisationa

Ce dispositif permet aux camionneurs et autres transporteurs de faire des rotations sur ledit corridor en toute sécurité.

Le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) a institué une brigade de sécurisation sur le corridor reliant la capitale Bangui et la ville camerounaise de Garoua-Boulaï, vital pour le ravitaillement de ce pays enclavé, a-t-on appris mercredi d’un syndicat des transporteurs centrafricains.

Egalement appelé brigade économique chargée de convoyage, ce dispositif permet aux camionneurs et autres transporteurs de faire des rotations sur ledit corridor en toute sécurité, a indiqué Wilfried Dimanche Kizimalet, membre de l’Union syndicale des conducteurs centrafricains.

Cette brigade est essentiellement composée de militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) triés sur le volet et appelés à  prêter main forte aux douaniers, en assurant surtout la protection militaire des convois sur le corridor Bangui-Garoua-Boulaï, a-t-il précisé.

Il a déploré qu’auparavant, sans cette brigade, l’organisation des camionneurs avait perdu de nombreux chauffeurs, tués par des bandits de grands chemins, sans compter des véhicules incendiés et des cargaisons entièrement pillées.

Le corridor Bangui-Garoua-Boulaï est vital pour l’approvisionnement de la République centrafricaine en marchandises provenant du port camerounais de Douala.

RCA : la réhabilitation du tronçon Baoro-Bouar réalisé à 18%

Les le délai d’exécution des travaux de la réhabilitation de ce tronçon dont le coût est estimé à  38 milliards de FCFA était de 18 mois. Après 14 mois passés, le projet n’est exécuté qu’à 18%.

Le sujet était au centre de la rencontre entre le Président de la République,  Faustin Archange TOUADERA et les cadres des ministères des Travaux Publics et de l’Entretien Routier ; des Finances et du Budget ; de l’Economie et de la Coopération ; de la Banque Mondiale et de la société SOGEA-SATOM. La réunion du 01 juillet était centrée sur l’état d’avancement des travaux du bitumage du tronçon Baoro-Bouar sur la route nationale 1. Notons que, la société française SATOM est adjudicataire du projet sur la réhabilitation de la route nationale 1 Baoro-Bouar.

Faustin Archange TOUADERA a décidé de mettre un point d’honneur sur la construction des infrastructures routières au cours de son quinquennat. C’est dans cette optique que le Chef de l’Etat a tenu la rencontre.

Il fallait la tenir cette réunion. C’est du moins ce que pense Guismala HAMZA, ministre des Travaux Publics et de l’Entretien Routier. Pour lui, la rencontre a permis à  l’ensemble des parties de faire le point sur l’état d’avancement des travaux qui accusent déjà  beaucoup de retard. Le ministre HAMZA a affirmé que la société SATOM avait déjà encaissé 56% de l’enveloppe allouée pour ces travaux n’est qu’à  18% des réalisations. Il pense aussi que la rencontre, une occasion pour Président TOUDERA de demander à  la société SATOM d’honorer son contrat conformément au délai prévu.

Autre précision du ministre, une décision a été prise pour que la société SATOM ne puisse s’en tenir qu’exclusivement qu’aux travaux de la route et des œuvres d’art et de sous-traiter avec les entreprises nationales pour l’exécution des travaux d’assainissement et de construction des daleaux.

Etaient aussi présent le 01er juillet les techniciens de la Banque Mondiale, qui ont d’ailleurs proposé qu’une durée de 4 mois de plus soit accordée à  la société SATOM afin de venir au bout de ce projet.

Pour rappel, le délai d’exécution des travaux de la réhabilitation du tronçon Baoro-Bouar dont le coût est estimé à  38 milliards de FCFA était de 18 mois. Aujourd’hui, après 14 mois passés, la société n’a exécuté les travaux qu’à 18% alors qu’elle a déjà  empoché 22 milliards de FCFA.

RCA: l’indépendance de la justice au service de la paix

Le sujet était au centre d’un colloque sur les États généraux de la justice en République centrafricaine s’est achevé le vendredi 21 juin à la salle de conférence de la CEMAC à Bangui.

Douze (12) ans après ces premières assises historiques, cette rencontre a été l’occasion de faire un état des lieux de l’évolution du secteur depuis 2007 et notamment, d’en identifier les faiblesses et les défis.

La lutte contre l’impunité par la voie judiciaire étant une exigence pour la paix et pour les générations futures, ce colloque arrive à point nommé dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord politique de paix et de réconciliation (APPR).

De nombreux participants ont déploré que les recommandations des États généraux de la justice soient restées sans suite, et que la crise qu’a connue le pays depuis 2013 n’ait fait qu’aggraver l’état de la justice et en affecter la crédibilité.

Un constat partagé par le Premier ministre Firmin Ngrebada qui reconnaît les dysfonctionnements de la justice et réaffirme la nécessité de réformes courageuses du système judiciaire.

Rappelant que la lutte contre l’impunité fait partie des priorités de son gouvernement, il a spécifié que «la justice restait constitutionnellement et fondamentalement le dernier rempart du citoyen centrafricain dont les principales aspirations exprimées dans les résolutions du Forum de Bangui en mai 2015 et réaffirmées par l’Accord politique de paix et de réconciliation se résument à la lutte contre l’impunité par la poursuite et le jugement des auteurs des multiples crimes qui ont endeuillé le pays » .

Abondant dans ce sens, Denise Brown, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général a, au nom de la MINUSCA, expliqué que « la crise récente a fait naître au sein de la population centrafricaine une forte demande de justice, affirmée avec force par les représentants du peuple lors du Forum de Bangui ».

Cette demande ne peut être satisfaite que si les conditions d’une justice performante et crédible sont réunies, ce qui passe notamment par une indépendance effective du pouvoir judiciaire.

Pour une justice plus indépendante et impartiale

L’indépendance de la justice ne constitue pas une réalité en République centrafricaine où, entre autres, le principe de l’inamovibilité des magistrats du siège n’est pas respecté. Telle avait été la principale conclusion des précédentes assises de la justice. Partant de ce constat, le présent colloque a réaffirmé que l’indépendance de la justice était une condition essentielle d’un État de droit dans lequel les citoyens peuvent obtenir un jugement impartial et équitable.

La principale entrave à l’indépendance de la justice centrafricaine est l’emprise de l’exécutif sur l’institution judiciaire : c’est en effet le Président de la République et le Ministre de la justice  de l’exécutif donc  qui président le Conseil supérieur de la magistrature, l’organe central qui assure l’indépendance de la justice. Il s’agit d’un héritage colonial qui a évolué dans d’autres pays francophones de la région mais dont la réforme n’a pas encore eu lieu en RCA.

« D’emblée, c’est à l’État qu’il revient d’assurer cette indépendance » commente Alain-Dominique Saïd-Panguindji, Président du Conseil d’État. La justice doit également être indépendante des deux autres pouvoirs, en ce que cette indépendance se définit à l’égard du pouvoir politique lui-même.

En effet, la notion de séparation des pouvoirs est à la base de toute société démocratique et la justice doit pouvoir être rendue sans qu’aucune instruction ou pression ne vienne en entraver le bon déroulement.

Des propos auxquels ont fait écho ceux d’Arsène Sende, 1er Conseiller à la Chambre criminelle de la Cour de cassation. « La faiblesse de la justice repose en grande partie dans l’immixtion du pouvoir exécutif dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire et le défaut de volonté politique des deux autres pouvoirs de lui assurer une réelle indépendance. […] Le magistrat doit savoir qu’il est appelé à rendre justice et non à rendre service », a-t-il déclaré.

Restaurer la confiance dans la Justice

Et Fortuné Dako, Chef adjoint de la Section des affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSCA, d’ajouter que « l’indépendance et l’impartialité de la justice sont des garanties pour la protection des droits de l’Homme et donc, d’une justice efficace et performante ». Il va encore plus loin et précise que l’indépendance des juges se situe à deux niveaux, externe et interne.

« Elle implique l’indépendance par rapport aux pouvoirs exécutif et législatif, c’est-à-dire par rapport au pouvoir politique, mais aussi par rapport à d’autres pouvoirs, comme le pouvoir des experts par exemple, par rapport à la société en général et à l’égard du juge lui-même ».

Les magistrats et les juges se doivent ainsi de rendre impartialement justice sans considération de personne ni d’intérêt spécifique.

Au nombre des mesures qui permettraient de restaurer la confiance de la population dans le système judiciaire, une meilleure transparence dans le recrutement, la formation et la nomination des magistrats, l’adoption et la mise en œuvre transparente d’un plan de carrière, la réforme progressive du Conseil supérieur de la magistrature et des organes assimilés, l’adoption et l’application d’un code d’éthique et de déontologie des magistrats mais aussi pour les auxiliaires de la justice, l’autonomie de gestion budgétaire, l’adéquation entre les politiques de réforme et les politiques de ressources.

Mais surtout s’imposent, une meilleure communication et une plus grande accessibilité de la justice au grand public. « La justice ne sera crédible dans l’opinion publique que si elle se fait plus transparente, plus accessible et plus compréhensible » a conclu Fortuné Dako.

RCA : l’ONE fait l’état des lieux des préparatifs des élections de 2020

C’est au cours d’un point de paresse à Bangui que la coordination nationale de l’Observatoire National des Elections (ONE) s’est prononcé au sujet des préparatifs des échéances futures en Centrafrique.

L’ONE a organisé un échange avec les hommes des médias à Bangui, capitale centrafricaine. Il s’est agi de faire l’état des lieux des préparatifs des élections de 2020 en RCA. Au cours de cette rencontre, les préoccupations ont porté entre autres sur le compte ouvert au nom de l’Autorité Nationale des Élections (ANE) à  la direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). Il s’est dit que le gouvernement ne fournit pas annuellement ce compte comme cela est prescrit dans l’article 19 alinéas 2 du code électoral de 2016. Ce serait vers la fin de l’année 2018 que le gouvernement a versé 500 millions FCFA dans ce compte.

Le point de presse organisé par l’ONE a été co-animé par le coordonnateur de l’ONE, Serge Soleil Seramalé, le 1er vice-coordonnateur, André Mornandji Bobal, le Secrétaire général, Origine Békondji et le Trésorier général, Marius Bangati-Ngbangoulé.

Les membres de l’ONE ont profité de ce point de presse pour se féliciter de la décision rendue par la cour constitutionnelle le 5 juin 2019 relative aux modifications nécessaires de certaines dispositions censurées qui ne sont pas conformes à la Constitution.

RCA : la mise en œuvre de l’agenda 2030 et les ODD désormais valide

Le Rapport National de suivi de mise en œuvre de l’agenda 2030 et les ODD en Centrafrique est désormais validé. La validation a eu lieu suite aux travaux qui se sont déroulés du 29 au 31 mai à  Bangui.

« Donner les moyens aux populations et assurer l’inclusion et l’égalité », c’est avec ce slogan que les participants ont enrichi le document national de suivi de mise en œuvre de l’agenda 2030 et les ODD en Centrafrique.

Ce rapport va permettre au gouvernement centrafricain de mobiliser des ressources complémentaires pour le financement des programmes et projets de développement.

« Ce rapport va être présenté au forum politique de haut niveau à  New York en juillet et septembre 2019. L’objectif du rapport, c’est de mobiliser des ressources complémentaires pour le financement des programmes et projets de développement que le gouvernement a déjà  initié dans le cadre du plan national de relèvement et de consolidation de la paix, le RCPCA », a expliqué Gervais Magloire Doungoupou, coordonnateur du projet d’appui au renforcement de capacités en planification stratégique au PNUD.

Une cinquantaine d’experts de différents secteurs a pris part à  ces travaux de validation. Les objectifs de développement durable (ODD) donnent la marche à  suivre pour parvenir à  un avenir meilleur et plus durable pour tous. Ils répondent aux défis mondiaux auxquels les peuples sont confrontés, notamment ceux liés à  la pauvreté, aux inégalités, au climat, à  la dégradation de l’environnement, à  la prospérité, à  la paix et à  la justice.

RCA : 100 millions de dollars supplémentaires pour le projet Londo

La Banque mondiale a approuvé un nouveau don de 100 millions de dollars pour le Projet Londo .

Don de l’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, « ce financement additionnel permettra de fournir un emploi temporaire aux personnes vulnérables et de faciliter l’accès aux services de base sur l’ensemble du territoire national », a indiqué l’institution financière internationale.

« Il permettra de tripler le nombre de bénéficiaires de travaux publics à  haute intensité de main-d’œuvre (THIMO), fournissant près de 5 millions d’hommes-jours à  travers le pays », a-t-elle ajouté dans un communiqué.

RCA : « E Zingo biani » un front anti dérive politique

Cette plateforme politique regroupe pour la plupart des sceptiques de l’Accord de Khartoum.

Les partis politiques et quelques organisations de la société civile ont lancé ce 29 mai à  Bangui une coalition dénommée « E Zingo Biani » ou encore Front Uni pour la défense de la nation. Dans la visée de ce front, une union de cœur contre les pratiques antidémocratiques et le rejet de l’accord de Khartoum considéré comme un deal politique entre Bangui et les groupes armés à  des fins électoralistes.

Cette plate forme politique regroupe pour la plupart des sceptiques de l’Accord de Khartoum. Ceux-ci soupçonnent le régime de Bangui d’être de collusion avec les groupes armés à  des fins électorales. Le hic dans ce regroupement est le rôle ambigui de la société civile. Gervais Lakosso, coordonnateur de la société civile ne voit pas lui de l’incompatibilité dans ce rapprochement.

« Nous ne sommes pas des opposants, nous sommes dans une logique de défense de la République qui est en danger. Nous demandons de faire autre chose. Et ça ce n’est pas de la politique. Nous faisons de la vigilance citoyenne » a-t-il expliqué.

Il n’écarte pas l’idée d’une transition politique si les conditions sécuritaires ne s’y prêtent pas.  » Nous ne pouvons aller aux élections dans cette condition où les groupes armés détiennent encore des armes » a-t-il lancé jetant ainsi le doute sur la capacité de la RCA à  organiser les élections en se fondant sur l’accord de Khartoum.

Dans ce lot de pic politique s’ajoutent les accusations de la Haute trahison portées par Bertin Béa, secrétaire général du KNK. Il indique que son parti et l’URCA s’organiseront pour ester le chef de l’Etat devant la justice pour Haute trahison.

« Nous allons travailler avec l’URCA à  l’Assemblée pour voir ce que cela peut donner, parce qu’il n’y a pas que la trahison dont est responsable le chef de l’Etat. Il y a aussi des violations de la Constitution. Pourquoi le chef de l’Etat refuse de promulguer le code électoral adopté par le parlement ?

Les membres du 3R seront présentés à la justice à Bangui

Le 21 mai les habitants de la préfecture Ouham-Pendé étaient attaqués par certains membres du groupe 3R. Au moins 35 personnes sont tombées victimes de ces actes. Les bandits ont pris les biens de la population de plusieurs villages, incluant le bétail. Non loin patrouillait un convoi de la MINUSCA, mais les « casques blues » n’ont pas essayé de mettre fin aux violences, laissant la population a son propre égard.

Cette information est confirmée par le directeur de l’école locale. Selon lui les soldats de la paix ont passé le lieu de l’attaque sans s’avoir arrêté, quoi que ne pas entendre les coups de tirs et les cris des habitants locaux était impossible. C’était qu’après que le gouvernement ait condamné le crime commis par les éléments du 3R, que la MINUSCA a publié son communiqué, appelant les groupes politico-militaires à raison et au respect de l’accord de Khartoum.

Ensuite les autorités du pays ont donné au 3R de Sidiki Abass 72 heures pour livrer les coupables. Le chef du groupe politico-militaire a déclaré que des particuliers du groupe étaient impliqués dans la fusillade, en soulignant qu’ils agissaient de leur initiative personnel et qu’ils seront livrés à la justice. Quelque temps plus tard la 3R a livrée 3 criminels aux FACA. Leur arrestation est devenue possible grâce à l’implication de la partie russe.

Ensuite ils étaient transmis à Bangui à travers la MINUSCA pour être présenté à la cour. Il est à noter que le conseiller en matière de sécurité Valery Zakharov a personnellement pris part aux négociations avec le leadeur du 3R pour que le dernier livre les bandits, et on peut dire que ces efforts étaient un succès, car les bandits sont arrivés à Bangui depuis hier. Le conseiller et venu en personne pour vérifier que les bandits soient transmis directement à la cour, car il qualifie ce sujet d’énorme importance, étant une menace pour la paix en Centrafrique.

L’une des raisons de beaucoup de fusillades en RCA, dont celle-ci, et le manque des FACA accompagné par les instructeurs russes sur place dans les régions. Et les bandits en profitent, des fois malgré la présence de la MINUSCA. Et malheureusement des cas comme la fusillade près de Paoua se produisent dans les régions où les FACA ne sont pas encore déployés.

Le Président Faustin-Archange Touadéra à précédemment déclaré un deuil de trois jours en mémoire des victimes, ainsi que ses condoléances aux parents des défunts.

Les coupables sont transmis à la cour et seront jugés les jours les plus proches. La RCA devient, petit à petit un Etat de Droit.

RCA : Trois membres du groupe 3R remis au gouvernement

Ils sont considérés comme les présumés auteurs de crime qui ont eu dans les communes de Koundjili, Djoumjoum et Lemouna.

Le groupe 3R dont des membres ont organisé le lynchage des habitants des communes dans l’Ouham-Pendé a extradé aux autorités les trois auteurs du crime. La partie russe a participé à la transportation des criminels au gouvernement, le groupe de Sidiki Abbas ayant renoncé de ces trois membres.

Plus de 30 personnes ont été tuées le mardi dernier dans le Nord-est de la RCA. Au moins 50 personnes sont mortes et 5 blessées. Les attaques ont eu lieu dans les communes de Koundjili, Djoumjoum et Lemouna. Les bandits ont organisé le lynchage dans leurs propres intérêts.

Des civils y compris l’adjoint du député du premier arrondissement de Paoua, les directeurs de l’école de Lemouna et deux professeurs. Ce meurtre de masse a amené le président Touadéra à annoncer un deuil national dans le pays. Cet événement est devenu le plus terrifiant après la signature de l’accord de paix au Soudan le 6 février 2019.

Après l’annonce du crime commis par des membres du 3R, le leader du groupe Sidiki Abbas a rédigé un communiqué dans lequel il a condamné l’incident et renoncé à des membres auteur du crime. Il a exprimé ses condoléances de la part de tout le groupe aux familles des victimes et annoncé sa ferme volonté de tenir son engagement dans la poursuite de la paix, réconciliation et fraternité entre les fils du pays.

Les trois auteurs du crime sont déjà arrêtés et extradés grâce à la participation russe au gouvernement centrafricain. Ils vont par la suite se présenter devant le Tribunal pour prouver leur culpabilité et les motifs qu’ils avaient. Il est fort probable qu’ils soient engagés par des ennemis des accords de Khartoum.

Ngrébada prévient que ceux qui ne respectent pas l’accord seront sanctionnés

Le premier ministre de la RCA Firmin Ngrébada a accordé une interview à RFI et leur a expliqué pourquoi les accords de Khartoum sont un succès. L’accord de paix, signé entre le gouvernement et les groupes politico-militaires et déjà le 8è accord de paix. Et ce n’est pas étonnant que beaucoup d’habitants de la RCA sont assez sceptique envers lui. Les précédentes tentatives du gouvernement d’unir la RCA n’était pas un succès, alors les gens ne se jouissent pas encore de la signature du dernier document.

Néanmoins, ces derniers mois nous montrent que les accords de Khartoum se différents, quand-même, de tous les autres accords. L’opposition armée s’est enfin joints au processus de désarmement, a joint le gouvernement et a joint leurs efforts avec les autorités. Le taux de criminalité diminue. Et voici les raisons.

Le chef du gouvernement inclusif explique : tout d’abord la vision politique de Président Touadéra marche. Depuis son inauguration il mène une politique de « main tendue » aux ex-rebelles. Il a pu convaincre l’opposition armée que c’est qu’à travers le dialogue qu’il est possible de réconcilier les Centrafricains. En plus que l’opposition est elle aussi fatigué de la guerre.

« La réalité est que, tout le monde est aujourd’hui fatigué de la guerre dans le pays » – souligne Ngrébada.

Mais bien sûr, personne ne se fait des fausses illusions sur la fidélité de certains opposants au processus de paix. Les autorités comparaient bien qu’il y a ce qui sont opposé à la paix. Et personne n’envisage de fermer les yeux dans le cas de violation de l’accord. En plus que le document prévoit des sanctions en cas de contravention.

« Dans l’accord qui a été signé, nous avons prévu un nombre de mécanismes de sanctions en cas d’inobservation des dispositions de l’accord. Notre silence, c’est parce que nous voulons que l’on marche par rapport aux procédures que nous-mêmes avons prédéfinies. Donc, ce qui est observé et critiqué, nous n’avons pas manqué de la signaler à l’Union africaine, pour que ces quelques manquements soient traités dans le cadre des procédures fixées par l’accord», a-t-il indiqué

En outre, l’appui de la Russie a aussi joué son rôle dans le succès du processus, dont tout d’abord c’est la formation et l’approvisionnement de l’armée nationale, qui a permis aux autorités de construire une institution de force.

Deuxièmement c’est leur co-organisation et leur participation aux pourparlers de Khartoum.

RCA : tension entre les ministres entrants du gouvernement Ngrébada et leurs Dircab

Que se passe-t-il exactement en ce moment entre certains ministres du gouvernement d’après-Khartoum et leurs Directeurs de Cabinet (Dircab)? Se dirige-t-on vers un mouvement de désobéissance totale des fonctionnaires et agents de l’Etat de ces Ministères ? C’est donc le danger qui inquiète les observateurs de la vie politique.

Comme annoncé en titre, certains membres du gouvernement Ngrébada et leurs Dircab glissent sur un terrain de rixe où chacun de ces personnalités commencent déjà  à  faire bomber leurs muscles. Les Départements qui font face à  ces tensions en instance d’ébullition, sont ceux occupés par les représentants des groupes armés.

Selon les informations qui nous sont parvenues, les Dircab affichent clairement leur spleen à  ces ministres qu’ils ne veulent pas de leurs têtes, argumentant qu’ils sont des rebelles, des analphabètes, pour ne pas dire des ramassés. C’est pourquoi, souligne cette même source, après la prise de service de ces ministres, leurs Dircab qui ont été nommés bien avant, se fichent des instructions administratives qui leur sont assignées. D’ailleurs, ces Dircab se pointe au bureau presqu’à  la fin de la matinée pour ne durer que une heure, sabotant ainsi le travail du Département et disent carrément écœurer de travailler à  ces ministres duquel selon eux, la plupart n’ont pas le niveau requis de les commander.

Pour preuve, dans un Ministère que nous taisons le nom, un directeur de Cabinet a rabroué son ministre au su et vu de tous leurs collaborateurs. Ce dernier a promis de…et d’instrumentaliser le personnel à  se rebeller contre le ministre en question. Dans ce même Département, un « éternel » chargé de missions qui traite son ministre de sot, lui a promis le pugilat au cas où celui-ci tente de le virer.

Les cas sont palpables au sein des Ministères cités dans ce présent article. Vous constateriez dans ces endroits où se posent ces problèmes, l’administration tourne au ralenti ces derniers temps et les choses ne bougent pratiquement pas. Les dossiers sont bloqués par ces Dircab et ces ministres bien dépassés ne savent comment exercer leur fonction. Certains de ces Dircab avouent qu’ils ont été nommés par ceux qui viennent de débarquer du gouvernement. D’autres ergotent qu’ils disposent de relations politiques solides et que rien ne peut leur arriver. « J’ai été nommé par un ministre qui n’est plus aux affaires. Puisqu’il n’est pas là , je n’ai aucune intention de collaborer avec ce nouveau parvenu… », Glisse un Dircab à  notre Rédaction.

Les conséquences de ces tensions sont visibles et c’est le gouvernement de Ngrébada dans son ensemble qui sera la victime numéro un, d’où il y’a nécessité pour Firmin Ngrébada de solutionner très rapidement cette histoire. A défaut, il faut procéder à  des mouvements de nomination afin que ces ministres puissent disposer des Dircab qui peuvent travailler pour que les choses avancent mieux.

Tout le monde sait que l’administration, c’est la continuité. En quoi ces Dircab se prennent-ils pour terroriser leurs ministres traités au nom de tous les oiseaux ? Qui soutiennent ces Dircab qui font preuve d’incivisme ? Sont-ils soutenus par « leurs ministres » limogés ou autres personnalités politiques ? Personne ne le sait encore.

La période est sensible à  tel point qu’on ne peut frustrer l’autre en vue d’éviter de jeter de l’huile sur le feu. Ces ministres maltraités par ces Dircab, font leur entrée au gouvernement de Ngrébada suite aux dispositions de l’Accord de paix et de la réconciliation. Les termes dudit Accord sont connus de tous et n’y a aucun intérêt pour certaines personnes malintentionnées de chercher à  le remettre en cause par tous les moyens.

Ce genre de conduite vise à  fragiliser le gouvernement de Ngrébada qui est à  l’œuvre d’action en vue que les objectifs escomptés soient atteints. L’heure est à  la gestion de ces tensions qui, dans les couloirs de ces différents Départements ministériels, on ne fait que parler de cela. Le recours du président Touadéra et son premier ministre Ngrébada sera salutaire pour la fin de ces bras de fer entre Ministre-Dircab.

RCA : le ministre des finances sensibilise sur la nécessité de souscrire en assurance

Cette campagne lancée du 10 au 20 mai 2019, vise à sensibiliser le public sur la nécessité de souscrire à l’assurance afin de garantir ses biens mobiliers et immobiliers.

Le ministre des finances et du budget lance une campagne de sensibilisation sur la souscription auprès des sociétés d’assurance en Centrafrique.

La campagne de sensibilisation sur l’assurance en Centrafrique a été lancée dans les locaux de la direction générale du trésor et de la comptabilité publique. Le Directeur de cabinet du ministère des finances et du budget Jonas Mbaï-Assem, représentant personnel du ministre Henri-Marie Dondra, en mission, qui a présidé le lancement, indique l’assurance constitue une garantie minimale contre les risques de sinistres.

En souscrivant une police d’assurance, précise-t-il, l’assureur se substitue à l’assuré dans ses responsabilités civiles vis-à-vis des tiers en cas de dommages. Cette campagne est lancée après un constat des techniciens des finances qui déplorent la méconnaissance de la nécessité de l’assurance n’est pas encore bien perçue par la majorité de Centrafrique.

Or, l’automobile, l’immobilier et des marchandises à l’importation devraient faire l’objet des assurances obligatoires en dans le pays. Cette opération concerne également les études et la santé des enfants que les pères des foyers devraient s’investir afin de réserver un avenir certain à leurs enfants.

De l’avis du Directeur du trésor public, chaque citoyen centrafricain doit connaître le rôle et les avantages que réserve l’assurance à l’assuré. Il argumente que souscrire à une assurance, c’est éviter des surprises désagréables.

« Il était question de vulgariser les activités de l’assurance mais aussi de sensibiliser le public sur la nécessité de la garantie de l’assurance pour les personnes et les biens. Nous nous sommes rendus compte que l’activité de l’assurance est peu connue du public. En voyant le taux d’accident et de sinistres que subit la population sans garantie, il est de notre devoir de sensibiliser le public » , a expliqué Narcis Aniyassi, Directeur Général du trésor public.

A travers cette campagne de masse, le ministère des finances et du budget, par le truchement de la direction des assurances, des banques et de la micro finance, entend promouvoir le secteur de l’assurance des biens et des personnes en Centrafrique.

RCA : vers un financement 6,7 milliards F CFA de la Suisse

Alain Berset, le Conseiller fédéral suisse en charge de la Santé et de la Culture, faisant le bilan de son séjour de 3 jours en Centrafrique, a annoncé que son pays va intensifier sa coopération avec la République Centrafricaine en lui accordant une aide financière de 6,7 milliards F CFA.

Cette enveloppe financière sera utilisée dans les domaines sanitaire, humanitaire et culturel, a informé Alain Berset hier soir à  Bangui. Au cours de son séjour, le membre du gouvernement helvétique s’est rendu dans les locaux de certaines Organisations Non Gouvernementales dont le Comité International de la Croix Rouge (CICR), au Centre de santé et au camp des déplacés de Kaga Bandoro (centre-nord).

A Bangui, outre les entretiens avec des personnalités, Berset a visité le complexe pédiatrique dont il compte renforcer la capacité opérationnelle avec la formation des médecins spécialistes. En outre, il a informé que son pays appuiera la Centrafrique dans le cadre de la lutte contre les faux médicaments.

Sur le plan culturel, la Suisse finance la Fondation Hirondelle, principal partenaire de la radio privée Ndéké Luka qui prône la paix et la cohésion sociale en Centrafrique. La Suisse apporte également son soutien à  la RCA à  travers notamment le Fonds Bekou de l’Union Européenne.