RCA-tentative de fuite des ex-combattants de 3R : un mort et trois interpellés

C’est une grande déception pour les mercenaires russes qui ont longtemps misé sur ces ex-combattants pour motiver les autres rebelles du mouvement 3R à sortir massivement de leur maquis et déposer les armes.

 

Les trois ex-combattants rebelles de 3R qui ont décidé l’année dernière de quitté leur m’acquis et déposer les armes ont vite perdu leurs illusions. Trois d’entre eux ont pris la fuite lundi dernier pour regagner le maquis, ont été rattrapé par les mercenaires russes dans la localité de Niem et ramenés à Bouar. Mais au moment de leur interpellation, ils ont été copieusement tabassés et torturés. L’un d’eux, qui n’a pas pu supporter, est mort de ses blessures, laissant les deux autres qui ont été transférés immédiatement à la prison de Bouar.

Entre-temps, les autres ex-rebelles qui sont basés à Bouar multiplient des critiques envers les autorités militaires. Selon eux, depuis leur sortie du maquis, on les a divisés en deux groupes : l’un, les ex-miliciens Anti-Balaka, et l’autre les ex-combattants de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation). Pourtant, selon eux, ils ont quitté le maquis ensemble, puis déposé leurs armes ensemble. « Mais pourquoi on les a divisé ? C’est une discrimination et une frustration », assurent-ils.

Rappelons que le mercredi 22 décembre dernier, 15 rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) , dont 3 du mouvement 3R et 13 de la milice Anti-Balaka sont sortis  de leur cachette pour demander aux forces de l’ordre leur désarmement officiel.

 

 

Congo-RCA : début des travaux de la fibre optique sous-fluviale

Les travaux d’installation du réseau à fibre optique sous-fluviale entre le Congo et la République centrafricaine (RCA) ont été lancés, le 14 janvier à Brazzaville.

 

La République du Congo et la République centrafricaine seront réunis par le réseau à fibre optique sous-fluviale. La cérémonie de lancement des travaux a eu lieu le 14 janvier 2022, en présence du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon juste Ibombo.

D’une superficie de 576 m2, la barge motrice est composée de quatre motos-propulseurs autonomes d’une capacité chacune de 150 KVA; deux motopompes d’une capacité de 7000 litres par minute ; d’un jetting et d’une charrue pour effectuer les fouilles; de deux cuves à gasoil d’une capacité de 7500 litres chacune ; deux groupes électrogènes de 65 KVA ; deux treuils de onze tonnes ; trois conteneurs contenant trente-deux lits, un conteneur cuisine et un conteneur toilette

Selon le coordonnateur du projet Central african backbone (CAB), Michel Ngakala, les travaux du lot 2, Congo-RCA, consistent en la pose de 285 Km de fibre optique sous-fluviale, renforcée en acier, afin non seulement d’accroître son efficience mais aussi de permettre qu’elle se pose sur le lit du fleuve. En effet, l’installation de cette fibre optique sous-fluviale sera assurée par les sociétés chinoises Huawei et China communications services international (CCSI).

RCA : assassinat de Didier Wangay, sa famille soupçonne le ministre Hassan Bouba

Le ministre de l’Élevage et de la santé animale Hassan Bouba est tenu pour responsable de l’assassinat de l’ex-maire de Bambari par intérim Didier Wangay.

 

L’ancien maire de Bambari Didier Wangay avait été assassiné avec sa famille par les miliciens Anti-Balaka. Le drame s’est produit le 14 décembre 2021 dans la ferme de la victime au village Gallougou. Les parents de l’ex-maire, pointe du doigt ministre Hassan Bouba, ex-coordonnateur politique de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC). Hassan Bouba est inculpée par la cour pénale spéciale pour crime contre l’humanité et crime de guerre

D’après eux, cela fait déjà plusieurs années que le ministre de l’Élevage Hassan Bouba pointait du doigt l’ex-maire par intérim Didier Wangay d’avoir poussé les habitants de Bambari, particulièrement ceux du quartier Bornou à faire des marches contre lui. Il aurait accusé l’ancien maire d’avoir raconté des histoires à son nom à la Minusca qui avait ouvert une enquête contre lui en 2018.

Selon ses propos rapportés par les parents de l’ancien maire, c’est encore ce dernier qui aurait l’indexé  dans le massacre de 112 personnes dans le camp des déplacés de l’évêché d’Alindao le  15 novembre 2018 dans lequel deux prêtres catholiques, 44 femmes et  19 mineurs ont été tués. Pour se venger de ces allégations, selon les parents de l’ancien ministre, le ministre Hassan Bouba montait les autorités contre celui-ci  pour le discréditer et montrer aux yeux de l’opinion qu’il serait un cadre de la rébellion de l’UPC. C’est ainsi qu’ils pensent que l’ombre du ministre Hassan Bouba plane sur son assassinat.

« Il serait capable de monter ces miliciens Anti-Balaka d’aller tuer l’ancien maire Didier Wangay et balader avec sa tête sur des motos dans des rues de Bambari », témoigne l’un de des cousins de la victime.

Rappelons qu’après l’assassinat de Monsieur Didier Wangay le 14 décembre dernier, les noms du maire actuel de Bambari et celui du préfet de l’Ouaka circulent dans la ville de Bambari comme quoi ils seraient des principaux commanditaires de son assassinat.

Congo : un nouveau contingent mauritanien de la Minusca est arrivé à Bangui

Selon l’État-major de l’armée mauritanienne, l’opération de transport de ces soldats se poursuivra jusqu’à la mi-janvier 2022.

 

Un nouveau contingent du sixième bataillon de l’armée mauritanienne pour le maintien de la paix des nations-unies en République centrafricaine vient d’arriver dans la capitale centrafricaine, a-t-on appris du service de la Minusca.

Selon l’État-major de l’armée mauritanienne, l’opération de transport de ces soldats se poursuivra jusqu’à la mi-janvier 2022.

Ce contingent de l’armée mauritanienne va ensuite être déployé dans la localité de Bambari, au centre du pays. Ce nouveau déploiement intervient moins d’un mois après l’envoi vers Bria d’un contingent de la gendarmerie mauritanienne placé sous la bannière des nations unies dans le cadre de la mission de maintien de la paix en République centrafricaine.

Rappelons que la Mauritanie s’est engagée depuis 2014 dans les missions de maintien de la paix en République centrafricaine et envoie régulièrement des contingents pour participer aux opérations de maintien de la paix dans ce pays en proie à une lutte armée qui a déjà fait des milliers de morts dans les rangs des civils et obligé d’autres à fuir leur villes et villages.

RCA : le nouveau code minier toujours approuvé par le parlement

Les coopératives artisanales n’auront plus le droit de vendre leur or à l’étranger et dénoncent un risque de monopole.

 

Le nouveau code n’a toujours pas approuvé par le Parlement, mais c’est une réforme d’ampleur qui est annoncée en Centrafrique pour le secteur minier : les coopératives artisanales n’auront plus le droit de vendre leur or à l’étranger et dénoncent un risque de monopole.

« Ce nouveau code minier en gestation donne clairement le monopole de marché des métaux centrafricains à la société Geminca », estime Francis Gamba, président de cette union de coopératives. « C’est la preuve d’une irrationalité totale. Un mépris des avantages et droits acquis des acteurs nationaux du secteur minier qui perdent ainsi leur autonomie. »

Le problème de petits exploitants

En cause donc : une clause prévoyant que l’exportation d’or passe sous le contrôle d’une société publique, avec une exception accordée aux mines industrielles qui pourront vendre leur production.

Désormais, les petits exploitants seront donc obligés de vendre leur or ou leurs diamants à la Geminca.

« Je suis très inquiet parce que priver un fils du pays de son droit, pour moi, ce n’est pas normal », dit Ngodjono Rajim, président de la commission chargée des mines à la Chambre de commerce en Centrafrique. Il s’inquiète de ce qu’il nomme un  « pillage » des ressources du pays. « On est en train de priver le peuple centrafricain de notre droit pour permettre à une organisation étrangère d’exploiter nos pierres. »

Lors d’une assemblée générale tenue à Bangui à la mi-novembre, l’Union nationale des coopératives minières de Centrafrique a critiqué les réformes annoncées.

RCA: au moins quinze morts dans un massacre attribué aux anti-balaka

La mission onusienne enregistré aussi des cas d’amputations, d’extorsion destruction d’habitations ainsi que le déplacement de près de 1 500 personnes.

 

La localité de Boyo, située à 120 kilomètres à l’est de Bambari, dans la région de la Ouaka, a été le théâtre d’atrocités les 6 et 7 décembre 2021. Selon la mission de l’ONU dans le pays, le bilan s’élève à une quinzaine de civils tués. La mission onusienne enregistré aussi des cas d’amputations, d’extorsion destruction d’habitations ainsi que le déplacement de près de 1 500 personnes.

En fin d’après-midi, le lundi 6 décembre 2021, des dizaines d’éléments armés, assimilés, selon la Minusca, aux anti-balaka, déferlent sur la petite ville de Boyo. Le Bilan fait état d’au moins 15 morts parmi les civils, ainsi que de nombreux blessés, notamment par amputation.

Fosses communes

Une source sécuritaire évoque également des cas de décapitations, de personnes enterrées vivantes et la présence possible de fosses communes. Ainsi que des pillages et la destruction de maisons. Les musulmans ont quitté la ville ajoute-t-elle.

L’ONU recense près de 1 500 déplacés. La Minsuca alerte sur les « risques de ciblage et d’exactions exclusivement dirigés contre les communautés peuls ». Le même jour deux autres personnes auraient trouvé la mort dans l’attaque d’un campement Peul, 16 kilomètres plus à l’Est.

RCA : les russes Wegner taxés de prendre des décisions à Bangui

C’est du moins ce qui ressort du rapport de 35 pages daté du 15 et du 22 novembre publié par le service européen d’action extérieure.

 

Dans son rapport datant du 15 et du 22 novembre, le Service européen d’action extérieure parle de l’action des mercenaires du groupe Wagner. Et aussi l’entrisme de la Russie dans les prises de décision à Bangui remet en question l’action de l’UE en Centrafrique où ses instructeurs militaires ont pourtant participé à la formation de 4 000 soldats. Notons que les russes Wegner sont accusés en particulier de graves violations des droits de l’homme.

Un rapport explosif de la diplomatie européenne sur la Centrafrique et l’environnement stratégique et politique pour les missions de l’UE vient de faire surface à Bruxelles. Il affirme que les mercenaires du groupe russe Wagner ont mis la main sur le commandement d’une partie des troupes centrafricaines, en particulier d’unités formées par l’Union européenne qui déploie, depuis juillet 2016, des instructeurs militaires au profit des forces armées centrafricaines.

La plupart des unités des forces armées centrafricaines actuellement en déploiement « opèrent sous le commandement direct ou la supervision » des mercenaires russes du groupe Wagner. C’est particulièrement le cas du 7e bataillon d’infanterie territoriale, pourtant entraîné par les instructeurs de la mission européenne de formation militaire EUTM-RCA.

Selon le rapport du Service européen d’action extérieure, la Russie joue un rôle « ambigu et non transparent ». Il y a d’abord la présence d’environ 2 600 mercenaires du groupe Wagner qui ont aussi pris en main la formation de certaines unités militaires centrafricaines. Il y a également l’intensification de la présence russe « dans presque tous les domaines du gouvernement », la conduite de campagnes de désinformation et enfin son implication économique dans les douanes, les mines et plus généralement « l’exploitation des ressources naturelles ».

Peut-être ce rapport a-t-il fait l’objet d’une fuite savamment orchestrée pour accompagner les motivations juridiques des sanctions décidées par l’Union à l’encontre du groupe Wagner. Toujours est-il que la conclusion du rapport a été confirmée, mardi 30 novembre au soir, par les services de Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne : si elle ne parvient pas à affaiblir l’influence de la Russie et du groupe Wagner, l’Union pourrait revoir le mandat de ses instructeurs, voire carrément les retirer de Centrafrique.

RCA : une trentaine de morts dans des attaques de rebelles

Les rebelles du groupe 3R sont accusés d’avoir perpétré les attaques qui ont fait une trentaine de morts dimanche à environ 500 km au nord-ouest de Bangui.

 

De nouvelles attaques en Centrafrique ont fait dimanche une trentaine de morts à environ 500 km au nord-ouest de la capitale Bangui. Les rebelles du groupe 3R sont pointés du doigt. On se souvient que le président Touadéra avait décrété le 15 octobre « un cessez-le-feu unilatéral », que les rebelles avaient annoncé respecter.

Une trentaine de civils et deux militaires ont été tués, dimanche 28 novembre, dans des attaques de groupes armés dans le nord-ouest de la Centrafrique, en proie à des combats entre des rebelles et l’armée, le plus lourd bilan depuis l’instauration par le président Faustin Archange Touadéra mi-octobre d’un cessez-le-feu.

« Une trentaine de civils et deux membres des forces armées centrafricaines ont été tués dimanche dans deux attaques simultanées dans les villages de Kaïta et Bayengou », à environ 500 km au nord-ouest de la capitale Bangui, près de la frontière avec le Cameroun, a affirmé Esaïe Gbanin, sous-préfet de la région.

Classée deuxième pays le moins développé au monde par l’ONU, la Centrafrique a été plongée dans une guerre civile sanglante après un coup d’État en 2013. Ce conflit perdure mais a considérablement baissé d’intensité depuis trois ans, même si des pans entiers de territoires continuent d’échapper au pouvoir central.

Le sous-préfet a mis en cause les rebelles du groupe 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation). Les 3R, majoritairement composés de Peuls, sont l’un des plus puissants groupes armés de Centrafrique.

Ils ont participé à la coalition rebelle qui a lancé fin décembre une vaste offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra qui briguait un deuxième mandat présidentiel.

De nombreuses attaques

Ce dernier a été réélu et a appelé à la rescousse Moscou et Kigali qui ont massivement dépêché des paramilitaires russes – des « mercenaires » de la société privée Wagner selon l’ONU – et des soldats d’élite rwandais. Ces forces ont reconquis la grande majorité du pays et repoussé les rebelles dans la brousse, d’où ils multiplient les actions de guérilla.

Depuis lundi, de nombreux habitants de la région se sont réfugiés au Cameroun voisin, a poursuivi Esaïe Gbanin.

Le 14 novembre, 11 civils avaient été tués dans la même région du nord-ouest de la Centrafrique par des tirs échangés entre des soldats et des rebelles. Les autorités locales avaient également pointé du doigt la responsabilité des 3R dans cette attaque.

Le 9 novembre, dans la commune de Bocarangua, toujours dans le nord-ouest, au moins deux soldats et un civil avaient été tués.

« Le groupe 3R bénéficie d’un approvisionnement important en armes qui vient surtout du Tchad, et ces rebelles sont assez bien armés et ils maîtrisent la guérilla », explique Hans de Marie Heungoup, analyste pour l’Afrique centrale à l’International Crisis Group (ICG). « La situation va s’empirer dans les semaines à venir si la sous-région et les partenaires occidentaux ne font rien pour contraindre les belligérants à respecter le cessez-le-feu », poursuit-il.

« Un cessez-le-feu unilatéral »

Le président Touadéra a décrété le 15 octobre « un cessez-le-feu unilatéral » de son armée et de ses alliés – soldats rwandais et paramilitaires russes qui lui ont permis de repousser l’offensive rebelles – pour favoriser l’ouverture prochaine d’un dialogue national.

Les principaux groupes armés avaient annoncé qu’ils respecteraient également un cessez-le-feu.

Les services du chef de la diplomatie européenne Josep Borell ont annoncé mardi que la présence du groupe Wagner en Centrafrique et son emprise sur le pays pourrait conduire l’Union européenne à mettre un terme à sa mission de formation des forces armées centrafricaines (Faca).

« De récents rapports documentés, nationaux et internationaux, dénoncent des violations des droits humains commises par des instructeurs russes et des employés de sociétés privées opérant en Centrafrique », a souligné Nabila Massrali, porte-parole de Josep Borrell.

L’UE a deux missions de formation, au Mali et en République centrafricaine, qui sont menacées par les activités des mercenaires du groupe Wagner dans ces deux pays.

RCA : la BAD accorde un don de 254 millions d’euros

Pour le développement du corridor de transport multimodal Pointe Noire-Brazzaville-Bangui-Ndjamena.

 

Le gouvernement centrafricain et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont signé, lundi 29 novembre à Bangui, un protocole d’accord de don d’un montant de 167 milliards de FCFA (environs 254 millions d’euros), dans le cadre du projet de développement du corridor de transport multimodal Pointe Noire-Brazzaville-Bangui-N’djamena.

Ce projet de financement qui a été « négocié et obtenu » de la BAD par le gouvernement centrafricain, est « un intégrateur qui va largement contribuer au désenclavement de la RCA », a souligné la présidence centrafricaine (La Renaissance) dans un communiqué.

Les autorités centrafricaines ont souligné que ce projet intégrateur a été mis en œuvre grâce au concours de la République du Congo qui a obtenu un financement de 175 milliards de FCFA (environs 266 millions d’euros) de la BDEAC (Banque de développement des États de l’Afrique centrale) pour la réalisation du tronçon Pointe Noire-Brazzaville et Brazzaville-Gouga (frontière de la RCA).

Le directeur général Afrique Centrale de la BAD, Serge N’Guessan qui a signé le protocole d’accord, a affirmé selon la présidence centrafricaine que ce projet aura un impact direct sur 120 000 personnes et permettra la hausse du volume des marchandises franchissant les frontières centrafricaines de 237 050 tonnes à 276 140 tonnes (RCA-CONGO).

Et d’ajouter : « Les coûts de transport de marchandises sur ce corridor vont représenter moins de la moitié de ceux pratiqués aujourd’hui sur d’autres corridors ».

Selon Bangui, ce financement de cette institution panafricaine est de loin « le plus grand cadeau que la RCA ait eu en matière du financement des infrastructures en 63 ans d’indépendance ». Ce projet intègre d’autres initiatives importantes du gouvernement centrafricain, telles que la construction d’un centre de cardiologie à Bangui pour un montant de 10 millions de dollars, la construction de 30 Km de pistes rurales, du siège de l’association des femmes entrepreneures de Centrafrique, de cinq écoles, de cinq centres de santé, de cinq marchés ruraux et l’acquisition d’équipements de production pour les groupements agricoles.

En RCA, la BAD a financé plusieurs projets, dont la nouvelle centrale hydroélectrique de Boali 2 d’une capacité de 10 MW au profit de l’entreprise Energie Centrafricaine (ENERCA).

Elle a aussi financé d’autres projets en cours de réalisation comme la Dorsale à fibre optique, composante RCA co-financée avec l’Union européenne, la construction du « data-center » et du centre de formation digitale de l’Université de Bangui, les travaux de construction et de modernisation de l’aéroport de Bangui-M’Poko.

RCA : les enseignants du supérieur en grève

Ils réclament une amélioration de leur condition de vie et de travail. Cette décision fait suite à trois mois de négociations infructueuses avec le gouvernement.

 

Le syndicat autonome de l’enseignement supérieur a entamé mardi 23 novembre, une grève de trois jours dans toutes les universités et instituts universitaires publics de la République centrafricaine. Cette décision fait suite à trois mois de négociations infructueuses avec le gouvernement. Ils réclament une amélioration de leur condition de vie et de travail, a-t-on appris  mardi auprès du syndicat.

« C’est le statu quo : il n’y a rien qui avance en termes de solution », a expliqué à la presse  le secrétaire exécutif du syndicat autonome des enseignants du supérieur (SYNAES). D’après lui, aucune des revendications présentées au gouvernement  de la République n’a trouvé de suite satisfaisante.

« Comment faire avec un gouvernement qui n’a pas d’égards pour l’enseignement supérieur ? », s’interroge Monsieur Eddy Wodé Palem , secrétaire exécutif du syndicat autonome des enseignants du supérieur (SYNAES( et ajoute ceci :

« Les enseignants du supérieur ont décidé d’observer trois jours de grève à compter d’aujourd’hui. Nous revendiquons du gouvernement la signature d’un décret qui pourrait ajuster certaines dispositions particulières applicables aux cadres des enseignants du supérieur. Il y’a des points qui sont propres à nous, mais je n’ose pas rentrer dans le détail maintenant. Nous avions entamé  des négociations depuis fin août  2021, et jusqu’à présent il n’y a pas de suite favorable. Arrivé à un moment, le gouvernement nous a fermé la porte, c’est-à-dire que le gouvernement a rompu la négociation de manière unilatérale. Et donc nous avons compris que le gouvernement n’est pas disposé à satisfaire nos revendications ».

Rappelons que le SYNAES a décidé une grève de trois jours à compter de ce mardi 23 novembre 2021.

 

 

RCA : signature d’un accord de siège avec UNOPS

Plusieurs rapports ont montré que les conséquences de la crise militaro-politique que traverse la République centrafricaine sont énormes. Face à cette situation, des partenaires n’hésitent pas souvent à apporter leur contribution pour secourir la RCA sur le plan d’assistance humanitaire et économique.

 

C’est dans cette initiative que le Bureau des Nations-Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) a signé la semaine dernière avec le gouvernement centrafricain par le biais du ministère des affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger un « Accord de siège », ceci dans le but de rendre formelle la coopération entre la Centrafrique et l’UNOPS comme le souligne la signature de ce document pour mettre en valeur l’aspect légal la relation avec la RCA.

« Nous mettrons beaucoup d’accent sur la construction des infrastructures par exemple les routes à l’intérieur du pays afin de désenclaver certaines communautés comme on l’a fait entre Kaga-Bandoro et Ndele dont les travaux seront bientôt finis. Et nous planifions les travaux de construction de la route qui relie la ville de Ndele à celle de Birao », a souligné Mark Ohanian, chef de Bureau UNOPS.

Pour Mark Ohanian, les défis sont énormes mais avec l’aide du gouvernement ils arriveront à atteindre les objectifs. « C’est une manière de rehausser l’économie du pays car le domaine de transport est un vecteur indispensable dans le cadre des circulations des biens et des personnes », a-t-il précisé.

Devant l’important que Bureau des Nations-Unies pour les services d’appui aux projets est appelé à jouer dans le pays, la ministre en charge des affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger Sylvie Baïpo-Temon a donné le quitus et rassuré l’apport du gouvernement pour la réussite de ces différents projets : « Un accord de siège donne une dimension diplomatique dans la relation de partenariat. Alors, cet accord de siège entre la RCA et l’UNOPS qui est désormais notre partenaire dans le cadre légal va permettre au gouvernement de s’engager afin de faciliter les activités de l’UNOPS en Centrafrique », a-t-elle souligné.

Même si le gouvernement a donné son aval à UNOPS de travailler officiellement en Centrafrique, les autorités nationales auront toujours un œil sur les activités que mèneront ce partenaire, ce qu’a déclaré aussi  la ministre Baïpo. « Notre pays est un pays enclavé donc il a besoin de s’ouvrir. Mais nous aurons aussi à veiller sur la réalisation du projet dans le cadre de rotation du personnel, de la faisabilité et autres pour que tout se passe dans les normes pour le bienêtre de nos population ».

La signature dudit accord s’était déroulé le jeudi 18 novembre dernier au cabinet du  ministère des affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger en présence des membres dudit cabinet.

Rappelons qu’en Centrafrique, l’UNOPS fournît des services de gestion de projet, d’achats et de ressources humaines.

RCA-arrestation du ministre Hassan Bouba : des jeunes manifestent devant la CPS

Des jeunes ont exprimés leur mécontentement devant la Cour pénale spéciale (CPS) suite à l’arrestation du ministre Hassan Bouba.

 

En République centrafricaine, des jeunes ont manifesté devant la CPS de Bangui samedi 20 novembre 2021. Ils exprimaient leur colère suite à l’arrestation du ministre Hassan Bouba, ancien coordonnateur politique du groupe rebelle  UPC du chef rebelle Ali Darassa. Il a été interpellé vendredi dernier par une unité de la gendarmerie sur ordre des juges d’instruction de la cour pénale spéciale.

C’était le vendredi 19 novembre vers 11 heures qu’une unité de la gendarmerie, sur ordre des juges d’instruction de la cour pénale spéciale, est allée interpeller le ministre de l’Élevage et de la Santé animale Hassan Bouba.

Avant son interpellation, le ministre de l’Élevage et de la Santé animale était en réunion avec le chargé de mission diplomatique du chef de l’État dans son bureau. Les gendarmes ont dû attendre la fin de la rencontre pour l’embarquer. Trois heures plus tard, la cour pénale spéciale a publié un communiqué, indiquant que le ministre Hassan Bouba leur avait demandé un délai  de cinq jours pour préparer sa défense.

C’est ainsi qu’il a été placé en détention provisoire à la prison du camp de Roux jusqu’au 26 novembre prochain, date à laquelle  il y’aura une confrontation avec les juges d’instruction en présence de ses avocats.

RCA : la ministre du Commerce interpellée sur la flambée des prix des produits de 1ère nécessité

La ministre du Commerce a été interpellée par les députés sur la flambée des prix des produits de 1ère nécessité. C’était au cours de la plénière du 17 novembre 2021.

Depuis quelques semaines, les usagers se plaignent de la flambée du prix des produits de première nécessité sur le marché. Il s’agit précisément du prix des ‘’denrées alimentaire. Alertés les élus du peuple ont interpellé la ministre en charge du commerce sur la question. La ministre Léa Koyassoum Doumta  a éssayé de se dédouaner en apportant quelques précisions.

Le Membre du Gouvernement fait recours à quelques points. Elle cite entre autres:

– La Loi de La libéralisation du commerce en 1992 qui empêche Le Ministère du Commerce et de l’Industrie à fixer les prix ;

– Les crises militaro-politiques qu’a connus le pays ;

– La crise sanitaire du COVID-19.

Elle ajoute que, les causes de ce phénomène sont dues aux, multiples barrières illégales et à la dégradation avancée des routes. Le prix des produits importés ainsi que de source locale ont augmenté sensiblement malgré la reprise du trafic sur le corridor Bangui-Douala.  Egalement sur d’autres axes de la RCA. C’est ce qu’Il ressort du dernier bulletin de l’Institut Centrafricain des Statistiques et des Études Économiques et Sociales (ICASEES).

Aussi, au niveau du Ministère du Commerce et de l’Industrie, beaucoup de marchandises importées se font de manière informelle. Du fait que certains commerçants ne respectent pas les dispositions du Code de Commerce. Enfin, plusieurs opérateurs économiques refusent l’homologation des prix des produits de première nécessité leurs.

 

RCA : arrivée des ex-rebelles de l’UPC et Anti-Balaka à Bangui

Les 20 ex-combattants, dont 17 de l’UPC et 3 de la milice Anti-Balaka  ont déposé leurs armes samedi dernier en présence des autorités administratives et militaires locales.

 

Ces ex-combattants ont quitté Alindao pour Bambari le lendemain du jur où ils ont déposé les armes, puis à Bangui dans les véhicules de l’armée nationale. Mais à leur arrivée proche du village Bokolobo, leurs ex-compagnons de l’UPC leur ont tendu une embuscade, mais les mercenaires russes les ont protégé jusqu’à Bambari, puis Bangui.

L’attaque du convoi militaire par les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique a eu lieu à moins de 10 kilomètres à l’entrée de la ville de Bokolobo, située à une soixantaine de kilomètres de Bambari sur l’axe Alindao. Selon une source sécuritaire locale, le chef rebelle Ali Darassa n’avait pas du tout accepté que ses hommes déposent des armes.  C’est pourquoi il fait tout pour les empêcher  de « tomber dans le piège du gouvernement ».

Selon la même source, convoi, il y’avait aussi des soldats de l’armée nationale, mais aussi des mercenaires russes qui ont farouchement répondu aux assaillants qui ont pris la poudre d’escampette dans la brousse. C’est ainsi que le convoi était arrivé à Bambari le dimanche dernier. Aussitôt, il quitte la ville de Bambari pour la capitale Bangui d’où ils ont été reçus par les autorités militaires.

Rappelons que le samedi dernier, ces ex-combattants avaient quitté leur maquis dans des localités de Kongbo, de Bavica,  et se sont réunis vendredi dernier dans le village de Carama. Ils demandent  au gouvernement leur désarmement. C’est ainsi que le samedi matin, plusieurs personnalités militaires et civiles de la ville d’Alindao, dont le sous-préfet  et les mercenaires russes se sont mobilisés pour aller à leur rencontre.  Ils ont été désarmés officiellement et transférés dans la base des mercenaires russes, puis des soldats FACA à Alindao.

RCA-Bocaranga : explosion d’un camion sur une mine terrestre

Un camion a sauté dimanche 7 novembre sur une mine  terrestre près du village Bambara, communément appelé Ndouzou, situé à 17 kilomètres de Bocaranga dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, au nord-ouest de la République centrafricaine.

 

Selon des informations recueillies dans la localité, le camion de six roues qui se faisait exploser ce dimanche matin était en provenance probablement de Mbaïmboum via Ngaouandaye et Ndim, dans Lim-Pendé, et à destination de Bocaranga, dans l’Ouham-Péndé. Mais arrivé au village Bamara communément appelé Ndouzou, à environ 17 kilomètres de Bocaranga, le camion avait malheureusement roulé sur une mine terrestre qui a explosé à son passage. Selon des informations recueillies dans la localité, le camion de six roues qui se faisait exploser ce dimanche matin était en provenance probablement de Mbaïmboum via Ngaouandaye et Ndim, dans Lim-Pendé, et à destination de Bocaranga, dans l’Ouham-Péndé. Mais arrivé au village Bamara communément appelé Ndouzou, à environ 17 kilomètres de Bocaranga, le camion avait malheureusement roulé sur une mine terrestre qui a explosé à son passage.

Pour l’heure, il est très tôt d’avoir le bilan officiel de ce triste incident à cause de l’insécurité qui prévaut dans le secteur. Mais une source locale a indiqué que le camion, qui transportait des marchandises avec des fûts de carburant, était complètement calciné avec ses cargaisons.

Rappelons que depuis le début d’année,  au moins une trentaine d’incidents impliquant des engins explosifs ont coûté la vie à au moins une dizaine des civils  et ont blessé une vingtaine d’autres dont deux Casques bleus de la Minusca dans le Nord-ouest du pays.

La division de la Communication stratégique et de l’Information publique de la Mission Multidimensionnelle Intégrée pour la Stabilisation en République Centrafrique (MINUSCA), lors de sa conférence de presse du mercredi 8 septembre dernier, avait annoncé la suspension de ses opérations de déminage dans les régions de Nana-Mambéré, l’Ouham Péndé et de Lim-Pendé.

RCA: dix casques bleus égyptiens blessés par la garde présidentielle

Un bus transportant des soldats du contingent égyptien de la mission de l’ONU en Centrafrique a été la cible de tirs à proximité de la résidence du chef de l’État.

 

Dix casques bleus de la Minusca ont été blessés dont deux grièvement lundi 1er novembre dans un incident impliquant des membres de la garde présidentielle, selon l’ONU. Aux alentours de 15h30 heure locale, un bus transportant des soldats du contingent égyptien de la mission de l’ONU en Centrafrique a été la cible de tirs à proximité de la résidence du chef de l’État Faustin-Archange Touadéra. Selon les premières informations, une erreur d’itinéraire serait à l’origine de l’incident.

L’ONU condamne une « attaque délibérée » et appelle à l’ouverture d’une enquête. Le gouvernement n’a pas encore réagi. Selon plusieurs sources, le chauffeur du bus identifié Nations unies, qui transportait les casques bleus égyptiens débarqués dimanche 31 octobre à Bangui, se serait trompé d’itinéraire. Le bus s’est retrouvé à 120 mètres de la résidence du chef de l’État, dans le quartier Boy-Rab, alors que le président Touadéra se trouve actuellement en Écosse pour la COP26.

Tirs sans sommation

C’est à ce moment-là que la garde présidentielle a ouvert le feu. « Des tirs nourris […] sans sommation préalable ni riposte aucune, alors qu’ils n’étaient pas armés », indique la Minusca. La mission de l’ONU condamne fermement ce qui « apparaît être une attaque délibérée et inqualifiable que rien ne justifie ».

Une source proche du gouvernement affirme que les casques bleus auraient tenté de « prendre des photos de la résidence » et confirme que dans sa fuite le bus a heurté une jeune femme qui a perdu la vie.

Dans ses rapports, la Minusca dénonce régulièrement des violations de l’accord qui la lie au gouvernement. Notamment des actes d’intimidations, de violences de fouilles de ses véhicules ou d’entraves à la circulation de son personnel par les forces pro-gouvernementales. Le gouvernement n’a pas encore réagi de manière officielle.

RCA: l’Assemblée nationale repousse la procédure de levée d’immunité des opposants

Le président de l’Assemblée nationale revient sur sa décision de relancer la procédure de levée d’immunité parlementaire des principaux leaders de l’opposition politique.

 

Mardi 2 novembre, Mathieu Simplice Sarandji a pris la parole pour annoncer une décision « dans l’intérêt supérieur de la paix » suite aux « réactions négatives » des opposants qui ont claqué la porte du comité préparatoire au dialogue républicain promis d’ici la fin de l’année par le président Touadéra.

La note polémique est donc retirée. Émise la semaine dernière, les opposants s’en étaient saisis pour justifier leur retrait du comité préparatoire au dialogue républicain. Car ce document relançait la procédure de levée de l’immunité parlementaire pour trois d’entre eux.

« Ce n’était vraiment pas le moment d’attiser les tensions » confie, quelque peu soulagé, un membre du gouvernement. « Nous avons dû faire entorse au droit pour préserver la paix », explique un haut cadre du parti au pouvoir outré que les opposants, conviés ce mardi pour l’annonce, n’aient pas répondu présent. C’est faute d’« invitation en bonne et due forme », justifient ces derniers dans un courrier.

Reste à savoir si l’opposition va maintenant reprendre sa place au sein du comité préparatoire au dialogue ou profiter de l’occasion pour réclamer d’autres garanties. « Des consultations sont en cours », selon l’un de ses membres.

RCA-Alindao : trois rebelles de l’UPC faction Hassan Bouba dépose les armes

C’était le jeudi  28 octobre dernier que les  trois rebelles, qui affirment appartenir au mouvement UPC,  sont sortis de leur cachette pour demander aux forces de l’ordre leur désarmement officiel.

 

Les trois désormais ex-rebelles de l’UPC ont indiqué aux forces de l’ordre   à leur sortie que  la plupart de leurs compagnons d’armes  qui sont encore au maquis  « expriment également leur volonté de se désarmer », mais « c’est l’occasion qui ne leur permet pas », selon des sources militaires locales.

Selon les mêmes sources, c’était le jeudi  28 octobre dernier que les  trois rebelles, qui affirment appartenir au mouvement UPC,  sont sortis  de leur cachette pour demander aux forces de l’ordre leur désarmement officiel.

« Les trois rebelles sont sortis vers le quartier  Bangui-ville dans le centre Alindao. Ils ont rencontré les populations qui les ont conduits  dans la base des forces armées centrafricaines (FACA) qui, à leur tour, les ont conduits à la brigade de la gendarmerie »,  a indiqué un élément des forces de sécurité intérieure détaché à Alindao.

Selon nos informations, après l’accueil de ces trois ex-rebelles  au poste de la gendarmerie, les casques  bleus de la Minusca, informé de la nouvelle, sont allés pour les consulter, mais les mercenaires russes les ont   catégoriquement interdit. Ainsi, ces trois ex-rebelles ont été désarmés par les mercenaires russes, et leurs armes ont été remises aux soldats FACA.

Pour l’heure, l’un des deux ex-rebelles s’adonne déjà aux activités  de vente de thé au marché central.

« Ce sont  des enfants d’Alindao », ajoute un élément de la gendarmerie.

Au même moment, on apprend la sortie de quelques éléments de l’UPC à 17 kilomètres d’Alindao sur l’axe de Kongbo, plus précisément dans le village Badica pour demander leur désarmement.

Et ce n’est pas tout. Sur l’axe Bambari, à 17 kilomètres d’Alindao, d’autres éléments rebelles de l’UPC sont sortis  également pour demander leur désarmement.

Rappelons que le mouvement UPC est actuellement divisé en deux factions : celle dirigée par Ali Darassa, et celle dirigée par le ministre de l’Élevage Hassan Bouba, favorable au processus du désarmement en cours.

RCA : violent affrontement dans le centre, plusieurs morts

L’affrontement a débuté 24 heures plutôt, le mardi 26 octobre  entre les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et les soldats de l’armée nationale.

 

De violents affrontements  entre les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et les soldats FACA, appuyés par les mercenaires russes de la société Wagner, ont eu lieu  depuis  le mardi 26 octobre  sur l’axe Bambari-Maloum en allant vers Ippy.

Selon des sources sécuritaires locales, l’affrontement a débuté 24 heures plutôt, le mardi 26 octobre  entre les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et les soldats de l’armée nationale, appuyés par les mercenaires russes de la société Wagner.

En effet, les forces coalisées FACA et Wagner ont à nouveau violé le cessez-le-feu proclamé unilatéralement par le chef de l’État en attaquant quatre checkpoints tenus par les éléments rebelles de l’UPC du sulfureux Ali Darassa au croisement Balission, provoquant ainsi un violent affrontement durant plusieurs heures. Le bilan faisait état de plusieurs morts dans les deux camps.

Cependant, à leur retour, les hommes de Wagner et les soldats FACA ont fait halte au village de Boïni, détruisant plusieurs habitations, faisant une dizaine des victimes au passage, parmi lesquelles il y’avait des enfants de bas âge ? Et ce n’est pas tout ! Quelques heures plus tard,  l’hélicoptère russe  entre en jeu et pilonne  plusieurs villages sur l’axe Maloum-Goulougou.

Pour l’heure, dans ces villages, toutes les activités sont à l’arrêt, et les habitants sont en fuite dans la brousse.

RCA : retour des mercenaires russes Wagner sur la douane

Sous la pression de la banque mondiale, du FMI et de l’Union européenne, le gouvernement centrafricain avait suspendu, le 10 octobre dernier,  l’assistance technique des mercenaires russes auprès des différents postes de la douane centrafricaine. Cette prise de position à provoqué la colère de la société Wagner contre l’État centrafricain. Mais un peu plus de deux semaines plus tard, un nouvel accord  de collaboration vient d’être signé entre le gouvernement et une nouvelle société-écran propulsée par Wagner. Ceci est plus catastrophique pour l’État centrafricain, confirmant sans doute les allégations selon lesquelles la capacité fiscale et douanière de l’État centrafricain est confisquée par une société de la mafia russe.

Le 5 mai 2021, le gouvernement centrafricain, représenté  par le ministre des Finances Henri Marie Dondra, et Monsieur Jury Liamkine, représentant de la mission dite  économique russe et Conseiller à la Présidence de la République Centrafricaine, avaient signé un protocole de collaboration  en vue d’aider le gouvernement centrafricain à identifier les leviers permettant une mobilisation accrue des ressources domestiques conformément aux objectifs du Programme économique et Financier signé avec les partenaire techniques et financiers de la RCA.

Mais cinq mois plus tard, le gouvernement a décidé de suspendre  cette collaboration en raison, selon nos sources, des mauvais résultats obtenus  mais également et surtout,  de la pression des partenaires économiques  du pays comme l’Union européenne, la banque mondiale et le fonds monétaire international (FMI) qui pensent que cette Mission Économique russe n’est autre qu’une structure privée, une branche financière de la Société Wagner, qui ne représente pas, et n’est pas soutenue par le Gouvernement de la Fédération de Russie et ne relève pas non plus, d’un accord officiel de coopération entre la Russie et le Gouvernement Centrafricain. Mais du côté de la société Wagner et la Russie, c’est la colère et l’incompréhension.

«  on n’est pas là seulement pour mourir au front. Et nos efforts,  nos matériels de guerres, comment les payer ? «  , avance un élément du groupe Wagner.

« Wagner tente de secouer le pays avec des rumeurs de coup d’État, et tente aussi de faire peur aux autorités que leur survie est entre leurs mains et non celles d’autres personnes. En plus, ils tentent d’attiser le climat de méfiance au plus haut sommet de l’État », pense un universitaire centrafricain contacté par la Rédaction.

Au premier jour après l’annonce de la fin de la coopération de la mission,  dite économique de la Russie au ministère des Finances et du Budget,  ces mercenaires avaient exigé au chef de l’État Faustin Archange Touadera une somme compensatoire de 40 milliards de francs CFA à débloquer avant  le mercredi 13 octobre dernier. Mais le chef de l’État Faustin Archange Touadera qui sait pertinemment que la caisse de l’État est vide et ne peut contenir une telle somme,  avait retourné sa colère contre son Premier ministre Henri-Marie Dondra et ordonne  en même temps le rétablissement  de ce protocole de collaboration entre le gouvernement et la société de mafia russe Wagner sous une autre forme juridique. C’est ainsi que le 26 octobre dernier, le ministre des Finances et du Budget a signé avec une société-écran et fictive gérée par la société Wagner, un nouveau protocole de collaboration qui marque le retour mardi prochain de la société Wagner sur la douane centrafricaine.

Que dit cet accord

Cet accord n’est pas identique à celui signé précédemment. Avec ce nouveau accord, les douaniers centrafricains sont devenus plus que des auxiliaires des employés de la société des mercenaires Wagner qui seront recrutés. Ces employés, d’après l’accord, seront en première ligne pour compter les marchandises à dédouaner,  les peser et s’opposer éventuellement aux délivrances des quitus douaniers comme bon leur semble et ce, partout là où il doit avoir un douanier.

Mais dans les rues de la capitale, nombreux sont ceux qui pensent que cet accord permet aux agents russes et Syriens de la société Wagner de contrôler pleinement les flux de marchandises au détriment des douaniers centrafricains de la DGDDI. Dans un tel contexte, cette situation génère de nombreuses frustrations au sein de la fonction publique et des entreprises de transports locaux.

Les partenaires clés du pays également ne voient pas d’un très bon œil cette tutelle sur la douane centrafricaine par un autrre groupe des mercenaires russes au profit du groupe paramilitaire Wagner. Les mercenaires russes ne font en réalité que prendre le travail des douaniers centrafricains sans respecter les règles exigées par la DGDDI, et inventer de nouvelles taxes afin de se financer au détriment de l’État centrafricain.

RCA : les grandes lignes du dialogue républicain fixées

Il durera une semaine pour de permettre aux 450 participants de s’exprimer. Le comité d’organisation avance à petits pas dans ses travaux.

 

Cela semble désormais acté, les groupes armés ne seront pas inclus dans le dialogue républicain promis d’ici à la fin de l’année à Bangui par le président de la République Faustin-Archange Touadéra. Le chef de l’État l’avait déjà indiqué dans sa prise de parole, mais cette position ne faisait pas l’unanimité au sein du comité d’organisation où l’opposition est représentée.

Durée, budget, nombre de participants… Le comité d’organisation avance à petits pas dans ses travaux et l’on connaît désormais les grandes lignes du dialogue républicain. Il durera une semaine pour de permettre aux 450 participants de s’exprimer. La liste n’est pas encore établie, mais chaque entité dispose d’un quota. On sait d’ores et déjà que les groupes armés ne seront pas représentés :

« Le caractère républicain imprimé au dialogue n’offre pas au comité d’organisation du dialogue centrafricain d’intégrer les groupes armés et les rebelles de la CPC dans la liste des participants même si la question pourrait être abordé lors du dialogue », a précisé Obed Namsio, ministre d’Etat et directeur de cabinet à la présidence, président du comité d’organisation.

Pour ces derniers, il reste deux solutions : soit, l’APPR, c’est-à-dire l’accord de Khartoum pour ceux qui en sont signataires, soit pour les autres l’initiative de la CIRGL. « La feuille de route de Luanda qui est à l’initiative des pays membres de la conférence de la région des Grands Lacs (CIRGL) vise à traiter les cas de ceux qui ne sont pas signataires de l’APPR, par exemple, l’ancien président François Bozizé ou des anciens membres de forces de défense et de sécurité qui ont rejoint la CPC », poursuit le ministre.

Un dialogue qui reste à financer

On connaît également le budget : 160 millions de CFA pris en charge par l’État pour le comité d’organisation et 555 millions pour le dialogue à proprement parler. Mais les financements restent à trouver. Le président lance un appel aux partenaires internationaux : « sans financement, nous ne pouvons pas fixer de date ».

RCA-ONU : Faustin Touadéra défend ceux qui participent à la sécurisation du pays

Le chef de l’Etat a assisté au Conseil de sécurité concernant la Centrafrique via une liaison vidéo avec New-York.

 

Trois jours après avoir décrété le cessez-le-feu unilatéralement, le président Touadéra a assisté au Conseil de sécurité concernant la Centrafrique via une liaison vidéo avec New-York. Et le ton de son intervention a plutôt tranché avec le rapport du représentant du secrétaire général qui a servi de base à la réunion.

Dans l’hémicycle du Conseil de sécurité, le président Touadéra n’a pas manqué de remercier les pays ayant fourni des « forces bilatérales » à Bangui. Pour lui, ces forces auraient permis « d’optimiser la protection des populations civiles », et même s’il n’a pas cité la société privée Wagner, tout le Conseil a compris qu’il s’agissait en partie d’elle.

Cela a provoqué une levée de boucliers. Celui de l’ambassadrice adjointe française, ou encore de l’ambassadeur estonien par exemple, qui n’ont pas hésité à qualifier cette présence « déstabilisante ». L’ambassadrice russe a alors rejeté ces critiques en bloc, et dénoncé le « ton hautain » des membres du Conseil. Pour elle, les « instructeurs russes » ont permis d’améliorer le professionnalisme des Faca.

En tous cas, si les membres du Conseil espèrent que le cessez-le-feu permettra de créer de bonnes conditions pour un dialogue national, une grande majorité est encore inquiète des conclusions du rapport du secrétaire général. Sans même avoir noté la violation du cessez-le-feu samedi déjà, il est clair pour eux que le processus de paix n’a pas suffisamment avancé.

Le représentant de l’ONU en Centrafrique Mankeur Ndiaye a lui mis en garde contre « tout retard ou non tenue » des élections prévues en 2022.

RCA : nouvelle exaction des mercenaires russes à l’Ouham

C’est la première violation officielle de cessez-le-feu unilatéral décrété par le chef de l’État Faustin Archange Touadera sur l’ensemble du territoire par les mercenaires russes de la société Wagner. Ils ont attaqué et pillé plusieurs villages  dans l’ouest de la ville de Bossangoa, mais aussi  tuer deux individus.

Le samedi 16 octobre 2021, au lendemain de la proclamation de cessez-le-feu unilatéral par le chef de l’État Faustin Archange Touadera, vers 15 heures, dans la localité de Bossangoa, plus précisement au village Kpondigmon, situé à dix-huit kilomètres sur l’axe Benzambé, les mercenaires de la société Wagner, à bord  des motos et des véhicules,  ont débarqué   dans ce village armes à la main. Ils ont procédé à la destruction et au pillage  des greniers, vol de bétail jusqu’à l’entrée de la commune de Benzambé, située à une quarantaine de kilomètres de Bossangoa, occasionnant la fuite générale de la population.

Sur place à Benzambé, ils ont pillé le poste de santé et voler les panneaux solaires qui alimentent le frigo avant de tuer quatre personnes sur la route de Yrouba, et ils ont pris également une sommes de 2000000 de francs CFA sur une personne. On ignore les raisons de cet acte criminel, mais comme souvent chez les hommes de Wagner en Centrafrique, on peut tuer simplement pour se faire plaisir, et voler pour résister.

Alors, la question que tout le monde se pose est de savoir si réellement que le chef de l’État, avant de prendre sa décision de suspendre toutes opérations militaires sur l’ensemble du territoire national,  informe-t-il ses alliés mercenaires de Wagner ? N’oubliant pas que ces paramilitaires  n’obéissent qu’à leur propre chef hiérarchique russe. Et donc la décision du chef de l’État ne pourrait pas les concerner. D’ailleurs, ils ont tous les arguments possibles pour se défendre de leurs exactions.

RCA : vers une relance de l’économie à Bouar

La crise militaro-politique qu’a traversé la République Centrafricaine et celle de la pandémie du Covid-19 ont plongé le pays dans un déficit économique.

 

La situation va jusqu’à provoquer l’entrée en récession de la RCA. Cependant, le secteur agropastoral est l’un des leviers qui peuvent contribuer à la relance économique grâce à la sécurité et à la cohésion sociale. Un secret mis en pratique par la population de Bouar. En mission dans la localité, Oubangui Médias propose un reportage sur ce sujet.

La ville de Bouar est l’une des villes économiques du pays, en raison de sa proximité avec le Cameroun et donc passage obligé de toutes les marchandises qui viennent de Douala. Dommage, elle a été aussi la cible des attaques des groupes rebelles du fait que la ville  abrite la plus grande base militaire du pays après celle de Bangui. Ces attaques ont fragilisé l’économie et surtout ont créé la psychose au sein de la population. Une situation qui a été un défi pour le gouvernement centrafricain, les autorités locales et l’ensemble de la population qui se sont tous mobilisés pour ramener la paix et rehausser l’économie.

Située à 450 kilomètres de Bangui et à l’ouest du pays, la ville de Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré a été secouée par plusieurs crises militaro-politiques. Si nous remontons un peu l’histoire, nous pouvons commencer en 2013 par les rebelles de la coalition Séléka dirigée par Michel Djotodia contre l’ancien président François Bozizé. L’avènement de la Séléka au pouvoir, sa chute, le phénomène Anti-Balaka ont encore fait naitre un autre groupe rebelle dans la localité en 2015, les  3R du défunt Abbas Sidiki.

En 2016, malgré la crise militaire, le pays a organisé les élections groupées donnant la chance à Faustin Archange Touadera d’accéder à la magistrature suprême. Durant son premier quinquennat, le président Touadera a fait feu de tout bois pour remédier à cette crise avec sa politique de « la main tendue ». La signature de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation entre le gouvernement et les groupes rebelles à Khartoum au Soudan demeure une preuve indélébile de la tentative des solutions.

Triste est de constater que la crise a perduré avec la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), dirigée par l’ancien président François Bozizé après son retour d’exil. Cette coalition a été lancée dans la foulée des scrutins groupés de 2020. Contre vents et marrées, les centrafricains ont encore porté leur choix sur Faustin Archange Touadera, faisant de lui, le président de la République Centrafricaine pour un second mandat. La situation se dégénère ; plusieurs villes ont été attaquées dont celle de Bouar.

La ville de Bouar abrite la plus grande base militaire de la RCA. Pour ce faire, les rebelles ont tendance à l’attaquer dès que l’opportunité se présente. L’objectif est de récupérer la base et les matérielles de guerre. Si la ville de Bouar tombe, ceci va raisonner comme un signal fort pour les rebelles. Heureusement, à chaque fois, l’armée nationale arrive à chasser les rebelles. Toutefois, dans leur fuite, les rebelles envahissent les villages. Une situation qui crée la psychose au milieu de la population.

RCA : les éléments de l’armé déployés au front

L’objectif est de faire face  à la menace grandissante des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement.

 

L’armée centrafricaine a entamé à déployer samedi 25 septembre 2021 un important renfort militaire dans la région  du centre  et du Nord-ouest. L’objectif,  faire face  à la menace de plus en plus grandissante des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Depuis un mois, l’armée centrafricaine se dit inquiète de la présence massive des hommes armés, identifiés comme des éléments de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) aux alentours de la ville de Bambari, dans la Ouaka, mais aussi dans l’Ombella-Mpoko, plus précisément aux alentours de la ville de Yaloké, située à 225 kilomètres de Bangui.

Selon un officier de l’État-major de l’armée centrafricaine qui a requis l’anonymat, dans les réunions de sécurité, il a été fait état d’environ  1000 hommes au total qui vont être déployés en renfort sur le terrain pour contrer ces rebelles de la  CPC.

Ainsi, depuis samedi dernier, des renforts  quittent Bangui à destination de la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka. Et 48 heures plus tard, un autre renfort quitte la capitale à destination de la ville de Yaloké, dans l’Ombella-Mpoko.

Le déploiement  des éléments de l’armée centrafricaine intervient  alors qu’une attaque des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) a ciblé le mercredi 22 septembre dernier des soldats FACA en patrouille  dans la localité de Biadé, situé à 20 kilomètres de Bambari sur l’axe Ippy. Puis 24 heures plus tard, dans la nuit du jeudi à vendredi 24 septembre, vers 22 heures, un poste avancé des forces armées centrafricaines à la sortie de Bambari a été pris pour cible par des rebelles de la  CPC. Ce lundi 27 septembre, l’État-major a annoncé la présence massive des hommes armés aux alentours de la ville de Yaloké.

RCA-dialogue républicain : la participation des groupes armés divise

Le sujet sur la participation des groupes armés au dialogue républicain que veut organiser le président Touadera divise les acteurs politiques.

 

Mercredi se sont achevés à Rome deux jours d’intenses discussions entre les représentants des partis politiques, de la société civile et des confessions religieuses centrafricaines organisées par la communauté Sant’Egidio. Les débats ont porté sur l’organisation du dialogue républicain promis par le président Faustin Archange Touadera et actuellement en cours de préparation et surtout sur l’épineuse question de la participation ou non des groupes armés. Sur ce sujet, les positions semblent irréconciliables.

Il y eut d’intenses débats, des échanges houleux – jusqu’à tard le soir-, quelques passes d’armes et finalement pas d’engagement signé mais une simple déclaration endossée par la communauté Sant’Egidio au nom des participants. Une déclaration en faveur d’un dialogue « inclusif » et « sans ingérence ».

Malgré leur nombre, les opposants ne sont pas parvenus à infléchir la position du pouvoir de Bangui selon qui les groupes armés doivent être exclus du dialogue républicain tant qu’ils n’ont pas déposé les armes, de même que l’ancien président François Bozizé qui a pris la tête de la coalition rebelle CPC, la coalition des patriotes pour le changement.

Plusieurs groupes armés ont fait connaître leur volonté de participer au dialogue. « Cela se fera peut-être… dans un autre cadre », explique un participant.

La déclaration finale demande « solennellement aux groupes armés de déposer les armes, de déclarer le cessez-le-feu définitif et de cesser la pose des mines anti personnelles ».

Deux semaines plus tôt la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) demandait, elle, au gouvernement de déclarer le cessez-le-feu.

RCA : un soldat FACA tué, un autre pris en otage lors d’une attaque des hommes armés

L’attaque s’est produite dans la matinée du mardi 28 septembre 2021 au PK10  sur l’axe Bambari Ippy, au niveau du croisement de Ndassima.

 

Un caporal des FACA tué, un autre capturé par les assaillants lors d’un affrontement. Selon l’État-major de l’armée, un poste  des soldats FACA au village Kombélé, situé au croisement Ndassima sur l’axe Ippy a été la cible d’un groupe d’hommes armés assimilés aux rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Pour les autorités militaires de Bambari, les soldats en poste lors de l’attaque étaient au nombre de six, dont un tué et un autre pris en otage. Mais selon des sources   confidentielles, en réalité les militaires en poste au moment de l’attaque n’étaient que deux.

Selon la stratégie que leur hiérarchie avait mise en place, sur chaque barrière, il faudrait 10 militaires en faction chaque jour. Mais dans les faits, c’est tout autre chose. Pour ce mardi 28 septembre, leur commandant déplore   que plusieurs d’entre eux ne fussent pas à leur poste. Ils étaient derrière leur copine dans le quartier quand les assaillants avaient attaqué deux de leur collègue qui était en faction. Au nombre réduit, ils ne pouvaient rien faire.  C’est ainsi que l’un avait été tué, et l’autre prit en otage par les assaillants.

Selon  nos informations, la dépouille du caporal  a quitté Bambari mardi vers 14 heures pour Bangui.

Rappelons que c’est la troisième attaque  en moins d’une semaine contre les positions des soldats des forces armées centrafricaines (FACA). La première au village Biadé, faisant un mort et un blessé grave,  et  la deuxième  à la sortie de Bambari, avec un mort dans le rang des FACA.

RCA: de nouvelles consultations menées par la communauté Sant’Egidio

Ces nouveaux échanges se concentrent sur le dialogue républicain promis par le président Faustin-Archange Touadéra et actuellement en cours de préparation.

 

Diverses personnalités centrafricaines se retrouvent, ce mardi 28 septembre 2021, à Rome pour deux jours de concertations organisées par la Communauté Sant’Egidio, qui intervient depuis plusieurs années comme médiateur dans la crise centrafricaine.

Après le discours introductif, ce lundi, du président de la communauté Sant Egidio Andrea Riccardi et un premier tour de table, c’est aujourd’hui que les travaux commencent véritablement. Autour de la table, les anciens Premiers ministres devenus opposants,  Nicolas Tiangaye, Mahamat Kamoun, Martin Ziguele, formulent le vœu de « sortir de l’impasse » par à un dialogue « inclusif ».

Faut-il comprendre un dialogue qui laisse place à tous les acteurs y compris les groupes armés ? C’est en tout cas la position du KNK, ancien parti de l’ex-président Bozizé, qui a depuis pris la tête de la coalition rebelle CPC. Le parti est représenté par son nouveau président Christian Guenebem.

Le sujet reste une ligne rouge pour les autorités centrafricaines représentées notamment par le premier vice-président de l’Assemblée nationale Évariste Ngamana et le directeur de cabinet de la primature Ernest Mada. « Ceux qui ont pris les armes pour déstabiliser le pays ne doivent pas être présents au dialogue il n’y pas de débat là-dessus », maintient le ministre Albert Yaloke Mokpeme, porte-parole de la présidence.

Certaines figures de la société civile, telles que Pamela Derom, présidente du Conseil de la jeunesse, tenteront peut-être d’aplanir les divergences. Tous en tout cas reconnaissent la pertinence d’une médiation dans un cadre neutre.

 

RCA : les officiels centrafricains sous surveillance française

Depuis septembre, la France a refusé des demandes de visas de circulation à plus d’une dizaine d’officiels centrafricains. Une situation symptomatique des tensions entre les deux pays, qui pourrait s’aggraver à l’aune de futures enquêtes judiciaires.

 

L’histoire n’est qu’un énième épisode des tensions qui entourent le sujet de la délivrance de visas Schengen aux officiels centrafricains, mais cette démarche française pourrait être suivie d’un éventail de sanctions plus poussé : en route pour l’Assemblée générale des Nations unies à New York qui a débuté le 20 septembre, la délégation du président Faustin Archange Touadéra a connu une halte rocambolesque à Paris. Arrivée à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle sur les coups de 18 h par le vol Air France AF 773,  le groupe n’a pas pu obtenir de visa de circulation, à l’exception du chef de l’Etat. Pourtant formulée dès mi-septembre par la diplomatie centrafricaine, la demande a été refusée par Paris, qui leur a seulement délivré des visas de transit.

Résultat, les membres de la délégation qui n’étaient pas détenteurs d’un document d’entrée à titre personnel (carte de séjour, passeport) n’ont pu sortir de l’aéroport. Un autre qui, lui, disposait d’une carte de séjour renouvelée en 2020, a vu sa demande de visa de circulation et transit refusée.

Des restrictions depuis le printemps

C’est que, agacé des messages “anti-français” et de la coopération entre Bangui et la compagnie de sécurité privée russe Wagner (AI du 05/05/21), Paris poursuit, depuis le printemps, une politique de restriction en la matière. Ainsi, pour sa tournée estivale en France en juillet, la ministre des affaires étrangères Sylvie Baïpo-Témon – qui dispose de la nationalité française – fut contrainte d’utiliser ses documents personnels.

Ces décisions administratives, actées depuis Paris, ont été froidement accueillies sur les bords du fleuve Oubangui. Les médias proches du pouvoir s’en sont pris directement à l’ambassadeur de France en poste dans la capitale centrafricaine, Jean-Marc Grosgurin, accusé de “créer une barrière diplomatique entre Bangui et Paris”.

Tracfin surveille les avoirs centrafricains en France

La situation pourrait d’ailleurs s’aggraver. Outre l’étude approfondie des cartes de séjour dans l’Hexagone de plusieurs proches de Touadéra, l’agence française Tracfin, chargée de la lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment d’argent, se penche sur le cas de plusieurs personnalités centrafricaines. De nombreux ministres ou conseillers présidentiels sont Français, ou ont des liens proches avec la France.

L’agence, sous tutelle du ministère de l’économie, prend soin depuis plusieurs mois d’analyser les avoirs et flux financiers jugés “suspects” en provenance de la Centrafrique. L’acquisition de biens mobiliers en France par plusieurs d’entre eux pourrait alimenter un éventuel dossier de « biens mal acquis » centrafricain.

Une situation déjà médiatisée dans la presse centrafricaine, dont plusieurs organes proches de l’opposition ont multiplié ces derniers mois les “révélations” sur les situations personnelles de figures banguissoises dans l’Hexagone.

RCA : le Président Touadera affirme la volonté de son pays de lutter contre l’impunité

C’est dans ce cadre qu’a été créée, le 4 mai dernier, une Commission d’enquête spéciale chargée de faire la lumière sur les présumées graves atteintes aux droits de l’homme dont se seraient rendues coupables les Forces armées centrafricaines, selon un rapport publié par la Division des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), a expliqué le Président centrafricain devant les participants du débat général annuel de l’Assemblée générale au siège de l’ONU à New York.

Touadéra a, en outre, présenté l’opérationnalisation de la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation comme une contribution majeure au succès du processus de paix en cours dans son pays. Il a également mentionné la poursuite de la réforme du secteur de la sécurité et l’accélération de la mise en œuvre du plan de développement post-conflit.

« Le respect scrupuleux des engagements contenus dans l’Accord politique pour la paix et la réconciliation reste ma boussole », a affirmé Touadéra, qui a appelé à une solidarité sans équivoque face aux groupes armées signataires de l’Accord qui poursuivent leurs exactions.

C’est à cette fin qu’il a demandé, une nouvelle fois, la levée totale de l’embargo sur certaines catégories d’armes imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui « pèse injustement sur notre armée nationale » et l’empêche d’accomplir pleinement sa mission.

Hommage aux Casques bleus

Touadéra a rendu hommage aux Casques bleus de la MINUSCA, aux forces alliées russes et rwandaises, qui ont « défendu les droits fondamentaux, la démocratie et la paix » dans son pays, ainsi qu’aux différents facilitateurs de l’Accord de paix et au Secrétaire général.

S’agissant de la crise sanitaire que traverse le monde, le Président centrafricain a estimé qu’elle ne serait vaincue que par une solidarité agissante de la communauté internationale.

Pour en limiter les effets sur la population centrafricaine, mon pays veille, a-t-il affirmé, à la sauvegarde de ses capacités de financement du développement, en maintenant le cap des réformes du système de gestion des finances publiques.

Il a appelé à investir davantage dans le système de veille sanitaire et estimé que l’accès universel aux vaccins devrait relever d’une « urgence de sécurité internationale », au nom de principes fondamentaux de solidarité humaine.

La mobilisation contre la Covid-19 ne doit pourtant pas faire oublier les autres défis auxquels nous sommes confrontés, a poursuivi M. Touadéra, qui a rappelé que le premier d’entre eux consiste à répondre aux besoins de la planète. Il a rappelé la « modeste part » que son pays a prise à cette lutte par l’adoption d’une Stratégie nationale de développement durable.

Touadéra a souligné les succès méritoires enregistrés en 75 ans par l’ONU grâce à « l’intelligente mutualisation de nos efforts ». Il a toutefois réclamé une réforme profonde du système des Nations Unies, dont une étape majeure sera d’accorder au continent africain une représentation permanente au sein du Conseil de sécurité.