RCA : les grandes lignes du dialogue républicain fixées

Il durera une semaine pour de permettre aux 450 participants de s’exprimer. Le comité d’organisation avance à petits pas dans ses travaux.

 

Cela semble désormais acté, les groupes armés ne seront pas inclus dans le dialogue républicain promis d’ici à la fin de l’année à Bangui par le président de la République Faustin-Archange Touadéra. Le chef de l’État l’avait déjà indiqué dans sa prise de parole, mais cette position ne faisait pas l’unanimité au sein du comité d’organisation où l’opposition est représentée.

Durée, budget, nombre de participants… Le comité d’organisation avance à petits pas dans ses travaux et l’on connaît désormais les grandes lignes du dialogue républicain. Il durera une semaine pour de permettre aux 450 participants de s’exprimer. La liste n’est pas encore établie, mais chaque entité dispose d’un quota. On sait d’ores et déjà que les groupes armés ne seront pas représentés :

« Le caractère républicain imprimé au dialogue n’offre pas au comité d’organisation du dialogue centrafricain d’intégrer les groupes armés et les rebelles de la CPC dans la liste des participants même si la question pourrait être abordé lors du dialogue », a précisé Obed Namsio, ministre d’Etat et directeur de cabinet à la présidence, président du comité d’organisation.

Pour ces derniers, il reste deux solutions : soit, l’APPR, c’est-à-dire l’accord de Khartoum pour ceux qui en sont signataires, soit pour les autres l’initiative de la CIRGL. « La feuille de route de Luanda qui est à l’initiative des pays membres de la conférence de la région des Grands Lacs (CIRGL) vise à traiter les cas de ceux qui ne sont pas signataires de l’APPR, par exemple, l’ancien président François Bozizé ou des anciens membres de forces de défense et de sécurité qui ont rejoint la CPC », poursuit le ministre.

Un dialogue qui reste à financer

On connaît également le budget : 160 millions de CFA pris en charge par l’État pour le comité d’organisation et 555 millions pour le dialogue à proprement parler. Mais les financements restent à trouver. Le président lance un appel aux partenaires internationaux : « sans financement, nous ne pouvons pas fixer de date ».

RCA-ONU : Faustin Touadéra défend ceux qui participent à la sécurisation du pays

Le chef de l’Etat a assisté au Conseil de sécurité concernant la Centrafrique via une liaison vidéo avec New-York.

 

Trois jours après avoir décrété le cessez-le-feu unilatéralement, le président Touadéra a assisté au Conseil de sécurité concernant la Centrafrique via une liaison vidéo avec New-York. Et le ton de son intervention a plutôt tranché avec le rapport du représentant du secrétaire général qui a servi de base à la réunion.

Dans l’hémicycle du Conseil de sécurité, le président Touadéra n’a pas manqué de remercier les pays ayant fourni des « forces bilatérales » à Bangui. Pour lui, ces forces auraient permis « d’optimiser la protection des populations civiles », et même s’il n’a pas cité la société privée Wagner, tout le Conseil a compris qu’il s’agissait en partie d’elle.

Cela a provoqué une levée de boucliers. Celui de l’ambassadrice adjointe française, ou encore de l’ambassadeur estonien par exemple, qui n’ont pas hésité à qualifier cette présence « déstabilisante ». L’ambassadrice russe a alors rejeté ces critiques en bloc, et dénoncé le « ton hautain » des membres du Conseil. Pour elle, les « instructeurs russes » ont permis d’améliorer le professionnalisme des Faca.

En tous cas, si les membres du Conseil espèrent que le cessez-le-feu permettra de créer de bonnes conditions pour un dialogue national, une grande majorité est encore inquiète des conclusions du rapport du secrétaire général. Sans même avoir noté la violation du cessez-le-feu samedi déjà, il est clair pour eux que le processus de paix n’a pas suffisamment avancé.

Le représentant de l’ONU en Centrafrique Mankeur Ndiaye a lui mis en garde contre « tout retard ou non tenue » des élections prévues en 2022.

RCA : nouvelle exaction des mercenaires russes à l’Ouham

C’est la première violation officielle de cessez-le-feu unilatéral décrété par le chef de l’État Faustin Archange Touadera sur l’ensemble du territoire par les mercenaires russes de la société Wagner. Ils ont attaqué et pillé plusieurs villages  dans l’ouest de la ville de Bossangoa, mais aussi  tuer deux individus.

Le samedi 16 octobre 2021, au lendemain de la proclamation de cessez-le-feu unilatéral par le chef de l’État Faustin Archange Touadera, vers 15 heures, dans la localité de Bossangoa, plus précisement au village Kpondigmon, situé à dix-huit kilomètres sur l’axe Benzambé, les mercenaires de la société Wagner, à bord  des motos et des véhicules,  ont débarqué   dans ce village armes à la main. Ils ont procédé à la destruction et au pillage  des greniers, vol de bétail jusqu’à l’entrée de la commune de Benzambé, située à une quarantaine de kilomètres de Bossangoa, occasionnant la fuite générale de la population.

Sur place à Benzambé, ils ont pillé le poste de santé et voler les panneaux solaires qui alimentent le frigo avant de tuer quatre personnes sur la route de Yrouba, et ils ont pris également une sommes de 2000000 de francs CFA sur une personne. On ignore les raisons de cet acte criminel, mais comme souvent chez les hommes de Wagner en Centrafrique, on peut tuer simplement pour se faire plaisir, et voler pour résister.

Alors, la question que tout le monde se pose est de savoir si réellement que le chef de l’État, avant de prendre sa décision de suspendre toutes opérations militaires sur l’ensemble du territoire national,  informe-t-il ses alliés mercenaires de Wagner ? N’oubliant pas que ces paramilitaires  n’obéissent qu’à leur propre chef hiérarchique russe. Et donc la décision du chef de l’État ne pourrait pas les concerner. D’ailleurs, ils ont tous les arguments possibles pour se défendre de leurs exactions.

RCA : vers une relance de l’économie à Bouar

La crise militaro-politique qu’a traversé la République Centrafricaine et celle de la pandémie du Covid-19 ont plongé le pays dans un déficit économique.

 

La situation va jusqu’à provoquer l’entrée en récession de la RCA. Cependant, le secteur agropastoral est l’un des leviers qui peuvent contribuer à la relance économique grâce à la sécurité et à la cohésion sociale. Un secret mis en pratique par la population de Bouar. En mission dans la localité, Oubangui Médias propose un reportage sur ce sujet.

La ville de Bouar est l’une des villes économiques du pays, en raison de sa proximité avec le Cameroun et donc passage obligé de toutes les marchandises qui viennent de Douala. Dommage, elle a été aussi la cible des attaques des groupes rebelles du fait que la ville  abrite la plus grande base militaire du pays après celle de Bangui. Ces attaques ont fragilisé l’économie et surtout ont créé la psychose au sein de la population. Une situation qui a été un défi pour le gouvernement centrafricain, les autorités locales et l’ensemble de la population qui se sont tous mobilisés pour ramener la paix et rehausser l’économie.

Située à 450 kilomètres de Bangui et à l’ouest du pays, la ville de Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré a été secouée par plusieurs crises militaro-politiques. Si nous remontons un peu l’histoire, nous pouvons commencer en 2013 par les rebelles de la coalition Séléka dirigée par Michel Djotodia contre l’ancien président François Bozizé. L’avènement de la Séléka au pouvoir, sa chute, le phénomène Anti-Balaka ont encore fait naitre un autre groupe rebelle dans la localité en 2015, les  3R du défunt Abbas Sidiki.

En 2016, malgré la crise militaire, le pays a organisé les élections groupées donnant la chance à Faustin Archange Touadera d’accéder à la magistrature suprême. Durant son premier quinquennat, le président Touadera a fait feu de tout bois pour remédier à cette crise avec sa politique de « la main tendue ». La signature de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation entre le gouvernement et les groupes rebelles à Khartoum au Soudan demeure une preuve indélébile de la tentative des solutions.

Triste est de constater que la crise a perduré avec la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), dirigée par l’ancien président François Bozizé après son retour d’exil. Cette coalition a été lancée dans la foulée des scrutins groupés de 2020. Contre vents et marrées, les centrafricains ont encore porté leur choix sur Faustin Archange Touadera, faisant de lui, le président de la République Centrafricaine pour un second mandat. La situation se dégénère ; plusieurs villes ont été attaquées dont celle de Bouar.

La ville de Bouar abrite la plus grande base militaire de la RCA. Pour ce faire, les rebelles ont tendance à l’attaquer dès que l’opportunité se présente. L’objectif est de récupérer la base et les matérielles de guerre. Si la ville de Bouar tombe, ceci va raisonner comme un signal fort pour les rebelles. Heureusement, à chaque fois, l’armée nationale arrive à chasser les rebelles. Toutefois, dans leur fuite, les rebelles envahissent les villages. Une situation qui crée la psychose au milieu de la population.

RCA : les éléments de l’armé déployés au front

L’objectif est de faire face  à la menace grandissante des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement.

 

L’armée centrafricaine a entamé à déployer samedi 25 septembre 2021 un important renfort militaire dans la région  du centre  et du Nord-ouest. L’objectif,  faire face  à la menace de plus en plus grandissante des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Depuis un mois, l’armée centrafricaine se dit inquiète de la présence massive des hommes armés, identifiés comme des éléments de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) aux alentours de la ville de Bambari, dans la Ouaka, mais aussi dans l’Ombella-Mpoko, plus précisément aux alentours de la ville de Yaloké, située à 225 kilomètres de Bangui.

Selon un officier de l’État-major de l’armée centrafricaine qui a requis l’anonymat, dans les réunions de sécurité, il a été fait état d’environ  1000 hommes au total qui vont être déployés en renfort sur le terrain pour contrer ces rebelles de la  CPC.

Ainsi, depuis samedi dernier, des renforts  quittent Bangui à destination de la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka. Et 48 heures plus tard, un autre renfort quitte la capitale à destination de la ville de Yaloké, dans l’Ombella-Mpoko.

Le déploiement  des éléments de l’armée centrafricaine intervient  alors qu’une attaque des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) a ciblé le mercredi 22 septembre dernier des soldats FACA en patrouille  dans la localité de Biadé, situé à 20 kilomètres de Bambari sur l’axe Ippy. Puis 24 heures plus tard, dans la nuit du jeudi à vendredi 24 septembre, vers 22 heures, un poste avancé des forces armées centrafricaines à la sortie de Bambari a été pris pour cible par des rebelles de la  CPC. Ce lundi 27 septembre, l’État-major a annoncé la présence massive des hommes armés aux alentours de la ville de Yaloké.

RCA-dialogue républicain : la participation des groupes armés divise

Le sujet sur la participation des groupes armés au dialogue républicain que veut organiser le président Touadera divise les acteurs politiques.

 

Mercredi se sont achevés à Rome deux jours d’intenses discussions entre les représentants des partis politiques, de la société civile et des confessions religieuses centrafricaines organisées par la communauté Sant’Egidio. Les débats ont porté sur l’organisation du dialogue républicain promis par le président Faustin Archange Touadera et actuellement en cours de préparation et surtout sur l’épineuse question de la participation ou non des groupes armés. Sur ce sujet, les positions semblent irréconciliables.

Il y eut d’intenses débats, des échanges houleux – jusqu’à tard le soir-, quelques passes d’armes et finalement pas d’engagement signé mais une simple déclaration endossée par la communauté Sant’Egidio au nom des participants. Une déclaration en faveur d’un dialogue « inclusif » et « sans ingérence ».

Malgré leur nombre, les opposants ne sont pas parvenus à infléchir la position du pouvoir de Bangui selon qui les groupes armés doivent être exclus du dialogue républicain tant qu’ils n’ont pas déposé les armes, de même que l’ancien président François Bozizé qui a pris la tête de la coalition rebelle CPC, la coalition des patriotes pour le changement.

Plusieurs groupes armés ont fait connaître leur volonté de participer au dialogue. « Cela se fera peut-être… dans un autre cadre », explique un participant.

La déclaration finale demande « solennellement aux groupes armés de déposer les armes, de déclarer le cessez-le-feu définitif et de cesser la pose des mines anti personnelles ».

Deux semaines plus tôt la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) demandait, elle, au gouvernement de déclarer le cessez-le-feu.

RCA : un soldat FACA tué, un autre pris en otage lors d’une attaque des hommes armés

L’attaque s’est produite dans la matinée du mardi 28 septembre 2021 au PK10  sur l’axe Bambari Ippy, au niveau du croisement de Ndassima.

 

Un caporal des FACA tué, un autre capturé par les assaillants lors d’un affrontement. Selon l’État-major de l’armée, un poste  des soldats FACA au village Kombélé, situé au croisement Ndassima sur l’axe Ippy a été la cible d’un groupe d’hommes armés assimilés aux rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Pour les autorités militaires de Bambari, les soldats en poste lors de l’attaque étaient au nombre de six, dont un tué et un autre pris en otage. Mais selon des sources   confidentielles, en réalité les militaires en poste au moment de l’attaque n’étaient que deux.

Selon la stratégie que leur hiérarchie avait mise en place, sur chaque barrière, il faudrait 10 militaires en faction chaque jour. Mais dans les faits, c’est tout autre chose. Pour ce mardi 28 septembre, leur commandant déplore   que plusieurs d’entre eux ne fussent pas à leur poste. Ils étaient derrière leur copine dans le quartier quand les assaillants avaient attaqué deux de leur collègue qui était en faction. Au nombre réduit, ils ne pouvaient rien faire.  C’est ainsi que l’un avait été tué, et l’autre prit en otage par les assaillants.

Selon  nos informations, la dépouille du caporal  a quitté Bambari mardi vers 14 heures pour Bangui.

Rappelons que c’est la troisième attaque  en moins d’une semaine contre les positions des soldats des forces armées centrafricaines (FACA). La première au village Biadé, faisant un mort et un blessé grave,  et  la deuxième  à la sortie de Bambari, avec un mort dans le rang des FACA.

RCA: de nouvelles consultations menées par la communauté Sant’Egidio

Ces nouveaux échanges se concentrent sur le dialogue républicain promis par le président Faustin-Archange Touadéra et actuellement en cours de préparation.

 

Diverses personnalités centrafricaines se retrouvent, ce mardi 28 septembre 2021, à Rome pour deux jours de concertations organisées par la Communauté Sant’Egidio, qui intervient depuis plusieurs années comme médiateur dans la crise centrafricaine.

Après le discours introductif, ce lundi, du président de la communauté Sant Egidio Andrea Riccardi et un premier tour de table, c’est aujourd’hui que les travaux commencent véritablement. Autour de la table, les anciens Premiers ministres devenus opposants,  Nicolas Tiangaye, Mahamat Kamoun, Martin Ziguele, formulent le vœu de « sortir de l’impasse » par à un dialogue « inclusif ».

Faut-il comprendre un dialogue qui laisse place à tous les acteurs y compris les groupes armés ? C’est en tout cas la position du KNK, ancien parti de l’ex-président Bozizé, qui a depuis pris la tête de la coalition rebelle CPC. Le parti est représenté par son nouveau président Christian Guenebem.

Le sujet reste une ligne rouge pour les autorités centrafricaines représentées notamment par le premier vice-président de l’Assemblée nationale Évariste Ngamana et le directeur de cabinet de la primature Ernest Mada. « Ceux qui ont pris les armes pour déstabiliser le pays ne doivent pas être présents au dialogue il n’y pas de débat là-dessus », maintient le ministre Albert Yaloke Mokpeme, porte-parole de la présidence.

Certaines figures de la société civile, telles que Pamela Derom, présidente du Conseil de la jeunesse, tenteront peut-être d’aplanir les divergences. Tous en tout cas reconnaissent la pertinence d’une médiation dans un cadre neutre.

 

RCA : les officiels centrafricains sous surveillance française

Depuis septembre, la France a refusé des demandes de visas de circulation à plus d’une dizaine d’officiels centrafricains. Une situation symptomatique des tensions entre les deux pays, qui pourrait s’aggraver à l’aune de futures enquêtes judiciaires.

 

L’histoire n’est qu’un énième épisode des tensions qui entourent le sujet de la délivrance de visas Schengen aux officiels centrafricains, mais cette démarche française pourrait être suivie d’un éventail de sanctions plus poussé : en route pour l’Assemblée générale des Nations unies à New York qui a débuté le 20 septembre, la délégation du président Faustin Archange Touadéra a connu une halte rocambolesque à Paris. Arrivée à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle sur les coups de 18 h par le vol Air France AF 773,  le groupe n’a pas pu obtenir de visa de circulation, à l’exception du chef de l’Etat. Pourtant formulée dès mi-septembre par la diplomatie centrafricaine, la demande a été refusée par Paris, qui leur a seulement délivré des visas de transit.

Résultat, les membres de la délégation qui n’étaient pas détenteurs d’un document d’entrée à titre personnel (carte de séjour, passeport) n’ont pu sortir de l’aéroport. Un autre qui, lui, disposait d’une carte de séjour renouvelée en 2020, a vu sa demande de visa de circulation et transit refusée.

Des restrictions depuis le printemps

C’est que, agacé des messages “anti-français” et de la coopération entre Bangui et la compagnie de sécurité privée russe Wagner (AI du 05/05/21), Paris poursuit, depuis le printemps, une politique de restriction en la matière. Ainsi, pour sa tournée estivale en France en juillet, la ministre des affaires étrangères Sylvie Baïpo-Témon – qui dispose de la nationalité française – fut contrainte d’utiliser ses documents personnels.

Ces décisions administratives, actées depuis Paris, ont été froidement accueillies sur les bords du fleuve Oubangui. Les médias proches du pouvoir s’en sont pris directement à l’ambassadeur de France en poste dans la capitale centrafricaine, Jean-Marc Grosgurin, accusé de “créer une barrière diplomatique entre Bangui et Paris”.

Tracfin surveille les avoirs centrafricains en France

La situation pourrait d’ailleurs s’aggraver. Outre l’étude approfondie des cartes de séjour dans l’Hexagone de plusieurs proches de Touadéra, l’agence française Tracfin, chargée de la lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment d’argent, se penche sur le cas de plusieurs personnalités centrafricaines. De nombreux ministres ou conseillers présidentiels sont Français, ou ont des liens proches avec la France.

L’agence, sous tutelle du ministère de l’économie, prend soin depuis plusieurs mois d’analyser les avoirs et flux financiers jugés “suspects” en provenance de la Centrafrique. L’acquisition de biens mobiliers en France par plusieurs d’entre eux pourrait alimenter un éventuel dossier de « biens mal acquis » centrafricain.

Une situation déjà médiatisée dans la presse centrafricaine, dont plusieurs organes proches de l’opposition ont multiplié ces derniers mois les “révélations” sur les situations personnelles de figures banguissoises dans l’Hexagone.

RCA : le Président Touadera affirme la volonté de son pays de lutter contre l’impunité

C’est dans ce cadre qu’a été créée, le 4 mai dernier, une Commission d’enquête spéciale chargée de faire la lumière sur les présumées graves atteintes aux droits de l’homme dont se seraient rendues coupables les Forces armées centrafricaines, selon un rapport publié par la Division des droits de l’homme de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), a expliqué le Président centrafricain devant les participants du débat général annuel de l’Assemblée générale au siège de l’ONU à New York.

Touadéra a, en outre, présenté l’opérationnalisation de la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation comme une contribution majeure au succès du processus de paix en cours dans son pays. Il a également mentionné la poursuite de la réforme du secteur de la sécurité et l’accélération de la mise en œuvre du plan de développement post-conflit.

« Le respect scrupuleux des engagements contenus dans l’Accord politique pour la paix et la réconciliation reste ma boussole », a affirmé Touadéra, qui a appelé à une solidarité sans équivoque face aux groupes armées signataires de l’Accord qui poursuivent leurs exactions.

C’est à cette fin qu’il a demandé, une nouvelle fois, la levée totale de l’embargo sur certaines catégories d’armes imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui « pèse injustement sur notre armée nationale » et l’empêche d’accomplir pleinement sa mission.

Hommage aux Casques bleus

Touadéra a rendu hommage aux Casques bleus de la MINUSCA, aux forces alliées russes et rwandaises, qui ont « défendu les droits fondamentaux, la démocratie et la paix » dans son pays, ainsi qu’aux différents facilitateurs de l’Accord de paix et au Secrétaire général.

S’agissant de la crise sanitaire que traverse le monde, le Président centrafricain a estimé qu’elle ne serait vaincue que par une solidarité agissante de la communauté internationale.

Pour en limiter les effets sur la population centrafricaine, mon pays veille, a-t-il affirmé, à la sauvegarde de ses capacités de financement du développement, en maintenant le cap des réformes du système de gestion des finances publiques.

Il a appelé à investir davantage dans le système de veille sanitaire et estimé que l’accès universel aux vaccins devrait relever d’une « urgence de sécurité internationale », au nom de principes fondamentaux de solidarité humaine.

La mobilisation contre la Covid-19 ne doit pourtant pas faire oublier les autres défis auxquels nous sommes confrontés, a poursuivi M. Touadéra, qui a rappelé que le premier d’entre eux consiste à répondre aux besoins de la planète. Il a rappelé la « modeste part » que son pays a prise à cette lutte par l’adoption d’une Stratégie nationale de développement durable.

Touadéra a souligné les succès méritoires enregistrés en 75 ans par l’ONU grâce à « l’intelligente mutualisation de nos efforts ». Il a toutefois réclamé une réforme profonde du système des Nations Unies, dont une étape majeure sera d’accorder au continent africain une représentation permanente au sein du Conseil de sécurité.

RCA : les USA condamnent l’utilisation des mines antipersonnel dans les combats

L’ambassade des États-Unis à Bangui est profondément préoccupée par les informations faisant état d’atrocités contre des civils dans le nord-ouest.

 

Nous appelons aux autorités centrafricaines à mener rapidement des enquêtes complètes et transparentes sur ces rapports et à veiller à ce que les responsables répondent de leurs actes.  Le gouvernement centrafricain a la responsabilité de protéger tous ses citoyens, et nous l’appelons à fournir un soutien à toutes les victimes.

Nous déplorons également la mort tragique d’un humanitaire du Conseil danois pour les réfugiés, un partenaire de l’Agence des États-Unis pour le développement international, après que son véhicule ait heurté un engin explosif.  Nous exprimons notre plus profonde sympathie à la famille, aux amis, et aux collègues de la victime.  Nous condamnons fermement l’utilisation d’engins explosifs et de mines terrestres qui entravent l’acheminement de l’aide humanitaire dans la région.  En tant que principal donateur humanitaire en RCA, les États-Unis travaillent sans relâche pour assurer que les nombreux Centrafricains qui en ont besoin puissent accéder à l’aide humanitaire.  Nous appelons tous les acteurs à permettre un accès humanitaire sans entrave.

 

RCA : l’ambassadeur du Tchad en visite chez le président de l’Assemblée Nationale

L’honorable Simplice Mathieu Sarandji, a reçu en tête-à-tête lundi 20 septembre 2021, Noh Tamour  Aldjideye.

 

En visite de courtoisie, le diplomate tchadien et le numéro 1 du Parlement centrafricain ont mis à profit cette rencontre pour exalter les liens séculaires d’amitié et de fraternité qui unissent les deux pays avant de faire le tour des questions sécuritaires.

L’Ambassadeur Noh Tamour  Aldjideye devant la presse parlementaire : « C’est une visite de courtoisie en tant que frère, voisin de la Centrafrique. J’ai toujours sollicité de rencontrer toutes les autorités de la République. Je suis venu il y a deux ans ici, je suis aussi passé par l’Assemblée Nationale en ce temps, c’était l’ancien Président de l’Assemblée Nationale, Laurent Ngon-Baba».

Aussi, Monsieur Noh Tamour  Aldjideye en ajoute ceci : « Nous avons toujours discuté des relations très séculaires qui sont entre le Tchad et la RCA. Nous-même, on a toujours dit que la Centrafrique n’est pas seulement un pays géographiquement voisin mais, nous sommes liés aussi par l’histoire, la culture et beaucoup plus par le sang », avant de renchérir : « Beaucoup de Centrafricains sont d’origine Tchadienne et beaucoup des Tchadiens sont d’origine Centrafricaine. Cela, on ne peut jamais le renier. C’est pourquoi, tout ce qui se passe en Centrafrique nous intéresse beaucoup, parce que c’est notre flanc et, on doit protéger la Centrafrique et c’est notre politique ».

« On a discuté un peu de tous les sujets et la sécurité elle, est au centre. Sans la sécurité, on ne peut jamais parler d’une bonne collaboration entre le Tchad et la Centrafrique », a-t-il conclu.

RCA : un général de l’UPC nommé percepteur du marché à bétail

Interpellés par les mercenaires russes et syriens de la société Wagner dans la ville de Bria le dimanche 25 avril dernier,  l’autoproclamé général de l’UPC Makay Bobiri Aliou et son frère Moussa Bobiri Aliou, porte-parole du chef rebelle Ali Darassa  ont été tous deux libérés un mois plus tard après être transférés à  Bangui. Mais au lendemain de leur libération, l’autoproclamé général Makay  et son frère Moussa ont été placés officieusement à des postes par leur cousin tchadien Hassan Bouba.

L’autoproclamé général Makay Bobiri Aliou, ancien chef d’État-major de l’UPC dans la Haute-Kotto, et son frère cadet Moussa Bobiri Aliou, ancien porte-parole du chef rebelle Ali Darassa sont désormais dans la faction dissidente de l’UPC dirigé par leur cousin  ministre Hassan Bouba, ex-conseiller politique du chef rebelle Ali Darassa. Entre-temps,  après leur interpellation, puis leur libération de prison, les deux présumés criminels  de l’UPC se voient attribuer officieusement des postes au sein du ministère de l’Élevage et de la Santé animale.

Ainsi, l’autoproclamé Makay Bobiri Aliou, soupçonné par la justice centrafricaine d’avoir participé à la commission des nombreux crimes dans la préfecture de Haute-Kotto et de la Ouaka, occupe désormais officieusement le poste juteux de percepteur du marché à bétail de Bangui, situé à Bouboui sur la route de Boali. Au marché à bétail, les éleveurs le surnomment percepteur de l’UPC à Bangui. Cependant, son frère Moussa Bobiri Aliou, ancien porte-parole du chef rebelle Ali Darassa occupe pour lui le poste du secrétaire général adjoint de la FNEC ( fédération nationale des éleveurs de Centrafrique). Or, pour occuper un tel poste, il fallait avoir l’approbation de tous les membres, mais aussi de tous  les maires des communes d’élevage de Centrafrique. Ainsi, depuis quelques jours,  à Bangui, une convocation a été envoyée à tous les adhérents de la FNEC pour une organisation d’une assemblée générale à Bangui.

Dans les couloirs, des informations circulent et font état  du probable remplacement de l’actuel secrétaire général de la FNEC, Monsieur Ousman Shehou par son beau-frère Ayouba Maloum, un Peul tchadien, secondé par Monsieur Moussa Bobiri Aliou  comme secrétaire général adjoint.

Comme il est pratiquement difficile de faire une différence entre un Peul du Tchad à celui de Centrafrique ou du Cameroun, Monsieur Hassan Bouba en profite pour installer ses frères tchadiens à des postes d’élevage.

RCA : deux soldats FACA tués, et quatre mercenaires russes blessés dans une attaque des rebelles

Ce sont les rebelles de la CPC qui auraient lancé l’hostilité contre une position des soldats FACA  et des mercenaires russes au village Kotamalé.

 

Située à 343 kilomètres au nord de Bangui, la ville de Kaga-Bandoro, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Gribizi a été secouée ce dimanche 19 septembre 2021 suite à une attaque des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC)  contre une position des soldats FACA et de leurs alliés russes dans le village Kakomalé sur l’axe Grevaï.

Selon des sources sécuritaires locales,  ce sont les rebelles de la CPC qui auraient lancé l’hostilité contre une position des soldats FACA  et des mercenaires russes au village Kotamalé, situé à une soixantaine de kilomètres de Kaga-Bandoro  sur l’axe Grevaï en allant vers Mbrés.  Le combat était violent, reconnaît un officier des forces armées centrafricaines.

« Les rebelles nous ont surpris sur trois positions. Ils nous ont attaqués, mais nos hommes ont bien résisté. Ils ont repoussé l’attaque et contrôlent toujours la localité  », témoigne l’officier FACA.

Selon un autre témoin, les rebelles ont dû se retirer après avoir détruit le poste de contrôle érigé par les FACA et les mercenaires russes dans ce village. Ce que conteste cet officier  qui reconnaît par ailleurs la perte de ces deux hommes dans l’affrontement. D’après lui, quatre mercenaires russes de la société Wagner ont également été grièvement blessés dans l’attaque et évacués par hélicoptère sur Bangui pour des soins médicaux d’urgence.

Par ailleurs, à Mingala, vers Alindao, les mercenaires russes et les rebelles de l’UPC s’affrontent depuis deux jours dans une indescriptible violence.

RCA : l’UE alloue plus de 65 millions de francs CFA aux victimes des inondations

En réponse aux inondations qui ont frappé Bangui et ses environs en août, l’Union européenne accorde un financement humanitaire de €100 000 (65 595 700 francs CFA) pour venir en aide aux personnes les plus touchées.
Les fonds permettront à la Croix-Rouge centrafricaine d’apporter une aide d’urgence aux victimes en leur fournissant des abris, des articles de première nécessité pour dormir, se couvrir et cuisiner, ainsi que de l’eau, des services d’hygiène et d’assainissement. Compte tenu du risque élevé de maladies hydriques potentielles dues aux eaux stagnantes, la réponse comprendra également une sensibilisation à la prévention des épidémies.
Les fonds bénéficieront directement au plus de 720 familles les plus vulnérables. Elles représentent plus de 3 600 personnes affectées et sans abri, vivant dans des ménages dirigés par des femmes, des personnes âgées ou des personnes handicapées.

Ce financement à la Croix-Rouge centrafricaine fait partie de la contribution globale de l’UE au Fonds d’urgence pour les secours lors de catastrophes (DREF) de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Bangui au début du mois d’août ont provoqué des inondations ayant détruit ou inondé des maisons, des puits d’eau et des latrines dans le 6ème arrondissement de Bangui, ainsi que dans les villages de Bimbo, Bossongo et Nzila. La quasi-totalité des personnes affectées sont actuellement hébergées par des familles d’accueil, mais la majorité d’entre elles ne passent pas la nuit dans les maisons de leurs hôtes; 80% de ces ménages dorment sur les terrasses de ceux qui les accueillent. Compte tenu des pluies incessantes, la situation dans les quartiers exposés continue de se dégrader.

RCA : Ousmane Diagana en visite de travail

Ousmane Diagana est arrivé à Bangui mercredi 15 septembre pour renforcer la coopération entre la Banque mondiale et la République Centrafricaine.

 

Les crises militaro-politiques et celle de la maladie à Coronavirus ont plongé la République centrafricaine dans un véritable défi économique. A cet effet, le pays est obligé de faire appel à ses partenaires de venir à son secours afin de favoriser le bien-être du peuple.

Si le Centrafrique bénéficie de l’appui financier des plusieurs partenaires, l’un des privilégiés demeure la Banque mondiale, représentée dans le pays par Han Fraeters. Cette institution bancaire a prouvé dans toutes les conditions qu’elle soutient toujours le gouvernement centrafricain en l’accompagnant dans sa politique. Ceci, dans l’optique de favoriser développement ou l’émergence du pays dans plusieurs domaines.

A cet effet, la Banque mondiale a dépêché à Bangui Ousmane Diagana, Vice-président de ladite Banque pour la région de l’Afrique de l’ouest et du centrale afin de renforcer cette coopération entre la RCA et cette institution bancaire. Présent dans la capitale centrafricaine depuis hier 15 septembre, ce dernier, dès sa descende de l’avion à l’aéroport international Bangui M’poko a expliqué les raisons de sa visite : « La RCA est pays qui est cher à la Banque mondiale et qui dispose d’énorme potentialité mais qui est confrontée à des difficultés de développement. La mission de la Banque mondiale est d’aider les pays à se développer en créant des conditions de prospérité forte surtout les pays qui sont dans la vulnérabilité et la fragilité ».

Toutefois, il précise : « C’est une occasion de témoigner l’engament de la Banque mondiale en faveur de la République centrafricaine. Nous avons plusieurs programmes dans les secteurs variés entre autres : les infrastructures, l’énergie, l’éducation, la protection sociale. Et si dans l’ensemble ces programmes s’exécutent bien, en cours de mon séjour nous aurons l’opportunité de signer encore des accords de financement dans d’autres secteurs. Tout ceci pour contribuer à consolider la paix, la sécurité et à renforcer la résilience de l’économie et faire en sorte que les énormes potentialités que le pays disposent puissent être réellement un facteur de développement et de prospérité ».

Quant au gouvernement centrafricain, par la voix du ministre d’État chargé de l’économie, du plan et de la coopération internationale Felix Moloua, c’est un sentiment de reconnaissance qu’il adresse à la Banque mondiale pour ses appuis multiformes : « L’aide financière que la Banque mondiale accorde présentement à notre pays dépasse largement celle du passé. Dans le cadre de cette nouvelle coopération, ce haut cadre de la Banque mondiale a affirmé qu’il va évaluer les différents projets afin de signer d’autres accords de financement. Cela sous-entend que le vent d’aide que la Banque mondiale accorde à la RCA va toujours s’accroitre ».

Rappelons que cette visite s’étend du 15 au 17 septembre 2021. L’occasion sera ainsi donnée à Ousmane Diagana de rencontrer et d’échanger avec les autorités nationales et les acteurs de la société civile. Ladite visite fait suite au sommet extraordinaire des Chefs d’États de la CEMAC et vise à renforcer l’engagement de la Banque mondiale dans la zone afin d’accompagner les gouvernements à mettre en œuvre les réformes et les investissements nécessaires pour une reprise verte, résiliente et inclusive.

RCA : des visas vers la France de plus en plus difficile à obtenir pour les officiels

Officiellement, la procédure se serait rallongée en raison de la crise sanitaire et les congés d’été.

 

Il n’est plus aussi simple de voyager vers la France pour les officiels centrafricains qui se plaignent de délais plus longs pour l’obtention des visas et les formalités bien plus complexes.  Officiellement, la procédure est rallongée en raison de la crise sanitaire et les congés d’été, mais pour certains officiels centrafricains il s’agirait plutôt d’une nouvelle étape de la détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays.

En juin dernier, cinq députés dont le premier vice-président de l’Assemblée nationale doivent se rendre en mission parlementaire à Bruxelles. Malgré une note de l’ambassade Belge, leurs demandes de visa sont refusées par l’ambassade de France à Bangui. Motif : dépôt tardif du dossier, trois jours seulement avant leur départ.

Invitée officiellement en Italie, la ministre centrafricaine des Affaires étrangères préfère utiliser son passeport français plutôt que son passeport diplomatique, ses collaborateurs s’ayant vu refuser le sésame pour le même motif.

« Les usages protocolaires sont foulés au pied », s’insurge un officiel. Le visa ne s’obtient plus en 24h pour les hautes personnalités, les sollicitations directes auprès de l’ambassade restent sans réponse, des voyages médicaux auraient été refusées, les visas accordés sont plus courts.

A l’ambassade, si l’option d’une restriction pour les personnalités jugées « hostiles à la France » est régulièrement évoquée, on assure que c’est le « contexte sanitaire qui rallonge les délais ». Même si l’on concède une « vigilance accrue sur certains cas particuliers ».

Paris se plaint de campagnes de désinformation à son égard, de difficultés faites à ses entreprises mais surtout de l’influence croissante en RCA de paramilitaires russes qualifiés de « mercenaires » par les experts des Nations unies.

RCA : signature d’un accord de prêt de 15 milliards FCFA

Cette enveloppe octroyée au gouvernement centrafricain servira à renforcer le système sanitaire national et la lutte contre le coronavirus.

 

La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), vient d’accorder un prêt de 15 milliards FCFA à la Centrafrique. Cet argent est dédié au renforcement des systèmes sanitaires nationaux ainsi qu’à la lutte contre la pandémie à coronavirus (covid-19). L’accord de prêt a été signé lundi 13 septembre à Brazzaville par le président de la BDEAC, Fortunato-Ofa Mbo Nchama, et le ministre d’Etat chargé de l’économie en République centrafricaine (RCA), Felix Moloua.

Il s’agit avec cette enveloppe de 15 milliards FCFA, d’améliorer l’accès équitable de la population aux services de santé de qualité et à garantir la sécurité sanitaire en situation d’épidémie et post-épidémie.

Selon Fortunato-Ofa Mbo Nchama, président de la BDEAC, cet appui permettra la réhabilitation des structures sanitaires existantes et la construction de nouvelles structures hospitalières afin de couvrir l’immense territoire centrafricain et offrir à la population un accès équitable à une offre sanitaire de qualité.

« Contribuer au renforcement de la prise en charge sanitaire de la population, c’est maintenir en bon état de fonctionnement le principal outil de production de la richesse nationale. Cet accord de prêt, en appui à la RCA, symbolise une relance d’une coopération plus soutenue entre la BDEAC et la Centrafrique. Aujourd’hui, le gouvernement centrafricain peut être rassuré de la disponibilité de sa banque de développement à lui octroyer des ressources aux meilleures conditions financières possibles », a indiqué Fortunato-Ofa Mbo Nchama.

Pour le ministre des Finances et du Budget de la RCA, Hervé Ndoba, ce prêt sera principalement et essentiellement utilisé dans le compte du renforcement des infrastructures sanitaires nationales afin d’améliorer l’accès à une meilleure santé pour l’ensemble de la population. « La République centrafricaine a, pendant plusieurs années, été dans l’incapacité d’investir massivement dans les infrastructures sanitaires compte tenu des nombreuses crises que nous avons connues. Cet appui nous permettra de mieux renforcer notre système sanitaire », a-t-il expliqué.

RCA : un nouveau syndicat voit le jour

Le Syndicat des Travailleurs pour le Développement (STD) a lancé ses activités samedi 11 septembre 2021 à Bangui.

 

Initiée par Innocent Kereguele, cette organisation syndicale est issue du milieu éducatif. Selon le Secrétaire général de STD, cette centrale est créée pour défendre les intérêts moraux, matériels et financiers de ses membres. « Le travailleur centrafricain ne jouit pas du fruit de son travail », a lancé Innocent qui a soutenu que son organisation se penchera sur les droits mais surtout aussi les devoirs de ses membres.

« Chaque centrale a ses objectifs. Nous ferons de notre mieux pour réussir à mettre en œuvre nos objectifs contenus dans nos textes de base. Aussi, chaque centrale a sa manière de travailler. Beaucoup des centrales sont là mais nos situations sociales ne changent pas, c’est pour relever ce défis que nous avons créé cette centrale », a justifié le Secrétaire Général de cette centrale.

Comme grands chantiers qui attendent STD, Innocent Kereguele précise: «  D’abord, militer pour l’amélioration des conditions sociales des travailleurs. Aussi, les travailleurs doivent bien accomplir leurs devoirs en se mettant résolument au travail ».

Le STD n’exclut pas de se mettre ensemble avec les autres centrales pour aboutir à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs centrafricains.

RCA : six rebelles de 3R interpellés au Cameroun

Ils ont été appréhendés par la Gendarmerie le 1e septembre dernier alors qu’ils s’apprêtaient à orchestrer des enlèvements avec demande de rançon dans cette partie du Cameroun.

 

La police camerounaise vient de mettre la main sur quelques membres du groupe rebelle centrafricain 3R (Retour Réclamation Réhabilitation), qui sème la terreur en République Centrafricaine. Il s’agit d’Hamadou Bouba, capitaine du groupe, Mamadou Abdoul Aziz, Abdoul Aziz Nassir, Aliou Dang Assabé, Amine Hamat et Hassan Ibrahim.

Ils ont été arrêtés alors qu’ils se trouvaient en terre camerounaise, précisément à Ngaoundéré dans le but de se ravitailler en vivre, denrées et matériels nécessaire pour leurs activités. Pour se faire, ces derniers selon Cameroun tribune en kiosque ce mercredi avait misé sur des enlèvements avec demande de rançon.

Pour s’assurer d’un mouvement fluide, ils avaient tous des cartes nationales d’identité camerounaise et centrafricaine. D’après Cameroun tribune, ces derniers ont été appréhendés par les éléments de la Gendarmerie nationale de Ngaoundéré le 1er septembre dernier alors qu’ils s’apprêtaient à enlever un certain Modibo.

« C’est sur exploitation de renseignement d’une personne digne de bonne foi, nous signalant la présence de certains immigrants clandestins dans la ville de Ngaoundéré avec intention de procéder aux enlèvements des individus que nous avons mené cette opération avec succès » a confié le Colonel Jean Pierre Kagombé Keffien, commandant de la légion de Gendarmerie de l’Adamaoua aux confères de Cameroun tribune.

Après son incursion dans un domicile au quartier Bali a Ngaoundéré, les éléments du bureau de lutte contre la grande criminalité ont interpellés Hamadou Bouba et Mamadou Abdoul Aziz tous deux de nationalité centrafricaine et camerounaise respectivement. Après ouverture d’une enquête et exploitation de ces deux suspects, la police a mis la main sur les quatre autres rebelles.

Pendant la perquisition des différents domiciles, les forces de défense ont retrouvé de faux documents, des registres d’actes de naissance vierges, des cachets de plusieurs autorités de la république, de la justice ainsi que de faux diplômes.

Déférés dans les locaux de la gendarmerie, ils vont comparaitre devant le tribunal militaire pour répondre des actes d’infraction internationale, tentative de trouble à l’ordre publique, faux en écriture publique et authentique, et immigration clandestine avec complicité.

RCA : 314 incidents affectant les travailleurs humanitaires au cours des huit premiers mois de 2021

Ce chiffre a été décrié par l’agence onusienne, dans son dernier bulletin humanitaire détaillant les incidents ayant touché les travailleurs humanitaires.

 

« Au cours des huit premiers mois de 2021, 314 incidents affectant les travailleurs humanitaires ont été enregistrés, contre 267 au cours de la même période en 2020 », a décrit l’agence onusienne, dans son dernier bulletin humanitaire détaillant les incidents ayant touché les travailleurs humanitaires.

Selon l’OCHA, les sous-préfectures de Bossangoa, Bangui et Kaga-Bandoro, ont été les plus touchées.

La semaine dernière, le Comité de coordination des organisations non gouvernementales internationales (CCO), qui regroupe une trentaine d’entités, s’est vivement préoccupé par la crise humanitaire.

Selon l’ONU, les vols, braquages, pillages, menaces et agressions représentent 67% des incidents, soit 210 sur 314. Les interférences et restrictions représentent les autres 33% des incidents.

Plus de 2.6 millions en situation d’insécurité alimentaire

La population civile continue d’ailleurs de payer le prix des tensions et des violences qui se poursuivent dans plusieurs parties du pays. En juillet dernier, plus de 64.000 personnes ont fui des affrontements et des exactions, principalement dans les préfectures de la Basse-Kotto, du Haut-Mbomou et de l’Ouaka.

Le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays n’a jamais été aussi élevé depuis 2014, atteignant désormais 690.000 personnes et même plus au cours des derniers mois.

Selon l’OCHA, l’une des conséquences de cette insécurité sur le terrain est la détérioration continue de la sécurité alimentaire depuis l’année dernière.

Les données de surveillance suggèrent qu’en juillet dernier, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire a encore augmenté, pour atteindre 2.6 millions. Plus de la moitié (57%) de la population centrafricaine n’avait pas assez à manger. Sur le million de personnes en situation d’urgence concernant leur consommation alimentaire, 250.000 étaient à un pas de la famine.

Malgré ce « contexte sécuritaire volatile », les acteurs humanitaires en RCA sont parvenus tout de même à fournir, au cours du premier semestre 2021, une assistance à 1,4 million de personnes.

RCA : la production des passeports en arrêt momentanément

L’annonce a été faite le 7 septembre 2021 dans un communiqué signé de la Direction générale du centre d’émission des passeports.

 

La Direction générale du Centre d’émission des passeports a annoncé dans un communiqué rendu public mardi 7 septembre 2021 l’arrêt momentané de la production des passeports à cause d’un incident majeur qui a endommagé une partie de ses machines de productions.

« La Direction générale du Centre d’émission des passeports a le regret d’informer au public l’arrêt temporaire de ses activités, suite à l’incendie d’origine inconnue qui a détruit une partie de nos machines durant la nuit du 06 au 07 septembre 2021. Nous allons vous informer au fur et à mesure de l’évolution de la situation, jusqu’à la reprise de nos activités », annonce le communiqué  de La Direction générale du Centre d’émission des passeports.

Selon les premiers éléments d’enquête du service de la police judiciaire, le court-circuit électrique serait à l’origine de l’incendie qui a débuté dans la nuit du lundi à mardi 7 septembre vers 2 heures du matin. Mais le service de la police judiciaire ne veut pas vite écarter d’autres hypothèses d’un acte criminel.

Selon le premier constat établi par le service de la police, les dégâts matériels étaient énormes : les climatiseurs qui n’étaient pas débranchés au moment de l’incendie ont été calcinés, une partie des machines de production des passeports a également subi les mêmes dégâts. Ce qui a poussé la Direction générale du Centre d’émission des passeports a suspendu provisoirement la production et la délivrance des passeports jusqu’à nouvel ordre.

Par ailleurs, dans la matinée du mardi 7 septembre, le directeur général de la police  et son homologue de la gendarmerie nationale se sont rendus au centre d’émission  de passeports biométriques de la CEMAC pour constater les dégâts causés par cet incendie.

Rappelons que les passeports centrafricains sont produits par une société libanaise  Africard compagnie RCA, une filiale d’inkript, elle-même filiale de la société libanaise Rressourcegroupe holding Africard.

RCA: le président Touadera inaugure la base Logistique des FACA

Deux ans après la pose de sa première pierre, le 16 août 2019, le chef de l’Etat  a procédé à l’inauguration de la Base Logistique des FACA dans la commune de Liton , le samedi 04 septembre 2021.

 

Inscrit dans le Plan National de Défense (2017) qui définit « l’organisation fondamentale des FACA et prévoit la mise en place d’une chaîne logistique ». Ladite base a pour enjeu l’accès immédiat à l’équipement et au matériel requis pour optimiser l’efficacité opérationnelle de l’Armée Centrafricaine. Elle prépare le matériel, les infrastructures d’instruction et d’engagement pour la troupe et en assure la maintenance.

Construite sur 15 hectares, cette base est constituée de « cinq (05) entrepôts de 140 m2, deux (02) bureaux administratifs, un (01) garage d’entretien et de réparation, une (01) soute à carburant, une (01) base de vie de dix (10) villas pour les officiers et leurs familles et dix (10) logements pouvant abriter 800 soldats et une (01) ferme agricole pour l’autoconsommation des troupes et un champ de tir», avait indiqué La Renaissance lors de la pose de la première pierre. Dans sa déclaration de circonstance, le Chef Suprême des Armées a rappelé qu’ «il est nécessaire que notre armée ait une base logistique. Bien entendu, ce n’est que le début de ce vaste projet.

On a plus de 176 hectares et on en a utilisé que 15 ha. C’est progressivement que nous allons tout mettre en œuvre pour avoir tous les équipements dignes d’une base logistique aux normes ». Cette mise en service de la caserne de Liton répond à l’impératif de la RCA de disposer d’une poudrière aux normes internationales pour garder ses armes.

Il s’agit d’un grand pas pour la levée de l’embargo des Nations Unies dont est victime le pays. Dans les Préfectures qui abritent les états-majors des Zones de défense, il a été prévu la construction de bases logistiques secondaires.

RCA : Tripoli et Bangui renforcent la coopération

La Libye a dépêché une équipe diplomatique à Bangui afin de renouer la coopération entre les deux pays.

 

Ladite délégation  est venue avec des messages particuliers. Elle est composée de 12 personnes, conduite par le Vice-ministre des Affaires Etrangères pour les Affaires politiques Mohamed Khaleel Idi Issa. Ces diplomates Libyens ont été accueillis à l’aéroport par Maxime Balalou, ministre en charge du secrétariat général du gouvernement.

Plusieurs raisons sont à l’origine de cette mission diplomatique libyenne en Centrafrique à savoir : la réouverture de l’ambassade de la Lybie en RCA qui a été fermée depuis une décennie et la gestion des biens économiques de l’Etat Libyen précisément le cas de l’hôtel Ledger Plazza qui a été l’objet de plusieurs polémiques dans un passé ressent.

Sachant que Ledger Plazza de Bangui est le plus grand hôtel du pays, il est une grande source de revenu économique. Malheureusement une gestion calamiteuse de cet hôtel par un groupe des personnes a occasionné un déficit économique pour les pays bénéficiaires. A cet effet, une nouvelle équipe sera mise en place afin d’assurer une bonne gestion dudit hôtel.

Lors de cette mission,   Mohamed Khaleel Idi Issa et sa délégation ont remis des courriers au Président de la République Faustin Archange Touedera de la part de son homologue libyen Mohammed El-Menfi et une lettre au Premier ministre Henri Mari Dondra de la part de son homologue de la Lybie.

Une réunion bilatérale a été organisée au Palais de la Renaissance. Cette rencontre avait pour objectif, le renforcement des relations bilatérales entre la République Centrafricaine et la République sœur de la Libye.

Interrogé à la sortie de cette réunion, le Vice-Ministre des Affaires Étrangères de la Libye a fait savoir que les discutions avec les autorités centrafricaines ont permis de faire un tour d’horizon sur l’ensemble des actions que ces deux pays frères pourraient entreprendre, pour renforcer leur coopération diplomatique. Aussi, il était question de faire part de la volonté de son pays d’accroitre ses investissements dans plusieurs domaines en République Centrafricaine à travers l’entreprise Laïco.

Le Vice-Ministre des Affaires Étrangères  a annoncé l’ouverture prochaine de l’ambassade de la Libye en République Centrafricaine. Déjà, le chargé d’Affaires a été nommé dans la foulée de cette visite.

Enfin, Mohamed Khaleel Idi Issa a affirmé que la Libye entendait jouer sa partition dans les instances de l’Union Africaine et la CENSAD dont le siège , qui avait déménagé pour des raisons de guerre, sera bientôt de retour dans son pays.

RCA : le corridor Bangui Béloko perturbé à cause de la présence des rebelles à Zoukombo

Ce jeudi matin, à Zoukombo, situé non loin de la frontière avec le Cameroun, la présence des rebelles  de 3R, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC)  a été signalée dans le village, provoquant des perturbations sur cette artères.

 

Décidément, les rebelles de 3R ont décidé à nouveau de mettre mal à l’aise  la fluidité de circulation sur le corridor Bangui Béloko, principale voie de ravitaillement de la capitale centrafricaine.

Dans une stratégie visant à étouffer la capitale Bangui, les rebelles ont décrété depuis le début de cette année ce tronçon zone rouge, et y mènent des attaques régulières contre  les convois empruntant cette artère.

En décembre de l’année dernière, le corridor Bangui Béloko  avait été bloqué durant plusieurs semaines par les rebelles du CPC. Mais après la libération de la voie par les éléments des forces armées centrafricaines et leurs alliés russes et rwandais, les rebelles ont décidé de mener des attaques spontanées contre les convois empruntant cette artère.

Mais ce mercredi 1er septembre 2021, les mêmes rebelles ont mené une attaque contre un convoi routier à l’entrée du village Petit Douala, situé à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec le Cameroun. L’attaque faisait deux morts. Croyant que les rebelles ont été repoussés loin par les forces de l’ordre, c’est tout le contraire. Ce jeudi 2 septembre, ils sont à nouveau signalés présents dans le village voisin, à Zoukombo, perturbant les circulations sur cet axe dans les deux sens.

RCA: des stratégies pour réduire la vulnérabilité des femmes face au VIH Sida

L’un des défis majeurs du siècle présent est la réelle participation des femmes et leurs apports dans le processus du développement sociopolitique, économique et culture. Toutefois, plusieurs études montrent que les femmes sont de plus en plus  marginalisées, violées et stigmatisées. Ce sombre tableau a un impact négatif et constitue un véritable obstacle à leur émancipation.

Si ce problème est d’ordre mondial, il est pire en Centrafrique qui traverse depuis plusieurs années des multiples crises militaro-politiques. Et, lors de ces crises, les groupes armés ne cessent d’utiliser les viols ou les agressions sexuelles contre les femmes. Des faits qui engendrent l’intensité de crise humanitaire pour toucher à la sensibilité du pouvoir en place. Mais, le comble est que cela a augmenté de manière considérable le taux de la contamination des maladies sexuellement transmissibles et le VIH SIDA.

Devant cette situation, le ministère de la promotion du genre, de la protection de la femme, de la famille et de l’enfant, a décidé d’organiser en collaboration avec le ministère en charge de la santé publique et de la population, avec l’appui de l’ONUSIDA et le Comité national de lutte contre le Sida (CNLS), un atelier national de validation du rapport d’évaluation du genre dans la réponse au VIH SIDA.

« Plusieurs études ont démontré que les femmes et les filles sont les plus infectées par le SIDA du faite de leur faible statut social, elles subissent des pratiques traditionnelles comme l’excision, elles sont des victimes de mariage forcé et surtout en étant mineur, certaines n’ont même pas le contrôle de leur sexualité en matière de la santé de reproduction et également  faute de moyen économique, elles sont obligées de se livrer à la prostitution.  Pour ce faire, nous allons élaborer et valider à la fin de cet atelier un plan d’action d’une durée de cinq (05) ans afin que des actions soient menées pour réduire la vulnérabilité des femmes en matière du VIH Sida », a déclaré Marguerite Ramadan, ministre en charge de la promotion du genre, de la protection de la femme, de la famille et de l’enfant.

Quant au docteur Eba Patrick, représentant pays de l’ONU Sida en Centrafrique, il est indispensable d’agir de manière urgente pour arrêter l’hémorragie : « La situation de la population en général mais celle des femmes et des filles en particulier est très préoccupante en Centrafrique en matière du VIH/Sida car, environ 54% des personnes vivant au VIH sont des femmes et des filles. L’accès au traitement pour éviter la transmission de la mère à l’enfant reste très limité. Si nous ne faisons rien pour améliorer cette situation, nous n’allons pas éliminer le VIH/Sida en RCA d’ici 2030. Il est donc urgent d’agir pour sauver la situation ».

Il a tout de même fait des propositions de stratégie dans l’optique de barrer la route à ce fléau : « D’abord, il faut améliorer l’accès aux services de prévention de la transmission mère-enfant pour protéger les femmes ainsi que les enfants, lever les barrières qui sont à l’origine de la vulnérabilité des femmes afin  de favoriser leur accès aux services de prise en charge. Ensuite, Il est aussi important de lutter contre les violences sexuelles faites aux femmes. Enfin, il faut tout faire pour améliorer la situation économique et sociale des femmes. Elles ont besoin d’avoir accès aux emplois, aux opportunités pour générer des revenus, car la plupart des femmes se laissent aller dans des rapports sans se protéger à cause de la pauvreté ».

L’occasion a été donnée à une personne vivant du VIH Sida de faire un témoignage, racontant comment elle a été affectée, son courage dans le processus de la prise en charge et la manière à laquelle elle gère sa vie pour faire face à cette maladie. Un témoignage édifiant qui a montré combien de fois, il est possible de combattre cette pandémie.

Rappelons que cet atelier s’est déroulé à l’hôtel Ledger Plazza à Bangui du 30 au 31 août 2021. Afin de donner des ouvertures aux participants sur la réalisation de ce projet, plusieurs thématiques sont développées par des experts de la santé et du service social. Ceci, sous la supervision du ministre en charge de la santé publique et de la population le docteur Pierre Somse  et de sa collègue en charge de la promotion du genre, de la protection de la femme, de la famille et de l’enfant Marguerite Ramadan.

RCA : un capitaine de l’armée nationale abattu à bout portant à Bangui

Il s’appelle Manitou Victoire Koué, capitaine des forces armées Centrafricains,  Directeur de Sécurité du chef d’État-major.

 

Manitou Victoire Koué a été retrouvé sans vie ce mercredi matin dans un quartier de Bimbo.  Sans aucun doute, il s’agit d’un acte criminel, selon les forces de l’ordre. Les témoins qui ont découvert le corps de cet officier affirment que l’homme aurait été abattu à bout portant par des inconnus à côté de la Société USACA à Bimbo.

Mais selon nos informations, la victime serait un neveu au général LéNGBÉ. Or, cette nuit, il avait quitté le domicile familial pour se rendre à Bimbo à côté de l’hôpital DOMITIEN prendre la recette de la cave de son père qu’il gère depuis longtemps. Mais au cours de route, il a été appelé par un inconnu, probablement ses connaissances. En quittant la buvette, il disait d’aller profiter pour visiter sa copine.  Du coup en cour de la route, quelques personnes armées ce sont pointées devant lui le demandant de se descendre de sa voiture. Une fois descendue, ils l’ont mis à genoux, pointer et ligoter  les mains dernières. Aussitôt, ils l’ont tiré à bout portant. Ils  abandonnent le corps sur place ainsi que sa voiture avant de s’éclipser dans la nature.

Retrouvé ce matin, le corps sans vie de la victime se trouve actuellement à la morgue de l’hôpital communautaire à Bangui.

Une enquête est ouverte à la gendarmerie pour faire la lumière sur les circonstances de cet acte criminel.

RCA : fin de session extraordinaire à l’assemblée nationale

Débutée le 12 août 2021, la troisième session extraordinaire de la mandature 2021- 2026 a été clôturée le 26 août 2021.

 

La cérémonie officielle de fin de session extraordinaire était présidée par le président de l’Assemblée nationale l’honorable député Simplice Mathieu Sarandji.

C’était en présence du Premier ministre et chef du gouvernement Henri-Marie Dondra, du  représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, des députés de la nation, des autorités centrafricaines.

« La présente session a également adopté la loi des finances rectificatives 2021 pour la réadapter aux nouvelles contraintes et permettre ainsi au gouvernement de se donner les moyens de choix politiques opérés.

« C’est pour moi l’occasion de féliciter l’ensemble des élus de la nation, mes chers collègues, pour leur clairvoyance et la sagesse dont ils ont fait preuve en adoptant à une écrasante majorité cette loi dont l’objectif principal, dans le contexte qui est le nôtre, vise le rétablissement de la sécurité, de la paix et garantit le fonctionnement régulier de l’état », a déclaré le Président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji.

Le gouvernement initie et soumet à l’assemblée nationale pour examen et adoption du projet de loi de finances et du rectificatif pour l’année 2021. Il est urgent de réduire les dépenses jugées non prioritaires afin de compenser la hausse des dépenses supplémentaires et d’augmenter les dépenses prioritaires telles que la sécurité l’éducation la santé l’eau et l’assainissement l’agriculture et d’autre face aux défis sanitaires humanitaires économiques considérables. Les élus du peuple encouragent le gouvernement de poursuivre sans relâche avec le concours des partenaires de la RCA les efforts visant à rétablir l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire et d’améliorer la gouvernance afin de lutter efficacement contre la pauvreté.

RCA-Afro basket : courte victoire des fauves de Bas-Oubangui face à la Guinée

Pour leur 2ème match de poule, les Fauves ont remporté de justesse la victoire 61 à 60 devant la Guinée Conakry du groupe A.

 

L’ambiance était électrique à Kigali Aréna qui a accueilli cette grande compétition. D’entrée de jeux, les Fauves étaient au-dessus de leurs adversaires avec un score de 18 points contre 7 points au premier carton. Pendant la 2nd manche, le score devient très serré, les deux équipes partent en trêve sur la marque de 33 à 32 en faveur des Fauves de Bas-Oubangui.

De retour sur le parquet après la trêve, les Fauves essaient d’imposer les muscles à leurs adversaires, c’est le sang froid dans le camp adverse. La Guinée Conakry mène toujours l’offensive. A ce niveau, le combat devient rude entre les deux équipes qui n’arrivent toujours pas à se dominer.

Les deux derniers cartons ont fait l’objet d’un combat de muscle entre les deux formations jusqu’à la dernière minute. Au bout du souffle, les Fauves arrachent la victoire à la dernière seconde, une victoire de justesse 61 à 60. Les Fauves sortent victorieux en 2nd match de poule après leur défaite devant les pharaons d’Egypte.

Les résultats de ses deux derniers rencontres voire la suite de  la compétition sont les fruits de nombreuses tractations au sein de l’équipe nationale Centrafricaine pendant les préparatifs. En raison de disputer plusieurs matches amicaux sans repos et jusqu’à 48 du début de la compétition, certains maillants forts de l’équipe ont été blessés et déclarés forfaits pour la suite de la compétition.

Après la Guinée Conakry, les Fauves affronteront les Aigles de Quartage le samedi prochain. Précisant que la Tunisie a malmené la Guinée Conakry en 1èr match de groupe 86 à 44. Avec le résultat de la rencontre Centrafrique Guinée Conakry 61 à 60, la prochaine rencontre Centrafrique Tunisie s’annonce difficile.

RCA-Bozoum : les trois otages libérés

Trois personnes  qui ont été kidnappées dans la matinée du mardi 24 août 2021 par de présumés rebelles de 3R.

 

Selon le témoignage de trois ex-otages, leurs ravisseurs seraient effectivement des présumés éléments rebelles de 3R qui étaient au nombre de douze au moment de leur rapt. D’après eux, l’objectif de leur kidnapping serait de les aider à transporter  leur bagage jusqu’aux profondeurs de la brousse. C’est ce qui avait été fait effectivement. Par la suite, les otages ont été libérés quelques heures plus tard vers 18 heures ce mardi.

Selon le maire de la ville de Bozoum, les otages ne sont que des adolescents âgés de 12 à 14 ans. Ils sont actuellement sains et saufs et ne présentent aucune marque des violences sur leur corps. Ils ont été référés au commandant de compagnie de la gendarmerie locale pour nécessité d’enquête, selon le maire.

Rappelons que ce mardi 24 août 2021, vers 7 heures du matin,   dans un petit village situé dans la périphérie de Bozoum, à 10 kilomètres de la ville sur l’axe Bossemptélé, située à 385 kilomètres au nord-ouest de Bangui, trois personnes ont été kidnappées.  Selon les témoins, les ravisseurs seraient des éléments rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ce que confirment les ex-otages.