RCA : des journalistes travaillent à produire des contenus contre la désinformation

Le Haut Conseil de la Communication (HCC) a décidé de renforcer les capacités de 20 journalistes, sur la création de contenus contre la désinformation et les discours de haine.

 

Une vingtaine de journalistes ont participé le 16 février 2024, à un atelier de renforcement de capacités axé sur la réalisation de programmes audiovisuels pour lutter contre la désinformation et les discours de haine. Une initiative du Haut Conseil de la Communication (HCC) en partenariat avec la MINUSCA. cette session a permis aux participants d’acquérir des connaissances sur la création de contenus médiatiques contre la désinformation et les discours de haine, ainsi que sur les outils pour combattre les « fakes news » et le rôle des médias dans le changement de comportement.

Dans son discours d’ouverture, le président du HCC, Josée Richard Pouambi, a indiqué qu’il a été, élaboré le Plan national de prévention de l’incitation à la haine, un outil essentiel pour réduire la violence et les discours haineux.

À la suite des discussions avec l’Expert indépendant des Nations Unies, la régisseuse de la maison d’arrêt pour femmes, Ndokoyanga Natacha-Clarisse, exprime l’espoir que cet établissement pénitentiaire sera pourvu de ressources logistiques supplémentaires afin d’améliorer son fonctionnement au quotidien.

 

CEMAC : Hervé Ndoba, l’émissaire de Touadéra auprès du président tchadien

Le ministre des Finances et du Budget Hervé Ndoba a remis le 18 janvier 2024, un pli fermé du président Touadéra destiné au président tchadien de la transition, Mahamat Idriss Deby.

 

Le président tchadien de transition, Mahamat Idriss Deby Itno, a reçu en audience le 18 janvier 2024, un émissaire du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, par ailleurs président en exercice de la CEMAC.

Le  ministre des Finances et du Budget de la République Centrafricaine, Hervé Ndoba, confie que cette audience a été accordée dans le cadre des activités du président Touadera en tant que président en exercice de la conférence des chefs d’Etats de la sous-région. Le contenu du message n’a pas été dévoilé mais il s’agirait d’un message de consultation sur les enjeux économiques et financiers de la sous-région.

« Notre région manifeste ce dynamisme à travers des consultations régulières que nos chefs d’Etats entretiennent entre eux », déclare le ministre centrafricain à la sortie d’audience.

Hervé Ndoba fait savoir qu’il a également transmis au président tchadien de transition, de la part de son chef d’Etat : « le message de bonne santé, de prospérité et le vœu que Dieu puisse l’accompagner dans sa lourde tâche de président de la république mais également à l’ensemble du peuple frère tchadien. »

RCA : les producteurs et commerçants édifiés sur les réformes en matière d’eau et assainissement

Des membres du gouvernement ont organisé le 23 novembre 2023, une réunion de communication et sensibilisation sur les réformes en matière d’eau et assainissement avec les producteurs et vendeurs d’eau potable en bouteille et sachet.

Il s’agit notamment des ministres du Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques Bertrand Arthur Piri et son collègue Mohamed Lawan en charge de Petites et Moyennes entreprises. Dans sa communication, le numéro 1 de l’énergie et l’hydraulique a indiqué que la République Centrafricaine a engagé en 2006 des réformes visant à restructurer le cadre de gouvernance du secteur de l’Eau en se dotant de la loi numéro 06.001 du 12 avril 2006 portant Code de l’Eau qui libéralise ledit secteur. Ainsi, les dispositions de ce code précisent selon les articles 21 et 22 que « les eaux de surface et les eaux souterraines demeurent le patrimoine de l’Etat ». Sa mobilisation et son exploitation sont soumises au régime d’autorisation ou de déclaration préalable.

Le Code en son article 47 indique aussi que la mobilisation, la production le transport, la distribution, le transfert et la vente de l’eau constituent un service public placé sous l’autorité de l’Etat. C’est pourquoi les installations d’exploitation, de production et d’autoproduction doivent être réalisées conformément aux normes du service public de l’eau.

Concernant la qualité de l’eau, le Code stipule que quiconque offre au public de l’eau en vue de l’alimentation humaine à titre onéreux ou à titre gratuit sous quelque forme que ce soit est tenu de s’assurer que cette eau est potable sous peine de pénalité selon l’article 76. Seul le Ministère de l’hydraulique, tutelle technique du secteur qui inclut entre autres l’octroi des autorisations préalables à l’exercice des activités dans ce secteur.

Selon Bertrand Arthur Piri, l’objectif assigné à cette rencontre de sensibilisation est de demander aux producteurs et vendeurs d’eau en bouteille et sachet d’être en règle conformément aux textes en vigueur dans le pays afin de mettre fin aux désordres. Le ministère du Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques travaille de manière à ce que tous les producteurs d’eau soient répertoriés et suivis dans l’intérêt de tous et ceci en collaboration avec les ministères sectoriels à savoir : de la Santé publique, du Commerce, de l’environnement et des Petites et Moyennes Entreprises pour la bonne marche des activités de la production et de la distribution d’eau potable à la population.

 

Coopération : le Tchad et la RCA en quête des solutions pour les déplacés forcés

Les autorités des deux pays se sont réunies le 31 octobre 2023 à Bangui pour discuter des solutions à apporter aux personnes déplacées de force du fait de la crise centrafricaine.

 

L’ambassade du Tchad en République centrafricaine a fait une communication relative à l’assise présidée par le président centrafricain, Fausti Archange Touadéra. La RCA représenté par son chef d’Etat et son collaborateur, et le Tchad par le chargé d’Affaires de l’ambassade, Tahir Willedah Nouri et deux experts du ministère en charge de l’Administration ont eu une séance de travail placé sous le thème : « la Plateforme d’Appui aux Solutions pour les Personnes Déplacées de Force en Lieu avec la Crise Centrafricaine.»,

Ils ont examiné la déclaration de Yaoundé, adoptée le 27 avril 2022. Lequel vise à renforcer la protection des personnes déplacées de force et à promouvoir leur inclusion et leur résilience à travers des solutions durables dans les pays hôtes ; et d’autre part, à créer des conditions propices au retour durable et à la réintégration effective en République centrafricaine.

L’ambassade du Tchad, dans son communiqué fait savoir que, deux points focaux dans chaque Etat et la Capitale de la République Centrafricaine, Bangui fut choisi comme le siège de la plateforme.

« Il est essentiel que se poursuivent les efforts visant à la consolidation ou à l’établissement des conditions permettant un retour durable, dans leurs foyers, du plus grand nombre possible de centrafricains, dans la sécurité et la dignité, afin qu’ils puissent contribuer à la reconstruction et au développement de leur patrie », a déclaré Faustin Archange Touadéra.

Coopération : concertation entre Touadéra et Macron

Le président de la République Faustin Archange Touadéra a été reçu dans l’après-midi du mercredi 13 septembre 2023 par son homologue français Emmanuel Macron au Palais de l’Elysée.

Le réchauffement des liens d’amitié et la redynamisation de la coopération bilatérale entre la France et la RCA étaient au menu des échanges entre les deux parties.

Les deux chefs d’Etat ont aussi parlé de la mission de la facilitation de la transition au Gabon.

Notons que le président Touadéra est actuellement président en exercice de la CEMAC et a été désigné par les chefs d’Etat de la CEEAC facilitateur de la transition au Gabon.

Le Président Macron a remercié le Président Touadera pour ses efforts de médiation qui ont rapidement abouti à une entente cordiale entre les forces vives de la nation gabonaise.

« Il a réitéré le soutien de la France aux efforts entrepris par les pays de la région pour avancer rapidement sur la durée de la transition ainsi que sur la finalisation d’une feuille de route afin d’organiser rapidement des élections libres et transparentes au Gabon ».

La RCA promulgue sa nouvelle Constitution

La promulgation de la nouvelle Constitution, issue du référendum du 30 juillet 2023, marque l’entrée de la République centrafricaine dans la 7ème République.

Le président Faustin Archange Touadéra a promulgué le 30 août 2023, la nouvelle Constitution de la République centrafricaine. « Je viens de signer, ce 30 août 2023, avec beaucoup de fierté et d’espoir, le décret portant promulgation de la Constitution de la République Centrafricaine », déclare le numéro du pays dans son discours de circonstance. Il a souligné que cette loi fondamental marque, l’heureux aboutissement d’un processus véritablement historique par lequel vous avez, avec une majorité pleine d’enseignement, d’engagement et de signification, doté notre pays d’une nouvelle loi fondamentale. « Oui, un jour nouveau se lève, une nouvelle ère pleine d’espérance s’ouvre à nous désormais. » Ainsi se réjouit Ouattara.

Le président centrafricain, n’a pas manqué de préciser que, c’est la résultante des défis relatifs à la sécurité, à la paix, au faible niveau de développement, à la pauvreté endémique, au chômage des jeunes, à l’absence d’autonomisation des femmes, à la dégradation du système éducatif et sanitaire, à l’absence d’infrastructures socio-économiques de base, à l’accès à une justice équitable, à la mauvaise gouvernance, à la dégradation de l’environnement entre autres.

Le Oui a été voté à (95,3%) pour cette nouvelle Constitution.

Afrique centrale : un chercheur explique la recrudescence du Ver de Guinée au Tchad

Le sociologue Jacob Mbaihondoum donne des raisons qui sous-tendent cette résurgence dans sa thèse de doctorat qu’il vient de soutenir à l’université de Yaoundé 1.

Le Ver de Guinée ne quitte pas le Tchad. Malgré les stratégies déployées dans le pays, la maladie disparaît et réapparaît. Les statistiques montrent qu’après 9 ans sans notification de cas humains entre 2001 et 2009, la maladie est réapparue au Tchad en 2010. Des cas et infections ont été notifiés chez les humains et animaux dans plusieurs villages. D’où l’interrogation sociologique de l’auteur « pourquoi, malgré l’existence des politiques de santé et les dynamiques d’acteurs mobilisées, la dracunculose connaît encore une recrudescence remarquable en milieu rural au Tchad ? »

En réponse à cette question, le jeune docteur a procédé par une analyse qui s’étend sur six chapitres répartis en trois parties. Ces analyses démontrent que les politiques de santé et dynamiques d’acteurs mobilisées dans la lutte contre la dracunculose se limitent aux interventions sporadiques et dysfonctionnelles qui ne favorisent pas une réelle accessibilité du traitement et du contrôle de l’éradication de la maladie. Plus loin dans les détails, selon le sociologue, ce qui favorise le retour régulier de la maladie, c’est un ensemble de pratiques liées à la négligence et à l’insouciance qui constituent la difficulté réduisant la capacité du programme à agir avec efficacité.

Il invoque le relâchement de la surveillance épidémiologique, l’insuffisance des moyens d’actions, de la démotivation du personnel de santé et des difficultés logistiques. Pour lui, l’inaccès à l’eau potable est un problème crucial pour les ménages des zones endémiques. Les bonnes pratiques liées à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement ne sont pas observées chez les populations des zones endémiques. Des pratiques culturelles freinent la lutte contre le ver de Guinée en milieu rural tchadien.
Ces différentes analyses ont valu la mention très honorable à Jacob. C’est ainsi pour ce chercheur de 34 ans, le couronnement des plusieurs années de recherche entamées à la suite de son master en sociologie rurale obtenu en 2015 dans la même université. Une institution universitaire qu’il intègre après sa licence en sociologie obtenue en 2013 à l’Université de N’Djamena au Tchad.

RCA : le gouvernement édifie les populations sur la nouvelle Constitution

Le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera  a entamé une campagne référendaire. Il invite les populations à voter pour la nouvelle Cconstitution le 30 juillet prochain.

Les habitants du 7ème arrondissement de Bangui réunis au stade du Lycée des Rapides le 17 juillet 2023, au meeting du chef de l’Etat Faustin Archange Touadera ont été édifiés sur la nouvelle loi. Le chef de l’Etat en prenant la parole, a donné les raisons qui ont poussé les autorités à soumettre au vote le projet d’une nouvelle loi fondamentale.  « Cette nouvelle constitution voulue par la majorité du peuple centrafricain donnera à la République Centrafricaine une réelle indépendance et sa pleine souveraineté » a-t-il expliqué  à travers le site la Renaissance.

En effet, le 30 juillet prochain, les centrafricains seront appelés à voter la nouvelle Constitution. Le chef de l’Etat invite les populations à voter pour un « Oui » afin de  donner « corps à la nouvelle constitution rédigée dans l’optique de garantir la souveraineté, l’indépendance et l’avenir de la République centrafricaine ».   Notons que la nouvelle loi fondamentale propose entre autre, de remplacer le quinquennat présidentiel par un septennat sans limite du nombre de mandats.  Aussi, un candidat à la présidentielle doit avoir une seule nationalité (être de nationalité centrafricaine). La nouvelle Constitution prévoit que, les binationaux peuvent occuper toutes les autres fonctions de la République. Comme l’a indiqué le chef de l’Etat.

Rappelons que, la campagne a été lancée le 15 juillet 2023 dans la commune de Begoua. Elle se poursuit ce mardi 18 juillet 2023,  dans le 8e arrondissement de Bangui au terrain du football de L’Ucatex.

 

 

RCA : le ministre de l’Energie inspecte le chantier de la centrale de solaire de Ganzi

Bertrand Piri s’est rendu sur le site de construction de la de la centrale de solaire de Ganzi le jeudi 25 mai 2023.

 

Le ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques était accompagné à Danzi, des techniciens de son département. Bertrand Piri est allé s’assurer de l’évolution des travaux de construction de la Centrale Solaire de 25 Méga Watt en cours de réalisation sur financement de la Banque mondiale dans le cadre du Projet d’Urgence de Fournitures et d’Acces à l’Electricité (PURACEL).

« La mise sous tension de la ligne est prévue en fin Juin, les travaux de la mise en service de la Centrale du 23 Juillet au 06 Août et tous les réglages techniques et autres seront bouclés fin Août 2023. » Le patron de l’Energie repart du site des travaux avec un sentiment de satisfaction, confirme l’équipe de presse du ministère. La même source indique que, la partie génie civile, la lall o kilo et de stockage, la salle de commande et technique électrique ont été déjà réalisées. Les travaux de montage des pilonnes et de câblage des lignes de transport sont en cours de réalisation.

Le champ solaire de DANZI couvre une superficie de 75 hectares dont 50 hectares déjà utilisé pour la première phase de la Centrale avec plus de 47.000 panneaux installés qui produira 25 Méga Watt et la seconde phase qui prévoit 15 Méga Watt supplémentaire.

 

RCA : le Conseil économique demande de créer une autre monnaie pour la Cemac

Les membres du Conseil économique et social estiment que le FCFA, la monnaie commune aux six pays de la Cemac, maintient la sous-région dans un état de pauvreté, et de dépendance vis-à-vis de la France.

A l’issue de 45 jours de travail, les membres du conseil économique et social du pays demande la création d’une nouvelle monnaie. Le Conseil économique et social demande de remplacer le FCFA, qui selon lui, est devenu sans intérêt pour la République centrafricaine. « La devise commune aux six pays de l’espace communautaire (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), appauvrit plus le pays qu’elle ne travaille à sa prospérité et son développement et le met dans une position de dépendance vis-à-vis de la France. »

Ce n’est pas tout le Conseil demande le : « rapatriement en RCA de ses réserves de change logées au Trésor public français. »

Il est important de noter, les chefs d’Etat de la Cemac ont évoqué les questions liées à l’adoption de la monnaie, au cours de la 15ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat organisé à Yaoundé. C’est à l’issue de cette session que le président Faustin Archange Touadéra a été désigné, président de la Cemac.

Tchad : l’armée accusée d’exécutions extrajudiciaires

Selon la Ligue tchadienne des Droits de l’Homme, au moins 11 civils ont été victimes d’exécution extrajudiciaire dans le lac Tchad.Dans un communiqué diffusé ce 2 février 2023, la Ligue tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH) condamne l’exécution sommaire et extrajudiciaire de 11 civils à Bakarom, un village de la sous-préfecture de Ngouboua dans la province du Lac Tchad.

La LTDH affirme dans le document que ces personnes, dont quatre membres d’un comité d’autodéfense, ont été exécutées par pendaison par des éléments de l’armée tchadienne en opération dans la zone du Lac. Ce, après avoir subi des tortures pendant 17 jours dans le camp militaire.

L’organisation accuse un haut gradé de l’armée tchadienne d’être le donneur d’ordre de ces exécutions. Le document soutient qu’avec l’apparition de groupes terroristes dans le Lac Tchad, des forces de défense et de sécurité s’adonnent en toute impunité à de toutes sortes d’exaction sur la population civile.

Face à ces exactions, la LTDH exprime son indignation et exige  du gouvernement une enquête impartiale et indépendante et des poursuites pénales contre les personnes identifiées comme des auteurs de ces exécutions extrajudiciaires.

Pour l’heure, le gouvernement n’a ni confirmé ni infirmé les faits.

Le dirigeant soudanais au Tchad pour renforcer les liens bilatéraux

Les deux présidents africains discuteront de sujet d’intérêts communs.Le chef de la junte militaire au Soudan, Abdel Fattal al-Burhan, est en déplacement à N’Djamena, la capitale tchadienne, afin de raffermir les liens avec son voisin, ont déclaré des responsables à Khartoum.

M. al-Burhan est arrivé dimanche 29 janvier au Tchad où il aura des entretiens avec son homologue tchadien, le général Mahamat Idriss Déby.

Les discussions tourneront autour de la mise en œuvre d’un accord bilatéral conclu entre les deux pays en 2018.

Dans leurs échanges, il sera aussi question de la sécurité le long de leur frontière commune, où des violences interethniques ont éclaté ces derniers mois.

Des responsables des deux parties indiquent qu’une force militaire conjointe sera mise en place pour patrouiller le long de leur frontière commune et celle de la République centrafricaine, où des milices armées s’activent depuis quelques semaines.

Les deux pays vont également s’attaquer à la contrebande d’armes dans la région.

En 2019, Abdel Fattah al-Burhan a succédé à Ahmed Awad Ibn Auf à la tête du Conseil militaire de transition qui gouverne le Soudan, suite au renversement du régime d’Omar el Béchir.

Mahamat Idriss Deby Itno dirige la transition tchadienne depuis avril 2021 après le décès de son père, Idriss Deby Itno dans une contre-offensive de l’armée dans le nord contre les rebelles du Front pour l’Alliance et la Concorde au Tchad (Fact).

Tchad : au moins 20 morts dans un accident routier

Le président de la transition tchadienne, Mahamat Idriss Déby Itno promet des« mesures fortes pour mettre fin à ces tragédies répétitives ».Dans la nuit de jeudi à vendredi, un accident routier survenu entre Abéché et Oum-Hadjer; à l’est de N’Djamena, a fait une vingtaine de mort, selon un bilan provisoire. 

L’accident implique un bus appartenant à l’agence de voyage Abou Islam qui avait à son bord 31 passagers dont le chauffeur et l’apprenti-chauffeur et un gros porteur. 

D’après une source, tombé en panne et garé au bord de la route, le gros porteur n’aurait pas pris le soin d’installer un panneau de signalisation pour prévenir d’un danger, comme l’exige le code de la route. Le chauffeur du bus, roulant à vive allure, est tombé nez à nez avec le camion qu’il n’a pu éviter, raconte notre source. Le choc est tel que toute la toiture du bus est partie en lambeaux et le corps du chauffeur démembré.  

Des secours arrivés d’Abéché ont évacué les blessés parmi lesquels quatre graves. Sorti indemne de cet accident, l’apprenti-chauffeur a pris la fuite, confie notre interlocuteur. 

En février 2022, un accident similaire s’est produit dans le même département de Batha Ouest. Deux bus étaient en collision entre Mangalmé et Oum-Hadjer. Au moins 40 personnes ont été tuées dans cet accident. Ce qui avait amené les autorités en charge de la sécurité routière et de la sécurité publique à interdire les voyages de nuit entre 21heures à 5heures. Mais la mesure a été très vite levée. 

Sur Twitter, le chef de l’Etat tchadien, le Général Mahamat Idriss Deby Itno a réagi, présentant ses condoléances aux familles des victimes. Le président de la transition a également annoncé des « mesures fortes seront prises pour mettre fin à ces tragédies répétitives ».

Bassin du lac Tchad : Le CICR lance un appel à l’aide pour 11 millions de personnes

Plusieurs millions de personnes sont obligées de fuir leur foyer en raison du conflit dans le bassin du Lac Tchad.À l’occasion de la troisième Conférence de la région du Lac Tchad qui se tient à Niamey les 23 et 24 janvier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) appelle à des efforts urgents pour assurer une protection efficace des millions de civils embourbés dans la violence.

Plus de dix ans après le début de la crise, le conflit dans le bassin du lac Tchad, où se rencontrent le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Cameroun ne montre aucun signe d’apaisement.

La violence à l’encontre de la population civile reste alarmante, laissant plus de 11 millions de personnes lutter chaque jour pour leur survie.

« Malgré les efforts déployés par les acteurs étatiques, humanitaires et du développement, la situation dans la région du lac Tchad reste désastreuse. Des millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer. Des milliers de familles vivent dans des conditions extrêmement précaires, sans accès approprié à la nourriture, aux soins de santé et à l’éducation », a déclaré le vice-président du CICR, le Dr Gilles Carbonnier.

Sur les 11,3 millions de personnes qui ont besoin d’aide pour survivre dans le bassin du lac Tchad, au moins 3 millions sont des déplacés qui ont fui leur foyer en raison de la violence, selon des sources officielles. Des communautés entières vivent dans l’incertitude, sans savoir si elles pourront un jour rentrer chez elles.

« Le sort des personnes déplacées doit être reconnu comme une priorité absolue dans le bassin du lac Tchad », a plaidé Gilles Carbonnier.

Le CICR encourage les États à ratifier la Convention de Kampala et à adopter des mécanismes nationaux de mise en œuvre.

La Convention garantit une protection et un niveau de sécurité aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, et fournit aux gouvernements un cadre pour répondre aux crises de déplacement.

Si la majorité des États africains l’ont ratifiée, des actions sont nécessaires pour intégrer les dispositions de la Convention dans les cadres juridiques nationaux et les rendre opérationnelles.

Les États ont la responsabilité de veiller à ce que les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays soient autorisées à prendre la décision de rentrer chez elles dans des conditions sûres et dignes, a déclaré le CICR dans un communiqué. Mais, en raison de la nature prolongée du conflit, nombre d’entre elles risquent de ne pas pouvoir le faire.

Après plus d’une décennie, le conflit dans le bassin du lac Tchad se prolonge et son bilan pour les personnes prises au piège ne cesse de s’alourdir, a-t-il averti.

Le CICR a enregistré plus de 26 188 cas de disparitions dans les quatre pays du bassin du lac Tchad : Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria. Près de 15 000 d’entre eux étaient mineurs au moment de leur disparition. Les enfants sont particulièrement concernés.

La nature prolongée du conflit affecte les mineurs de manière disproportionnée, notamment ceux qui sont confrontés à des déplacements multiples.

Le fait d’être contraint de fuir son domicile met à mal l’environnement protégé que la famille et la communauté offrent aux enfants.

En conséquence, ils sont davantage exposés aux abus sexuels, à l’association avec des porteurs d’armes, à la séparation familiale et à la disparition.

Pour répondre efficacement à la nature prolongée et dynamique du conflit, il est nécessaire que les acteurs travaillent ensemble dans le cadre d’une approche plus synergique.

Une approche qui rassemble le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi que les partenaires gouvernementaux, de paix, de développement et autres partenaires humanitaires pour trouver des solutions à long terme à la crise.

« Nous donnons la priorité au respect du droit international humanitaire ainsi qu’à une action humanitaire neutre, impartiale et indépendante pour protéger et aider les personnes dans le besoin dans le bassin du lac Tchad. Si nous voulons répondre aux besoins humanitaires croissants et obtenir de meilleurs résultats avec et pour les populations touchées par un conflit prolongé, des partenariats innovants font également partie de la solution », a déclaré M. Carbonnier.

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

À N’Djaména, le G5 Sahel veut se « redynamiser »

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’alliance militaire ont été reçus ce mercredi par Mahamat Idriss Déby Itno, le président du Tchad.Depuis le retrait du Mali, le 15 mai 2022, à cause du refus qui lui était opposé d’assurer la présidence, le G5 Sahel « bat de l’aile », souligne un communiqué de la Présidence de la République du Tchad.

Réunis autour du chef de l’État Général Mahamat Idriss Déby Itno, les chefs de la diplomatie de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina et du Niger entendent « apporter un appui politique » afin de « donner un nouveau souffle » à l’institution communautaire.

En compagnie notamment de Mohamed Salem Ould Merzoug, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel et de l’ambassadeur Mahamat Saleh Annadif, ministre coordonnateur, ils « sont venus rendre compte de l’état d’avancement de leurs travaux et recueillir les orientations du président en exercice du G5 Sahel », indique le document.

Le texte rappelle qu’ « en marge du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine (UA), le 25 novembre 2022 en terre nigérienne, le chef de l’État tchadien et président en exercice du G5 Sahel, Général Mahamat Idriss Déby Itno, avait présidé une réunion de concertation des chefs d’État des pays membres » avec pour objectif d’impulser un nouvel élan qui permettra de lutter efficacement contre les groupes jihadistes présents au Sahel.

Afrique subsaharienne : la croissance devrait atteindre 3,6 % en 2023 (rapport)

La Banque Mondiale a revu à la baisse la croissance pour près de 60 % des pays, y compris pour plus de 70 % des exportateurs de métaux qui devraient être pénalisés par la poursuite de la baisse des cours mondiaux.À peine sortis de la pandémie de la Covid-19, les États de l’Afrique subsaharienne ont subi les effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Dans cette partie du continent noir, la Banque Mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024.

« En dépit de l’atténuation attendue des pressions inflationnistes, le rythme de reprise devrait rester stable dans de nombreux pays en raison de l’impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire sur la croissance, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits », ajoute l’institution financière dans ses dernières perspectives économiques.

Les pays subsahariens dont les économies sont tributaires de l’exportation des métaux seront plus affectés par la baisse de la croissance. « Ce ralentissement constitue un obstacle majeur pour le développement économique de l’Afrique subsaharienne. Le revenu par habitant ne devrait augmenter que de 1,2 % en moyenne en 2023-2024 », souligne la Banque Mondiale.

Poursuivant, elle annonce cette année que le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait rester inférieur de plus de 1 % à celui de 2019. Et les projections anticipent que dans près de 40 % des pays, y compris les trois plus grandes économies de la région – l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigeria -, le revenu par habitant n’aura pas retrouvé son niveau antérieur à la pandémie même d’ici à la fin de 2024.

Dans ces trois pays, rapporte l’institution de Bretton Woods, « la croissance s’est fortement contractée pour ressortir à 2,6 % seulement en 2022 ». La nation arc-en-ciel « n’a enregistré qu’une croissance de 1,9 % en raison (notamment) de l’aggravation des pénuries d’électricité et du renforcement des politiques de rigueur pour juguler l’inflation », explique la Banque Mondiale.

Par contre, en Angola, les cours élevés du pétrole et la stabilité de la production de l’or noir ont permis un rebond de 3,1 %. Le Nigeria, de son côté, a vu sa croissance s’affaiblir à cause de l’intensification des problèmes de production dans le secteur pétrolier. Résultat, l’inflation y « a dépassé 21 % en 2022, son niveau le plus élevé depuis 17 ans ».

Globalement, remarque l’institution financière, « les tensions sur les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie, se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l’approvisionnement aggravées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une fragilité et d’une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires ».

L’année dernière, l’inflation des prix alimentaires a dépassé 20 % dans plus d’un quart des pays. Cela a ralenti la progression des revenus réels et de la demande des consommateurs et aggravé l’insécurité alimentaire.

« Malgré le récent relâchement des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, les coûts d’importation sont restés élevés, ce qui a contribué à creuser les déficits courants. La précarité des situations budgétaires due à la pandémie a persisté et, l’année dernière, la dette publique était supérieure à 60 % du PIB dans près de la moitié des économies de la région. La viabilité de la dette s’est encore détériorée dans de nombreux pays non producteurs de pétrole, entraînant une hausse des coûts d’emprunt, des sorties de capitaux et une dégradation de la cote de crédit », conclut la Banque Mondiale.

Tchad : onze officiers de l’armée inculpés pour tentative de coup d’Etat

Ces accusés doivent répondre des chefs d’accusation d’atteinte à l’ordre constitutionnel, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et complicité.Les onze officiers de l’armée nationale tchadienne et le président de l’Organisation tchadienne des Droits de l’Homme, Baradine Berdei Targuio, interpellés pour tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat, sont officiellement placés sous mandat de dépôt ce jeudi 5 janvier 2023. Ils sont détenus depuis le 8 décembre 2022 dans les locaux des services des Renseignements Généraux dans le cadre de l’enquête sur la tentative de coup d’Etat.

Dans un communiqué publié le jeudi 5 janvier 2023, le gouvernement a indiqué que le juge d’instruction a procédé à leur inculpation conformément au réquisitoire introductif du Procureur de la République. Ils doivent répondre devant les juges des chefs d’accusation d’atteinte à l’ordre constitutionnel, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et complicité, suivant l’information judiciaire ouverte à cet effet. Selon des sources, ils sont transférés depuis des jours des locaux des Renseignements Généraux à la maison d’arrêt et de correction de Klessoum, à la sortie Sud-Est de N’Djamena.

Le 8 décembre 2022, ces personnes ont été interpellées par les éléments de la Direction générale des Renseignements et Investigations de la Police nationale. Le gouvernement les accuse de vouloir déstabiliser les institutions de la République en préparant un coup d’Etat. La procédure suit son cours et le gouvernement entend faire toute la lumière sur cette affaire, assure son porte-parole, Aziz Mahamat Saleh.

Le Général Mahamat Idriss Deby Itno à été porté à la tête de l’Etat du Tchad en avril 2021 après le décès de son père, le maréchal Idriss Deby Itno dans une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT).

En 2022, l’Etat islamique revendique 1027 attaques en Afrique

En 2022, l’Etat islamique a mené près de la moitié de ses attaques en Afrique.L’État islamique (EI) a publié, mercredi 4 janvier, via son agence de propagande « Amaq », le bilan de ses opérations dans le monde en 2022. L’organisation jihadiste revendique 2058 attaques dans 22 pays. Ces actions ont coûté la vie ou blessé 6.881 personnes. 

Près de la moitié des opérations du groupe jihadiste, soit 1027 attaques se sont déroulées dans 13 pays africains et ont occasionné la mort ou blessé 3195 personnes.

Le Nigeria en tête 

Le Nigeria arrive en tête de ce classement, tous continents confondus avec 517 attaques dans lesquelles 887 personnes ont perdu la vie ou ont été blessées. La dernière en date visait même le président de la République Muhammadu Buhari, le jeudi 29 décembre 2022. Une voiture piégée a explosé trente minutes seulement avant l’arrivée du chef de l’Etat nigérian dans l’Etat Kogi (centre) précisément dans la ville d’Okéné au sud-ouest d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Le pays le plus peuplé d’Afrique (213 millions d’habitants en 2021) est suivi de l’Irak qui a enregistré 484 incidents liés à l’insurrection jihadiste.

Sur le continent africain, la République démocratique du Congo (RDC) où l’État islamique compte une « province » vient en deuxième position du tableau consulté à APA. Dans ce pays d’Afrique centrale, l’EI a revendiqué 167 attaques pour 607 morts ou blessés.

Au Mozambique où 156 raids ont été menés par les « shebab » du Cabo Delgado affiliés à l’Etat islamique alors que leurs « frères » d’Ansar Bait al Maqdis d’Egypte en ont perpétré 95 et fait 263 victimes.

En Somalie, les jihadistes affirment avoir tué ou blessé 61 personnes dans 22 attaques.

Dans le Sahel central, l’EI se dit responsable de 22 attaques au Mali, 11 au Niger et 4 au Burkina Faso. Soit un total de 37 opérations entraînant 938 décès ou blessés. Depuis mars, les jihadistes se sont lancés dans une serie d’exactions dans le nord du Mali, précisement à Ménaka où ils sont accusés par plusieurs organisations de défense des drois humains d’avoir tué des centaines de civils. 

Lire aussi : Jihadisme : l’inquiétante expansion de l’Etat islamique en Afrique

Dans le bassin du Lac Tchad, l’organisation jihadiste a aussi ciblé des pays comme le Tchad et le Cameroun où elle affirme avoir été à l’origine de 17 attaques. Lesquelles auraient fait 99 victimes.

Cependant, l’EI a été peu présent en Libye, au Bénin et en Ouganda où il a globalement commis 6 attaques qui ont tué ou blessé 19 personnes.

Décentralisation 

D’idéologie salafiste jihadiste, l’Etat islamique a été proclamé en 2014 en zone syro-irakienne par l’irakien Abou Bakr al Baghdadi, tué en 2019 par l’armée américaine en Syrie. Sous son impulsion, le groupe jihadiste qui a eu à administrer des territoires où il appliquait la version ultra-rigoriste de la charia, s’est étendu dans d’autres régions du monde. S’inscrivant dans cette dynamique, son successeur Abou Ibrahim al Hachimi Al Qourachi a travaillé à exporter l’idéologie de l’organisation jihadiste qui compte qui compte depuis 2022 sept « provinces » en Afrique.

En mars, le Sahel central a été érigé en « province » à part entière, ne dépendant plus du Nigeria. Le Mozambique qui était sous l’autorité de la « Province en Afrique centrale » a bénéficié également d’une « promotion » et vole de ses propres ailes. Une politique d’expansion qui sera sans doute maintenue par l’actuel « calife » Abou Al Hussein al Husseini al Qourachi, successeur d’Abou al Hassan Al Hachimi Al Qourachi.

Tchad : Baba Laddé, l’ex-patron du renseignement tombé en disgrâce du pouvoir

Ex-chef rebelle et ancien patron des Renseignements généraux (RG), Mahamat Abdoul Kadré Oumar connu sous le nom Baba Laddé est gardé dans les locaux des RG depuis le 26 décembre 2022.Il est l’un des chefs rebelles tchadiens qui ont le plus eu maille à partir avec la justice. Et visiblement, la prison le réclame encore. Depuis le 26 décembre 2022, l’ex-chef rebelle et ancien Directeur général du Renseignement et de l’Investigations (DGRI), Mahamat Abdoul Kadré Oumar plus connu sous le pseudo Baba Laddé (père de la brousse en langue foulbé, surnom que lui a donné sa grand-mère) est interpellé et gardé dans les locaux des Renseignements généraux du Tchad. Officiellement, aucune raison de son interpellation n’est communiquée.

D’ethnie peule, Baba Laddé est né dans les années 1970 à Gounou-Gaya, dans le Mayo-Kebbi Est, province située à 220 Km au Sud de N’Djamena, la capitale tchadienne. Après ses études primaires et du 1er cycle (6e en 3e) effectuées à Gounou-Gaya, Baba Laddé intègre le lycée technique commercial en 1990.

Alors qu’il était en classe de Terminale, il passe en 1995 le concours d’entrée à la gendarmerie où il était reçu. Au sein de ce corps, il a exercé comme secrétaire du commandant du centre d’instruction puis archiviste de la gendarmerie.

Maréchal des Logis Chef, il devient capitaine en 1998. A la suite d’un conflit dans le Sud et dans le Chari Baguirmi entre éleveurs peuls et autorités locales, Baba Laddé crée, avec un groupe de jeunes peuls, le Front populaire pour le redressement (FPR) inspiré du Le Front patriotique rwandais (FPR).  Trahi par un des membres, Baba Laddé est arrêté le 15 octobre 1998 avec trois autres de ses camarades. Libéré en septembre 1999, « le père de la brousse » trouve refuge au Cameroun et entame une carrière de rebelle.

Avec sa troupe, il erre entre le Soudan, la République centrafricaine et le Tchad. Plusieurs fois, il a engagé des pourparlers avec les autorités tchadiennes pour déposer les armes. Grâce à un accord de paix, Baba Laddé a été nommé Conseiller chargé de mission à la Primature en 2013 puis Préfet de Maro, une ville frontalière avec la Centrafrique en 2014. Démis de cette dernière fonction, il a manqué de peu d’être arrêté par les forces tchadiennes alors que la population s’opposait à son remplacement à la tête du département.

Signalé en Centrafrique, il est arrêté par les forces onusiennes puis extradé au Tchad où il a été condamné à huit ans de prison ferme pour assassinat, association des malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu. Il purge sa peine pour être libéré en 2020.

En 2021, Baba Laddé dépose sa candidature à la magistrature suprême au nom de son mouvement armé, le FPR. Mais la Cour Suprême le recale pour non reconnaissance de son mouvement comme parti politique. Il entre en clandestinité pour réapparaître publiquement en mars 2021 au côté du défunt président Idriss Déby Itno en campagne présidentielle à Bongor dans le Mayo-Kebbi Est. Signe d’une réconciliation avec celui qui l’a traité longtemps de coupeur de route, de bandit de grand chemin, ne lui reconnaissant pas le statut de rebelle.  

A la mort du président Idriss Déby Itno en avril 2021, Baba Laddé trouve grâce aux yeux du nouveau maître du Tchad, le général Mahamat Idriss Déby Itno. Il le nomme en octobre 2021 Directeur général du Renseignement et de l’Investigations (DGRI), la toute puissante agence d’espionnage et de contre-espionnage, un poste stratégique.

Il est éjecté cinq mois plus tard pour être nommé Secrétaire général du ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration. Il occupe ce poste jusqu’à la formation du nouveau gouvernement de transition en octobre 2022.

Depuis lors, l’ex-maquisard se fait discret jusqu’à la date du 20 décembre 2022 où il a annoncé sur Facebook qu’il est invité par un pasteur peul pour assister à la célébration de la fête de Noël dans le département de Dourbali dans le Chari-Baguirmi. Et c’est à son retour de cette ville, le 26 décembre, qu’il a été interpellé dans la soirée par les agents de la DGRI. « Baba Laddé, c’est un mystère. Difficile de le cerner. C’est un homme discret. Tu entends parler de lui que quand il a des problèmes ; et il en a toujours », résume Moussa Guedmbaye, un journaliste tchadien.

Tchad : l’ancien chef des renseignements généraux arrêté

L’ancien chef rebelle Baba Laddé attend d’être édifié sur les raisons de son arrestation.Que reproche-t-on à Abdelkader Mahamat dit Baba Laddé ? Depuis lundi 26 décembre, l’ancien chef rebelle peul tchadien, appréhendé à son domicile de Paris-Congo, dans le VIe arrondissement de N’Djamena, serait dans les locaux des services de renseignements, rapportent plusieurs sources locales. Il revenait d’un séjour à Dourbaly, à 95 kilomètres de la capitale où il a célébré la fête de la Nativité avec des chrétiens peuls.

Pour l’heure, les autorités tchadiennes n’ont fourni aucune explication sur son interpellation. Mais elle pourrait être liée à la note signée par l’ancien chef rebelle mettant en garde la France et les Etats-Unis contre d’éventuelles attaques de leurs ambassades à Bangui par des partisans du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra.

Selon la note envoyée aux ambassades française et américaine le 21 décembre, des jeunes sont instrumentalisés par la compagnie militaire privée russe Wagner et la plateforme Galaxie en vue d’une grande manifestation contre leur présence en RCA.

Par le biais de sa ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo, la Centrafrique a vivement protesté contre ces accusations qu’elle met dans le registre d’une « grande campagne de désinformation et d’intoxication sur la RCA ». Bangui rappelle aux chancelleries occidentales que Baba Laddé a « consacré toute sa vie à la destruction de la RCA, en étant à la tête de plusieurs groupes armés rebelles qui ont plongé ce pays dans le chaos ».

Ancien chef rebelle, Abdelkader Mahamat avait été nommé chef des renseignements généraux par Mahamat Idriss Déby Itno, devenu président de la transition tchadienne depuis avril 2021, après la mort de son père Idriss Deby Itno dans le nord du pays à la suite d’une contre-offensive de l’armée contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT). Il a été démis de ses fonctions en février 2022.

Afrique : 88 % de la population ressentent les effets du changement climatique (enquête)

L’étude de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) sur le climat, réalisée dans neuf pays du continent noir, révèle que « les changements climatiques ont déjà des répercussions sur le quotidien » d’au moins 6000 personnes âgées de 15 ans et plus interrogées.Maroc, Tunisie, Égypte, Kenya, Afrique du Sud, Angola, Cameroun, Côte d’Ivoire et Sénégal, ce sont les pays où la première édition africaine de l’enquête de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) sur le climat a eu lieu entre le 1er et le 25 août 2022. Cette initiative de l’institution financière vise d’après elle « à nourrir le débat général sur les comportements et les attentes en matière d’action en faveur du climat ».

« 61 % des Africains interrogés soutiennent que les changements climatiques et les atteintes à l’environnement ont affecté leurs revenus ou leurs moyens de subsistance », lit-on dans un communiqué reçu mardi à APA. Les pertes de revenus, rapporte la source, sont généralement liées à des sécheresses intenses, à l’élévation du niveau des mers ou à l’érosion côtière, ainsi qu’à des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des inondations ou des ouragans.

« Nous appuyons depuis de nombreuses années les investissements dans les énergies propres en Afrique, comme l’énergie éolienne, l’hydroélectricité et les solutions hors réseau. Nous sommes prêts à déployer toute notre panoplie de services de conseil et d’instruments financiers et appuyer nos partenaires sur le terrain afin d’atténuer les changements climatiques, de nous adapter à leurs effets négatifs déjà palpables et de garantir une transition juste », affirme Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.

À en croire le bras financier de l’Union Européenne (UE), les résultats de cette enquête arrivent à un moment critique pour l’Afrique, après la COP 27 où la mobilisation des ressources pour l’atténuation du réchauffement climatique et l’adaptation aux effets de celui-ci ont été au cœur des débats avec la conclusion d’un accord décisif sur un nouveau fonds « pertes et préjudices » pour les pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques.

L’Afrique, rappelle M. Fayolle, est la partie du monde la plus touchée par les changements climatiques, bien que ce soit celle qui contribue le moins au problème. Le continent fait face à une menace accrue de phénomènes météorologiques extrêmes et de changements climatiques chroniques, qui influencent les rendements agricoles, la sécurité alimentaire et hydrique, les écosystèmes, les moyens de subsistance, la santé, les infrastructures et les migrations.

Poursuivant son propos, il souligne que « les changements climatiques, par leurs effets néfastes sur les ressources vitales et la concurrence qu’ils entraînent pour les ressources naturelles, risquent d’accroître la pauvreté, les inégalités et le chômage ».

Ainsi, 76 % des Africains sondés ont déclaré que la priorité devrait donc être donnée dans leur pays aux énergies renouvelables, loin devant les combustibles fossiles (13 %).

Sahel : Washington pour une approche globale de la lutte contre le terrorisme

Le contre-terrorisme ne peut réussir par la seule force et les mesures de sécurité dures selon la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland.Dans le combat contre le jihadisme au Sahel, le recours exclusif à la force a montré ses limites. Les importants moyens militaires déployés sur le terrain n’ont pas permis de freiner l’expansion des groupes armés et l’amplification de leurs attaques. Partant de ce constat, la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland, a plaidé, jeudi à Washington, pour un changement d’approche.

« Nous avons vu à maintes reprises que le contre-terrorisme ne peut réussir par la seule force et les mesures de sécurité dures. Comme on me l’a rappelé lors de mes récents voyages au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie et au Niger, pour être vraiment efficace, comme beaucoup l’ont dit, la lutte contre le terrorisme doit s’inscrire dans un effort de l’ensemble du gouvernement et de la société », a-t-elle déclaré.

Les limites du tout sécuritaire

S’exprimant lors d’un briefing de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la lutte contre le terrorisme mondial, Mme Nuland a indiqué que les partenaires internationaux doivent favoriser la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme, l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques s’ils veulent arriver à bout de ce fléau.

« Nous devons soutenir les gouvernements et leur capacité à répondre aux besoins de leurs citoyens. C’est la clé pour briser le cycle de l’extrémisme violent », a-t-elle insisté.

Citant l’exemple du Niger, Victoria Nuland a fait remarquer que le soutien aux forces de sécurité bien qu’important et primordial pour ralentir les activités groupes jihadistes, n’est pas suffisant dans un pays où la moitié des enfants ne sont pas scolarisés.

A l’en croire, le manque d’éducation est un moteur de la prochaine génération d’insécurité et de terrorisme. Elle a ainsi souligné la nécessité de faire en sorte que les femmes et les filles aient un accès sûr à l’éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques, et que leurs communautés et leurs pays soient plus stables et plus prospères.

« C’est pourquoi nous nous concentrons sur la mise en œuvre du cadre mondial actuel et solide de lutte contre le terrorisme, axé sur une approche globale de la société », a-t-elle dit.

Respect des droits humains 

Par ailleurs, la diplomate américaine a déploré les tentatives visant à saper les avancées en matière de genre, de société civile et de droits de l’homme réalisées dans les résolutions du Conseil de sécurité et dans la Stratégie antiterroriste mondiale, menées par certains Etats membres de l’Onu.

« Il est essentiel que les campagnes antiterroristes ne servent pas de prétexte aux États membres pour violer eux-mêmes les libertés fondamentales », a-t-elle soutenu.

La diplomate américaine a enfin annoncé que l’Assemblée générale de l’Onu examinera, l’année prochaine, la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme.

A Washington, les Etats-Unis et l’Afrique veulent impulser leur relation

Après neuf ans de pause, le Sommet international Etats-Unis – Afrique, se tient à Washington, la capitale fédérale américaine, du 13 au 15 décembre 2022.Ce mercredi 13 décembre s’ouvre à Washington, le sommet Etats-Unis-Afrique. Le sommet vise à rappeler « l’importance des relations américano-africaines et la coopération accrue sur des priorités globales partagées », selon un communiqué de la Maison-Blanche. Il sera un cadre d’échange des discussions bilatérales et multilatérales entre les Etats-Unis et les pays africains.

Le dernier du genre s’était tenu en 2014, sous le magistère du président démocrate Barack Obama (2008-2016). Arrivé au pouvoir en 2016, le républicain Donald Trump n’avait manifesté aucun intérêt pour le continent africain.

Il a fallu l’arrivée d’un autre démocrate au pouvoir Joe Biden,pour ressusciter ce sommet qui accueillera 49 gouvernements africains. L’objectif est d’échanger sur les « défis les plus urgents au monde, de la pandémie et du changement climatique aux conséquences négatives de l’invasion de l’Ukraine, en passant par les questions qui nous concernent tous, à savoir la démocratie et la gouvernance, la sécurité, le commerce, l’investissement et le développement », a annoncé le directeur principal des Affaires africaines, Judd Devermont.

Le premier jour sera consacré aux jeunes leaders de la diaspora africaine. Il sera suivi d’un forum de la société civile et d’une conversation sur la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique. Le diplomate américain a également annoncé lors d’une conférence de presse en ligne qu’une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité sera co-présidée ce mardi 13 décembre par le Secrétaire d’État, Antony Blinken, le Secrétaire d’État à la Défense, Lloyd Austin et l’administrateur de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Samantha Power. « Bien sûr, nous aurons également des sessions sur la coopération sanitaire, la sécurité sanitaire, le soutien à la conversation, l’adaptation au climat et la transition énergétique », ajoute Judd Devermont, mentionnant la tenue d’une session sur « la coopération spatiale américano-africaine ».

Le deuxième jour s’ouvrira sur « un forum d’affaires ». « Il s’agit du troisième forum d’Affaires depuis 2014, axé sur les questions qui comptent vraiment pour nos partenaires africains et pour le secteur privé américain dans les domaines du commerce, de la finance, de l’énergie, des infrastructures, de l’agro-industrie et du numérique », précise M. Devermont. « Il comprendra également un déjeuner d’ouverture du secrétaire Blinken et des opportunités pour les entreprises américaines et africaines de réseauter et d’annoncer des accords et d’approfondir vraiment cette importante relation de commerce et d’investissement », ajoute-t-il.

Très attendu, le dernier jour coïncidant au jeudi 15 décembre sera celui des « dirigeants ». « Il débutera par un discours du président Biden. « Nous aurons une discussion sur ce que veulent les Africains et la relation que nous devons avoir à l’avenir », indique-t-il.

 Selon le diplomate américain, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Soudan et l’Erythrée n’ont pas été invités au sommet. Quatre de ces cinq pays, ont la particularité d’avoir subi dans un passé récent des coups d’État militaires. Pour le cas de l’Erythrée, les Etats-Unis ont évoqué l’absence de « relations diplomatiques »

Covid-19 : baisse de la charge pandémique en Afrique (OMS)

Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible.Au moment où l’Afrique enregistre son plus bas niveau de nouveaux cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie en 2020, une récente augmentation de quatre semaines souligne l’importance de la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année. Il s’agit de la première augmentation soutenue de ce type en quatre mois, rapporte le Bureau Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un son dernier rapport reçu ce jeudi à APA.

L’organisme onusien souligne que cette hausse de cas a été enregistrée jusqu’au 20 novembre, mais le nombre de nouveaux cas a légèrement diminué au cours des deux dernières semaines se terminant le 2 décembre 2022, rompant ainsi la tendance à la hausse.

Toutefois, les nouveaux cas signalés fin novembre représentent moins de 10 % des cas enregistrés à la même période en 2021 et 2020. « Bien que les décès liés à la pandémie aient augmenté de 14 % au cours de la semaine se terminant le 27 novembre par rapport à la semaine précédente, ils sont restés faibles (53), soit environ 4 % des décès enregistrés au cours de la même période en 2021 et 2020. Le nombre actuel de cas de Covid-19 n’exerce pas de pression significative sur les structures de santé, car le nombre d’hospitalisations reste faible », a expliqué l’OMS.

« Malgré la récente résurgence, il y a de l’espoir que l’Afrique sera épargnée des difficultés qu’elle a connues ces deux dernières années, lorsque la hausse des cas et des décès avait réduit à néant tout espoir de vie normale et engendré de profondes désolations. Même si les tendances actuelles permettent de maîtriser la pandémie, nous suivons de près l’évolution de la situation. Nous devons rester vigilants, continuer à accroître la couverture vaccinale et être prêts à adopter des mesures de prévention plus strictes, si cela s’avère nécessaire », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Selon elle, les investissements réalisés ces trois dernières années dans la lutte contre la Covid-19 portent leurs fruits. La Région est mieux outillée pour faire face au virus et ses systèmes d’intervention d’urgence sanitaire ont été renforcés.
En 2022, la réduction globale de la charge pandémique en Afrique allège la pression sur les ressources nationales de santé publique, ce qui donne l’occasion aux pays de renforcer les services de santé perturbés et de porter plus d’efforts sur d’autres priorités de santé publique telles que la vaccination de routine, la surveillance des maladies et la riposte à d’autres épidémies.

Grâce à une surveillance renforcée, cette année la Région a signalé jusqu’à présent 106 épidémies et situations d’urgence sanitaire liées à des crises humanitaires, soit près de 17 % de plus qu’en 2021 et presque autant qu’en 2019 avant l’apparition de la pandémie de Covid-19. Environ 25 épidémies de maladies évitables par la vaccination ont aussi été signalées en 2022. Selon un décompte de l’OMS, treize épidémies ont été signalées en 2020 et 19 en 2021.

RCA : quatre groupes armés dissolvent leurs mouvements

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la réconciliation en république centrafricaine (APPR-RCA) quatre groupes rebelles ont été dissouts le 4 décembre 2022.

Il s’agit du Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique ( RPRC), dirigé par Gotran Djono Haba, du Mouvement des Libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ ), mené par Gilbert Toumou Deya, de Union des forces républicaines fondamentales (UFRF) de M.Askin Nzengue et de l’Union des Forces Républicaines.

« En effet, suite aux concertations constructives menées par la Coordination de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine, et des rapports qui me sont parvenus, j’ai présidé le 14 septembre 2022, une rencontre avec les leaders et Représentants des Groupes Armés. », le président Faustin Archange Touadéra fait savoir qu’il a préalablement rencontré les leaders de ces groupes.

« Au cours de cette rencontre, les leaders et Représentants des Groupes Armés ont confirmé leurs engagements pris dans le cadre de l’APPR et réaffirmé leur volonté d’aller à la dissolution intégrale de leurs groupes respectifs, afin de participer davantage au processus de consolidation de la paix, de la sécurité et de développement de la République Centrafricaine. »

Le numéro 1 de la RCA a renouvelé son appel aux autres leaders des Groupes armés d’emboiter le pas à ces premiers groupes dissouts, afin de s’inscrire durablement dans la logique de la république.

Tchad : la justice sévit contre les manifestants du 20 octobre

Les personnes arrêtées lors d’une manifestation interdite contre la junte tchadienne ont écopé de deux et trois ans de prison.La sentence est lourde. Quatre jours après la fin du procès à huis clos des manifestants arrêtés lors de la manifestation du 20 octobre dernier et les jours qui ont suivi, le procureur de la République, Moussa Wade Djibrine, a livré à la presse les peines retenues contre les accusés. « Le tribunal, dans sa souveraineté et sa plénitude, a rendu les décisions ci-après : 262 personnes condamnées à des peines d’emprisonnement ferme allant de 2 à 3 ans ; 80 personnes condamnées à des peines d’emprisonnement avec sursis allant de 12 à 24 mois ; 59 prévenus déclarés non coupables et relaxés au bénéfice du doute », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, 80 mineurs poursuivis par le tribunal pour enfant ont été ramenés de la maison d’arrêt de Koro Koro à celle deKlessoum à N’djamena pour la suite de la procédure, a-t-il ajouté.

Ce procès, ouvert mardi dernier, a duré quatre jours pour s’achever vendredi 2 décembre. Seule la télévision d’Etat était autorisée à couvrir les audiences.

Le 20 octobre 2022, les forces de sécurité tchadiennes ont tiré sur des manifestants dans plusieurs villes du pays, y compris à N’Djamena, la capitale, tuant au moins 50 personnes et en blessant des dizaines d’autres.

Plusieurs voix s’étaient élevées pour demander des enquêtes impartiales sur le comportement des forces de sécurité.

« Les autorités tchadiennes devraient immédiatement faire en sorte qu’une enquête indépendante et effective détermine si le recours à la force létale par les services de sécurité était une réponse justifiée et proportionnelle à toute prétendue violence », avait déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à l’ONG Human Rights Watch.

« Les gens devraient pouvoir manifester pacifiquement contre la politique du gouvernement sans se faire tirer dessus ou se faire tuer », avait-il poursuivi.

Ces manifestations, qui se sont déroulées dans tout le pays et ont mobilisé des milliers de participants, marquaient la date à laquelle l’administration militaire, au pouvoir depuis la mort du président Idriss Déby le 20 avril 2021, avait promis de restituer le pouvoir à un gouvernement civil. Le Conseil militaire de transition, présidé par le fils de Déby, Mahamat Idriss Déby, a pris le pouvoir après qu’Idriss Déby a été tué. Ce conseil a récemment repoussé la date des prochaines élections à octobre 2024.

RCA : l’unique usine d’égrenage de coton graine détruit par un bombardement

 d’égrenage par un avion étranger dans la nuit du 27 au 28 novembre 2022.

« Cette destruction vient nous crucifier car plusieurs de nos outils industriels, les seuls qui nous aident à survivre sont détruits de la même manière par l’étranger depuis 2002. », se lamente le président de l’UNPC, Francis Mongaï.

De vingt et une usines (21) jadis : « nous nous sommes réduits à une (01) usine après 2013 et aujourd’hui zéro (0) usine après ce bombardement de l’usine paysanne de Bossangoa, tout ceci par des actes venant de l’étranger. »

Les paysans producteurs de coton de Centrafrique, condamnent avec la dernière vigueur cet acte qui ne vise qu’à asservir les paysans qui n’ont autres moyens que la terre et les outils industriels pour subvenir aux besoins de leurs familles.

Ils demandent également au gouvernement et aux organisations chargées des droits de l’Homme de plaider nos causes pour que cette usine soit réhabilitée et que les anciens sites de coton soient pourvus en outils industriels pour la poursuite de nos activités.

L’Etat islamique annonce la mort de son « calife »

L’Etat islamique est en pleine expansion sur le continent africain.L’Etat islamique a annoncé, mercredi 30  novembre dans un élément sonore de près de 10 minutes de son porte-parole Abou Muhajir al Hachimi al Qourachi, la mort de son «  calife ». Abou al Hassan al Hachimi Al Qourachi a été tué au cours d’un combat dont le lieu n’a pas été précisé, décrypte Wassim Nasr, journaliste à  France24 et spécialiste des mouvements jihadistes. 

D’origine  irakienne comme Abou Bakr al Baghdadi, premier chef de l’Etat islamique  tué par les Etats-Unis en octobre 2019, Abou al Hassan al Hachimi al  Qourachi a remplacé son compatriote Abou Ibrahim al Hachimi al Qourachi  après la mort, en février 2022, de ce dernier dans le nord de la Syrie  lors d’une opération des forces spéciales américaines.

Très  discret comme son prédécesseur, Abou al Hassan al Hachimi al Qourachi  est arrivé en février dernier, à la tête de l’Etat islamique, alors en pleine expansion dans le monde, particulièrement en Afrique où il compte sept « provinces », après avoir perdu du terrain dans la zone syro-irakienne d’où il a été proclamé en juin 2014.

En mars dernier, l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) qui était rattaché à la « province de  l’Afrique occidentale », placée sous l’autorité d’un « wali »  (gouverneur) nigérian a été promue province à part entière et revendique  ses opérations sous le nom de l’Etat Islamique au Sahel (EIS). Depuis mars, l’EIS concentre ses actions dans le nord malien, entre les régions  de Gao et de Ménaka, tuant plusieurs centaines de civils, indiquent des organisations de défense des droits humains.

Dans  la même logique, la branche mozambicaine a été détachée de la province de l’Etat islamique en Afrique australe, dans laquelle elle évoluait sous la direction des Forces Démocratiques alliées (ADF), des islamistes  radicaux ougandais, installés dans l’Est de la République démocratique  du Congo (RDC). Dans le nord du Nigeria, principalement dans le Bassin  du Lac Tchad, l’État islamique en Afrique occidentale multiplie les  assauts contre les forces armées nigérianes et tentent d’administrer des territoires. 

Selon plusieurs  experts, cette politique d’expansion décidée par le commandement central  de l’organisation jihadiste sera poursuivie quel que soit le chef. Abou  al Hassan al Hachimi al Qourachi est déjà remplacé par un « vétéran du  jihad », Abou al Hussein al Husseini al Qourachi, a indiqué le porte-parole de l’État islamique appelant à « vouer allégeance » au nouveau « calife ».

Tchad : Des militaires tués dans une attaque jihadiste

L’incursion djihadiste intervient une semaine après une visite du président de la transition, Mahamat Idriss Deby Itno.Des militaires Tchadiens ont été tués mardi par des jihadistes qui ont attaqué un poste de l’armée dans l’ouest du pays, a rapporté le porte-parole de la présidence, dans un communiqué parvenu à APA.

Brah Mahamat a précisé que cette attaque a fait une « dizaine » de morts et « des blessés », « au petit matin » près de Ngouboua.

Le journaliste Wassin Nasr, spécialiste des questions djihadistes, a dressé, selon ses sources, un bilan d’au moins « 35 militaires dont commandant de la base tués et un nombre très important de blessés ».

L’attaque a été perpétrée dans la région du lac Tchad, aux confins du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, où les groupes jihadistes Boko Haram et sa branche dissidente Etat Islamique en Afrique l’Ouest (Iswap) s’en prennent régulièrement aux armées et aux civils dans les quatre pays.

« Cette énième attaque surprise vient confirmer la présence encore plus active de la nébuleuse de Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad », a insisté le porte-parole de la Présidence.

L’unité des forces de défense, cible de l’attaque, avait été dépêchée en précurseur pour installer un poste avancé de l’armée dans l’île de Bouka-Toullorom entre Ngouboua et Kaïga, a déclaré Brah Mahamat. « Les jihadistes ont entamé l’attaque dans la nuit jusqu’à l’aube », a ajouté le journaliste de France24.

Cet incident contre l’armée tchadienne intervient seulement quelques jours après une visite du Général Mahamat Idriss Deby Itno dans la localité, afin de « galvaniser les troupes et réorganiser le dispositif sécuritaire », a indiqué la Présidence de la République.

Le Président de la Transition, Mahamat Idriss Déby Itno, a appelé la communauté internationale « à prendre la pleine mesure de cette menace réelle et à agir en conséquence ».