RCA-tentative de fuite des ex-combattants de 3R : un mort et trois interpellés

C’est une grande déception pour les mercenaires russes qui ont longtemps misé sur ces ex-combattants pour motiver les autres rebelles du mouvement 3R à sortir massivement de leur maquis et déposer les armes.

 

Les trois ex-combattants rebelles de 3R qui ont décidé l’année dernière de quitté leur m’acquis et déposer les armes ont vite perdu leurs illusions. Trois d’entre eux ont pris la fuite lundi dernier pour regagner le maquis, ont été rattrapé par les mercenaires russes dans la localité de Niem et ramenés à Bouar. Mais au moment de leur interpellation, ils ont été copieusement tabassés et torturés. L’un d’eux, qui n’a pas pu supporter, est mort de ses blessures, laissant les deux autres qui ont été transférés immédiatement à la prison de Bouar.

Entre-temps, les autres ex-rebelles qui sont basés à Bouar multiplient des critiques envers les autorités militaires. Selon eux, depuis leur sortie du maquis, on les a divisés en deux groupes : l’un, les ex-miliciens Anti-Balaka, et l’autre les ex-combattants de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation). Pourtant, selon eux, ils ont quitté le maquis ensemble, puis déposé leurs armes ensemble. « Mais pourquoi on les a divisé ? C’est une discrimination et une frustration », assurent-ils.

Rappelons que le mercredi 22 décembre dernier, 15 rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) , dont 3 du mouvement 3R et 13 de la milice Anti-Balaka sont sortis  de leur cachette pour demander aux forces de l’ordre leur désarmement officiel.

 

 

RCA : l’armée lance une opération militaire

L’opération a débuté vendredi dans des localités proches de Bouar où les 3R sont particulièrement actifs.

 

Cette opération aurait entraîné beaucoup de blessés, a-t-on appris du côté de l’État-major des forces armées centrafricaines (FACA).

Selon des sources militaires, un véhicule a sauté samedi 30 octobre dans la matinée sur une mine près de la localité de Bondiba à une centaine de kilomètres de Bouar sur l’axe Abba – Baboua. Le véhicule a été complètement détruit et les occupants sont dans des états graves. C’est pourquoi L’armée lance depuis vendredi une opération de ratissage dans des localités proches de Bouar où les 3R sont particulièrement actifs. Cette opération aurait entraîné beaucoup de blessés, dit-on du côté de l’État-major.

Il y’a lieu de rappeler que le mois dernier, un véhicule humanitaire, en provenance de Paoua (Lim-Pendé), et à destination de Bocaranga, avait sauté sur une mine terrestre au village Bokomboussi, dans la commune de Loura. Le bilan faisait état d’un mort et de deux blessés graves rapatriés  à Paoua.

Notons que dans la préfecture de la Nana-Mambéré, le mois dernier, La Minusca avait annoncé avoir suspendu ses opérations de déminage jusqu’à nouvel ordre. Elle dit avoir été empêchée par les forces de défense centrafricaines et leurs alliés russes de la société Wagner. Ce que la Minusca regrette tout de même.

Toutefois, à Bouar, dans la Nana-Mambéré, la Minusca avait organisé une réunion de sensibilisation avec les tous les chefs des quartiers pour les sensibiliser au danger des mines terrestres.

RCA : deux morts dans une attaque du convoi sur l’axe Béloko Baboua

Le bilan provisoire faisait état de trois blessés au départ,  mais celui-ci s’alourdit très vite.

 

Une embuscade tendue par les présumés rebelles de 3R aux éléments des forces armées centrafricaines et leurs alliés russes qui ont escorté un convoi routier sur l’axe Béloko Baboua ont fait plusieurs morts et des blessés ce mercredi 1er septembre 2021, selon des sources locales. Le bilan provisoire faisait état de trois blessés au départ,  mais celui-ci s’alourdit très vite.

Ce mercredi 1er septembre 2021, peu avant midi, un convoi routier qui a quitté la ville de Béloko, à la frontière avec le Cameroun, était tombé dans une embuscade à une vingtaine de kilomètres,  plus précisément à l’entrée du village Petit Douala. Tendue par des éléments lourdement armés, identifiés comme des rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), l’embuscade  avait engendré la destruction de deux véhicules militaires, dont un pick-up conduit par les mercenaires russes et un camion des forces armées centrafricaines (FACA).

Mais selon des sources sécuritaires locales,  le bilan qui était à trois blessés, et  brièvement annoncé au départ dans les médias, porte désormais à deux morts, dont un mercenaire russe et 1 civil. Par contre deux soldats FACA ont été blessés et transférés dans un hôpital à Bouar.

Il faut noter au passage que la Minusca avait annoncé le mois dernier que d’ici mi-septembre 2021, trois cents casques bleus rwandais seront déployés spécialement pour la sécurisation du corridor Bangui Béloko, une route principale pour le ravitaillement du pays, bloquée au début d’année par les rebelles du CPC qui avait menacé le pouvoir.

RCA-Bozoum : les trois otages libérés

Trois personnes  qui ont été kidnappées dans la matinée du mardi 24 août 2021 par de présumés rebelles de 3R.

 

Selon le témoignage de trois ex-otages, leurs ravisseurs seraient effectivement des présumés éléments rebelles de 3R qui étaient au nombre de douze au moment de leur rapt. D’après eux, l’objectif de leur kidnapping serait de les aider à transporter  leur bagage jusqu’aux profondeurs de la brousse. C’est ce qui avait été fait effectivement. Par la suite, les otages ont été libérés quelques heures plus tard vers 18 heures ce mardi.

Selon le maire de la ville de Bozoum, les otages ne sont que des adolescents âgés de 12 à 14 ans. Ils sont actuellement sains et saufs et ne présentent aucune marque des violences sur leur corps. Ils ont été référés au commandant de compagnie de la gendarmerie locale pour nécessité d’enquête, selon le maire.

Rappelons que ce mardi 24 août 2021, vers 7 heures du matin,   dans un petit village situé dans la périphérie de Bozoum, à 10 kilomètres de la ville sur l’axe Bossemptélé, située à 385 kilomètres au nord-ouest de Bangui, trois personnes ont été kidnappées.  Selon les témoins, les ravisseurs seraient des éléments rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ce que confirment les ex-otages.

RCA : affrontements entre les 3R et les mercenaires russes dans le nord-ouest

Il y aurait de nombreuses victimes humaines et des dégâts matériels et le combat se déroule en ce moment non loin de la sous-préfecture de koui.

 

L’information a été confirmée par des sources sécuritaires locales. Selon elles, le combat est très violent. Il y aurait de nombreuses victimes humaines et des dégâts matériels. Le combat se déroule en ce moment non loin de la sous-préfecture de koui, au nord-ouest de la RCA.

Selon les mêmes sources, une patrouille des mercenaires de la société russe Wagner était tombée dans une embuscade des éléments de 3R à l’ouest de la ville de koui, notamment à cinq kilomètres du village Wouro Dolé, sur la route qui quitte Koui  pour le Cameroun. L’affrontement est encore encours.

Pour l’heure, aucun bilan n’est disponible, mais des sources évoquent des morts et des blessés.

RCA-Man: les habitants quittent le village en masse

Toutes les activités économiques, scolaires, administratives et culturelles sont totalement paralysées après un affrontement entre les éléments 3R et les Soldats FACA.

 

Deux jours après l’attaque des éléments rebelles de 3R contre les positions des soldats FACA à Man, dans la préfecture de Lim-Pendé, la psychose gagne du terrain au sein de la population. La ville se vide de ses habitants marqué par la récente attaque des rebelles qui a fait plusieurs morts, et toutes les activités sont à l’arrêt.

L’attaque des rebelles ce samedi a fait plusieurs dégâts matériels et humains. On parle de plusieurs morts et des blessés. Neuf personnes auraient été prises en otage, parmi lesquelles deux soldats de l’armée nationale. Aussitôt, les soldats FACA se sont retirés à quelques kilomètres de leurs positions initiales, poussant les populations à quitter massivement la ville. Elles craignent  une possible nouvelle attaque des rebelles.

Pour l’heure, toutes les activités économiques, scolaires, administratives et culturelles sont totalement paralysées. Les casques bleus de la Minusca, visible quelques heures après l’attaque, ne le sont plus.

Il y’a lieu de rappeler que le samedi dernier, vers 3 heures du matin, les rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont lancé une attaque contre la base des militaires de l’armée nationale, tuant plusieurs civils et militaires, d’autres capturés.

Le gouvernement, de son côté, n’a pas encore réagit. Seule la Minusca qui a publié un communiqué regrettant la mort des civiles dans cette attaque.

RCA : la Minusca condamne fermement l’usage d’engins explosifs

Une voiture de la mission catholique de Niem, dans le diocèse de Bouar, dans le nord-ouest de la Centrafrique, a été touchée par l’explosion d’une mine terrestre.

 

Soixante-douze heures après l’explosion d’une mine terrestre  qui avait endommagé la voiture de la mission catholique de Niem, dans le diocèse de Bouar, dans le Nord-ouest de la Centrafrique. La Minusca, mission des nations unies en République centrafricaine se dit samedi préoccuper par la multiplication de l’utilisation des engins explosifs dans le pays. Elle met en garde les auteurs contre une possible poursuite judiciaire pour crime contre l’humanité.

Mercredi 5 mai, une voiture de la mission catholique de Niem, dans le diocèse de Bouar, dans le nord-ouest de la Centrafrique, a été touchée par l’explosion d’une mine terrestre. D’après les premiers éléments recueillis, il y aurait au moins une perte en vie humaine.

Au moins une personne a péri, dans le village de Kolo, près de Bouar, dans le nord-ouest de la Centrafrique, ce lundi 5 avril, après qu’une mine terrestre a explosé au passage d’une voiture des missions de la congrégation des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram.

Cependant, l’utilisation des engins explosifs n’est pas seulement réservée ce dernier temps à la partie nord-ouest de la RCA. Selon nos informations, à l’Est, dans la Lobaye, au nord, dans la Haute-Kotto, au centre, dans la Ouaka, les engins explosifs sont régulièrement utilisés. Ceci inquiète sérieusement la mission des Nations unies en République centrafricaine. Sur les réseaux sociaux ce week-end, elle a publié un message pour mettre en garde les auteurs de ce crime :

« La Minusca condamne fermement l’usage d’engins explosifs sur le territoire centrafricain et dont les principales victimes sont les civils. Cette pratique lâche est une violation grave du droit international humanitaire et expose ses auteurs à des poursuites judiciaires », a publié samedi sur Twitter le service de communication de la Minusca.

Mais sur le terrain, les mercenaires russes et les rebelles se rejettent la responsabilité sur l’autre. Quelques minutes après l’explosion d’une mine terrestre qui a explosé au passage d’une voiture de la mission catholique de Niem, le conseiller russe du chef de l’État, monsieur Valery Zakharov s’est empressé pour poster un message d’attention sur Twitter, accusant le 3R d’avoir posé un engin explosif dans la région de la Nana-Mambéré.  Sans plus tarder, le lendemain, le 3R publie un communiqué pour démentir les propos du conseiller russe du chef de l’État.  D’après ce mouvement, les propos du conseiller russes du chef de l’État ne sont que des diversions pour éventuellement cacher les crimes qui auraient été commis par les mercenaires russes révélées par les Nations unies et les médias internationaux.

Selon nos informations, les Russes utilisent aussi des engins explosifs  comme on n’a vu dans la Lobaye, la Haute-Kotto, l’Ouaka. Cependant, des sources militaires ont aussi indiqué que le mouvement 3R utilise fréquemment des grenades piégées dans la région de la Nana-Mambéré et l’Ouham – Pendé.

Rappelons que l’année dernière, la Minusca avait accusé le 3R d’avoir utilisé des mines dans la région de l’Ouham-Pendé.

RCA-Nana-Mambéré : attaque contre des positions des forces de défense et de sécurité

Un accrochage a opposé la coalition des patriotes pour le changement (CPC) et les éléments  des forces armées centrafricaines basés dans cette ville.

 

Des combattants rebelles de 3R, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont attaqué les positions des forces de défense et de sécurité dans la localité de « Abba », dans la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA. Les soldats FACA ont riposté, provoquant la fuite des assaillants.

L’attaque avait été rapportée plutôt par des sources locales. Selon elles, les habitants de la sous-préfecture de « Abba » et des villages environnants ont été réveillés mercredi matin vers 4 heures par des détonations d’armes automatiques. Il s’agit, selon les mêmes sources,  d’un accrochage  entre les éléments de  la coalition des patriotes pour le changement (CPC) et les éléments  des forces armées centrafricaines basés dans la ville.

« C’est aux environs de 4 heures du matin qu’on a commencé à entendre des coups de feu. Les tirs à l’arme lourde et légère ont été intenses tout proches du quartier général de l’armée nationale à Abba. En ce moment nous sommes cachés en brousse », a déclaré un habitant joint au téléphone lors de l’affrontement.

Pour l’heure, la ville est calme, et les assaillants sont repoussés  en dehors de la ville par l’armée nationale. Des renforts des mercenaires russes et des FACA viennent d’arriver dans la ville.

Rappelons que le pont de Mambéré, situé à 7 kilomètres de la ville de « Abba » sur l’axe Bouar s’est effondré depuis deux semaines sous le poids des camions d’extraction minière  des Chinois, rendant difficile le déploiement de renforts de l’armée nationale dans la ville.

Le bilan provisoire fait état d’un mort et des trois blessés parmi les civils.

RCA : incursion des combattants rebelles de 3R à Abba

Les rebelles ont fait leur incursion fracassante dans le village Berra aux environs de 7 heures du matin, et procèdent aux tirs de sommation.

 

Lundi 3 mai 2021, les rebelles du mouvement 3R (Retour, réconciliation et réhabilitation ), munis de leurs armes de guerre,  ont fait leur incursion violente dans le village Berra, dans la sous-préfecture de « Abba », au nord-ouest de la République centrafricaine.

Selon des sources locales, les rebelles ont fait leur incursion fracassante dans le village Berra aux environs de 7 heures du matin, et procèdent aux tirs de sommation partout dans le village, suscitant la psychose au sein de la population qui n’a plus de choix que de se réfugier dans la brousse.

Pour l’heure, les rebelles continuent d’occuper le village, et les soldats FACA ainsi que leurs alliés russes ne sont pas encore arrivés sur place.

Notons que le 5 avril dernier, les soldats FACA et leurs alliés russes et rwandais avaient mené une offensive contre les positions des rebelles de 3R dans la localité de « Abba » avant de reprendre totalement la ville aux mains des rebelles deux heures plus tard.

Souvenez-vous, c’est lors de leur offensive et ratissage dans les chantiers miniers dans les sous-préfectures de « Aba» et de « NIEM », dans la préfecture de la NANA-MAMBÉRÉ que 4 suspects avaient été arrêtés et présentés par le procureur général près de la cour d’appel comme des chefs militaires de 3r, dont son chef Bobo.

RCA-Yéléwa : violent affrontement en cours entre 3R et les russes

L’affrontement a été violent  entre les éléments rebelles du mouvement 3R  et les mercenaires russes à Yéléwa, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA.

 

Selon nos informations, les combats ont débuté ce jeudi 29 avril aux environs de 9 heures du matin à 10 kilomètres de la ville sur l’axe Bouar et se poursuit pour le moment à 4 kilomètres de la ville de Yéléwa entre les rebelles de 3R et les mercenaires russes et syriens de la société Wagner qui sont déployés en Centrafrique à la demande des autorités nationales afin de soutenir et appuyer les éléments des forces armées centrafricaines dans leur combat contre les groupes armés.

Pour l’heure, on ignore le bilan de cet affrontement, mais des sources humanitaires parlent de plusieurs blessés dans les deux camps.
Notre équipe suit de près l’évolution de la situation sur le terrain, et vous donne les détails dans nos prochains articles.

RCA : Sidiki Abass est mort

Le chef du puissant groupe armé 3R serait mort à la suite de blessures reçues lors d’une attaque en novembre.

 

Sidiki Abass est mort. Une information confirmé par le groupe armé centrafricain 3R. Le leader des 3R serait mort à la suite de blessures reçues lors d’une attaque en novembre.

Plusieurs sources sécuritaires et onusiennes avaient parlé de sa mort en décembre dernier précisant qu’il avait été gravement touché au cours d’une embuscade contre l’un de ses convois.

C’est seulement vendredi que le groupe armé 3 R, membre d’une coalition rebelle qui cherche à renverser le régime du président Faustin Archange Touadéra, a annoncé officiellement sa mort mettant un terme aux rumeurs.

Dans un communiqué, le groupe 3R a annoncé la « triste nouvelle du décès de son président fondateur, le général Sidiki Abass, le 25 mars, dans un centre de santé du nord du pays.

Il est décédé « suite aux blessures graves qu’il a subies pendant les attaques qui ont eu lieu précisément à Bossembélé le 16 novembre 2020 », a indiqué le général Bobbo, un haut responsable du mouvement 3R.

De son vrai nom Bi Sidi Souleymane, Sidiki Abass, était à la tête des 3R, formé à l’origine pour défendre cette communauté d’éleveurs nomades dans le nord-ouest de la Centrafrique.

RCA : Antoine Koïrokpi victime d’un braquage attribué aux rebelles 3R

Son véhicule 4×4 avec tous les matériels de campagne ainsi qu’une somme de plus d’un million de francs CFA  ont été emportés par les assaillants.

Antoine Koïrokpi, candidat du parti MLPC aux législatives dans la deuxième circonscription électorale de Ngaoundaye, a été victime d’un acte de braquage attribué aux éléments rebelles du groupe 3R (Retour, réclamation et Réhabilitation). Son véhicule 4×4 avec tous les matériels de campagne ainsi qu’une somme de plus d’un million de francs CFA  ont été emportés par les assaillants, et l’homme accuse la Minusca.

Après une série de vols de véhicules des candidats aux législatives du Mouvement des Cœurs unis (MCU), puis le braquage des véhicules de la candidate indépendante Béatrice Epaye à Markounda, ainsi que la séquestration de la candidate du MCU à Mbrés, c’est le tour de l’honorable Antoine Koïrokpi,  candidat du MLPC dans la deuxième circonscription de Ngaoundaye d’être la cible d’une scène de braquage attribué aux éléments rebelles de 3R qui contrôlent la localité.

Pour monsieur Antoine Koïrokpi, la responsabilité de cet acte criminel revient à la Minusca, mission des nations unies en RCA, qui  aurait refusé de lui prêter main forte au moment où il était poursuivi par les assaillants.

« On nous a rassuré que  la sécurité est assurée, et il faut aller à la campagne. C’est la Minusca qui va assurer la campagne. Mais comment la Minusca peut nous refouler hier de cette manière », s’alarme la victime au téléphone.

Il faut noter aussi que dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, au cours de cette semaine, trois éléments armés non identifiés ont tenté en vain d’intercepter deux véhicules d’une ONG internationale avec six membres du personnel national à bord à Boya. Les éléments armés ont tiré leurs armes en l’air au passage des véhicules, mais les véhicules ne se sont pas arrêtés, arrivant sains et saufs à destination.

Pour l’heure, la Minusca n’a pas encore réagi sur le braquage de l’honorable Antoine Koïrokpi à Ngaoundaye, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Centrafrique : le leader du groupe armé 3R n’est plus un interlocuteur potentiel du gouvernement (PM)

Plusieurs motifs d’accusation sont reprochés à Mahamat, dont la mort de plusieurs casques bleus et soldats centrafricains, les violences contre les populations civiles.

Le leader du groupe armé 3R (retour, réclamation et réparation), Abass Sidiki Mahamat, n’est plus un interlocuteur potentiel du gouvernement centrafricain en raison des exactions que le groupe a commises dernièrement, a déclaré mercredi le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrébada.

Plusieurs motifs d’accusation sont reprochés à Mahamat, dont la mort de plusieurs casques bleus et soldats centrafricains, les violences contre les populations civiles, et les crimes économiques, a indiqué M. Ngrébada au cours de son interpellation ce mercredi par les parlementaires sur le contexte sécuritaire prévalent dans l’ouest de la Centrafrique où les éléments des 3R se trouvent.

Le Premier ministre a précisé que Mahamat a insisté depuis deux mois pour qu’il ait un dialogue entre lui et le gouvernement, ce que le gouvernement a rejeté, surtout à cause de sa volte-face par rapport au processus gouvernemental du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).

Depuis la mi-juillet, le gouvernement centrafricain et la Mission multidimentionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont lancé conjointement l’opération « A la londö » (« déguerpissez » en Sango, la langue nationale centrafricaine), contre les positions des 3R.

RCA : le mode opératoire de certains groupes armés tend désormais vers le terrorisme

C’est du moins ce qu’a affirmé le général Ludovic Ngaïfei, l’ancien chef d’État-major des armées centrafricaines.

Le nouveau mode opératoire adopté par le mouvement 3R à la suite de l’opération « Ala londo » menée conjointement par les unités d’élite de la Minusca et les soldats FACA contre ses positions dans le Nord et nord-ouest  du pays n’est pas une surprise, selon l’ancien chef d’État-major des armées centrafricaines, le général Ludovic Ngaïfei.

D’après lui, le mouvement armé 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), qui s’est éclaté à la suite de l’opération « Ala londo » menée par les casques bleus et les militaires centrafricains contre ses positions dans le nord et nord-ouest, adopte de plus en plus une nouvelle stratégie qui tend vers le terrorisme.

« Ne vous étonnez pas que nous sommes proches des pays qui en ce moment subissent les exactions des terroristes. Alors, ici chez nous,  on doit se poser la question de savoir : est-ce politique ? Est-ce idéologique ? Pour le deux, moi je dis non !  Par ce que c’est un groupe, je dirais ethnique, les Peuls. À cela se dessine avec les derniers accords qu’Ali Darassa et  Monsieur Sidiki, en ajoutant Alkhatim  ont signés   pour un rapprochement  entre les Peuls. Donc  on peut dire  que ce n’est pas religieux,  mais tout petit peu ethnique. C’est un groupe ethnique qui se manifeste  également pour compléter  cette histoire terroriste », a déclaré l’ancien chef d’État-major des armées nationales, le général Ludovic Ngaïfei  sur les ondes de la radio Ndékèluka.

Selon cet expert militaire, il ne faut pas s’étonner de cette nouvelle posture terroriste de certains groupes armés qui multiplient des embuscades et des prises d’otages pour revendiquer certaines choses au gouvernement et à la communauté internationale.

«  N’oubliez pas que dans un passé récent, Israël a décelé un réseau terroriste  à partir de Ndjamena,  du Tchad, dont la République centrafricaine fait partie, et l’un de ses ressortissants était cité  dans le schéma personnel  de ce réseau terroriste en Afrique centrale.  Donc il ne faudrait pas qu’on s’étonne. Je ne m’abonne pas  dans ce sens, mais je crois que  c’est aussi proche de cela ». a ajouté, Monsieur  Ludovic Ngaïfei.

Notons que depuis quelques semaines, le 3R, qui se dit défenseur de la communauté peule, multiplie des embuscades contre les patrouilles des soldats des forces armées centrafricaines, et des prises d’otages des éléments des forces de sécurité intérieure. La dernière en date, la prise d’otage des deux policiers en fonction dans la commune de bang, et le rapt d’un caporal de l’armée nationale dans la localité de Bocaranga le 9 septembre dernier lors d’une embuscade tendue à leur convoi.

RCA : les combattants des 3R attaquent la localité de Bohong

L’attaque s’est faite à l’aide d’armes légères et lourdes, permettant aux assaillants de piller et saccager les locaux de la mairie et de la brigade de gendarmerie.

Les combattants du groupe armé 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) ont attaqué lundi 14 septembre, à l’aurore la bourgade centrafricaine de Bohong, à quelque 70 kilomètres de Bocaranga (extrême nord-ouest). Cette information a été confirmée par des sources locales.

D’après ces sources concordantes sous couvert d’anonymat, l’attaque s’est faite à l’aide d’armes légères et lourdes, permettant aux assaillants de piller et saccager les locaux de la mairie et de la brigade de gendarmerie, entraînant la fuite de l’ensemble des habitants dans la brousse.

Il est actuellement difficile d’établir un bilan de ces nouvelles violences. Après leur forfait, les agresseurs se sont progressivement retirés de la localité, ont ajouté les mêmes sources.

Interrogé sur les enjeux de cette attaque, le porte-parole du groupe 3R a totalement rejeté l’accusation, ne reconnaissant pas la présence des hommes du groupe armé à Bohong.

Au mois de mai 2019, des éléments des 3R ont attaqué les localités de Bohong, Lémouna et Koundjili (extrême nord-ouest), tuant près d’une cinquantaine de personnes.

RCA : les rebelles 3R occupent les communes de Bohong et de Mbotoga

Dans la nuit du dimanche à lundi 14 septembre, les éléments rebelles de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) ont assiégé à nouveau les communes de Mbotoga et de Bohong, situées à 70 kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar.

Les villes de Mbotoga et de Bohong, victimes l’année dernière d’une violente attaque des éléments de 3R, viennent à nouveau d’être assiégées par les mêmes assaillants.

En effet, dans la nuit du dimanche à lundi, les combattants de 3R, en provenance de koui,  ont pris d’assaut la commune de Mbotoga, située à une soixantaine de kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar. Ils ont fait des tirs assourdissants avec leurs armes automatiques, paniquant les populations qui ont dû quitter précipitamment leurs habitations pour se réfugier dans la brousse.

Comme si cela ne suffisait pas, les mêmes rebelles ont progressé, durant la même nuit, vers la commune de Bohong, située à 70 kilomètres de Bocaranga, toujours sur l’axe Bouar. Dans cette ville, les assaillants ont fait à nouveau des tirs tôt le matin dans la ville avant de s’emparer et pillée la mairie.

Pour les populations de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré, il ne fait aucun doute, les rebelles ont dû appliquer à la lettre les consignes qu’on leur a données, c’est-à-dire perturber au maximum le processus électoral en cours dans le pays afin qu’ils gardent le pouvoir, malgré la volonté ferme de la communauté internationale d’aller aux élections dans les délais constitutionnels.

Pour l’heure, les 3R sont en train de quitter les localités de Mbotoga et de Bohong qui sont déjà vidées de ses habitants,   pour une autre destination. Des informations concordantes indiquent qu’ils seraient en route vers la sous-préfecture de koui, anciennement DeGaulle.

Du côté du parti MLPC dirigé par l’honorable Martin Ziguélé, on tient à dénoncer fortement le passage à la vitesse supérieure du mouvement 3R qui ne cesse de martyriser les populations de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré. Selon Lucie AGBO, porte-parole dudit parti, le chef de l’État n’aurait pas entendu les multiples conseils que son parti lui aurait  prodigués concernant la situation sécuritaire dans le pays.

RCA-prise d’otage des policiers : la Minusca rejette le « marchandage » de 3R

Le groupe rebelle 3R aurait demandé un échange entre leurs membres arrêtés et les éléments de la police en otage chez eux.

La Minusca a rejeté  mercredi 09 septembre 2020, toute idée d’accord au terme duquel elle consentirait  à libérer des combattants rebelles de 3R, capturés lors de l’opération « Ala londo » menée conjointement par les troupes de la Minusca et les soldats FACA   dans le Nord-ouest, en échange des deux policiers pris en otage par le 3R dans la localité de Bang, à la frontière avec le Cameroun.

« La réaction de la Minusca c’est d’abord de condamner cet acte inadmissible commis par le 3R.

C’est une violation de plus. Dans l’accord de paix, ce groupe s’est engagé à ne pas attaquer les forces de défense et de sécurité. On voit le contraire avec cette prise d’otage. D’aucuns disent que le 3R exige en échange de leur libération que soient remise en liberté des éléments de 3R détenus par la justice. Nous rejetons ce marchandage…, et nous suivons cela sur le terrain…, pour s’assurer que ces deux FSI soient relâchés sans condition et immédiatement   », a déclaré monsieur Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui.

D’après lui, la Minusca avait participé à une réunion convoquée par le Premier ministre en présence aussi des garants pour discuter de la question de cette prise d’otage de ces deux agents par le mouvement 3R.

Rappelons que dans la nuit du dimanche à lundi 7 septembre, un agent de la police et son auxiliaire ont été kidnappés vers 1 heure du matin par les rebelles de 3R sur leur barrière située sur le pont Mberé, à 3 kilomètres de la ville de Bang, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Notons que les éléments des forces de sécurité intérieure (FSI), détachés à Ngaoundaye, pour des raisons de sécurité, ont accepté de déménager dans la ville de bang où sont basés les Casques bleus de la Minusca. C’est malheureusement dans cette ville que ces deux agents ont été kidnappés par la bande criminelle de 3R.

 

RCA-Mbèré: deux policiers kidnappés par les 3R

Un policier et un auxiliaire en poste avancé au village Mbèré situé à 12 Km de la ville de Ngaoundaye, ont été kidnappés dimanche soir dernier par les éléments des 3R d’Abbas Sidiki.

Selon des sources locales, les éléments d’Abbas Sidiki en civil auraient voulu se rendre à Mbaïmboum au Cameroun pour faire des approvisionnements. Arrivés à Bang, village situé au croisement à 7 Km de  Ngaoundaye, et 5 Km de Mbèré frontière avec Mbaïmboum, ils  étaient soumis au contrôle de police basée à Bang.

Au contrôle, ces éléments des 3R auraient été dépouillés par les policiers d’une certaine somme d’argent. . Cette situation a tourné au vinaigre  entre ces deux camps. Alors, une négociation a été menée par les 3R auprès de ces policiers à Bang.

Malheureusement, le refus de ces policiers, a obligé ces malfrats de se diriger à Mbèré qui aurait séquestré les deux agents policiers en poste car ils ne peuvent rien se faire à Bang où les forces Bangladaises de la MINUSCA étaient basées. Ils en ont également saccagé le bureau des douaniers installés à Mbèré.

A l’heure actuelle, ces policiers sont toujours dans la main de ces ravisseurs. Entre temps, moins d’une semaine, les gendarmes en poste de contrôle à Bang auraient mis la main sur trois de ces éléments des 3R. Les 3R revendiquent en retour la libération de leurs amis ramenés à Bangui.

Signalons qu’Abbas Sidiki, leader des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) et certains de ces éléments se trouvent présentement à Mann, dans la commune Kodi, l’une de la sous-préfecture de Ngaoundaye, fuyant les opérations « A la Londo » lancée conjointement par la MINUSCA et les FACA contre les 3R en juillet dernier.

RCA : des mercenaires russes, soupçonnés d’avoir posé des mines antipersonnel

La Minusca (Mission des nations unies en Centrafrique)  accuse le mouvement 3R d’Abass Sidiki d’utiliser les mines antipersonnel et antichars pour la première fois dans des attaques contre les Faca et les troupes de la Minusca, ayant occasionné la mort d’un casque bleu rwandais et blessé deux autres.

Selon plusieurs experts militaires, les mines antipersonnel et antichars posées dans les zones du nord-ouest, occupées par le mouvement 3R seraient l’œuvre des mercenaires russes de  Wagner.

« En République centrafricaine, c’est pour la première fois qu’on parle des mines antipersonnel. Même en plein moment de la crise entre 2013-2015 dans le pays, aucun groupe armé n’avait utilisé ce genre d’armement, car l’utilisation de ces engins requiert sa meilleure connaissance. Or, notre armée est sous embargo des Nations unies depuis plus de 6 ans, et ne dispose pas ce type d’armement dont son utilisation est interdite », a affirmé un officier général de l’armée nationale, quelques heures après la déclaration sur RFI,  le 15 juillet de Charles Bambara, responsable de communication de la Minusca

Pour des nombreux experts militaires centrafricains, « il ne fait aucun doute, ce sont les mercenaires russes de la société Wagner qui auraient fourni, et formé les combattants rebelles de 3R à l’utilisation de ces engins explosifs dangereux.

D’après eux, sur le plan régional, aucun groupe armé n’avait utilisé auparavant des mines antipersonnel dans ses opérations contre les forces de l’ordre. Le Tchad ne dispose pas ce genre d’armement interdit par la communauté internationale, encore moins le Cameroun. Or, en Libye, les États-Unis avait accusé cette semaine les mercenaires russes de Wagner d’avoir posé des mines antipersonnel autour de la capitale Tripoli. Ce que la Russie conteste vigoureusement.

Pour l’heure, on ignore exactement la quantité de ces mines antipersonnel et antichars utilisée par le mouvement rebelle 3R dirigé par le peul Abass Sidiki qui se fait appeler désormais « Général d’armée Bi Sidi ».

RCA : des rumeurs sur une prétendue mort du chef rebelle Abass Sidiki

Depuis quelques jours, des rumeurs enflent sur les réseaux sociaux, et relayés sur les antennes de certains médias centrafricains faisant état de la mort du sulfureux chef rebelle Abass Sidiki, chef d’État-major et coordonnateur du mouvement 3R.

Selon ces rumeurs, il serait tué dans un affrontement qui a opposé les forces Bangladesh de la Minusca et les combattants rebelles de 3R dans la localité de koui, sous-préfecture de l’Ouham-Péndé.

« Il est tombé dans une embuscade tendue par les forces Bangladesh de la Minusca dans la localité de koui. Après un bref échange des tirs, l’homme a été tué. Ses proches nous ont confirmé l’information », soupire un proche du chef de l’État Faustin Archange Touadera joint au téléphone par la rédaction du CNC.

Sur le terrain par contre, des sources sécuritaires locales ont démenti catégoriquement cette information et parlent d’une véritable diversion orchestrée par le 3R.

À Bocaranga, où les affrontements entre les 3R et les Casques bleus Bangladesh de la Minusca sont toujours en cours, les rumeurs sur la prétendue mort du chef rebelle Abass Sidiki ne passent pas. Même à Koui, ou encore  à Bouar, personne ne veut y croire. Tout le monde parle de manipulation de 3R appuyée par le gouvernement afin de desserrer la pression militaire exercée par la Minusca sur le 3R.

« Les autorités doivent nous exposer sa dépouille sur la place publique pour que les Centrafricains puissent confirmer que Sidiki est réellement mort », explique un député de la Nana-Mambéré joint au téléphone par CNC.

Du côté de l’opposition démocratique, la nouvelle de l’assassinat du chef rebelle Abass Sidiki étonne plus d’un. Certains se demandent pourquoi le gouvernement se « réjouit »  très rapidement de la prétendue mort de Sidiki alors qu’il n’a même pas vu sa dépouille mortelle.

RCA : le groupe armé 3R de Sidiki Abass rompt l’accord de paix

Le groupe armé centrafricain dit 3 R (Réclamation et Réhabilitation) a annoncé son retrait de l’accord de paix signé avec Bangui.

Le chef du groupe 3R, Sidiki Abass a décidé de suspendre sa participation à l’accord de paix signé le 6 février 2019 avec le Gouvernement centrafricain et 13 autres mouvements rebelles.

Le mouvement décide de la suspension de toute sa participation aux organes de mise en oeuvre” de l’accord de paix,a déclaré le chef du groupe, Sidiki Abbas, dans un communiqué.

Il a demandé également aux hommes des 3R de « répliquer avec la dernière force en cas d’attaque contre ses bases »  par les forces gouvernementales.

Toutefois, le groupe se dit engagé dans le processus de paix si les menaces et les provocations cessent. Depuis sa signature, l’accord de paix négocié des semaines durant à Khartoum, (Soudan) a été dans la tourmente.

En mai 2019, quatre mois après la signature de l’accord, 46 civils avaient été tués par des éléments des 3R à Paoua, dans le nord-ouest du pays.

A l’approche d’une présidentielle, prévue pour décembre 2020, la Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices, et le Gouvernement n’a sous son contrôle qu’une portion du territoire.

RCA : la MINUSCA mène une opération dans l’Ouest du pays

L’objectif de cette opération est d’assurer la protection des civils suite aux massacres perpétués par le 3R.

La Force de la MINUSCA a lancé jeudi 30 mai, la seconde phase de l’opération baptisée « Wegnnyen negoye » (marteau en Sango) dans la région ouest de la République centrafricaine (RCA). Il est question de répondre à  la crise déclenchée par les attaques perpétrées par le groupe armé Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), le 21 mai dernier. Ces attaques, notamment dans les villages de Lemouna et Koundjili, à  environ 50 km de Paoua, préfecture de l’Ouham-Pendé, ont causé 34 morts y compris celle d’un enfant, en violation flagrante de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA. Le 25 mai, le Gouvernement centrafricain a exigé du 3R le démantèlement de toutes ses bases et barrières dans la zone des attaques, ainsi que la remise, dans un délai de 72 heures, des présumés auteurs des crimes.

Le 3R a reconnu sa responsabilité dans les attaques, en présentant des excuses publiques, en remettant à  la justice trois de ses éléments présumés coupables des attaques et en réduisant sa présence à  Bohong, Bokaya et Létélé. La MINUSCA exige que le 3R rende tous les éléments qui ont joué un rôle dans les attaques du 21 mai et collabore pleinement avec les enquêtes en cours. La Mission attend aussi que le 3R s’engage à  se démobiliser et désarmer immédiatement dans le cadre du Programme national de DDRR et à  participer dans la formation des unités spéciales mixtes de sécurité prévues par l’Accord.

Une mission conjointe composée de quatre membres du Gouvernement centrafricain, du Représentant spécial du Président de la commission de l’Union Africaine (UA), du Représentant du Secrétaire général de la Communauté économique des états de l’Afrique centrale (CEEAC) et du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies s’est rendue vendredi à  Niem-Yéléwa où elle a rencontré Sidiki, le leader de 3R. Ce dernier a dit vouloir collaborer avec la justice dans le cadre de l’enquête sur les violences du 21 mai.

Le but de l’opération « Wegnnyen negoye » menée par la Force de la MINUSCA est d’assurer la protection des civils dans la zone, prévenir de nouvelles attaques, affrontements ou tentatives de représailles et d’arrêter tout mouvement d’éléments armés dans la zone. L’opération prévoit, entre autres, la mise en place de bases opérationnelles temporaires dans certaines localités.

La MINUSCA lance un nouvel appel à  tous les groupes armés afin qu’ils respectent leurs engagements dans le cadre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, et dans la cessation de tous les abus et violations. La Mission rappelle sa détermination à  exécuter son mandat pour protéger toutes les populations civiles et les institutions et à  soutenir la mise en œuvre de l’Accord ensemble avec l’UA et la CEEAC, les garants de l’Accord, ainsi que toutes les parties signataires pour une exécution de bonne foi de leurs obligations.