RCA : Ben Wilson NGASSAN recherché par une milice

Le journaliste indépendant a adressé une lettre ouverte au Président Faustin Archange Touadera où il dénoncer son obsession à vouloir modifier la constitution.

 

Alors que le dialogue politique dit républicain vient de s’achever à Bangui, et que les proches du pouvoir ont proposé d’inclure dans les recommandations un projet de la modification de la Constitution pour permettre au chef de l’État de se présenter à un troisième mandat, le journaliste centrafricain Ben Wilson NGASSAN, droit dans ses bottes,  a « pris son courage à deux mains » pour envoyer une lettre ouverte à TOUADERA et dénoncer son obsession à vouloir modifier à tout prix la constitution de la République. Mais quelques jours après, le jeune homme devient la cible de menaces et d’intimidation de la part de la milice armée du pouvoir. Il est activement recherché, sa vie est aussi en danger. Ceci est une alerte rouge!

Des menaces, des intimidations

Cela fait trois jours que le jeune journaliste Ben Wilson NGASSAN se cache.  Le dimanche 27 mars au soir, quelques heures seulement après avoir adressé une lettre ouverte au Président de la République Faustin Archange Touadera et dénoncer son obsession à vouloir modifier à tout prix la constitution de la République, le journaliste a malheureusement commencé à constater des faits étranges devant son domicile.

Dans une publication sur les réseaux sociaux, le journalise ben Wilson NGASSAN précise que « Près de là où je vis en réclusion, deux véhicules noirs, vitres fumées, surtout non immatriculées, ont sillonné les encablures, à des segments opposés. Selon les voisins, cela paraît étrange, car les propriétaires du véhicule ne résident pas dans ce quartier, et ces véhicules n’ont jamais sillonné les parages. Pour des raisons de précaution, je vais changer en toute discrétion mon lieu de réclusion, en attendant de voir clair. J’interpelle les uns et les autres sur le danger sécuritaire perpétuel que j’encours. Jeune que je suis, assisté d’un autre jeune de la même génération que moi, je ne suis vraiment pas en sécurité. Je garde le moral malgré tout ».

Selon des informations recueillies, le jeune journaliste Ben Wilson  serait actuellement traqué par un certain Thierry Lébené alias 12 puissances et certains éléments de la garde présidentielle. Ils l’ont prémédité depuis trois jours.   Ceci  est grave, car on connaît très bien la méthode du pouvoir dans ses actions qui consistent à assassiner les journalistes indépendants. On se souvient encore de l’empoisonnement mortel du journaliste Jean Saint-Claire Maka Gbossokotto à Bangui.

 

RCA : près de 600 propositions faites pendant le dialogue républicain

Le dialogue républicain en Centrafrique s’est terminé ce dimanche 27 mars 2022. Une semaine de discussions, 450 participants, mais pas l’opposition ni les groupes armés, et au final, 600 propositions.

 

Près de 600 propositions ont donc été retenues à l’issue de cette semaine de discussion. La seule mesure à avoir véritablement déchainer les passions a finalement été retirée. Elle prévoyait une révision de la Constitution. Certains proches de pouvoir y voyaient déjà la possibilité d’un troisième mandat pour le président Touadéra. La société civile s’y est aussi fermement opposée. Le dialogue s’est déclaré incompétent et a renvoyé la question vers la présidence et l’Assemblée nationale.

Les recommandations retenues sont assez générales. Il s’agit de réviser les accords bilatéraux et multilatéraux, renforcer l’armée, réformer les institutions électorales, trouver de nouvelles recettes pour les finances publiques. Pour vérifier l’application de ces mesures, le dialogue propose la création d’un organe de suivi rattaché à la présidence, mais sans préciser de calendrier.

« Les questions de fond n’ont pas été abordées », pour les opposants

À l’exception d’une poignée d’opposants, par la suite exclus de la coalition, les poids lourds de l’opposition et des groupes armés étaient absents. Le président Touadéra les a vertement fustigés dans son discours : « Il est irresponsable de se calfeutrer derrière des arguments fallacieux pour refuser le dialogue et abandonner le peuple qu’on prétend servir. La porte du dialogue vous reste grandement ouverte. »

« Il suffisait d’accepter nos conditions, répond le porte-parole de l’opposition Nicolas Thiangaye. Les faits nous ont donné raison : on a tenté d’amener le troisième mandat alors que les questions de fond telles que la guerre, la présence des mercenaires ou la crise post-électorale n’ont pas été abordées. »

Plus largement, le dialogue répondait à une attente des partenaires internationaux de la Centrafrique. Ils en avaient fait une condition pour maintenir leurs aides financières. Reste à voir s’ils ont été convaincus.

RCA : le dialogue républicain se poursuit

Un dialogue pour ramener la paix et la sécurité, mais qui se déroule sans les groupes armés, ni les poids lourds de l’opposition qui ont choisi de boycotter la rencontre.

 

En République centrafricaine se poursuit actuellement le dialogue républicain, promis de longue date par le président Touadéra et censé mettre un terme à la crise qui secoue le pays depuis maintenant plusieurs décennies. Un dialogue pour ramener la paix et la sécurité, mais qui se déroule sans les groupes armés, dont les principaux leaders sont exilés au Tchad, ni les poids lourds de l’opposition qui ont choisi de boycotter la rencontre. Après la phase de travail en commission, les débats en plénière se sont ouverts jeudi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

Parmi les recommandations de la commission « politique étrangère et coopération », dit son président Fleury Junior Pabandji, il y a celle de revoir les accords avec la France.

« La France a toujours été au chevet de la République centrafricaine, mais la plupart des participants ont pensé que depuis une décennie, la France a tourné le dos au peuple centrafricain. »

D’autres intervenants réclament des clarifications sur l’accord de défense avec Moscou : « Les soldats présents sont-ils réellement des instructeurs ? Sont-ils là pour former ou combattre ? » s’interroge l’un d’eux.

Dissoudre les milices présentes dans la capitale

Tous appellent à augmenter le budget de la défense : « Il faut payer les primes d’alimentation de nos soldats » lance une participante, « et dissoudre les milices notamment celle des “requins” qui sévissent dans la capitale » ajoute un autre.

Jean-Sosthène Dembé, président de la commission paix et sécurité : « À Bangui, on ne peut plus parler de milices puisque même au Kilomètre 5 les gens circulent. Je crois que certaines personnes reviennent par d’autres manières comme les braqueurs, les voleurs. C’est ce qui existe dans toutes les grandes villes du monde. »

Les débats se poursuivent ce vendredi sur le thème de la gouvernance. Certains participants craignent que les recommandations n’aboutissent à une révision de la Constitution.

RCA : mise en garde du collectif « touche pas à ma constitution » au gouvernement

Depuis le démarrage des travaux du dialogue républicain censé mettre fin à la crise qui a secoué le pays durant plusieurs années,  les centrafricains sont surpris de voir les débats s’orientent de plus en plus sur l’opportunité de la modification de la constitution. Face à cette agitation, le collectif « touche pas à ma constitution » met en garde les membres du Présidium dudit Dialogue.

Mesdames et Messieurs les membres du Présidium du Dialogue Républicain,

Le Collectif « Touche pas à ma Constitution », suit de près les travaux du Dialogue républicain qui devrait permettre de prendre des recommandations consensuelles et exécutoires afin de mettre terme à ces multiples crises militaro-politiques qui ont secouées violement depuis des années notre pays la République centrafricaine.

Par ailleurs, le Collectif « Touche pas à ma Constitution »constate depuis l’ouverture des travaux des agitations malsaines tendant à obtenir via cette assise la modification de la durée du mandat du président de la République qui constitue l’une des raisons de ces crises récurrentes.

Il ressort de l’article 35 alinéa 2 de la Constitution centrafricaine du 30 mars 2016 « Que la durée du mandat de la Président de la République est de 5ans. Le mandat est renouvelable qu’une seule fois ».

Fort de tout ce qui précède, le Collectif porte à l’attention de l’opinion nationale et internationale qu’il mènera la lutte de la préservation des valeurs démocratiques acquises au prix de plusieurs sacrifices en cas de toute modification sur les dispositions constitutionnelles portant sur la durée du mandat du Président de la République.

Veuillez recevoir Mesdames et Messieurs les membres du Présidium du Dialogue Républicain, l’expression de nos salutations militantes

RCA: l’opposition entend boycotter le dialogue républicain

L’opposition réclamait un débat sur la crise électorale de 2020, puisqu’elle juge toujours illégitime la réélection du président Touadéra.

 

Le dialogue républicain promis depuis un an et demi par le président Touadéra doit débuter lundi matin. Mais l’ensemble des partis d’opposition qui avaient pourtant participé jusqu’ici aux préparatifs viennent d’annoncer qu’ils boycottent finalement la rencontre au motif que leurs exigences ne sont pas satisfaites.

Le dialogue se fera donc sans l’opposition. Son porte-parole, Me Nicolas Tiangaye, dit avoir tenté jusqu’au bout de faire inscrire les véritables problèmes à l’ordre du jour. À savoir, selon lui, la nécessaire participation des groupes armés. « Les groupes armés sont les protagonistes de la crise et on ne peut pas régler la crise en excluant ces protagonistes », affirme-t-il.

L’opposition réclamait aussi un débat sur la crise électorale de 2020, puisqu’elle juge toujours illégitime la réélection du président Touadéra. Moins d’un électeur sur trois avait alors pu voter en raison de l‘attaque coordonnée des groupes rebelles à travers le pays.

« Nous n’entendons pas servir de faire-valoir à cette parodie de dialogue », a conclu Me Nicolas Tiangaye au nom de l’opposition élargie, qui comprend la COD2020, le MLPC de Martin Ziguélé et Patrie de Crépin Mboli-Goumba. Le MKMKS de Jean-Serge Bokassa et le MDRC de Joseph Bendounga avaient déjà fait savoir qu’ils ne répondraient pas présent lundi matin à l’ouverture du dialogue.

La décision de l’opposition est jugée « absurde » par le MCU, le parti au pouvoir. Mathurin Dimbelet-Nakoé s’étonne que l’opposition se retire au dernier moment après avoir siégé au comité d’organisation, établi les thématiques et défini les contours du dialogue. « Malgré la main tendue par le cher de l’Etat, ces gens-là ne sont pas pour la paix, tance-t-il. Un groupe de personne ne peut pas continuer à prendre la République centrafricaine en otage. »

Du côté de la société civile, on exprime sa déception mais on garde espoir dans l’issue du dialogue. « C’est lamentable », réagit Hyacinthe Longba, défenseur des droits de l’homme et membre du comité d’organisation du dialogue. « J’aurais aimé voir toutes les sensibilités autour de la table », renchérit Paul-Crescent Beninga, le rapporteur général issu de la société civile.

Des questions

« Le dialogue est maintenu », assure la présidence. Mais des interrogations demeurent. Les thématiques abordées sont très larges, l’objectif des organisateurs est de mettre un terme à la crise et ramener la paix, sans préciser par quelle mesure concrète, espérant qu’une solution sortira des discussions.

Monseigneur Nongo, président de la conférence épiscopale, plaidera pour une meilleure répartition des fruits de l’exploitation minière. Aly Ousmane, de la société civile musulmane, réclame une prise en charge des déplacés qui affluent vers la capitale depuis le centre du pays ou de graves violations des droits de l’homme sont actuellement commises, assure-t-il.

D’autres encore craignent que le dialogue n’aboutisse à une modification de la Constitution.

RCA-dialogue Républicain : le dialogue républicain prévu en mars prochain

Selon la Présidence de la République, le gouvernement est pratiquement prêt en ce qui concerne le financement de ce dialogue tant attendu.

 

Il y a quelques jours, le gouvernement a été reconduit après la démission du premier ministre et la nomination de Félix Moloua pour travailler jusqu’au dialogue républicain. Le prochain dialogue pourra définir le cahier de charge des prochains membres du gouvernement, c’est l’esprit qui a animé le président à maintenir le gouvernement jusqu’au dialogue.

De ce dialogue sortiront aussi des recommandations qui seront suivies d’effet, contrairement aux autres rencontres avec des recommandations pléthoriques qui n’ont pas été suivies d’effet.

Le Dialogue a été retardé par le retrait d’un certain nombre de l’opposition. Aujourd’hui, ils sont revenus à des meilleurs sentiments et ont regagné le comité d’organisation. Le ministre d’Eta, directeur de cabinet de la Présidence qui est le président du comité d’organisation du dialogue, a annoncé une date avant la fin du mois de mars 2022 pour la tenue du dialogue.

Selon Albert Yaloke-Mopkeme, ministre conseiller et porte-parole de la Présidence, aussi membre du comité d’organisation de ce dialogue, le financement de ce dialogue était une question très importante. « Vous savez que les participants viendront de tout le pays et certains de la diaspora. Cela demande beaucoup d’argent. Les partenaires internationaux ont promis de participer au financement de ce dialogue. Les informations qu’on peut donner aujourd’hui ce que le gouvernement s’est évertué à réunir sur fonds propre le financement du dialogue. Tout le financement. Ce que les partenaires pourront apporter sera un plus. C’était un combat de réunir tout le financement », a-t-il déclaré samedi dernier, lors d’un point de presse.

Ce dialogue inter centrafricain, financé par la caisse de l’Etat centrafricain est un encouragement en Centrafrique afin de limiter l’influence extérieure sur le profil des participants, le lieu du dialogue et des sujets à traiter.

Ce dialogue, semble être l’une des rares qui vont véritablement poser les bases du développement de la RCA. La question du développement ne passe pas toujours comme priorité dans les foras et les dialogues que le pays a organisé ou qui sont organisés au nom de la RCA. Souvent, il est question de chercher juste à résoudre un problème de sécurité sans pour autant toucher le fonds des causes de l’insécurité chronique dans le pays.

Forum de Bangui à travers la Consultation populaire à la base avait jeté les bases nécessaires pour que les autorités écoutent et tiennent compte des aspirations du peuple. Pourquoi les crises à répétition ? Qui finance les rebellions et les groupes armés centrafricains ? Pourquoi le pays n’exploite pas ses ressources naturelles ? Pourquoi la Centrafrique ne tire pas profit de ses ressources minières et forestières ? Autant des questions qui alimenteront les débats en lieu et place des subtiles de représentativité dans le gouvernement pour le partage de gâteau.

D’ailleurs, dans son discours marquant l’installation du Comité d’organisation du dialogue Républicain, le président Touadera est revenu sur les résultats de la consultation qu’il a personnellement menée. Les centrafricains veulent un dialogue entre les centrafricains, sur le territoire centrafricain et pour définitivement tourner le dos à la rébellion et aux groupes armés. Ils veulent un dialogue pour réfléchir sur le développement du pays.

Par ailleurs, les Centrafricains expriment leur ras-le-bol face aux différentes crises et qu’il faut définitivement tourner la page de ces crises pour amorcer le développement économique et social. Il n’est pas question de dialoguer à nouveau avec les groupes armé. Le cadre qui leur est destiné est l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation.  Les centrafricains attendent qu’à partir du dialogue Républicain, que justice soit faite  et que ceux qui ont commis des crimes soient traduits devant la justice pour répondre de leurs actes. La justice doit précéder la réconciliation véritable et la cohésion sociale.

Avec ce financement sur fonds propre de l’Etat, nous osons espérer que cette rencontre pourra avoir moins d’influence et d’ingérence extérieure. Ce qui est sûr et comme pour l’APPR, le pays doit se préparer à une vague de campagne de sabotage de ce dialogue, surtout qu’il est organisé sans la présence des groupes armés et des médiateurs internationaux.

RCA: l’opposition pose des conditions pour réintégrer le dialogue

Les représentants de l’opposition avaient annoncé leur retrait du comité préparatoire au dialogue républicain.

 

En République centrafricaine, fin octobre dernier, les représentants de l’opposition avaient annoncé leur retrait du comité préparatoire au dialogue républicain promis par le président Touadéra au lendemain de sa réélection. Un signe de protestation contre la réactivation de la procédure de levée d’immunité parlementaire qui pèse sur trois d’entre eux. La procédure a finalement été suspendue par le président de l’Assemblée nationale, mais les opposants réclament désormais son retrait définitif.

« L’arrêt des poursuites est une condition non négociable », indique le porte-parole de la coalition Me Nicolas Tiangaye, au sortir de sa rencontre avec le chef de l’État. Autour de la table, 10 opposants invités au Palais de la Renaissance par le président Touadéra lui-même entouré de son directeur de cabinet, de son conseiller diplomatique et de la ministre des Affaires étrangères.

300 millions pour boucler le budget

Le face-à-face dure plus d’une heure. Le chef de l’État promet que l’affaire est close, mais cela ne suffit pas à convaincre les opposants qui réclament l’arrêt définitif de la procédure.

Les pouvoirs sont séparés et la justice est indépendante, répondent les autorités. Mais le parquet prend ses ordres auprès du ministère rétorque l’opposition.

Aucune décision n’est prise, la balle est dans le camp du pouvoir, estime Me Tiangaye de plus en plus pessimiste quant à la tenue du dialogue cette année.

Plus de 300 millions de CFA manquent encore pour boucler le budget.

RCA : les grandes lignes du dialogue républicain fixées

Il durera une semaine pour de permettre aux 450 participants de s’exprimer. Le comité d’organisation avance à petits pas dans ses travaux.

 

Cela semble désormais acté, les groupes armés ne seront pas inclus dans le dialogue républicain promis d’ici à la fin de l’année à Bangui par le président de la République Faustin-Archange Touadéra. Le chef de l’État l’avait déjà indiqué dans sa prise de parole, mais cette position ne faisait pas l’unanimité au sein du comité d’organisation où l’opposition est représentée.

Durée, budget, nombre de participants… Le comité d’organisation avance à petits pas dans ses travaux et l’on connaît désormais les grandes lignes du dialogue républicain. Il durera une semaine pour de permettre aux 450 participants de s’exprimer. La liste n’est pas encore établie, mais chaque entité dispose d’un quota. On sait d’ores et déjà que les groupes armés ne seront pas représentés :

« Le caractère républicain imprimé au dialogue n’offre pas au comité d’organisation du dialogue centrafricain d’intégrer les groupes armés et les rebelles de la CPC dans la liste des participants même si la question pourrait être abordé lors du dialogue », a précisé Obed Namsio, ministre d’Etat et directeur de cabinet à la présidence, président du comité d’organisation.

Pour ces derniers, il reste deux solutions : soit, l’APPR, c’est-à-dire l’accord de Khartoum pour ceux qui en sont signataires, soit pour les autres l’initiative de la CIRGL. « La feuille de route de Luanda qui est à l’initiative des pays membres de la conférence de la région des Grands Lacs (CIRGL) vise à traiter les cas de ceux qui ne sont pas signataires de l’APPR, par exemple, l’ancien président François Bozizé ou des anciens membres de forces de défense et de sécurité qui ont rejoint la CPC », poursuit le ministre.

Un dialogue qui reste à financer

On connaît également le budget : 160 millions de CFA pris en charge par l’État pour le comité d’organisation et 555 millions pour le dialogue à proprement parler. Mais les financements restent à trouver. Le président lance un appel aux partenaires internationaux : « sans financement, nous ne pouvons pas fixer de date ».

RCA-dialogue républicain : la participation des groupes armés divise

Le sujet sur la participation des groupes armés au dialogue républicain que veut organiser le président Touadera divise les acteurs politiques.

 

Mercredi se sont achevés à Rome deux jours d’intenses discussions entre les représentants des partis politiques, de la société civile et des confessions religieuses centrafricaines organisées par la communauté Sant’Egidio. Les débats ont porté sur l’organisation du dialogue républicain promis par le président Faustin Archange Touadera et actuellement en cours de préparation et surtout sur l’épineuse question de la participation ou non des groupes armés. Sur ce sujet, les positions semblent irréconciliables.

Il y eut d’intenses débats, des échanges houleux – jusqu’à tard le soir-, quelques passes d’armes et finalement pas d’engagement signé mais une simple déclaration endossée par la communauté Sant’Egidio au nom des participants. Une déclaration en faveur d’un dialogue « inclusif » et « sans ingérence ».

Malgré leur nombre, les opposants ne sont pas parvenus à infléchir la position du pouvoir de Bangui selon qui les groupes armés doivent être exclus du dialogue républicain tant qu’ils n’ont pas déposé les armes, de même que l’ancien président François Bozizé qui a pris la tête de la coalition rebelle CPC, la coalition des patriotes pour le changement.

Plusieurs groupes armés ont fait connaître leur volonté de participer au dialogue. « Cela se fera peut-être… dans un autre cadre », explique un participant.

La déclaration finale demande « solennellement aux groupes armés de déposer les armes, de déclarer le cessez-le-feu définitif et de cesser la pose des mines anti personnelles ».

Deux semaines plus tôt la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) demandait, elle, au gouvernement de déclarer le cessez-le-feu.

RCA: de nouvelles consultations menées par la communauté Sant’Egidio

Ces nouveaux échanges se concentrent sur le dialogue républicain promis par le président Faustin-Archange Touadéra et actuellement en cours de préparation.

 

Diverses personnalités centrafricaines se retrouvent, ce mardi 28 septembre 2021, à Rome pour deux jours de concertations organisées par la Communauté Sant’Egidio, qui intervient depuis plusieurs années comme médiateur dans la crise centrafricaine.

Après le discours introductif, ce lundi, du président de la communauté Sant Egidio Andrea Riccardi et un premier tour de table, c’est aujourd’hui que les travaux commencent véritablement. Autour de la table, les anciens Premiers ministres devenus opposants,  Nicolas Tiangaye, Mahamat Kamoun, Martin Ziguele, formulent le vœu de « sortir de l’impasse » par à un dialogue « inclusif ».

Faut-il comprendre un dialogue qui laisse place à tous les acteurs y compris les groupes armés ? C’est en tout cas la position du KNK, ancien parti de l’ex-président Bozizé, qui a depuis pris la tête de la coalition rebelle CPC. Le parti est représenté par son nouveau président Christian Guenebem.

Le sujet reste une ligne rouge pour les autorités centrafricaines représentées notamment par le premier vice-président de l’Assemblée nationale Évariste Ngamana et le directeur de cabinet de la primature Ernest Mada. « Ceux qui ont pris les armes pour déstabiliser le pays ne doivent pas être présents au dialogue il n’y pas de débat là-dessus », maintient le ministre Albert Yaloke Mokpeme, porte-parole de la présidence.

Certaines figures de la société civile, telles que Pamela Derom, présidente du Conseil de la jeunesse, tenteront peut-être d’aplanir les divergences. Tous en tout cas reconnaissent la pertinence d’une médiation dans un cadre neutre.

 

RCA-dialogue républicain : la présidence reçoit l’opposition

L’objectif  de cette rencontre est d’évoquer les désaccords autour du futur comité censé organiser le dialogue républicain dans le pays.

 

Les représentants de l’opposition et de la société civile étaient reçus, vendredi 9 juillet, par le ministre d’État et directeur de cabinet de la présidence centrafricaine, Obed Namsio. Objectif : évoquer les désaccords autour du futur comité censé organiser le dialogue républicain dans le pays. Le 30 juin dernier, un décret présidentiel organisant ce comité a suscité la colère de l’opposition.

C’est avant tout une question de représentativité. Pour l’opposition, le nombre de sièges accordés au pouvoir en place est trop important par rapport aux autres.

« Un décret a été pris par le président de la République pour mettre en place ce comité, complètement déséquilibré et qui fait la part belle à la majorité présidentielle et à ses déclinaisons. Nous voulons une répartition équitable. S’il y a cinq places pour les pouvoirs publics, il faut qu’il y en ait cinq pour l’opposition démocratique, la société civile et ainsi de suite », explique Crépin Mboli Goumba, président du parti Patrie.

Concrètement, il demande qu’un nouveau décret soit pris. Il salue par ailleurs cette rencontre, même s’il reste prudent : « Il est à noter et à saluer, en passant, qu’on ait été reçus, nous, opposition démocratique et partie de la société civile. Le chemin est long, la confiance absente, ne préjugeant de rien… Une seule hirondelle ne fait pas le printemps. Nous attendons et nous jugerons sur les faits. »

Du côté du pouvoir, Albert Mokpème, porte-parole de la présidence, estime que la réunion s’est déroulée dans de bonnes conditions : « Nous avons entendu l’appel qu’ils ont lancé par rapport à la tête de répartition des postes. Il faut que l’on soumette le problème au chef de l’État et je pense qu’un arbitrage sera fait pour pouvoir voir dans quelle mesure satisfaire ces revendications. »

RCA-Dialogue républicain : début ce lundi des concertations nationales

L’ouverture de ce dialogue avait été demandée depuis longtemps par les partis politique d’opposition, tout comme la communauté internationale.

 

En Centrafrique, s’est ouvert ce lundi matin les concertations nationales pour préparer le grand dialogue républicain. L’annonce avait été faite par le président Faustin-Archange Touadéra en mars dernier. Le président réélu au terme d’élections controversées, qui avaient été perturbées par une coalition de groupe armés, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), depuis décembre. L’ouverture de ce dialogue était demandée de longue date par les partis politique d’opposition, tout comme la communauté internationale.

Le président Faustin Archange Touadéra doit recevoir ce lundi matin les premiers participants des consultations. Ce sont les 23 membres de la délégation de Bangui qui ouvre le bal au Palais de la Renaissance aujourd’hui.

Dès mardi, ce sera au tour de la société civile : syndicats, associations et ONG se succèderont jusqu’à mercredi. Viendront ensuite les confessions religieuses. Protestants, catholiques et musulmans présenteront leurs doléances au président vendredi prochain.

Enfin après une journée consacrée aux préfectures et aux chefs traditionnels venus de tout le pays, les partis ou rassemblement politiques comme la COD 2020 clôtureront les concertations le mardi 27 avril.

Le pouvoir a exclu tout dialogue avec les représentants des groupes armés ou tout parti politique ayant montré un quelconque soutient à la Coalition des patriotes pour le changement, CPC. En revanche, au sein de l’équipe technique d’appui, on indique que les députés concernés par une procédure de levée d’immunité parlementaire pourront participer aux concertations.

Une fois les consultations compilées, le chef de l’Etat a promis que cela servirait de base à l’application de l’accord de paix et de réconciliation national signé il y a plus de deux ans.