RCA : cinq pécheurs enlevés à Birao dans l’Extrême-nord

Les ravisseurs qui seraient des soudanais réclament une rançon en compensation de leur frère qui aurait été tué par des éléments de l’autodéfense de la localité.

Le 20 octobre 2022, cinq personnes ont été enlevées à Amdafock, près de 70 km de Birao dans l’Extrême-nord de la RCA. Les victimes ont été prises en pleine activité de pêche. Tous sont originaire de d’Amdafock.

D’après la gendarmerie, les ravisseurs sont des Arabes Missiria soudanais. Ils auraient posé cet acte en réplique au meurtre de l’un des leurs impliqué dans une affaire de vol de moto. L’on apprend que ce dernier a été tué par les équipes constituées en autodéfense pour protéger la localité. L’un des complices du présumé voleur de moto a d’ailleurs été arrêté.

Les éléments de force de l’ordre font savoir que les kidnappeurs revendiquent de l’argent en guise de compensation de leur frère tué le week-end dernier.

RCA : arrivée d’un nouveau convoi russe à Birao

Selon les autorités locales, l’ensemble des véhicules russes qui sont arrivés à Birao sont désormais au nombre de 54.

 

On compte désormais une cinquantaine des véhicules russes en provenance du nord du Soudan, et arrivés depuis hier à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, à plus de 1100 kilomètres de la capitale Bangui.

Selon nos informations, la société Wagner, qui avait été priée de quitter  le Soudan l’année dernière par les nouvelles autorités de ce pays,  a du fermé sa base au nord du Soudan et évacuer toute la logistique pour venir s’installer à l’aérodrome d’Abakava, dans le Bamingui, situé à 120 kilomètres de Ndélé,  et créer sa nouvelle base au nord de la République centrafricaine.

Ainsi, depuis la semaine dernière, on assiste au passage des convois russes qui quittent le Soudan à destination de la RCA, mais d’autres ont pris l’axe Akaouroussoulbak, vers la frontière du Tchad.

Il y’a lieu de rappeler qu’il y a trois ans, plus précisément le lundi 07 mai 2018, un convoi russe composé de 18 véhicules et des mercenaires russes est entré en RCA en provenance du Soudan via Amdafock. Cependant, sur le sol centrafricain, le convoi avait pris la direction du site d’exploration pétrolière de Ngolongosso, dans la préfecture de la Vakaga.

Notons que  dans le contrat secret que le chef de l’État Faustin Archange Touadera avait signé avec la société paramilitaire Wagner, il était question de construire un nouvel aérodrome  à l’intérieur du pays afin de faciliter les transactions discrètes de ladite société sur le sol centrafricain.

RCA : Abi Kushayb a été arrêté à Birao

Le chef janjawid était recherché par la justice internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité depuis près de quinze ans.

Transféré lundi 8 juin à la CPI, Ali Kushayb, recherché par la justice internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité depuis près de quinze ans, avait traversé la frontière soudanaise en début d’année pour venir dans le nord-est de la Centrafrique.

Au même moment, de nouvelles alliances se nouaient au Soudan à la suite de la chute du président Omar el-Béchir. C’est à la suite d’un processus de plusieurs mois qu’il a finalement été officiellement arrêté.

Selon plusieurs sources concordantes, Ali Kushayb a passé quelques temps dans la ville de Birao dans une famille de notables au début de l’année, avant de repartir dans la brousse. Mais des contacts avaient été pris et le message était passé. Le chef janjawid souhaitait se rendre à la justice internationale.

Il aura fallu du temps notamment pour s’assurer de son identité. Et c’est finalement dimanche que le procureur général de Centrafrique, Eric Didier Tambo avec le soutien de la CPI et de la Minusca notamment s’est rendu à Birao pour procéder à son arrestation officielle. Des témoins ont trouvé Ali Kushayb âgé d’environ 70 ans fatigué mais alerte.

Eric Didier Tambo assure que le chef darfouri s’est rendu contraint : « Il n’avait plus le choix », affirme-t-il. Ali Kushayb a fait savoir au procureur qu’il préférait être jugé par la CPI plutôt qu’au Soudan craignant que ses droits n’y soient pas respectés. Il aurait aussi eu peur que des familles des victimes puissent le traquer jusqu’à Birao, éloigné d’une petite centaine de kilomètres de la frontière.

Accompagné jusqu’à Bangui par deux de ses fils, c’est à 7h25 mardi matin qu’Ali Kushayb a été remis aux autorités judiciaires de la CPI.

RCA : 12 combattants d’un groupe armé tués des Casques bleus (gouvernement)

Ces combattants qui tentaient de pénétrer dans une ville du nord-est sont morts dans des combats avec les Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

«Suite à l’entrée des combattants lourdement armés du Front Populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) dans la ville de Birao les Casques bleus de la MINUSCA, accompagnés des Forces armées centrafricaines (FACA), ont repoussé ces éléments», selon un communiqué de la Minusca.

«Le bilan fait état de 12 morts côté FPRC», a précisé le porte-parole du gouvernement Ange-Maxime Kazagui dans un deuxième communiqué publié mardi.

Dimanche, le FPRC avait lancé une nouvelle offensive sur cette ville située dans le nord-est du pays et tenue par le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), une milice rivale.

Birao est le théâtre d’affrontement régulier entre ces deux mouvements pourtant signataires à Khartoum d’un accord de paix il y a un an entre 14 groupes armés, et aussi entre ces rebelles et le gouvernement.

Cet accord, censé mettre fin à une guerre civile meurtrière qui a commencé en 2013, a abouti à une baisse conséquente des combats, mais les deux tiers du territoire sont encore tenus par des groupes rebelles.

Des combats sporadiques ainsi que les exactions contre les civils persistent, malgré la présence des Casques bleus de la Minusca depuis 2014.

Dimanche, «le FPRC a fait une incursion par trois axes dans la localité de Birao. Les objectifs de ces attaques étaient vraisemblablement le site de déplacés ainsi que la base des Forces armées centrafricaines», a déclaré Kazagui dans ce communiqué.

Jeudi, déjà, la Minusca avait fait appel à des avions de combat français qui avaient effectué une démonstration de force au-dessus de Birao pour dissuader une première offensive du FPRC, avait déclaré samedi le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.

La Minusca dispose d’une base à Birao, ville sous surveillance d’un contingent de Casques bleus zambiens.

En Centrafrique près du quart des 4,7 millions d’habitants du pays ont fui leur domicile en raison des combats et de l’insécurité. Une élection présidentielle est prévue en décembre 2020.

Affrontements entre groupes armés : le gouvernement les violences

Ces affrontements opposaient le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), dans la partie nord-est du pays.

Le gouvernement centrafricain, par la voix de son porte-parole Ange-Maxime Kazagui, a fermement condamné mardi 21 janvier, les dernières violences dans la partie nord-est du pays entre le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ).

Les affrontements ont démarré lundi autour de 16h heure locale (15h GMT) dans un village situé à proximité de la ville centrafricaine de Birao (nord-est), et se sont poursuivis jusque dans la journée de mardi. D’après des sources locales concordantes, quatorze personnes ont été tuées au cours des combats et une vingtaine d’autres ont été blessées.

Le gouvernement a rappelé les belligérants aux engagements pris au moment de la signature de l’Accord de paix du 6 février 2019. Il a également demandé aux garants et facilitateurs dudit accord la clarification des responsabilités et de prendre, le cas échéant, des mesures contre les auteurs de ces exactions.

Selon des sources locales, les affrontements entre le FPRC et le MLCJ ont pris corps à Birao depuis septembre 2019. Les hostilités ont recommencé lorsque des éléments du FPRC ont tué deux hommes du MLCJ. Les deux groupes sont également en rivalité pour le contrôle des barrières illégales, des couloirs de transhumance et des exploitations minières.

Birao : une « dizaine de morts » dans les affrontements

Des combats opposant deux groupes armés ont coûté la vie à dizaine de personnes, dimanche, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique. Depuis le week-end dernier, ces violences ont causé l’exil de « milliers de personnes ».

Une dizaine de personnes ont été tuées depuis dimanche à Birao, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique, dans des combats opposant deux groupes armés signataires de l’accord de paix conclu en février, a indiqué jeudi le président Faustin Archange Touadéra.

« Nous regrettons véritablement et nous condamnons la situation aujourd’hui qui semble tourner à un conflit communautaire », a-t-il déclaré dans une interwiew. « En termes de bilan […] on parle d’une dizaine de morts de part et d’autre de ces communautés », a-t-il ajouté, en précisant bien qu’il s’agissait d’une dizaine de victimes au total.

Le dernier bilan, établi par l’ONU, faisait état de deux morts depuis le début des affrontements dimanche entre miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) et ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).

Le président Touadéra a fait état de « dispositions avec la Minusca (force onusienne) pour que la région de Birao, la population soient sécurisée, pour empêcher que d’autres actes de violences puissent se commettre au niveau de la population civile.

« Il y a des actions aussi au niveau de la médiation des dignitaires ou des autorités traditionnelles, des contacts qui sont pris pour apaiser la tension », a-t-il ajouté.

Ces combats se sont poursuivis au moins jusqu’à mercredi, selon un communiqué du gouvernement qui a déploré des « milliers de personnes » déplacées par les violences, « un nombre croissant de blessés » et le « refus des protagonistes de revenir à la raison ».

La Centrafrique est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par la rébellion de la Séléka, qui a entraîné une contre-offensive des milices autoproclamées d’« autodéfense », les antibalaka.

Le pays connaît une très relative accalmie depuis la signature d’un accord de paix le 6 février entre 14 mouvements rebelles et le gouvernement. La population est toutefois toujours victime de violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70 % du territoire.

Centrafrique : le quotidien des déplacés de Birao

Les populations se sont regroupées dans deux sites qui comptent environ 12 000 déplacés.

Des combats ont éclaté en septembre causant d’importants dégâts aux habitations et au marché. Depuis, la situation s’est calmée, mais de nombreux quartiers restent vides. Les populations se sont regroupées dans deux sites qui comptent environ 12 000 déplacés.

Birao est située dans l’extrême nord-est du pays, enclavée entre le Tchad et le Soudan, à 1200 kilomètres de la capitale. Nous y rencontrons Fatima qui vit dans une tente collée à celle du voisin. Elle fait la cuisine pour toute la famille dans le site de déplacés de la Minusca. « Je ne peux pas rentrer. On a incendié ma maison tout le monde est parti. Je ne peux pas rentre comme ça », dit-elle.

Un peu plus loin Roseline s’occupe de sa fille de moins de 2 ans. Elle voudrait rentrer chez elle, mais pour elle non plus, ce n’est pas si simple : « Pour le moment il n’y a personne dans les quartiers, on est tous là. » Son mari ? « Il est parti à Bangui, il a eu peur et il nous a laissés ici. »

La semaine dernière, un mouvement de retour spontané des déplacés a débuté. Mais très vite les gens sont revenus dans le site. « Oui, au quotidien ça ne va pas parce qu’avant le site était vide, il y en a qui étaient rentrés. Il y a des rumeurs qui disent qu’on va attaquer Birao alors la population est revenue encore dans le site. C’est pour ca qu’ils encombrent encore la place. Le site est trop serré, plus de 12 000 habitants avec des petits enfants… », détaille Abdalla Kamkoussa est un leader des déplacés.

La vie dans les camps reste compliquée. L’acheminement de l’aide humanitaire est difficile. Elle ne peut se faire qu’en avion-cargo depuis Bangui, les axes routiers étant impraticables.

RCA : Le MLCJ demande le renforcement des FACA à Birao

Une demande qui intervient après la reprise des villes de Tissi et d’Am-dafock dans la Vakaga au Nord-Est de la RCA suite aux combats qui les avaient opposés aux éléments du FPRC, lundi 14 octobre.

Le Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ) demande au gouvernement Centrafricain de renforcer la présence des forces de défense et de sécurité à Birao. La demande formulée par ce mouvement armé,  indique en effet, qu’après les violents combats entre le  FPRC et le MLCJ à Birao le mois de septembre dernier, a poussé les combattants du FPRC à se retrancher dans la ville d’Am-dafock, dont le nombre est estimé à une centaine de combattants.

De sources locales contactées, indiquent que les éléments du FPRC qui se sont retranchés à Am-Dafock ont subi de lourdes pertes et ont été mis en déroute par le MLCJ lors de l’offensive du lundi 14 octobre.

Pour consolider cette victoire militaire dans cette région hautement stratégique, frontalier au Soudan où les groupes armés s’approvisionnent en armes et munitions, une source proche du MLCJ appelle les autorités locales, à renforcer la présence des FACA dans la région car dit-elle, « Nous avons la situation en main, et nous voulons que l’Etat puisse redéployer des éléments des forces de défense et de sécurité supplémentaires afin d’assurer la sécurité dans la localité», a-t-elle fait savoir.

Le bilan provisoire de ces affrontements fait état d’une vingtaine de personnes tuées dans les rangs du FPRC et six véhicules récupérés par le MLCJ.

La Vakaga a été toujours une zone contrôlée par le MLCJ. Les combats de septembre dernier découlent de la mort du fils du sultan de Birao tué par des éléments du FPRC dans cette ville de l’extrême nord d’où était partie la rébellion séléka qui a renversé le pouvoir de l’ancien président Bozizé en mars 2013.

Centrafrique : le FPRC appelle à la protection des civils à Birao

Le mouvement politico-militaire FPRC (Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique) demande le respect des engagements consignés dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) par les signataires.

Certains groupes signataires y compris le gouvernement – les garants (Union Africaine- CEEAC) et les facilitateurs (MINUSCA) en font à leur tête et fournissent plusieurs raisons liées au blocage de la mise en œuvre de l’APPR-RCA.

Le FPRC l’un des groupes armés influents semble faire de son mieux pour respecter ces engagements et a posé des actes tels que :

1) Le démantèlement des barrières illégales conformément à l’article 3.f de l’annexe de l’APPR-RCA ;

2) La libération des bâtiments publics telle que stipulée à l’article 5.i de l’APPR-RCA ;

3) La signature du Plan d’action entre le FPRC et les Nations Unies pour la lutte contre le recrutement et l’utilisation d’enfants, les viols ou autres formes de violence sexuelle à l’égard d’enfants, les meurtres ou mutilations d’enfants, les attaques contre les écoles ou les hôpitaux et autres violences contre les enfants. Et ce, en considérant le rapport du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies du 24 Aout 2017 sur les enfants et les conflits armées, et conformément à l’APPR-RCA.

4) La cessation immédiate, complète et irrévocable des hostilités et toute forme de violence armée, comme disposée à l’article 5.b. de l’APPR-RCA et le point 1 de l’annexe de l’APPR-RCA.

5) Le respect de la légitimité des institutions de l’Etat, de l’ordre constitutionnel, l’intégrité territoriale et l’unicité de l’Etat centrafricain. En témoignent les visites sans heurts ni incidents du Président de la République, Chef de l’Etat, à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, et à Ndélé, dans la Préfecture de Bamingui-Bangoran, zones sous contrôle du FPRC.

6) Des missions de sensibilisation et de mobilisation des combattants aux dispositifs et mécanismes de mise en œuvre de l’APPR-RCA.

7) Etablissement de la liste des combattants concernés par le DDR ; laquelle liste a été transmise au ministère de tutelle pour action et suivi.

Sept mois après la signature à Bangui de cet Accord Politique, la situation sécuritaire est toujours préoccupante. Et pour preuve, le député Martin Ziguélé, président du parti MLPC (Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain) suite à une tournée dans sa circonscription électorale a constaté que rien n’a changé sur le terrain après la signature de l’APPR-RCA. Le mouvement 3R de Siddiki qui règne en maitre dans le nord et nord–ouest du pays fait sa loi sans être inquiété.

Les récentes troubles à Birao, localité située à l’extrême-nord de la République Centrafricaine, sont les autres signes du non respect de l’Accord de Bangui par la MINUSCA et le MLCJ (Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice), l’un des signataires de l’Accord. La MINUSCA qui occupe cinq positions stratégiques dans la ville de Birao n’a rien fait pour protéger les civils lors des affrontements violents et meurtriers du 1er septembre 2019.

Les assaillants venus du Soudan appelés à la rescousse par le MLCJ ont mis à sac la ville de Birao sous le regard impuissant des casques bleus de la MINUSCA. Pourquoi un tel embrasement sans qu’il n’y ait une intervention rapide de ces casques bleus pour éviter le pire ? Maisons brulées, boutiques pillées et incendiées, plusieurs morts, femmes violées et le déplacement interne des populations vers la base de la MINUSCA, le secteur élevage et l’aérodrome.

Dans une conférence de presse tenue mardi 17 septembre 2019 à Bangui, le Porte parole du FPRC, Aboubakar Ali Siddick, a présenté les actions de son mouvement quant à la mise en œuvre de l’APPR-RCA. Ensuite, il s’est expliqué sur les évènements du 1er septembre et du 14 septembre 2019 à Birao. Sans avoir froid aux yeux, Aboubakar Ali Siddick, s’est indigné du comportement des soldats onusiens qui ont agit tardivement pour apporter un secours aux populations. Il a aussi déploré les conditions dogmatiques et non pragmatiques imposées par les garants et le gouvernement. En d’autres termes, le FPRC voudrait dire que les garants et le gouvernement ne respectent pas leurs engagements – Ils ont les mains liées et n’agissent que par des conditions dogmatiques.

Pour le FPRC, ce qui s’est passé à Birao a été bien planifié depuis longtemps car la communauté Kara –autochtone de Birao – ne veut pas de la présence sur leur terre des ethnies rounga, haoussa, borno et sara. Et portant, ces communautés ont toujours vécues ensemble depuis des années à Birao – pourquoi un tel revirement, s’interroge le FPRC. Le FPRC est présent à Birao depuis juillet 2014. Aucun incident majeur ne s’est produit. Comment expliquer que cela se produise aujourd’hui ?

« L’heure n’est plus à la guerre et à la division mais à la culture de la Paix », a déclaré le Porte-parole du FPRC. Dans un communique de presse publié le 11 septembre 2019, le bureau politique du FPRC demande une enquête nationale et internationale soit diligentée a Birao afin que les responsabilités soient établies et sanctionnées en vertu du droit international humanitaire.

L’attaque du 1er septembre 2019 intervient après celle d’Am-Dafock, le 14 juillet 2019.

Le FPRC rappelle que la situation à Birao présente des enjeux politiques, économiques et sécuritaires. C’est le résultat de l’absence de l’Etat dans la zone. Il faut donc envisager des solutions qui répondent aux problèmes de déchirement du tissu social conséquent à l’épuration ethnique, destructions du MLCJ. Toutes les ethnies ont été touchées.

La responsabilité de la MINUSCA doit également être dégagée. Sa défaillance dans la protection des populations civiles et des habitations et des biens pris pour cibles par la coalition est avérée.

Le MLCJ dans une communiqué de presse publié le 12 septembre 2019 – rejette en bloc les accusations du FPRC et est favorable et prêt à toutes enquêtes tant nationales qu’internationales sur les événements de Birao survenus les 1er et 2 septembre 2019. Le MLCJ demande au FPRC de cesser avec les violences et les menaces sur Birao et à la MINUSCA de prendre entièrement ses responsabilités.

La situation humanitaire est préoccupante à Birao, le PAM (Programme Alimentaire Mondial) vient d’acheminer une aide en vivre à Birao pour distribution aux déplacés internes.

Et pour conclure, Des blocages dans la mise en œuvre de l’APPR-RCA se situent également au niveau des partenaires de l’APPR-RCA qui imposent des conditions improbables et inadaptées à la réalité centrafricaine. Les partenaires de l’APPR-RCA, à travers leurs conditions, créent des blocages sérieux

pour la mise en œuvre de l’APPR-RCA. En aucun cas les USMS (Unités Spéciales Mixtes de Sécurité) n’ont été conditionnées par le grand-DDRR. La lecture des partenaires est erronée et leurs conditions sont plus dogmatiques que pragmatiques. Cela pose la question de bonne foi des partenaires qui se cachent derrière ces conditions pour retarder la mise en œuvre de l’APPR-RCA et maintenir le pays dans le statu quo. Les articles 23 et 26 de l’APPR-RCA devraient être appliqués sans tergiversation dogmatique.

Les populations de Birao en particulier et celles de la Vakaga en général n’aspirent qu’à la paix et le vivre-ensemble pour le développement socio-économique de leur région.

Birao : les casques bleus stoppent des rebelles

Pour la Minusca, l’impératif est d’éviter de nouvelles escalades de la violence à Birao où le calme revient petit à petit.

Des éléments rebelles du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) en route vers Birao (extrême nord-est), théâtre d’affrontements entre groupes armés, ont été stoppés dimanche par les casques bleus. L’information a été donnée lundi 16 septembre, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA).

Ces rebelles, avec à leur tête Alkatim Ahmat Mahamat, sont partis de Kaga Bandoro (centre-nord) avant d’être stoppés à quelques kilomètres au sud de Ndélé (nord). Les casques bleus les ont ensuite obligés à rebrousser chemin vers Kaga Bandoro, a précisé Monteiro.

Pour la MINUSCA, a-t-il indiqué, l’impératif est d’éviter de nouvelles escalades de la violence à Birao où le calme revient petit à petit et où la composante civile de la mission poursuit le dialogue avec les différentes composantes.

Les 1er et 2 septembre, des éléments du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) se sont affrontés avec ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), engendrant un lourd bilan humain et d’importantes conséquences humanitaires.

Combat de Birao : le bilan fait état de 38 morts

Malgré un accord de paix signé entre le gouvernement et quatorze groupes armés le 6 février, le conflit perdure dans l’extrême nord-est du pays.

Le bilan des combats du samedi 14 septembre entre deux groupes armés dans l’extrême nord-est de la Centrafrique s’élève désormais à trente-huit miliciens tués, selon un rapport interne de l’ONU consulté lundi 16 septembre. Un premier bilan de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) avait fait état de vingt-trois miliciens tués.

L’affrontement avait opposé des éléments du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) à ceux du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), qui s’étaient déjà battus début septembre à Birao, ville proche de la frontière soudanaise. Ils sont signataires d’un accord de paix avec le gouvernement.

Sur les trente-huit combattants tués, trente-deux appartiennent au FPRC et six au MLCJ, selon le rapport. Un bilan confirmé par un responsable de l’ONU qui a requis l’anonymat. Dix-sept miliciens ainsi qu’un casque bleu de la Minusca ont également été blessés.

Un quart des habitants ont fui leur domicile

Dans la foulée des violences de samedi, la Minusca, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) avaient dénoncé dans un communiqué une « violation flagrante » de l’accord de paix signé entre le gouvernement et quatorze groupes armés le 6 février. La Minusca, l’UA et la CEEAC avaient mis en cause le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, « qu’elles tiennent responsables de l’initiative des attaques du 14 septembre et de toutes les conséquences humanitaires qui en découlent ».

Plus de 13 000 civils avaient déjà été déplacés par un précédent affrontement entre les deux groupes, qui avait duré du 1er au 3 septembre et fait « une vingtaine de morts », dont un civil, selon la Minusca. Le FPRC, l’un des plus groupes armés rebelles les plus actifs, avait alors retiré ses troupes de Birao, tout en conservant des positions alentour.

Plusieurs responsables humanitaires s’étaient inquiétés d’une reprise des combats, alors que les tensions restaient vives entre les deux mouvements rebelles. Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre qui a forcé près d’un quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile.

RCA : une vingtaine de morts dans des affrontements de Birao

Du 1er au 3 septembre, des éléments du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice avaient affronté les miliciens du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique.

Les combats qui ont opposé deux groupes armés dans l’extrême nord-est de la Centrafrique début septembre, ont causé la mort d’une « vingtaine » de personnes dont un civil, a annoncé mercredi le porte-parole de la mission de l’Onu en Centrafrique (Minusca). Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra avait parlé le 5 septembre d’ « une dizaine de morts ».

Du 1er au 3 septembre, des éléments du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) avaient affronté les miliciens du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) dans la ville de Birao, à 60km de la frontière entre la Centrafrique et le Soudan.

Au terme de trois jours de combats, 13.000 déplacés ont fui leur domicile, selon la Minusca.

Le MLCJ et le FPRC sont issus de la partition de l’ex-rébellion séléka, une coalition de groupes armés qui avait chassé du pouvoir le président François Bozizé en 2013. Les deux groupes ont signé un accord de paix à Khartoum avec le gouvernement centrafricain le 6 février.

« Il doit y avoir un prix concret à payer pour ceux qui font obstacle au processus de paix. Le gouvernement demande aux partenaires qu’ils appliquent les sanctions », a déclaré le porte-parole du gouvernement centrafricain, Maxime-Ange Kazagui, au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue de la Minusca, Vladimir Monteiro.

Le 23 août, le représentant des Nations unies en Centrafrique, Mankeur Ndiaye, avait menacé de sanctionner « strictement » les violations de l’accord de paix.

‘L’accord de Khartoum ne donne aucune indication sur le type de sanctions. Un texte a été élaboré, mais il est en train d’être consolidé, c’est à partir de ce document que l’on pourra prendre des mesures », a précisé mercredi M. Monteiro.

Malgré les évènements de Birao, « l’accord de paix reste et demeure », a indiqué Maxime-Ange Kazagui. « On ne signe pas un accord pour aller le détruire au premier dérapage. En tant que gouvernement responsable, on ne peut pas faire cela », a-t-il ajouté.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre, qui a forcé près d’un quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile.

Le pays connaît une relative accalmie depuis la signature d’un accord de paix le 6 février entre 14 mouvements rebelles et le gouvernement. La population est toutefois toujours victime de violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70 % du territoire.

RCA : affrontement entre MLCJ et FPRC à Birao

De violents combats ont opposé, ce 1er septembre 2019, dans la localité de Birao, deux factions rivales de l’ex-coalition rebelle de la Seleka, le FPRC et le MLCJ.

À l’origine, selon nos informations, l’assassinat vendredi de monsieur Abdel-Azize Amgabo, 28 ans,  fils du Maire-Sultan de Birao Monsieur Amat Amgabo par des hommes armés encore non identifiés alors qu’il revenait d’une cérémonie.

Pour les proches de la victime, de l’ethnie Kara, l’assassinat du jeune Abdel-Azize serait une fois de plus une provocation des Rounga.

Étant donné que la majorité des combattants du FPRC (Front populaire pour la renaissance de Centrafrique )  sont de l’ethnie, Rounga, et ceux du MLCJ (MOUVEMENT DES LIBÉRATEURS CENTRAFRICAINS POUR LA JUSTICE ) de l’ethnie Kara, l’assassinat du fils du Maire-Sultan de Birao, de l’ethnie Kara seraient liés probablement à une provocation du FPRC.

Pour se venger, les Kara ont tendu une embuscade aux Rounga qu’ils auraient assassinés d’eux (2) ce dimanche aux environs de 11 heures du matin alors qu’ils étaient à bord de leur moto.

Contre toute attente, les combattants du FPRC, très nombreux,  se sont lancés brusquement aux attaques de la base du MLCJ à Birao vers midi. Et ce, jusqu’à 17 heures sans interruption.

Même si le bilan provisoire fait état d’une dizaine des morts, le MLCJ affirme avoir mis en déroute le FPRC à Birao.

Selon nos informations, deux bases militaires du FPRC sont tombées aux mains du MLCJ. Seule la base du général autoproclamé Adam Contant qui résiste encore à l’assaut du MLCJ à Birao.

Comme le mois dernier, le combat de ce dimanche fait remonter la tension à Bria et à Ndélé où les combattants du FPRC sont nombreux. Les armes sont sorties et les populations inquiètent de cette tension entre les Rounga et le Kara qui pourrait affecter toute la région.

Il y’a lieu de rappeler que le 14 juillet dernier, le FPRC et le MLCJ se sont affrontés avec un bilan de plus de 20 morts suite à une histoire d’importation des munitions de guerre depuis le Soudan.