La France réaffirme son engagement au côté de la Centrafrique

En visite à Bangui le samedi 19 septembre dernier, la ministre déléguée auprès de la ministre française des armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants, madame Geneviève Darieusseq réaffirme l’engagement de la France et  de l’Union européenne à accompagner les autorités centrafricaines dans le processus de stabilisation du pays.

« Je dis au Président de la République Faustin Archange TOUADERA que ma venue pour ce changement de commandement de l’EUTM était aussi l’occasion de rappeler l’amitié sincère, franche  entre la France et la Centrafrique, mais également de rappeler l’implication de la France dans ce processus de stabilisation du pays, ainsi que l’implication de l’Europe, qui est un partenaire absolument essentiel en terme, bien entendu, de militaire, mais également en terme de financement, puisque des financements européens important sont mis en œuvre dans ces dispositifs de reconquête de la sécurité dans le pays », a déclaré à la presse la ministre déléguée de la France Madame Geneviève DARIEUSSEQ, à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA ce vendredi au palais de la renaissance à Bangui.

Pour la ministre, son entrevue avec le Président de la République c’est aussi l’occasion d’affirmer la volonté commune de poursuivre tout le processus de stabilisation au sein de la Minusca, mission des nations-unies en Centrafrique,   mais également de poursuivre bien entendu  la montée en puissance des forces armées centrafricaines (FACA) à travers des formations qui sont réalisées avec l’EUTM-RCA, une mission de formations de l’Union européenne en République centrafricaine.

« Je veux dire aux centrafricaines et aux centrafricains que la France est proche d’eux, que la France les considère, que la France  .souhaite qu’ils puissent vivre  dans des conditions de sécurité  améliorées. Pour nous, l’enjeu et que dans chaque territoire de ce pays, qu’il y ait une reconquête et démocratique de la présence de l’État, afin que l’éducation,  la culture, le développement puissent se faire, puisse être accompagnés  à travers la mise en œuvre de toutes les conditions des accords de paix qui ont été votées en 2019… »,  a réaffirmé la ministre française Geneviève Darieusseq.

Notons que lors de son arrivée à Bangui, et après avoir entretenu avec le Président de la République, la ministre française  Geneviève Darieusseq a assisté au transfert du commandement à la tête de l’EUTM-RCA au sein de la base militaire Mpoko.

RCA : un ex-officier mis en examen et incarcéré en France

Son arrestation a eu lieu mardi dans la région de Besançon, dans l’est de la France. Eric Danboy Bagale a ensuite été mis en examen et écroué vendredi 18 septembre à Paris.

Eric Danboy Bagale, un ancien responsable de la garde présidentielle centrafricaine de François Bozizé et chef de milice anti-balaka, a été mis en examen et écroué vendredi soir à Paris, notamment pour actes de tortures et complicité de crimes de guerre et contre l’humanité.

L’ancien responsable de la garde présidentielle centrafricaine de François Bozizé et chef de milice anti-balaka, est notamment accusé d’actes de torture et complicité, complicité de crimes contre l’humanité, complicité de crimes de guerre et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ou d’un délit de guerre.

Les milices anti-balaka affrontaient les groupes armés de la Séléka. Les Nations Unies ont accusé les deux coalitions de crimes de guerre après les massacres qui ont plongé le pays dans la guerre civile.

« Eric Danboy était surtout un proche dans les services de sécurité de l’ex-président Bozizé. Et il a fui avec l’entourage de Bozizé lors du putsch de 2013 et il avait disparu un peu des radars depuis cette époque. On estime qu’il a probablement collaboré avec le mouvement anti-balaka qui avait attaqué Bangui en décembre 2013 », précise Thierry Vircoulon, coordinateur de l’Observatoire pour l’Afrique Centrale et Australe à l’Institut français des Relations internationales (Ifri).

Il lui est notamment reproché des actes commis entre 2007 et 2014 et était recherché dans le cadre d’une enquête ouverte en mai 2017 et désormais confiée à des juges d’instructions spécialisés du tribunal de Paris. Il s’agit de la première mise en examen dans une procédure diligentée par le PNAT (Parquet national antiterroriste) concernant des faits commis en République centrafricaine.

Arrivé en 2014 en France

Cet ancien de la garde présidentielle est arrivé en France en 2014 selon le Parquet national antiterroriste. Il a fui la Centrafrique avec les autres proches du président François Bozizé qui venait d’être chassé par un coup d’État. À l’époque, la France et Monaco avaient gelé les avoirs d’Eric Danboy Bagale et de Jean-Francis Bozizé, le fils de l’ancien président, les accusant d’oeuvrer « à la déstabilisation de la République centrafricaine » et de tenter « de commettre un acte de terrorisme ».

Ces dernières semaines, trois présumés responsables anti-balaka ont été arrêtés, dont deux en France « ce qui montre que beaucoup de membres de l’entourage de Bozizé circulent peut-être encore sur le territoire français », rajoute le chercheur Thierry Vircoulon.

RCA : la Chine offre des kits électoraux au gouvernement

La remise de ces kits a eu lieu le mardi 15 septembre au Palais de la Renaissance à Bangui, en présence des hautes autorités du pays et de la délégation chinoise.

En vue de garantir le bon déroulement du scrutin de fin d’année et de lutter contre la propagation du coronavirus en République Centrafricaine, la République Populaire de Chine a remis des matériels médicaux et électoraux au gouvernement centrafricain.

La République Centrafricaine abritera les élections groupées d’ici la fin de cette année. Mais dans un contexte sanitaire particulier où la pandémie de la maladie à Coronavirus fait rage dans le monde et en Centrafrique en particulier.

A cet effet, il faut qu’il y ait des moyens nécessaires pour la bonne marche de ce scrutin. C’est dans cette optique que la République Populaire de Chine, dans le cadre du renforcement des liens de fraternité, avait procédé à une remise d’équipements électoraux et aussi des matériels médicaux pour lutter contre la propagation de COVID-19 dans le pays pendant cette période cruciale.

Ce don chinois en matériels médicaux et électoraux intervient alors que la République Centrafricaine s’apprête à abriter d’ici 3 mois, les échéances électorales groupées dans un contexte particulier de crise sanitaire liée à la pandémie de Coronavirus.

RCA-Citoyenneté : le groupe de travail présente son rapport final au Chef de l’Etat

Le groupe de travail sur la citoyenneté a été reçu en audience par le Président de la République, Faustin Archange Touadera.

L’objectif de cette audience était de présenter leur rapport final sur la citoyenneté, la laïcité l’inclusion et la protection des minorités en République centrafricaine.

L’élaboration de ce travail de réflexion a été faite par un groupe constitué d’Experts, d’Universitaires, de Représentants des différentes organisations comme l’OFCA et de la Jeunesse. Pendant 60 jours, le travail portait sur quatre thématiques à savoir : la citoyenneté, la laïcité, l’inclusion et la protection des minorités.

Selon Jacques MBOSSO, médiateur de la République Centrafricaine : « Ce rapport est fait conformément aux recommandations de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 06 février 2019 en son annexe 2, qui confie ce travail de réflexion au Médiateur de la République et au Président de la Commission Nationale des Droits et des Libertés Fondamentales », a-t-il précisé.

Précisons que ces thématiques ont été également mentionnées lors des pourparlers de Khartoum, dont ils ont  été soulignés comme étant certaines causes de la crise militaro-politique, qu’a traversé la République Centrafricaine.

RCA : le processus électoral se poursuit

Les acteurs nationaux et internationaux du processus électoral, ont évalué les opérations d’enrôlement à trois mois et demi du 1er tour des scrutins prévu pour le 27 décembre 2020 selon le délai constitutionnel.

Cette évaluation des opérations d’enrôlement en cours, a eu lieu ce lundi 14 Septembre à la Primature, lors de la réunion du cadre de la concertation du comité stratégique d’appui au processus électoral en RCA.

La salle de conférence de la Primature a servi de cadre le lundi dernier, à une réunion de l’évaluation du processus électoral qui a été présidée par le Premier ministre et président dudit comité.

Pendant cette réunion, les paroles sont libérées par les différents acteurs dont l’ANE qui est l’organe en charge de l’organisation des élections en République centrafricaine et certains partenaires internationaux impliqués dans ce processus.

En faisant état des lieux de la situation du processus, le Vice-président de l’ANE, Bernard KPONGABA a précisé qu’en date du samedi 12 Septembre 2020, il y a eu  1 667 480 électeurs inscrits, en RCA. Pour lui, l’ensemble du territoire, à part la localité  d’Amdafock et dans certaines autres localités, compte tenu de l’insécurité dans certaines villes, telles que Besson, Niem-Yéléwa, Ngaoundaye et Ndassima.

Suite à l’audition de la Cour Constitutionnelle, le numéro 2 de l’ANE, a dit comprendre les difficultés auxquelles l’organe faisait face. Il a confirmé que l’ANE a transmis au Chef du gouvernement un rapport à mi-parcours, en expliquant qu’il y a toujours la possibilité de respecter les délais constitutionnels.

« Certains aménagements vont être mis en place dans les missions envoyées à l’étranger, comme par exemple le doublement des agents tablettes pour permettre de finaliser les opérations », a-t-il dit.

« Les propositions de l’ANE pour combler le retard enregistre »

La question du retard enregistré dans le processus électoral n’est pas restée en marge de cette rencontre. L’Autorité Nationale des Elections (ANE) a fait plusieurs propositions comme par exemple, le raccourcissement du délai de réclamation et de contentieux pour leur permettre de terminer les opérations entamées.

Par ailleurs, l’ANE  a proposé la date du 8 octobre 2020 au lieu de celle du 27 septembre 2020, pour la convocation du corps électoral. Elle fait cela en rappelant que plusieurs aménagements avaient été nécessaires pour les scrutins de 2015.

Du côté des partenaires internationaux, Mathias Bertino Matondo, l’Ambassadeur, Représentant Spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine, a, quant à lui, rappelé l’article 10.2 de la Charte Africaine de Démocratie, qui met le point sur le consensus. Il a rejeté en bloc toute idée de transition politique, et demande aux institutions de trouver un consensus pour aider l’ANE à rattraper le retard technique.

Le Premier ministre, Firmin Ngrébada, dans sa prise de parole, a salué la hausse notable des inscrits sur la liste électorale, et face à la question de la sécurité, le Chef du gouvernement a rappelé que le plan de sécurisation mis en place par la MINSUCA, sera traité au plus vite pour sécuriser les dernières localités restantes.

Ensuite, il a précisé que l’ANE a bien fait une proposition d’aménagement des délais pour terminer les opérations électorales, au niveau national et international.

Cette question d’aménagement et autres seraient traités en Conseil extraordinaire des ministres de ce mardi 15 septembre 2020. Les institutions vont voir comment faire ces aménagements afin que l’ANE puisse finir les opérations, en tenant compte des délais légaux et constitutionnels. Le Chef de gouvernement a enfin confirmé que son gouvernement va jouer sa partition en respectant l’indépendance de l’ANE.

RCA : les combattants des 3R attaquent la localité de Bohong

L’attaque s’est faite à l’aide d’armes légères et lourdes, permettant aux assaillants de piller et saccager les locaux de la mairie et de la brigade de gendarmerie.

Les combattants du groupe armé 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) ont attaqué lundi 14 septembre, à l’aurore la bourgade centrafricaine de Bohong, à quelque 70 kilomètres de Bocaranga (extrême nord-ouest). Cette information a été confirmée par des sources locales.

D’après ces sources concordantes sous couvert d’anonymat, l’attaque s’est faite à l’aide d’armes légères et lourdes, permettant aux assaillants de piller et saccager les locaux de la mairie et de la brigade de gendarmerie, entraînant la fuite de l’ensemble des habitants dans la brousse.

Il est actuellement difficile d’établir un bilan de ces nouvelles violences. Après leur forfait, les agresseurs se sont progressivement retirés de la localité, ont ajouté les mêmes sources.

Interrogé sur les enjeux de cette attaque, le porte-parole du groupe 3R a totalement rejeté l’accusation, ne reconnaissant pas la présence des hommes du groupe armé à Bohong.

Au mois de mai 2019, des éléments des 3R ont attaqué les localités de Bohong, Lémouna et Koundjili (extrême nord-ouest), tuant près d’une cinquantaine de personnes.

RCA : les rebelles 3R occupent les communes de Bohong et de Mbotoga

Dans la nuit du dimanche à lundi 14 septembre, les éléments rebelles de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) ont assiégé à nouveau les communes de Mbotoga et de Bohong, situées à 70 kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar.

Les villes de Mbotoga et de Bohong, victimes l’année dernière d’une violente attaque des éléments de 3R, viennent à nouveau d’être assiégées par les mêmes assaillants.

En effet, dans la nuit du dimanche à lundi, les combattants de 3R, en provenance de koui,  ont pris d’assaut la commune de Mbotoga, située à une soixantaine de kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar. Ils ont fait des tirs assourdissants avec leurs armes automatiques, paniquant les populations qui ont dû quitter précipitamment leurs habitations pour se réfugier dans la brousse.

Comme si cela ne suffisait pas, les mêmes rebelles ont progressé, durant la même nuit, vers la commune de Bohong, située à 70 kilomètres de Bocaranga, toujours sur l’axe Bouar. Dans cette ville, les assaillants ont fait à nouveau des tirs tôt le matin dans la ville avant de s’emparer et pillée la mairie.

Pour les populations de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré, il ne fait aucun doute, les rebelles ont dû appliquer à la lettre les consignes qu’on leur a données, c’est-à-dire perturber au maximum le processus électoral en cours dans le pays afin qu’ils gardent le pouvoir, malgré la volonté ferme de la communauté internationale d’aller aux élections dans les délais constitutionnels.

Pour l’heure, les 3R sont en train de quitter les localités de Mbotoga et de Bohong qui sont déjà vidées de ses habitants,   pour une autre destination. Des informations concordantes indiquent qu’ils seraient en route vers la sous-préfecture de koui, anciennement DeGaulle.

Du côté du parti MLPC dirigé par l’honorable Martin Ziguélé, on tient à dénoncer fortement le passage à la vitesse supérieure du mouvement 3R qui ne cesse de martyriser les populations de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré. Selon Lucie AGBO, porte-parole dudit parti, le chef de l’État n’aurait pas entendu les multiples conseils que son parti lui aurait  prodigués concernant la situation sécuritaire dans le pays.

RCA : renforcement des militaires de l’UPC à la frontière avec le Soudan du Sud

Depuis quelques jours, l’État-major de l’UPC, dirigé par l’autoproclamé général Ali Darassa, renforce ses positions à l’extrême sud-est de la RCA. Il parle d’une attaque violente qui serait en préparation contre ses positions.

L’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), dans une communication classée confidentielle au sein dudit mouvement rebelle,  affirme avoir reçu des informations comme quoi les rebelles sud-soudanais, pays frontalier avec la RCA, se préparent à lancer un violent assaut contre les positions de l’UPC sur le territoire centrafricain, notamment à Mboki, Obo et à Rafaï…. D’après eux, ces rebelles sud-soudanais seraient manipulés par le pouvoir de Bangui afin de complètement détruire sa capacité militaire dans la région du Sud-est. Vrai ou faux ? Difficile à savoir.

Pour un officier de l’armée nationale, le chef rebelle Ali Darassa chercherait à étendre sa zone d’influence dans cette région et cherche à manipuler l’opinion publique nationale et internationale.

Interrogé, un observateur militaire indépendant affirme pour sa part que les allégations de l’UPC pourraient être vraies du  moment où il y a quelques mois, le gouvernement, sous la houlette des mercenaires russes, avait fomenté un complot via le MLCJ, le RPRC et des mercenaires soudanais contre le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) qui était alors le principal groupe armé issu de l’ex-coalition Seleka. Ce qui a permis d’ailleurs d’affaiblir la capacité militaire de ce groupe armé à Birao, Bria  et à Ndélé. Le FPRC, submerger et affaibli, faisait appel à la Minusca pour sa survie à Ndélé et à Birao. Ce qui a permis au gouvernement de procéder au désarmement partiel de ces hommes.

Dans le contexte de l’UPC,  son État-major affirme que le gouvernement aurait contacté les groupes armés sud-soudanais pour l’anéantir dans la région du Sud. Ce que bon nombre des centrafricains en doutent sérieusement d’autant plus que l’UPC est le partenaire du gouvernement, selon le Premier ministre Firmin NGRÉBADA.

RCA : une rumeur démentie sur la présence d’un cas suspect d’Ebola

Le ministre centrafricain de la Santé, Pierre Somsé, a démenti ladite rumeur le 13 septembre 2020, sur un cas suspect d’Ebola en Centrafrique.

Le 24 août, un cas suspect chez un garçon de deux ans a été notifié par le district sanitaire de la Sanghé Mbaéré. Un échantillon a été prélevé sur le patient et acheminé à l’Institut Pasteur de la capitale Bangui, où les résultats se sont révélés négatifs, a précisé le ministre.

Somsé a aussi évoqué un cas d’Ebola détecté sur le territoire de la République démocratique du Congo (RDC), à seulement 20 kilomètres à la frontière avec la République centrafricaine (RCA). Il a mis en exergue la longue frontière entre les deux pays délimitée par le fleuve Oubangui, ainsi que le fait que les peuples des deux pays ont de fréquents contacts.

« Aucun cas d’Ebola n’a été enregistré sur le territoire centrafricain à ce jour et l’activation du système de l’alerte dans les districts les plus exposés est en place », a affirmé M. Somsé, félicitant en même temps l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en la matière.

RCA-prise d’otage des policiers : la Minusca rejette le « marchandage » de 3R

Le groupe rebelle 3R aurait demandé un échange entre leurs membres arrêtés et les éléments de la police en otage chez eux.

La Minusca a rejeté  mercredi 09 septembre 2020, toute idée d’accord au terme duquel elle consentirait  à libérer des combattants rebelles de 3R, capturés lors de l’opération « Ala londo » menée conjointement par les troupes de la Minusca et les soldats FACA   dans le Nord-ouest, en échange des deux policiers pris en otage par le 3R dans la localité de Bang, à la frontière avec le Cameroun.

« La réaction de la Minusca c’est d’abord de condamner cet acte inadmissible commis par le 3R.

C’est une violation de plus. Dans l’accord de paix, ce groupe s’est engagé à ne pas attaquer les forces de défense et de sécurité. On voit le contraire avec cette prise d’otage. D’aucuns disent que le 3R exige en échange de leur libération que soient remise en liberté des éléments de 3R détenus par la justice. Nous rejetons ce marchandage…, et nous suivons cela sur le terrain…, pour s’assurer que ces deux FSI soient relâchés sans condition et immédiatement   », a déclaré monsieur Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le porte-parole du gouvernement Ange Maxime Kazagui.

D’après lui, la Minusca avait participé à une réunion convoquée par le Premier ministre en présence aussi des garants pour discuter de la question de cette prise d’otage de ces deux agents par le mouvement 3R.

Rappelons que dans la nuit du dimanche à lundi 7 septembre, un agent de la police et son auxiliaire ont été kidnappés vers 1 heure du matin par les rebelles de 3R sur leur barrière située sur le pont Mberé, à 3 kilomètres de la ville de Bang, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Notons que les éléments des forces de sécurité intérieure (FSI), détachés à Ngaoundaye, pour des raisons de sécurité, ont accepté de déménager dans la ville de bang où sont basés les Casques bleus de la Minusca. C’est malheureusement dans cette ville que ces deux agents ont été kidnappés par la bande criminelle de 3R.

 

RCA : deux hommes de main d’Ali Ndarassa

Ils ont été arrêtés mercredi 09 septembre 2020. Tous deux étaient recherchés par la justice en raison des exactions.

Deux hommes de main d’Ali Ndarassa, chef du groupe rebelle de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), viennent d’être appréhendés par la police centrafricaine, a annoncé mercredi le procureur général auprès de la Cour d’appel de la capitale centrafricaine Bangui, Eric Didier Tambo.

D’après ce dernier, ces personnes arrêtées sont Zakaria Mahamat (le numéro deux de l’UPC) et Moussa Baraka. Tous deux étaient activement recherchés par la justice en raison des exactions.

Zakaria Mahamat a été arrêté dans la ville de Bangassou (sud-est). Il a été très actif dans la prise d’otage de civils, dont des médecins et des agents d’enrôlement des électeurs, selon le magistrat.

Quant à Moussa Baraka, Tambo l’a présenté comme étant l’auteur des troubles enregistrés dans l’agglomération PK5 à Bangui.

Les prévenus seront transférés à Bangui puis remis à la justice pour qu’ils répondent de leurs actes, a indiqué le procureur, affirmant que de nombreuses plaintes sont en cours contre les auteurs de troubles et exactions commis dans le pays.

RDC : vers un report des élections ?

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation.

En Centrafrique, l’opposition et la société civile assurent que l’Autorité nationale des élections est confrontée à de nombreux problèmes et ne pourra pas organiser la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre prochain. La Cour constitutionnelle a donc décidé d’auditionner l’ANE et son verdict est sans appel.

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation, pour que les scrutins prévus trois mois plus tard jour pour jour puissent avoir lieu. Ce qui déjoue totalement les plans de cet organe puisqu’il a pris du retard dans ses opérations d’enrôlement des électeurs et avait programmé de les poursuivre au-delà de cette date butoir.

La Cour constitutionnelle a donc sommé l’ANE de rester dans les clous, ou d’annoncer à l’exécutif qu’elle est dans l’impossibilité de respecter les délais constitutionnels. Jusqu’ici, l’Autorité nationale des élections poursuit ses activités comme si de rien n’était, même si « l’heure de vérité a sonné » pour l’opposition et la société civile.

Mercredi 10 septembre, l’opposition regroupée au sein du COD-2020 a rencontré le président Faustin-Archange Touadéra et lui a demandé de prendre acte de l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais et de débuter « une concertation » en vue d’arriver à « un glissement électoral consensuel ». La question sera également abordée ce jeudi dans une rencontre entre le président et ses quatre prédécesseurs présents dans le pays. Mais pour le moment, la présidence renvoie la patate chaude à l’ANE, seule organe habilitée à ses yeux pour demander un report des élections.

RCA : les réfugiés rapatriés dénoncent le non-respect des clauses de leur prise en charge

Les  réfugiés centrafricains rapatriés volontairement ont manifesté ce mardi 08 septembre 2020, devant le bureau du haut-commissariat des réfugiés (HCR)  sur l’avenue des martyrs  à Bangui pour réclamer leur droit.

Après des années d’exil à l’étranger, des milliers des Centrafricains ont décidé de rentrer au pays grâce aux partenaires internationaux, dont le HCR (haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés) et l’OIM (Organisation  internationale de migration).

Un retour plein de joie pour les uns, et plein d’espoir pour les autres. Malheureusement, cette excitation de ces rapatriés n’a pas duré longtemps. Ce mardi 8 septembre, ils ont dû redescendre dans la rue pour manifester leur mécontentement devant le bureau du HCR sur l’avenue Barthélemy Boganda à Bangui pour réclamer leur droit. Ils dénoncent le non-respect des clauses de leur prise en charge qui, selon eux,   serait à l’origine de leur situation précaire. Ils ont des difficultés à s’alimenter et à se loger, alors qu’on leur aurait promis un logement, du moins la réhabilitation de leur maison.

Des discussions avec les grévistes seraient en cours, selon un cadre du HCR joint au téléphone.

Rappelons que c’est pour la seconde fois en 10 jours que ces rapatriés ont manifestés devant le HCR à Bangui pour dénoncer le non-respect des clauses de leur prise en charge.

RCA : les élections auront bien lieu le 27 décembre 2020

C’est une affirmation des responsables de l’institution chargée d’organiser les élections pour rassurer les centrafricains.

Au cours d’une audience accordée aux présidents des institutions de la République le 3 septembre, par le président Touadera, les responsables de l’institution chargée d’organiser les élections dissipent les doutes. Les élections présidentielles et législatives en RCA auront bien lieu le 27 décembre 2020.

Le Président de la République, Faustin Archange Touadera, a réuni tous les présidents des institutions de la République la semaine dernière à son palais. Ces institutions sont la Cour Constitution, la Haute Cour de Justice, le Conseil Économique et Social, le Haut Conseil de la Communication, l’Autorité Nationale des Élections, et la Haute Autorité Chargée de la Bonne Gouvernance.

Il s’agit pour ces hautes autorités de se pencher sur la tenue des élections dans le délai prévu dans le chronogramme électoral défini par la Cour Constitutionnelle.

Le médiateur centrafricain, Jacques Mbosso, a fait savoir à la presse présidentielle que cette rencontre de haut niveau a permis à la Présidente de l’Autorité Nationale des Élections de rassurer tous les autres Présidents des Institutions Républicaines sur le respect du délai constitutionnel des élections couplées du 27 décembre 2020.

L’ANE, institution en charge de l’organisation des élections en RCA, maintient cette date prévue. Il faut noter que l’institution est en train de boucler les opérations de l’enrôlement des élections sur la liste électorale.

Ces opérations, s’il faut le souligner, ont connu quelles que difficultés. Mais, cela n’empêcher pas l’institution de tenir les élections dans le respect de la date fixée.

RCA : Michel Djotodia reçu par Faustin-Archange Touadéra

L’ex-président dit s’être entretenu avec le président de la République Touadéra de sa volonté « d’œuvrer en faveur de la consolidation de la paix ».

L’ex-président centrafricain Michel Djotodia a été reçu par le chef de l’État Faustin-Archange Touadéra ce lundi 7 septembre dans l’après-midi. Officiellement, il s’agit d’une visite de courtoisie. Michel Djotodia est rentré samedi dernier après plus de six ans d’exil au Bénin. Cette fois-ci définitivement, a-t-il indiqué. Il dit s’être entretenu avec le président Touadéra de sa volonté « d’œuvrer en faveur de la consolidation de la paix ».

La rencontre entre les deux hommes aura duré trois quarts d’heure. En sortant, Michel Djotodia a tenu à marquer son soutien aux autorités. « Je convie tout le monde, tous les Centrafricains à s’unir et à soutenir l’effort de paix du gouvernement, afin d’aller aux élections dans un climat d’apaisement », a-t-il indiqué devant la presse.

À quatre mois de la présidentielle, se dirige-t-on vers une alliance entre l’ancien président et le parti au pouvoir ? « Une alliance n’est pas à l’ordre du jour », affirme un de ses proches, Idriss Salao. « Pour l’instant, la priorité est la paix dans le pays, son ambition personnelle viendra après », ajoute ce dernier.

Rencontre avec les groupes rebelles

D’ailleurs, précise-t-il, Michel Djotodia compte se rendre dans le nord pour y rencontrer les groupes rebelles et comprendre pourquoi les violences continuent, malgré un cessez-le-feu signé l’année dernière. Avant d’affirmer qu’il s’agit d’une initiative personnelle.

La presse centrafricaine croit savoir que Michel Djotodia est rentré au pays à l’invitation de la présidence et pour soutenir la candidature du chef de l’État, auquel il apporterait les voix du nord-est. « Non, il n’y a pas de discussion, ni de contrat entre les deux hommes », répond un porte-parole du parti au pouvoir.

RCA : les évêques s’inquiètent de l’omniprésence des groupes armés

C’est dans un texte, qu’ils se sont adressés aux acteurs politiques à trois mois des élections présidentielles et législatives.

Dimanche 6 septembre, les évêques de la République centrafricaine ont rendu publique une lettre pastorale intitulée « fais sortir mon peuple ». Dans ce texte, ils se sont adressent aux acteurs politiques à trois mois des élections présidentielles et législatives et s’inquiètent de l’omniprésence des groupes armés dans le pays.

À la veille des élections couplées (présidentielle et législatives) du 27 décembre 2020, l’épiscopat de la République centrafricaine a interpellé les différents acteurs de la vie politique du pays dans une lettre pastorale publiée dimanche 6 septembre.

Dans ce texte, les évêques font part de leur inquiétude quant à la situation qui prévaut en Centrafrique avec l’omniprésence des groupes armés malgré l’accord de paix de 2019.

RCA : le retour de Michel Djotodia

L’ancien président de la République centrafricaine, Michel Djotodia est arrivé à Bangui samedi 05 septembre 2020.

L’ex-président centrafricain Michel Djotodia est de retour à Bangui depuis ce samedi après-midi. Exilé au Bénin depuis 2014 et sa chute du pouvoir, il était revenu une première fois en janvier dernier brièvement. Mais cette fois-ci, il affirme que son retour est définitif.

« Je suis de retour définitivement », a déclaré l’ancien président à RFI. Il doit rencontrer prochainement le président Touadéra puis d’autres personnalités politiques, telles que « le président de l’Assemblée nationale, les anciens présidents, les ex-Premiers ministres, toutes les ambassades ».

Concernant une éventuelle candidature à la présidentielle de la fin d’année, il dit vouloir « aviser le moment venu », mais que « rien ne l’empêche d’être candidat ». « Ce qui est essentiel pour moi, c’est la paix, a-t-il expliqué. Je suis venu d’abord pour cela, pour aider par tous les moyens les autorités, la communauté internationale, à consolider la paix en République centrafricaine. »

L’ancien président centrafricain avait quitté le pays en 2014 et vivait au Bénin. Il était brièvement revenu une première fois dans son pays en janvier dernier, pour un séjour de seulement 48h où il avait rencontré le président Touadéra.

Festival de films documentaires : la Centrafrique représentée

Le festival de films documentaires le plus prestigieux au monde a dévoilé sa sélection officielle pour la compétition de l’année 2020 où un film centrafricain « Makongo » a été sélectionné.

Le documentaire « Makongo » d’Elvis Sabin Ngaibio a été primé deux fois au Festival International du Cinéma du Réel à Paris avec le prix international de la société civile des auteurs multimédia et le prix des bibliothèques. Ce film documentaire qui a reçu aussi un prix à la Mostra de Venise raconte l’histoire de André et Albert, deux pygmés Aka de Mongoumba parmi les rares de leur communauté à faire des études. Malgré les multiples difficultés, ils parcourent les sentiers sinueux au milieu de la forêt, déterminés à alphabétiser les enfants et les adolescents de leur communauté.

Il y a lieu de noter que le cinéma centrafricain est de plus en plus à l’honneur. Dernièrement, « Wakis, Chasseur d’arbre » a été sélectionné au festival Vision du Réel en Suisse. Ce film de Boris Lojkine, date de quelques mois et a été réalisé avec la contribution de Tanguy Djaka Yarissi. Fort de son expérience lors du film « Camille », il a réussi par un documentaire de trente minutes à montrer la difficulté de l’activité traditionnelle de la fabrication de charbon. Malheureusement, la maladie à coronavirus a empêché le réalisateur de pouvoir se rendre sur place pour participer et échanger avec d’autres réalisateurs.

En 2019, le film « Camille » de Boris Lojkine a été récompensé de nombreuses fois. Lors de sa présentation au festival international de Locarno en Suisse il a été primé par le prix du public Toujours en 2019, le festival international du film francophone de Namur lui décerne le Bayard d’or du meilleur scénario et le prix Be TV. « Camille » n’arrête pas sa course effrénée, Nina Meurisse reçoit le meilleur espoir féminin au prix lumière de la presse internationale 2020. Puis récompensé par le « Valois » de  la meilleure actrice au festival du film francophone d’Angoulême. Le festival du film français de Helvétie l’avait sélectionné et les césars l’avait nominé.

« Mbi na mo » ou en français « toi et moi » de Rafiki Fariola est parvenu à être sélectionné au festival Cinémas d’Afrique à Lausanne (Suisse), en 2018 puis l’année suivante au festival international documentaire de Biarritz (France).  Il n’est point possible d’oublier « Chambre 1 » de Leila Thiam en 2017 qui a été sélectionné au festival Vision du réel.

En quelques années, on voit qu’en Centrafrique le cinéma se développe et parvient à se hisser au niveau international, en traitant de sujets de la vie locale et des préoccupations des centrafricains.

Ces cinq productions avec un peu d’aide ont réussi des paris fous, à première vue inatteignable, pour un résultat époustouflant. Peu de film, de nombreuses  récompenses. Saluons la qualité de leur travail et remercions les soutiens qui ont permis à ces films de naitre et de rayonner. Ces films ont reçu de l’aide des fonds Békou, de l’ambassade de France mais aussi de l’Alliance Française à travers les ateliers Varan.

Nous ne pouvons qu’espérer la même chose pour les prochains films.

Le cinéma centrafricain ne s’arrête pas là. Ciné Bangui est le nouveau projet de l’Alliance Française de Bangui pour travailler sur les métiers du cinéma et passer à la réalisation de fiction. Présentement, la phase de candidature est en cours. L’Association centrafricaine pour la promotion audiovisuelle et du développement (ACPAD) lance quant à elle un festival de films africains du 07 au 14 novembre en  Centrafrique. Pauline Sylviane Gboulou Mpaondo, présidente de l’association, a annoncé que ce festival permettra de promouvoir la culture centrafricaine et le cinéma centrafricain. Les inscriptions à ce festival sont d’ores et déjà ouvertes.

RCA : vers une réappropriation des repères perdus

La remise du trophée de reconnaissance par le Chef d’Etat-major des Armées, le Général de division Zéphirin Mamadou au Président Faustin Archange Touadera à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de la RCA, acquise dans la douleur en août 1960, se présente comme une pierre angulaire qui vient consolider la fondation de la restructuration des Forces Armées Centrafricaines (FACA) amorcée après le 30 mars 2016.

Une nouvelle ère s’impose

Chose promise, chose due. Décidément, la promesse du Président FAT à redonner à l’armée nationale toute ses lettres de noblesse qui se concrétise indubitablement par un défilé militaire mérité. Ce défilé marque une nouvelle ère pour la reconquête de la souveraineté de la République Centrafricaine.  Il se présente aussi comme une phase importante dans la redynamisation de l’armée nationale qui a subi des humiliations dans des moments tumultueux de l’histoire.

Aujourd’hui, nul ne peut contredire que des nombreuses innovations ont été apportées pour rompre avec les vielles pratiques du passé qui se situent aux antipodes des règlements régissant le fonctionnement de l’armée et ont permis l’amélioration des conditions de vie et le rajeunissement des troupes.

Des infrastructures militaires notamment celles du Camp Leclerc de Bouar, Camp Kassaï, le centre de formation Professionnelle et de Reconversion (CFPR), Centre d’instruction et d’entrainement qui sont belle-lurette l’ombre d’elles-mêmes ont été réhabilitées sur le leadership du Président Faustin Archange Touadera. Des armureries ont été construites ainsi qu’une nouvelle base logistique militaire en cours de construction à PK 22 sur la route de Damara.

Par ailleurs, en l’espace de 4 ans, les hommes en uniformes reçoivent des entrainements et formation musclée  en interne et à l’externe puis des équipements non létaux et létaux, des engins de travaux de génies et manutention. A cela s’ajoute un parc automobile reconstitué avec des véhicules tout neuf facilitant ainsi la mobilité de la troupe. Ce qui leur permet de faire preuve de capacité incomparable en matière de la reconquête progressive de l’ensemble du territoire.

Toute cette réforme structurelle de l’administration militaire qui n’est qu’une partie  visible de l’iceberg est la conséquence positive des lois de programmation militaire promulguées en 2017 dans le cadre des Reformes du Secteur de Sécurité.

Une armée qui se réconcilie avec elle-même

Surmontée des insignes des FACA, de la Gendarmerie nationale et de la police, ce trophée militaire est une marque de confiance que le Chef d’Etat-major veut placer dans la réconciliation de mémoire laquelle se veut rétablir la vérité historique.   Le dénominateur commun que cela comporte est la détermination et l’engagement de l’armée nationale à soutenir les autorités dans cette nouvelle ère.

Ce trophée sémantiquement plein de quintessence linguistique, il symbolise une nouvelle armée centrafricaine qui se réconcilie avec elle-même, et qui refuse d’être au service d’un seul individu ou d’une région et s’abstient également de s’inscrire sur la poubelle de l’histoire. Elle est désormais apolitique, représentative, équipée, disciplinée et professionnelle.

Une armée de garnison à l’opposée de certains régimes défunts où  la déliquescence de la grande muette a atteint son paroxysme. Il s’agit là dans cette perspective de rassurer le Pr FAT que l’armée nationale est celle dévouée pour protéger le sol de ses ancêtres qui jouissent d’une grande richesse à plus de 400 indices miniers.

La RCA dispose une  FDS qui fait le choix des armes  et de donner sa vie pour que le patriote civil vive en quiétude.  Le citoyen à travers ce trophée qui marque la rupture  doit avoir confiance en son armée,  aujourd’hui  aguerrie et capable d’assumer ses missions régaliennes. Elle représente un refuge qui n’inspire pas crainte comme par le passé où la violence des droits de l’homme est érigée en mode de gouvernement.

La symbiose entre l’armée et le citoyen est une force puissante d’un pays.  Bref, l’adhésion du Chef d’Etat-major des Armées à la réconciliation de mémoire engagée après le retour à l’ordre constitutionnel revêt ainsi l’importance et la délicatesse de la mission de l’armée centrafricaine qui jouit d’une puissance constante et la qualité de défendre sa patrie de tout danger.

La priorité accordée à la grande muette est un grand privilège et une charge de servir le pays avec loyauté dans la discipline. Une armée soutenue par son peuple  est celle qui est toujours victorieuse sur le monde des ténèbres quelque soient les épreuves et leur durée.  La réappropriation des repères perdus, initiée par le chef d’Etat-major des Armées est un travail de longue haleine qui nécessite des patiences pour la République centrafricaine qui revient aujourd’hui de loin.

Retenons au passage qu’à travers ce trophée de grande noblesse, le Chef d’Etat-Major des Armées, Général de division Zéphirin MAMADOU doublement est conscient de l’immensité de défis qui attendent désormais l’armée nationale.

Pour cela, il compte sur son carnet d’adresse élargie à travers les partenaires entre autres la MINUSCA, l’EUTM-RCA, la Russie, la Chine et la France etc et surtout ses expériences d’ancien ministre de DDR, président du conseil d’administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications pour mener le bateau à bon port.

RCA : la France engage des avions de combat aux côtés de l’ONU

La Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices, et le gouvernement ne contrôle qu’une petite partie du territoire.

Des avions français ont effectué vendredi une démonstration de force contre un groupe armé dans le Nord-Ouest de la Centrafrique en soutien de Casques bleus, a affirmé lundi le porte-parole de la Mission des Nations unies dans ce pays.

C’est la quatrième fois depuis le déploiement des Casques bleus en 2014 qu’il est annoncé officiellement que Paris a engagé des avions de combat pour soutenir la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca). « Il y a eu des affrontements entre (le groupe armé) 3R et la Minusca vendredi dernier, avec des tirs et usage de matériel lourd par les éléments des 3R », a déclaré le porte-parole, Vladimir Monteiro.

Expansion d’un groupe armé

« Nos Casques bleus sont parvenus à mettre en déroute ces éléments, trois bases vers la ville de Bocaranga ont été détruites et l’opération se poursuit », a-t-il ajouté. Le groupe Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), très présent dans l’ouest et le nord-ouest de la République centrafricaine, avait suspendu début juin sa participation à l’accord de paix qui lie le gouvernement à 14 groupes armés depuis le 6 février 2019.

Les 3R sont l’un des principaux groupes armés du pays, principalement composé de Peuls et actif dans l’ouest du pays. Depuis le début de l’année, la Minusca tente de contrer l’expansion de ce groupe armé, qui menace notamment l’axe reliant le Cameroun à la capitale centrafricaine, vital pour l’économie du pays. Mi-juillet, un casque bleu rwandais avait été tué par une attaque des 3R, avait affirmé la Minusca.

À quelques mois d’une élection présidentielle à haut risque, prévue en décembre, et malgré l’accord signé en février 2019, la Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices, et le gouvernement ne contrôle qu’une petite partie du territoire.

RCA : l’enrôlement bâclé des nationaux donne le libre espoir aux étrangers de s’affirmer

Tout le monde est branché par les élections groupées de décembre prochain. L’autorité nationale des élections (ANE) donne l’impression de tout mettre en éveil pour la réussite de cette étape délicate. La difficulté constatée toutefois, est le fait que les natifs s’y plaisent bien moins. Trop découragés, dit-on, les votants ne prêtent pas attention à la chose.  Pendant que tous ceux qui entrent en République centrafricaine prennent un goût positivement. A quel dessin ? Pourquoi une telle stratégie peut-elle nuire un jour aux volontés originelles que le pays englobe ?

La RCA après son 60 ème âge d’Etat, il est prévu un vote à la fin de l’année.  Un renouvellement de la classe politique si l’expression tient le coup. Un nouveau chef de l’Etat ; de nouveaux élus du peuple. Ces élections en effet, comme à l’examen du baccalauréat, a ses propres caprices voilés. Seulement, le 27 décembre à venir aura moins de femmes et hommes et fils du pays de surcroît, pour choisir leur gouverneur et intercesseurs. Par contre, les envoyés du monde entier en séjour dans le coin pourront passer  pour des Centrafricains nés.

Pourquoi cette vision de la situation intervienne dans un havre de paix durement touché par la coalition Séléka ? Sa volonté de se plaindre pour le non tenu en compte de sa zone administrative, partie intégrante de la République. Ces concitoyens ont pris les armes. Au seul malheur d’introduire dans leur rang le Tchadien, le Soudanais, le Nigérien et qui encore de l’univers à ciel ouvert qui se sont mêlés à la bagarre. Le pire aujourd’hui, c’est le fait que ces métèques sont fièrement décidés à s’accrocher à l’Eldorado qu’ils ont toujours et vivement souhaité. C’est pourquoi, à la gouvernance Faustin Archange TOUADERA? qui semble tout à fait ambigüe,  ces apatrides décident par les armes de devenir absolument 100%  Centrafricains.

On le remarque avec les chefs de guerre et leurs chiens, les parents, amis  et connaissances de la Minusca, les aventuriers de tous ordres, qui ont profité du malheur pour s’introduire dans le pays à exploiter sur le coup, se terrent partout sur la superficie nationale. Cette grande aubaine leur ouvre l toutes les vannes de s’officialiser sur la terre de la République centrafricaine. Les élections qui s’annoncent est la ligne tracée pour les amener à avoir leurs propres hommes pour une existence éternelle. L’on aura remarqué ce fait en RDC, au Rwanda où des natifs-étrangers chassés de chez eux sont revenus au bercail par le bout de canon pour être congolais, rwandais pour toujours. Ne peut-on pas lire ce tableau pour la RCA dans quelques années.  Ceux qui mènent le pays ont les yeux fermés sur cet aspect mortel  et regrettable qui pointe à l’horizon. Ne peuvent-ils pas oublier l’oligarchie dont ils se sont rendus coupables que de penser à l’avenir du peuple.

Cela est bien possible lorsque la conscience habitera les ressortissants vrais de notre abri protecteur. Un pays entre les mains des expatriés est une mort certaine des enfants du berceau des Bantou.

RCA : «Le bilan de l’indépendance est très mitigé»

Le 13 août 1960, la Centrafrique devient officiellement indépendante. À la tête de ce long chemin, on retrouve Barthélémy Boganda qui meurt dans un accident d’avion en mars 1959 ou encore David Dacko qui devint le premier président du pays. Henri Maïdou a alors 18 ans, il est enseignant à Mobaye dans le sud-est du pays. Il prendra plus tard des charges importantes en Centrafrique. Il fut notamment Premier ministre du pays et vice-président du pays. Il est un témoin majeur de l’histoire politique centrafricaine et il pose son regard sur cette période.

Le 13 août 1960, la République centrafricaine proclame son indépendance. Quel souvenir avez-vous de cette journée ?

Je n’ai pas de très grands souvenirs de ce jour-là, j’étais en brousse. Mais à ce que je sais, la cérémonie a été assez restreinte. Elle était surtout officielle et limitée au niveau du gouvernement.

Vous étiez professeur, vous faisiez déjà partie d’une élite intellectuelle. Comment avez-vous accueilli l’annonce de cette indépendance ?

C’était une très bonne chose que le pays soit libéré. Libéré, c’est peut-être trop dire, mais a obtenu son indépendance. On était content, on avait le sentiment d’appartenir à une entité différente de ce qu’on avait été jusque-là. Mais, l’indépendance pour moi était une très bonne chose, parce que cela nous permettait de nous épanouir en toute chose. Pendant la colonisation, il n’y avait qu’un seul ou deux établissements secondaires, parlant de l’enseignement. Donc à l’indépendance, on avait la possibilité d’agir par nous-mêmes et de planifier nos actions en tant qu’instituteur à l’époque, c’est à cela que je pense. Sur le plan politique, il n’y a pas de difficulté particulière. Nous simples citoyens, on n’a pas pu prendre une part active. A cette époque, c’était le président Barthélémy Boganda, Abel Goumba et autres qui ont joué ce rôle. Moi, j’étais très jeune encore à l’époque, j’avais 18 ans. Je n’avais pas très grande conscience de cela. Le changement a été, disons, un changement, je ne veux pas dire de surface, mais c’est un changement de nom. On est devenu indépendants. Nous, on avait conscience qu’une chose, qu’une mutation s’était opérée. Mais sans plus.

Quel était l’état d’esprit ?

Un bouillonnement, surtout au niveau des élites, mais pas la grande masse. La grande masse, ce qu’elle appréciait c’était d’être devenue libre, parce qu’elle n’était plus soumise aux travaux forcés, aux arrestations arbitraires, etc. Le changement pour la population, c’était de ne plus être arrêtée par l’administration et de subir des sévices comme dans le passé. Avec l’indépendance, c’était fini : les travaux forcés pour aller faire du coton, ramasser un certain nombre de choses, des kilos de caoutchouc à ramener à la maison et de donner à l’administration. C’était cher payé d’un point de vue personnel, physique.

En 1960, à quoi ressemblait la présence française ici ?

C’était la France qui administrait tout. Donc elle était présente dans toutes les administrations, dans toutes les structures, que ce soit dans la santé, dans l’enseignement, dans l’agriculture. C’était la France. Donc, c’était des assistants techniques français.

Et après la signature de l’indépendance, est-ce que cela a changé ?

Les Centrafricains ont pris la place comme administrateurs dans les provinces, dans les services. Il y avait un gouvernement composé de Centrafricains. Le grand changement, c’était surtout la présence d’un gouvernement national.

A cette époque, il reste de nombreux conseillers français qui épaulent à la fois le gouvernement, les administrations. Comment c’était perçu ?

Il y avait beaucoup d’administrateurs, parce qu’il n’y avait personne pour faire le travail qu’ils faisaient. Il n’y avait pas de Centrafricains qui soient en mesure de faire le travail qu’ils faisaient. Donc leur présence était admise, tout à fait naturellement. Et le gouvernement avait besoin d’eux pour faire ce qu’ils avaient à faire.

Est-ce que vous diriez que l’indépendance a rebattu les cartes des relations bilatérales entre la France et la Centrafrique ?

Pas tellement de mon point de vue. On fait encore appel à des Français ou à d’autres pour faire ce qu’on aurait pu aujourd’hui faire nous-mêmes.

Nous célébrons les 60 ans de l’indépendance. Quel bilan, faites-vous ?

Très mitigé, pour ne pas dire négatif. Pour moi, surtout la Centrafrique n’a pas subi un grand changement, une grande mutation depuis 60 ans. On n’a pas fait ce que les autres pays voisins ont pu faire. Il manque tout. Il manque les infrastructures scolaires, sanitaires, agricoles et sociales. Nous n’avons pas su faire face à nos charges de manière correcte.

Vous n’estimez pas que la France a sa part de responsabilités aussi dans tout cela ?

Oh, je ne peux pas le dire. Si nous-mêmes, nous avions pris la responsabilité de nous prendre en charge… La situation d’aujourd’hui ne peut pas incomber aux étrangers ou à d’autres personnes qu’à nous-mêmes comme responsables de notre situation.

Est-ce que les pays voisins de la Centrafrique possèdent des choses que la Centrafrique n’a pas ?

Les autorités de ces pays gèrent mieux peut-être que nous ici. On ne peut pas impliquer cela à autre chose qu’une mauvaise gestion. Et puis, il y a les guerres permanentes. Nous avons eu l’indépendance la même année que tous les pays de l’ancienne AEF. On ne comprend pas que la République centrafricaine qui est nantie de ressources naturelles importantes, plus que ces pays dans certains cas, soient aussi en retard. Dans le même contexte. Ils n’étaient pas plus avancés que nous. Cela me rend triste, très triste.

Coronavirus : la Chine fait nouveau don de kits sanitaires à l’armée centrafricaine

La remise de ce don des matériels sanitaires a eu lieu mercredi 12 août 2020, au ministère de la Défense nationale à Bangui.

Dans le  cadre du soutien au gouvernement centrafricain dans la lutte contre la pandémie à coronavirus, l’ambassade de la République populaire de Chine en Centrafrique a fait un don des matériels sanitaires au ministère de la Défense nationale.

La remise de ce don des matériels sanitaires a eu lieu ce mercredi 12 août au ministère de la Défense nationale en présence de la chef dudit département, madame Marie-Noëlle KOYARA et l’ambassadeur de Chine populaire en RCA, le diplomate Chen Dong.

Ce don  de matériels sanitaires octroyés aux forces armées centrafricaines  par la province de Fujian, en République populaire de Chine, est composé entre autres de 10 000 masques de nez et de 100 pistolets frontaux.

Selon le diplomate chinois, c’est dans le cadre du renforcement de la coopération agissante entre la Chine populaire et la République centrafricaine dans le domaine de sécurité que la province de Fujian vole au secours  de l’armée nationale avec ces matériels sanitaires pour aider la RCA en général, et les FACA en particulier dans la lutte contre la propagation du Covid-19.

Il est à noter que la province de Fujian, qui a été visitée en 2018 par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, mène depuis plusieurs années une très bonne et étroite coopération dans le domaine de formation des agents de la garde présidentielle centrafricains.

Prenant la parole, la ministre de la Défense madame Marie-Noëlle KOYARA a vivement salué le geste salutaire du peuple chinois envers leurs frères centrafricains à la veille du soixantième anniversaire de l’indépendance de leur pays la République centrafricaine.

D’après la ministre, ce beau cadeau servira à sauver beaucoup de vies.  « C’est ça le sens de l’amitié »,  a-t-elle déclaré.

Rappelons que la semaine dernière, la province de Fujian en Chine avait remis des dons de 12 000 masques de nez et 140 pistolet frontaux aux trois départements centrafricains à savoir le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le ministère de l’Économie et de la Coopération internationale et le ministère des Affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger.

RCA : un chef rebelle tué dans les affrontements entre anti-balaka et l’armée

De vifs affrontements ont opposé l’armée centrafricaine aux anti-balaka dans le centre du pays, dimanche 02 août 2020.

Des affrontements ont opposé dimanche dernier des rebelles anti-balaka et les Forces armées centrafricaines (FACA) dans la ville de Grimari (centre), durant lesquels un chef rebelle a été tué, a-t-on appris lundi des autorités locales.

De l’avis du préfet de la Ouaka, Victor Bissékoin, qui a également autorité sur Grimari, la tension a pris corps suite à une agression des anti-balaka qui ont tiré sur une patrouille des militaires des FACA, lesquels ont aussitôt riposté et ont tué le chef rebelle nommé Mandayo.

En plus de la mort de ce dernier, une autre source locale a mentionné le pillage par les anti-balaka de la plus importante boutique de Grimari, et le désarmement des éléments de la police et de la gendarmerie affectés à la ville. M. Bissékoin a assuré que la situation est maintenant sous le contrôle des militaires des FACA.

RCA : signature d’accord entre le pouvoir et le chef de guerre Ali Darass

Dans ce document, qu’ils ont appelé un « procès-verbal d’un huis clos », le chef de guerre s’engage pratiquement à rentrer dans le rang.

Le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrebeda a signé jeudi à Bangui un accord avec le chef du groupe armé l’Union pour la paix en Centrafrique, Ali Darass.

Ali Darass a promis, après une semaine de négociations dans la capitale centrafricaine, de ne pas entraver le retour de l’autorité de l’État ainsi que la libre circulation des agents de l’Autorité nationale des élections dans les zones qu’il contrôle. C’est tout bénéfice pour le président Faustin-Archange Touadéra, à moins de cinq mois des élections, selon des spécialistes.

Autre concession, le chef de l’UPC s’est engagé à retirer ses troupes de Bambouti, ville frontalière du Soudan, qu’il a conquise après la signature de l’accord de paix pour la Centrafrique de février 2019. Il y a consolidé ses positions malgré plusieurs ultimatums de la Force de maintien de paix des Nations unies.

Fin de l’alliance avec les 3R

Ali Darass s’est engagé également à « publier sans délai un communiqué de presse » qui annule son alliance avec le groupe armé des 3R, accusé de multiples violations de l’accord de paix et sous pression militaire de la Minusca depuis plusieurs semaines. Enfin, il a promis qu’il n’aurait « aucun contact » avec le chef de guerre soudanais Moussa Assymei, dont un éventuel retour en Centrafrique fait peur aux autorités.

En échange, le chef du groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique, chassé par les casques bleus en janvier 2019 de la ville de Bambari, alors son quartier général, va faire son grand retour dans la capitale de l’Ouaka. Outre une « véritable institutionnalisation » de l’UPC et de son chef militaire pointée par les spécialistes, Ali Darass aurait obtenu une contrepartie financière, toujours selon des sources contactées par RFI, ce que nient catégoriquement les autorités.

RCA : un embargo renouvelé mais allégé

C’est la troisième fois consécutive que l’embargo sur les armes en Centrafrique est assoupli. Et cette fois, la décision a été votée à l’unanimité.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté ce mardi 28 juillet à l’unanimité le renouvellement de l’embargo sur les armes qui a été instauré dans le pays en décembre 2013 après l’éclatement d’une crise militaro-politique. Un embargo renouvelé mais allégé.

La France, rédactrice de la résolution, se dit satisfaite de l’unité démontrée par le Conseil de sécurité. En janvier, lors du vote du renouvellement, la Russie avait proposé quelques jours avant un contreprojet obligeant la France à revoir sa copie. Un compromis avait finalement été trouvé avec l’autorisation de l’importation de calibres 14.5 ainsi que de véhicules blindés armés. La résolution avait été finalement votée avec 2 abstentions.

L’embargo est reconduit cette fois-ci pour un an. Le Conseil de sécurité n’a pas souhaité rediscuter la question de l’embargo dans 6 mois alors que les élections en Centrafrique doivent se tenir fin décembre. Dans sa résolution, le Conseil de sécurité rappelle la nécessité pour les pays fournisseurs de notifier le Comité de sanction 20 jours avant les livraisons. Dans leur dernier rapport, les experts notaient les manquements à cette exigence.

Le Conseil de sécurité a rappelé être à l’écoute des autorités centrafricaines en ce qui concerne « leurs préoccupations légitimes ». Le pays poursuit ses efforts de reconstruction de son armée régulière et de redéploiement de ses troupes dans les régions. Les autorités centrafricaines, elles, n’ont de cesse de plaider pour la levée totale de l’embargo.

Coronavirus : la Centrafrique manque d’équipements médicaux

Les partenaires et bailleurs de la Centrafrique ont annoncé débloquer plusieurs millions de dollars pour aider la Centrafrique à surmonter la pandémie.

Ces dernières semaines, les partenaires et bailleurs de la Centrafrique ont annoncé débloquer plusieurs millions de dollars pour aider la Centrafrique à surmonter la pandémie de Covid-19. La gestion de ces fonds et leur usage est régulièrement questionné. Le pays manque toujours de certains équipements médicaux. Les autorités expliquent faire face à des difficultés dans l’approvisionnement.

Les Nations unies ont organisé une plateforme mondiale pour aider les pays en développement dans leurs achats d’équipement dans la réponse au Covid-19. « Mais cette plateforme ne nous a jamais bénéficié ! », estime le ministre centrafricain de la Santé, Dr Pierre Somse.

« Il ne s’agit pas que d’argent. Depuis trois mois, nous disposons de ressources de la Banque mondiale mises à la disposition de l’OMS pour acheter des équipements qui nous auraient permis aujourd’hui amplement de couvrir nos besoins. Et depuis trois mois on n’arrive pas à accéder à ces équipements bien qu’on ait utilisé les voies autorisées », ajoute le ministre.

Alors que les demandes du personnel de santé notamment se multiplient pour disposer de plus d’équipements, le ministre explique que la Centrafrique peine à faire face dans la compétition mondiale : « cette plateforme est confrontée à une compétition mondiale féroce entre les grands pays, les grandes puissances sur les pays faibles. Et les grandes puissances fabriquent les équipements, les tests en pensant d’abord à leurs populations et on est en compétition. Il y a une grosse compétition, mais une compétition inégale. Ce n’est pas simplement une logique de marché c’est une question de politique, d’inégalités, et d’iniquité dans le monde. C’est une question de politique, de choix politiques. C’est tout. »

Aujourd’hui, les autorités centrafricaines affirment gérer la crise du Covid 19 essentiellement grâce aux dons en équipement de la fondation chinoise Jack Ma.

RCA : la conférence épiscopale fait un arrêt sur le coronavirus et le processus électoral

Les deux sujets ont été à l’ordre du jour de la deuxième assemblée générale ordinaire de la conférence épiscopale de Centrafrique, qui s’est tenue du 20 au 26 juillet dernier.

Réunis du 20 au 26 juillet 2020 pour leur deuxième assemblée générale ordinaire, les évêques de Centrafrique ont publié un message à l’église famille de Dieu et aux hommes et aux femmes de bonne volonté : « Je ne puis, à moi seul, porter tout ce peuple » nombre chapitre 11 versé 14, tel est l’intitulé du message des évêques centrafricains. Ils font ainsi allusion à l’œuvre de Moïse face au défi du bien être de son peuple (Nombre chapitre 11 versé 10 à  25).

Les pères de l’église de Centrafrique se disent d’abord interpeller par deux défis majeurs : le coronavirus, et le processus électoral en République centrafricaine.

«  Comment faisons face à la pandémie du coronavirus. Que pouvons-nous faire maintenant pour garantir un processus électoral crédible et accepté? », s’interrogent-ils.

La pandémie du coronavirus et le processus électoral

La pandémie du coronavirus, qui a débuté en décembre 2019 en Chine, ne cesse de décimer la population mondiale. En République centrafricaine, depuis son apparition en mars 2020, le nombre des sujets infectés par ce virus ne cesse d’augmenter. Les pères catholiques de l’église de Centrafrique, qui se sont réunis en assemblée générale ordinaire, se disent interpeller par ce défi sanitaire majeur. Ils déplorent l’insuffisance des structures de prise en charge adéquate des malades les plus graves dans le pays, tout en faisant échos des plaintes du personnel soignant ainsi que des malades qui sont abandonnées à eux-mêmes.

À quand les mesures d’accompagnement ? s’interrogent-ils.

Tout en partageant les souffrances des malades, les évêques de Centrafrique témoignent leur reconnaissant envers tous les pays qui ont aidé la RCA dans la lutte contre la maladie à coronavirus.  Ils dénoncent le business et le profit malhonnête. Ils dénoncent également les marchands de la peur  qui sèment la panique en privilégiant, aux dépens de la population, leur sens de business.

S’agissant du processus électoral en Centrafrique,  les évêques montrent leur inquiétude face au sérieux problème de sécurité qui suscite des incertitudes et de questionnement.

« Quant à la tenue des élections d’ici fin décembre, il y a un réel problème de libre circulation des armes de tout calibre qui entrave la libre circulation des biens et personnes », déclarent-ils, avant de déplorer que le processus du DDRR (désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement) aurait dû gagner en régime afin de mettre fin à toute détention illégale d’armes dans le pays.

S’agissant du recensement électoral, les évêques pensent pour leur part que les soupçons des faux documents et de dysfonctionnement méritent d’être clarifiés par l’autorité nationale des élections (ÂNE).

RCA : une perquisition chez Maxime Mokom

Ladite perquisition a eu lieu vendredi 17 juillet dans une résidence du leader d’une des deux branches anti-balaka.

« On ne comprend plus rien », déclare le porte-parole de Maxime Mokom, Richard Sumalékré, qui dénonce une perquisition sauvage. Les portes ont été cassées et des biens dérobés, selon lui. Il questionne la volonté du pouvoir de viser particulièrement les anti-balaka. En mars dernier, des arrestations avaient ainsi été menées au domicile du ministre Dieudonné Ndomaté, lui aussi membre du mouvement anti-balaka.

Possibles caches d’armes

Du côté des autorités, on plaide la bonne foi. Le ministre de la Justice Flavien Mbata assure avoir reçu des dénonciations de possibles caches d’armes. Des perquisitions ont alors été menées par les forces de sécurité et de défense appuyées par les forces armées centrafricaines sur mandat du procureur de la République.

Ce n’est qu’après avoir débuté l’opération que les autorités auraient découvert qu’il s’agissait d’une propriété de Maxime Mokom, où il ne réside pas mais où habite une partie de sa famille. Le ministre affirme qu’un AK-47, des munitions, des gilets par balle ainsi que des gris-gris y ont été découverts.

Un gouvernement incluant des membres des groupes armés a été constitué suite à l’accord de paix signé en février 2019. Maxime Mokom est ainsi le ministre chargé du programme Désarmement, démobilisation, rapatriement (DDR) depuis mars 2019.

RCA : un comité pour lutter contre l’insécurité alimentaire mis en place

La création de ce comité envisagé depuis plusieurs mois déjà doit permettre d’apporter une meilleure réponse sur le terrain.

En Centrafrique, plus de 2 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aigue. Les déplacements de populations et les épisodes de violence empêchent une production vivrière normale. À quoi s’ajoutent de mauvaises habitudes alimentaires et désormais l’épidémie de coronavirus. Face à ces difficultés, un comité national multisectoriel de sécurité alimentaire et de nutrition a été lancé à Bangui, la capitale.

L’épidémie de Covid-19 a pour conséquence sur l’alimentation des Centrafricains une hausse du prix des aliments sur le marché tandis que l’importation et la production de denrées sont limitées. Cette épidémie vient s’ajouter à une situation déjà fragile, explique Étienne Ngounio Gabia, chargé de programme de la FAO, l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, pour la Centrafrique.

« En-dehors de Bangui et de l’Ouham, toutes les préfectures ont des taux de malnutritions chroniques qui dépassent 30%, détaille-t-il. Au niveau des autres préfectures comme la Basse-Kotto, la Mambéré-Kadeï, le Mbomou, la Nana-Mambéré et l’Ouham, ce taux va au-delà de 40%. La situation de malnutrition est préoccupante. Cela a amené les autorités à solliciter l’appui des partenaires, notamment du système des Nations-Unies ».

La création de ce comité envisagé depuis plusieurs mois déjà doit permettre d’apporter une meilleure réponse sur le terrain. « C’est coordonner les différents secteurs qui concourent à la sécurité alimentaire, à la nutrition, à la santé, à l’environnement et à l’éducation, explique le ministre de la Santé, Pierre Somse, vice-président du comité. Mobiliser les ressources pour que ce secteur puisse être plus efficace ».

La FAO a identifié la Centrafrique comme l’un des 27 pays à travers le monde qui risque de voir sa situation alimentaire se détériorer à cause de l’épidémie de coronavirus.