RCA : l’autoproclamé colonel de l’UPC, Djibril, abattu par ses hommes dans la Ouaka

Il a été abattu par ses éléments sur ordre de son chef Ali Darassa, chef d’état-major et coordonnateur militaires de l’UPC.

 

La victime s’appelle Djibril, connu sous son nom de guerre de colonel Djibril. Il a été abattu par ses éléments sur ordre de son chef Ali Darassa, chef d’état-major et coordonnateur militaires de l’UPC, selon des sources concordantes ayant requis l’anonymat.

Selon les mêmes sources, l’autoproclamé  colonel Djibril  s’apprêtait à quitter le maquis pour rejoindre ses amis de l’UPC qui ont regagné la société paramilitaire russe Wagner. Il était en contact téléphonique permanent avec  l’ex-rebelle Kiri, revenu de Moscou il y a une semaine. Ce dernier aurait tenté de le convaincre de quitter le maquis, et bénéficier par la suite de « nombreux avantages ».

Mais ce qu’il ne savait pas sûrement, c’est qu’il était suivi par ses éléments qui ont suivi ses conversations avec Monsieur Kiri et autres. Et les rumeurs de son départ de l’UPC se propagent comme une traînée de poudre. Son chef Ali Darassa, informé de la nouvelle, aurait décidé de se débarrasser de lui, mais d’une manière fâcheuse. En d’autres termes, il aurait ordonné son assassinat pur et simple. C’est ce qui a été fait quelques heures plus tard.

Le colonel Djibril et ses éléments, évalués à une cinquantaine,  sont basés entre les villes de Grimari et de Kouango, dans la localité de Griyanda.

Il y’a lieu de rappeler que l’ex-rebelle Kiri, ancien garde du corps du chef rebelle Ali Darassa,  faisait partie des anciens rebelles de l’UPC envoyés il y a un mois à Moscou, en Russie pour une formation militaire accélérée par la société russe Wagner.

RCA : Ali Darass responsable des violences (USA)

Les États-Unis désignent Ali Darassa, le chef de la milice Union pour la paix en République centrafricaine (UPC) basée en République centrafricaine (RCA), conformément au décret 13667, en raison des graves violations des droits de l’homme.  

 

L’UPC fait recours aux meurtres, aux enlèvements et à d’autres violences pour atteindre ses objectifs.  Le 15 novembre 2018, des membres de l’UPC ont attaqué un camp de personnes déplacées à Alindao, entraînant la mort de plusieurs personnes.  Le 15 mars 2020, quatre personnes auraient été détenues et torturées à Mboki sous les ordres de l’UPC.

La décision de Darassa d’abandonner l’Accord de paix de 2019 menace davantage la paix et la stabilité du pays et a entraîné des violations supplémentaires des droits de l’homme ainsi qu’une exacerbation des souffrances des Centrafricains.  Nous exhortons l’UPC et toutes les parties au conflit à tenir compte de la déclaration de cessez-le-feu du président Touadéra du 15 octobre, à cesser immédiatement les opérations de combat et à entamer le dialogue en vue de solutions politiques pacifiques.

RCA : le groupe UPC se retire de la coalition rebelle de la CPC

C’est ce qu’indique un communiqué diffusé dans la soirée de lundi 05 mars et dont le porte-parole de l’UPC a confirmé l’authenticité.

 

L’un des plus puissants groupes armés du pays, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa, « s’engage » à « se retirer de la Coalition des patriotes pour le changement », la CPC, cette coalition rebelle formée en décembre et qui cherche, depuis, à renverser le président Touadéra. C’est ce qu’indique un communiqué diffusé lundi soir et dont le porte-parole de l’UPC a confirmé l’authenticité.

Le document est manuscrit et signé de la main d’Ali Darassa. Le chef rebelle y déclare que lui et « ses officiers » s’engagent à « se retirer de la Coalition  CPC », et « réitère […] son engagement dans le processus de Khartoum ».

Cet accord de paix avait été signé en février 2019 par 14 groupes armés, mais dénoncé en décembre par six d’entre eux, dont l’UPC, à la veille de la présidentielle. Pour justifier ce revirement, Ali Darassa invoque les souffrances qu’endurent actuellement les Centrafricains : « insécurité », « situation sanitaire », « famine » et « non-assistance humanitaire », peut-on lire dans ce message adressé à la communauté « nationale et internationale ».

L’UPC, un des groupes les plus actifs de la rébellion

Lundi soir, certains à Bangui restaient « prudents » sur la suite concrète qui sera donnée à cet « engagement ». Considéré comme le mieux équipé et l’un des plus actifs au sein de la rébellion, l’UPC est surtout présent dans l’est du pays, des zones réputées pour leurs gisements miniers.

Récemment, lors de la contre-offensive menée par l’armée nationale et ses forces alliées, Ali Darassa a quitté sa base de Bokolobo. Sa déclaration intervient quelques semaines après que le président Touadéra a annoncé l’organisation d’un dialogue dont les contours restent encore flous. À plusieurs reprises, le chef de l’État a exclu tout nouveau dialogue avec les responsables de la rébellion.

RCA : l’inscription des mercenaires Ali Darassa et Abbas Sidiki sur les listes électorales pose problème

Le sujet est été soulevé au cours d’une session à l’Assemblée nationale, mercredi 07 octobre 2020.

Il est difficile d’envisager que le Premier ministre Firmin NGRÉBADA s’exprime à l’Assemblée nationale sans  accorder quelques minutes aux problèmes sécuritaires et électoraux. Depuis plusieurs semaines  alors que les opérations d’enrôlement des électeurs s’enlisent du jour en jour dans les villes de province et la situation sécuritaire demeure inquiétante sur plus de la moitié du territoire national, le gouvernement affronte les inquiétudes des élus de la nation sur les problématiques du recensement électoral et les agissements des groupes armés sur le territoire national à moins de 3 mois des élections générales du 27 décembre 2020.

Mercredi, 7 octobre 2020, à l’assemblée nationale, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA  tente de rassurer les députés, mais également clarifier certains aspects indispensables au bon déroulement des élections du 27 décembre 2020 alors que les opérations du recensement des électeurs battent de l’aile dans certaines préfectures, et des foyers d’insécurité persiste encore dans plusieurs régions du pays, rendant quasiment impossible la tenue des scrutins libres et transparents sans interférence des groupes armés.

Dans ses réponses aux députés, le Premier ministre n’a pas manqué de mettre en évidence les efforts déployés par son gouvernement pour la sécurité de ses compatriotes centrafricains.

« Je voudrais saisir cette opportunité pour vous annoncer la libération des deux policiers pris récemment en otage par le groupe armé des 3R, qui sera suivie par celle de caporal des FACA toujours aux mains  de ce groupe », a déclaré le Premier ministre Firmin NGRÉBADA devant les députés.

Concernant le processus électoral en cours, Firmin NGRÉBADA a déclaré que plus d’un million huit cent mille soit plus de 97%  de la population électorale du pays.

« Les données  centralisées et déjà traitées ont permis à l’autorité nationale des élections  d’avoir le chiffre de 1 810 084  inscrits, dont 839 813 femmes, soit 46,04%, et 970271 hommes, soit  53,63% », a précisé le Premier ministre.

Au sujet de l’inscription de ses « collaborateurs »  Ali Darassa et Abbas Sidiki, respectivement chef d’État-major de l’UPC et de 3R  sur les listes électorales, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA tente de rassurer que  le vote doit être centrafricain.

« Je tiens à rassurer les élus de la nation et tous nos compatriotes  en général que la loi sera respectés dans ce cadre. Les étrangers ne doivent pas voter. Seuls les Centrafricains sont appelés à aller aux urnes, le contraire ne sera pas accepté », a martelé le Premier ministre.

Une déclaration peu convaincante, selon l’opposition démocratique.

« On attend de voir l’autorité nationale des élections faire le travail, parce que la compression des délais pour les contentieux risque de nous amener à des problèmes. Le Premier ministre a donné les réponses qui étaient les siennes,  mais celles-ci sont encore loin de nous satisfaire », a déclaré le député de l’opposition Nalké Doroko, également premier-vice-président de l’URCA.

Même son de cloche du côté du PNCN où son Président Cyriaque Gonda qualifie cela d’une catastrophe : « l’avenir de nos enfants  est en péril avec des mercenaires qui sont intégrés dans notre nation  »,  s’alarme-t-il.

RCA : renforcement des militaires de l’UPC à la frontière avec le Soudan du Sud

Depuis quelques jours, l’État-major de l’UPC, dirigé par l’autoproclamé général Ali Darassa, renforce ses positions à l’extrême sud-est de la RCA. Il parle d’une attaque violente qui serait en préparation contre ses positions.

L’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), dans une communication classée confidentielle au sein dudit mouvement rebelle,  affirme avoir reçu des informations comme quoi les rebelles sud-soudanais, pays frontalier avec la RCA, se préparent à lancer un violent assaut contre les positions de l’UPC sur le territoire centrafricain, notamment à Mboki, Obo et à Rafaï…. D’après eux, ces rebelles sud-soudanais seraient manipulés par le pouvoir de Bangui afin de complètement détruire sa capacité militaire dans la région du Sud-est. Vrai ou faux ? Difficile à savoir.

Pour un officier de l’armée nationale, le chef rebelle Ali Darassa chercherait à étendre sa zone d’influence dans cette région et cherche à manipuler l’opinion publique nationale et internationale.

Interrogé, un observateur militaire indépendant affirme pour sa part que les allégations de l’UPC pourraient être vraies du  moment où il y a quelques mois, le gouvernement, sous la houlette des mercenaires russes, avait fomenté un complot via le MLCJ, le RPRC et des mercenaires soudanais contre le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) qui était alors le principal groupe armé issu de l’ex-coalition Seleka. Ce qui a permis d’ailleurs d’affaiblir la capacité militaire de ce groupe armé à Birao, Bria  et à Ndélé. Le FPRC, submerger et affaibli, faisait appel à la Minusca pour sa survie à Ndélé et à Birao. Ce qui a permis au gouvernement de procéder au désarmement partiel de ces hommes.

Dans le contexte de l’UPC,  son État-major affirme que le gouvernement aurait contacté les groupes armés sud-soudanais pour l’anéantir dans la région du Sud. Ce que bon nombre des centrafricains en doutent sérieusement d’autant plus que l’UPC est le partenaire du gouvernement, selon le Premier ministre Firmin NGRÉBADA.

RCA : mise en garde de la Minusca à Abass Sidiki et Ali Darassa

C’était lors d’une conférence de presse hebdomadaire de cette mission onusienne, mercredi 02 septembre 2020.

La mission des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) a mis en garde ce mercredi 02 septembre, les groupes armés qui pourront perturber le processus d’enrôlement des électeurs dans les préfectures de l’Ouham-Péndé, de la Nana-Mambéré  et de l’Ouaka, visant particulièrement le 3R, dirigé par le camerounais Abass Sidiki, et l’UPC du chef de guerre nigérien Ali Darassa.

Selon la Minusca, depuis le déclenchement du processus du recensement électoral dans les villes de province, 13 centres d’enrôlement des électeurs ont été perturbés par des éléments de l’UPC et de 3R à enregistrer les électeurs  dans les préfectures de l’Ouham-Péndé et de l’Ouaka.

Lors d’une conférence de presse hebdomadaire mercredi 02 septembre 2020, le porte-parole de la Minusca, Monsieur Vladimir Monteiro  a réitéré la détermination de son Institution à assurer la protection des agents recenseurs dans ces régions à risque  afin de réussir les opérations d’enroulement des électeurs dans le délai  prévu par l’autorité nationale des élections.

« Par rapport au processus électoral, la force de la Minusca et l’autorité nationale des élections (ÂNE) travaillent actuellement pour assurer la sécurisation des agents recenseurs dans les zones où l’enrôlement des électeurs n’avait pas eu lieu. La Minusca rappelle qu’elle ne tolérera plus aucun obstacle à l’opération d’enrôlement des électeurs et met en garde tout groupe armé menaçant de perturber le processus », a déclaré le porte-parole de la Minusca, Monsieur  Vladimir Monteiro, qui ajoute également que la Minusca «  lance un nouvel appel à Ali Darassa qu’il mette fin également aux activités déstabilisatrices et la politique expansionniste de son mouvement UPC… ».

Il y’ a lieu de noter que le groupe 3R (Retour, réclamation et Réhabilitation), dirigé par le fugitif Peul camerounais  Abass Sidiki, avait empêché les agents recenseurs et tablettes dans plusieurs localités de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré, notamment à Koui, , Ngaoundaye, Aba et Besson de procéder aux opérations d’enrôlement des électeurs. Tandis qu’au centre et au sud-est, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), dirigée par l’autoproclamé général des armées Ali Darassa, multiplie des opérations de braquage et de kidnapping des agents recenseurs et tablettes dans les zones sous son contrôle.

En juillet dernier, les troupes de la Minusca et les militaires centrafricains ont lancé une opération militaire baptisée « Ala londo » contre les positions du mouvement 3R dans les préfectures de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Péndé. Plusieurs localités ont été reprises aux mains des rebelles qui se sont dispersés dans la nature.

RCA : un convoi de redéploiement des agents de l’ÂNE bloqué à Bokologbo

Un convoi des véhicules des agents recenseurs et tablettes de l’ÂNE sur l’axe Alindao  a été intercepté par le chef rebelle Ali Darassa, chef d’Etat-major et coordonnateur  de l’UPC, a-t-on appris de source officielle locale.

D’après la même source, le convoi a été intercepté par le chef rebelle  dans la journée du samedi 25 juillet à auteur du village Bokologbo, situé à une soixantaine de kilomètres de la ville de Bambari, au centre de la République centrafricaine. Les agents recenseurs et tablettes, qui étaient dans le convoi, ont dû passer la nuit à la belle étoile depuis 3 jours pendant qu’à Bangui, l’autorité nationale des élections (ÂNE) tente de les rassurer. Des contacts ont été pris avec le gouvernement afin d’engager des discussions avec le chef rebelle Ali Darassa en vue de faciliter le redéploiement de ces  agents recenseurs.

Joint au téléphone, le préfet de la Ouaka a également confirmé l’information et parle d’un évènement malheureux et regrettable.

Rappelons que le chef rebelle Ali Darassa, nommé il y a un an par le chef de l’État comme conseiller du Premier ministre, et son ami, le chef rebelle  Mahamat Alkhatim, également conseiller du Premier ministre, ont été invités officiellement à Bangui par le gouvernement la semaine dernière. On ignore les vraies raisons de leur déplacement dans la capitale, mais toute porte à croire que les deux chefs rebelles avaient eu des discussions avec les autorités en place concernant leur appui au processus électoral en cours.