RCA : perquisition au domicile de l’ancien ministre Sylvain Ndoutingaye

Des hommes armés identifiés comme des éléments de la sécurité présidentielle ont perquisitionné et saccagé la résidence privée de cet ancien ministre.

Des hommes lourdement armés identifiés comme des éléments de la sécurité présidentielle ont perquisitionné et saccagé la résidence privée de l’ancien ministre Sylvain Ndoutingaye située au PK13 sur la route de Boali, et son gardien, âgé d’une trentaine d’années,  a également été enlevé, suscitant la colère de sa famille qui dénonce l’acharnement du pouvoir.

Selon la famille de l’ancien ministre, ce samedi 19 décembre 2020, vers 17 heures, quatre hommes lourdement armés, à bord d’un véhicule 4×4 non immatriculé, sont passés devant la concession de l’ancien ministre avant de faire un demi-tour 50 mètres plus loin et revenir pointer avec leurs armes la grande sœur de l’ancien ministre qui était assise sur une chaise devant leur clôture.

Aussitôt, les quatre hommes ont fait irruption à l’intérieur de la résidence du ministre Sylvain Ndoutingaye Alor qu’il était à l’église ce jour, selon ses proches.

Selon la sœur du ministre interrogé par CNC,   ces quatre hommes habillés en tenue de la garde présidentielle ont perquisitionné et saccagé la chambre du ministre ainsi que celles de ses enfants.

Pendant ce temps, monsieur Feïdangai  Jean-Baptiste, gardien du ministre, âgé d’une quarantaine d’années, qui était en train de nettoyer la concession, a  été arrêté et embarqué par les quatre hommes qui l’ont amené à une destination inconnue.

Pour la famille, cet acte est inacceptable et demande aux autorités de faire tout pour libérer monsieur Feïdangai  Jean-Baptiste.

Selon la même source, le téléphone personnel du ministre a également été emporté par ces hommes armés.

« Nous sommes des citoyens normaux. On n’a le droit de vivre  dans notre pays. Nous sommes tous des Centrafricains et centrafricaines. Si l’on n’a rien contre mon papa,  on ne doit pas venir  chez lui pour dire que non il est l’auteur  de la rébellion ou quoi que ce soit. Ils ont fouillé la maison, ils ont tout saccagé, ils n’ont même pas trouvé une seule arme. Maintenant, on ne sait pas ce qui se passe. Nous, ce que nous voulons, c’est juste libérer le gardien qui a été arrêté parce que sa famille est plus inquiète », a déclaré mademoiselle Farida Ndoutingaye, membre de la famille.

Selon la famille du ministre, le commandant de brigade de la gendarmerie du PK12 a été contacté, et une enquête est en cours.

Selon nos information, le ministre Sylvain Ndoutingaye, qui est également lieutenant colonel de l’armée nationale,  n’est plus revenu chez lui depuis la fouille de sa résidence par ces hommes armés. Candidat du parti KNK aux législatives dans la circonscription de Berberati, l’ancien ministre est désormais dans le viseur du pouvoir de Bangui.

RCA : une perquisition chez Maxime Mokom

Ladite perquisition a eu lieu vendredi 17 juillet dans une résidence du leader d’une des deux branches anti-balaka.

« On ne comprend plus rien », déclare le porte-parole de Maxime Mokom, Richard Sumalékré, qui dénonce une perquisition sauvage. Les portes ont été cassées et des biens dérobés, selon lui. Il questionne la volonté du pouvoir de viser particulièrement les anti-balaka. En mars dernier, des arrestations avaient ainsi été menées au domicile du ministre Dieudonné Ndomaté, lui aussi membre du mouvement anti-balaka.

Possibles caches d’armes

Du côté des autorités, on plaide la bonne foi. Le ministre de la Justice Flavien Mbata assure avoir reçu des dénonciations de possibles caches d’armes. Des perquisitions ont alors été menées par les forces de sécurité et de défense appuyées par les forces armées centrafricaines sur mandat du procureur de la République.

Ce n’est qu’après avoir débuté l’opération que les autorités auraient découvert qu’il s’agissait d’une propriété de Maxime Mokom, où il ne réside pas mais où habite une partie de sa famille. Le ministre affirme qu’un AK-47, des munitions, des gilets par balle ainsi que des gris-gris y ont été découverts.

Un gouvernement incluant des membres des groupes armés a été constitué suite à l’accord de paix signé en février 2019. Maxime Mokom est ainsi le ministre chargé du programme Désarmement, démobilisation, rapatriement (DDR) depuis mars 2019.

RCA : perquisition au domicile du député Weïdane

Teddy Weïdane, député de la circonscription de Bouca 2, est accusé d’escroquerie et vol aggravé.

Même si l’enquête judiciaire sur la fraude à la douane et trafic des faux documents officiels impliquant les députés Mathurin Dimbélé et Teddy Weïdane avait été définitivement suspendue par le parquet et transféré au service juridique de l’Assemblée national, l’enquête sur le volet opposant le député Teddy Weïdane à ses ex-complices camerounais se poursuit, et une perquisition avait eu lieu au domicile de l’honorable Weïdane.

En effet, suite à la plainte déposée par la partie plaignante camerounaise contre le député de la circonscription de Bouca 2 Teddy Weïdane pour escroquerie et vol aggravé, le parquet de Bangui avait ordonné une perquisition au domicile du suspect.

Assurément, depuis quelques années, une femme camerounaise, avec trois de ses compatriotes, s’adonnait au commerce des marchandises entre l’Europe et la République centrafricaine. Le député centrafricain de Bouca 2, moyennant une compensation financière, se présentait aux autorités centrafricaines comme le propriétaire de la cargaison afin que celle-ci soit exonérée des taxes fiscalo-douanières en RCA. Un jeu de mafia très juteux pour le député et ex-Anti-Balaka Weïdane. Mais cela ne va pas durer longtemps. Un jour, l’homme aurait tenté de jouer ses partenaires camerounais en bloquant une bonne partie de la marchandise importée, et ces derniers, à travers leur avocat,  ont immédiatement saisi la justice pour escroquerie aggravée. Depuis lors, l’enquête se poursuit, et deux perquisitions avaient eu lieu au domicile du suspect, le député de Bouca.

Les policiers de la CNS n’ont rien trouvé au domicile du député Teddy Weïdane lors de la perquisition. Tous les conteneurs sont vides, même le véhicule qui faisait partie de la marchandise est introuvable.

Centrafrique : perquisition au domicile secondaire de Jean-Serge BOKASSA

Le mouvement « Kodro Ti Mo Kozo Si » tient à  informer l’opinion nationale et internationale des violations dont a fait l’objet la résidence secondaire de Monsieur Jean Serge Bokassa.

En effet, en marge de la cérémonie de la journée mondiale de la lutte contre le paludisme qui s’est déroulée le 25 Avril à  Pissa et présidée par le Chef de l’Etat Monsieur Faustin-Archange Touadera, la résidence secondaire du coordonnateur du “MKMKSâ€�, le Patriote Jean Serge Bokassa, a été sans raison valable, inspectée en sa présence par un membre de la garde rapprochée du Président de la République. Ce dernier visiblement très remonté et muni d’une arme de poing ainsi que d’une arme d’assaut, a fait irruption dans les lieux privés où se trouvait Monsieur Jean Serge Bokassa. En outre, il a allégué avoir reçu des consignes fermes afin de procéder à  des vérifications approfondies. Le sens de sa démarche n’a pas été compris. Il aurait pu mettre en danger la vie du coordonnateur du “MKMKSâ€� à  qui, faut-il le rappeler, toute sécurité a été retirée en dépit de la sensibilité des fonctions qu’il a eu à  occuper dans un passé encore récent.

La République Centrafricaine est un pays de Droit et parmi les droits fondamentaux dont jouit tout citoyen centrafricain, figure la protection du domicile : le domicile est inviolable. Il est interdit de s’introduire sans autorisation dans un domicile privé quelque soit le titre d’occupation ou l’affectation du local. Si l’intrusion est faite sans le consentement des propriétaires, elle est consécutive du délit de violation de domicile.

Ainsi, nous condamnons avec la plus grande fermeté ces pratiques dignes d’une « dictature » qui ont pour seul but d’intimider et qui bafouent par la même occasion les valeurs démocratiques de notre très chère Patrie, la République Centrafricaine. Nous désirons par la même occasion attirer l’attention du Peuple et de toute l’opinion sur ses actes antidémocratiques que rien ne peut justifier.

Par ailleurs, nous nous réserverons le droit d’user de toutes les voies de recours possibles pour que le Droit soit dit mais encore pour que des dispositions soient prises pour la sécurité des leaders d’opinion qui en ressentent le besoin.