RCA : deux hommes de main d’Ali Ndarassa

Ils ont été arrêtés mercredi 09 septembre 2020. Tous deux étaient recherchés par la justice en raison des exactions.

Deux hommes de main d’Ali Ndarassa, chef du groupe rebelle de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), viennent d’être appréhendés par la police centrafricaine, a annoncé mercredi le procureur général auprès de la Cour d’appel de la capitale centrafricaine Bangui, Eric Didier Tambo.

D’après ce dernier, ces personnes arrêtées sont Zakaria Mahamat (le numéro deux de l’UPC) et Moussa Baraka. Tous deux étaient activement recherchés par la justice en raison des exactions.

Zakaria Mahamat a été arrêté dans la ville de Bangassou (sud-est). Il a été très actif dans la prise d’otage de civils, dont des médecins et des agents d’enrôlement des électeurs, selon le magistrat.

Quant à Moussa Baraka, Tambo l’a présenté comme étant l’auteur des troubles enregistrés dans l’agglomération PK5 à Bangui.

Les prévenus seront transférés à Bangui puis remis à la justice pour qu’ils répondent de leurs actes, a indiqué le procureur, affirmant que de nombreuses plaintes sont en cours contre les auteurs de troubles et exactions commis dans le pays.

Centrafrique : une dizaine de personnes portées disparues

Une dizaine de personnes à bord d’un camion humanitaire sont portées disparues après l’attaque des éléments d’un groupe rebelle dans le sud-est de la République centrafricaine (RCA), a-t-on appris lundi de sources locales.

Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, à environ 100 kilomètres de la ville de Djéma dans la préfecture du Haut-Mbomou (sud-est), des membres de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darass ont attaqué un camion de service humanitaire. Seules sept personnes à son bord ont pu s’échapper, et une dizaine d’autres sont portées disparues, a déclaré lundi le député de la ville centrafriciane de Djéma, Lambert Akovourou. Peu après l’attaque, les rebelles ont incendié le camion, y compris le stock de médicaments qu’il transportait, a ajouté M. Akovourou, exprimant son inquiétude quant aux personnes disparues.

Cette attaque a été confirmée par le préfet du Haut-Mbomou, Judes Ngayoko, qui a fait remarquer que les hommes de l’UPC sont également présents dans la ville de Bambouti de la même préfecture, proche de la frontière avec le Soudan du Sud. Malgré les sommations du gouvernement centrafricain et de la mission onusienne de maintien de la paix, le chef rebelle Ali Darassa ne cesse de déployer ses hommes. De sources concordantes, pour l’heure, ses fidèles sont répandus sur quatre préfectures centrafricaines que sont : la Ouaka (centre), la Basse Kotto (sud-est), le Mbomou (sud-est) et désormais le Haut-Mbomou (sud-est).