RCA : la MINUSCA s’engage à soutenir le processus électoral

La Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA) s’est engagée à accompagner le processus électoral centrafricain en cours jusqu’à son terme, a affirmé mercredi 21 octobre, son chef Mankeur Ndiaye.

Il s’agit d’un nouveau mandat des Nations Unies pour soutenir la Centrafrique dans les préparatifs et le déroulement des prochaines élections législatives et présidentielles, mais sans prendre la place de la structure nationale qui en est chargée, à savoir l’Autorité nationale des élections (ANE), a indiqué mercredi Ndiaye lors d’un point de presse hebdomadaire.

D’après lui, les appuis à fournir par la MINUSCA sont d’ordre technique, matériel, logistique et sécuritaire. A propos de la sécurisation des élections, elle se fera en synergie entre la MINUSCA, les Forces armées centrafricaines (FACA), et les Forces de sécurité intérieure (FSI) comprenant les gendarmes et policiers.

« Dans les zones où il y a les FACA et les FSI, c’est eux qui assurent (la sécurité) et nous venons en appui. Dans les zones où il n’y a ni FACA, ni FSI, c’est nous-mêmes avec notre logistique, nos moyens aériens (et) terrestres », a précisé M. Ndiaye.

« La MINUSCA ne couvre pas aussi toute l’étendue du territoire, mais nous sommes en train de tout faire pour que le plan de sécurisation puisse concerner l’ensemble du pays », a-t-il ajouté, tout en se félicitant des « progrès notables » sur le retour de la paix dans le pays.

RCA : le G5 soutient le processus électoral en cours

Le G5 qui comprend notamment l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, la France et l’UE, aiderait la RCA a réalisé des élections transparentes, crédibles et acceptées par toutes les parties.

Le G5, un groupe d’Etats et d’institutions internationales partenaires de la République centrafricaine (RCA), est déterminé à soutenir le processus électoral en cours en RCA, a affirmé lundi Lizbeth Cullity, cheffe adjointe de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA).

Les partenaires de la RCA ont chacun un mandat qui détermine leurs interventions. Pour le cas spécifique de la MINUSCA, elle va, dans les prochains jours, favoriser l’enrôlement des électeurs de 71 centres dans l’ouest du pays confrontés à l’insécurité, a indiqué Cullity, à l’issue d’une audience ce lundi avec le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

Le chef de l’Etat centrafricain fait confiance aux partenaires internationaux quant à l’accompagnement du processus électoral pour les prochaines présidentielle et législatives, a fait remarquer Cullity.

En raison de quelques difficultés pratiques pour achever l’enrôlement des électeurs, le gouvernement centrafricain a soumis au parlement la possibilité de revoir certaines dispositions de la loi électorale, pour qu’un décalage envisageable soit constitutionnellement tolérable.

Les membres G5 souhaitent que les élections soient transparentes, crédibles et acceptées par toutes les parties, a indiqué Cullity. Selon le dernier calendrier électoral, le premier tour des prochaines élections centrafricaines se tiendra le 27 décembre prochain.

Le G5 comprend les Etats-Unis, la France, la Russie, l’Union européenne, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Banque mondiale, et la MINUSCA.

RCA : le processus électoral se poursuit

Les acteurs nationaux et internationaux du processus électoral, ont évalué les opérations d’enrôlement à trois mois et demi du 1er tour des scrutins prévu pour le 27 décembre 2020 selon le délai constitutionnel.

Cette évaluation des opérations d’enrôlement en cours, a eu lieu ce lundi 14 Septembre à la Primature, lors de la réunion du cadre de la concertation du comité stratégique d’appui au processus électoral en RCA.

La salle de conférence de la Primature a servi de cadre le lundi dernier, à une réunion de l’évaluation du processus électoral qui a été présidée par le Premier ministre et président dudit comité.

Pendant cette réunion, les paroles sont libérées par les différents acteurs dont l’ANE qui est l’organe en charge de l’organisation des élections en République centrafricaine et certains partenaires internationaux impliqués dans ce processus.

En faisant état des lieux de la situation du processus, le Vice-président de l’ANE, Bernard KPONGABA a précisé qu’en date du samedi 12 Septembre 2020, il y a eu  1 667 480 électeurs inscrits, en RCA. Pour lui, l’ensemble du territoire, à part la localité  d’Amdafock et dans certaines autres localités, compte tenu de l’insécurité dans certaines villes, telles que Besson, Niem-Yéléwa, Ngaoundaye et Ndassima.

Suite à l’audition de la Cour Constitutionnelle, le numéro 2 de l’ANE, a dit comprendre les difficultés auxquelles l’organe faisait face. Il a confirmé que l’ANE a transmis au Chef du gouvernement un rapport à mi-parcours, en expliquant qu’il y a toujours la possibilité de respecter les délais constitutionnels.

« Certains aménagements vont être mis en place dans les missions envoyées à l’étranger, comme par exemple le doublement des agents tablettes pour permettre de finaliser les opérations », a-t-il dit.

« Les propositions de l’ANE pour combler le retard enregistre »

La question du retard enregistré dans le processus électoral n’est pas restée en marge de cette rencontre. L’Autorité Nationale des Elections (ANE) a fait plusieurs propositions comme par exemple, le raccourcissement du délai de réclamation et de contentieux pour leur permettre de terminer les opérations entamées.

Par ailleurs, l’ANE  a proposé la date du 8 octobre 2020 au lieu de celle du 27 septembre 2020, pour la convocation du corps électoral. Elle fait cela en rappelant que plusieurs aménagements avaient été nécessaires pour les scrutins de 2015.

Du côté des partenaires internationaux, Mathias Bertino Matondo, l’Ambassadeur, Représentant Spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine, a, quant à lui, rappelé l’article 10.2 de la Charte Africaine de Démocratie, qui met le point sur le consensus. Il a rejeté en bloc toute idée de transition politique, et demande aux institutions de trouver un consensus pour aider l’ANE à rattraper le retard technique.

Le Premier ministre, Firmin Ngrébada, dans sa prise de parole, a salué la hausse notable des inscrits sur la liste électorale, et face à la question de la sécurité, le Chef du gouvernement a rappelé que le plan de sécurisation mis en place par la MINSUCA, sera traité au plus vite pour sécuriser les dernières localités restantes.

Ensuite, il a précisé que l’ANE a bien fait une proposition d’aménagement des délais pour terminer les opérations électorales, au niveau national et international.

Cette question d’aménagement et autres seraient traités en Conseil extraordinaire des ministres de ce mardi 15 septembre 2020. Les institutions vont voir comment faire ces aménagements afin que l’ANE puisse finir les opérations, en tenant compte des délais légaux et constitutionnels. Le Chef de gouvernement a enfin confirmé que son gouvernement va jouer sa partition en respectant l’indépendance de l’ANE.

RCA : les groupes armés appelés à s’engager dans le processus électoral

L’ambassadeur des Etats-Unis en Centrafrique, Lucy Tamlyn, a demandé, le 29 juillet dans une interview exclusive accordée au RJDH, aux groupes armés, de soutenir les élections, avec en prime, l’engagement dans le processus électoral.

L’appel de la diplomatie américaine en République centrafricaine (RCA) intervient dans un contexte marqué par des violences dans certaines localités du pays, notamment dans les zones ouest et est du pays. Ces violences, ont occasionné la mort des Casques bleus de la Minusca et des éléments des Faca.

« Notre appel aux groupes armés, vous avez signé l’accord de paix, dans lequel, les élections sont signalées comme un pas très important pour la paix et la sécurité. Il n’y a pas de raisons pour avoir les armes. Vous pouvez avoir le changement que vous voulez à travers les élections pacifiques. Donc mon appel, je pense que c’est un appel à tout le monde, de cesser la violence, de cesser les violations de l’accord de paix, de s’engager à soutenir les élections, soutenir l’enrôlement des électeurs et s’assurer que les élections se déroulent dans la paix », a-t-elle lancé.

Ce climat d’insécurité dans le pays a donné lieu à une prolongation d’un an, de l’embargo sur les armes à destination de la RCA. Dans la dernière évaluation du Conseil de sécurité, la sanction a été reconduite à l’unanimité avec une certaine possibilité d’avoir des armes, notamment des lance-roquettes et de munitions spécialement conçues pour ces armes.

« Par rapport à l’embargo sur les armes qui a été renouvelé hier par le Conseil de sécurité des Nations-unies à l’unanimité, c’est-à-dire tous les membres permanents se sont mis d’accord, la Chine, la France, l’Angleterre, la Russie et les Etats-Unis. Je voudrais juste dire maintenant qu’avec la procédure d’assouplissement qu’il n’y a pas d’attente ni délai pour chaque demande de la part du gouvernement centrafricain. Nous sommes tous d’accord pour la voie à suivre pour mettre fin à l’embargo tout en veillant à ce que l’intérieur du pays soit bien sécurisé », a rappelé l’ambassade des Etats-Unis.

Depuis plus d’un mois, des combats opposent les 3R de Sidiki aux forces mixtes Faca-Minusca à l’ouest du pays. Sur le plan sécuritaire, Lucy Tamlyn a indiqué, qu’il y a beaucoup de défis, malgré des efforts déployés par les Faca et la Minusca, « Nous nous réjouissons de voir des efforts qui sont en train d’être menés par la Minusca et les Faca pour vraiment répondre aux attaques du groupe armé 3R », a salué le diplomate  américain.

 

RCA : la conférence épiscopale fait un arrêt sur le coronavirus et le processus électoral

Les deux sujets ont été à l’ordre du jour de la deuxième assemblée générale ordinaire de la conférence épiscopale de Centrafrique, qui s’est tenue du 20 au 26 juillet dernier.

Réunis du 20 au 26 juillet 2020 pour leur deuxième assemblée générale ordinaire, les évêques de Centrafrique ont publié un message à l’église famille de Dieu et aux hommes et aux femmes de bonne volonté : « Je ne puis, à moi seul, porter tout ce peuple » nombre chapitre 11 versé 14, tel est l’intitulé du message des évêques centrafricains. Ils font ainsi allusion à l’œuvre de Moïse face au défi du bien être de son peuple (Nombre chapitre 11 versé 10 à  25).

Les pères de l’église de Centrafrique se disent d’abord interpeller par deux défis majeurs : le coronavirus, et le processus électoral en République centrafricaine.

«  Comment faisons face à la pandémie du coronavirus. Que pouvons-nous faire maintenant pour garantir un processus électoral crédible et accepté? », s’interrogent-ils.

La pandémie du coronavirus et le processus électoral

La pandémie du coronavirus, qui a débuté en décembre 2019 en Chine, ne cesse de décimer la population mondiale. En République centrafricaine, depuis son apparition en mars 2020, le nombre des sujets infectés par ce virus ne cesse d’augmenter. Les pères catholiques de l’église de Centrafrique, qui se sont réunis en assemblée générale ordinaire, se disent interpeller par ce défi sanitaire majeur. Ils déplorent l’insuffisance des structures de prise en charge adéquate des malades les plus graves dans le pays, tout en faisant échos des plaintes du personnel soignant ainsi que des malades qui sont abandonnées à eux-mêmes.

À quand les mesures d’accompagnement ? s’interrogent-ils.

Tout en partageant les souffrances des malades, les évêques de Centrafrique témoignent leur reconnaissant envers tous les pays qui ont aidé la RCA dans la lutte contre la maladie à coronavirus.  Ils dénoncent le business et le profit malhonnête. Ils dénoncent également les marchands de la peur  qui sèment la panique en privilégiant, aux dépens de la population, leur sens de business.

S’agissant du processus électoral en Centrafrique,  les évêques montrent leur inquiétude face au sérieux problème de sécurité qui suscite des incertitudes et de questionnement.

« Quant à la tenue des élections d’ici fin décembre, il y a un réel problème de libre circulation des armes de tout calibre qui entrave la libre circulation des biens et personnes », déclarent-ils, avant de déplorer que le processus du DDRR (désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement) aurait dû gagner en régime afin de mettre fin à toute détention illégale d’armes dans le pays.

S’agissant du recensement électoral, les évêques pensent pour leur part que les soupçons des faux documents et de dysfonctionnement méritent d’être clarifiés par l’autorité nationale des élections (ÂNE).

RCA : le Conseil de sécurité soutient le processus électoral

L’ONU a redit sa confiance en la Minusca, et a félicité le gouvernement pour ses avancées dans l’organisation des élections 2020-2021.

La situation en République centrafricaine était ce lundi au menu du Conseil de sécurité des Nations unies, seize mois après la signature de l’accord de paix et à six mois des élections. La récente recrudescence des attaques menées par certains groupes armés, et l’épidémie de Coronavirus, conduisent à maintenir les diplomates en alerte.

L’objectif est de faire passer un message clair en cette période où les budgets des opérations de maintien de la paix sont en train d’être arrêtés à New York. Alors que la Minusca vient de perdre un casque bleu du Covid-19, ainsi que deux hommes dans une embuscade menée par le groupe armé 3R dimanche, la force a toute la confiance du Conseil de sécurité, qui insiste pour lui donner les moyens d’accomplir son mandat.

« Il nous faut encore contraindre à la paix », a martelé la ministre des Affaires étrangères Sylvie Baïpo-Temon, qui s’adressait aux diplomates par visioconférence hier lundi. L’appel a été appuyé par l’ambassadeur de France pour que les fonds déjà versés par l’Union européenne soient renforcés par des contributions d’autres pays. La Minusca aurait besoin en priorité de nouveaux hélicoptères de combat, pour remplacer les trois hélicoptères d’attaque sénégalais que Dakar a retirés à la force, après un accident mortel en septembre dernier.

Le Conseil a également félicité le gouvernement centrafricain pour sa bonne tenue du calendrier, alors que débutait hier lundi la constitution des listes électorales pour le scrutin 2020-2021. Le premier tour des élections présidentielle et législatives est annoncé pour le 27 décembre. Enfin, le Conseil a tenu à rappeler aux groupes armés qui violeraient l’accord de paix auquel ils ont participé qu’ils seront traduits en justice.

RCA : la décision de cour constitutionnelle attendue

La Cour Constitutionnelle rendra sa décision demain sur la saisine en annulation de l’arrêté créant le comité stratégique d’appui au processus électoral.

Les audiences publiques de la Cour Constitutionnelle sur le recours en annulation déposé par Joseph Bendounga mercredi 27 novembre 2019 contre l’arrêté numéro 058 du 18 novembre 2019 créant le Comité Stratégique d’Appui au Processus Electoral, sont prévues les lundi 16 et mercredi 18 décembre prochain.

L’arrêté mettant en place le comité stratégique d’appui au processus électoral met la classe politique en branle frise une crise pré-électorale. C’est dans ce contexte que la Cour Constitutionnelle rendra sa décision sur cette question depuis sa saisine en annulation par  Joseph Bendounga, déposée mercredi 27 novembre un recours au greffe de la Cour Constitutionnelle.

La Cour Constitutionnelle a programmé demain lundi 16 décembre les audiences publiques sur la mise en place de ce cadre d’échanges qui divise aujourd’hui la classe politique.

Mais comment la Cour sera impartiale dans cette affaire du moment où elle a siégé dans la première réunion de ce comité sujet à polémique dans le pays.

Même si l’exécutif indique que le  rôle de ce comité n’est pas de remplacer l’Autorité Nationale des Elections mais de mobiliser des ressources pour l’organisation des élections.

La décision de la Cour, quel qu’en soit-elle, l’issue risquerait de faire porter à ce processus électoral sensible des germes d’une crise pré-électorale.

Les échéances électorales en RCA, un pari à réussir pour l’ANE

Entre la tenue du calendrier électoral et l’inquiétude de la classe politique sur un probable glissement, l’Autorité Nationale des Elections (ANE) doit réussir le pari.

Le Gouvernement centrafricain a fait fixer la date des prochaines élections générales dont le premier tour est prévu pour le 27 décembre 2020. Le respect du chronogramme par l’Autorité Nationale des Élections (ANE) est lié à certains impératifs des étapes incompressibles dans le processus de préparation desdites élections.

Depuis quelques jours, l’ANE a lancé les opérations de la cartographie inaugurant une nouvelle phase pour les opérations électorales, car elle permet de déterminer en fonction du nombre de la population les bureaux et les airs de vote avec en toile de fond la formation des 145 agents cartographes, formés et déployés avec l’appui financier de l’Union Européenne pour les premiers préparatifs électoraux à hauteur d’1 million d’euro, soit 655 millions FCFA, pour faciliter l’installation des bureaux locaux de l’ANE et le déploiement des équipes de cartographes le 26 octobre dernier.

Par ailleurs, la question de la mobilisation des ressources nécessaires au financement de ces élections avance timidement. Malgré la promesse d’appui financier de l’Union Européenne à hauteur de 17 millions d’euros  et les 1 milliards FCFA déposés par le gouvernement, d’un côté, et de l’autre l’inquiétude du Représentant du Secrétaire Général des Nations-Unies en Centrafrique, Mankeur Ndiaye sur un probable report des élections à défaut de financement du processus électoral dont le cout global est fixé à 41, 8 millions soit 27 milliards de FCFA, ne rassurent  guère les leaders politiques.

Les inquiétudes portées par une frange de la classe politique sont fondées sur la situation sécuritaire toujours volatile en dépit de la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) du 06 février 2019.

L’idée de la conférence souveraine nationale émise depuis le 30 septembre dernier par le mouvement Ë Zîngö Biani, misant sur l’impossibilité de tenir le calendrier électoral à terme, divise la classe politique, la société civile et les institutions de la République.

Les opposants au régime Touadera considèrent cette idée comme une nécessité, car à leurs yeux le pouvoir de Bangui ne saurait tenir le calendrier électoral voire forcer une prorogation du mandat des institutions de la République. Ce que réfute le pouvoir de Bangui.

Alors que le mandat du bureau de l’ANE expirera le 24 décembre 2020, le gouvernement a retiré de l’Assemblée Nationale le projet de loi organique de l’organe en charge des élections, a encore fait place à l’inquiétude de la classe politique  et du peuple centrafricain quant à la réussite du processus électoral.