RCA-Elections 2020 : Firmin NGRÉBADA soupçonné de fraude aux électeurs fictifs

Le premier ministre centrafricain qui est candidat à l’élection législative est accusé d’avoir mis en place un système de fraude massive à son profit et de son parti politique, le MCU.

Il est le Premier ministre, chef du gouvernement centrafricain. Candidat du parti au pouvoir aux législatives prochaines de 2020 dans la circonscription de Boali, Firmin NGRÉBADA, ex-directeur de cabinet du chef de l’État,  est soupçonné d’avoir mis en place un système de fraude massive à son profit, mais également  à celui de son parti, le MCU.

Un parti qui ne souhaite pas se faire voler lors d’une élection doit trouver, former et motiver des hommes et des femmes, et élaborer une contre stratégie pour contrer le fraudeur. Or,  au sein du mouvement cœurs unis (MCU), toute leur stratégie électorale est basée sur la fraude.  Ils auraient mis en marche depuis plusieurs mois une stratégie bien réfléchie par des hommes de confiance au sein de l’autorité nationale des élections (ANE) et des opérateurs du recensement électoral, sans oublier les chefs de quartiers et de village. C’est ce qu’on a vu dans certaines villes de provinces comme à Zawa,  Yaloké, Bossembélé, Bossemptélé, et même à Bangui, Où  certains individus, sur l’ordre de certains candidats proches du parti au pouvoir,  tentent de s’inscrire sur la liste électorale avec la carte du parti MCU, ou encore avec des documents de reconnaissance établis par les chefs de quartier. Entre temps, dans la circonscription de Boali, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA, candidat du MCU aux législatives du 27 décembre 2020 dans cette localité, organise lui-même son système de fraude.

En effet, le dimanche dernier, à Boali, dans la préfecture de l’Ombella Mpoko, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA avait organisé, à travers ses hommes de main, des fraudes massives avec l’enrôlement des électeurs fictifs venus de Bangui.

Selon notre bureau d’enquête qui a mené l’investigation, ces faux électeurs ont été recrutés au quartier Fouh, à une cinquantaine de mètres de la résidence de maître Nicolas Tiangaye,  dans le quatrième arrondissement de Bangui.  Ils ont été trans portés à bord de trois pick-up de marque Land-Cruiser ce samedi 11 juillet à destination de Boali, où ils ont été hébergés dans son Motel avant de se faire enrôler le lendemain dimanche 12 juillet. Rentrée à Bangui, chaque personne avait reçu 6000 francs CFA de la part du Premier ministre. Et ce n’est pas tout. La deuxième et troisième vague est en préparation.

Une source au sein du parti MCU a indiqué à la rédaction du CNC que le combat du Premier ministre Firmin NGRÉBADA serait de battre le candidat du KNK Bertin BÉA, actuel député de Boali, identifié comme la bête noire du régime en place. Cependant, une autre source, toujours au sein du parti au pouvoir, parle d’une compétition interne au sein du MCU avec l’ex-Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI.

RCA : le sous-préfet de Bocaranga prépare une marche de soutien au MCU

D’après une source bien informée, le MCU aurait débloqué une somme de 1 000 000 de francs CFA pour l’organisation de cette marche de soutien.

En RCA, les préfets, sous-préfets, maires et agents spéciaux constituent les bureaux fédéraux et sous-fédéraux du parti au pouvoir, le  mouvement cœurs unis (MCU). En dehors de ce cercle, on ne trouve quasiment personne, sinon leur famille. C’est le cas de la sous-préfecture de Bocaranga où le sous-préfet s’active pour organiser une marche en faveur du MCU contre une forte rémunération.

Selon une source proche des organisateurs, la marche aura lieu dans les prochains jours, et chaque participant à cette marche touchera une somme de 1500 francs CFA. Elle débutera vers 8 heures pour finir trois heures plus tard. Le sous-préfet, le maire, les chefs d’établissements scolaires seront également présents. Mais ce qui est étonnant dans cette histoire, c’est que tous les fonctionnaires de l’État affecté à Bocaranga, ainsi que les chefs de groupe et des quartiers sont aussi convoqués à participer à cette marche de soutien au parti MCU.

Sur place, les populations se demandent si le MCU a un problème particulier pour qu’on organise une marche pour le soutenir.

Évidemment, suite à la perte de patience du chef de l’État Faustin Archange Touadera face à l’impopularité de son parti le MCU à moins de 6 mois des élections, son secrétaire exécutif, l’ex-Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji tente de lui prouver que la situation est sous contrôle sur le terrain, et que le MCU est toujours actif.

Si cette stratégie de l’ex-Premier ministre s’apparente à un jeu de dupe, sur le terrain, c’est une véritable manipulation qui se prépare.

RCA : 40 nouveaux cas de coronavirus

C’est dans un communiqué de presse en date du 06 juillet 2020 que le ministère de la Santé et de la Population a annoncé au public la confirmation de quarante 40) nouveaux cas.

Selon le ministère de la Santé et de la Population, les 40  nouveaux cas sont de sexe masculin et féminin, âgés de 05 à 82 ans. Ils sont actuellement pris en charge par les autorités sanitaires du pays. Ce qui porte en tout  quatre mille-neuf  (4009) cas confirmés officiellement par le ministère de la Santé de la population ce lundi 06 juillet 2020.

C’est dans un communiqué de presse en date du 06 juillet 2020 que le ministère de la Santé et de la Population a annoncé au public la confirmation de quarante (40) nouveaux cas de Covid-19 en République centrafricaine. Il s’agit des sujets du sexe masculin (25) et féminin (15). Leur tranche d’âge varie de 05 à 82  ans. La confirmation a été faite à l’issue de tests de diagnostic  effectués le 04 juillet 2020 à Bangui.

Dans son communiqué, le ministère de la Santé a également indiqué que parmi les quarante (40) nouveaux sujets infectés, les cas importés sont au nombre de 01, et les cas à transmission locale au nombre de 39.

A ce jour, le nombre total de cas confirmés est de quatre mille neuf (4009) dont 948 guéris et 51 décès  (08 en milieu hospitalier et 43 en milieu extra hospitalier).

Pour l’heure, les dispositions sont prises pour le traitement des patients ainsi que la recherche et le suivi des contacts.

RCA : François Zahoui reste entraîneur de l’équipe nationale de football

L’ancien sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire, François Zahoui est aujourd’hui en Centrafrique. Annoncé sur le départ, le technicien a fait une mise au point sur sa situation.

Vice-champion d’Afrique en 2012 avec les Eléphants de Côte d’Ivoire, François Zahoui est depuis quelques mois sélectionneur des Fauves de Centrafrique. Récemment, l’ancien international ivoirien a vu son nom associé au club guinéen d’Horoya. Mais, François Zahoui l’assure, il ne compte pas quitter son poste actuel.

« Depuis qu’il y a eu l’incendie de ma résidence à Bangui, je suis sollicité. Mais pour le moment, j’ai la confiance de mes dirigeants ici. Je n’ai donc pas démissionné et ce n’est pas à l’ordre du jour. Le jour que je le ferai, vous serez informés par mes soins », a assuré l’entraineur à Mondial Sports. Arrivé en Centrafrique en 2019, François Zahoui n’est pas encore sous contrat avec la sélection centrafricaine.

Son accord avec les Fauves stipulait qu’il devrait être payé avec les fonds de la fédération pour les deux premiers matchs de qualifications pour la CAN 2021 qui a été récemment reportée. « C’est vrai que je n’ai pas encore signé mon contrat avec la fédération centrafricaine pour des raisons dues à la crise sanitaire. Mais je suis bien traité ici », a-t-il ajouté.

Depuis son départ de la tête de la sélection ivoirienne après la CAN 2012, François Zahoui peine à retrouver le haut niveau. Passé par le Kaloum Star de Guinée, le technicien de 57 ans a également coaché le Mena du Niger. Engagé pour faire passer un cap au Niger, François Zahoui y a passé 4 ans et a obtenu 5 victoires, 4 nuls et 7 défaites.

Vous pourriez aussi aimer : Football: Après la sortie de Kader Kéita, François Zahoui doit réagir

Sous sa houlette, le Niger n’a pas pu atteindre son objectif qui était de disputer une Coupe d’Afrique des Nations. Premier joueur africain à évoluer dans le Calcio, le championnat italien, l’ivoirien devra donc travailler à faire passer un cap aux Fauves et par la même occasion, un cap à sa carrière d’entraineur.

RCA : le gouvernement centrafricain reprend la délivrance des visas d’entrée au Cameroun

Cette nouvelle a été annoncée jeudi 02 juin 2020, dans un communiqué signé du ministre centrafricain des Affaires étrangères.

Les centrafricains peuvent de nouveau se faire délivrer des visas pour se rendre au Cameroun. C’est dans un communiqué publié jeudi 02 juin, que le ministre des Affaires étrangères a annoncé la nouvelle.

Le même communiqué de presse précise qu’en raison de l’autorisation des vols commerciaux à destination des aéroports internationaux de Douala et de Yaoundé au Cameroun, les Centrafricains voulant effectuer un voyage vers ce pays voisin devront présenter à l’ambassade à Bangui un dossier comprenant, entre autres, un test de dépistage négatif au coronavirus.

Il faut cependant dire que, la circulation routière entre les deux pays reste soumise à une autorisation spéciale des autorités des deux pays.

Selon les derniers bilans établis par les autorités sanitaires centrafricaines, le pays enregistre 3.823 cas de coronavirus, dont 48 décès et 816 guéris.

Congo-coronavirus : début d’une campagne de sensibilisation entre Moungoumba et Bétou

L’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC) a lancé ce week-end une campagne transfrontalière de prévention du coronavirus entre ces deux localités de Centrafrique et du Congo.

Dans cette zone transfrontalière, les populations échangent couramment aussi bien par voie terrestre que fluviale, mais les tests et les médicaments contre le coronavirus font défaut.

Depuis cinq semaines que les responsables de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCAEC) sillonnent les zones transfrontalières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale pour sensibiliser contre le coronavirus. Une pandémie qui gagne du terrain.

Les équipes ont déjà parcouru plus de 10 000 kilomètres dans la zone de Bétou au Congo et Moungoumba en Centrafrique où les populations échangent fréquemment. Cette sensibilisation a été motivée pour des raisons évoquées par le Dr Brahim Issa Sidi représentant du secrétaire exécutif de l’OCEAC : « L’épidémie n’est plus importée, on vit avec ça. Les contaminations sont devenues pratiquement domestiques ou locales. Nous allons faire en sorte que, non seulement on ne va pas relâcher la sensibilisation ou la prévention, on va ajouter le dépistage et autres prises en charge parce que, s’il y a des positifs dans la population, il faut les connaître. »

Pour le Dr Issa Sidi, la sensibilisation est une flamme qu’il faut nécessairement maintenir parce que l’épidémie, selon les enquêtes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), va s’accentuer et durer encore longtemps.

Coronavirus : la Centrafrique franchit la barre des 3000 cas infectés

La nouvelle a été donnée dans un communiqué de presse du ministère de la santé et de la population, mardi 23 juin 2020.

Mardi 23 juin, la République centrafricaine (RCA) a annoncé mardi 88 nouveaux cas de coronavirus. Ces nouveaux cas détectés porte le nombre total d’infections à 3.051. C’est un  communiqué de presse du ministère de la Santé et de la Population qui a donné l’information.

Ce sont 522 patients qui ont été guéris tandis que 37 sont décédés. Parmi ces 37 décès, 31 ont été signalés « en milieu extra-hospitalier », d’après la même source.

Rappelons que le premier cas de coronavirus a été confirmé le 14 mars dernier dans le pays. Il s’agissait d’un patient venu d’Italie. Si les premiers cas ont été importés, les cas de transmission locale prennent de plus en plus le dessus, et ce malgré l’application d’une série de mesures barrières édictées par le gouvernement.

Il faut dire que le 12 juin dernier, les autorités ont assoupli certaines contraintes, en procédant notamment à la réouverture des écoles, des lieux de culte, des restaurants, des caves et d’autres lieux de distraction.

RCA : l’enrôlement des électeurs décalé pour des raisons techniques

Le motif de ce décalage est dû au fait que les techniciens ne sont pas parvenus à configurer les tablettes devant favoriser l’opération d’inscription des électeurs sur la liste électorale.

Dans le cadre des élections présidentielle et législatives centrafricaines prévues pour la fin de l’année, l’enrôlement des électeurs qui devait débuter lundi 22 juin, est décalé pour des raisons techniques. C’est une indication du rapporteur général de l’Autorité nationale des élections (ANE), Rufin Ngouadé Baba.

Ngouadé Baba, les techniciens ne sont pas parvenus à configurer les tablettes devant favoriser l’opération d’inscription des électeurs sur la liste électorale, en y installant des logiciels destinés à la capture de photos et à l’intégration des informations alphanumériques concernant chaque électeur.

Au regard de cette contrainte technique, Ngouadé Baba a indiqué que l’ANE va annoncer, dans les tous prochains jours, une nouvelle date pour le démarrage de l’enrôlement des électeurs. Il a rassuré que cette contrainte n’impactera pas le processus électoral.

D’après le dernier planning délivré par l’ANE, le premier tour des élections devrait se tenir le 27 décembre prochain, précédé de plusieurs activités, dont entre autres l’enrôlement des électeurs et la cartographie électorale.

RCA-Ndélé : début du désarmement et de la démobilisation des ex-combattants

Quelque 579 ex-combattants appartenant au Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) de la ville centrafricaine de Ndélé (nord) ont démarré lundi 22 juin, le processus de leur désarmement et démobilisation.

Ce processus comporte notamment le désarmement, suivi par une visite médicale puis l’enregistrement de leur liste dans une base de données. Les ex-combattants choisiront ensuite leur orientation, soit vers les Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), soit la réintégration socioéconomique, a indiqué Guy-Silvère Ngoni qui dirige une mission officielle chargée de l’exécution du processus.

Dans le second cas, les ex-rebelles auront à choisir librement un métier, pour lequel ils vont subir une formation avant d’être dotés de kits d’installation. Ces métiers incluent entre autres la maçonnerie, la menuiserie, la ferronnerie, l’élevage, l’agriculture, la mécanique ou encore l’informatique, a-t-il précisé.

Le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, a promis qu’à partir de ce processus de paix, aucune violence vis-à-vis des populations civiles ne pourra être tolérée dans la région.

Entre mars et mai dernier, la localité de Ndélé a été secouée par des affrontements interethniques entre les communautés Goula et Rounga par groupes armés interposés, occasionnant des tueries massives et des déplacements de milliers de populations.

A la mi-juin, les rebelles du FPRC avaient exprimé leur volonté de déposer les armes.

RCA : le gouvernement annonce pour bientôt la reprise des cours

En République centrafricaine, le gouvernement se prépare activement à la réouverture des écoles qui ont dû fermer à cause du Covid-19.

La reprise des cours, dont la date n’a pas encore été indiquée, se prépare notamment par la formation d’environ 150 inspecteurs d’académie, chefs de circonscriptions scolaires, et membres de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves, sur les conduites à tenir dans les établissements par rapport à l’épidémie, a-t-il dit.

Dans ce contexte exceptionnel, les élèves seront appelés à observer une série des gestes barrières dont le port de masque, le lavage systématique des mains et la distanciation sociale, a précisé Aboubakar Moukadas Nouré.

Dès la confirmation du premier cas d’infection dans le pays en mars, les autorités ont décidé plusieurs mesures préventives, dont la fermeture des classes. Le gouvernement a annoncé le 12 juin l’allègement prochain de certaines restrictions, notamment la réouverture des lieux de culte, de certains lieux de distraction, ainsi que la reprise des activités scolaires.

Trois mois après la détection du premier cas, la Centrafrique a enregistré à ce jour 2.605 cas d’infections confirmées, dont 417 guérisons et 19 décès, selon un bilan publié jeudi par le ministère de la Santé et de la Population.

RCA : le gouvernement face au coronavirus

Le 30 mai, la Centrafrique a appris le décès de Monsieur Isidore Alphonse Dibert, conseiller politique du chef de l’État. Atteint du coronavirus, il n’a pas pu être sauvé par les médecins qui sont arrivés dans la nuit pour lui poser des équipements respiratoires.

Isidore Alphonse Dibert était le deuxième décès de coronavirus en Centrafrique. Actuellement, on enregistre 2289 cas positifs, 382 déclarés guéris et 10 décès. Tous les âges sont touchés.

Au début de la pandémie mondiale, un décret avait été signé pour la mise en place des mesures barrières pour stopper la propagation de la Covid-19 en Centrafrique, Des séances de sensibilisations ont été menées, des seaux aux entrées ont été mis en place. Le masque pare les visages. Ces gestes simples nous protègent. Alors comment se fait-il que le gouvernement soit autant atteint ? Il semblerait qu’un des points du décret n’ait pas été respecté. Il s’agit du confinement de 21 jours pour les personnes arrivant en Centrafrique.

En effet, l’OMS a recommandé dès les débuts de la propagation du virus de protéger la population aux frontières  par un confinement de 21 jours, temps maximal avant l’apparition des symptômes, avant de pouvoir circuler librement dans le pays. Dès la descente de l’avion, chaque individu était testé pour détecter les personnes porteuses du virus pouvant contaminer les Centrafricains.

La plupart des étrangers a respecté ce délai en arrivant sur la terre des Bantou montrant ainsi l’importance de ne pas rendre malade la population du pays.

De sources sûres, au moins 14 personnes de  Touadera sont atteintes par le fléau. Il en est de même pour les députés et certains cadres des Ministères.

Force est de constater que certains étrangers très proches de la Renaissance n’ont pas respecté ce délai le raccourcissant ainsi à 7 jours.

Malheureusement une semaine n’est pas suffisant pour savoir si la personne va développer les symptômes de la maladie. A présent, un tiers des hauts responsables sont touchés par le virus. Ce non-respect des consignes de protections laisse penser que ce sont eux, les conseillers russes de la présidence qui ont apporté le virus au gouvernement. Ils ont leurs entrées au palais de la Renaissance et suivent le président où qu’il aille. Se sont-ils inquiété un instant de la population locale ? Ne pas respecter les gestes barrières serait-il un plan machiavélique pour affaiblir le gouvernement et le contraindre pour exploiter

Encore mieux notre terre si riche ? Les russes présents en Centrafrique ne sont ici que pour exploiter le pays, lui piller ses richesses, un point c’est tout. Mettre la poudre dans les yeux ne fonctionne plus.

Ces conseillers ont insufflé le virus dans le gouvernement. Ils ont surinvesti l’armée et plus particulièrement la garde présidentielle en délaissant totalement la population. Tous les partenaires de la république centrafricaine ont aidé pour la lutte contre le nouveau coronavirus sauf un : la Russie. Ce pays qui se considère ami n’a envoyé aucun matériel de protection, n’a fait aucune sensibilisation ni de conscientisation. Comme dit le proverbe russe « même si c’est ta perte, sauve ton camarade ». Qu’en est-il de leur aide ? De sources concordantes, inexistantes.

La RCA reçoit le deuxième lot de matériels sanitaires offerts par la Chine

Le deuxième lot de matériels sanitaires offerts par le gouvernement chinois dans le cadre de la lutte contre le coronavirus est arrivé ce jeudi à Bangui, la capitale centrafricaine.

Il s’agit de 15.000 masques KN95, 150.000 masques chirurgicaux, 5.000 vêtements de protection, 7.000 lunettes de protection, 7.000 gants, 3.000 couverture de chaussures, et 30.000 kits de test.

Les 30.000 kits de test sont une réponse à une requête des autorités centrafricaines relative à une pénurie de kits de test dont les stocks étaient à bord de la rupture, a indiqué l’ambassadeur de Chine en Centrafrique, Chen Dong.

Outre ces contributions, l’ambassadeur chinois a souligné que son pays continuera à mettre à exécution en Centrafrique les projets de coopération malgré l’impact socio-économique de la pandémie.

Bientôt trois mois après la détection du premier cas de COVID-19, un malade venant d’Italie, la Centrafrique a enregistré au total 2.044 cas d’infection de coronavirus, selon le dernier bilan publié jeudi par le ministère centrafricain de la Santé et de la Population.

RCA-Coronavirus : le ministre de la Santé répond aux préoccupations des syndicats

Un syndicat a affirmé qu’il déposerait un préavis de grève si ses revendications n’étaient pas entendues cette semaine.

Le ministère de la Santé -qui considère que c’est un syndicat minoritaire- répond point par point aux demandes faites par celui-ci. Le syndicat affirme notamment que les personnels soignants accumulent des impayés et n’ont pas de primes de risque.

C’est faux, affirme le ministre de la Santé qui assure que tous les personnels engagés dans la lutte contre Covid-19 sont défrayés comme il se doit. Concernant la revendication sur le manque de formation des personnel, le ministre Pierre Somse s’explique.

« On a formé, sensibilisé les prestataires de soins à tous les niveaux du système de santé. On a formé 42 médecins de région et de district, on a organisé des séances de sensibilisation pour les médecins et les pharmaciens. A travers les différents partenaires, les agents de santé communautaires ont été formés à travers le pays. On peut compter à peu près 2 000 agents toutes catégories confondues qui ont été formés à ce jour. Ce n’est pas une question seulement de formation, c’est une question d’engagement ! »

Autre question majeure : le manque d’équipement de protection des personnels soignants.

Le ministre concède que le pays manque de matériel, mais que les kits disponibles ont été distribués : « Ce sont des équipements qui ne sont pas toujours accessibles. Le problème d’accès aux équipements est un problème mondial. C’est grâce aux dons chinois et aux reliquats des équipements dont nous disposions pour la lutte contre Ebola qu’aujourd’hui nous tenons. Et ces dons-là ne sont même pas à la hauteur des besoins. On les utilise de façon très parcimonieuse, mais les équipements ont été mis à la disposition de tous les hôpitaux pour les besoins spécifiques de la prise en charge des cas de Covid. Et des efforts sont en train d’être faits : on a commandé des équipements à travers la plateforme globale d’approvisionnement et on n’a rien reçu encore de cette plateforme. »

RCA : la cour constitutionnelle rejette la demande de modification de la Constitution

La Cour constitutionnelle a surtout estimé que cet amendement entraînerait nécessairement la modification de la durée du mandat du président de la République.

Des députés avaient proposé un amendement à la Constitution. Selon celui-ci, en cas de report des élections pour cause de force majeur, comme c’est le cas avec la crise du coronavirus, le président de la République resterait en place jusqu’à la prise de fonction d’un nouveau chef de l’État. Après avoir obtenu le soutien du gouvernement, ce texte avait été transmis à la Cour constitutionnelle qui a rendu un avis négatif.

C’est la présidente de la Cour constitutionnelle Danielle Darlan qui a présenté la décision de l’institution ce vendredi matin. Elle a estimé que la procédure pour obtenir les 2/3 des voix nécessaires des députés pour présenter cette réforme n’était pas conforme à la Constitution.

La Cour constitutionnelle a surtout estimé que cet amendement entraînerait nécessairement la modification de la durée du mandat du président de la République. « Le peuple a clairement manifesté sa volonté d’instituer un verrou constitutionnel en ce qui concerne le mandat du président de la République », a rappelé Danielle Darlan. Ce verrou ne peut être revu même par ses représentants les députés « sauf à trahir cette volonté », a-t-elle déclaré.

Des propos forts tenus par la présidente qui a aussi relu les termes de la prestation de serment de l’actuel chef de l’État.

En conclusion, Danielle Darlan, confirmant le vide juridique en cas d’incapacité à respecter les délais légaux, a préconisé, si ce cas venait à se présenter, l’organisation d’une concertation nationale. « Afin d’aboutir à une solution consensuelle qui puisse encadrer le report des élections et le glissement du calendrier électoral », a-t-elle précisé.

RCA-Covid 19 : des pygmées se confiner en forêt

Bayanga, aux confins sud-ouest de la Centrafrique, le coronavirus est encore une réalité lointaine. « Les génies de la forêt nous protègent!» rigole Marc, un pygmée à la barbe blanche, étonné qu’on lui refuse une poignée de main potentiellement contagieuse.

Et à qui s’en remettre, sinon aux génies, dans un pays aux infrastructures de santé quasiment inexistantes, alors que l’immense majorité des pygmées sont, de toute façon, trop pauvres pour consulter un médecin?

Pour l’heure, le virus n’a pas encore atteint la réserve protégée de Dzanga Sangha, un sanctuaire relié au reste du monde par une piste étroite, inaccessible à la première pluie. Cet isolement constitue aujourd’hui la meilleure défense pour les pygmées bayaka, parias dans un pays déjà classé parmi les plus pauvres au monde.

Alors que l’épidémie s’accélère en Centrafrique avec, officiellement, plus de 1 000 cas détectés, mais quatre décès seulement début juin, les Bayaka de Dzanga Sangha iront passer leur confinement en forêt pour éviter la contagion.

« On leur a demandé de partir vivre dans leurs campements de chasse pour trois mois », explique Luis Arranz, responsables du parc national pour le Fonds mondial pour la nature (WWF). «Chaque semaine, on va déposer le manioc, les médicaments. Il faut qu’ils restent isolés. C’est notre seule solution», ajoute le responsable de l’ONG internationale.

Plus vulnérables

Car le mode de vie de ces populations semi-nomades, potentiellement vulnérables aux maladies inconnues dans ces contrées, fait craindre le pire en cas de contagion.

« Les gens continuent à partager la cigarette, le café et une hutte pour cinq ou dix personnes », s’inquiète Yvon Martial Amolet, représentant de l’ONG Maison de l’Enfant et de la Femme pygmées, basée à Bayanga, la principale bourgade des environs. Selon ce juriste natif de la région, l’espérance de vie des pygmées bayaka se situe aux alentours de 35 ans pour les hommes et 38 pour les femmes.

« Le taux de mortalité infantile est très élevé chez les Bayaka. Ceux qui survivent sont susceptibles de mieux résister à un virus, mais nous n’avons aucune donnée sur une éventuelle vulnérabilité ou immunité naturelle à des maladies importées », souligne la docteur Emilia Bylicka, qui a passé quatre années à soigner les pygmées dans le sud-ouest du pays.

«Le problème, c’est qu’ils abandonnent très rapidement les traitements. Il est impossible de leur faire prendre un médicament plus de quelques jours», s’inquiète-t-elle.

«Les pygmées font confiance aux remèdes traditionnels» rappelle Yvon Amolet. «Au début, explique-t-il, ils disaient que le coronavirus était une « maladie de Blancs ». Puis ils ont dit que la maladie était venue punir les bilo ».

Esclaves modernes

Les «bilo», en langue bayaka, sont ces populations bantoues qui vivent aux côtés des pygmées et les exploitent d’une façon qui s’apparente souvent à de l’esclavage moderne.

Dans les villages des environs de Bayanga, les maisons de terre qui bordent la route appartiennent aux bilos. Les pygmées, eux, occupent souvent de minuscules huttes de branchages dans les arrière-cours de leurs employeurs.

Car la forêt, qui dresse ses arbres géants tout autour, ne suffit plus à assurer la subsistance des Bayaka.

« Les bilos donnent un peu de sel ou une cigarette, pour une journée de travail aux champs ou dans la brousse », fustige Didier, un chef bayaka qui, comme Marc, refuse de livrer son vrai prénom. Les violences et les agressions sexuelles sont monnaie courante. «Tout Bayaka a ces problèmes!» déplore un autre ancien.

Certains «bilos» n’ont d’ailleurs pas hésité à propager de folles rumeurs pour éviter le départ de leurs employés. « Ils ont dit aux Bayaka que si on les amenait en forêt, on allait les tuer », assure Yvon Amolet. « Ce sont des gens qui vivent aux crochets des communautés pygmées et, si on éloigne ces dernières, ça devient difficile pour eux ».

Gendarmes, sous-préfet, maire, pasteurs… toute la population a ainsi été associée à la sensibilisation afin de convaincre les pygmées de se réfugier loin des agglomérations.

« Une fois en forêt, les pygmées viendront quand même vendre leurs produits, mais avec un relais communautaire pour éviter les contacts directs. L’idée, c’est qu’ils ne viennent pas au marché », détaille Yvon Amolet.

Braconniers violents

Certains Bayaka sédentarisés, qui ne savent plus vivre en forêt, ont été les plus difficiles à convaincre. Mais la ration assurée par les autorités du parc, supérieure à la valeur de leur salaire moyen quand ils travaillent pour les villageois, les a finalement décidés à partir.

D’autres difficultés sont pourtant à prévoir, selon Yvon Amolet: « Quand les Bayaka vont en forêt, c’est à ce moment que les gens profitent pour leur proposer des braconnages. Certains braconniers peuvent commettre des violences contre eux », s’inquiète le juriste.

D’autant que la chasse illégale pourrait s’intensifier en cas d’aggravation de l’épidémie, selon Luis Arranz, qui doit déjà assurer la préservation du parc avec des moyens réduits. «Pour l’instant, la situation n’a pas changé. Mais si le virus arrive, le braconnage va augmenter, ils vont en profiter», lâche-t-il.

RCA : la lutter contre le coronavirus se poursuit

En Centrafrique, 671 cas ont été testés positifs à Bangui et désormais de nombreuses villes du pays sont touchées par l’épidémie. Beaucoup de cas sont importés via le Cameroun, frontière de la RCA.

Paoua, une des villes du Nord, proche de la frontière camerounaise et tchadienne, a confirmé plusieurs cas. Cette ville et sa région sont une zone à risque pour le développement du Covid-19. Sur place, des mesures sont prises – pas toujours respectées – et les moyens manquent.

Cinq barrières entourent la ville de Paoua. Ici, des forces de sécurité intérieure contrôlent les personnes qui entrent dans la ville et les enregistrent. Bonaventure transporte des marchandises sur sa moto pour une commerçante : « Je viens de Bilakaré, 88 kilomètres. Il y a des contrôles. On a trouvé beaucoup de contrôles en route. Ça ne nous dérange pas, c’est pour notre santé. »

Un volontaire de la Croix-Rouge locale est sur les lieux. Sans masque, sans thermomètre, il est visiblement désemparé. « À Bossangoa ou à Bouar, les gens aident les volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine. Mais ici à Paoua, on n’a aucune aide. Il n’y a pas de matériel pour travailler. On a seulement des lampes torches, des seaux et du savon. Aujourd’hui on ne travaille pas ». Pas de maladie le dimanche ? « C’est une décision du chef », précise-t-il.

En ville, sur le marché, des seaux ont été mis en place par des ONG. Des pharmacies locales vendent quelques masques comme chez Marcel : « 500 francs ! C’est fabriqué localement ici. Comme vous savez, c’est par rapport à la maladie. Oui, ça nous inquiète un peu. Les gens achètent beaucoup. C’est pour se protéger. Oui, il y a des produits de lavage des mains, on a acheté depuis Bangui pour vendre ici. »

À l’hôpital, le médecin chef a installé un petit quartier d’isolement. Mais là aussi les défis sont nombreux : manque de personnel qualifié et d’équipements de protection.

Mais les habitudes sont difficiles à changer. Notamment dans les lieux de culte. Une circulaire interdit les rassemblements de plus de 15 personnes. Mais dans les mosquées et les églises de Paoua, les prières collectives se poursuivent. Les autorités locales comme la maire Bernadette Moye poursuivent les sensibilisations. « On a beaucoup réfléchi, explique-t-ele. Moi-même ce matin, je suis allée sensibiliser les gens dans les quartiers. En RCA, personne n’est mort de cette maladie encore, donc les gens n’y croient pas. Mais si ça arrive ici, il risque d’y avoir beaucoup de morts parce qu’en Centrafrique, on touche et on pleure les corps des défunts. On parle beaucoup aux gens de cette maladie. »

RCA-Coronavirus : premier décès enregistré

La république centrafricaine a enregistré son premier décès de coronavirus. L’annonce a été faite samedi 24 mai, par le ministère de la Santé.

Cinq-cents cinquante deux (552), c’est le nombre de cas de coronavirus enregistrés en Centrafrique. Dans un communiqué, le ministère de la santé a affirmé que 552 cas positifs ont été recensés et 18 personnes ont guéri de la maladie. Selon les autorités sanitaires, près de 12.000 personnes ont été dépistées.

« La République centrafricaine se trouve à un tournant de l’épidémie de Covid-19 qui se caractérise par une augmentation rapide du nombre de cas importés et autonomes », avaient alerté les autorités.

Ce pays a l’un des systèmes de santé les plus vulnérables du continent. Plusieurs partenaires étrangers lui ont apporté leur soutien dans la lutte contre le coronavirus.

RCA-Coronavirus : la crise sanitaire fragilise l’économie

En république centrafricaine, l’épidémie du coronavirus bouleverse les habitudes de la population et a des conséquences économiques des villes.

Paoua est une ville du nord-ouest du pays. Proche des frontières camerounaises et tchadiennes, les populations habituellement se déplacent beaucoup dans cette zone. La région est aussi très agricole.

Sur le pas de sa petite pharmacie, Marcel guette les clients :

« La maladie a fait que l’économie est poussée outre. Même dans la ville il n’y a pas de clients et on ouvre quand même. »

Les frontières sont officiellement fermées. Si les convois de marchandises alimentent encore Bangui, il est devenu difficile pour les particuliers vivant du commerce de faire des aller-retours comme avant.

Sur le marché le prix du manioc a augmenté. La bassine est aujourd’hui à 3 000 francs contre 1 500 à 2 000 francs habituellement. Les femmes craignent d’aller au champ à cause de la présence des groupes armés. Mais ce n’est pas la seule raison, selon Marie, qui est relai communautaire et membre d’une organisation agricole :

« Le manioc à Paoua a un prix en hausse parce qu’il y a l’affaire de Covid-19 qui est là. Les femmes ont peur, la population a peur d’aller maintenant prélever le manioc pour aller mettre le manioc dans l’eau, pour aller récolter le manioc. On te dit « ne va pas. Si tu y vas, tu vas mourir ». Il y a la peur qui est là. Ça fait que les denrées alimentaires sur le marché de Paoua sont en hausse.

Du coup les mamans restent à la maison parce qu’elles écoutent les messages à la radio qui disent qu’il faut rester à la maison ?

Il faut rester à la maison, il faut bien se surveiller soi-même, surveiller tes enfants, s’il y a de la poussière il faut se laver les mains. Mais là, ils vont trouver les seaux avec de l’eau où ca dans les champs ? Ça fait qu’ils sont à la maison. Ça fait peur. »

La crise du coronavirus a des impacts directs sur les activités économiques mais aussi sur le travail des humanitaires. Les déplacements sont plus difficiles et les programmes sont ralentis regrette madame le maire, Bernadette Moye :

« Auparavant, l’OIM recrutait beaucoup de gens, il y avait beaucoup de travail. Oxfam aussi. La Minusca faisait des formations. Mais lorsque l’épidémie de coronavirus est arrivée toutes les activités ont été bloquées. Ceux qui vont au travail, ce sont les personnels permanents, mais il n’y a plus d’activité. »

Le milieu humanitaire assure faire de son mieux pour maintenir l’essentiel de ses activités. L’ouverture d’un pont humanitaire aérien a permis la livraison d’équipements et l’arrivée de personnels.

RCA : l’armée repousse une tentative d’invasion des rebelles

L’armée centrafricaine a repoussé ce lundi 18 mai une tentative d’invasion de la ville d’Obo (extrême sud-est) par les combattants du groupe rebelle UPC (Union pour la paix en Centrafrique (UPC).

Selon le préfet du Haut Mbomou dont Obo est le chef-lieu, les Forces armées centrafricaines (FACA), déployées dans la ville centrafricaine d’Obo ont repoussé ce lundi matin une tentative d’envahissement de la ville par des éléments du groupe rebelle l’Union pour la paix en Centrafrique.

A l’en croire, l’armée a réussi à arrêter la progression des éléments rebelles vers le centre de la ville. Elle a également procédé à la récupération des armes puis à la perquisition du domicile d’un représentant de l’UPC. Le calme est revenu et les soldats continuent leurs patrouilles. Récemment, un accrochage avait opposé à la sortie sud d’Obo des militaires des FACA à des rebelles de l’UPC.

Depuis 2012, la Centrafrique est plongée dans une crise politique sans précédent après qu’un soulèvement au coûté le fauteuil présidentiel à l’ex-dirigeant François Bozize. En début d’année, après plusieurs années d’exil, Bozize est de retour à Bangui alors que la présidentielle s’annonce.

RCA-Coronavirus : la lutte contre la désinformation se renforce

Le ministre de la Santé a appelé ce week-end les médias à lutter contre la désinformation concernant le coronavirus, qui a fait 197 victimes au 13 mai 2020.

Depuis plusieurs semaines se répandent de nombreuses rumeurs, fausses informations et théories complotistes, autour de la question du Covid-19. Beaucoup remettent même en cause la réalité du virus en RCA. Ces informations jettent le discrédit sur de nombreuses initiatives et rendent la mise en place d’actions de prévention parfois difficiles sur le terrain… Lutter contre ces fausses informations est donc devenu important, les initiatives se multiplient.

Dernière rumeur en date, le pont aérien humanitaire de l’Union européenne aurait pour objectif de faire venir des produits pour décimer la population centrafricaine.

Une fausse information parmi d’autres, déplore Ange-Maxime Kazagui, le porte-parole du gouvernement. « Cela fait partie de ces fake news que l’on donne pour apeurer les populations et créer des problèmes. Bien entendu nous avons ici des médecins, des spécialistes des épidémies qui regardent ce que nous recevons parce que nous ne sommes pas un dépotoir non plus. Mais je ne pense pas que les pays amis nous considèrent comme des dépotoirs. Il était important que cela soit dit et que ce genre de rumeurs malsaines puissent s’arrêter. »

Parmi les initiatives pour lutter contre ces fausses informations le site « Talato » qui signifie en sango « radar » ou « caméra ». Rosmon Zokoue en est à l’origine… « Le contexte centrafricain associe toujours la violence, la peur et la désinformation. L’information est un outil très capital (et) nous devons bien (nous en) servir pour ne pas mettre en danger des vies humaines. Et donc à travers Talato nous proposons aux Centrafricains des informations au quotidien sur l’impact de la maladie sur la vie des Centrafricains mais également nous faisons le fact-checking qui est un volet capital de notre travail. »

La mission des Nations unies en RCA a établi une charte de bonne conduite pour les médias. Le ministère de la Santé a lui initié une conférence de presse hebdomadaire.

RCA : l’UE lance un pont aérien humanitaire

Un premier vol a été effectué vendredi 8 mai avec à son bord 70 travailleurs humanitaires et du matériel pour répondre à l’épidémie de coronavirus.

L’Union européenne a lancé officiellement son pont aérien humanitaire vers la Centrafrique, pays enclavé, encore plus isolé par la fermeture des espaces aériens. Un premier vol a été effectué vendredi 8 mai avec à son bord 70 travailleurs humanitaires et du matériel pour répondre à l’épidémie de coronavirus (49 nouveaux cas dans les dernières 24h, pour un total de 143). Une aide ciblée  pour un pays qui traverse déjà une crise humanitaire importante (1/4 de la population est déplacée, plus de la moitié de la population requiert une aide humanitaire).

Sur le tarmac, le président Touadéra est venu accueillir le commissaire européen. C’est le premier vol d’un projet qui va durer entre trois et six mois afin de participer à la lutte contre le coronavirus.

Janez Lenarcic explique le choix de la RCA : « L’acheminement humanitaire est rendu plus complexe précisément au moment où cette assistance est la plus nécessaire. Avec ce pont aérien humanitaire l’Union européenne veut répondre à ces défis et faciliter l’acheminement de l’aide et du personnel humanitaire nécessaires dans le contexte actuel de la pandémie. Pourquoi la République centrafricaine ? La crise du Covid-19 risque d’aggraver les besoins humanitaires dans tous les secteurs. Alors que le système de santé est déjà faible. »

La Centrafrique a reçu une première aide de la fondation chinoise Ali Baba, mais dispose de peu de choses. Aucun respirateur, un seul mois de test de coronavirus d’avance. Un soutien plus que bienvenu pour le ministre de la Santé, Pierre Somse. « Ce que j’attends, c’est déjà le renforcement de nos capacités en matériel en équipement et en intrants et à travers les humanitaires avec lesquels nous collaborons très étroitement pour que cela leur permette d’intervenir auprès des communautés. Et donc surtout dans le domaine du dépistage, de l’isolement de la prise en charge des malades et du suivi. »

Dans ce premier arrivage : des tests pour le coronavirus, des gants, des masques, des médicaments etc. En tout, ce sont 40 tonnes d’équipements qui devraient être livrés à la RCA. Par ailleurs, un pont aérien humanitaire qui va aussi concerner le Burkina Faso, le Niger et le Cameroun.

RCA : le stade Barthélémy Boganda de Bangui pas conforme

Dans un courrier adressé à la fédération locale, la CAF indique de nombreux travaux à réaliser sur l’enceinte.

La CAF (Confédération africaine de football) avait prévenu depuis quelques semaines. Tout comme le Zimbabwe, la Centrafrique devra disputer ses futurs matchs internationaux sur terrain neutre.

En cause, la non conformité du stade Barthélémy Boganda de Bangui. Dans un courrier adressé à la fédération locale, la CAF indique de nombreux travaux à réaliser sur l’enceinte. Ils concernent l’aire de jeu, le coté médical, les zones réservées aux spectateurs, les VVIP, VIP, la zone d’accueil, les zones réservées aux médias, le domaine de la télévision et le site d’entrainement.

« On peut travailler collectif pour relever le défi. Il y a une nécessité qui s’impose. Il faut réhabiliter le complexe Bathelemy Boganda. Nous allons très vite discuter avec les différents acteurs », a réagi Lionel régis Dounda, ministre des Sports.

Par ailleurs, la Centrafrique peut encore profiter de ces périodes de suspension d’activités sportives pour se conformer aux normes internationales.

RCA-Elections : les réfugiés voteront dans leur pays d’accueil

C’est ce qui ressort d’une réunion de concertation qui s’est tenue entre les représentants du gouvernement centrafricains et les ambassadeurs du pays lundi 11 mai 2020.

Les réfugiés centrafricains participeront dans leur pays d’accueil aux scrutins des prochaines élections présidentielle et législatives programmées en fin d’année, a déclaré lundi le ministre centrafricain de l’Administration du territoire, Augustin Yangana Yahoté.

Cette décision découle d’une réunion de concertation tenue ce lundi entre les représentants du gouvernement centrafricain et les ambassadeurs des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a-t-il indiqué.

Il est question que les pays qui ont accueilli les réfugiés centrafricains acceptent de mettre à leur disposition des locaux, leur permettant d’exercer leur droit citoyen, a indiqué le ministre, rappelant que vendredi dernier, une visioconférence a permis aux Etats partenaires de la Centrafrique de confirmer leurs engagements à soutenir le processus électoral.

Le prochain cycle électoral commencera le 27 décembre, selon le nouveau calendrier publié fin d’avril par l’Autorité nationale des élections (ANE) de la Centrafrique.

RCA-Covid 19 : 22 nouveaux cas enregistrés

La République centrafricaine (RCA) a enregistré dimanche 22 nouveaux cas de COVID-19, portant le total à 41.

De ces 22 nouveaux cas, 17 sont des cas récemment importés par voie routière, et les cinq autres relèvent de la contamination locale, selon un communiqué publié dimanche par le ministère centrafricain de la Santé et de la Population.

Le doublement du nombre de cas reflète « l’intensification des activités de dépistages » et démontre qu’une large circulation du virus en RCA, précise le communiqué.

Pour renforcer le contrôle sanitaire des frontières, le gouvernement centrafricain a exigé de tous les passagers en provenance du Cameroun voisin un test obligatoire du coronavirus.

La navigation sur le cours de l’Oubangui, principal cours d’eau servant de longue frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), est également suspendue à causes des précautions se rapportant à la propagation du coronavirus.

A ce jour, la RCA a enregistré au total 41 cas de COVID-19, dont 10 guérisons et zéro décès, selon les chiffres officiels.

Rappelons que la première infection avait été annoncée le 14 mars 2020.

RCA : Bossangoa se prépare à la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle est prévu le 27 décembre. Un possible glissement de la date est déjà au cœur des débats, à Bangui, à cause de retards possibles sur le calendrier électoral. Malgré cela, sur le terrain, le scrutin se prépare comme à Bossangoa, dans l’ouest du pays.

Après Obo, l’Autorité nationale des élections (ANE) est arrivée à Bossangoa, dans l’ouest de la Centrafrique, et a constitué les organes de représentation dans la ville.

« Les personnes que nous avons désignées cet après-midi sont celles qui vont nous remplacer ici, au niveau local, parce que nous ne pourrons pas être à la fois à Bangui et à Bossangoa pour travailler, explique René Sakanga Morouba, commissaire central auprès de l’Autorité nationale des élections et chef de la mission pour la mise en place des démembrements pour la région de l’Ouham. Ce sont ces personnes qui sont appelées à relayer le travail, les instructions que nous donnerons au niveau local dans le cadre de la préparation des différents scrutins en vue. Ce sont donc nos représentants légaux. Ces personnes sont dotées de toutes les compétences que nous avons au niveau national pour l’exécution de leur mission dans la localité ou dans la préfecture de l’Ouham ».

De son côté, Pierre Denamguere, maire de Bossangoa, prépare, dans son bureau, les actes de naissance – perdus pendant le conflit – de plusieurs centaines de femmes afin qu’elles puissent aller voter.

« Les élections, cela se prépare tranquillement. Il n’y a pas d’inquiétude. Sans élections, le pays ne peut pas marcher. Vraiment, il faut qu’il y ait des élections dans la transparence. Bossangoa se prépare pour que les élections puissent avoir lieu », souligne-t-il.

À Bossangoa, la cartographie des électeurs a déjà été effectuée, assure le maire. La prochaine étape est l’enregistrement des électeurs.

Elim. CAN 2021 : Le match Maroc-Centrafrique à huis clos à cause du coronavirus

La rencontre Maroc-Centrafrique, prévue pour le 27 mars prochains et comptant pour la 3e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2021, pourrait se jouer à huis clos.

A en croire le 360 Sport, le comité de pilotage créé depuis la déclaration de cas de syndrome respiratoire aigu sévère dû au COVID-19, a annoncé dimanche qu’il continue de suivre la situation épidémiologique à l’échelle internationale et que des mesures supplémentaires seraient entreprises éventuellement.

Ces mesures, selon le comité, pourraient notamment porter sur le report des manifestations sportives et culturelles programmées dans le pays, l’annulation des rassemblements de masse et la gestion des voyages vers et en provenance des pays qui connaissent une propagation communautaire.

Mais vu que les autorités marocaines ne peuvent pas demander le report du match, elles peuvent, par contre, décider qu’il soit joué à huis clos.

RCA : le CICR réduit ses activités pour des raisons de sécurité

L’organisation caritative internationale a réduit certaines de ses activités humanitaires à Kaga-Bandoro et dans la préfecture de Nana-Grébizi, dans le centre-nord du pays.

Bruce Biber le chef adjoint de la délégation du CICR en République centrafricaine a confirmé leur décision.

Pour des raisons de sécurité, le CICR a réduit certaines de ses activités humanitaires à Kaga-Bandoro et dans la préfecture de Nana-Grébizi, dans le centre-nord du pays.

Le Comité international de la Croix Rouge a été l’objet de plusieurs attaques ces derniers temps attribués à des bandes armées opérant dans la région.

Une vingtaine de miliciens tués dans des combats en Centrafrique. Difficile accès aux antirétroviraux en Centrafrique

Biber signale que leur mesure a été prise pour permettre une meilleure mobilisation des forces locales dans la lutte contre la hausse de la criminalité.

Il estime qu’en dehors de son organisation, les populations expriment leur ras le bol face aux attaques répétées perpétrées par les groupes armés.

Bruce Biber qui révèle que les structures de l’état sont encore faibles à Kaga-Bandoro, fait appel à l’implication des leaders religieux, des membres de la société civile, des responsables communautaires pour venir à bout de la criminalité en hausse.

Reserve d’or en RCA : la Russie nie la présence des entreprises russe

L’ambassadeur de Russie en Centrafrique M.Titorenko dans une interview qu’il a accordé à Sputnik, a déclaré qu’aucune entreprise russe ne travaille en République centrafricaine.

« À l’heure actuelle, aucune entreprise russe ne travaille en République centrafricaine », a déclaré à Sputnik l’ambassadeur de Russie en République centrafricaine. Il a  souligné que les informations sur les réserves de diamants et d’or dans ce pays étaient exagérées. Selon lui, les Chinois sont le principal acteur économique en RCA.

En outre, la plupart des mines se trouvent dans la zone non contrôlée par le gouvernement, a-t-il ajouté.

«Il n’y a pas d’entreprises russes ici. Il y a une entreprise qui a été créée avec la participation d’hommes d’affaires russes particuliers, elle est enregistrée en vertu des lois de la République centrafricaine, elle n’a qu’une seule licence pour rechercher et extraire des diamants. Pour autant que je sache, cette entreprise fonctionne à perte», a déclaré M.Titorenko.

Données exagérées

Selon lui, les données sur les réserves de diamants et d’or en République centrafricaine sont largement exagérées:

«Par le passé la République centrafricaine était un producteur relativement moyen de diamants, par exemple à l’époque de Bokassa [ancien dirigeant, 1966-1979, ndlr] et avant les événements qui ont commencé dans les années 1990, le pays exportait de 350 à 360.000 carats de diamants bruts, cela ne représentait que 11% des recettes budgétaires de l’État. C’est loin de la Namibie, loin de notre région russe de Yakoutie. Il y a des diamants, mais il y en a peu».

D’après l’ambassadeur, de 35.000 à 36 000 carats sont exportés par an, soit dix fois moins qu’auparavant. «Naturellement, il existe une contrebande de diamants, des experts de l’Onu le soulignent également, mais cela se fait dans des zones qui ne sont pas contrôlées par le gouvernement», a déclaré le diplomate.

Extraction de l’or

Quant à l’or, a-t-il noté, si 91 tonnes sont extraites au Soudan voisin, il s’agit d’environ 500-600 kilogrammes «et bien moins» en RCA, et encore, dans les conditions les plus favorables.

«Et la plupart des mines sont situées dans une zone échappant au contrôle du gouvernement. Par conséquent, la Russie a peu dans ce domaine. Alors que la Chine possède 12 licences pour l’exploration et la production de diamants, quatre licences pour l’extraction de l’or, et les Chinois sont le principal acteur économique en RCA, comme partout en Afrique», a conclu le diplomate.

RCA : à l’ONU, la France fait des concessions à la Russie sur l’embargo militaire

Le Conseil de sécurité a voté pour l’allègement de la suspension de certaines armes, instaurée en décembre 2013, et autorisé, entre autres, la livraison de blindés armés.

« C’est avec déception que la République Centrafricaine a accueilli la décision du Conseil de Sécurité des Nations-Unies du maintien de l’embargo qui pèse sur nos forces de défense et de sécurité », a estimé le porte-parole de la présidence centrafricaine, Albert Yaloké Mokpeme. Vendredi soir 31 janvier à New York, le Conseil de sécurité a pourtant voté l’allègement de l’embargo instauré en décembre 2013 et a autorisé, entre autres, la livraison de blindés armés à ce petit pays d’Afrique centrale. De plus, un expert devait être dépêché lundi 3 février pour examiner l’application de l’accord de paix signé le 6 février 2019 entre Bangui et quatorze groupes armés.

En fait, c’est avant ce vote que le sujet a fait couler le plus d’encre. Des voix favorables à la levée des sanctions se sont à nouveau élevées sur cette zone d’Afrique centrale où le sentiment antifrançais est en partie nourri par la volonté de Paris d’empêcher la dissémination des armes. La semaine dernière, la « une » de Centrafric Matin s’interrogeait sur ce « Que veut réellement la France de ce pays et de son peuple ? Le génocide ? » et le site du journal Ndjoni Sango estimait, lui, que « la France décide de maudire la RCA par tous les moyens ». Des critiques qui avaient eu tendance à s’atténuer ces derniers temps, après les fortes tensions diplomatiques suscitées par l’irruption de la Russie sur l’échiquier centrafricain en 2018.

Une situation trop instable

Si Bangui s’est ému, c’est dans les couloirs de l’ONU, à New York, que s’est joué le vrai lobbying. Là, de l’avis général, le combat a été rude. La nouvelle levée partielle de l’embargo, qui fait suite à une première en septembre (date à laquelle les livraisons d’un certain type d’armes ont été autorisées), représente une vraie concession pour la France, rédactrice du texte soumis au vote. Estimant la situation sur le terrain encore trop instable, le pays auteur de la résolution, conscient que de nombreux membres du Conseil de sécurité partageaient sa vision, pensait bien reconduire l’embargo tel qu’il avait été formulé en septembre 2019. Mais c’était compter sans le lobbying russe.

A quelques jours du vote, la Russie a proposé un contreprojet de résolution, allant dans le sens du gouvernement centrafricain. Démarche « vraiment pas honnête », estime un diplomate européen à New York, à l’heure où les Forces armées centrafricaines (FACA) commencent à reconquérir le territoire national dans ce pays de cinq millions d’habitants qui avait basculé dans une profonde crise politico-militaire en 2013 après la prise de la capitale par une coalition de groupes armés – la Séléka.

Si la situation s’améliore depuis l’accord de paix du 6 février 2019, reste que les fonctionnaires, encore trop peu nombreux à l’intérieur du pays, ont besoin d’une sécurisation des zones pour se réinstaller. Or, les forces de sécurité qui accompagnent cette reconquête sont formées par l’Union européenne et, aussi, depuis 2018, par des « instructeurs privés » russes dans le cadre d’un accord de coopération militaire signé avec Moscou.

Des compromis de la France

La levée partielle, à plusieurs reprises déjà, de l’embargo onusien a donc permis de les équiper en armes et matériels, mais dans une proportion jugée encore insuffisante, alors que le territoire reste en grande partie sous contrôle de groupes qui, eux, continuent de s’armer par des voies illégales. Ce qui explique que beaucoup ne comprennent pas, à Bangui, pourquoi l’embargo n’est pas intégralement levé.

Les négociations new-yorkaises étant « musclées », selon l’avis de plusieurs observateurs, la France a dû jouer le compromis sur les véhicules blindés (ils pourront être équipés d’armes dont le calibre ne dépasse pas 14,5 millimètres) et sur la durée du renouvellement ramenée à six mois, pour ne pas risquer le veto et la levée totale de l’embargo. Le Conseil de sécurité voulait éviter de réexaminer la résolution lors de l’élection présidentielle centrafricaine dont le deuxième tour est prévu pour février 2021. Les Français espéraient même sécuriser l’accord pour quatorze mois. Mais les Russes ont réussi à en fixer l’échéance à l’été.

Après ces compromis majeurs, la représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies, Anne Gueguen, a « profondément » regretté l’absence d’adoption unanime, la Russie et la Chine s’étant abstenues. Elle a rappelé au passage que « le Conseil de sécurité est pleinement à l’écoute des autorités centrafricaines » dans le domaine de la sécurité et a souligné la nécessité d’une « approche responsable ». Rendez-vous dans six mois.

RCA : François Bozizé sort de son silence

L’ancien président François Bozizé s’est adressé pour la première fois à la presse lundi 27 janvier.

Malgré plusieurs apparitions publiques, l’ancien président revenu au pays (mi-décembre 2019) après presque 7 ans d’exil était resté en retrait et discret. C’était un silence dans l’attente de sa rencontre avec le président Faustin Archange Touadéra, un ancien du parti KNK de Bozizé, et même ex-Premier ministre de ce dernier. La rencontre a eu lieu finalement il y a quelques jours et François Bozize s’est exprimé publiquement dans le cadre d’une conférence de presse.

Une première prise de parole pour d’abord s’excuser « Encore une fois, pour toutes les erreurs commises de ma part et pour les torts commis aux uns et aux autres et qui auraient pu résulter de mon action à la tête du pays, je demande solennellement pardon en ce jour. Je prie le peuple centrafricain de croire que je n’ai jamais fait du mal intentionnellement à aucun de mes compatriotes et je prie pour que ces quelques mots puissent contribuer à l’apaisement de leur cœur. »

« De très graves accusations »

François Bozizé assure respecter l’accord de paix même si, selon lui, il faudrait lui insuffler une nouvelle énergie. « Je suis rentré dans un esprit d’apaisement et de recherche de paix contrairement à ce qu’une certaine propagande s’est évertuée à répandre ces derniers jours. Je ne suis pas venu chercher querelle à personne. Je ne suis pas non plus venu fomenter un quelconque complot pour créer le trouble en République centrafricaine. Ce sont d’ailleurs de très graves accusations portées à mon endroit ainsi qu’à celui de mes proches collaborateurs et cela ne restera pas sans conséquence. »

Un mandat d’arrêt centrafricain court contre l’ancien président renversé en 2013, et François Bozizé, toujours sous sanction des Nations unies, compte demander une levée de ces dispositions qu’il juge injustes. Sur la question de sa possible candidature à l’élection présidentielle de décembre prochain, François Bozize affirme que le moment n’est pas venu de se déclarer ou non.  Son parti, le KNK, réuni en congrès, se prononcera sur les candidatures.