RCA-Présidentielle : l’ANE enregistre 22 dossiers de candidature

Le vice-président de l’ANE Bernard Kpongaba, a déclaré que tous les dossiers de candidature sont acheminés au fur et à mesure à la Cour constitutionnelle, chargée de leur validation.

L’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargé de l’organisation des élections en République centrafricaine (RCA), a enregistré jusqu’à mardi minuit, date butoir prévue par le code électoral, 22 dossiers de candidature pour la prochaine élection présidentielle, a indiqué l’ANE mercredi 11 novembre.

Dans un bref entretien accordé à la presse, le vice-président de l’ANE Bernard Kpongaba, a déclaré que tous les dossiers de candidature sont acheminés au fur et à mesure à la Cour constitutionnelle, chargée de leur validation ou de leur invalidation.

Parmi les candidats figurent le président en exercice Faustin-Archange Touadéra, ainsi que d’anciens chefs d’Etat comme Catherine Samba Panza, présidente de la transition (2014-2016), et François Bozizé, chassé en 2013 par un coup d’Etat militaire. Michel Djotodia (2013-2014), responsable de la chute et successeur de M. Bozizé, a pour sa part affirmé qu’il ne se présentera pas à la présidentielle.

A la suite de ce processus, les candidats doivent s’attendre à la publication de la liste définitive par la Cour constitutionnelle. La campagne électorale sera ouverte le 12 décembre prochain pour prendre fin le 25 du même mois. Le corps électoral sera convoqué pour le premier tour de la présidentielle le 27 décembre prochain.

RCA : 7 candidats de provinces admissibles au concours de la gendarmerie interpellés

Les sept « suspects » ont été interpellés et placés en détention provisoire ce mercredi 04 novembre à la gendarmerie de Kolongo, dans le sixième arrondissement de Bangui.

Selon les premiers éléments d’informations recueillis auprès de la gendarmerie de Kolongo, les sept suspects faisaient partie des candidats des villes de provinces admissibles au concours de la gendarmerie, et venus dans la capitale pour procéder à leur visite médicale.

Malheureusement,  dans la matinée du mercredi 04 novembre,  ils ont été soumis, contre toute attente, à une série de tests et de vérification. C’est à l’issue de cette nouvelle épreuve que  les suspects ont été interpellés et placés en détention provisoire à la gendarmerie de Kolongo, dans le sixième arrondissement de Bangui.

Selon la gendarmerie, la seule chose qu’on leur aurait reprochée c’est la non-conformité de leurs deux  écritures, notamment celle qui avait composé initialement le test, puis celle qui venait de le faire devant les surveillants gendarmes à Kolongo. En même temps, les gendarmes auraient remarqué un problème sur leurs récépissés, dont les photos des candidats semblaient détacher.

Alors, la  question que tout le monde se pose est de savoir pourquoi ne pas soumettre tous les candidats admissibles de Bangui comme des villes de province à cette fameuse double vérification.

Pourquoi cibler seulement les villes de province ?

Pour les proches des sept suspects, les gendarmes auraient voulu faire ce jeu pour disqualifier leurs proches dans le seul objectif de les remplacer avec les leurs.

Il y a lieu de rappeler que pour éviter des cas du népotisme et de la corruption dans le test de recrutement  au sein de la police, de la gendarmerie et de l’armée nationale, depuis plus de quatre ans, les épreuves écrites et sportives sont organisées  par la mission des Nations unies en République centrafricaine. Pour contourner  tout ce dispositif, le pouvoir de Bangui recrute des centaines de ses partisans, et les envoyer en formation à l’étranger. Une fois de retour au pays, ils intègrent aisément le corps de la gendarmerie ou de la police, voire même de l’armée nationale avec des grades plus fantaisistes.

Joint au téléphone, un officier de la gendarmerie rejette cette accusation du népotisme et indique que lors de formation à Kolongo, certains élèves gendarmes n’arrivent pas à écrire même leur nom alors qu’il venait d’être sélectionné parmi des milliers des candidats suite à des épreuves.

Il faut noter que les sept suspects arrêtés sont venus de la Mambéré-Kadéï, de la Nana-Mambéré et de la Lobaye.

RCA : un retard accusé dans la construction des routes

Le pays a obtenu une aide internationale, mais quatre ans après, la reconstruction du réseau routier est en retard.

Pour financer sa reconstruction après la crise sécuritaire de 2012 à 2014, la République centrafricaine  a obtenu une aide internationale de plus de 1.000 milliards de francs CFA en 2016. Il s’agissait alors d’un plan quinquennal axé sur le retour de l’autorité de l’Etat et de la croissance. Mais quatre ans après, la reconstruction du réseau routier est en retard. Beaucoup de routes sont en chantier mais peu sont achevées et les populations en soufrent au quotidien.

Le secrétariat technique du Plan de consolidation de la paix (RCPCA) met en avant un taux de 35% de réalisation des travaux planifiés. Quelques avenues de Bangui et des axes principaux du pays sont en effet bitumés. Mais à l’intérieur du pays, ces progrès ne sont pas visibles.

Nous sommes à Kouango, une localité située à 521 kilomètres de Bangui. Ici, la population s’organise pour colmater les nids de poule sur les routes et assurer ainsi son ravitaillement. Thierry Martinien Dongba est le maire de la ville.

« La population s’est vue dans la nécessité de faire les travaux. De village en village, les gens sont obligés d’utiliser des pratiques ancestrales pour boucher les trous afin de pouvoir circuler à moto. Car le plus souvent c’est avec la moto que les gens se ravitaillent ».

RCA : François Zahoui, pourrait signer son contrat

La FCF (Fédération centrafricaine de football) a le sourire. Ceci depuis le vote de la loi de Finances 2021 dans le pays. Cette dernière prend en compte le salaire du sélectionneur national sur le budget de l’Etat.

« Cette initiative salutaire est une bouffée d’oxygène déterminante pour le renforcement de performances des Fauves en quête d’une première qualification de notre pays à une phase finale des compétitions d’envergure notamment la CAN et le Mondial », lit-on dans un communiqué ce lundi.

Cette nouvelle disposition devrait notamment permettre à François Zahoui, sélectionneur de Centrafrique depuis plus d’un an de parapher un contrat. Jusque-là, le technicien ivoirien avait émargé avec la fédération, qui n’a sans cesse révélé être à bout de souffle.

Pendant ce temps, Zahoui s’est engagé cet été avec l’AS Kaloum de Guinée comme manager général. Une signature qui sonnait comme un départ de Centrafrique. Mais le vice-champion d’Afrique en 2015 assure vouloir assumer ses deux rôles.

De retour à Bangui depuis la semaine dernière, il prépare la double confrontation contre le Maroc en éliminatoires de la CAN 2021.

Par ailleurs, le probable contrat de Zahoui avec la Centrafrique pourrait intervenir cette semaine.

RCA: début du dépôt des candidatures à la présidentielle et aux législatives

Très tôt dimanche matin, le président Touadera, Annicet Georges Dologuélé, Martin Ziguele et d’autres encore ont déposé leur dossier.

Ce dimanche 1er novembre était le premier jour de dépôt des candidatures aux élections présidentielle et législatives du 27 décembre. Déjà beaucoup se sont déplacés ou se sont fait représentés pour déposer leur candidature à la présidentielle. Très tôt dimanche matin, le président Touadera, Annicet Georges Dologuélé, Martin Ziguele et d’autres encore ont déposé leur dossier. Plus tard dans la matinée ce sont des députés qui se sont présentés.

Dans un petit bureau, des agents de l’ANE décortiquent les dossiers pièce par pièce. Mathurin Dimbele Nakoué, député de la majorité, sort du petit bureau. Il a tenu à venir lui-même dès ce dimanche matin.

« Parce que je suis tellement déterminé, je suis tellement content, je suis tellement engagé qu’il faut le faire pour montrer aux yeux du monde que nous ne sommes pas les dindons de la farce, et nous ne sommes pas les damnés de la terre. Et que nous pouvons faire quelque chose de positif. C’est ce qui s’est passé ce matin, j’ai été très ému. Très ému en voyant tous les Centrafricains candidats à la présidentielle et candidats aux législatives, parce qu’on n’y croyait pas. Il y avait tellement de prises de positions divergentes. »

L’afflux est important en ce premier jour. Tous semblent déterminés. « Ce qui est certain, c’est qu’il faut qu’on arrive à aller jusqu’au bout du processus parce que nous tenons à ce que la démocratie s’installe effectivement dans notre pays, explique Ernest Mizedio député de l’opposition. A partir de ce moment-là, on essaie dans tous les cas d’une manière ou d’une autre d’aider à ce que le processus aboutisse. »

Six panels s’occupent de recevoir les dossiers pour les législatives, un panel particulier est dédié aux candidatures pour la présidentielle. L’ANE recevra les dossiers jusqu’au 10 novembre.

Sécurité en RCA : le point de l’ONU

Dans une interview à la DW ce jeudi matin, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’Onu Jean-Pierre Lacroix estime que le processus de paix avance, mais insiste sur l’engagement de tous.

Une délégation conduite par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, séjourne depuis quelques jours à Bangui, en République centrafricaine. Au cours de son séjour, cette délégation a rencontré les autorités centrafricaines, la société civile, les partis politiques ainsi que les signataires de l’accord de paix signé à Khartoum en février 2019. L’ONU souhaite faire le point sur la situation sécuritaire.

Jean-Pierre Lacroix estime qu’il y a du mieux, mais qu’en dépit de ces améliorations, le climat sécuritaire dans le pays n’est pas au niveau où l’ONU le souhaiterait.

Des élections en décembre

Il est important de venir à ce moment précis, parce que les élections (législatives et présidentielle, le 27 décembre 2020, ndlr) en République centrafricaine se rapprochent et elles seront extrêmement importantes pour la République centrafricaine. Nous avons réitéré notre détermination à continuer à appuyer les efforts de sécurisation, notamment là où les groupes armés continuent, en violation de leurs engagements, des activités violentes, mais aussi des efforts de dialogue.

Les Nations unies ont déployé un contingent de Casques bleus en République centrafricaine pour aider les pays à un cycle de violences. Est-ce que vous êtes satisfait par le climat sécuritaire en ce moment dans le pays ?

Le climat sécuritaire s’est amélioré depuis la signature de l’accord de paix. Est-ce qu’il est au niveau où nous souhaiterions ? Non. Il y a encore des groupes armés qui violent leurs engagements et semblent garder en réserve l’option du recours à la violence.

Il y a eu des accrochages avec les rebelles 3R (« Retour, Réclamation et Réhabilitation », un groupe rebelle centrafricain). Est-ce qu’il ne serait pas judicieux que les Nations-Unies aident les autorités centrafricaines à engager des pourparlers afin de mettre un terme à ce climat de terreur ?

Il y a toujours une approche qui repose sur deux piliers : l’ouverture constante au dialogue et les efforts de dialogue en permanence. C’est d’ailleurs ce qui a été fait dans la région Nord-Ouest, avec un engagement extrêmement actif des partenaires, des garants de l’accord et donc des pays voisins qui ont un rôle extrêmement important à jouer. Dialogue d’un côté, ouverture permanente au dialogue, et de l’autre côté fermeté lorsque cela est nécessaire. Parce qu’on ne peut pas tolérer non plus qu’il y ait des recours à la violence. Chacun des protagonistes doit vraiment faire un effort, et notamment des forces politiques, pour rejeter les méthodes de division et faire prévaloir l’esprit de dialogue démocratique qui doit caractériser une consultation électorale.

RCA : 07 morts et 100 blessés dans des affrontements le nord

Un épisode violent de plus, qui pourrait laisser penser que le pays reste embourbé dans la crise politico-militaire née en mars 2013 après le coup d’Etat ayant renversé François Bozizé.

Au moins sept personnes ont été tuées et plus de cent autres blessées dans des affrontements qui ont éclaté samedi et dimanche à Batangafo, dans l’Ouham au Nord de la République centrafricaine, a affirmé à l’agence Anadolu le sous-préfet de Batangafo Yannick Lamine.

« Nous avons enregistré 7 morts, quatre du côté des assaillants et trois du côté des civils », a-t-il expliqué.

Cet incident a occasionné le déplacement de plusieurs dizaines de personnes, poursuit-il, vers d’anciens sites abandonnés.

« Une centaine de personnes ont fui pour trouver refuge à la base de la Minusca et d’autres se sont réfugiés au centre hospitalier de Batangafo », avant de préciser que « les blessés sont pris en charge au centre de santé de la ville et à l’infirmerie de la Minusca ».

« On dénombre aussi plusieurs maisons d’habitation incendiées par les rebelles », a souligné le sous-préfet.

La Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé, malgré l’accord de paix et de réconciliation signé le 6 février 2019 entre le gouvernement et 14 groupes armés.

Alors que des élections législatives et présidentielles sont prévues en décembre 2020, le spectre des violences plane toujours sur le pays.

RCA : Amnesty international publie son rapport sur la justice

Amnesty International publie ce jeudi 22 octobre 2020, un rapport sur la justice et la lutte contre l’impunité en Centrafrique. Dans le viseur de l’ONG notamment, la Cour pénale spéciale (CPS), ce tribunal hybride composé de membres centrafricains et internationaux qui a démarré ses enquêtes en 2019.

La Cour pénale spéciale doit juger les crimes graves commis en Centrafrique depuis 2003. Actuellement, une vingtaine de personnes sont en détention provisoire. Mais on ne sait quasiment rien sur ces personnes arrêtées, critique l’ONG.

« Ces procédures-là manquent cruellement de transparence et on a très très peu d’informations sur le sujet de ces procédures, sur les charges portées à l’encontre de ces personnes, sur l’état d’avancement, etc… explique Alice Banens conseillère juridique à Amnesty International.

Et donc, on pense qu’il est important aujourd’hui de rappeler à la CPS qu’il est de bonne pratique de faire preuve de plus de transparence, afin que la population en Centrafrique sache ce qui se passe à cette cour.

Ce qui est assez surprenant ; c’est la première fois qu’un tribunal international ou internationalisé, de ce type, détient des individus sans divulguer aucune de ces informations. Leur identité reste confidentielle, les charges portées à leur encontre également…

Il peut y avoir des raisons qui justifient que certaines informations restent confidentielles, mais ce que l’on demande aujourd’hui c’est que ces informations soient divulguées ou que les raisons de la non-divulgation soient mises à disposition du public ».

Du côté de la justice nationale, Amnesty International estime que le nombre de sessions criminelles organisées n’est pas suffisant et que des efforts sont encore à faire sur la qualité des procès. L’organisation appelle à ce que les poursuites concernent les responsables issus de tous les groupes armés.

RCA : la MINUSCA s’engage à soutenir le processus électoral

La Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA) s’est engagée à accompagner le processus électoral centrafricain en cours jusqu’à son terme, a affirmé mercredi 21 octobre, son chef Mankeur Ndiaye.

Il s’agit d’un nouveau mandat des Nations Unies pour soutenir la Centrafrique dans les préparatifs et le déroulement des prochaines élections législatives et présidentielles, mais sans prendre la place de la structure nationale qui en est chargée, à savoir l’Autorité nationale des élections (ANE), a indiqué mercredi Ndiaye lors d’un point de presse hebdomadaire.

D’après lui, les appuis à fournir par la MINUSCA sont d’ordre technique, matériel, logistique et sécuritaire. A propos de la sécurisation des élections, elle se fera en synergie entre la MINUSCA, les Forces armées centrafricaines (FACA), et les Forces de sécurité intérieure (FSI) comprenant les gendarmes et policiers.

« Dans les zones où il y a les FACA et les FSI, c’est eux qui assurent (la sécurité) et nous venons en appui. Dans les zones où il n’y a ni FACA, ni FSI, c’est nous-mêmes avec notre logistique, nos moyens aériens (et) terrestres », a précisé M. Ndiaye.

« La MINUSCA ne couvre pas aussi toute l’étendue du territoire, mais nous sommes en train de tout faire pour que le plan de sécurisation puisse concerner l’ensemble du pays », a-t-il ajouté, tout en se félicitant des « progrès notables » sur le retour de la paix dans le pays.

RCA-Mbaïki : 3 morts et plusieurs blessés dans un accident de la route

L’accident est survenu ce mardi après-midi à 7 kilomètres du village Bokoko, plus précisément  sur le pont Wakombo, dans la commune de Mbaïki, sur la route nationale numéro 6.

Un accident de la circulation impliquant un camion transportant des bois a fait trois morts et plusieurs blessés mardi 20 octobre sur la route de Mbaïki, dans la préfecture de la Lobaye, au sud-ouest de la RCA,  a-t-on appris de source sécuritaire locale.

Selon la même source, l’accident est survenu ce mardi après-midi à 7 kilomètres du village Bokoko, plus précisément  sur le pont Wakombo, dans la commune de Mbaïki, sur la route nationale numéro 6.

Selon les témoins de la scène, le véhicule impliqué serait un camion Mercedes transportant des conteneurs avec des bois. Trois personnes ont été tuées, et plusieurs d’autres blessées.dans cet accident dramatique.

Le service de la gendarmerie locale s’est rendu sur le lieu pour nécessité d’enquête, selon les témoins.

Notons que le réseau routier en République centrafricaine est non seulement insuffisant, mais aussi mal entretenu, occasionnant malheureusement de nombreux cas d’accident de circulation routière.

RCA : le Vietnam exhorte les parties à respecter l’Accord de paix

Le Vietnam a exhorté les parties de l’Accord de paix entre le Centrafrique et 14 groupes armés à respecter leurs engagements, à intensifier le dialogue afin de renforcer la confiance et de parvenir à une stabilité à long terme.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu le 19 octobre une réunion périodique sur la situation au Centrafrique pour soutenir le processus électoral prévue à la fin du mois de décembre de cette année et pour mettre en œuvre l’Accord de paix signé en février 2019 entre le Centrafrique et 14 groupes armés.

À cette occasion, l’ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission permanente du Vietnam auprès des Nations unies (ONU), a déclaré que le Vietnam avait exhorté les parties de l’Accord de paix entre le Centrafrique et 14 groupes armés à respecter leurs engagements, à intensifier le dialogue afin de renforcer la confiance et de parvenir à une stabilité à long terme.

L’ambassadeur Dang Dinh Quy a partagé les intérêts communs du Conseil de sécurité dans la nécessité d’assurer un environnement favorable au processus électoral et la nécessité de mettre sérieusement en œuvre cet accord de paix.

Le diplomate vietnamien a appelé la communauté internationale à continuer d’appuyer la République centrafricaine et a souligné le rôle et la contribution importants des organisations régionales telles que l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), ainsi que les partenaires internationaux pour la paix et la stabilité au Centrafrique.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA) a été créée sur la base de la résolution 2149 en 2014 du Conseil de sécurité de l’ONU dans le but principal de protéger les civils, d’appuyer le processus de paix, d’élaborer et de réformer des lois, de réformer des forces de sécurité et de relever les défis humanitaires. Le Vietnam compte actuellement six officiers participant à la MINUSCA.

RCA : l’opposition exige un audit du fichier électoral

L’opposition centrafricaine monte au créneau en dénonçant un fichier électoral qui manque « de crédibilité et d’intégrité.

En Centrafrique, plus de 1,84 million de personnes sont inscrites sur les listes électorales provisoires, sans compter les électeurs du nord-ouest du pays qui vont être ajoutés. Ces listes sont en train d’être affichées à travers le pays depuis le milieu de la semaine dernière, selon l’Autorité nationale des élections. L’ANE estime donc que le processus électoral se passe comme prévu. L’opposition, elle, monte au créneau en dénonçant un fichier électoral qui manque « de crédibilité et d’intégrité ».

Les Centrafricains se pressent depuis cinq jours devant les listes électorales affichées dans les centres où ils ont été enrôlés, mais pour la Coalition de l’opposition démocratique dans ce pays, la COD 2020, ce ficher est « corrompu ». Cette coalition aujourd’hui dirigée par l’ancien président François Bozizé annonce qu’elle a déjà saisi l’Union européenne et l’Organisation de la francophonie pour qu’elles auditent le fichier électoral centrafricain.

Son porte-parole et président du parti CRPS, Nicolas Tiangaye : « Nous faisons cette demande, parce que nous avons la preuve que des milliers d’actes de naissance ont été délivrés à des étrangers pour s’inscrire sur les listes électorales. Et puis, aujourd’hui, avec la publication de la liste provisoire, beaucoup de gens n’ont pas vu leur nom sur la liste électorale. Donc nous voulons que les experts indépendants puissent faire un audit du serveur de l’Autorité nationale des élections pour savoir si ce fichier électoral est crédible. »

La présidente de l’ANE rappelle que l’affichage de ces listes sert justement à permettre la correction d’éventuelles erreurs et anomalies contenues dans le fichier. Marie-Madeleine N’kouet Hoornaert estime donc inutile un tel audit : « Nous sommes allés partout pour pouvoir avoir une liste électorale assez inclusive. Qu’est-ce qu’il y a eu comme problème pour justifier un audit et un audit à deux mois et demi des élections ? Ça ne se justifie pas. »

Le processus électoral est désormais sur les bons rails, s’est-elle réjouie. L’opposition, elle, met en garde contre « une précipitation qui pourrait conduire à une crise post-électorale ».

RCA-élections : les femmes leaders en concertation

La MINUSCA et l’ONU-Femmes ont conviés la coordination des femmes leaders de Centrafrique hier mardi pour une réflexion poussée, par rapport aux échéances électorales de décembre 2020.

« L’organisation d’une élection apaisée », là était le thème autour duquel ces femmes ont débattu afin de trouver une stratégie qui leur permettra d’amplifier leur visibilité dans le processus électoral en cours.

Elles étaient plus d’une trentaine à répondre présentes à cette rencontre organisée par ONU-Femmes Centrafrique, une occasion qui d’ailleurs a permis à ces femmes de s’exprimer de long en large. Ce qui touche particulièrement au processus électoral, notamment la sécurisation des élections en cours.

Madeleine Nkoye Hoornaert, Présidente de l’Autorité Nationale des Elections, intervenante de la séance, était au centre de cet échange fructueux, qui a donné l’opportunité aux femmes leaders de différente organisation nationale de retrouver la clarté dans les dernières démarches aux élections tant présidentielles que législatives.

Il était question au cours de cette rencontre de faire une évaluation du processus électoral en cours, mais aussi la sécurisation lors des votes, une des préoccupations essentielles des participantes qui d’ailleurs a permis à chacune d’elles de trouver gain de cause par rapport aux différentes questions abordées tout au long de la séance.

Toujours au cours de cet échange, la Présidente de l’ANE a précisé les chiffres suivants des personnes recensées depuis l’enrôlement jusqu’à hier 12 Octobre, soit 1.824.185 des personnes au totale dont 46,46% sont des femmes ce qui fait en tout 847576 et 53,54% pour les hommes ce qui revient à 976609 sexe masculin.

Aujourd’hui les femmes avoisinent la moitié de l’électorat centrafricain.

RCA: trois membres du mouvement 4500 arrêtés par la police

Ils ont été arrêtés lors de leur sit-in contre le prix de la carte d’identité et conduit au Commissariat Central ce mardi 13 octobre 2020.

Les activistes Adrien Koudou- Zalia, Géovanni Damandji et Mike Biliwen du Mouvement 4500 (M-4500) sont arrêtés et conduits au Commissariat Central ce mardi 13 octobre dans la matinée.

Très tôt ce matin, le mouvement 4500 devrait tenir un sit-in devant la Direction de Service de Police Judiciaire(DSPJ) contre la société de confection de la Carte Nationale d’Identité(CNI) AL-MADINA.

L’initiative du Mouvement 4500 est de contraindre l’entreprise à respecter la loi des finances  2020,  notamment, son article 9 fixant le prix des documents sécurisés voire celui de la CNI à 4500f CFA alors que AL MADINA fait payer à 6750F.

C’est ainsi que, ce matin, alors qu’ils se trouvaient au rond-point Barthélemy BOGANDA pour se conduire à la DSPJ où siège AL MADINA, ces trois activistes parmi les autres ont été arrêtés  par la police et conduits au Commissariat Central.

Le refus de la société AL MADINA d’obtempérer  à la loi y compris à la décision du tribunal administratif  du 7 septembre dernier, déclarant irrecevable et illégale la hausse des prix des documents sécurisés fait couler beaucoup d’encre et salive.

Parmi les indignations, on note celle du député de Mongoumba, Thierry VACKAT qui a traduit cette  société devant la justice. Nombre de Centrafricains  aussi considèrent cet acte comme de l’arnaque de la part de AL-MADINA avec la complicité du gouvernement.

«  Je veux ma carte d’identité nationale à 4500f pas 6750F », tel est le mot d’ordre du sit-in de M-4500  qui a mal tourné.

RCA : la BAD fait un don de 6, 2 milliards FCFA

Ce financement servira à la deuxième phase du Projet d’appui à la modernisation de l’aéroport international de Bangui M’poko.

Le Conseil d’administration de la Banque Africaine de Développement vient d’approuver un don de 9,5 millions d’euros (6, 2 milliards FCFA), pour le financement de la deuxième phase du Projet d’appui à la modernisation de l’aéroport international de Bangui M’poko, en République centrafricaine (PAMAB-II).

La contribution de la BAD au financement de cette phase du projet structurée autour d’activités de sûreté, de facilitation et de sécurité aéroportuaires représente 80,81% du coût total de ce projet contre une contrepartie nationale de 2,25 millions d’euros (1 ,47 milliard FCFA), soit 19,19%.

La première phase du projet (PAMAB-I), dont l’exécution est en cours, a été approuvée en novembre 2019. Elle est financée à 100% par la Banque sur les ressources du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel de la Banque et la Facilité d’appui à la transition (FAT) (Pilier 1), pour un montant total d’environ 1,42 million d’euros (plus de 930  millions FCFA).

Dans le document présenté devant le Conseil d’administration, la Haute direction de la Banque indique que l’essentiel du trafic aérien en République centrafricaine (RCA) transite par l’aéroport de Bangui M’poko, seul aéroport international du pays, mis en service en 1967.

Cependant, cette plateforme, qui accuse des lacunes importantes en matière de sécurité et de sûreté, présente, de surcroît, des insuffisances en termes de disponibilité de surfaces (notamment au niveau de l’aérogare et du tarmac), de capacité d’accueil et d’équipements de traitement des flux de passagers et de bagages.

Au total, la Banque a apporté une contribution d’environ 12,10 millions d’euros (environ 8 milliards FCFA), pour relever le niveau de conformité relativement bas de la RCA aux normes de sûreté et de sécurité aérienne de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI), ainsi que pour la modernisation des infrastructures de l’aéroport international de Bangui, dans le cadre des deux phases du PAMAB et du PANAC.

RCA : le FMI s’attend à une croissance économique d’environ 3,5% en 2021

Le Fonds monétaire internationale (FMI) a annoncé le 9 octobre 2020, ses prévisions de croissance pour la République centrafricaine (RCA). Ceci, après les deux premières revues jugées moins satisfaisantes du programme de réformes économiques des autorités soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC).

D’après l’organisation, la pandémie de Covid-19 et les mesures visant à minimiser son impact sanitaire, combinées à la baisse de la demande extérieure, se sont traduites par un net ralentissement de l’activité économique au premier semestre de l’année. Les secteurs les plus affectés, précise-t-elle dans un communiqué, ont été les transports, le tourisme, l’hôtellerie, et le secteur minier.

« Si un début de reprise semble s’amorcer, l’activité économique devrait stagner en 2020 avant de croître d’environ 3,5% en 2021 », note l’institution dans son communiqué publié à la suite d’une mission virtuelle conduite du 28 septembre au 9 octobre 2020 auprès des autorités centrafricaines.

Le FMI indique, par ailleurs, que l’inflation a augmenté « sensiblement » au premier semestre de l’année du fait principalement de la hausse des prix des produits alimentaires, suite à la fermeture temporaire de la frontière avec le Cameroun. « La correction à la baisse de ces prix enregistrée depuis juillet devrait se poursuivre, ce qui permettrait à l’inflation de rester en deçà de 3% tant en 2020 qu’en 2021 », poursuit le Fonds.

L’Organisation basée à Washington indique également que le déficit budgétaire primaire intérieur de la RCA devrait se situer autour de 6% en 2020, en raison de l’impact du ralentissement économique sur les recettes de l’État et des dépenses supplémentaires engagées dans la lutte contre la pandémie.

En ce qui concerne le programme soutenu par le FEC, le FMI relève que les autorités centrafricaines n’ont pu atteindre tous les objectifs fixés, ce qui est dû en grande partie à la pandémie. Approuvé le 20 décembre 2019 pour un montant d’environ 115,1 millions USD, l’accord triennal vise à préserver la stabilité macroéconomique du pays, à renforcer les capacités de son administration, la gouvernance et le climat des affaires et à répondre aux besoins persistants de financement de sa balance des paiements.

Centrafrique : le leader du groupe armé 3R n’est plus un interlocuteur potentiel du gouvernement (PM)

Plusieurs motifs d’accusation sont reprochés à Mahamat, dont la mort de plusieurs casques bleus et soldats centrafricains, les violences contre les populations civiles.

Le leader du groupe armé 3R (retour, réclamation et réparation), Abass Sidiki Mahamat, n’est plus un interlocuteur potentiel du gouvernement centrafricain en raison des exactions que le groupe a commises dernièrement, a déclaré mercredi le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrébada.

Plusieurs motifs d’accusation sont reprochés à Mahamat, dont la mort de plusieurs casques bleus et soldats centrafricains, les violences contre les populations civiles, et les crimes économiques, a indiqué M. Ngrébada au cours de son interpellation ce mercredi par les parlementaires sur le contexte sécuritaire prévalent dans l’ouest de la Centrafrique où les éléments des 3R se trouvent.

Le Premier ministre a précisé que Mahamat a insisté depuis deux mois pour qu’il ait un dialogue entre lui et le gouvernement, ce que le gouvernement a rejeté, surtout à cause de sa volte-face par rapport au processus gouvernemental du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).

Depuis la mi-juillet, le gouvernement centrafricain et la Mission multidimentionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont lancé conjointement l’opération « A la londö » (« déguerpissez » en Sango, la langue nationale centrafricaine), contre les positions des 3R.

RCA: I Londo Awe revendique 6 femmes commissaires sur 11 sélectionnés pour la CVJRR

L’association s’est exprimée au cours d’une conférence de presse qu’elle a organisé lundi 05 octobre 2020.

L’Association des femmes I Londo Awe, a tenu le lundi dernier une conférence de presse au cours de laquelle elle revendique 6 femmes sur 11 commissaires sélectionnés dans la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation.

Suite à la clôture du dépôt de candidature pour la composition de 11 commissaires au sein de la CVJRR le vendredi dernier, dix associations féminines se sont levées et ont réclamé que l’institution chargée de prendre en compte les dommages subis par les victimes soit composée à égalité de femmes et hommes.

Pour ces associations, c’est important de pouvoir sonner le cri d’alarme auprès des décideurs pour pouvoir prendre en compte le combat que ces associations  mènent dans le processus de paix en République Centrafricaine, a déclaré Rosalie KOBO-BETH, porte-parole de l’association I Londo Awe

« Aujourd’hui, on réclame 50 /50. On encourage fortement la participation des femmes.   Mais aujourd’hui on veut aller au-delà, c’est là notre souci, c’est là notre objectif. Si les femmes sont massivement impliquées dans cette commission, qui est l’une des commissions pour le processus de la paix, et non seulement la paix, mais la paix durable, c’est-à-dire qu’elle aura a gagné en terme des participations des femmes. Cette commission va durer, cette commission sera vraie, réelle et véritable »,a-t-elle insisté.

L’Association I Londo Awe, lève le voile pour la lutte pour la commission vérité, justice et réparation. Cette commission qui est l’une des recommandations du forum de Bangui en 2015, est prévue dans le cadre de la signature de l’accord de paix en février 2019.

RCA : des officiers pourront aller se former en Russie

Le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra a fait cette déclaration le 06 octobre 2020, pendant de sa visite à Moscou.

Le Président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadéra a déclaré qu’il était possible d’envoyer des militaires centrafricains pour une formation à l’Académie de l’Etat-Major des Forces armées russes. Le Chef de l’Etat centrafricain a fait cette déclaration pendant sa visite à Moscou le mardi 6 octobre.

«Le Président Touadéra s’est dit intéressé par la formation des hauts cadres du Ministère de la Défense centrafricain à l’Académie militaire», a informé le Ministère de la Défense russe.

Le Directeur par intérim de l’Académie militaire général-lieutenant Oleg Makarevitch a fait visiter l’Académie au Président centrafricain. Il a présenté au Chef de l’Etat les supports didactiques et matériels de l’Académie ainsi que les cours de formation des militaires étrangers.

«La rencontre qui s’est passée dans une ambiance amicale, a prouvé une fois de plus que les deux parties sont déterminées à consolider la coopération multiforme dans le domaine de la science et de l’enseignement visant à renforcer les capacités de défense des Forces Armées Centrafricaines », a-t-on expliqué au Ministère de la Défense.

Il est à noter que des généraux et des officiers de 35 pays amis suivent une formation à l’Académie de l’Etat-Major des Forces armées actuellement. En quelques décennies la Faculté spéciale de l’Académie a formé plus de 4 mille étrangers qui ont par la suite occupé des hauts postes dans la fonction publique ou dans l’Armée nationale.

RCA : «Nous sommes prêts pour aller aux élections»

Devant les membres de son parti, le Mouvement cœurs unis, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a annoncé samedi 27 septembre, sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 27 décembre en Centrafrique. « C’est une lourde responsabilité. Une très lourde responsabilité. J’accepte d’être votre candidat », a déclaré le chef de l’État. Évariste Ngamana, le rapporteur général et porte-parole du MCU qui tenait là son premier congrès, répond aux questions de RFI.

Le président Touadéra est candidat pour un second mandat qui s’inscrirait dans la continuité, quelles sont les principales réalisations de son premier mandat selon vous ?

Les principales réalisations c’est d’abord dans le domaine sécuritaire. Quand il est arrivé au pouvoir en 2016, l’armée centrafricaine était quasi inexistante. Nous ne disposons même pas d’une poudrière. Avec les efforts conjugués du président de la République et ainsi que des partenaires, notamment l’EUTM – La mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine – et la Fédération de Russie, il est arrivé à remonter en puissance l’armée nationale qui aujourd’hui se projette peu à peu à l’intérieur du pays. Plus de 4000 jeunes aussi ont été recrutés au sein de l’armée et à travers sa politique de dialogue qui a abouti aujourd’hui à la signature d’un accord de paix, nous avons aujourd’hui le processus DDR qui est en cours d’exécution. Sur le plan social, il y a eu beaucoup de réalisations dans le cadre de la santé ainsi que l’éducation.

Vous parlez des accords de paix, mais pourtant, l’insécurité reste une réalité quotidienne, des groupes armés refusent de respecter les accords…

Effectivement, nous assistons à certaines résistances de la part de certains groupes armés. Donc, nous constatons malheureusement qu’il y a encore des regains de tensions dans certaines zones. Mais j’ose espérer que d’ici là, avec les efforts conjugués, tant du côté de la Minusca que des forces armées centrafricaines, l’ordre va régner et l’ordre règnera.

Des accords ont-ils été passés avec certains groupes armés pour qu’ils fassent voter dans leur zone en faveur de votre candidat ?

Aucunement pas, nous sommes républicains, nous sommes démocrates, A aucun moment, ni le gouvernement ni le président Touadéra, ni son parti MCU n’a signé un quelconque accord avec tel ou tel groupe armé visant à soutenir sa candidature lors des élections à venir. C’est une allégation que je rejette de toutes mes forces. Nous sommes sereins, nous nous préparons au niveau du Mouvement Cœurs Unis à aller aux élections dans la transparence.

Mais on a vu par exemple le sultan de Birao à votre congrès. On le sait proche du MLCJ…

Il n’est pas venu au congrès au nom d’un quelconque mouvement groupe armé, il est venu en tant que citoyen centrafricain. Il est chef de terre. Il est sultan, chez lui. Il a souhaité venir porter le message de la population de cette région-là qui soutient la candidature du président Faustin-Archange Touadéra. Il n’est pas venu en tant que représentant d’un quelconque groupe armé.

Votre parti affirme que les élections auront bien lieu le 27 décembre à la date prévue, mais les retards ne sont patents. Est-ce qu’on va vers des élections aux forceps, mal organisées, avec des contestations ?

Bien au contraire ! L’autorité nationale des élections a estimé qu’il lui faut quelques jours pour pouvoir finaliser l’enrôlement, ce qui a été accordé au travers de la loi qui vient d’être votée à l’Assemblée et promulguée le 26 de ce mois-là, donc nous sommes prêts pour aller aux élections.

Mais pourquoi un report est-il inenvisageable ? C’est parce que la Cour constitutionnelle a évoqué la tenue d’un dialogue avec l’opposition et un gouvernement d’union nationale en cas de glissement ?

Non, nous sommes réalistes, nous respectons la Constitution, les institutions de la République. Au-delà du 30 mars, le mandat du chef de l’État, tout comme le mandat des députés, arrive à terme. Donc il nous faut tout faire pour qu’on évite un vide constitutionnel et arriver à une alternance apaisée plutôt que des régimes d’exception.

Le principal rival du chef de l’Etat devrait être l’ancien président François Bozizé, si toutefois sa candidature est validée. Ne redoutez-vous pas cette candidature, Faustin-Archange Touadéra était le Premier ministre de Bozizé ?

Écoutez, il était comme vous le dites son Premier ministre, mais aujourd’hui il est président de la République, chef de l’État, les temps ont passé, les choses ont évolué. Le président de la République vient d’être pratiquement plébiscité par des organes de base pour être candidat et donc nous sommes prêts. Nous sommes en ordre de bataille donc nous ne redoutons aucunement la candidature du président François Bozizé.

Pour votre congrès le stade d’omnisport, qui est un bâtiment de l’État, a été réquisitionné et repeint à vos couleurs. L’opposition dénonce le « siphonnage du trésor public » et « l’utilisation des moyens de l’État ». Que répondez-vous ?

C’est faux et archi-faux ! Le stade omnisport n’a pas été réquisitionné. Le stade omnisport a été payé. Nous l’avons payé et nous l’avons réhabilité. Les fonds qui ont été utilisés ne proviennent nullement du Trésor public, ni de l’État. C’est à partir des cotisations des membres du parti MCU et des membres bienfaiteurs. Je mets quiconque à défi de pouvoir m’apporter la moindre preuve que les fonds du Trésor public ont été touchés dans le cadre de l’organisation de ce Congrès.

RCA : plus d’1 million de femmes et filles seront vaccinées contre le tétanos

C’est en faveur d’une campagne de vaccination de cinq jours que 1,8 million de femmes et filles âgées de 14 à 49 ans recevront ce vaccin.

Une campagne nationale de vaccination contre le tétanos a été lancée mercredi en République centrafricaine (RCA) au profit d’environ 1,8 million de femmes et de filles, a-t-on appris du ministère centrafricain de la Santé et de la Population.

Cette campagne de vaccination, qui va durer cinq jours, est orientée en direction des femmes âgées de 14 à 49 ans, car susceptibles de contracter une grossesse.

Le taux de mortalité maternelle et néonatale lié au tétanos en RCA reste élevé, alors qu’il pourrait être évité grâce à la vaccination, a indiqué le ministre centrafricain de la Santé et de la Population, Pierre Somsé.

En RCA, seulement une seule femme enceinte sur 100 a reçu les trois doses de vaccin contre le tétanos, a-t-il dit, regrettant une très faible couverture vaccinale.

Le ministre a ainsi exhorté toutes les communautés à vacciner leurs femmes, afin de réduire de manière drastique la mortalité maternelle et néonatale dans le pays.

RCA-Elections 2020 : le vote des réfugiés n’est pas une obligation constitutionnelle

A l’approche des élections présidentielle et législatives centrafricaines, le gouvernement centrafricain a affirmé mercredi que le vote des réfugiés centrafricains n’est pas une obligation constitutionnelle.

Le statut de réfugiés fait perdre de facto aux intéressés une partie de leurs droits, et le vote des réfugiés est plutôt « une obligation morale et non constitutionnelle ou légale », a indiqué lors d’une conférence de presse mercredi le ministre centrafricain de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui.

Il a rappelé que les partenaires de la Centrafrique, qui avaient soutenu l’inscription des réfugiés sur les listes électorales, ne sont plus en mesure de mettre sur la table le budget permettant d’identifier et de recenser les réfugiés.

Kazagui a mentionné que le vote des réfugiés est également conditionné par l’agrément des autorités des pays d’accueil. Or selon lui, des six pays limitrophes qui entourent la République centrafricaine, les autorités de seulement deux pays ont émis un avis favorable au vote des réfugiés centrafricains.

Kazagui a conclu que le gouvernement s’est aligné sur la position de l’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargé de l’organisation des élections centrafricaines.

Selon le dernier calendrier électoral de l’ANE, le premier tour des prochaines élections se tiendra le 27 décembre.

RCA-Elections : la CPI prévient les criminels

À moins de trois mois des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020, la tension ne cesse de monter dans le pays. L’opposition démocratique soupçonne le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat à sa propre succession pour un second mandat, de faire le jeu des groupes armés, et ce, dans un but exclusivement électoraliste. Au même moment, les leaders des groupes armés, confortés dans leur position actuelle, multiplient des exactions contre les populations, et empêchent les agents de l’autorité nationale des élections de procéder aux opérations d’enrôlement des électeurs dans plusieurs régions du pays. Cette situation politique et sécuritaire très incertaine inquiète la communauté internationale, en particulier la Cour pénale internationale.

« Si on ne fait rien, la RCA n’échappera pas à une nouvelle crise poste électorale », prévient un diplomate accrédité en RCA.

En visite de 48 heures dans le pays, la procureure de la Cour pénale internationale a mis en garde les criminels.

« Alors que la CPI et les autorités judiciaires nationales cherchent à traduire  en justice ceux qui ont commis  les crimes, quel que soit le camp dans lequel ils se trouvent,  nous attendions avec impatience  sa poursuite  maintenant et au-delà  des élections. Avec le processus judiciaire,  les élections sont  la pierre angulaire  d’une démocratie  pacifique et stable »,  a déclaré madame Fatou Bensouda ce mercredi lors d’un point de presse organisé à Bangui, capitale de la République centrafricaine. D’après elle,  les élections se décident  avec des bulletins de vote  et non avec les balles.

Pour faire comprendre aux criminels, madame Bensouda  précise que bien que les procès devant la CPI  soient ouverts au public,  leurs activités  d’enquêtes en cours  sont totalement confidentielles.

« Je ne peux pas discuter les détails des enquêtes  en public. Mais rassurez-vous,  elles se poursuivent. Mon bureau  et la Cour pénale internationale, ainsi que les autorités de la RCA  restent déterminées  à garantir la justice pour les victimes d’atrocité  criminelle »,  prévient madame Bensouda.

Notons que  la visite à Bangui de la procureure de la CPI intervient sept mois avant le début du procès de monsieur Patrice Édouard Ngaïssona, l’ex-coordonnateur de la milice Anti-Balaka interpellé à Paris à la demande de la CPI, et de l’ex-député Alfred Yekatom Rombhot, aussi ancien chef de guerre de la milice Anti-Balaka interpellé au sein de l’Assemblée nationale par les gendarmes centrafricains.

Pendant ce temps, les gros criminels de l’ex-coalition Seleka sont toujours en liberté, et pactisent avec le gouvernement pour des actions criminelles de vol des élections, selon les élus de l’opposition.

RCA : des soldats gabonais se préparent à rejoindre la Minusca

Ces troupes qui sont en stage de perfectionnement au Camp de Gaulle à Libreville en prévision de leur projection dans la mission de paix de l’ONU.

Le Ministre gabonais de la Défense nationale, Michael Moussa-Adamo a récemment visité et boosté le moral des troupes gabonaises qui sont en stage de perfectionnement au Camp de Gaulle à Libreville en prévision de leur projection sous peu dans la mission de paix de l’ONU Centrafrique, selon une source militaire.

« Michael Moussa-Adamo a pu rencontrer sur le terrain des stagiaires gabonais se préparant à rejoindre la Centrafrique dans le cadre du bataillon gabonais de la MINUSCA de même que des officiers de 7 pays de la CEEAC suivant une formation opérationnelle d’Etat-Major », indique un communiqué des Eléments français du Gabon (EFG) dirigés par le général Jean-Pierre Perrin, commandant des éléments français au Gabon (COMELEF).

Le ministre gabonais et l’officier supérieur de l’armée française ont échangé sur la situation sécuritaire en Afrique Centrale et les modalités d’appui de l’armée française à la formation des militaires Gabonais.

Avant leur départ pour la Centrafrique, tous les contingents gabonais subissent au préalable un training à la base militaire de la France au Gabon.

Dans le passé tous les autres soldats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) subissaient le même training à Libreville où ils recevaient en plus des équipements personnels de l’armée française.

La MINUSCA, créée le 10 avril 2014 signifie Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique. Elle est une opération de maintien de la paix des Nations unies en Centrafrique.

RCA : près de 165 réfugiés de retour au bercail

Ces centrafricains ont quittés le Congo et sont rentrés volontairement dans leur pays d’origine samedi 26 septembre 2020, par voie aérienne.

Ce sont quelques 165 réfugiés centrafricains vivant dans les villes congolaises de Brazzaville et de Pointe Noire qui sont de nouveau à Centrafrique. Ils sont rentrés volontairement samedi dans leur pays d’origine par voie aérienne.

Le rapatriement de ces réfugiés centrafricains avait été interrompu en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. Avec l’allègement des restrictions aux frontières, le rapatriement a repris. Une information que confirme Jean-Didier Martinez Mbétianga, assistant en charge des activités génératrices de revenus à la Commission nationale pour les réfugiés (CNR).

Notons que, ce convoi n’était pas le dernier. D’autres convois aériens de rapatriement des réfugiés centrafricains vivant en république du Congo sont programmés dans les jours à venir. Des convois terrestres sont également prévus pour ceux ayant trouvé asile en République démocratique du Congo.

Pour rappel, la crise politico-militaire qui a secoué la République centrafricaine dont les stigmates sont encore visibles dans le pays, sont à l’origine du déplacement de ces nombreux Centrafricains qui ont trouvé asile dans les pays limitrophes.

Avec la signature d’un accord de paix en 2019, les violences ont sensiblement baissé, motivant les réfugiés à retourner dans leur pays. Certains l’ont fait de leur propre chef, mais la plus grande majorité a bénéficié de la facilitation du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

RCA : l’Assemblée nationale adopte un nouveau code électoral

Le Parlement centrafricain a voté, le 23 septembre, un projet de loi donnant plus du temps à l’Autorité nationale des élections (ANE) pour mieux organiser l’enrôlement des électeurs qui a connu du retard.

Le nouveau code électoral a été adopté en Centrafrique par l’Assemblée nationale. Celui-ci  donne à l’Autorité nationale des élections (ANE) plus de temps pour tenter de mener à bien l’enrôlement des électeurs qui avait pris du retard.

Majorité présidentielle et opposition sont tous tombées d’accord pour reconnaître que la convocation des électeurs ne pouvait plus avoir lieu le 27 septembre, c’est-à-dire dans trois jours, au risque de mettre en danger tout le processus électoral. Le projet a donc été adopté au grand dam de l’opposition qui continue d’exiger une concertation nationale en assurant que l’ANE court droit à l’échec.

Les débats ont été houleux ce mercredi 23 septembre à l’Assemblée nationale. Cette information est confirmée par premier vice-président de ladite institution, Jean-Symphorien Mapenzi.

Sur les 122 députés présents dans la salle, une trentaine de députés d‘opposition sont sortis juste avant le vote à main levée. Leur objectif ? Manifester leur désaccord face à ce qu’ils qualifient de « coup de force de la majorité présidentielle ». Le projet de loi portant modification du code électoral a finalement été adopté par 80 voix pour et 12 contre au bout de dix heures de joutes parlementaires.

Le Code pénal amendé sera promulgué le 27 septembre

Principale modification apportée au calendrier électoral : la date-butoir pour la publication des listes électorales prévue dans trois jours est repoussée un mois plus tard, le 27 octobre. L’Autorité nationale des élections obtient donc un sursis. Elle a jusqu’au 16 octobre pour terminer l’enrôlement des électeurs et publier une liste électorale provisoire.

Le temps est compté. L’Assemblée nationale a annoncé avoir envoyé dès ce mercredi soir ce texte au gouvernement. À charge pour celui-ci de le transmettre à la Cour constitutionnelle qui aura alors 48 heures pour dire si ce projet de loi est conforme ou non à la Constitution.

Mais dans tous les cas, explique-t-on à la présidence, Faustin-Archange Touadéra doit promulguer le code pénal amendé avant le 27 septembre, date à laquelle était prévue la convocation des électeurs avant ces modifications.

RCA-modification du code électoral : 4 groupes parlementaires appellent à voter contre

En Centrafrique ce mercredi 23 septembre en matinée, les débats étaient très houleux dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

L’assemblée nationale se retrouve à nouveau divisée face au projet de la révision de la loi électorale soumis par le gouvernement le 17 septembre 2020. Depuis ce mercredi matin, les débats sont très houleux dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, et quatre  groupes Parlementaires appellent à voter contre.

Après trois heures de discussions, puis une dizaine de minutes de pause suite au malaise d’un député dans l’hémicycle, les débats ont repris à l’Assemblée nationale. Les groupes parlementaires sont intervenus, et des consignes de vote sont désormais claires.

Le groupe parlementaire du  mouvement de libération du peuple centrafricain ( MLPC ), allié du pouvoir, demande à ses députés de voter contre ce projet rectificatif du code électoral. Le son de cloche est le même du côté de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), dont le groupe parlementaire exhorte tous les députés à ne pas voter ce projet de loi qui selon lui n’est autre qu’un projet de dupe  contre la population. Du côté du groupe parlementaire chemin de l’espérance de l’ancien Président de l’Assemblée nationale  Abdoul Karim Meckassoua, des consignes de vote ont également  été données : « voter contre ! ».

Concernant le mode du scrutin, la majorité présidentielle suggère un vote à main levée, tandis que les autres groupes parlementaires ne se sont pas encore prononcés sur ce mode du scrutin qui semble beaucoup apprécier par le pouvoir qui est aux aguets afin de débusquer les députés qui ont pris l’enveloppe remise par le gouvernement pour l’achat de leur conscience.

RCA : l’humain et son environnement au centre du Festiphoto

Le centre des Martyrs de la Paroisse Notre Dame de Fatima a abrité du 17 au 20 septembre dernier, le festival de photographie, dénommé Festiphoto de Fatima 2020.

Une innovation en République Centrafricaine, qui privilégie les amateurs dans ce domaine et qui met l’accent sur les merveilles humaines et environnementales du pays. Après les crises militaro-politiques qui ont secoué la République Centrafricaine, plusieurs images du pays sont présentées ailleurs. Mais de manière négative, montrant les images des crimes commis lors des conflits alors que le pays commence peu à peu à retrouver la stabilité.

En effet, ce festival de photographies a pour objectif de contribuer à l’éclosion du génie artistique et culturel des jeunes en valorisant et en accompagnant leurs créativités tout en leur offrant de nouvelles perspectives. Il se veut également être une vitrine du pays en exposant au monde entier.

A en croire Herbert Samba-Tolo, directeur du festival, ce festiphoto vise à porter un regard différent de la République Centrafricaine : « Ce festival permet aux photographes de décrire selon leurs arts, toutes merveilles humaines et environnementales qu’ils apprécieraient en Centrafrique. Le prix et récompense du Festiphoto de Fatima seront décernés sous forme de trophée et d’une attestation avec une somme financière en fonction des trophées. Ces prix sont Sabango et environnement social et naturel, avec une somme respectivement de 250.000FCA à 125.000FCA et sont ouverts à tous les jeunes de 12 à 35 ans et les meilleurs seront sélectionnés par les membres du jury nationaux et internationaux », a-t-il expliqué.

Une satisfaction pour Rodrigue Molenguela, le lauréat du Festiphoto, qui demande que cette initiative soit pérennisée,: « Je suis vraiment très content et je remercie la coordination pour cette initiative. J’appelle mes compatriotes photographes à y participer massivement afin de vendre les belles images de notre pays. Et je demande aux partenaires de faire en sorte que cette activité soit pérennisée », a-t-il souhaité.

Cette initiative qui est la première dans cette paroisse se fera chaque année avec la participation des experts en photographie de l’extérieur du pays. Un autre festival pour la paix aura lieu au mois de décembre dans cette même paroisse.

RCA : le mode opératoire de certains groupes armés tend désormais vers le terrorisme

C’est du moins ce qu’a affirmé le général Ludovic Ngaïfei, l’ancien chef d’État-major des armées centrafricaines.

Le nouveau mode opératoire adopté par le mouvement 3R à la suite de l’opération « Ala londo » menée conjointement par les unités d’élite de la Minusca et les soldats FACA contre ses positions dans le Nord et nord-ouest  du pays n’est pas une surprise, selon l’ancien chef d’État-major des armées centrafricaines, le général Ludovic Ngaïfei.

D’après lui, le mouvement armé 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), qui s’est éclaté à la suite de l’opération « Ala londo » menée par les casques bleus et les militaires centrafricains contre ses positions dans le nord et nord-ouest, adopte de plus en plus une nouvelle stratégie qui tend vers le terrorisme.

« Ne vous étonnez pas que nous sommes proches des pays qui en ce moment subissent les exactions des terroristes. Alors, ici chez nous,  on doit se poser la question de savoir : est-ce politique ? Est-ce idéologique ? Pour le deux, moi je dis non !  Par ce que c’est un groupe, je dirais ethnique, les Peuls. À cela se dessine avec les derniers accords qu’Ali Darassa et  Monsieur Sidiki, en ajoutant Alkhatim  ont signés   pour un rapprochement  entre les Peuls. Donc  on peut dire  que ce n’est pas religieux,  mais tout petit peu ethnique. C’est un groupe ethnique qui se manifeste  également pour compléter  cette histoire terroriste », a déclaré l’ancien chef d’État-major des armées nationales, le général Ludovic Ngaïfei  sur les ondes de la radio Ndékèluka.

Selon cet expert militaire, il ne faut pas s’étonner de cette nouvelle posture terroriste de certains groupes armés qui multiplient des embuscades et des prises d’otages pour revendiquer certaines choses au gouvernement et à la communauté internationale.

«  N’oubliez pas que dans un passé récent, Israël a décelé un réseau terroriste  à partir de Ndjamena,  du Tchad, dont la République centrafricaine fait partie, et l’un de ses ressortissants était cité  dans le schéma personnel  de ce réseau terroriste en Afrique centrale.  Donc il ne faudrait pas qu’on s’étonne. Je ne m’abonne pas  dans ce sens, mais je crois que  c’est aussi proche de cela ». a ajouté, Monsieur  Ludovic Ngaïfei.

Notons que depuis quelques semaines, le 3R, qui se dit défenseur de la communauté peule, multiplie des embuscades contre les patrouilles des soldats des forces armées centrafricaines, et des prises d’otages des éléments des forces de sécurité intérieure. La dernière en date, la prise d’otage des deux policiers en fonction dans la commune de bang, et le rapt d’un caporal de l’armée nationale dans la localité de Bocaranga le 9 septembre dernier lors d’une embuscade tendue à leur convoi.

RCA : l’opposition et la société civile doutent de la capacité de l’ANE à organiser les élections de décembre

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation.

Vers un report de la présidentielle et des législatives en Centrafrique? C’est le souhait de l’opposition et la société civile. Ils assurent que l’Autorité nationale des élections est confrontée à de nombreux problèmes et ne pourra pas organiser la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre prochain. La Cour constitutionnelle a donc décidé d’auditionner l’ANE et son verdict est sans appel.

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation, pour que les scrutins prévus trois mois plus tard jour pour jour puissent avoir lieu. Ce qui déjoue totalement les plans de cet organe puisqu’il a pris du retard dans ses opérations d’enrôlement des électeurs et avait programmé de les poursuivre au-delà de cette date butoir.

La Cour constitutionnelle a donc sommé l’ANE de rester dans les clous, ou d’annoncer à l’exécutif qu’elle est dans l’impossibilité de respecter les délais constitutionnels. Jusqu’ici, l’Autorité nationale des élections poursuit ses activités comme si de rien n’était, même si « l’heure de vérité a sonné » pour l’opposition et la société civile.

Ce mercredi, l’opposition regroupée au sein du COD-2020 a rencontré le président Faustin-Archange Touadéra et lui a demandé de prendre acte de l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais et de débuter « une concertation » en vue d’arriver à « un glissement électoral consensuel ». La question sera également abordée ce jeudi dans une rencontre entre le président et ses quatre prédécesseurs présents dans le pays. Mais pour le moment, la présidence renvoie la patate chaude à l’ANE, seule organe habilitée à ses yeux pour demander un report des élections.