RCA : marche des femmes pour revendiquer la paix en période électorale

Afin de célébrer le 72ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, les femmes centrafricaines se sont mobilisées pour prôner la paix à travers une marche.

Ce mouvement pacifique a eu lieu le jeudi 10 décembre au rond-point des Nations-Unies pour terminer au Palais de l’omnisport en présence de plusieurs leaders des femmes, venues de différents mouvements et associations.

Le monde célèbre le 10 décembre de chaque année, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. En Centrafrique, cette journée est consacrée aux actions pour le retour de la paix. Car la République Centrafricaine a connu pendant plusieurs années, des moments pénibles d’où l’importance aujourd’hui de prôner et consolider la paix qui revient peu à peu après de multiples efforts consentis par les leaders religieux et les autorités. C’est pour cette raison que les femmes, de leur côté ont décidé de mener des actions en faveur du retour définitif de la stabilité, surtout en cette période très cruciale dans le pays.

Une manière très importante pour les femmes centrafricaines d’exprimer ce grand besoin de paix surtout en cette période des élections groupées, a affirmé Catherine Samba-Panza, l’une des femmes leaders pour cette marche :

« Je ne suis pas venue ici en tant que candidate ou encore femme politique. Mais je suis là en tant que femme engagée qui veut mener des actions pour le retour définitif de la paix dans son pays, surtout à un moment sensible où nous acheminons vers les élections. Je suis une grande militante des droits de l’Homme. Et en cette journée, je me suis engagée pour que les femmes puissent bénéficier de leurs droits humains. Et parmi ces droits, il y a le droit à la vie, le droit à la protection de leur vie privée et le droit à l’intégrité physique. Car beaucoup des femmes font l’objet de violences verbales, physiques, psychologiques et politiques. Et à cela, il faut que ces droits soient revendiqués par ces dernières pour que cela soit respecté par tout le monde», a-t-elle signifié.

RCA-Élections : les femmes peu représentées

Alors que se profilent les élections législatives et présidentielle du 27 décembre en Centrafrique, les femmes restent sous-représentées en politique.

Près de 250 candidates sont en course pour les élections législatives centrafricaines du 27 décembre, et tenteront de convaincre les 1,8 millions électeurs appelés aux urnes, dont près de la moitié sont des femmes.

Bien que le code électoral national impose 35 % de candidatures féminines, une seule candidate est en lice pour la présidence, et seulement 12 députés sur les 140 que compte le Parlement sont des femmes.

« Il n’y a pas assez de femmes, d’où ce combat de parité. Les femmes veulent vraiment de notre présence ici », confie à France 24 Ophélie Bolibo Koy, jeune fonctionnaire de 27 ans et candidate de l’Alliance pour une Nouvelle Centrafrique (ANC).

Pour espérer se faire élire, cette mère de famille a dû investir quasiment toutes ses économies, son parti n’ayant financé que la moitié de son budget d’environ 2 000 euros.

RCA: I Londo Awe revendique 6 femmes commissaires sur 11 sélectionnés pour la CVJRR

L’association s’est exprimée au cours d’une conférence de presse qu’elle a organisé lundi 05 octobre 2020.

L’Association des femmes I Londo Awe, a tenu le lundi dernier une conférence de presse au cours de laquelle elle revendique 6 femmes sur 11 commissaires sélectionnés dans la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation.

Suite à la clôture du dépôt de candidature pour la composition de 11 commissaires au sein de la CVJRR le vendredi dernier, dix associations féminines se sont levées et ont réclamé que l’institution chargée de prendre en compte les dommages subis par les victimes soit composée à égalité de femmes et hommes.

Pour ces associations, c’est important de pouvoir sonner le cri d’alarme auprès des décideurs pour pouvoir prendre en compte le combat que ces associations  mènent dans le processus de paix en République Centrafricaine, a déclaré Rosalie KOBO-BETH, porte-parole de l’association I Londo Awe

« Aujourd’hui, on réclame 50 /50. On encourage fortement la participation des femmes.   Mais aujourd’hui on veut aller au-delà, c’est là notre souci, c’est là notre objectif. Si les femmes sont massivement impliquées dans cette commission, qui est l’une des commissions pour le processus de la paix, et non seulement la paix, mais la paix durable, c’est-à-dire qu’elle aura a gagné en terme des participations des femmes. Cette commission va durer, cette commission sera vraie, réelle et véritable »,a-t-elle insisté.

L’Association I Londo Awe, lève le voile pour la lutte pour la commission vérité, justice et réparation. Cette commission qui est l’une des recommandations du forum de Bangui en 2015, est prévue dans le cadre de la signature de l’accord de paix en février 2019.

RCA-Elections : le CLPR5 encourage les candidatures des femmes

Le Comité Local pour la Paix et la Réconciliation du 5ème arrondissement (CLPR5), a organisé un atelier pour encourager les femmes à se présenter aux prochaines élections.

Ce sont 40 leaders des organisations  des jeunes, des femmes et des leaders communautaires à la municipalité locale, qui ont assisté à cet atelier. L’objectif principal est d’encourager les candidatures féminines pour les prochaines élections à travers un plaidoyer auprès des partenaires.

« Les femmes ont aussi des opportunités, des atouts, et donc je pense qu’il est important pour que nous puissions en profiter de cela pour notre pays la République centrafricaine puisse retrouver sa quiétude », explique Parfait Ghislain GNIKPINGO, Coordonnateur et Médiateur du CLPR5.

Cet atelier était aussi un moyen pour le CLPR5 de parler de la prévention des violences faites aux femmes en période électorale. Organisé par le CLPR du 5ème arrondissement, financer et appuyer par le département de la cellule de communication du Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

RCA : plus d’1 million de femmes et filles seront vaccinées contre le tétanos

C’est en faveur d’une campagne de vaccination de cinq jours que 1,8 million de femmes et filles âgées de 14 à 49 ans recevront ce vaccin.

Une campagne nationale de vaccination contre le tétanos a été lancée mercredi en République centrafricaine (RCA) au profit d’environ 1,8 million de femmes et de filles, a-t-on appris du ministère centrafricain de la Santé et de la Population.

Cette campagne de vaccination, qui va durer cinq jours, est orientée en direction des femmes âgées de 14 à 49 ans, car susceptibles de contracter une grossesse.

Le taux de mortalité maternelle et néonatale lié au tétanos en RCA reste élevé, alors qu’il pourrait être évité grâce à la vaccination, a indiqué le ministre centrafricain de la Santé et de la Population, Pierre Somsé.

En RCA, seulement une seule femme enceinte sur 100 a reçu les trois doses de vaccin contre le tétanos, a-t-il dit, regrettant une très faible couverture vaccinale.

Le ministre a ainsi exhorté toutes les communautés à vacciner leurs femmes, afin de réduire de manière drastique la mortalité maternelle et néonatale dans le pays.

RCA: marche de protestation des femmes contre les tueries de masse de Paoua

Elles ont exprimé leur désapprobation des tueries de masse perpétrées le 21 mai dernier par les éléments rebelles des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation).

Plusieurs dizaines de femmes de la ville centrafricaine de Paoua (extrême nord-ouest) ont organisé ce dimanche une marche de protestation pour exprimer leur désapprobation des tueries de masse perpétrées le 21 mai dernier par les éléments rebelles des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), a appris de source locale.

A travers cette marche de protestation, a indiqué la source, les femmes s’attendent à  plus de visibilité dans les mesures prise contre le leader des 3R, Abass Sidiki Mahamat, pour que de nouvelles tueries n’aient pas lieu, et que les casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA) ainsi que les militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) déployés dans la région assurent efficacement la protection des populations civiles.

Le 21 mai, en réponse à  une altercation entre éleveurs et agriculteurs dans la région de Paoua, des éléments armés des 3R, associés à  des éléments de l’ex-Séléka, ont investi au moins sept villages de la région, tuant 46 personnes, blessant grièvement plusieurs autres et faisant de nombreux déplacés.

En réaction à  ces tueries, le gouvernement centrafricain et la MINUSCA avaient pris d’importantes mesures contre Sidiki Mahamat, parmi lesquelles la nécessité d’arrêter et de livrer aux autorités de la capitale centrafricaine Bangui les auteurs des massacres décriées. Sans quoi, Sidiki Mahamat serait directement pris pour responsable et traité comme tel, surtout qu’il a été l’un des signataires de l’Accord de paix du 6 février dernier, qui préconisait l’arrêt des violences en direction des populations civiles et un cessez-le-feu sur toute l’étendue du territoire centrafricain.

En donnant l’air de vouloir s’exécuter dans l’esprit de l’ultimatum de trois jours largement dépassé qui lui est imposé, Sidiki Mahamat avait livré trois de ses combattants, ce que l’opinion trouve très insuffisant.

Lors d’une mission qu’il a effectuée vendredi dernier en compagnie des représentants de l’Union africaine, de la CEEAC, de l’ONU dans la région Niem Niéléwé pour débattre directement avec M. Sidiki Mahamat de l’issue de l’ultimatum qui lui est adressé, le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, de retour, a indiqué que le chef rebelle n’a pas nié la responsabilité de ses éléments dans le massacre et qu’il serait en train de tout mettre en œuvre pour rattraper d’autres auteurs, cités en enquête préliminaire par les trois présumés auteurs précédemment arrêtés, avant de les livrer à  la justice.

Toutefois, a déploré Wanzet Linguissara, les six rebelles en question seraient en cavale, soit dans la nature sur le territoire centrafricain, soit au-delà  du territoire, en direction du Tchad ou du Cameroun.

Pour l’heure, des patrouilles conjointes des casques bleus et des FACA sont multipliées dans la région.