Des réfugiés centrafricains formés au Cameroun

Ils ont reçu des cours en alphabétisation depuis le mois dans la région de l’Est du Cameroun où ils ont trouvé abri depuis quelques années.

Ils sont loin de leur lieu de vie habituelle. Pour beaucoup, tout semble perdu pour eux car ils sont privés de plusieurs choses dont une véritable éducation. Ceci parce qu’ils ont décidé d’échapper à la crise sécuritaire dévastatrice qui secoue la République centrafricaine. Réfugiés depuis près de dix ans au Cameroun, notamment dans la région de l’Est, ils ont bénéficié cette année d’une formation linguistique.

Ces cours d’alphabétisation sont le résultat de l’opération « Food and Nutrition Cash Transfer Operation in Garoua-Boulai, Mandjou, Bétaré-Oya, Ngoura and Bertoua in the East Region ». PLAN Cameroun, une organisation non gouvernementale, met en œuvre le programme. L’objectif du programme est de permettre aux bénéficiaires de devenir plus autonomes en apprenant à parler français, à utiliser les chiffres et à se servir facilement du téléphone. Ils pourront ainsi effectuer eux-mêmes leurs transactions dans les points de vente et éviter les fraudes.

Les participants de cette vague étaient majoritairement des femmes et ont été sélectionnés dans les sites pilotes de Mobe, Garoua-Boulai et Woumbou. Au final, 139 participants ont pu suivre la formation, dont 84 à Gado-Badzere.

 

RCA : Bangui encerclé par des rebelles

La situation à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA), est « apocalyptique » alors que les rebelles encerclent la ville, selon un ancien premier ministre.

Martin Ziguélé affirment que les combats sont quotidiens dans tout le pays et qu’il ne peut pas quitter Bangui sans une escorte armée. L’ONU affirme que plus de 200 000 personnes ont fui leurs foyers depuis que le conflit a éclaté le mois dernier. Les forces rebelles contrôlent maintenant les deux tiers du pays.

La RCA est l’un des pays les plus pauvres et les plus instables d’Afrique, même si elle est riche en ressources telles que les diamants et l’uranium. L’ONU estime qu’environ la moitié de la population dépend de l’aide humanitaire.

Les forces rebelles qui entourent actuellement Bangui contestent la validité de la réélection du président Faustin Archange Touadéra en décembre et veulent le voir évincé. La ville est défendue par les forces gouvernementales soutenues par les troupes de l’ONU, russes et rwandaises. L’état d’urgence a été déclaré au début de ce mois.

Ziguélé, qui s’est classé troisième, estime que la préoccupation de tout le monde est que la principale voie d’approvisionnement entre Bangui et l’est du Cameroun reste sécurisée.

« Je ne peux pas quitter Bangui… sans une escorte militaire lourdement armée », dit-il par téléphone à l’agence de presse Reuters.

« Imaginez, alors, la population. Ajoutez le couvre-feu et l’état d’urgence – c’est vraiment une situation apocalyptique », ajoute-t-il.

Ces réfugiés ont fui la RCA vers un camp de fortune en RD Congo.

Ziguélé se félicite de la demande de l’ONU d’augmenter les troupes de maintien de la paix mais indique que des pourparlers entre toutes les parties étaient nécessaires de toute urgence.

« Un renforcement militaire n’est pas la seule solution pour faire face à la crise sécuritaire, humanitaire et économique qui menace de plonger un des pays les moins développés du monde dans un coma complet », a-t-il déclaré.

Au moins 12 000 soldats de la paix sont déjà sur le terrain en RCA.

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué qu’environ 92 000 réfugiés avaient fui vers la République démocratique du Congo et que plus de 13 000 étaient passés au Cameroun, au Tchad et en République du Congo. Le reste a été déplacé à l’intérieur de la République centrafricaine.

S’exprimant à Genève, un porte-parole de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, dit aux journalistes que les attaques des rebelles avaient entravé l’accès humanitaire à Bangui et que de nombreuses personnes sont maintenant confrontées à des « conditions désastreuses ».

Les maladies se développent et certaines personnes déplacées sont si désespérées qu’elles échangent des faveurs sexuelles contre de la nourriture, ajoute le porte-parole Boris Cheshirkov.

RCA : la majorité des réfugiés ne votera pas

Si près de deux millions d’électeurs sont enregistrés, le pays qui compte encore 620 000 réfugiés hors de ses frontières ne pourra pas compter sur leurs voix.

Alors que la Centrafrique s’organise pour la tenue d’élections présidentielle et législatives, le pays qui compte 620 000 réfugiés hors de ses frontières ne pourra pas compter sur leurs voix. Une situation vécue comme une injustice pour nombre d’entre eux.

À un mois du premier tour des élections législatives et présidentielle, la Centrafrique s’active pour l’organisation des scrutins. Si près de deux millions d’électeurs sont enregistrés, le pays qui compte encore 620 000 réfugiés hors de ses frontières ne pourra pas compter sur leurs voix, puisque les votes à distance n’ont pas été organisés en ce sens.

Moins de 150 000 réfugiés rapatriés en Centrafrique

« Nous sommes très fiers, nous sommes des citoyens centrafricains, nous avons l’envie de voter », explique Fidèle Kombanzi, ancien réfugié centrafricain, de retour dans son pays, avec l’espoir de pouvoir participer au vote, avant de constater que les enregistrements pour les cartes d’électeurs étaient désormais fermés.

Interrogé par France 24, le député indépendant Roland-Achille Bangui-Betangai assure de son côté que « ce sont les aspects techniques et l’expression surtout de la volonté du législateur centrafricain, qui consiste à ne pas autoriser les réfugiés à voter ». Depuis 2016, moins de 150 000 réfugiés ont été rapatriés en Centrafrique.

RCA-Elections 2020 : le vote des réfugiés n’est pas une obligation constitutionnelle

A l’approche des élections présidentielle et législatives centrafricaines, le gouvernement centrafricain a affirmé mercredi que le vote des réfugiés centrafricains n’est pas une obligation constitutionnelle.

Le statut de réfugiés fait perdre de facto aux intéressés une partie de leurs droits, et le vote des réfugiés est plutôt « une obligation morale et non constitutionnelle ou légale », a indiqué lors d’une conférence de presse mercredi le ministre centrafricain de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui.

Il a rappelé que les partenaires de la Centrafrique, qui avaient soutenu l’inscription des réfugiés sur les listes électorales, ne sont plus en mesure de mettre sur la table le budget permettant d’identifier et de recenser les réfugiés.

Kazagui a mentionné que le vote des réfugiés est également conditionné par l’agrément des autorités des pays d’accueil. Or selon lui, des six pays limitrophes qui entourent la République centrafricaine, les autorités de seulement deux pays ont émis un avis favorable au vote des réfugiés centrafricains.

Kazagui a conclu que le gouvernement s’est aligné sur la position de l’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargé de l’organisation des élections centrafricaines.

Selon le dernier calendrier électoral de l’ANE, le premier tour des prochaines élections se tiendra le 27 décembre.

RCA : près de 165 réfugiés de retour au bercail

Ces centrafricains ont quittés le Congo et sont rentrés volontairement dans leur pays d’origine samedi 26 septembre 2020, par voie aérienne.

Ce sont quelques 165 réfugiés centrafricains vivant dans les villes congolaises de Brazzaville et de Pointe Noire qui sont de nouveau à Centrafrique. Ils sont rentrés volontairement samedi dans leur pays d’origine par voie aérienne.

Le rapatriement de ces réfugiés centrafricains avait été interrompu en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. Avec l’allègement des restrictions aux frontières, le rapatriement a repris. Une information que confirme Jean-Didier Martinez Mbétianga, assistant en charge des activités génératrices de revenus à la Commission nationale pour les réfugiés (CNR).

Notons que, ce convoi n’était pas le dernier. D’autres convois aériens de rapatriement des réfugiés centrafricains vivant en république du Congo sont programmés dans les jours à venir. Des convois terrestres sont également prévus pour ceux ayant trouvé asile en République démocratique du Congo.

Pour rappel, la crise politico-militaire qui a secoué la République centrafricaine dont les stigmates sont encore visibles dans le pays, sont à l’origine du déplacement de ces nombreux Centrafricains qui ont trouvé asile dans les pays limitrophes.

Avec la signature d’un accord de paix en 2019, les violences ont sensiblement baissé, motivant les réfugiés à retourner dans leur pays. Certains l’ont fait de leur propre chef, mais la plus grande majorité a bénéficié de la facilitation du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

RCA-Elections : les réfugiés voteront dans leur pays d’accueil

C’est ce qui ressort d’une réunion de concertation qui s’est tenue entre les représentants du gouvernement centrafricains et les ambassadeurs du pays lundi 11 mai 2020.

Les réfugiés centrafricains participeront dans leur pays d’accueil aux scrutins des prochaines élections présidentielle et législatives programmées en fin d’année, a déclaré lundi le ministre centrafricain de l’Administration du territoire, Augustin Yangana Yahoté.

Cette décision découle d’une réunion de concertation tenue ce lundi entre les représentants du gouvernement centrafricain et les ambassadeurs des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a-t-il indiqué.

Il est question que les pays qui ont accueilli les réfugiés centrafricains acceptent de mettre à leur disposition des locaux, leur permettant d’exercer leur droit citoyen, a indiqué le ministre, rappelant que vendredi dernier, une visioconférence a permis aux Etats partenaires de la Centrafrique de confirmer leurs engagements à soutenir le processus électoral.

Le prochain cycle électoral commencera le 27 décembre, selon le nouveau calendrier publié fin d’avril par l’Autorité nationale des élections (ANE) de la Centrafrique.

La RCA et le Cameroun signé l’accord de rapatriement des réfugiés centrafricains

L’accord a été signé le 29 juin à  Yaoundé, capitale camerounaise, entre les représentants de la RCA, du Cameroun et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

Les autorités centrafricaines, avec le président Faustin-Archange Touadéra à  leur tête, cherchent non seulement à  améliorer la sécurité dans le pays, mais aussi à  aider les réfugiés et les personnes déplacées de rentrer chez eux. La mise en œuvre des accords de Khartoum se déroule avec succès.

La situation en RCA s’est améliorée jusqu’au point où il est temps de penser au rapatriement des réfugiés. La vie en terre étrangère est dure, il est impossible de trouver un emploi permanent, le camp de réfugiés ne représentant pas un lieu parfait pour la création de famille et l’éducation des enfants. Évidemment que les Centrafricains ayant quitté la RCA au milieu du conflit armé voient dans les accords de Khartoum un espoir pour un avenir meilleur et le retour dans leurs terres d’origine.

Bangui travaille déjà  dans cette direction. Le 29 juin à  Yaoundé, capitale camerounaise, un accord a été signé sur le rapatriement des réfugiés en RCA. Ce sont les représentants de la RCA, du Cameroun et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés qui ont signé le document.

Plus de 3000 Centrafricains réfugiés au Nord-Ubangi après des affrontements dans leur pays

Ces réfugiés fuient les atrocités notamment dans les localités de la sous-préfecture de Zangba, de Basse Kotto en Centrafrique.

Bangui, 3 829 réfugiés centrafricains sont arrivés, depuis le début du mois d’avril, sur le sol congolais, précisément à  Mogoro, localité frontalière avec la République Centrafricaine (RCA), fuyant des affrontements armés entre la milice Séléka, en majorité constituée des musulmans, et celle d’Anti Balaka, composée des chrétiens.

A Mogoro, 45 km de Gbadolite, la Commission Nationale des Réfugiés (CNR) et le Haut-commissariat pour les Réfugiés (HCR) ont recensé la semaine dernière 1.096 ménages composés de 3.829 nouveaux réfugiés centrafricains. Ils sont constitués en majorité des femmes et des enfants.

Ces réfugiés fuient les atrocités notamment dans les localités de la sous-préfecture de Zangba, de Basse Kotto en Centrafrique. Certaines familles construisent des habitations de fortune du côté congolais à  Mogoro, Vara, Yebe 1 et Yebe 2, Wele, Kpetene, Gbango, tandis que d’autres se trouvent encore sur des îlots et bancs de sable sur la rivière Ubangi, frontière entre la RDC et la RCA.

Par ailleurs, les localités de Kambo et Lembo, au bord de la rivière Ubangi, auraient accueilli également d’autres vagues de réfugiés centrafricains. La plupart ont traversé bredouilles, et manquent de tout. Ils ont besoin notamment des nourritures, vêtements, ustensiles de cuisine.

Du côté congolais, l’on évalue à  4.850 les réfugiés centrafricains arrivés en avril.

En 2017, le HCR avait procédé à  l’enregistrement biométrique des réfugiés centrafricains à  Mogoro. Sur 1 4467 réfugiés, 877 avaient reçu leurs attestations après l’enrôlement biométrique.