RCA : reprise du rapatriement des réfugiés centrafricains vivant en RDC

Ils ont quitté pour la plupart leur pays depuis les derniers évènements du 24 mars 2013 et rentrent au bercail grâce à l’appui du UNHCR.

 

Au moins 250 réfugiés Centrafricains vivant en République Démocratique du Congo sont de retour ce vendredi 22 octobre dans leur pays.  Ils ont quitté pour la plupart le sol Centrafricain depuis les derniers évènements du 24 mars 2013 et rentrent au bercail grâce à l’appui du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Refugiés (UNHCR) au terme d’un accord signé entre la RDC, la Centrafrique et cette agence onusienne.

Les 250 réfugiés, composés des hommes, des femmes et des enfants sont arrivés ce jour aux bords de 4 baleinières dépêchés par le HCR pour favoriser leur retour. Après 8 ans d’absence sur le sol centrafricain, les 250 Centrafricains du site de Molé en République Démocratique du Congo ont choisi volontairement de rentrer au pays.

Loïc Doukpou  n’a pas hésité un seul instant à exprimer sa joie après avoir foulé à nouveau le sol de ses ancêtres. « Vous ne pouvez pas imaginer le sentiment que j’ai en ce moment de retourner dans mon propre pays. C’est difficile de vivre à l’extérieur. Je remercie tous ceux qui ont contribué et ont mené des actions favorisant notre retour. Je suis chez moi, content d’aller retrouver mes siens après 8 ans d’absence », a lancé le jeune homme.

Loïc a quitté la Centrafrique suite à la guerre du 05 décembre 2013 entre les milices Antibalaka et les éléments de la Seleka arrivés au pouvoir par le coup d’Etat du 24 mars 2013. Dans le Camp des Réfugiés de Molé, leur situation était devenue difficile jusqu’à ce qu’ils décident de solliciter le rapatriement volontaire.

Selon le HCR ce retour marque le début d’un processus de rapatriement de 6000 autres réfugiés Centrafricains avant la fin de l’année 2021 comme a souligné Mohamed Askia Toure, Représentant du HCR en Centrafrique. «  Votre retour n’est pas vain,  par ce qu’il marque le début de retour massif. Nous espérons dans les mois qui viennent avant la fin d’année 2021 voir l’arrivée sur le sol Centrafricain de 6000 réfugiés. Nous espérons aussi que ces 6000 réfugiés vont marquer le retour massif de plus de 700.000 réfugiés aujourd’hui en exil», a-t-il annoncé.

Ce rapatriement est réalisé grâce à un accord tripartite signé le 5 juillet 2019 entre le HCR, la RDC et la Centrafrique. Lequel  accord fixant le cadre l’égale de rapatriement des Centrafricains réfugiés sur le sol de la RDC, ce même cadre a facilité jusqu’aujourd’hui le rapatriement de 5000 réfugiés Centrafricains.

« Les premières opérations de rapatriement en provenance de la RDC en 2020 avec la facilitation du HCR a permis de totaliser à ce jour 5000 compatriotes retournés. Ces opérations de rapatriement ont été suspendues fin 2020 avec la pandémie du Covid-19 et la crise postélectorale de décembre dernier. C’est dans l’optique de traduire en acte la vision du président de la république, ainsi que l’instruction du premier ministre dans la lettre de mission et l’engagement du ministère de l’action Humanitaire que le gouvernement, et le HCR en concertation avec les autorités congolaise ont effectivement procédé à la reprise des opérations de rapatriement volontaire des Centrafricains sur le sol congolais dans la sécurité et dans la dignité », a expliqué la ministre de l’Action Humanitaire, Virginie Baikoua.

Ces réfugiés sont accompagnés par les autorités congolaises notamment le chef de la délégation spéciale de la ville de Nzongo. De leur arrivée au port Amont à Bangui, les retournés ont été accueillis par le Premier ministre chef du gouvernement Henri Marie Dondra.

RCA : près de 165 réfugiés de retour au bercail

Ces centrafricains ont quittés le Congo et sont rentrés volontairement dans leur pays d’origine samedi 26 septembre 2020, par voie aérienne.

Ce sont quelques 165 réfugiés centrafricains vivant dans les villes congolaises de Brazzaville et de Pointe Noire qui sont de nouveau à Centrafrique. Ils sont rentrés volontairement samedi dans leur pays d’origine par voie aérienne.

Le rapatriement de ces réfugiés centrafricains avait été interrompu en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. Avec l’allègement des restrictions aux frontières, le rapatriement a repris. Une information que confirme Jean-Didier Martinez Mbétianga, assistant en charge des activités génératrices de revenus à la Commission nationale pour les réfugiés (CNR).

Notons que, ce convoi n’était pas le dernier. D’autres convois aériens de rapatriement des réfugiés centrafricains vivant en république du Congo sont programmés dans les jours à venir. Des convois terrestres sont également prévus pour ceux ayant trouvé asile en République démocratique du Congo.

Pour rappel, la crise politico-militaire qui a secoué la République centrafricaine dont les stigmates sont encore visibles dans le pays, sont à l’origine du déplacement de ces nombreux Centrafricains qui ont trouvé asile dans les pays limitrophes.

Avec la signature d’un accord de paix en 2019, les violences ont sensiblement baissé, motivant les réfugiés à retourner dans leur pays. Certains l’ont fait de leur propre chef, mais la plus grande majorité a bénéficié de la facilitation du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

RCA : les groupes armés du Nord-est sont prêts à déposer les armes

L’information a été donnée samedi 29 août 2020, par une mission gouvernementale de retour des préfectures du nord-est.

Les groupes armés de la partie nord-est de la République centrafricaine (RCA) sont disposés à se soumettre au programme gouvernemental du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).

D’après le chef de ladite délégation, le ministre centrafricain du Développement de l’énergie et des ressources hydrauliques, Herbert-Gontron Djono Ahaba, la mission a permis de collecter la liste des ex-combattants des préfectures centrafricaines de la Haute-Kotto et de la Vakaga ayant accepté le processus du désarmement.

Une équipe technique se rendra bientôt dans ces deux préfectures pour amorcer le processus du DDRR, a affirmé le ministre, qui s’est réjoui de l’engouement des ex-combattants à se débarrasser de leurs armes.

Pour Djono Ahaba, à la suite de l’accord de paix du 6 février 2019, le pays doit maintenant être pacifié, ce à quoi contribue le programme du DDRR. Il a également ajouté que la nomination de certains représentants des groupes armés dans les instances publiques est de nature à entretenir l’apaisement.

Selon le ministre, la mission gouvernementale a sensibilisé les populations du nord-est à s’inscrire massivement sur les listes électorales afin de remplir leur devoir civique le 27 décembre prochain, date choisie par l’Autorité nationale des élections (ANE) pour le premier tour des élections présidentielles et législatives.