RCA : l’autoproclamé colonel de l’UPC, Djibril, abattu par ses hommes dans la Ouaka

Il a été abattu par ses éléments sur ordre de son chef Ali Darassa, chef d’état-major et coordonnateur militaires de l’UPC.

 

La victime s’appelle Djibril, connu sous son nom de guerre de colonel Djibril. Il a été abattu par ses éléments sur ordre de son chef Ali Darassa, chef d’état-major et coordonnateur militaires de l’UPC, selon des sources concordantes ayant requis l’anonymat.

Selon les mêmes sources, l’autoproclamé  colonel Djibril  s’apprêtait à quitter le maquis pour rejoindre ses amis de l’UPC qui ont regagné la société paramilitaire russe Wagner. Il était en contact téléphonique permanent avec  l’ex-rebelle Kiri, revenu de Moscou il y a une semaine. Ce dernier aurait tenté de le convaincre de quitter le maquis, et bénéficier par la suite de « nombreux avantages ».

Mais ce qu’il ne savait pas sûrement, c’est qu’il était suivi par ses éléments qui ont suivi ses conversations avec Monsieur Kiri et autres. Et les rumeurs de son départ de l’UPC se propagent comme une traînée de poudre. Son chef Ali Darassa, informé de la nouvelle, aurait décidé de se débarrasser de lui, mais d’une manière fâcheuse. En d’autres termes, il aurait ordonné son assassinat pur et simple. C’est ce qui a été fait quelques heures plus tard.

Le colonel Djibril et ses éléments, évalués à une cinquantaine,  sont basés entre les villes de Grimari et de Kouango, dans la localité de Griyanda.

Il y’a lieu de rappeler que l’ex-rebelle Kiri, ancien garde du corps du chef rebelle Ali Darassa,  faisait partie des anciens rebelles de l’UPC envoyés il y a un mois à Moscou, en Russie pour une formation militaire accélérée par la société russe Wagner.

RCA : incursion des hommes armés dans les villages périphéries de Mbrés

La peur s’empare de la population à cause des rumeurs persistantes de l’incursion imminente des rebelles dans la ville et sa périphérie.

 

Depuis une semaine, à Mbrés, chef-lieu de l’une des six sous-préfectures de Nana-Gribizi, c’est l’inquiétude qui domine.

Le contexte sécuritaire dans la Nana-Gribizi n’est plus favorable aux activités agricoles. Les ménages ne peuvent cultiver que les champs qui se trouvent aux environs de leur habitation qui, pour  la plupart de cas, ont de superficie réduite. À Mbrés, dans les villages et périphéries,  la situation est plus grave. En plus des activités champêtres réduites,  à cause de l’insécurité, on signale une recrudescence des cas de braquage.

Pendant ce temps, une partie des habitants, apeurée, a pris le chemin de brousse pour s’échapper aux assaillants, tandis que les autres préfèrent se retrancher dans des villes voisines.

RCA: la menace des engins explosifs s’intensifie après l’explosion d’un camion

L’apparition des engins explosifs en RCA depuis un an et demi complexifie l’accès humanitaire dans les zones les plus touchées.

 

En République centrafricaine, un camion loué par l’OIM et transportant des matériaux pour la construction d’un collège a sauté sur un engin explosif jeudi dans le nord-ouest du pays, faisant deux morts et deux blessés. « La menace des engins explosifs ne cesse de croître en RCA » s’alarme la coordination humanitaire des Nations unies dans le pays (Ocha).

L’apparition des engins explosifs en RCA depuis un an et demi complexifie l’accès humanitaire dans les zones les plus touchées. Depuis avril 2021, 32 personnes dont 25 civils ont été tués par des engins explosifs selon Ocha et les conséquences pour la région sont désastreuses.

C’est la seconde explosion sur le même axe, en moins de trois mois. Une route pourtant « dépolluée » par la Minusca, c’est-à-dire qu’elle a bien été ouverte par les Casques bleus qui ont repris leurs activités de nettoyage après un temps d’arrêt.

Quelques jours plus tôt, les rebelles lançaient une offensive dans la localité : « Ils ont donc pu poser de nouveau des mines dites IED après notre passage », estime une source à la Minusca. Les groupes armés cherchent à limiter la progression des forces armées centrafricaines et de leurs alliés russes selon les analystes. Mais « les engins explosifs ne font pas de distinctions », souligne un humanitaire.

Les victimes pour la plupart des civils

Les victimes sont dans leur immense majorité des civils. La conséquence est que certaines localités sont coupées du monde ou ne sont plus accessibles que par la voie des airs, beaucoup plus coûteuse.

Le manque de nourriture et de médicaments vient s’ajouter à l’insécurité qui empêche les agriculteurs de travailler au champ : « Nous n’arrêtons pas nos activités, précise le chef de mission OIM en Centrafrique, mais adaptons les modalités pour ne pas mettre de nouvelles vies en danger. »

RCA : évaluation de la protection sociale sensible au VIH/Sida et à la Tuberculose

Un atelier d’évaluation de la protection sociale liée au VIH/Sida et à la Tuberculose a été ouvert ce mardi 1er mars 2022 par le ministre en charge de travail et de la protection sociale Annie Michelle Mouanga. Il est organisé du 1er au 3 mars avec l’appui de l’ONUSIDA.

 

Cet atelier vise à permettre aux acteurs de la protection sociale et de lutte contre le VIH/TB d’échanger et de renforcer leurs connaissances sur le rôle de la protection sociale sensible au VIH et à la TB pour l’amélioration de l’accès des PVVIH, des patients TB et des personnes à haut risque d’infection au VIH aux services de protection sociale de qualité et des résultats de la prévention, du traitement et de soins du VIH et de la tuberculose.

Dans le cadre de l’agenda 2030 pour le développement durable et les objectifs de développement durable (ODD), 193 États membres de l’ONU dont la RCA se sont engagés à mettre fin aux épidémies de VIH/Sida, tuberculose et paludisme d’ici 2030. De même à la suite de la déclaration de politique de l’ONUSIDA de 2016, les pays du monde fortement ou moyennement touchés par le VIH/Sida s’efforcent d’éradiquer la pandémie du Sida d’ici à 2030 puis de passer des programmes classiques de prévention et de traitement du VIH vers des programmes plus inclusifs, peu stigmatisant et non discriminatoire qui intègrent la riposte au VIH/TB dans des systèmes plus larges de protection sociale et de filets sociaux.

En RCA, en avril 2019, le Président de la République, Président du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS), a officiellement lancé les dix domaines d’impulsions présidentiels pour la Couverture Sanitaire Universelle en Centrafrique qui place la lutte contre le VIH et les autres maladies dans une stratégie globale incluant l’accès à l’éducation et l’égalité du genre.

« Afin de mieux appréhender et améliorer la situation des personnes vivant avec ou affectées par le VIH et la tuberculose, cette évaluation est initiée par le CNLS et la Direction générale de la Protection sociale, avec le soutien de l’ONUSIDA, afin de répertorier et faire une analyse critique du niveau d’intégration du VIH et de la TB dans les politiques et programmes de protection sociale, identifier les barrières qui limitent leur accès et de proposer des mesures correctives », a souligné Chanin Meledje représentante du représentant de l’ONUSIDA en Centrafrique.

En effet, cette évaluation de la sensibilité des dispositifs et mécanismes de protection sociale au VIH/TB se fera en partenariat avec les co-parrains de l’ONUSIDA, les réseaux nationaux de PVVIH, de populations clés, les organisations de personnes atteintes de tuberculose et les autres partenaires nationaux afin de déterminer dans quelles mesures les programmes de protection sociale prennent en compte les personnes vivant avec le VIH et les patients TB et celles qui courent un grand risque de contracter le VIH ou la TB.

Le ministre coordonnateur du CNLS Dr Wilfrid Nambei a fait observer que l’approche médical qui a longtemps caractérisé la lutte contre le sida mais, à l’heure actuelle, une dimension plus large doit guider la lutte contre cette pandémie. La protection sociale est donc efficace dans cette lutte.

« la protection sociale contribue efficacement à la réponse à l’infection à VIH/sida, en réduisant les inégalités en matière d’accès aux services sociaux de base, les inégalités d’accès aux services de santé et aux services économiques ainsi que dans la plus part de domaine de la vie qui touche les personnes vivant avec le VIH, y compris les personnes clés, notamment le professionnels de sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes », a-t-il spécifié.

RCA-port sec : Félix Moloua évalue l’avancement des travaux

Le Chef du gouvernement a encouragé les membres du gouvernement à faire des descentes sur le terrain.

 

Le Premier Ministre Félix Moloua s’est rendu le 23 février 2022, aux PK 26 et PK 30 pour évaluer les travaux de construction du port sec et du site de stationnement et de débarquement des véhicules en provenance du Cameroun. A l’occasion, le Chef du gouvernement a encouragé les membres du gouvernement à faire des descentes sur le terrain.

Une semaine après l’évaluation des travaux de la centrale solaire de Sakai, le Premier Ministre est allé aux PK 26 et PK 30 pour faire le point sur la construction du port sec et du site de stationnement et de débarquement des véhicules en provenance du Cameroun.

Lors de cette visite, le Premier Ministre a donné des instructions au Ministre des Finances pour que d’ici un mois, l’entreprise soit en mesure de livrer ces deux ouvrages, « je suis venu constater et donner des consignes. Il faut que d’ici un mois, ces travaux puissent s’achever c’est pourquoi j’ai instruit le Ministre des Finances de veiller à ce que tout soit fait pour que nous tenions ce délai », a expliqué le chef du gouvernement qui a demandé aux Ministres de lui emboiter le pas, « notre pays a besoin d’action et de résultats de la part du gouvernement. Le Président de la République veut que nous suivions les projets de près. Voilà pourquoi, les membres du gouvernement doivent faire des descentes sur le terrain pour constater et orienter les actions afin de produire des résultats qui sont chers au Chef de l’Etat et à mon gouvernement ».

Depuis qu’il a pris fonctions, Félix Moloua a donné l’image d’un Premier Ministre en perpétuel action. Les résultats constituent pour lui, la seule ambition que doit avoir son gouvernement.

RCA : libération sans poursuites des quatre militaires de l’armée française

Les quatre militaires de l’armée française opérant sous la bannière de l’ONU arrêtés il y a trois jours en Centrafrique, et accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, ont été libérés sans poursuites, a annoncé l’ONU, jeudi.

Les quatre militaires de l’armée française opérant sous la bannière de l’ONU arrêtés il y a trois jours en Centrafrique et accusés sur les réseaux sociaux d’avoir voulu « assassiner » le chef de l’État ont été remis en liberté sans poursuites jeudi 24 février.

En vertu de l’accord qui régit les relations entre la Mission de maintien de la paix de l’ONU (Minusca) et le gouvernement, « on ne peut pas les entendre devant un juge et, face à cet obstacle, le parquet a décidé de classer sans suite », a déclaré à l’AFP Didier Tambo, le procureur général près la cour d’appel de Bangui.

La veille, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait exigé leur « libération immédiate », assurant que la procédure établie entre l’ONU et la Centrafrique en cas de soupçon d’infraction concernant des personnels onusiens « n’avait pas été respectée ».

Les quatre soldats d’élite du corps de la Légion étrangère de l’armée française, de nationalités roumaine, italienne, bulgare et française, avaient été appréhendés lundi alors qu’ils étaient en treillis, lourdement armés et munis de leurs badges de la Minusca, à bord d’un véhicule blindé banalisé devant l’aéroport de Bangui.

L’ambassade de France et l’ONU avaient immédiatement indiqué qu’ils étaient membres de la sécurité rapprochée du général français Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la force de la Minusca, qui compte quelque 15 000 Casques bleus dans ce pays en guerre civile depuis 2013. Ils venaient de le déposer à l’aéroport où il prenait l’avion pour Paris.

Mais aussitôt après leur arrestation, des photos de leur arsenal soigneusement aligné sur le sol par les forces de sécurité, ainsi que de leurs badges de l’ONU, comme une vidéo de leur arrestation, avaient été abondamment diffusées sur des comptes privés sur les réseaux sociaux, certains les accusant d’avoir voulu « assassiner » le président Faustin Archange Touadéra qui venait d’atterrir à Bangui.

« Manipulation grossière »

L’ONU et la France avaient dénoncé une « manipulation grossière » mais le parquet de Bangui avait ouvert le lendemain une « enquête régulière pour faire la lumière sur les faits ».

La France accuse régulièrement le pouvoir à Bangui d’être « complice » d’une campagne antifrançaise orchestrée par Moscou, notamment par d’innombrables « trolls » sur les réseaux sociaux et dans certains médias. De son côté, Moscou reproche à Paris d’accuser à tort les paramilitaires de la société privée de sécurité russe Wagner d’avoir fait main basse sur le pouvoir et les ressources du pays.

Au lendemain de leur arrestation, la France et les États-Unis avaient accusé à l’ONU à New York les « mercenaires » de Wagner d’avoir « exécuté » et « massacré » des dizaines de civils en janvier et de mener une campagne « systématique » de « terreur » en Centrafrique où ils combattent les rebelles aux côtés de l’armée régulière.

Une diplomate russe à l’ONU avait démenti et accusé Paris et Washington de vouloir discréditer les « spécialistes » russes dans ce pays parmi les plus pauvres du monde.

Face à une offensive de la rébellion menaçant Bangui il y a plus d’un an, le président Touadéra avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie et mal entraînée et des centaines de paramilitaires russes étaient venus s’ajouter à de nombreux autres présents depuis trois ans. Des « instructeurs non armés » selon Moscou, des « mercenaires de Wagner » selon l’ONU et la France.

En quelques mois, ils avaient repoussé les groupes armés qui occupaient alors deux tiers du pays et récupéré la grande majorité du territoire. Mais au prix de violations des droits humains, accusent régulièrement l’ONU et la France.

À bord d’un « véhicule suspect », en possession de quatre pistolets automatiques, trois fusils d’assaut, une mitrailleuse et des grenades, les quatre hommes se trouvaient « à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel », avait assuré mardi le parquet de Bangui, ajoutant : « Le véhicule était suivi par les services de renseignements de la police depuis deux mois. »

« Il y a d’un côté les indices et les charges – la voiture, les armes – et, de l’autre, l’opportunité de poursuivre. Et le parquet a décidé qu’il n’était pas opportun de poursuivre en raison de l’accord » avec la Minusca, a expliqué le procureur général Tambo.

Mercredi, la ministre française des Armées, Florence Parly, s’était  entretenue, selon son entourage, avec Antonio Guterres pour demander également leur libération.

« Arrêter des soldats des Nations unies, de surcroît français, n’est pas sans grande gravité », a commenté jeudi pour l’AFP le porte-parole de l’état-major français, le colonel Pascal Ianni.

 

RCA-assassinat du général Zakaria Damane : des démissions enregistrées au sein du FPRC

L’assassinat du général Zakaria Damane dévoile le vrai visage du régime de Touadera. Les groupes armés se réorganisent. Les ex-combattants désarmés réfléchissent sur leur avenir. Selon ces ex-combattants du FPRC, il est temps de voir la politique machiavélique et génocidaire du Président Touadera en face.

Monsieur le président du FPRC

Objet : Lettre de démission

En dépit de la signature de l’APPR-RCA suivi automatiquement du crime organisé contre la  population de la Région du Nord-est par les alliés du président Touadera d’une part et l’avènement  de la CPC d’autre part, le FPRC a été profondément divisé en deux factions. Une faction Nouredine Adam qui a quitté l’APPR-RCA pour se rallier à la CPC et la faction de Osta Ali restée fidèle et  redevenue finalement esclave de l’APPR-RCA et j’ai été mouillé dans la même calebasse avec Osta  Ali.

Dans le souci de voir la paix, la justice et la démocratie briller dans notre pays, nous avons refusé  d’intégrer la CPC. Nous avons accepté et honoré notre engagement aux processus que je vais citer  parmi tant d’autres :

– Libre organisation des élections transparentes dans toute son intégralité en 2021 à Bria,  Birao et Ndélé ;

– Adhésion au processus du DDR puis désarmement et démobilisation de nos éléments etc.

Mais en contrepartie nous continuons de subir le même traitement que les membres de la CPC de  la part du Gouvernement. Enlèvements, tortures, exécutions sommaires et extra-judiciaires,  profanations des corps, décapitations, confiscations des cadavres.

Bavures, utilisations d’engins  explosifs, trafics d’organes humains, destructions des boutiques et des lieux de culte. Nos femmes,  nos sœurs, nos mamans se font violer en notre présence devant leurs enfants, une humiliation  démesurée que nous n’avions jamais observée.

Au lieu de donner des indications claires dans  l’application normal de l’accord de Khartoum, Touadera préfère manipuler à sa guise notre propre  représentant au sein du Gouvernement dans le but de rester éternellement au pouvoir.

Comment  expliquer que les personnes proposées dans le gouvernement par Nouredine Adam et Ali Darassa sont  encore ministres alors que leurs patrons ont déjà rallié la CPC ? c’est terminé. Nous avons trop  longtemps obéi aux mensonges et escroqueries politiques de Touadera qui a roulé le peuple  Centrafricain dans la farine on dirait que celui-ci n’a pas de cerveau pour réfléchir et comprendre.

En bref, ayant surestimée la force de ses dieux Wagner, Touadera a parcouru le tableau de toutes  sortes de crimes que l’humanité n’a pas connue encore jusqu’à inventer sa propre MODELISATION de crimes contre le peuple centrafricain sans être inquiété. A-t-il appris les Mathématiques dans  le but de trouver une formule susceptible d’exterminer le peuple Centrafricain sur son sol ?

Pourquoi le sang des Centrafricains versés chaque jour et la soumission que notre pays subit ne le  touche pas au cœur ? Est-il un extra-terrestre ou bien a-t- il un sang différent de celui de ces  femmes, de ces enfants Centrafricains ?

Dans la tactique machiavélique d’obtenir notre colère et  profité de la force de ses mercenaires russes Touadera a planifié et assassiné DAMANE Zakaria  malgré qu’il n’ait pas armé ou est le respect de Droit International Humanitaire ? quel est le rôle de la justice ? Tout ceci dans le seul but d’éradiquer tous les accords par la violence. Nous avons  vu ce piège et ils ont également obtenu notre colère aujourd’hui. C’est ce que cherche Touadera justement. Mais on verra qui sera le 1er à avaler les conséquences de son piège.

Fort de ce qui précède, nous les combattants du FPRC sommes retrouvés à la croisée des chemins entre le Wagner et la CPC, par conséquent je viens par la présente annoncer non seulement ma  DÉMISSION au poste du Coordonnateur politique Secteur Est du FPRC mais également notre retrait total et sans équivoque dudit mouvement.

En attendant la justice nous sommes prêts pour témoigner des crimes organisés contre la  population de Birao ayant conduit à l’arrestation comme bouc émissaire de certains de nos frères responsables des familles alors que les coupables roulent librement dans les voitures climatisées à Bangui.

Je vous informe donc dans le même temps de mon ralliement sans faille au PRNC sous  l’autorité de son président fondateur M. Gregaza Nourd le seul à même capable de défendre les intérêts de la Centrafrique et de son peuple en intégralité.

Fait à Bria, le 16 / 02 / 2022

Pour le Coordonnateur FPRC Sortant

Tourkach

RCA : une mine terrestre explose à Ngaoundaye

Les accidents impliquant des engins explosifs ne cessent de prendre des proportions croissantes depuis la mi-avril 2021, en particulier dans le nord et le nord-ouest de la République centrafricaine.

 

Lundi 14 février 2022 dans la localité de Ngaoundaye, un engin se fait exploser au passage d’un camion de transport. Selon les témoins, c’était un camion de transport des marchandises et de carburant qui venait de Mbaïmboum, et se rendait à Bocaranga. Cette explosion a eu lieu sur une mine au village Touga, situé à 8 kilomètres de Ngaoundaye sur l’axe de Ndim. Le véhicule et sa cargaison ont été complètement endommagés sous le choc de l’explosion de l’engin.

Suite à cet incident, a amené le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à dresser un bilan. Pour ledit bureau, entre janvier et novembre 2021, près de 40 incidents impliquant des engins explosifs ont coûté la vie à 23 civils, dont des enfants, et à 29 autres personnes dans la Nana-Mambéré, la Mambéré Kadéi,  l’Ouham-Péndé, Lime-Pendé et la Ouaka.

Le mercredi 2 février 2022, le général  Sidiki Traoré, commandant de forces de la Minusca avait annoncé lors d’un point de presse hebdomadaire à Bangui la reprise par les Casques bleus de la  Minusca des activités du déminage des engins explosifs dans le Nord-ouest et l’ouest de la RCA.

D’après lui, Déjà un certain nombre de succès ont été engrangés sur les axes Besson-Niem, Bouar-Niem, Bocaranga-Bozoum et sur l’axe Niem-Yéléwa. Il y a aussi une autre équipe qui est à Berberati. Il ajoute que la « lutte contre les engins explosifs dans l’ouest à Bocaranga et à Berberati va s’intensifier avec des moyens supplémentaires qui seront utilisés dans l’intérêt de tous ».

Rappelons que le mercredi 8 septembre dernier, la Mission avait annoncé la suspension des travaux du déminage des explosifs  dans les préfectures de la Nana-Mambéré, de l’Ouham-Péndé et de Lim-Pendé. La mission avait estimé qu’elle a eu des obstacles  dans ces travaux de déminage.

RCA-dialogue Républicain : le dialogue républicain prévu en mars prochain

Selon la Présidence de la République, le gouvernement est pratiquement prêt en ce qui concerne le financement de ce dialogue tant attendu.

 

Il y a quelques jours, le gouvernement a été reconduit après la démission du premier ministre et la nomination de Félix Moloua pour travailler jusqu’au dialogue républicain. Le prochain dialogue pourra définir le cahier de charge des prochains membres du gouvernement, c’est l’esprit qui a animé le président à maintenir le gouvernement jusqu’au dialogue.

De ce dialogue sortiront aussi des recommandations qui seront suivies d’effet, contrairement aux autres rencontres avec des recommandations pléthoriques qui n’ont pas été suivies d’effet.

Le Dialogue a été retardé par le retrait d’un certain nombre de l’opposition. Aujourd’hui, ils sont revenus à des meilleurs sentiments et ont regagné le comité d’organisation. Le ministre d’Eta, directeur de cabinet de la Présidence qui est le président du comité d’organisation du dialogue, a annoncé une date avant la fin du mois de mars 2022 pour la tenue du dialogue.

Selon Albert Yaloke-Mopkeme, ministre conseiller et porte-parole de la Présidence, aussi membre du comité d’organisation de ce dialogue, le financement de ce dialogue était une question très importante. « Vous savez que les participants viendront de tout le pays et certains de la diaspora. Cela demande beaucoup d’argent. Les partenaires internationaux ont promis de participer au financement de ce dialogue. Les informations qu’on peut donner aujourd’hui ce que le gouvernement s’est évertué à réunir sur fonds propre le financement du dialogue. Tout le financement. Ce que les partenaires pourront apporter sera un plus. C’était un combat de réunir tout le financement », a-t-il déclaré samedi dernier, lors d’un point de presse.

Ce dialogue inter centrafricain, financé par la caisse de l’Etat centrafricain est un encouragement en Centrafrique afin de limiter l’influence extérieure sur le profil des participants, le lieu du dialogue et des sujets à traiter.

Ce dialogue, semble être l’une des rares qui vont véritablement poser les bases du développement de la RCA. La question du développement ne passe pas toujours comme priorité dans les foras et les dialogues que le pays a organisé ou qui sont organisés au nom de la RCA. Souvent, il est question de chercher juste à résoudre un problème de sécurité sans pour autant toucher le fonds des causes de l’insécurité chronique dans le pays.

Forum de Bangui à travers la Consultation populaire à la base avait jeté les bases nécessaires pour que les autorités écoutent et tiennent compte des aspirations du peuple. Pourquoi les crises à répétition ? Qui finance les rebellions et les groupes armés centrafricains ? Pourquoi le pays n’exploite pas ses ressources naturelles ? Pourquoi la Centrafrique ne tire pas profit de ses ressources minières et forestières ? Autant des questions qui alimenteront les débats en lieu et place des subtiles de représentativité dans le gouvernement pour le partage de gâteau.

D’ailleurs, dans son discours marquant l’installation du Comité d’organisation du dialogue Républicain, le président Touadera est revenu sur les résultats de la consultation qu’il a personnellement menée. Les centrafricains veulent un dialogue entre les centrafricains, sur le territoire centrafricain et pour définitivement tourner le dos à la rébellion et aux groupes armés. Ils veulent un dialogue pour réfléchir sur le développement du pays.

Par ailleurs, les Centrafricains expriment leur ras-le-bol face aux différentes crises et qu’il faut définitivement tourner la page de ces crises pour amorcer le développement économique et social. Il n’est pas question de dialoguer à nouveau avec les groupes armé. Le cadre qui leur est destiné est l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation.  Les centrafricains attendent qu’à partir du dialogue Républicain, que justice soit faite  et que ceux qui ont commis des crimes soient traduits devant la justice pour répondre de leurs actes. La justice doit précéder la réconciliation véritable et la cohésion sociale.

Avec ce financement sur fonds propre de l’Etat, nous osons espérer que cette rencontre pourra avoir moins d’influence et d’ingérence extérieure. Ce qui est sûr et comme pour l’APPR, le pays doit se préparer à une vague de campagne de sabotage de ce dialogue, surtout qu’il est organisé sans la présence des groupes armés et des médiateurs internationaux.

RCA : trois braconniers arrêtés à Bamingui par les éco-gardes

Si les aires protégées appelées encore les parcs sont des patrimoines nationaux voire internationaux, en Centrafrique, le secteur se confronte largement au phénomène de braconnage. Considéré comme le dangereux fléau qui impacte négativement sur la gestion saine de ces aires protégées, le braconnage est malheureusement fréquent malgré la sécurisation de ces zones assurée par les éco-gardes appelés encore des pisteurs.

Si un proverbe dit je cite : « 90 jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire », cela s’est réalisé sur trois malheureux braconniers qui sont tous des centrafricains, natifs de Kabo. Armés de fusil de chasse, des filets et de fil de fer, ces derniers ont quitté leur localité de plus de 100 kilomètres pour chasser dans le parc de Bamingui. C’est ainsi qu’ils ont été appréhendés et arrêtés le mercredi 09 février 2022 par les éco-gardes de WCS qui patrouillent dans la zone et transférés au commissariat de Ndelé le samedi dernier.

Il s’agit d’Apollinaire Kouranodjo âgé d’une quarantaine d’année, son fils de 22 ans Gervais Degotto et son cousin Rock Kossi-Banda âgé d’une trentaine d’année. « Nous reconnaissons avoir chassés dans le parc au bord de la rivière Bamingui. C’est dans l’ignorance que nous avions franchi la zone interdite car nous ne connaissions pas la limite de la zone interdite à la chasse », a témoigné   Apollinaire Kouranodjo, le plus âgé de l’équipe.

Désormais dans les locaux de la police de Ndelé, ces derniers regrettent amèrement leur forfait et tentent de se justifier par la voix de Apollinaire Kouranodjo: « Nous sommes des agriculteurs mais les multiples crises et l’insécurité dans nos régions ont fait que nous avions perdu nos réserves agricoles et nous n’arrivons pas à cultiver. C’est ainsi que nous avions décidé de faire la chasse et la pèche afin de nourrir nos familles car nous sommes tous des pères de foyer».

Dans la désolation, ils disent avoir compris la leçon et ne vont plus refaire cette infraction. Une affirmation mise en doute par le lieutenant de police Cyriaque Maximin Guimet, commissaire par intérim au poste de police de la ville de Ndelé qui explique que : « Nous enregistrons plusieurs cas des braconniers attrapés qui chantent le même refrain. Mais une fois relâchés, ils vont recommencer, ce sont des récidivistes. Dans ce cas de figure, nous allons prendre au trop deux semaines pour acheminer leur procès-verbal et procéder à leur procès en présence de l’équipe de WCS qui est l’organisation chargée d’assurer la gestion du complexe des aires protégées du Nord-Est. C’est ainsi que nous déciderons de les relâcher, les condamner avec sursis ou les déférer en les transférant  dans leur localité à Kabo ».

A en croire le lieutenant de police Cyriaque Maximin Guimet, s’ils étaient attrapés avec les armes de guerre comme les kalachnikovs, ils seraient transférés à Bangui mais comme tel n’est pas le cas, nous allons faire la procédure surplace à Ndelé.

Rappelons que le parc de Manovo-Gonda Saint Floris au Nord-Est de la République centrafricaine est déclarée patrimoine de l’Unesco grâce à sa faune et sa flore qui gardent toujours leurs vertus malgré le braconnage et la transhumance mal organisée par certains éleveurs qui refusent de respecter leur couloir. Devant cette situation, le WCS est appelé à multiplier le contrôle afin de remédier à ce fléau.

RCA : à Ippy, des violences armées affectent la population

La Coordonnatrice Humanitaire, Denise Brown a exprimé sa préoccupation face aux cycles de violences armées et violations des droits humains dans cette partie du pays.

 

De retour d’une mission inter-agence d’évaluation à Ippy le 3 février dernier, la Coordonnatrice Humanitaire, Denise Brown, exprime son inquiétude face aux cycles de violences armées et représailles accompagnées de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire qui affectent les populations dans la sous-préfecture d’Ippy, dans le centre de la République centrafricaine (RCA).

Elle a constaté des besoins croissants d’une population en détresse et une vague continue de personnes fuyant plusieurs localités aux alentours d’Ippy. « Tant les nouvelles personnes déplacées que les familles hôtes manquent le minimum vital pour leur survie. C’est un dénuement presque total : le marché est vide, la population ne peut plus accéder aux champs, les gens, en particulier les femmes et les enfants ont peur », alerte la Coordonnatrice Humanitaire.

Ippy est une sous-préfecture à forte sévérité des besoins humanitaires, avec 40 000 personnes en besoin d’assistance humanitaire et de protection, un nombre qui a brusquement augmenté au cours des derniers mois. Entre décembre 2021 et janvier 2022, plus de 4 000 personnes sont arrivées et se sont installées sur plusieurs sites dans la ville d’Ippy, en s’ajoutant aux 12 000 autres précédemment arrivées, dans des conditions extrêmement difficiles sans vivres et avec un accès insuffisant aux soins de santé et à l’éducation.

« Toutes les parties au conflit doivent plus que jamais respecter leurs obligations conformément au Droit international humanitaire et arrêter immédiatement toute violence contre les civils. Maintenant nous devons intensifier notre réponse humanitaire, sachant que la protection reste la principale priorité pour la population », a déclaré Mme Denise Brown.

Lancé en janvier dernier, le Plan de réponse humanitaire pour la RCA indique que 3,1 millions de personnes – 63% de la population – ont besoin d’aide humanitaire et de protection. 2 millions d’entre elles ne survivraient pas en l’absence de l’assistance requise évaluée à 461,3 millions de dollars américains en 2022. Grâce à la générosité des bailleurs de fonds et à la forte mobilisation des acteurs humanitaires, 1,8 millions de personnes vulnérables ont reçu une assistance multisectorielle vitale en 2021.

RCA : un mort dans un accident de la circulation

Un homme d’une vingtaine d’années a perdu la vie lundi dans  une collision frontale entre un camion de la Minusca et une motocyclette sur l’avenue Koudoukou.

 

Un violent accident de circulation impliquant un camion de la Minusca et une   motocyclette est survenu ce lundi 7 février 2022 sur l’avenue Koudoukou près du pont « saye-voir », dans le cinquième arrondissement de Bangui. Le bilan fait état d’un mort, le conducteur de la moto.

Un homme d’une vingtaine d’années a perdu la vie lundi dans  une collision frontale entre un camion de la Minusca et une motocyclette sur l’avenue Koudoukou, à quelques mètres de la station d’essence du pont « sayé-voir », dans le cinquième arrondissement de Bangui.

Le conducteur de la moto, un homme d’une vingtaine d’années, est mort sur place dans la collusion frontale. Vu l’impact du choc, sa tête a été fracturée et elle a été complètement broyée.

Selon le service de la police, la collusion  est survenue vers 10h30  non loin de la nouvelle station d’essence dénommée « Green oil », située à proximité du pont de « sayé-voir » sur l’avenue Koudoukou, alors que la moto, quant à elle, venait juste de sortir de ladite station d’essence, et le camion, quant à lui, était stationné au bord de la route à l’opposé de la station d’essence. Mais le conducteur de la moto roulait à vive allure comme s’il faisait un rallye sur l’avenue. Mais face à tous ces obstacles, il faisait semblant et percute violemment le camion qui était stationné au bord de la route. Vu l’impact de la collusion, le conducteur de la moto ne pouvait survivre. Il est décédé sur place.

Les policiers du commissariat du cinquième arrondissement étaient les premiers à arriver sur le lieu avant ceux de la brigade  motorisée de la gendarmerie. Le corps de la victime était transféré à la morgue de l’hôpital communautaire.

RCA: l’UE reprendra la formation des Faca si elles ne sont pas «employées» par Wagner

C’est ce qu’a annoncé le vice-amiral Hervé Bléjean, directeur général de l’état-major de l’Union européenne, en visite à Bangui, jeudi 3 février.

 

Depuis la mi-décembre, Bruxelles a décidé de suspendre les formations dispensées aux soldats centrafricains en raison « du contrôle exercé par les mercenaires de la société Wagner sur les forces armées » du pays.

L’hymne européen retentit dans l’enceinte du camp Moana. À Bangui, la France passait hier jeudi le commandement de la mission de formation militaire européenne à la Belgique.

La bannière de l’EU passe symboliquement de main en main comme tous les six mois. Mais depuis la mi-décembre, les formations des soldats centrafricains sont suspendues.

« Ce sont des mercenaires »

« L’UE ne peut plus se permettre d’entraîner des unités qui ensuite sont employées par Wagner, a martelé le vice-amiral Hervé Bléjean, directeur général de l’état-major de l’Union européenne. Les 2 500 mercenaires de Wagner qui sont pour certains Russes mais pas seulement, qui peuvent être d’autres nationalités, ne peuvent pas être assimilés à des forces régaliennes de la Russie. Ce sont des mercenaires c’est aussi simple que ça. D’ailleurs, je rappelle que le code pénal russe interdit l’emploi et la création de sociétés militaires privées à partir de mercenaires. Donc il y a une vraie ambiguïté. »

En RCA, comme au Mali, l’influence grandissante de la Russie est source de tensions avec les pays occidentaux. Les membres de cette société militaire privée russe, présente dans plusieurs pays d’Afrique, sont accusés de graves violations des droits de l’homme, notamment par l’ONU.

« Plan national de défense »

Les formations ne reprendront qu’à certaines conditions reprend le vice-amiral Bléjean : « La première condition, c’est d’avoir la garantie que les unités que nous entraînons ne sont pas employées par Wagner mais sont employées dans le cadre régalien de l’emploi de forces armées nationales. La seconde, c’est d’avoir un plan national de défense cohérent et soutenable dans la durée. »

En six ans, l’EUTM a formé plusieurs milliers de militaires centrafricains. Quelque 70 instructeurs ont déjà quitté le pays. Un peu plus d’une centaine d’hommes se concentrent désormais sur le conseil stratégique.

RCA : plus de 300 stands installés pour la 12ème édition de la foire agricole

Du 04 au 06 février,  la ville de Bouar chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré va accueillir la 12ème édition de la foire agricole.

 

Organisée par l’Organisation Nationale des Femmes Rurales de Bouar (ONFR), la 12ème  édition de la foire agricole de Bouar va permettre aux associations et groupements de la ville d’exposer et de vendre leurs produits locaux et maraichers.

Le thème retenu cette pour cette édition est : «  la protection de l’environnement gage de la sécurité alimentaire ».

Au programme de cette foire,  des expositions et vente des variétés de produits agricoles. Il faut dire que c’est une occasion pour les agriculteurs de partager leur savoir-faire. La particularité de cette année c’est la grande mobilisation d’agriculteurs, d’associations et des groupements qui s’intéressent à cette manifestation annuelle.

Plus de 300 stands installés sur l’esplanade de la municipalité locale attendent recevoir les participants à ce rendez-vous annuel.

Prévue normalement du 03 au 06 février, le lancement officiel de la 12ème édition de la foire agricole se fera ce vendredi 04 février. Elle prendra fin par la cérémonie de remise des prix aux meilleurs participants sous le critère de qualité, de quantité et du chiffre d’affaire. Pour le moment, la ville accueille l’arrivée des participants.

La RCA entre dans le circuit de distribution des produits pharmaceutiques Phyto Science

La question est prioritaire pour tout être humain d’où la maxime « La santé avant tout ».Cependant en Centrafrique, plusieurs défis restent à relever dans ce domaine tant sur le plan structurel, de main d’œuvre et des outils de travail. A cet effet, le ministère de la santé publique et de la population est obligé de travailler en collaboration avec les cliniques privées dans l’optique de donner accès aux soins de santé à tous les centrafricains.

C’est dans ce contexte qu’il vient d’être installé à Bangui une clinique dénommée « Phyto Science RCA ». En effet, la Phyto Science est une organisation mondiale de la santé et du bien-être qui est en avant-garde de l’innovation en termes de thérapie cellulaire. Elle met sur le marché des produits médicinaux primés, scientifiquement prouvés et soutenue par le Laboratoire Mibelle Biochemistry en Suisse.

La Phyto Science, histoire et évolution

Selon Carnelle Conrad Ngoje, coach de Phyto Science RCA, tout a commencé avec une forme de conflit international arbitré par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur l’utilisation des cellules souches animales qui devraient provenir de l’embryon humain. Et l’OMS a compris que si elle autorise cette pratique, cela amènerait à faire des choses regrettables sur des fœtus humains.

Alors, l’OMS a bloqué ce système et a permis son utilisation dans le cas de maladie de parkinson et de greffe de moelle osseuses. C’est ainsi que le laboratoire Mibelle a décidé de se lancer dans des recherches  et a pu sortir des cellules souches végétales qui sont sans effet secondaire et qui sont proche à  99 % de cellules souches humaines

« Nous pouvons dire que la Phyto Science est une nouvelle approche qui consiste à pouvoir transformer le pouvoir des plantes végétales au pouvoir sanitaire. Elle a beaucoup d’effets bénéfiques car avec les cellules souches qui sont extraites des certains fruits, cela permet de régénérer l’organisme afin d’éviter le vieillissement et permet de soigner plus de 200 maladies dites incurables entre autres l’AVC, l’hypertension, le diabète, tous les types de cancers, l’infertilité masculine et masculine, les insuffisances rénales » a expliqué Carnelle Conrad Ngoje.

Les produits Phyto science, leurs composantes et effets curatifs

Etant donné que la phyto Science travaille avec les cellules souches végétales, cela sous-entend que c’est de la pharmacopée de façon beaucoup plus raffinée et scientifique. Elle consiste à consommer des cellules souches en difficulté ou en quantité insuffisante que l’on appelle en médecine cellule mère avec « double stemcell ».

En ce qui concerne l’aspect scientifique de la composante médicinale de ces produits, Carnelle Conrad Ngoje précise que : « le double stemcell Powder est un délicieux mélange exclusif fabriqué à partir de deux types de cellules végétales. Il s’agit de Phytoscelltec Malus domestica, des cellules souches d’Apple ou de pomme et de Phytoscelltec Vitis solaire qui sont des cellules souches de raisins de Bourgogne. Cela  enrichi des supers stars riche en phytonutriments et vaccinium Myrtilus qui est exclusivement formulé par Mibelle Biochemistry laboratoire en Suisse ».

Toutefois, il ajoute que : « la double cellule souche a la capacité de stimuler la cellule humaine afin de la régénérer et l’initier à produire de nouvelle cellule. Il est question que la personne se rend à l’hôpital, fait son bilan, elle nous présente le résultat et nous la mettons sous traitement avec un pack sanitaire qui convient ».

Carnelle Conrad Ngoje a aussi confirmé que la Phyto Science est reconnue par l’Ordre des Médecins Centrafricains. Ce qui sous-entend que la clinique Phyto Science RCA sera accompagnée par les autorités sanitaires du pays afin d’œuvrer en toute légitimité. Ladite clinique est basée à Bimbo sur l’avenu David Dacko, en face de la rue Maya-Maya.

La RCA est le 42èm pays au monde à entrer dans le circuit de la distribution des produits Phyto Science.

RCA : des étudiants dénoncent la dégradation des cités universitaires

Des étudiants qui logent les cités du campus universitaire de Bangui déplorent les conditions hygiéniques et la dégradation avancée des bâtiments.

 

Construites dans les années 1970, les trois cités du campus universitaire de Bangui sont aujourd’hui dans un état de grave dégradation. Si cette structure a pour but de favoriser un environnement propice aux étudiants, il est regrettable de constater que l’état des choses montre combien de fois l’endroit n’est pas sain.

Il suffit de faire un tour dans ces trois cités du campus universitaire de Bangui qui sont situés respectivement dans l’enceinte même de ladite université, de l’autre côté de la route non loin de la Faculté des Sciences de la Santé (FACSS) et à l’’Ecole Normale Supérieure (ENS) pour se rendre à l’évidence. Ces trois cités sont communément appelés Cité Europe, Asie et Afrique.

Simple coïncidence des appellations ?

L’on se questionne ainsi mais la réalité peut faire rire. D’abord, la cité Europe est plus ou moins structurée et aménagée. Ensuite, la citée dite Asie tend vers le mieux. Enfin,  la cité Afrique est la plus dégradée et insalubre.

« C’est depuis deux ans que j’ai regagné la cité Afrique mais je peux vous confirmer que l’endroit est vraiment impropre. Les conditions hygiéniques sont à déplorer. Les douches sont bouchées, les lavabos ne sont pas fonctionnels, les toitures et les plafonds sont troués et les placards également sans oublier la peinture qui n’est pas repeinte. Certains campussiens sont obligés d’apporter leur propre lit depuis le quartier », a expliqué Thierry.

Amos qui loge également la citée Afrique regrette : « L’électricité nous met constamment en danger de mort à travers les branchements électriques du fait que les câbles ne sont pas protégés. Nous ne disposons pas d’un robinet propre en ce qui concerne l’eau courante ».

Devant ces problèmes, les campussiens par l’initiative des chefs de bâtiment tentent parfois de trouver des solutions à leur niveau, dommage que ces tentatives ne sont que temporaires.

En outre, ces derniers se plaignent également de la qualité du repas que le restaurant universitaire leur offre comme le fait savoir Hervé qui habite la cité Europe : « Le repas que l’on nous sert au restaurant universitaire n’est pas hygiénique. Il suffit de jeter un coup d’œil à la cuisine dudit restaurant pour le confirmer. Nous sommes parfois obligés de prendre ces repas et de cuisiner à nouveau avant de manger. Nous déplorons également le fait que le restaurant ne respecte pas le principe de la variété alimentaire ».

Si ces étudiants ont regagné le campus universitaire pour se concentrer sur les études, ils sont obligés de coupler les études avec certaines activités génératrices de revenu comme les maraichers , les prestations de services en informatique, la vente des yaourts et de l’eau fraiche : « Nous faisons ces petites activités pour gagner de l’argent car nous ne pouvons pas tout attendre des parents et surtout que certains de nous sont venus des provinces », a lancé Thierry.

En effet, c’est la direction des œuvres universitaires qui doit réguler l’entrée et la sortie d’un étudiant au campus, s’occuper de l’entretien des  bâtiments, veiller sur la qualité du repas offert par le restaurant universitaire car les étudiants déboursent de l’argent en termes du frais de loyer annuel permettant à ce service d’assumer son rôle. A en croire ces étudiants, ils plaident à ce que les conditions de vie soient améliorer car c’est dans un environnement saint qu’ils peuvent bien étudier.

De son côté, à l’Université de Bangui, les gens se disent bien conscient de cette situation dont la responsabilité est partagée entre les usagers les services compétentes.

Mais, une bonne nouvelle est que le gouvernement est en train de construire d’autres cités universitaires afin de palier à ce problème. Une fois terminées, les campussiens seront relogés pour faciliter la réhabilitation des cités délabrées.

RCA-tentative de fuite des ex-combattants de 3R : un mort et trois interpellés

C’est une grande déception pour les mercenaires russes qui ont longtemps misé sur ces ex-combattants pour motiver les autres rebelles du mouvement 3R à sortir massivement de leur maquis et déposer les armes.

 

Les trois ex-combattants rebelles de 3R qui ont décidé l’année dernière de quitté leur m’acquis et déposer les armes ont vite perdu leurs illusions. Trois d’entre eux ont pris la fuite lundi dernier pour regagner le maquis, ont été rattrapé par les mercenaires russes dans la localité de Niem et ramenés à Bouar. Mais au moment de leur interpellation, ils ont été copieusement tabassés et torturés. L’un d’eux, qui n’a pas pu supporter, est mort de ses blessures, laissant les deux autres qui ont été transférés immédiatement à la prison de Bouar.

Entre-temps, les autres ex-rebelles qui sont basés à Bouar multiplient des critiques envers les autorités militaires. Selon eux, depuis leur sortie du maquis, on les a divisés en deux groupes : l’un, les ex-miliciens Anti-Balaka, et l’autre les ex-combattants de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation). Pourtant, selon eux, ils ont quitté le maquis ensemble, puis déposé leurs armes ensemble. « Mais pourquoi on les a divisé ? C’est une discrimination et une frustration », assurent-ils.

Rappelons que le mercredi 22 décembre dernier, 15 rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) , dont 3 du mouvement 3R et 13 de la milice Anti-Balaka sont sortis  de leur cachette pour demander aux forces de l’ordre leur désarmement officiel.

 

 

Congo-RCA : début des travaux de la fibre optique sous-fluviale

Les travaux d’installation du réseau à fibre optique sous-fluviale entre le Congo et la République centrafricaine (RCA) ont été lancés, le 14 janvier à Brazzaville.

 

La République du Congo et la République centrafricaine seront réunis par le réseau à fibre optique sous-fluviale. La cérémonie de lancement des travaux a eu lieu le 14 janvier 2022, en présence du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon juste Ibombo.

D’une superficie de 576 m2, la barge motrice est composée de quatre motos-propulseurs autonomes d’une capacité chacune de 150 KVA; deux motopompes d’une capacité de 7000 litres par minute ; d’un jetting et d’une charrue pour effectuer les fouilles; de deux cuves à gasoil d’une capacité de 7500 litres chacune ; deux groupes électrogènes de 65 KVA ; deux treuils de onze tonnes ; trois conteneurs contenant trente-deux lits, un conteneur cuisine et un conteneur toilette

Selon le coordonnateur du projet Central african backbone (CAB), Michel Ngakala, les travaux du lot 2, Congo-RCA, consistent en la pose de 285 Km de fibre optique sous-fluviale, renforcée en acier, afin non seulement d’accroître son efficience mais aussi de permettre qu’elle se pose sur le lit du fleuve. En effet, l’installation de cette fibre optique sous-fluviale sera assurée par les sociétés chinoises Huawei et China communications services international (CCSI).

RCA : assassinat de Didier Wangay, sa famille soupçonne le ministre Hassan Bouba

Le ministre de l’Élevage et de la santé animale Hassan Bouba est tenu pour responsable de l’assassinat de l’ex-maire de Bambari par intérim Didier Wangay.

 

L’ancien maire de Bambari Didier Wangay avait été assassiné avec sa famille par les miliciens Anti-Balaka. Le drame s’est produit le 14 décembre 2021 dans la ferme de la victime au village Gallougou. Les parents de l’ex-maire, pointe du doigt ministre Hassan Bouba, ex-coordonnateur politique de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC). Hassan Bouba est inculpée par la cour pénale spéciale pour crime contre l’humanité et crime de guerre

D’après eux, cela fait déjà plusieurs années que le ministre de l’Élevage Hassan Bouba pointait du doigt l’ex-maire par intérim Didier Wangay d’avoir poussé les habitants de Bambari, particulièrement ceux du quartier Bornou à faire des marches contre lui. Il aurait accusé l’ancien maire d’avoir raconté des histoires à son nom à la Minusca qui avait ouvert une enquête contre lui en 2018.

Selon ses propos rapportés par les parents de l’ancien maire, c’est encore ce dernier qui aurait l’indexé  dans le massacre de 112 personnes dans le camp des déplacés de l’évêché d’Alindao le  15 novembre 2018 dans lequel deux prêtres catholiques, 44 femmes et  19 mineurs ont été tués. Pour se venger de ces allégations, selon les parents de l’ancien ministre, le ministre Hassan Bouba montait les autorités contre celui-ci  pour le discréditer et montrer aux yeux de l’opinion qu’il serait un cadre de la rébellion de l’UPC. C’est ainsi qu’ils pensent que l’ombre du ministre Hassan Bouba plane sur son assassinat.

« Il serait capable de monter ces miliciens Anti-Balaka d’aller tuer l’ancien maire Didier Wangay et balader avec sa tête sur des motos dans des rues de Bambari », témoigne l’un de des cousins de la victime.

Rappelons qu’après l’assassinat de Monsieur Didier Wangay le 14 décembre dernier, les noms du maire actuel de Bambari et celui du préfet de l’Ouaka circulent dans la ville de Bambari comme quoi ils seraient des principaux commanditaires de son assassinat.

Congo : un nouveau contingent mauritanien de la Minusca est arrivé à Bangui

Selon l’État-major de l’armée mauritanienne, l’opération de transport de ces soldats se poursuivra jusqu’à la mi-janvier 2022.

 

Un nouveau contingent du sixième bataillon de l’armée mauritanienne pour le maintien de la paix des nations-unies en République centrafricaine vient d’arriver dans la capitale centrafricaine, a-t-on appris du service de la Minusca.

Selon l’État-major de l’armée mauritanienne, l’opération de transport de ces soldats se poursuivra jusqu’à la mi-janvier 2022.

Ce contingent de l’armée mauritanienne va ensuite être déployé dans la localité de Bambari, au centre du pays. Ce nouveau déploiement intervient moins d’un mois après l’envoi vers Bria d’un contingent de la gendarmerie mauritanienne placé sous la bannière des nations unies dans le cadre de la mission de maintien de la paix en République centrafricaine.

Rappelons que la Mauritanie s’est engagée depuis 2014 dans les missions de maintien de la paix en République centrafricaine et envoie régulièrement des contingents pour participer aux opérations de maintien de la paix dans ce pays en proie à une lutte armée qui a déjà fait des milliers de morts dans les rangs des civils et obligé d’autres à fuir leur villes et villages.

RCA : le nouveau code minier toujours approuvé par le parlement

Les coopératives artisanales n’auront plus le droit de vendre leur or à l’étranger et dénoncent un risque de monopole.

 

Le nouveau code n’a toujours pas approuvé par le Parlement, mais c’est une réforme d’ampleur qui est annoncée en Centrafrique pour le secteur minier : les coopératives artisanales n’auront plus le droit de vendre leur or à l’étranger et dénoncent un risque de monopole.

« Ce nouveau code minier en gestation donne clairement le monopole de marché des métaux centrafricains à la société Geminca », estime Francis Gamba, président de cette union de coopératives. « C’est la preuve d’une irrationalité totale. Un mépris des avantages et droits acquis des acteurs nationaux du secteur minier qui perdent ainsi leur autonomie. »

Le problème de petits exploitants

En cause donc : une clause prévoyant que l’exportation d’or passe sous le contrôle d’une société publique, avec une exception accordée aux mines industrielles qui pourront vendre leur production.

Désormais, les petits exploitants seront donc obligés de vendre leur or ou leurs diamants à la Geminca.

« Je suis très inquiet parce que priver un fils du pays de son droit, pour moi, ce n’est pas normal », dit Ngodjono Rajim, président de la commission chargée des mines à la Chambre de commerce en Centrafrique. Il s’inquiète de ce qu’il nomme un  « pillage » des ressources du pays. « On est en train de priver le peuple centrafricain de notre droit pour permettre à une organisation étrangère d’exploiter nos pierres. »

Lors d’une assemblée générale tenue à Bangui à la mi-novembre, l’Union nationale des coopératives minières de Centrafrique a critiqué les réformes annoncées.

RCA: au moins quinze morts dans un massacre attribué aux anti-balaka

La mission onusienne enregistré aussi des cas d’amputations, d’extorsion destruction d’habitations ainsi que le déplacement de près de 1 500 personnes.

 

La localité de Boyo, située à 120 kilomètres à l’est de Bambari, dans la région de la Ouaka, a été le théâtre d’atrocités les 6 et 7 décembre 2021. Selon la mission de l’ONU dans le pays, le bilan s’élève à une quinzaine de civils tués. La mission onusienne enregistré aussi des cas d’amputations, d’extorsion destruction d’habitations ainsi que le déplacement de près de 1 500 personnes.

En fin d’après-midi, le lundi 6 décembre 2021, des dizaines d’éléments armés, assimilés, selon la Minusca, aux anti-balaka, déferlent sur la petite ville de Boyo. Le Bilan fait état d’au moins 15 morts parmi les civils, ainsi que de nombreux blessés, notamment par amputation.

Fosses communes

Une source sécuritaire évoque également des cas de décapitations, de personnes enterrées vivantes et la présence possible de fosses communes. Ainsi que des pillages et la destruction de maisons. Les musulmans ont quitté la ville ajoute-t-elle.

L’ONU recense près de 1 500 déplacés. La Minsuca alerte sur les « risques de ciblage et d’exactions exclusivement dirigés contre les communautés peuls ». Le même jour deux autres personnes auraient trouvé la mort dans l’attaque d’un campement Peul, 16 kilomètres plus à l’Est.

RCA : les russes Wegner taxés de prendre des décisions à Bangui

C’est du moins ce qui ressort du rapport de 35 pages daté du 15 et du 22 novembre publié par le service européen d’action extérieure.

 

Dans son rapport datant du 15 et du 22 novembre, le Service européen d’action extérieure parle de l’action des mercenaires du groupe Wagner. Et aussi l’entrisme de la Russie dans les prises de décision à Bangui remet en question l’action de l’UE en Centrafrique où ses instructeurs militaires ont pourtant participé à la formation de 4 000 soldats. Notons que les russes Wegner sont accusés en particulier de graves violations des droits de l’homme.

Un rapport explosif de la diplomatie européenne sur la Centrafrique et l’environnement stratégique et politique pour les missions de l’UE vient de faire surface à Bruxelles. Il affirme que les mercenaires du groupe russe Wagner ont mis la main sur le commandement d’une partie des troupes centrafricaines, en particulier d’unités formées par l’Union européenne qui déploie, depuis juillet 2016, des instructeurs militaires au profit des forces armées centrafricaines.

La plupart des unités des forces armées centrafricaines actuellement en déploiement « opèrent sous le commandement direct ou la supervision » des mercenaires russes du groupe Wagner. C’est particulièrement le cas du 7e bataillon d’infanterie territoriale, pourtant entraîné par les instructeurs de la mission européenne de formation militaire EUTM-RCA.

Selon le rapport du Service européen d’action extérieure, la Russie joue un rôle « ambigu et non transparent ». Il y a d’abord la présence d’environ 2 600 mercenaires du groupe Wagner qui ont aussi pris en main la formation de certaines unités militaires centrafricaines. Il y a également l’intensification de la présence russe « dans presque tous les domaines du gouvernement », la conduite de campagnes de désinformation et enfin son implication économique dans les douanes, les mines et plus généralement « l’exploitation des ressources naturelles ».

Peut-être ce rapport a-t-il fait l’objet d’une fuite savamment orchestrée pour accompagner les motivations juridiques des sanctions décidées par l’Union à l’encontre du groupe Wagner. Toujours est-il que la conclusion du rapport a été confirmée, mardi 30 novembre au soir, par les services de Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne : si elle ne parvient pas à affaiblir l’influence de la Russie et du groupe Wagner, l’Union pourrait revoir le mandat de ses instructeurs, voire carrément les retirer de Centrafrique.

RCA : une trentaine de morts dans des attaques de rebelles

Les rebelles du groupe 3R sont accusés d’avoir perpétré les attaques qui ont fait une trentaine de morts dimanche à environ 500 km au nord-ouest de Bangui.

 

De nouvelles attaques en Centrafrique ont fait dimanche une trentaine de morts à environ 500 km au nord-ouest de la capitale Bangui. Les rebelles du groupe 3R sont pointés du doigt. On se souvient que le président Touadéra avait décrété le 15 octobre « un cessez-le-feu unilatéral », que les rebelles avaient annoncé respecter.

Une trentaine de civils et deux militaires ont été tués, dimanche 28 novembre, dans des attaques de groupes armés dans le nord-ouest de la Centrafrique, en proie à des combats entre des rebelles et l’armée, le plus lourd bilan depuis l’instauration par le président Faustin Archange Touadéra mi-octobre d’un cessez-le-feu.

« Une trentaine de civils et deux membres des forces armées centrafricaines ont été tués dimanche dans deux attaques simultanées dans les villages de Kaïta et Bayengou », à environ 500 km au nord-ouest de la capitale Bangui, près de la frontière avec le Cameroun, a affirmé Esaïe Gbanin, sous-préfet de la région.

Classée deuxième pays le moins développé au monde par l’ONU, la Centrafrique a été plongée dans une guerre civile sanglante après un coup d’État en 2013. Ce conflit perdure mais a considérablement baissé d’intensité depuis trois ans, même si des pans entiers de territoires continuent d’échapper au pouvoir central.

Le sous-préfet a mis en cause les rebelles du groupe 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation). Les 3R, majoritairement composés de Peuls, sont l’un des plus puissants groupes armés de Centrafrique.

Ils ont participé à la coalition rebelle qui a lancé fin décembre une vaste offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra qui briguait un deuxième mandat présidentiel.

De nombreuses attaques

Ce dernier a été réélu et a appelé à la rescousse Moscou et Kigali qui ont massivement dépêché des paramilitaires russes – des « mercenaires » de la société privée Wagner selon l’ONU – et des soldats d’élite rwandais. Ces forces ont reconquis la grande majorité du pays et repoussé les rebelles dans la brousse, d’où ils multiplient les actions de guérilla.

Depuis lundi, de nombreux habitants de la région se sont réfugiés au Cameroun voisin, a poursuivi Esaïe Gbanin.

Le 14 novembre, 11 civils avaient été tués dans la même région du nord-ouest de la Centrafrique par des tirs échangés entre des soldats et des rebelles. Les autorités locales avaient également pointé du doigt la responsabilité des 3R dans cette attaque.

Le 9 novembre, dans la commune de Bocarangua, toujours dans le nord-ouest, au moins deux soldats et un civil avaient été tués.

« Le groupe 3R bénéficie d’un approvisionnement important en armes qui vient surtout du Tchad, et ces rebelles sont assez bien armés et ils maîtrisent la guérilla », explique Hans de Marie Heungoup, analyste pour l’Afrique centrale à l’International Crisis Group (ICG). « La situation va s’empirer dans les semaines à venir si la sous-région et les partenaires occidentaux ne font rien pour contraindre les belligérants à respecter le cessez-le-feu », poursuit-il.

« Un cessez-le-feu unilatéral »

Le président Touadéra a décrété le 15 octobre « un cessez-le-feu unilatéral » de son armée et de ses alliés – soldats rwandais et paramilitaires russes qui lui ont permis de repousser l’offensive rebelles – pour favoriser l’ouverture prochaine d’un dialogue national.

Les principaux groupes armés avaient annoncé qu’ils respecteraient également un cessez-le-feu.

Les services du chef de la diplomatie européenne Josep Borell ont annoncé mardi que la présence du groupe Wagner en Centrafrique et son emprise sur le pays pourrait conduire l’Union européenne à mettre un terme à sa mission de formation des forces armées centrafricaines (Faca).

« De récents rapports documentés, nationaux et internationaux, dénoncent des violations des droits humains commises par des instructeurs russes et des employés de sociétés privées opérant en Centrafrique », a souligné Nabila Massrali, porte-parole de Josep Borrell.

L’UE a deux missions de formation, au Mali et en République centrafricaine, qui sont menacées par les activités des mercenaires du groupe Wagner dans ces deux pays.

RCA : la BAD accorde un don de 254 millions d’euros

Pour le développement du corridor de transport multimodal Pointe Noire-Brazzaville-Bangui-Ndjamena.

 

Le gouvernement centrafricain et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont signé, lundi 29 novembre à Bangui, un protocole d’accord de don d’un montant de 167 milliards de FCFA (environs 254 millions d’euros), dans le cadre du projet de développement du corridor de transport multimodal Pointe Noire-Brazzaville-Bangui-N’djamena.

Ce projet de financement qui a été « négocié et obtenu » de la BAD par le gouvernement centrafricain, est « un intégrateur qui va largement contribuer au désenclavement de la RCA », a souligné la présidence centrafricaine (La Renaissance) dans un communiqué.

Les autorités centrafricaines ont souligné que ce projet intégrateur a été mis en œuvre grâce au concours de la République du Congo qui a obtenu un financement de 175 milliards de FCFA (environs 266 millions d’euros) de la BDEAC (Banque de développement des États de l’Afrique centrale) pour la réalisation du tronçon Pointe Noire-Brazzaville et Brazzaville-Gouga (frontière de la RCA).

Le directeur général Afrique Centrale de la BAD, Serge N’Guessan qui a signé le protocole d’accord, a affirmé selon la présidence centrafricaine que ce projet aura un impact direct sur 120 000 personnes et permettra la hausse du volume des marchandises franchissant les frontières centrafricaines de 237 050 tonnes à 276 140 tonnes (RCA-CONGO).

Et d’ajouter : « Les coûts de transport de marchandises sur ce corridor vont représenter moins de la moitié de ceux pratiqués aujourd’hui sur d’autres corridors ».

Selon Bangui, ce financement de cette institution panafricaine est de loin « le plus grand cadeau que la RCA ait eu en matière du financement des infrastructures en 63 ans d’indépendance ». Ce projet intègre d’autres initiatives importantes du gouvernement centrafricain, telles que la construction d’un centre de cardiologie à Bangui pour un montant de 10 millions de dollars, la construction de 30 Km de pistes rurales, du siège de l’association des femmes entrepreneures de Centrafrique, de cinq écoles, de cinq centres de santé, de cinq marchés ruraux et l’acquisition d’équipements de production pour les groupements agricoles.

En RCA, la BAD a financé plusieurs projets, dont la nouvelle centrale hydroélectrique de Boali 2 d’une capacité de 10 MW au profit de l’entreprise Energie Centrafricaine (ENERCA).

Elle a aussi financé d’autres projets en cours de réalisation comme la Dorsale à fibre optique, composante RCA co-financée avec l’Union européenne, la construction du « data-center » et du centre de formation digitale de l’Université de Bangui, les travaux de construction et de modernisation de l’aéroport de Bangui-M’Poko.

RCA : les enseignants du supérieur en grève

Ils réclament une amélioration de leur condition de vie et de travail. Cette décision fait suite à trois mois de négociations infructueuses avec le gouvernement.

 

Le syndicat autonome de l’enseignement supérieur a entamé mardi 23 novembre, une grève de trois jours dans toutes les universités et instituts universitaires publics de la République centrafricaine. Cette décision fait suite à trois mois de négociations infructueuses avec le gouvernement. Ils réclament une amélioration de leur condition de vie et de travail, a-t-on appris  mardi auprès du syndicat.

« C’est le statu quo : il n’y a rien qui avance en termes de solution », a expliqué à la presse  le secrétaire exécutif du syndicat autonome des enseignants du supérieur (SYNAES). D’après lui, aucune des revendications présentées au gouvernement  de la République n’a trouvé de suite satisfaisante.

« Comment faire avec un gouvernement qui n’a pas d’égards pour l’enseignement supérieur ? », s’interroge Monsieur Eddy Wodé Palem , secrétaire exécutif du syndicat autonome des enseignants du supérieur (SYNAES( et ajoute ceci :

« Les enseignants du supérieur ont décidé d’observer trois jours de grève à compter d’aujourd’hui. Nous revendiquons du gouvernement la signature d’un décret qui pourrait ajuster certaines dispositions particulières applicables aux cadres des enseignants du supérieur. Il y’a des points qui sont propres à nous, mais je n’ose pas rentrer dans le détail maintenant. Nous avions entamé  des négociations depuis fin août  2021, et jusqu’à présent il n’y a pas de suite favorable. Arrivé à un moment, le gouvernement nous a fermé la porte, c’est-à-dire que le gouvernement a rompu la négociation de manière unilatérale. Et donc nous avons compris que le gouvernement n’est pas disposé à satisfaire nos revendications ».

Rappelons que le SYNAES a décidé une grève de trois jours à compter de ce mardi 23 novembre 2021.

 

 

RCA : signature d’un accord de siège avec UNOPS

Plusieurs rapports ont montré que les conséquences de la crise militaro-politique que traverse la République centrafricaine sont énormes. Face à cette situation, des partenaires n’hésitent pas souvent à apporter leur contribution pour secourir la RCA sur le plan d’assistance humanitaire et économique.

 

C’est dans cette initiative que le Bureau des Nations-Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) a signé la semaine dernière avec le gouvernement centrafricain par le biais du ministère des affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger un « Accord de siège », ceci dans le but de rendre formelle la coopération entre la Centrafrique et l’UNOPS comme le souligne la signature de ce document pour mettre en valeur l’aspect légal la relation avec la RCA.

« Nous mettrons beaucoup d’accent sur la construction des infrastructures par exemple les routes à l’intérieur du pays afin de désenclaver certaines communautés comme on l’a fait entre Kaga-Bandoro et Ndele dont les travaux seront bientôt finis. Et nous planifions les travaux de construction de la route qui relie la ville de Ndele à celle de Birao », a souligné Mark Ohanian, chef de Bureau UNOPS.

Pour Mark Ohanian, les défis sont énormes mais avec l’aide du gouvernement ils arriveront à atteindre les objectifs. « C’est une manière de rehausser l’économie du pays car le domaine de transport est un vecteur indispensable dans le cadre des circulations des biens et des personnes », a-t-il précisé.

Devant l’important que Bureau des Nations-Unies pour les services d’appui aux projets est appelé à jouer dans le pays, la ministre en charge des affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger Sylvie Baïpo-Temon a donné le quitus et rassuré l’apport du gouvernement pour la réussite de ces différents projets : « Un accord de siège donne une dimension diplomatique dans la relation de partenariat. Alors, cet accord de siège entre la RCA et l’UNOPS qui est désormais notre partenaire dans le cadre légal va permettre au gouvernement de s’engager afin de faciliter les activités de l’UNOPS en Centrafrique », a-t-elle souligné.

Même si le gouvernement a donné son aval à UNOPS de travailler officiellement en Centrafrique, les autorités nationales auront toujours un œil sur les activités que mèneront ce partenaire, ce qu’a déclaré aussi  la ministre Baïpo. « Notre pays est un pays enclavé donc il a besoin de s’ouvrir. Mais nous aurons aussi à veiller sur la réalisation du projet dans le cadre de rotation du personnel, de la faisabilité et autres pour que tout se passe dans les normes pour le bienêtre de nos population ».

La signature dudit accord s’était déroulé le jeudi 18 novembre dernier au cabinet du  ministère des affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger en présence des membres dudit cabinet.

Rappelons qu’en Centrafrique, l’UNOPS fournît des services de gestion de projet, d’achats et de ressources humaines.

RCA-arrestation du ministre Hassan Bouba : des jeunes manifestent devant la CPS

Des jeunes ont exprimés leur mécontentement devant la Cour pénale spéciale (CPS) suite à l’arrestation du ministre Hassan Bouba.

 

En République centrafricaine, des jeunes ont manifesté devant la CPS de Bangui samedi 20 novembre 2021. Ils exprimaient leur colère suite à l’arrestation du ministre Hassan Bouba, ancien coordonnateur politique du groupe rebelle  UPC du chef rebelle Ali Darassa. Il a été interpellé vendredi dernier par une unité de la gendarmerie sur ordre des juges d’instruction de la cour pénale spéciale.

C’était le vendredi 19 novembre vers 11 heures qu’une unité de la gendarmerie, sur ordre des juges d’instruction de la cour pénale spéciale, est allée interpeller le ministre de l’Élevage et de la Santé animale Hassan Bouba.

Avant son interpellation, le ministre de l’Élevage et de la Santé animale était en réunion avec le chargé de mission diplomatique du chef de l’État dans son bureau. Les gendarmes ont dû attendre la fin de la rencontre pour l’embarquer. Trois heures plus tard, la cour pénale spéciale a publié un communiqué, indiquant que le ministre Hassan Bouba leur avait demandé un délai  de cinq jours pour préparer sa défense.

C’est ainsi qu’il a été placé en détention provisoire à la prison du camp de Roux jusqu’au 26 novembre prochain, date à laquelle  il y’aura une confrontation avec les juges d’instruction en présence de ses avocats.

RCA : la ministre du Commerce interpellée sur la flambée des prix des produits de 1ère nécessité

La ministre du Commerce a été interpellée par les députés sur la flambée des prix des produits de 1ère nécessité. C’était au cours de la plénière du 17 novembre 2021.

Depuis quelques semaines, les usagers se plaignent de la flambée du prix des produits de première nécessité sur le marché. Il s’agit précisément du prix des ‘’denrées alimentaire. Alertés les élus du peuple ont interpellé la ministre en charge du commerce sur la question. La ministre Léa Koyassoum Doumta  a éssayé de se dédouaner en apportant quelques précisions.

Le Membre du Gouvernement fait recours à quelques points. Elle cite entre autres:

– La Loi de La libéralisation du commerce en 1992 qui empêche Le Ministère du Commerce et de l’Industrie à fixer les prix ;

– Les crises militaro-politiques qu’a connus le pays ;

– La crise sanitaire du COVID-19.

Elle ajoute que, les causes de ce phénomène sont dues aux, multiples barrières illégales et à la dégradation avancée des routes. Le prix des produits importés ainsi que de source locale ont augmenté sensiblement malgré la reprise du trafic sur le corridor Bangui-Douala.  Egalement sur d’autres axes de la RCA. C’est ce qu’Il ressort du dernier bulletin de l’Institut Centrafricain des Statistiques et des Études Économiques et Sociales (ICASEES).

Aussi, au niveau du Ministère du Commerce et de l’Industrie, beaucoup de marchandises importées se font de manière informelle. Du fait que certains commerçants ne respectent pas les dispositions du Code de Commerce. Enfin, plusieurs opérateurs économiques refusent l’homologation des prix des produits de première nécessité leurs.

 

RCA : arrivée des ex-rebelles de l’UPC et Anti-Balaka à Bangui

Les 20 ex-combattants, dont 17 de l’UPC et 3 de la milice Anti-Balaka  ont déposé leurs armes samedi dernier en présence des autorités administratives et militaires locales.

 

Ces ex-combattants ont quitté Alindao pour Bambari le lendemain du jur où ils ont déposé les armes, puis à Bangui dans les véhicules de l’armée nationale. Mais à leur arrivée proche du village Bokolobo, leurs ex-compagnons de l’UPC leur ont tendu une embuscade, mais les mercenaires russes les ont protégé jusqu’à Bambari, puis Bangui.

L’attaque du convoi militaire par les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique a eu lieu à moins de 10 kilomètres à l’entrée de la ville de Bokolobo, située à une soixantaine de kilomètres de Bambari sur l’axe Alindao. Selon une source sécuritaire locale, le chef rebelle Ali Darassa n’avait pas du tout accepté que ses hommes déposent des armes.  C’est pourquoi il fait tout pour les empêcher  de « tomber dans le piège du gouvernement ».

Selon la même source, convoi, il y’avait aussi des soldats de l’armée nationale, mais aussi des mercenaires russes qui ont farouchement répondu aux assaillants qui ont pris la poudre d’escampette dans la brousse. C’est ainsi que le convoi était arrivé à Bambari le dimanche dernier. Aussitôt, il quitte la ville de Bambari pour la capitale Bangui d’où ils ont été reçus par les autorités militaires.

Rappelons que le samedi dernier, ces ex-combattants avaient quitté leur maquis dans des localités de Kongbo, de Bavica,  et se sont réunis vendredi dernier dans le village de Carama. Ils demandent  au gouvernement leur désarmement. C’est ainsi que le samedi matin, plusieurs personnalités militaires et civiles de la ville d’Alindao, dont le sous-préfet  et les mercenaires russes se sont mobilisés pour aller à leur rencontre.  Ils ont été désarmés officiellement et transférés dans la base des mercenaires russes, puis des soldats FACA à Alindao.