RCA-Tchad : des décès se multiplient dans ce conflit frontalier

Les relations sont régulièrement tendues entre éleveurs et cultivateurs, groupes armés ou encore entre militaires.

 

Les conflits entre cultivateurs et éleveurs sont récurrents dans la région, surtout en période de transhumance. Les cultivateurs accusent les éleveurs de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux. « On ne peut continuer à laisser des étrangers venir tuer des Centrafricains sur leurs terres », a déclaré le préfet de la région, précisant que des militaires des forces armées centrafricaines (Faca) allaient être déployés pour sécuriser la frontière entre la Centrafrique et le Tchad, fermée depuis 2014.

Les relations se sont tendues récemment entre le Tchad et la Centrafrique. Fin mai, selon N’Djamena, des militaires centrafricains ont « attaqué » un poste militaire en territoire tchadien, tué un soldat sur place et enlevé cinq autres qu’ils ont « exécutés » en Centrafrique.

Des sources onusiennes en Centrafrique et sécuritaires au Tchad ont affirmé que des militaires centrafricains et des paramilitaires russes d’un côté, des rebelles centrafricains et des soldats tchadiens de l’autre s’étaient affrontés dans un village côté tchadien. Bangui accuse régulièrement le Tchad de soutenir des groupes armés et rebelles centrafricains.

RCA : la ville de Bangui plongée dans l’eau

Dans la nuit de samedi à dimanche, les habitants de la capitale centrafricaine ont été surpris par des inondations causées par la forte pluie qui s’est abattue.

 

La forte pluie qui s’est abattue dans la ville de Bangui dans la nuit du samedi au dimanche 13 juin, a été à l’origine des inondations. De plusieurs dégâts dont des maisons écroulées ont été enregistrés.

Du centre-ville en passant par les quartiers sud de la capitale voire les quartiers centre dans les 3ème et 5ème arrondissements de Bangui, il était difficile pour les populations de vaguer à leurs occupations.

La saison des pluies a fait son retour et comme à chaque fois, Bangui connait des pires moments d’inondation occasionnant plusieurs dégâts. Une situation qui soulève l’épineux problème d’évacuation d’eau dans les quartiers.

RCA : Henri Marie Dondra est le nouveau chef du gouvernement

Depuis vendredi 11 juin 2021, la République centrafricaine a un nouveau Premier ministre. Celui-ci remplace à ce poste Firmin Ngrebada.

 

Henri Marie Dondra est le nouveau Premier ministre de la République centrafricaine. Il a été nommé vendredi par un décret présidentiel six mois après la réélection contestée du chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra.

Haut cadre du parti présidentiel, Henri Marie Dondra était ministre des finances et du budget depuis cinq ans. Il remplace Firmin Ngrebada qui occupait le poste depuis février 2019 et qui avait remis sa démission la veille. Réputé proche du président Touadéra, il est aussi connu pour bien connaître les arcanes de la finance internationale et les programmes d’aide du deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU.

Depuis fin décembre, face à une rébellion visant à le renverser, l’armée du président à peine réélu a reconquis une grande partie de plus des deux tiers du territoire que contrôlaient jusqu’alors des groupes armés rebelles, mais seulement grâce à l’engagement de centaines de paramilitaires russes dépêchés par Moscou.

RCA : Firmin Ngrebada donne sa démission

Le Premier ministre centrafricain a rems ce jeudi 10 juin 2021, sa lettre de  démission au président de la République, Faustin Archange Touadéra.

 

Firmin Ngrebada démissionne de son poste de Premier ministre. Il a remis sa lettre au Président de la République son Excellence Pr Faustin Archange Touadera, ce jeudi 10 juin 2021. Il a annoncé cette nouvelle sur son compter Twitter.

RCA-PK26 : des commerçants victimes de double taxation douanière

Plusieurs commerçants et particuliers sont victimes de double taxation douanière sur l’axe Bangui-Garoua Mboulay.

 

Depuis l’intervention de la mission économique russe auprès de la douane centrafricaine pour lutter contre les fraudes et la corruption, des douaniers encore mouillés dans cette pratique développent des nouvelles méthodes pour taxer à nouveau des marchandises en provenance de Beloko, et ceci au niveau de PK 26 proche de la capitale.

Un particulier qui a pu dédouaner ses marchandises à Beloko était contraint de payer au PK26. Selon ses témoignages et des pièces à notre disposition, il a fait la première douane le 26 mai d’un montant de 42.851 fcfa. Arrivé au PK 26, malgré la présentation de la quittance, il a été contraint de payer 26.ooo fcfa avant de voir passer ses marchandises.

« Vos histoires de Beloko avec les russes vous engagent », aurait lancé ce douanier à ce client.

Des investigations sont en cours pour avoir la version des faits des responsables de la douane.

RCA : une mission humanitaire à Bambari

Une délégation de haut niveau de trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) est arrivée mercredi 9 juin à Bambari.

 

Des représentants trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) sont arrivés mercredi 9 juin à Bambari, au centre du pays. Leur arrivée fait suite aux deux incendies qui ont ravagé ces derniers jours un site de déplacés abritant plus de 8 000 personnes actuellement réfugiés dans la mosquée centrale et les différents quartiers de la ville.

Les habitants décrivent une situation dramatique pour les déplacés : manque d’eau de nourriture, de médicaments. Les distributions de vivres et de tentes ont commencé mais les versions divergent sur l’origine des feux.

Selon la gendarmerie de Bambari, tout commence par une attaque rebelle sur les positions de l’armée, dans la nuit de vendredi à samedi, faisant un mort dans ses rangs. À la poursuite des assaillants, les Faca auraient ensuite procédé à des arrestations dans le site de déplacés, créant la psychose et la fuite massive de ses habitants.

Ces derniers auraient ensuite incendié eux-mêmes leurs propres maisons des huttes de paille pour éviter qu’elles ne soient occupées par d’autres.

Il s’agit là de la version officielle confirmée par les autorités locales. Mais contredite par plusieurs sources humanitaires sécuritaires et diplomatiques. Selon ces dernières, les déplacés auraient reçu un ultimatum pour quitter les lieux perdant une grande partie de leurs biens dans les incendies. Un document interne à l’ONU évoque une « éviction forcée » ainsi qu’une possible « violation du droit international humanitaire ».

« Si on vous dit que les Faca ou leurs alliés russes ont incendié le site, c’est faux ! »  s’insurge le député de Bambari, Amadou Aubin Amasseka, qui ajoute : « Des rebelles dorment parmi les déplacés ! Si on te dit de quitter, il faut juste… quitter les lieux. »

Une seconde mission formée par la Minusca et des autorités centrafricaines devrait se rendre à Bamabri d’ici la fin de la semaine. Selon la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) en Centrafrique, près de 730 000 personnes sont actuellement déplacées dans le pays.

 

RCA : Juan Rémy Quignolot accusé «d’espionnage» et de «complot»

Le ressortissant français arrêté le 10 mai dernier a été placé en détention provisoire. Il accusé d’espionnage, de complot et d’atteinte à la sécurité de l’État.

 

Le procureur général près la cour d’appel de Bangui Didier Tambo a confirmé ce mercredi 09 juin, que Juan Rémy Quignolot, le Français arrêté il y a un mois, était poursuivi pour cinq chefs d’accusation : espionnage, détention illégale d’armes de guerre et de chasse, association de malfaiteurs, atteinte à la sécurité de l’État et complot.

Pour le compte de qui est-il accusé d’avoir espionné ? Sur ce point, le procureur général n’en dit pas plus. Toujours est-il que l’enquête a été confiée à un juge et que l’accusé encourt, selon le procureur, les travaux forcés à perpétuité.

Juan Rémy Quignolot, c’est son nom, a été placé sous mandat de dépôt et en détention provisoire. Après avoir été détenu à l’OCRB, l’Office central de répression du banditisme, il a récemment été transféré au camp de Roux.

Cet homme de 55 ans avait été arrêté le 10 mai dernier à Bangui. Les autorités centrafricaines l’accusaient de détenir chez lui une énorme quantité d’armes de guerre. Dans la foulée, des photos de la perquisition de son domicile étaient diffusées sur les réseaux sociaux.

Une arrestation alors relayée par Valery Zakharov, le très influent conseiller russe du président Touadéra à la sécurité intérieure. Une arrestation et sa médiatisation rapidement dénoncée par Paris qui y a vu « une instrumentalisation manifeste ».

RCA-Bambari : le site des déplacés du parc d’élevage incendié par les mercenaires russes et les soldats FACA

Le site a été réduit aux cendres, et toutes les habitations ainsi que les ustensiles ont été réduits à néant.

 

Vingt-quatre (24) heures après l’ultimatum des soldats FACA et de leurs alliés russes et rwandais aux déplacés du site de parc d’élevage de Bambari de quitter le lieu sous peine d’être incendiés, dimanche soir, ils ont finalement tenu leur parole.  Le site a été réduit aux cendres, et toutes les habitations ainsi que les ustensiles ont été réduits à néant.

Après le double braquage de mosquée attribué aux soldats de l’armée nationale au quartier élevage la semaine dernière, les rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), informée de la nouvelle,  ont attaqué le poste de contrôle de l’armée nationale au quartier élevage dans la nuit du vendredi à samedi. Le bilan fait état de trois morts, dont un soldat FACA, selon l’État-major.

Cependant, les mercenaires russes ainsi que les soldats FACA ont lancé un ultimatum aux déplacés du parc d’élevage  de déguerpir  le site dans moins de 24 heures sous peine d’être incendiés.

Finalement, ce dimanche 6 juin, les mercenaires de Wagner ont tenu leur parole. Ils ont mis le feu au site, brûlant ainsi   toutes les habitations ainsi que les lits et les ustensiles de cuisine, rendant ainsi la vie d’environ 8000 déplacés du site très critique.

Depuis dimanche matin, plus de 2000 déplacés du parc d’élevage se sont entassés dans la cour  de la mosquée centrale de Bambari, d’autres sont partis ailleurs.

Pour les mercenaires russes, le déguerpissement des déplacés dans cette localité permettrait  de sécuriser la zone. Or, selon plusieurs sources humanitaires, l’acte criminel posé par les mercenaires de Wagner et les soldats FACA ne fait que favoriser l’instabilité  sociale  et humanitaire de ces personnes.

Crise RCA/Tchad : mise en place d’une commission conjointe d’enquête internationale

Deux jours après l’incident militaire entre les soldats centrafricains et tchadiens, les autorités des deux pays ont convenu de la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour clarifier les circonstances de l’attaque.

 

Une délégation conduite par la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Temon, a été reçue, le 1er juin, à N’Djamena par le président du Conseil militaire de transition à qui elle a remis un message. Ensuite, les deux délégations composées des ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité ont eu une séance de travail.

« Le président de la République a dépêché en tant qu’émissaire une délégation, afin de porter une correspondance à son excellence le président Mahamat Idriss Déby pour partager tous ses regrets du gouvernement et du peuple centrafricain face à cet évènement tragique. Il s’agit d’un évènement malheureux… », a confié la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon.

En outre, les deux pays « ont convenu de la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale » composée des Nations unies et des organisations régionales qui se déploiera sur le terrain pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités.

Selon des observateurs, Bangui, qui joue profil bas depuis l’attaque de dimanche, a réussi à faire tomber la tension, surtout que N’Djamena refusait d’accueillir la délégation centrafricaine. Il a fallu la médiation de pays amis pour que le Tchad privilégie la voie diplomatique.

Par ailleurs, la Centrafrique a condamné « fermement » l’attaque par son armée d’un poste frontalier en territoire tchadien qui a causé, dimanche 30 mai, la mort de six soldats tchadiens, dont cinq « enlevés et exécutés », lors d’une rencontre mardi soir à N’Djamena entre les chefs de la diplomatie des deux pays. Les deux parties « ont souligné l’urgence d’élucider les circonstances dans lesquelles cette attaque a été opérée », selon un communiqué conjoint.

RCA-Attaque de poste de Sourou : Ndjamena refuse de voir la délégation centrafricaine

C’est décidé côté centrafricain, plus de déclaration et autres polémiques sur le sujet. Le gouvernement « ne veut pas mettre de l’huile sur le feu », justifie un de ses membres, car il cherche à trouver une solution politique avec son puissant voisin. « Trois ministres centrafricains », Défense nationale, Sécurité publique et Affaires étrangères, « sont en route pour Ndjamena, où ils espèrent être reçus au plus haut niveau demain », selon notre source. Leur objectif, tenter de désamorcer cette grave crise politico-diplomatique avec le Tchad.

Mais les choses ne sont pas aussi simples. Les trois ministres « sont coincés depuis lundi à Douala, au Cameroun, où ils attendent le feu vert du gouvernement tchadien », révèle une source diplomatique dans la région. Pour rappel, le chef de la diplomatie tchadienne, Chérif Mahamat Zene a rejeté lundi toute idée de recevoir un émissaire centrafricain tant que « ce pays n’a pas reconnu son agression contre le Tchad ».

Un de ses collègues a réitéré ce refus à RFI ce mardi matin, mais en coulisse plusieurs pays de la région tentent de jouer les bons offices. Les chefs d’État du Tchad et de la Centrafrique se sont déjà parlé au téléphone, se réjouit-on à Bangui, où l’on espère donc que la colère est en train de retomber du côté de Ndjamena.

Ce qui n’est pas encore une certitude surtout si l’on croit les propos de plusieurs hauts responsables de ce pays qui se sentent « humiliés par l’agression de la Centrafrique » de dimanche. « Depuis qu’ils ont des Russes qui font le coup de feu pour eux, les Centrafricains se croient invincibles », a expliqué l’un d’eux. « Ils vont le payer cher », a-t-il ajouté.

RCA-Attaque de poste de Sourou : les autorités tchadiennes réfutent l’argument avancé par le gouvernement centrafricain

L’attaque de poste avancée de l’armée tchadienne s’est produite au village Sourou, tout proche de la localité de Mberé.

 

Quelques heures après l’attaque de poste frontalier de l’armée tchadienne par les mercenaires russes et syriens de la société Wagner dans la localité tchadienne de Sourou, le gouvernement tchadien tient la Centrafrique entièrement responsable des conséquences de ses actes. Or, le gouvernement de la RCA, dans un communiqué publié ce lundi 31 mai,  justifie cette attaque par  la poursuite des éléments rebelles du CPC  à la frontière centrafricaine- tchadienne, provoquant des échanges de tirs de part et d’autre.

Ces échanges ont malheureusement provoqué des morts cotés centrafricains et tchadiens, semant ainsi la désolation, une fois encore du fait des actions du CPC. Mais les autorités tchadiennes, de leur côté, réfutent cet argument du gouvernement et menacent de mener des représailles.

Rappelons que l’attaque de poste avancée de l’armée tchadienne s’est produite au village Sourou, tout proche de la localité de Mberé,  à proximité de la frontière centrafricaine.

RCA : incursion des rebelles de 3R à Makounzi Wali

Ils ont tiré en l’air durant plusieurs minutes pour intimider la population qui tente de se réfugier pour la plupart en brousse.

 

Les combattants rebelles du mouvement 3R, membres de la coalition  des patriotes pour le changement (CPC), ont fait leur incursion dans le village Makounzi Wali, situé à  vingt kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Selon les déplacés du village Makounzi Wali qui continuent d’affluer à Bocaranga depuis cette nuit, les rebelles de 3R ont fait leur incursion  dans leur village cette nuit aux environs de 21 heures avant de quitter tôt ce matin vers 4 heures.

D’après eux,  dès l’entrée des assaillants, ils ont tiré en l’air durant plusieurs minutes, intimidant la population qui tente de se réfugier pour la plupart en brousse.

Le bilan provisoire fait état d’un jeune homme blessé sur sa jambe gauche.

Pendant ce temps, à Ndim,  les mêmes rebelles de 3R ont tué un jeune dont le cadavre vient d’arriver ce lundi à Bocaranga.

Rappelons qu’à Bozoum et à Ndim,  les rebelles de 3R ont encerclé les deux villes la semaine dernière avant d’attaquer les positions de l’armée nationale à l’entrée de Ndim, faisant un mort du côté de l’armée nationale, et la brigade de gendarmerie de Bozoum, faisant des blessés.

RCA :une attaque des positions de l’armée nationale fait un mort dans l’Ouham-Péndé

Les assaillants, identifiés comme des combattants rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont attaqué très tôt ce mercredi matin les positions de l’armée nationale dans la localité de Djim, au nord-ouest de la RCA. Le bilan provisoire fait un mort dans le rang des soldats FACA, a-t-on appris des sources locales.

Selon les mêmes sources, les faits se sont produits à l’entrée de la ville de Djim sur un checkpoint tenu par l’armée nationale .

« Ils sont venus tôt ce matin attaquer les soldats de l’arme nationale sur la barrière à l’entrée de la ville de Djim. Un soldat est touché par les projectiles des assaillants. Malheureusement il succombe de ses blessures à l’hôpital après son transfert », témoigne une source locale. D’après lui, l’attaque a fait également des blessés, mais leur nombre exact qui n’est pas connu pour l’heure.

Pour l’heure, l’attaque est repoussée, et la ville est toujours sous contrôle de l’armée nationale qui demande à la population de regagner leur domicile.

Rappelons que la ville de Djim, située dans la sous-préfecture de Ngaoundaye, est l’un des bastions du mouvement 3R, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) formée fin décembre 2020, et composée de plus de 6 importants groupes armés signataires de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA).

RCA-Bria : un militaire de l’armée nationale gravement tabassé par les mercenaires russes

Transféré d’urgence à l’hôpital, l’homme se trouve dans un état stable, mais ses collègues sont très mécontents.

 

À Bria, dans la nuit du samedi à dimanche 23 mai, un soldat de l’armée nationale, en état d’ivresse avancée, a  été copieusement tabassé par les mercenaires russes et syriens de la société Wagner. Transféré d’urgence à l’hôpital, l’homme se trouve dans un état stable, mais ses collègues sont très mécontents.

Depuis la mise en place d’une force coalisée regroupant les mercenaires russes de la société Wagner, les soldats rwandais et les éléments de l’armée centrafricaine pour contrer l’avancée des rebelles du CPC vers la capitale, de nombreux cas d’agression et de viol à caractère sexuel sur certains militaires centrafricains sont de plus en plus signalés.

Après des bavures des mercenaires russes contre les civils dans l’arrière-pays, c’est le tour des éléments des forces de défense et de sécurité intérieure de subir  les conséquences fâcheuses du recrutement des mercenaires par le gouvernement.

Au mois de janvier dernier, un gendarme, détaché à la barrière du PK9, avait été sauvagement agressé par les mercenaires russes avant d’être admis aux urgences de l’hôpital.  Trois mois plus tard, c’est le tour d’une femme soldate de deuxième classe d’être agressée sexuellement par les mercenaires  non loin de la ville de Bangassou. Ceci n’est pas un cas isolé, selon des témoignages recueillis au sein de l’armée.

Et ce n’est pas fini pour autant !Ce samedi 22 mai, dans la soirée, à Bria, un soldat de l’armée nationale, en revenant du quartier Bornou, en état d’ivresse avancée, a été pris à partie par un groupe d’individus non identifiés qui l’ont agressé et emporter son arme de service.

Le soldat est allé alerter ses collègues d’armes qui ont aussitôt patrouillé dans le secteur en vain. Mais le mal est déjà fait. Pour les mercenaires russes, ceci est un signe de faiblesse, et récupèrent le soldat  fautif  pour le corriger devant ses collègues. Malheureusement, les frappes étaient trop violentes, et le soldat est admis à l’hôpital.

Ce dimanche matin, les russes sont repartis dans le secteur ou l’arme de service du soldat avait été emportée. Ils ont bouclé le secteur, mais n’ont pas réussi à retrouver l’arme en question, encore moins les auteurs de l’acte criminel.

À en croire aux témoignages recueillis, le soldat FACA avait passé sa journée au quartier Bornou, plus précisément au camp des pêcheurs ou les femmes vendent de l’alcool frelaté.

RCA : fin des élections législatives

Les Centrafricains étaient appelés aux urnes, dimanche, pour élire leurs députés dans 49 circonscriptions.

 

Les Centrafricains étaient appelés aux urnes, dimanche, pour élire leurs députés dans 49 circonscriptions où le scrutin n’avait pu avoir lieu en décembre en raison d’une offensive rebelle. Les résultats ne devraient pas être rendus publics avant quelques jours

Les Centrafricains ont voté dans le calme, dimanche 27 mai, pour élire leurs 49 derniers députés, dans des circonscriptions où le scrutin n’avait pas pu se tenir au premier tour, il y a cinq mois, en raison d’une offensive rebelle.

Ces dernières partielles d’élections législatives laborieuses en trois étapes présentaient peu d’enjeux : la nouvelle chambre, qui a commencé ses travaux, est déjà dominée par le parti du président réélu le 27 décembre, Faustin-Archange Touadéra, dont les proches sont déjà élus aux postes clefs de l’Assemblée, bien qu’il ne dispose pas pour l’heure d’une majorité.

Car l’opposition s’est présentée en ordre très dispersé dès le premier tour de ces législatives.

Les bureaux de vote ont fermé en début de soirée. Le scrutin s’est déroulé « sans incident », a déclaré dimanche soir à l’AFP Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). Les résultats ne devraient pas être rendus publics avant quelques jours.

49 circonscriptions

Lors du premier tour du 27 décembre, moins d’un électeur sur trois avait eu la possibilité de se rendre aux urnes dans un pays alors occupé aux deux-tiers par des groupes armés et en pleine offensive d’une rébellion menaçant Bangui.

Depuis, grâce notamment à des centaines de paramilitaires russes dépêchés par Moscou à la rescousse de l’armée, les rebelles ont été repoussés loin de la capitale.

Le 14 mars, un second tour avait eu lieu pour les sièges en ballottage et, dans le même temps, un nouveau premier tour organisé dans de très nombreuses circonscriptions où le vote n’avait pas pu avoir lieu.

Le scrutin de ce dimanche concernait 49 circonscriptions – sur 140 sièges à l’Assemblée nationale – qui étaient sorties en ballottage du premier tour réorganisé le 14 mars. Le Mouvements Cœurs Unis (MCU), le parti de Faustin-Archange Touadéra, dispose pour l’heure de 25 sièges.

Dénonçant des « fraudes massives » , l’opposition, désunie, n’a pas opposé de candidats capables de rivaliser avec le président Touadéra et son parti. Et, comme dans la chambre sortante, nombre d’élus sans étiquette ou « indépendants » – dont certains issus du parti au pouvoir – devraient se prononcer souvent en faveur du gouvernement dans les votes importants, selon les politologues centrafricains.

Sans attendre ces 49 partielles, la nouvelle Assemblée s’est déjà réunie début mai, le quorum requis étant de 71 députés.

La Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU, est en proie à une guerre civile depuis 2013, mais de plus faible intensité depuis 2018.

À la veille des scrutins du 27 décembre, les groupes armés contrôlaient les deux tiers du territoire et de nombreuses villes. Mais les forces armées, essentiellement grâce au soutien de centaines de paramilitaires russes, de forces spéciales rwandaises et de quelque 14 000 Casques bleus de l’ONU, les ont repoussés dans les campagnes et ont largement reconquis le territoire depuis.

RCA : précisions sur l’arrestation de l’ex-ministre Dieudonné Ndomaté

En Républicaine centrafricaine, l’ancien ministre du Tourisme, des Arts et de la Culture, Dieudonné Ndomaté, a été arrêté à Bouca, dans le nord du pays, en début de semaine, puis reconduit dans la capitale, Bangui, pour sa participation présumée à la rébellion.

 

L’information a été confirmée, vendredi 14 mai, par le parquet. Appartenant à la branche « Ngaïssona » du mouvement anti-balaka, il était entré au gouvernement suite aux accords de Khartoum, en février 2019, entre le pouvoir et les principaux groupes armés. Le procureur général près la Cour d’appel de Bangui, Eric-Didier Tambo, nous donne des précisions sur les circonstances de l’arrestation de Dieudonné Ndomaté.

« Au commencement du processus électoral, il a quitté Bangui le 16 pour Batangafo, sous prétexte qu’il repartait là-bas pour battre campagne et être candidat aux élections législatives. Malheureusement, il est parti avec les véhicules de l’État, les a remis à la rébellion… et il a combattu avec la rébellion jusqu’à ce qu’elle ait été défaite. Maintenant, il était obligé de se rendre. Donc, son épouse est partie le rechercher et c’est en route, à partir de Bouca, qu’il a été arrêté par les officiers de la police judiciaire de Bouca. », précise-t-il.

« On va d’abord l’interroger sur cela et puis, sur les évènements de la CPC puisqu’il a combattu pendant cinq mois, étant donné qu’il a été arrêté au mois de mai et que la rébellion avait commencé, depuis décembre. Sur tous ces faits-là, on va l’interroger et sans doute qu’il passera avec les autres, lors de la session criminelle que nous allons organiser », a ajouté le procureur.

RCA : Honorine Lydie Magba fait ses adieux au Président Ouattara

L’ambassadrice de la République centrafricaine,  Honorine Lydie Magba, est arrivée en fin de mission en Côte d’Ivoire.

 

Le mardi 11 mai 2021, en Côte d’Ivoire, l’ambassadrice de la République centrafricaine, madame Honorine Lydie Magba, en fin de mission en Côte d’Ivoire, a fait ses adieux au président ivoirien, Alassane Ouattara, lors d’une audience au Palais présidentiel d’Abidjan Plateau.

Face à la presse au terme de cette audience d’au revoir, la diplomate centrafricaine a relevé l’excellence des relations entre Abidjan et Bangui. Une coopération appelée à se renforcer grâce à l’action conjuguée de gouvernement des deux pays.

« Ma mission s’achève en République de Côte d’Ivoire, je garde un bon souvenir. Je tiens à remercier Son Excellence Alassane Ouattara, son agréable épouse et toute la Côte d’Ivoire pour l’accueil qui m’a été réservé, dès mon arrivée en Côte d’Ivoire », a déclaré à la presse ivoirienne madame Magba.

La diplomate centrafricaine a jugé précieuse l’expérience acquise en Côte d’Ivoire, notamment en matière de gestion de sortie de crise dans son pays.

« Je pense mettre en place cette expérience pour l’intérêt de la République Centrafrique. La Côte d’Ivoire est un exemple de sortie de crise pour la République centrafricaine », a-t-elle dit.

Rappelons que madame Honorine Flore Lydie Magba avait présenté ses lettres de créance le  jeudi 14 novembre 2019 au président de la République de Côte d’Ivoire. Mais durant ses fonctions en Côte d’Ivoire, elle avait rencontré des sérieux difficultés sur le plan administratif.

Le 17 juillet 2020, Suite aux propos tenus par la ministre des Affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger, madame Sylvie Baïpo Temon sur les ondes de la radio Ndékèluka le 08 juillet 2020, auxquels elle avait discrédité au passage Madame Honorine-Flore Sylvie MAGBA, l’ambassadrice de la RCA auprès de la République de la Côte d’Ivoire sur la gestion financière des loyers de son Ambassade, celle-ci l’avait répondu sèchement.

Ce que les Centrafricains attendent de leurs députés

Quatre-vingt-dix (90) députés sur 140 sont entrés en fonction le 3 mai. Ils devraient avant tout se préoccuper du retour de la sécurité et notamment du rôle de la Russie.

 

Les députés de la septième législature ont amorcé leur mandat de cinq ans dans un contexte marqué par l’insécurité et les rivalités politiques. Mais ceux-ci débutent dans un contexte difficile et à un moment où les Centrafricains aspirent à un retour de la paix.

C’est le cas d’Elysée Nguimalé qui compte sur l’Assemblée nationale pour clarifier la coopération du pays avec la Russie et aussi affronter les questions sécuritaires.

« Cette septième législature a un grand défi à relever dans le domaine sécuritaire et donc nous pensons que l’Assemblée nationale doit mener à bien sa mission et voir de quelle manière on doit désormais engager la coopération entre la République Centrafricaine et d’autres pays, affirme-t-il avant d’ajouter, « La question d’actualité dans notre pays, c’est la présence russe sur notre territoire. L’Assemblée nationale doit tirer au clair la coopération entre la RCA et la Fédération de Russie. Parce que les peuples ne savent pas exactement les liens avec les éléments russes qui sont là. Est-ce que ce sont des militaires, des mercenaires… ? Il y a encore un flou », regrette Elysée Nguimalé.

Problèmes sociaux

Il n’y a pas que les préoccupations sécuritaires. Les problèmes sociaux tels que la santé, l’éducation et la protection des femmes et des enfants sont aussi prioritaires.

« Qu’ils veillent à ce que certaines lois discriminatoires à l’égard des jeunes filles soient révisées. Prenons par exemple le cas du code de la famille. Notre souhait pour cette septième législature est que soient discutées et votées des lois qui vont dans le sens de la femme et la promotion des jeunes filles », estime Fornel Poutou.

Alors que la loi sur le fond de développement des sports peine à être adoptée, Bienvenu souhaite pour sa part, que la Centrafrique puisse être connue dans le monde pour d’autres raisons que la guerre.

« Aujourd’hui, on ne peut pas faire de sport sans argent et pour avoir de l’argent, il faut un mécanisme de mobilisation et de gestion de ces fonds. Donc, on attend beaucoup de cette législature pour que les députés puissent s’intéresser à ça. Pour qu’on puisse connaitre la RCA aussi autrement à travers les sports et pas seulement à travers les armes ou la guerre », dit-il.

Pour satisfaire ces attentes et redonner espoir à la population, les élus doivent transcender les clivages et jouer leur rôle de contrôle des actions du gouvernement. Ce qui est un défi au regard de la configuration politique de cette Assemblée.

RCA : le gouvernement rejette les accusations ciblant les instructeurs russes

Le média français RFI a publié lundi un document accablant les instructeurs russes opérant en République centrafricaine.

 

Le gouvernement centrafricain a remis en cause les récentes révélations faites par le média français RFI attribuant aux instructeurs russes opérant en Centrafrique des « exactions et de graves violations des droits humains ».

Le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange Maxime Kazagui, a exprimé, dans un tweet, son étonnement quant à la méthode utilisée par les journalistes français dans leur enquête et a remis en cause le bien-fondé de ces accusations portées contre les instructeurs russes et les forces centrafricaines.

« Nous pensons qu’il s’agit d’actions organisées contre notre pays avec un objectif très clair, c’est tout simplement de faire en sorte d’arrêter la progression de nos Forces armées et de nos alliés dans la libération de notre pays. On ne peut pas essayer de nous amener à pas forcés vers l’accusation de nos forces et de nos alliés sans qu’une vraie enquête n’ait été faite », a souligné Kazagui.

Lundi, le gouvernement centrafricain a annoncé dans un communiqué qu’il avait reçu de la force onusienne en RCA une liste intitulée « tableau des violations commises par les acteurs étatiques/forces bilatérales décembre 2020 à avril 2021 ».

Dans cette liste la Minusca « met gravement en cause les forces nationales et bilatérales à travers des allégations d’exécution arbitraire/extrajudiciaire, tortures, violences sexuelles, traitements cruels, inhumains et dégradants, arrestations et détentions arbitraires, menace à l’intégrité physique, menace de mort », a souligné le gouvernement centrafricain.

Les autorités centrafricaines ont, en outre, affirmé qu’elles n’ont, à aucun moment, été informées sur d’éventuelles enquêtes menées en RCA, et sur l’initiateur, les méthodes et encore moins le calendrier.

« De plus, le gouvernement n’a jamais été sollicité pour donner son avis sur un éventuel rapport, lui permettant ainsi de se faire une idée de la crédibilité des enquêteurs, de leur démarche, de leur objectivité et bien entendu de la vérité des faits allégués », précise le communiqué.

Dans un communiqué similaire lundi, l’ambassadeur de la Russie en Centrafrique, Vladimir Titorenko, a réagi à l’enquête publiée par les journalistes français de RFI en dénonçant de « fausses nouvelles ».

« Nous constatons avec regret qu’en publiant cet article un média renommé s’aligne avec des fabricants de fausses nouvelles qui servent les intérêts des malfaiteurs qui complotent pour renverser le gouvernement légitime », a souligné Titorenko.

Le diplomate russe a, en outre, souligné dans son communiqué que toute la publication de la RFI concernant les instructeurs russes est fondée sur le « bouche à oreille ».

« Aucun des nombreux documents confidentiels n’a été rendu public. La publication n’est pas accompagnée d’audiovisuel. Il est impossible d’identifier les personnes interviewées qui sont mentionnées dans la publication.», a dénoncé le diplomate russe dans le communiqué.

Lundi 3 mai, RFI a publié un article intitulé « tableau des violations commises par les acteurs étatiques et forces bilatérales décembre 2020 à avril » qui accable les instructeurs russes qui appuient l’armée centrafricaine dans la reconquête des régions du pays contrôlées par les rebelles.

Dans un communiqué publié le 31 mars dernier, le groupe de travail de l’ONU sur l’utilisation de mercenaires avait accusé la Mission des Nations unies pour la stabilité de la Centrafrique (Minusca) de collusion avec les paramilitaires du groupe de sécurité privé russe Wagner, et d’avoir été témoin d’exactions commises par ces derniers.

RCA : arrivée de la dépouille mortelle de Désiré Bilal Nzanga Kolingba

L’ex-président du parti du rassemblement démocratique centrafricain (RDC), décédé il y a une semaine à l’âge de 64 ans à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

 

La dépouille mortelle de l’ex-président du parti du rassemblement démocratique centrafricain (RDC) monsieur Désiré Bilal Nzanga Kolingba arrive ce jeudi à Bangui. Des nombreux Centrafricains parmi lesquels des cadres de parti RDC, attendent à l’aéroport international Bangui Mpoko pour lui rendre un dernier hommage.

Désiré Bilal Nzanga Kolingba est décédé il y a une semaine à l’âge de 64 ans à Kinshasa, en République démocratique du Congo, des suites d’une longue maladie.

RCA-Yéléwa : violent affrontement en cours entre 3R et les russes

L’affrontement a été violent  entre les éléments rebelles du mouvement 3R  et les mercenaires russes à Yéléwa, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA.

 

Selon nos informations, les combats ont débuté ce jeudi 29 avril aux environs de 9 heures du matin à 10 kilomètres de la ville sur l’axe Bouar et se poursuit pour le moment à 4 kilomètres de la ville de Yéléwa entre les rebelles de 3R et les mercenaires russes et syriens de la société Wagner qui sont déployés en Centrafrique à la demande des autorités nationales afin de soutenir et appuyer les éléments des forces armées centrafricaines dans leur combat contre les groupes armés.

Pour l’heure, on ignore le bilan de cet affrontement, mais des sources humanitaires parlent de plusieurs blessés dans les deux camps.
Notre équipe suit de près l’évolution de la situation sur le terrain, et vous donne les détails dans nos prochains articles.

RCA : la ville de Nzako reprise par les mercenaires russes et syriens

Les mercenaires russes de la société Wagner, qui ont quitté la ville de Bria depuis une semaine, ont repris le contrôle de la ville centrafricaine de Nzako, située à  une soixantaine de kilomètres de Bakouma, au sud-Est de la RCA.

 

D’après des sources locales, cette situation est intervenue après deux jours d’offensive contre les positions des rebelles entre Yalinga, dans la préfecture de Haute-Kotto, située à 170 kilomètres de Bria,  et Nzako, située à 60 kilomètres de Bakouma, dans la préfecture de Mbomou. Les mercenaires russes et syriens, qui ont réussi à repousser les assaillants et reprendre le contrôle des différentes localités depuis la sous-préfecture de Yalinga, ont pu entrer dans la ville de Nzako ce dimanche 25 avril peu avant 16 heures alors que les rebelles ont déjà quitté la ville trois jours plutôt à bord de trois véhicules 4×4 et une dizaine des motos, en prenant la destination du nord de la ville.

Pour l’heure, les activités n’ont pas encore totalement  repris dans la ville. Cependant, à Bakouma, située à 60 kilomètres de Nzako, la ville est calme, et les rebelles ne sont plus visibles comme avant.

RCA : le général Henri Wanzet Linguissara a été évacué en RDC

Le ministre de la Sécurité publique en RDC aurait été évacué à cause de son état de santé dégradé par la pandémie de coronavirus.

 

En Centrafrique, depuis quelques temps, l’on assiste à une série d’évacuation sanitaire de plusieurs personnalités  politiques du pays vers la République démocratique du Congo (RDC). Après Désiré Bilal Nzanga Kolingba, qui a rendu l’âme dimanche 25 avril dernier, puis du sulfureux tout puissant Sani Yalo, suivi de l’ancien premier ministre Simplice Mathieu Sarandji alias SMS, c’est le tour du ministre de la Sécurité publique, le général Henri Wanzet Linguissara d’être évacué en urgence en RDC.

L’évacuation du ministre Wanzet est intervenue suite à une complication du virus du Covid-19.

Hospitalisé à Bangui depuis quelques jours, l’état de sa santé ne cesse de détériorer. Il nécessite une évacuation, selon son entourage. Sur conseil de sa famille politique, le ministre a pu être évacué ce lundi 26 avril à bord d’un avion médical spécialisé  en République démocratique du Congo.

Pour l’heure, le gouvernement ne fait aucune communication à propos de cette évacuation.

Reste à savoir si c’est encore une opération d’empoisonnements à la russe ou à la Roumaine qui se pratique depuis que les partenaires de la société Wagner ont appris aux Dignitaires du MCU la formule douce, laquelle a atteint un stade de non retour.

Rappelons que l’ancien premier ministre Simplice Mathieu Sarandji , premier secrétaire du parti au pouvoir, le MCU, a été évacué aussi en RDC au début de ce mois d’avril. Dans un premier temps on parle de Covid-19, mais son entourage affirme qu’il serait victime d’empoisonnement, selon ses proches. Et le nom du premier ministre Firmin NGRÉBADA a été cité à plusieurs reprises comme le présumé auteur de cet acte criminel.

RCA-Dialogue national : Faustin Archange Touadéra va s’entretenir avec l’opposition

Depuis une semaine, le chef de l’Etat reçoit à tour de rôle les acteurs politiques et de la société civile du pays en vue d’un dialogue national.

 

Le président Faustin Archange Touadéra va rencontrer l’opposition. Comme depuis une semaine, Faustin Archange Touadéra reçoit à tour de rôle les acteurs politiques et de la société civile du pays en vue d’un dialogue national. Il faut dire que le président a été réélu en décembre dernier au terme d’élections controversées, qui avaient été perturbées par une coalition de groupes armés, la Coalition des Patriotes pour le Changement. L’ouverture de ce dialogue était demandée de longue date par les partis politique d’opposition.

Pour l’entourage du président, ces concertations sont l’occasion d’entendre les suggestions des partis d’oppositions. L’objectif affiché est de « tourner le dos aux problèmes sécuritaires » dans un contexte toujours tendu, malgré le recul de la menace que les groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) faisaient peser sur Bangui.

Récemment, le ministre de la Justice a demandé la levée de l’immunité parlementaire de quatre députés, dans le cadre d’une enquête sur l’ex-président François Bozizé, coordinateur revendiqué de la CPC.

Selon le porte-parole de la présidence, Albert Yaloké Mokpeme, ces députés seront tout de même les bienvenus dans ces discussions. L’un d’eux, Martin Ziguélé, le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain, reste pourtant sceptique concernant ses effets futurs. S’il demande une clarification de la méthode du gouvernement, son parti sera bien représenté dans les discussions ce mardi après-midi.

En revanche, Mahamat Kamoun, président de la COD-2020, la principale plateforme d’opposition, ne se rendra pas physiquement au palais de la Renaissance. Il note lui aussi beaucoup d’incohérence et de contradiction dans l’organisation de ce dialogue. Un courrier avec leurs doléances sera malgré tout envoyé à la présidence.

RCA-Législative 2021 : les habitants de Nanga-Boguila menacent de boycotter le scrutin

Encore une fois, la population dénonce une justice de deux poids deux mesures. À Nanga Boguila, la publication des résultats du deuxième tour  des législatives et premier tour des partielles du 14 mars 2021 par la cour constitutionnelle continue de provoquer de remous  au sein des communautés nationales.

La corruption, encore la corruption. Le dernier verdict de la cour constitutionnelle relatif au dernier scrutin législatif du 14 mars 2021 est entaché sans doute des nombreuses irrégularités, selon les centrafricains.

Si la cour constitutionnelle invalide injustement les résultats dans certaines circonscriptions pour des motifs fallacieux que certains candidats sont proches des groupes armés, l’on se pose des questions sur la validation de la candidature de Monsieur Fleury Junior Pabandji dans la première circonscription de Bouar, dans la Nana-Mambéré alors que celui-ci est  un ex-chef milicien Anti-Balaka ?

À Nanga-Boguila, dans l’Ouham, c’est une autre affaire bien délirante que les juges de la cour constitutionnelle voudraient bien imaginer.

Le 27 décembre 2020, les résultats des législatives dans cette circonscription avaient été invalidés par la cour constitutionnelle pour des motifs qu’on ignore jusqu’à ce jour, alors que ceux de la présidentielle sont validés.

Le candidat indépendant, Monsieur Dokowane Auguste avait pourtant remporté haut la main dès le premier tour de ce scrutin contre ses concurrents qui sont bloqués pour la plupart à Bangui en raison de l’avancée du CPC. Invalidé par la Cour constitutionnelle, le scrutin avait été repris le 14 mars 2021. Cette fois, le même candidat indépendant remporte face à ses mêmes adversaires.

Mais la cour constitutionnelle, dans son délire politicojudiciaire invalide pour la seconde fois. Motif du droit invoqué : mésentente entre les candidats lors de la campagne.

Bizarre si l’on revient en décembre dernier, dans la première circonscription du huitième  arrondissement de Bangui, un candidat indépendant avait été agressé sauvagement par l’équipe de campagne du candidat du MCU Aristide Angouré. Celui-ci avait déposé un recours devant la cour constitutionnelle, mais il n’a pas reçu de suite favorable. Les juges ont préféré fermer les yeux et boucher les oreilles sur son recours. Voilà que la même cour invalide les résultats du scrutin à Nana-Boguila pour le même motif.

Selon nos informations, les candidats malheureux dans la circonscription de Nana-Boguila ont promis de tout faire même s’il s’agit de graisser les pattes des juges, ils vont le faire. On voit déjà les résultats.

Selon notre investigation, le candidat actuel l’honorable Franck Saragba avait battu même campagne hors délai.  Même le samedi 13 mars 2021, il distribuait des moulins, les presses pour briques dans plusieurs villages à savoir Bogaza, Bonasse, Ndacta, Boaya ,Boyanga et  distribue même l’argent à certains notables pour  l’achat des voix le jour du scrutin. Tout ça, la cour de Darlan n’a pas vu ça.

Pour l’heure, la population entend organiser une marche de protestation pour remettre un mémorandum  à la Minusca et au préfet de l’Ouham.

RCA-levée de l’immunité parlementaire des 4 députés : toujours pas de commission ad hoc

Selon des sources parlementaires, l’Assemblée nationale de cette sixième législature n’est pas prête à lever l’immunité parlementaire de ces quatre députés.

 

Quatre députés centrafricains sont visés par une procédure judiciaire. Le ministre de la Justice intérimaire  Arnaud Djoubaye Abazen a transmis le jeudi 8 avril 2021 au Président de l’Assemblée nationale la demande de levée de leur immunité parlementaire afin de permettre à la justice  de les auditionner dans le cadre d’une poursuite judiciaire engagée contre l’ancien Président de la République François Bozizé, désormais  coordonnateur de la rébellion CPC ( Coalition des Patriotes pour le Phangement ),  et son ancien ministre Thierry Savonarole Maleyombo., un cadre du parti de l’ancien Président, le KNK, arrêté depuis début janvier.

Or, l’assemblée nationale, qui avait déclaré recevable la demande, tarde à mettre en place une commission ad hoc en charge de cette affaire et la fin de son existence s’approche, Dans une semaine, c’est-à-dire le 3 mai prochain, c’est le début de la septième législature.

Selon des sources parlementaires, l’Assemblée nationale de cette sixième législature n’est pas prête à lever l’immunité parlementaire de Martin Ziguélé, Anicet Georges Dologuélé, Abdoul Karim Meckassoua et Simplice Aurélien Zingas faute des preuves tangibles de flagrant délit contre eux.

Selon les dispositions de l’article 119 de règlement intérieur de l’Assemblée nationale, une commission ad hoc doit être mise en place pour statuer sur la demande de cette levée de l’immunité parlementaire. Chose qui n’est pas encore faite depuis le déclenchement de cette affaire le 4 avril 2021.

RCA : Désiré Bilal Kolingba est mort

Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports sous la présidence de François Bozizé est décédé à l’âge de 64 ans ce dimanche 25 avril à Kinshasa.

 

La classe centrafricaine est en deuil : Désiré Bilal Kolingba, leader du Rassemblement démocratique centrafricain est décédé à l’âge de 64 ans ce dimanche 25 avril à Kinshasa, des suites d’une maladie, selon sa famille. Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports sous la présidence de François Bozizé, Désiré Kolingba avait été candidat à deux élections présidentielles, en 2015 et en décembre dernier.

Économiste formé aux États-Unis et au Canada, Désiré Kolingba a travaillé à la Banque Mondiale à Washington en 1988. En Centrafrique, il est surtout connu pour avoir repris les rênes du RDC, le Rassemblement démocratique centrafricain, parti fondé par son père, l’ancien président André Kolingba.

Pas évident de porter un tel héritage : Désiré Kolingba met en avant les principes de liberté et d’État de droit. Comme l’explique René Constant Ngbondo, un ancien compagnon de route : « Il a suivi les idéaux du parti, c’est-à-dire : le rassemblement, l’entente et l’intérêt général. »

Dans un contexte de crise qui divise le pays, Désiré Kolingba se montre rassembleur. Blaise Fleury Hotto, ancien secrétaire général du RDC : « Il n’a jamais eu de cesse d’aller vers les belligérants. Il a toujours pensé que la crise que nous avions connue n’était pas une crise confessionnelle, c’était une crise communautaire et il s’est rapproché plus d’une fois de la communauté musulmane pour essayer de leur demander de contribuer au retour de la paix dans notre pays. »

En décembre 2015, Désiré Kolingba est candidat à la présidentielle. Il se classe troisième, et se rallie au second tour, à Faustin Archange Touadéra, faisant ainsi tomber Anicet-Georges Dologuélé.

Malade et hospitalisé plusieurs semaines en France, Désiré Kolingba n’avait pas pu s’investir pleinement dans la dernière campagne présidentielle de 2020. Il comptait notamment lutter contre la dégradation des conditions de vie des Centrafricains.

RCA : un officier de l’armée nationale retrouvé mort dans une auberge

Selon le personnel de l’auberge, la victime était accompagnée d’une femme qui a pris peur et a essayé de s’enfuir après le drame.

 

Le capitaine Grekoyangbo, a été retrouvé mort mercredi 21 avril 2021, dans une auberge à Bangui. Une mort qui suscite de nombreuses interrogations.

Selon les premiers éléments d’enquête recueillis sur place, après son retour du travail, le capitaine était chez lui quand il a reçu un coup de fil téléphonique vers 17 heures.  Pour mieux communiquer, l’homme se serait éloigné des membres de sa famille durant quelques minutes avec son interlocuteur. Quelques minutes plus tard, il s’est habillé et aurait quitté la maison.

Quarante-cinq minutes plus tard, la nouvelle de son décès a créé une consternation au sein de sa famille qui est arrivée à sa famille. Le corps du capitaine a été retrouvé allongé dans le lit de l’auberge en petites tenues, bouche largement ouverte.

Le corps a été transporté par le véhicule de la police judiciaire, et amener à la morgue de l’hôpital communautaire.

RCA : la situation sécuritaire au centre d’un mini-sommet

Un mini-sommet sur la situation sécuritaire en Centrafrique a rassemblé, mardi, à Luanda en Angola, plusieurs chefs d’Etats de la région des Grands Lacs.

 

L’accord politique pour la paix et la réconciliation, négocié à Khartoum, au Soudan, entre plusieurs groupes armés et le pouvoir centrafricain était au centre des discussions. Une équipe de travail dirigée par les ministres des Affaires étrangères de l’Angola et du Rwanda, en collaboration avec les autorités centrafricaines, devront mettre en œuvre des recommandations issues de consultations menées avec les groupes armés, a rappelé le président angolais João Lourenço.

« Il est important que désormais tous les acteurs, avec le président Faustin Archange Touadera en tête, avec le soutien de la CIRGL et de l’Union Africaine, travaillent en harmonie pour établir une feuille de route claire, encadrée dans l’esprit des résolutions des Nations Unies, pour garantir un dialogue et une concertation permanente avec les acteurs politiques et la société civile afin de dynamiser l’accord de Khartoum. Des démarches doivent être entreprises auprès de pays membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, en faveur de la levée définitive de l’embargo sur les armes, toujours imposé à la République Centrafricaine », a déclaré le président angolais.

Les chefs d’État et de gouvernements ont invité la communauté internationale, en particulier l’ONU, à s’associer aux efforts régionaux visant à apporter un soutien aux efforts initiés par la République centrafricaine en vue de revitaliser l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR-RCA). Les autorités nationales doivent rendre opérationnelle la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation.

RCA : plus de 4000 personnes fuient l’instabilité

Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU tire la sonnette d’alarme, s’agissant de la situation humanitaire en Centrafrique.

 

La situation sécuritaire est toujours très précaire en Centrafrique, malgré la présence de la Force de maintien de la paix des Nations Unies. Les 11 et 12 avril, plus de 4 100 personnes, principalement des ressortissants tchadiens et des Centrafricains, ont traversé la frontière avec le Tchad voisin. Ils sont actuellement dans la ville de Sido.

Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU tire la sonnette d’alarme, s’agissant de la situation humanitaire en Centrafrique. Alors que l’armée nationale centrafricaine, aidés de ses alliés, a pu reprendre la ville Kaga-Bandoro, la situation demeure toujours très précaire pour les habitants. Plus de 4 100 personnes, des ressortissants tchadiens et des Centrafricains sont allés se réfugier dans la ville de Sido, du 11 au 12 avril 2021.

« Les mouvements de déplacement sont toujours en cours. L’OIM continuera la collecte de données par le biais de son DTM et une équipe suit déjà les mouvements transfrontaliers sur place. Le CNARR et le HCR ont commencé à enregistrer les nouveaux déplacés le 13 avril et à ce jour, près de 1 200 personnes ont été enregistrées. Des équipes humanitaires ont été envoyées à la frontière à Sido pour continuer l’opération d’enregistrement. L’un des principaux défis est que le camp de Belom, identifié pour accueillir les nouveaux arrivants, ne dispose actuellement que de mille places disponibles », a déclaré le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

« Une réunion s’est tenue, le 15 avril, à Maro, entre les partenaires humanitaires et les autorités administratives et traditionnelles, afin d’explorer la possibilité d’installer ces personnes dans des villages d’accueil, conformément à l’approche hors camps. Depuis le début de l’année et sans inclure les nouveaux arrivants, le HCR et ses partenaires ont pré-enregistré 9 185 personnes issues de 2 731 familles arrivant de Centrafrique en raison des violences. Parmi elles, 4 938 personnes ont été relocalisées dans les camps de Dohollo et de Gondjé », ajoute-t-il.

Cependant, selon les estimations, il y a entre 700 et 1 000 personnes encore à la frontière (Komba, Ndouba-Soh, Yamodo) et plus de 600 sur l’axe Békan, qui espèrent être préenregistrées et relocalisées.