RCA : quatre nouveaux espaces sûrs dédiés aux femmes et filles de Bambari

La ministre de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Marthe Augustine Kirimat, a inauguré le 27 février 2024, quatre espaces dédiés aux femmes et filles de Bambari.

 

Il s’agit des espaces communautaires des sites de Ngoandji, de Mbrepou, de MBagolo et de Kidjigra. Les sites sont créés pour accompagner et protéger les victimes des violences basées sur le genre (VBG). Aussi une : « réinsertion socio-économique dans un environnement où les VBG ne sont pas tolérées et les survivant(e)s ne sont pas stigmatisé(e)s. »

Le but de l’action sur le long terme est que les structures étatiques, civiles et communautaires en RCA soient capables d’assurer un environnement sûr et inclusif pour les femmes, filles et autres personnes vulnérables.

D’après la ministre, ces espaces sûrs, permettront essentiellement d’offrir un point d’entrée vital pour les femmes et filles ; fournir un point d’accès à l’information, aux ressources nécessaires et à un soutien et/ou le risque de violence est réduit.  Egalement, faciliter l’accès des femmes et des filles aux connaissances aux compétences de vie et aux services et soutenir le bien être psycho social des femmes et des filles et créer des réseaux sociaux pour réduire l’isolement ou la solitude et améliorer l’intégration dans la vie communautaire.

RCA : la ministre de la Femme en visite de travail à Bambari

Marthe Augustine Kirimat, ministre de la Promotion du Genre est arrivée dans la ville de Bambari le 26 février 2024, pour une mission de trois jours.

 

Elle a été accueillie à sa descente d’avion par les autorités administratives locales, dont le préfet de la préfecture et quelques responsables de l’International Médical Corps (IMC).

Dès ses premières heures, la membre du gouvernement a rencontré les populations déplacées du village intégré (PK. Pladama OUAKA et ses environs. « Le but de ce déplacement est de s’assurer des conditions de vie qui tiennent compte des besoins sociaux prioritaires des vulnérables. L’esprit de cohésion entre les parties est fortement développé au sein de cette communauté des déplacés. »

Dans la ville de Bambari, la ministre de la PGPFFE procédera officiellement à l’inauguration des 4 espaces pour les femmes et les filles, construits dans le cadre de la mise en œuvre des activités de l’IMC à travers le projet Bêkou Genre III financé par l’Union Européenne.

RCA : le ministre de l’Energie fait le suivi évaluation des projets relatifs à l’eau à Bambari

Le ministre de l’Energie et le chef du projet de la Banque mondiale sont en mission à Bambari pour le suivi évaluation des projets relatifs à l’eau et l’énergie.

Le chef du département de l’énergie et des ressources hydrauliques Bertrand Arthur Piri est en visite de travail à Bambari dans la préfecture de la Ouaka.

Le membre du gouvernement a fait ce déplacement en compagnie du chef de projet à la Banque mondiale Nash Fiifi. Une fois arrivée à Bambari, le ministre a eu une rencontre de prise de contact avec les autorités préfectorales en présence du Prefect de la Ouaka Victor Bissekoin.

Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une mission de suivi et évaluation des infrastructures de l’eau et l’électricité financées par la Banque Mondiale concernant le Projet d’Amélioration des Services d’Eau et d’Electricité (PASSEL).

RCA : un soldat tue trois de ses frères d’armes à Bambari

Un militaire des forces armées centrafricaines (FACA) a tiré à mort sur trois de ses compagnons d’armes. Les faits se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi 17 juin 2022.

A Bambari, dans la préfecture de l’Ouaka, un soldat a ouvert le feu sur trois de ses collègues à l’aide de son arme de service. La première victime est morte sur place. L’autre décès a été signalé des heures plus tard.  Le troisième homme en tenue succombe le lendemain malgré les soins médicaux d’urgence.

D’après les premières informations, le soldat qui a ouvert le feu sur ses compagnons souffre des troubles mentaux. Certains militaires confient que l’Etat-major a été informé du trouble du militaire ‘’bourreau’’, mais aucune mesure n’a été envisagé  pour suivre ce dernier. Les mêmes sources rapportent que ce militaire est coutumier des faits de violence dans son environnement. « Même dans son quartier il fait souvent des crises mentales ». D’où la question de savoir comment a-t-il intégré les rangs des FACA ?

RCA-Bambari : les miliciens Anti-Balaka faction Touadera manifestent

Ils ont été une trentaine à exprimer leur mécontentement devant la base des mercenaires russes mardi 15 février 2022.

 

Les miliciens Anti-Balaka faction Touadera réclament leur payement. Pour eux, le Président de la République Faustin Archange Touadera doit régler  leur arriéré de paiement. Mais les Centrafricains se demandent de quel salaire parlent-ils.

Si cette milice armée avait été créée par les mercenaires de Wagner fin 2021 dans la région de la Ouaka pour soutenir le régime du chef de l’État Faustin Archange Touadera en luttant contre les groupes armés, celle-ci est à l’origine de nombreux crime de guerre et crime contre l’humanité dans la région. Ces miliciens n’hésitent pas à massacrer de paisibles citoyens, accusés à tort d’avoir collaboré avec les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC).

Pour la population locale, ces « délinquants » auraient été recrutés par les mercenaires russes comme des autodéfenses locaux. Mais la surprise est de les voir ce jour manifester et demander le paiement des arriérés de leur salaire. Mais de quel salaire parlent-ils?

Rappelons qu’en décembre de l’année dernière, ce sont ces miliciens Anti-Balaka qui étaient à l’origine de l’assassinat de l’ancien maire de la ville de Bambari et sa famille dans sa ferme située à quelques kilomètres du village Boyo, dans la préfecture de la Ouaka. Ce sont eux qui sont encore à l’origine de nombreux massacre dans la Ouaka comme à Boyo, Tagbara etc.

RCA : disparition des armes à Bambari

Plusieurs dizaines des armes collectées lors des opérations du désarmement menées dans la région de la Ouaka.

 

Le constat a été fait la semaine dernière par les autorités militaires centrafricaines et des nations unies. Plusieurs dizaines des armes collectées lors des opérations du désarmement menées dans la région de la Ouaka, notamment dans les villes de Bambari, Ippy, Alindao…,   ont été portées disparues du local d’entreposage.

Les armes déposées par les groupes armés  sont neutralisées dans le cadre de l’accord politique pour la paix et la réconciliation nationale signé le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés actifs sur son territoire.

Le processus intégré de dépôt des armes,  une composante majeure de l’accord de paix,   comprend cinq étapes distinctes :

 

l’enregistrement et l’identification des armes;

le contrôle et la vérification de la détention d’armes;

la réception et l’entreposage des armes;

La neutralisation des armes pour garantir qu’elles ne seront plus jamais utilisées comme armes à feu.

Mais ce processus formulé par les experts de l’ONU n’a pas été respecté récemment par l’état-major de l’armée centrafricaine. C’est justement le récent cas dans la préfecture de la Ouaka, où à Bambari, Ippy, Alindao, la plupart des armes collectées ont disparu de son local d’entreposage.

« Ce sont des armes de gros calibre, des armes à grande capacité destructive éventuellement transportable  comme les RPG7, les paons, les DKM, les DCA,les mortiers, les roquettes, etc. qui ont été portées disparues. On ignore si elles ont été volées ou prises par quelqu’un », déclare un officier de l’état-major de l’armée.

Selon cet officier, ces armes collectées lors des opérations du désarmement ont été remises aux mercenaires russes de la société Wagner par le comité du DDRR. Ce sont eux qui ont la responsabilité de les garder, mais personne ne peut les interroger sur cette mystérieuse disparition.

Selon le principe des Nations unies, ces armes collectées lors de l’opération du désarmement  devraient être détruites.

RCA : une mission humanitaire à Bambari

Une délégation de haut niveau de trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) est arrivée mercredi 9 juin à Bambari.

 

Des représentants trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) sont arrivés mercredi 9 juin à Bambari, au centre du pays. Leur arrivée fait suite aux deux incendies qui ont ravagé ces derniers jours un site de déplacés abritant plus de 8 000 personnes actuellement réfugiés dans la mosquée centrale et les différents quartiers de la ville.

Les habitants décrivent une situation dramatique pour les déplacés : manque d’eau de nourriture, de médicaments. Les distributions de vivres et de tentes ont commencé mais les versions divergent sur l’origine des feux.

Selon la gendarmerie de Bambari, tout commence par une attaque rebelle sur les positions de l’armée, dans la nuit de vendredi à samedi, faisant un mort dans ses rangs. À la poursuite des assaillants, les Faca auraient ensuite procédé à des arrestations dans le site de déplacés, créant la psychose et la fuite massive de ses habitants.

Ces derniers auraient ensuite incendié eux-mêmes leurs propres maisons des huttes de paille pour éviter qu’elles ne soient occupées par d’autres.

Il s’agit là de la version officielle confirmée par les autorités locales. Mais contredite par plusieurs sources humanitaires sécuritaires et diplomatiques. Selon ces dernières, les déplacés auraient reçu un ultimatum pour quitter les lieux perdant une grande partie de leurs biens dans les incendies. Un document interne à l’ONU évoque une « éviction forcée » ainsi qu’une possible « violation du droit international humanitaire ».

« Si on vous dit que les Faca ou leurs alliés russes ont incendié le site, c’est faux ! »  s’insurge le député de Bambari, Amadou Aubin Amasseka, qui ajoute : « Des rebelles dorment parmi les déplacés ! Si on te dit de quitter, il faut juste… quitter les lieux. »

Une seconde mission formée par la Minusca et des autorités centrafricaines devrait se rendre à Bamabri d’ici la fin de la semaine. Selon la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) en Centrafrique, près de 730 000 personnes sont actuellement déplacées dans le pays.

 

RCA-Bambari : le site des déplacés du parc d’élevage incendié par les mercenaires russes et les soldats FACA

Le site a été réduit aux cendres, et toutes les habitations ainsi que les ustensiles ont été réduits à néant.

 

Vingt-quatre (24) heures après l’ultimatum des soldats FACA et de leurs alliés russes et rwandais aux déplacés du site de parc d’élevage de Bambari de quitter le lieu sous peine d’être incendiés, dimanche soir, ils ont finalement tenu leur parole.  Le site a été réduit aux cendres, et toutes les habitations ainsi que les ustensiles ont été réduits à néant.

Après le double braquage de mosquée attribué aux soldats de l’armée nationale au quartier élevage la semaine dernière, les rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), informée de la nouvelle,  ont attaqué le poste de contrôle de l’armée nationale au quartier élevage dans la nuit du vendredi à samedi. Le bilan fait état de trois morts, dont un soldat FACA, selon l’État-major.

Cependant, les mercenaires russes ainsi que les soldats FACA ont lancé un ultimatum aux déplacés du parc d’élevage  de déguerpir  le site dans moins de 24 heures sous peine d’être incendiés.

Finalement, ce dimanche 6 juin, les mercenaires de Wagner ont tenu leur parole. Ils ont mis le feu au site, brûlant ainsi   toutes les habitations ainsi que les lits et les ustensiles de cuisine, rendant ainsi la vie d’environ 8000 déplacés du site très critique.

Depuis dimanche matin, plus de 2000 déplacés du parc d’élevage se sont entassés dans la cour  de la mosquée centrale de Bambari, d’autres sont partis ailleurs.

Pour les mercenaires russes, le déguerpissement des déplacés dans cette localité permettrait  de sécuriser la zone. Or, selon plusieurs sources humanitaires, l’acte criminel posé par les mercenaires de Wagner et les soldats FACA ne fait que favoriser l’instabilité  sociale  et humanitaire de ces personnes.

RCA : des bureaux de vote fermés à Bambari, Ippy et Bria

Ce sont des détonations d’armes automatiques des rebelles qui empêchent les électeurs de sortir et aller voter.

Alors que dans les villes de koui,  Aba et  Niem-Yelewa,  les matériels électoraux ont été incendiés par les rebelles, à  Bambari, Ippy, Bria et Bouar, ce sont des détonations d’armes automatiques des rebelles qui empêchent les électeurs de sortir et aller voter.

Depuis 5 heures du matin,  à  Bambari, capitale provinciale de la Ouaka,  puis à Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto, ainsi qu’à Kaga-Bandoro,  chef-lieu de la préfecture de la Nana-Gribizi, les rebelles, lourdement armés,  ont fait des tirs partout en l’air avant de s’arrêter vers 6 heures du matin. Cependant, les bureaux de vote sont fermés, et les électeurs sont toujours cloîtrés chez eux.

Au même moment, à Ippy, les rebelles ont sorti leurs armes ainsi que des chicottes pour empêcher les électeurs d’aller voter.

Pendant ce temps, à Bangui comme à Berberati, les deux villes sont calmes, et les électeurs sont sortis ce matin nombreux devant les bureaux de vote dans tous les arrondissements de la capitale. Malheureusement, dans le huitième arrondissement, au quartier Galabadja 3 vers le terrain de football de « Sans Cas »,  les électeurs sont nombreux dans des files de rang, mais l’équipe électorale n’est pas sur place. Ce qui décourage certains à rester sur place.

RCA : les rebelles contrôlent Bambari

La ville de Bambari vient de tomber aux mains des rebelles après trois heures de violents affrontements entre les combattants du CPC et les soldats FACA.

Après trois heures d’affrontement entre les rebelles du CPC et les soldats FACA appuyés par les mercenaires russes de la société de sécurité privée Wagner, la ville de Bambari, située dans la préfecture de la Ouaka, vient de tomber aux mains des rebelles.

Alors que la situation sécuritaire demeure confuse dans la ville de Mbaïki, dans la Lobaye,   avec la présence des rebelles du CPC aux alentours de la ville, à Bambari, dans la préfecture de la Ouaka, la ville est désormais sous contrôle des rebelles du CPC après trois heures des combats.

Selon les témoins, les soldats FACA et les mercenaires russes, à bord de leur de leurs véhicules,  ont quitté précipitamment la ville  à destination de Sibut via Grimari, déjà occupée par les rebelles qui y ont installé leur checkpoint à  la sortie de la ville.

Pour l’heure, aucun bilan provisoire n’est disponible, mais des sources humanitaires parlent des morts et des blessés dans les deux camps.

Pour les observateurs, la présence des rebelles dans la quasi-totalité des villes de la RCA rend difficile la tenue des élections dans le pays. Une négociation avec les rebelles semble quasiment inévitable.

RCA-Bambari : les soldats FACA et les rebelles de l’UPC renforcent leurs positions

Même si le calme est revenu quelques heures après l’incident survenu entre les soldats FACA et les rebelles de l’UPC, la ville de Bambari est toujours sous tension militaire.

Quarante-huit (48) heures après l’incident armé qui a coûté la vie à quelques rebelles de l’UPC à Bambari, la tension reste vive dans la ville entre les soldats FACA, forces régulières,  et les combattants rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC).

Selon des témoins interrogés par Cnc, dans la nuit du lundi à mardi 8 décembre, quelques heures après l’affrontement, l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), dirigée par le mercenaire Ali Darassa,  renforce ses positions dans la ville de Bambari. Des renforts lourdement armés sont venus de Bokolobo   à bord des pick-up, mais également de la ville de Bria, dans la Haute-Kotto,  sur des motos.  Et ce n’est pas tout. Ils continuent d’arriver à Bambari en provenance d’autres villes voisines.

Au même moment, les soldats FACA, lourdement armés,  renforcent également leur position dans la ville. Ils multiplient des patrouilles pour rassurer les populations très traumatisées.

Pour l’heure, visiblement, le calme est revenu dans la ville, et les activités des humanitaires ont repris depuis 24 heures.

Notons qu’après   l’incident survenu lundi à Bambari, une ville déclarée sans armes par les Nations unies, les Casques bleus  de la Minusca continuent à assurer la protection des Institutions dans la ville. Ils multiplient également des patrouilles au côté des forces armées centrafricaines (FACA).

RCA: retour au calme à Bambari suite à une attaque de l’UPC

Après plusieurs heures de combat avec des détonations énormes qui ont provoqué le déplacement massif des habitants, un signe d’accalmie règne dans la ville.

La ville de Bambari, capitale préfectorale de la Ouaka, vit dans l’après-midi du lundi 7 décembre sur le rythme des feux d’armes lourdes et légères.

La peur, la prudence et la vigilance occupent la pensée de la population de Bambari suite à la reprise de bruit de bottes des combattants de l’UPC du sulfureux général Ali Darass. Il aurait attaqué vers les 17heures du lundi dernier, la position des forces armées centrafricaines (FACA),  non loin du pont N’guendet qui mène à l’Evêché Saint Michel de Bambari.

Selon les premiers éléments d’informations recueillies, certains habitants des quartiers Akpè et Bornou à l’ouest de la ville de Bambari, ont continué à regagner leur domicile dans la matinée de ce mardi. D’autres continuent de fuir pour se réfugier au quartier Kidikra, situé de l’autre côté de la rive de la Ouaka.

Cette information a été confirmée par le Préfet de la Ouaka, joint au téléphone. Il a confirmé que l’attaque a eu lieu bel et bien au niveau de la Paroisse Saint Michel de Bambari où se trouve une base des FACA.

La ville de Bambari, capitale préfectorale de la Ouaka, vit dans l’après-midi du lundi 7 décembre sur le rythme des feux d’armes lourdes et légères. Après plusieurs heures de combat avec des détonations énormes qui ont provoqué le déplacement massif des habitants, un signe d’accalmie règne dans la ville.

La peur, la prudence et la vigilance occupent la pensée de la population de Bambari suite à la reprise de bruit de bottes des combattants de l’UPC du sulfureux général Ali Darass. Il aurait attaqué vers les 17heures du lundi dernier, la position des forces armées centrafricaines (FACA),  non loin du pont N’guendet qui mène à l’Evêché Saint Michel de Bambari.

Selon les premiers éléments d’informations recueillies, certains habitants des quartiers Akpè et Bornou à l’ouest de la ville de Bambari, ont continué à regagner leur domicile dans la matinée de ce mardi. D’autres continuent de fuir pour se réfugier au quartier Kidikra, situé de l’autre côté de la rive de la Ouaka.

Cette information a été confirmée par le Préfet de la Ouaka, joint au téléphone. Il a confirmé que l’attaque a eu lieu bel et bien au niveau de la Paroisse Saint Michel de Bambari où se trouve une base des FACA.

Bambari, laboratoire d’une RCA sous perfusion mais encore exsangue

Dans les allées encombrées du marché de Kidjigira, les clients de toutes confessions se bousculent désormais sans crainte au milieu des fumées des marmites en suspension et des nuées de mouches. Il y a peu, l’endroit était encore un no man’s land séparant les quartiers musulman et chrétien de Bambari, épicentre de la guerre civile à son paroxysme en Centrafrique entre 2013 et 2017.

Les affrontements ont cessé depuis 2018. A trois semaines d’élections présidentielle et législatives sous haute tension, cette ville située au cœur d’un pays parmi les plus pauvres du monde se veut l’emblème de la réconciliation entre les communautés qui se sont déchirées, une « cité pilote » où bailleurs de fonds internationaux et humanitaires ont concentré leurs efforts depuis 2017.

Mais en dépit des millions déversés, le chômage et la misère persistent et comme dans le reste d’un pays occupé aux deux tiers par les groupes armés, l’avenir est lourd d’incertitudes.

Bambari fut longtemps coupée en deux et ravagée par les combats entre groupes armés musulmans de l’ex-Séléka, coalition qui avait renversé le président François Bozizé en 2013, et milices chrétiennes et animistes antibalaka.

Les commerçants sont assis devant leurs magasins à Bambari, en République centrafricaine, le 18 novembre 2020.

Les commerçants sont assis devant leurs magasins à Bambari, en République centrafricaine, le 18 novembre 2020.

La ville semble apaisée aujourd’hui. Mais ce n’est pas le cas de tout le pays car, en dépit d’un accord de paix signé par 14 groupes armés et le gouvernement en 2019, les milices s’affrontent sporadiquement dans de nombreuses régions et commettent des exactions contre les civils, entretenant le sentiment d’insécurité.

A Bambari, chrétiens et musulmans arpentent librement les rues. Un à un, les bâtiments ruinés par des décennies d’abandon de l’État puis de combats se couvrent de peinture fraîche.

« On se réjouit du retour à une cohabitation pacifique, mais c’est fragile parce que ça dépend aussi de l’économie », s’inquiète Jeannot Nguernendji, président du Comité de paix de Bambari, dans son bureau refait à neuf.

Jeunes inactifs

Dans un rapport fin novembre, la Banque mondiale exhorte le futur pouvoir à « diversifier » une économie « fortement dépendante de l’agriculture de subsistance » pour « sortir du piège de la fragilité et du cercle vicieux des violences ». La Centrafrique pointait fin 2018 au 188e rang mondial sur 189 de l’Indice de développement humain de l’ONU, et 71% de la population vivait en dessous du seuil international de pauvreté (moins de 1,60 euro par jour).

A Bambari comme dans tout le pays, les rues sont encore pleines de jeunes inactifs qui vivotent au jour le jour. « Si vous voyez un jeune qui se jette dans la rébellion, c’est par manque de boulot », estime Ousmane, commerçant d’un bazar poussiéreux du quartier musulman où s’entassent les marchandises venues de la capitale.

Le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera inaugure un centre de formation pour les jeunes à Bambari, en République centrafricaine, le 16 novembre 2020.

Le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera inaugure un centre de formation pour les jeunes à Bambari, en République centrafricaine, le 16 novembre 2020.

« Les quelques projets initiés par les ONG réduisent un peu le nombre de demandeurs d’emploi. Certains ont suivi des formations professionnelles, mais le chômage demeure », résume Abel Matchipata, maire de Bambari.

« Hormis la fragile société nationale sucrière et quelques succursales de téléphonie mobile, « il n’y a aucune grande entreprise ici », déplore-t-il. La ville peut bien s’enorgueillir de ses 3 km de route tout juste bitumés, il n’y passe que des véhicules humanitaires et des taxis-motos. Les camions des commerçants, eux, sont rares.

Les ONG restent les principales pourvoyeuses d’emplois. Mais les places sont chères et la plupart des personnels qualifiés viennent de Bangui.

Survivre

« Les ONG font beaucoup de projets mais il n’y pas de mécanisme qui permette de les pérenniser », déplore Jeannot Nguernendji. Certaines organisations dépendantes des bailleurs multiplient des projets parfois déconnectées de la réalité pour « survivre », confesse un de leurs responsables sous couvert d’anonymat.

Cela donne lieu à des scènes étonnantes. Comme cette sensibilisation au covid dispensée par une ONG internationale à des enfants en bas âge dans un pays où presque aucun adulte ne porte le masque. Ou ce 4×4 muni de haut-parleurs arpentant Bambari pour vanter la Journée internationale des latrines, dans l’indifférence générale.

Nombre de projets ont pourtant des résultats concrets: soutien aux petits commerces, forages, rénovation de bâtiments, panneaux solaires, sanitaires, distribution de vivres… Mais maintenant que la sécurité est revenue, c’est le risque de la dépendance à l’aide internationale qui guette.

A Bambari et alentours, les déplacés montrent peu d’empressement à quitter les sites gérés par les humanitaires pour rentrer chez eux malgré les aides au retour des agences onusiennes.

Au bord de la rivière Ouakka, le centre agropastoral installé par l’Organisation internationale des migrations (OIM) est une des rares opportunités pour les jeunes d’apprendre à cultiver la terre et d’échapper au désœuvrement.

Mais sur les 165 bénéficiaires au départ, beaucoup ont renoncé, découragés par la dureté du travail aux champs, selon le président du centre. « Les gens n’ont pas conscience, ils veulent seulement qu’on leur donne », se désole Ousmane.

Bambari : un bébé enlevé

Le bébé qui avait été enlevé le jeudi dernier au quartier élevage a été retrouvé sain et sauve, mais la suspecte, est en garde à vue pour enquête.

Lors d’une séance de projection de film organisée par le réseau centrafricain du cinéma numérique ambulant (CNA) au quartier élevage à  Bambari le vendredi 14 juin dernier, quelques groupes des spectateurs, visiblement mal intentionnés, ont tenté de créer de trouble à  la fin de la projection afin d’en profiter pour voler les équipements du tournage. Malheureusement pour eux, le stratagème n’a pas marché grâce à  la vigilance des soldats du contingent congolais de la Minusca qui ont su sécuriser la séance.

Entre temps, une femme, dont on ignore son âge, en a profité pour voler à  sa maman un bébé de 14 jours. Toute la nuit du jeudi à  vendredi, le bébé n’a pas répondu à  l’appel de ses parents qui ne l’ont pas retrouvé ce jour. Heureusement pour le couple, le bébé est finalement retrouvé sain et sauf le lendemain vendredi entre les mains d’une jeune fille de 22 ans qui est aussitôt arrêtée et écrouée par la brigade mixte d’intervention rapide de l’UPC qui s’est installée juste derrière le pont Nguéndé à  Bambari.

Bambari: un chef de quartier sort son arme après un accident de circulation

Le chef du village Ngalingou, a sorti son arme blanche pour faire sa propre loi après un accident de circulation impliquant une motocyclette dans sa localité.

La scène s’est produite le dimanche dernier au village Ngalingou situé à  8 kilomètres de Bambari sur l’axe Bakala.

Selon l’enquête du service de gendarmerie de Bambari, un jeune dénommé Osias Malétanga, 21 ans et originaire de la commune de Bakala, après avoir quitté Bambari le dimanche dernier vers 14 heures au volant de sa moto rouge pour rentrer, a heurté une fillette de 8 ans au village Ngalingou, 8 kilomètres de Bambari.

La jeune victime, dénommée Evodie, qui a frappé son crâne au sol au moment de l’accident, a été secourue dans un état critique par les soldats congolais de la Minusca et transportée à  la clinique du médecin sans frontière à  Bambari. Tandis que le motocycliste, le jeune Osias, qui a eu une fracture aux jambes, a failli être lynché par une immense foule des badauds.

Cependant, le chef du village, Monsieur Pierre Beninda, informé de la nouvelle de l’accident, a sorti son arme blanche pour neutraliser le jeune Osias, le motocycliste. Grâce aux soldats congolais de la Minusca qui sont dans le coin, le jeune a été secouru et transporté à  l’hôpital à  Bambari.

Malheureusement, la jeune Evodie, frappée durement par cette moto, est succombe de ses blessures ce lundi 10 juin dans la matinée à  la clinique MSF à  Bambari.

L’enquête est transférée à  la police de Bambari pour tenter d’éclaircir les circonstances exactes de l’accident.

RCA: la ville de Bambari retrouve l’accalmie

L’accord de paix et de la réconciliation de Khartoum en est le premier générateur.

La ville de Bambari, préfecture de la Ouaka au centre de la Centrafrique, retrouve progressivement une accalmie. L’accord de paix et de la réconciliation de Khartoum en est le premier générateur. Les acteurs principaux  y travaillent afin de consolider les acquis de cet accord signé le 6 février 2019 à Bangui par le gouvernement et les 14 groupes armés à l’issue des pourparlers à Khartoum.

La ville de Bambari commence à souffler un souffle nouveau, et la paix est à la portée de la population de la ville. C’est le constat fait par la rédaction de Ndjoni Sango dans ses grands reportages surplace dans la ville.

La libre circulation et la cohésion entre les communautés entre temps divisées sous l’effet de conflit militaro-politique, commencent à refaire surface. Ce constat sur la situation de la ville de Bambari est partagé par les habitants.

« A l’issue du dialogue de Khartoum avec la signature de l’accord de paix, je constate qu’il y a la confiance qui se rétablie en ce moment à Bambari. Par ce que, entre-temps, il y avait de méfiance qui s’alimente partout entre les communautés. Mais pour le moment, il y a une cohabitation. Je donne l’exemple du marché central qui n’a pas été fréquenté par toutes les communautés mais maintenant après le dialogue et le déploiement des FACA, toute la population y fréquente », témoigne Sylvain Bernardin Redjal, journaliste à la radio Lego ti la Ouaka à Bambari.

Pour consolider ce début de paix, les autorités administratives dont le préfet de la ville et les responsables des groupes armés actifs dans la préfecture de la Ouaka à l’occurrence l’Unicité pour Paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Ndarras, sensibilisent et attirent l’attention de leur base sur le processus de paix enclenché.

« Je pense qu’il y a le préfet qui fait souvent la réunion de restitution du contenu de l’accord de Khartoum à la population dans les localités. Aussi, les leaders du groupe rebelle UPC sont venus faire la restitution de l’accord de paix     . Ils ont même mis en garde les fauteurs de troubles sur la violation de cet accord. Je pense que cela va aider la ville de Bambari à retrouver la paix », a témoigné Sylvain Bernardin Redjal.

Début avril, la ville de Bambari a été rythmée par une compétition de football dans le cadre de la paix et de la cohésion sociale. Même si la ville commence aujourd’hui à renouer avec la stabilité, beaucoup reste à faire afin de consolider cette paix fragile à travers la mise en œuvre effective de l’accord de paix.

Par ailleurs, le premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada a conduit hier lundi 15 avril 2019 à Bambari, une mission conjointe composée de Jean Pierre Lacroix, Secrétaire Général Adjoint des Nations-Unies chargé des opérations de maintien de la paix, Smail Chergui, Commissaire Paix et Sécurité de l’Union Africaine, et Mankeur Ndiaye, Représentant Spécial de l’ONU en Centrafrique, Chef de la Minusca.

L’objet de cette visite à Bambari est d’y installer les structures de mise en œuvre de cet Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation signé le 6 février 2019 à Bangui.