Présidentielle ivoirienne : le parti de Gbagbo annonce « l’opération inondation électorale »

Le Front populaire ivoirien (FPI) tendance Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien, a annoncé « l’opération inondation électorale », une campagne prévue du 05 au 07 juin prochain en vue de sensibiliser ses militants à s’inscrire massivement sur la liste électorale 2020, a appris APA lundi auprès de cette formation politique.« Cette vaste mission du FPI baptisée inondation électorale a pour objectif l’acquisition des documents administratifs par les militants et électeurs en vue de leur inscription sur la liste électorale 2020», explique un communiqué de ce parti signé par Kipré Tapé, le président de son Comité électoral.

Selon ce communiqué 206 délégations de ce parti sillonneront le territoire ivoirien et la diaspora ivoirienne à partir du 05 juin prochain pour exhorter ses militants à s’inscrire sur la liste électorale en vue des élections à venir.

Depuis le transfèrement de Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien à la Cour pénale internationale (CPI) après la crise post électorale de 2010-2011, la franche du FPI baptisée les « Gbagbo ou Rien (GOR)» se réclamant de lui, a boycotté toutes les élections nationales s’inscrivant dans une opposition radicale au pouvoir.

La présidentielle ivoirienne prochaine est constitutionnellement prévue le 31 octobre 2020.

Malawi : Démission de la patronne de la CENI à la veille d’élections cruciales

La présidente de la Commission électorale du Malawi, Jane Ansah, a démissionné jeudi soir, un nouveau développement qui ne devrait pas affecter la reprise du scrutin présidentiel prévue pour le mois prochainAnnonçant sa démission à la télévision publique, Mme Ansah a déclaré qu’elle quittait ses fonctions « pleine de confiance », malgré les circonstances controversées qui avaient conduit à son départ.

« J’ai travaillé avec des mains propres et je n’ai pas de squelette dans mon placard. J’ai mené un bon combat et je suis heureuse de l’avoir fait jusqu’au bout », a-t-elle déclaré.

La responsable sortante de la Commission électorale a été une personnalité controversée au Malawi après les élections contestées qui se sont tenues en mai 2019.

Elle a été la cible de manifestations à l’échelle nationale contre le déroulement des élections supervisées par la Commission en mai 2019, et qui ont permis au président Peter Mutharika d’avoir un second mandat.

Le résultat du scrutin a cependant été contesté avec succès par l’opposition, la Cour constitutionnelle du pays ayant ordonné en février une reprise du scrutin présidentiel dans un délai de 150 jours.

La démission d’Ansah intervient quelques semaines après que la Cour suprême a rejeté la plainte de la Cour constitutionnelle déposée par Mutharika et la Commission.

Les experts juridiques affirment que la démission n’aura pas d’effet sur la tenue des élections prévues pour le 23 juin.

Mutharika devrait nommer un chef intérimaire de l’organe de gestion des élections, à quelques encablures de la tenue du scrutin.

Burundi: début du vote pour les élections générales

Les bureaux de vote pour les élections générales burundaises ont ouvert, mercredi à 6 heures locales (4 heures GMT), et doivent fermer à 16 heures.Ces élections présidentielle, législatives et municipales de ce pays de la région des Grands Lacs font suite à celles de 2015, remportées par le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD). 

Pour l’élection présidentielle de cette année à laquelle le chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza, n’est pas partant, six candidats demandent le suffrage des 5 126 351 électeurs inscrits, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Pierre Claver Kazihise.

Le CNDD-FDD a porté son choix sur le général, Evariste Ndayishimiye, considéré comme favori à la succession du président Nkurunziza.

Mais il croise le fer avec le principal opposant, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL) qui, lui aussi, draine des foules aussi bien dans la capitale, Bujumbura, que dans les provinces du pays.

RCA-Elections : les réfugiés voteront dans leur pays d’accueil

C’est ce qui ressort d’une réunion de concertation qui s’est tenue entre les représentants du gouvernement centrafricains et les ambassadeurs du pays lundi 11 mai 2020.

Les réfugiés centrafricains participeront dans leur pays d’accueil aux scrutins des prochaines élections présidentielle et législatives programmées en fin d’année, a déclaré lundi le ministre centrafricain de l’Administration du territoire, Augustin Yangana Yahoté.

Cette décision découle d’une réunion de concertation tenue ce lundi entre les représentants du gouvernement centrafricain et les ambassadeurs des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a-t-il indiqué.

Il est question que les pays qui ont accueilli les réfugiés centrafricains acceptent de mettre à leur disposition des locaux, leur permettant d’exercer leur droit citoyen, a indiqué le ministre, rappelant que vendredi dernier, une visioconférence a permis aux Etats partenaires de la Centrafrique de confirmer leurs engagements à soutenir le processus électoral.

Le prochain cycle électoral commencera le 27 décembre, selon le nouveau calendrier publié fin d’avril par l’Autorité nationale des élections (ANE) de la Centrafrique.

Burkina/Présidentielle 2020: Eddie Komboïgo désigné candidat du CDP, le parti de Blaise Compaoré

Eddie Komboïgo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Blaise Compaoré, a été élu candidat de sa formation politique pour la présidentielle burkinabè du 22 novembre 2020.M. Eddie Komboïgo a été élu, le dimanche 10 mai 2020, candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès( CDP) pour la présidentielle du 22 novembre 2020 avec 133 voix contre 21 pour son challenger, Yaya Zoungrana. 

Porté en mai 2015 à la tête du CDP, un an après des soulèvements populaires ayant conduit au départ de Blaise Compaoré du pouvoir, Eddie Komboïgo, tient le gouvernail du parti. A son septième congrès ordinaire,  le parti a décidé de reconquérir le pouvoir d’Etat. 

Avec 130 membres que compte le bureau exécutif national, le CDP a reconstruit ses comités de base et crée un maillage sur toute l’étendue du territoire pour mobiliser les militants et les sympathisants dans l’optique de revenir au pouvoir.

  Cette bataille s’annonce épique et palpitante. Les dirigeants du Mouvement du peuple pour le progrès ( MPP, parti au pouvoir), fondé par Roch Marc Christian Kaboré, un ancien cadre du parti de Blaise Compaoré, connaissent bien leurs principaux adversaires politiques, surtout le CDP, et s’attèlent à rempiler et rester aux affaires.   

Présidentielle 2020 : l’opposition ivoirienne juge «irréaliste le délai de 14 jours» pour constituer la liste électorale

Les partis politiques de l’opposition ivoirienne jugent « irréaliste le délai de 14 jours, allant du 10 au 24 juin » 2020, proposé par la Commission électorale indépendante (CEI) pour constituer la liste électorale, dans une déclaration transmise lundi à APA.« Les partis politiques de l’opposition ont jugé irréaliste le délai de 14 jours, allant du 10 au 24 juin, proposé par la Commission chargée des élections pour constituer la liste électorale », indique une déclaration signée par Kakou Guikahué (Pdci) et Georges Armand Ouégnin (EDS).

 Dans cette déclaration,  l’opposition rejette cette proposition au regard de l’importance du nombre de personnes en âge de voter non inscrites sur la liste électorale, estimées à cinq millions d’électeurs, dont de nombreux nouveaux majeurs, selon les statistiques.

Cette déclaration de l’opposition ivoirienne intervient après une rencontre, le 6 mai 2020, entre les partis politiques (PDCI-RDA, RPP, USD, RPCI, UPCI, URD, CAP- UDD, LIDER), la plateforme EDS, et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui a initié  un atelier d’informations et d’échanges sur le processus électoral et la confection de la liste électorale.

Au cours de cette rencontre, ces partis politiques ont réaffirmé au coordonnateur du PNUD en Côte d’Ivoire leur  « décision de ne pas reconnaître la CEI actuelle », qui selon eux est un organe «déséquilibré, partial, inféodé au RHDP Unifié (pouvoir) et incapable d’organiser des élections libres, transparentes et crédibles ».

Face à cette situation, ces partis et la plateforme EDS ont réitéré leur demande d’utilisation de la Carte nationale d’identité (nouvelle ou ancienne) et du certificat de nationalité comme pièces, pour l’inscription sur la liste électorale.

Ils ont demandé la prorogation de la validité des anciennes cartes nationales d’identité, la durée de la révision de la liste électorale à au moins 30 jours dans les dix mille cinq cents (10 500) lieux de vote et la proclamation des résultats par bureau de vote.

Ces partis politiques ivoiriens ont en outre exigé le respect des délais de publication des listes, conformément aux dispositions prévues par la loi. La prochaine présidentielle ivoirienne est fixée par la Constitution au 31 octobre 2020.

L’Etat ivoirien compte tenir la présidentielle d’octobre 2020 malgré l’impact du Covid-19

Le gouvernement ivoirien travaille dans la perspective d’organiser la présidentielle du 31 octobre 2020, comme fixé par la Constitution, malgré l’impact du Covid-19 sur le processus électoral, a dit dimanche son porte-parole, Sidi Touré, à la RIT 1, la télévision nationale.La crise sanitaire continue, certes, mais « le gouvernement travaille à l’effet de pouvoir rendre toutes ces élections réalisables pour octobre 2020 et c’est la perspective ; pour ce qui concerne le gouvernement, les élections auront lieu en octobre 2020 », a dit M. Touré au journal télévisé de 13h.

« Pour ce qui est du gouvernement, nous prenons toutes les dispositions pour la bonne tenue à bonne date de cette élection qui devra s’organiser dans les conditions de transparence et d’équité pour tout le monde », a-t-il poursuivi.

Il a toutefois fait savoir que « le véritable maître d’œuvre de ces élections, c’est la Commission électorale indépendante qui dans son rôle a un temps opportun, donnera (au gouvernement) le calendrier opérationnel après avoir apprécié le contexte de déroulement de ces élections ».  

Interrogé sur l’état de santé du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, qui s’est rendu à Paris pour un « contrôle sanitaire » selon l’Etat, il a répondu que le candidat du Rhdp (pouvoir) « va très  bien », ajoutant à avoir eu « le privilège de lui parler ».

M. Coulibaly « est allé en France pour faire un contrôle régulier de son état de santé », a-t-il insisté, rapportant qu’il a subi un examen de la coronarographie (relative au cœur) qui est une technique courante en matière médical. 

A la suite de cet examen, dira-t-il, « il se repose pour pouvoir reprendre des forces et revenir…il sera parmi nous dans quelques jours ». 

Dans un communiqué sur sa page Facebook, le Premier ministre, chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly, avait indiqué s’être rendu à Paris et que dans quelques semaines, il serait de retour.

Candidat du Rhdp, cette intervention sur son cœur pourrait réduire son activité politique à environ six mois de l’élection présidentielle. M. Gon Coulibaly appelé « Le lion », devra trouver les ressources et l’énergie nécessaire au plan physique pour rebondir dans la course à la présidentielle. 

Malawi: la Cour suprême déboute le président Mutharika

La Cour suprême du Malawi a rejeté vendredi l’appel du président Peter Mutharika et de la commission électorale du pays contre une décision antérieure annulant le résultat des élections présidentielles de l’année dernière qui avait donné la victoire à Mutharika.

Le tribunal supérieur a confirmé un jugement de la Cour constitutionnelle du 3 février qui avait constaté des irrégularités généralisées de la part de la Commission électorale du Malawi (MEC) dans le déroulement des dernières élections présidentielles tenues en mai 2019 et avait déclaré nul le résultat des élections.

 Le tribunal inférieur avait ordonné la tenue d’un nouveau scrutin présidentiel dans un délai de 150 jours.

 Mutharika et la MEC ont cependant fait appel de cette décision devant la Cour suprême, arguant que la juridiction inférieure avait commis une erreur dans sa décision.

 La décision de la cour de vendredi signifie que le pays devra procéder à une nouvelle élection présidentielle prévue pour le 2 juillet.

Burundi: la campagne électorale bat son plein, malgré le Covid-19

Les candidats aux élections générales burundaises du 20 mai 2020 poursuivent la campagne électorale, lancée le 27 avril dernier.Dans ce pays de la région des Grands Lacs qui a enregistré 15 cas de Covid-19, la campagne électorale pour la présidentielle, les législatives et les municipales est ponctuée par de grands rassemblements.

Pour l’élection présidentielle à laquelle le chef de l’Etat sortant, Pierre Nkurunziza, n’est pas partant, six candidats demandent le suffrage des 5 126 351 électeurs inscrits, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dirigée par Pierre Claver Kazihise.

Le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD)  a porté son choix sur le général, Evariste Ndayishimiye, considéré comme favori à la succession du président Nkurunziza.

Mais il devra croiser le fer avec le principal opposant, Agathon Rwasa, candidat du Conseil national pour la liberté (CNL) qui, lui aussi, draine des foules aussi bien dans la capitale, Bujumbura, que dans les provinces du pays.

En 2015, lors des dernières élections générales remportées par le CNDD-FDD, la CENI avait enregistré plus de 4 millions d’électeurs.

RCA : Touadéra inaugure les locaux rénovés de la télévision nationale

Plus qu’une amélioration technique, les autorités souhaitent s’appuyer sur la télévision et la radio nationale, pour la couverture électorale à venir.

La télévision nationale retrouve son siège historique sur l’avenue des martyrs. A l’abandon depuis plusieurs années, lundi 2 mars, les locaux rénovés ont été officiellement inaugurés par le président Touadéra qui souhaite s’appuyer dessus pour la vulgarisation de l’accord de paix ou encore pour la diffusion des informations officielles.

Une régie et un plateau télévisé flambant neuf. Le président Touadéra se plie à l’exercice du fond vert. Pour le directeur général de Télé Centrafrique, Alfred Ngoe-Bengue, tous ces travaux représentent une grande avancée.

« D’abord la qualité du son et de l’image et ensuite la vitesse de transmission. Vous savez par le passé tout était analogique, on utilisait le matériel vétuste. Ça faisait qu’à la réception on ne suivait pas bien. Nous sommes maintenant à jour. 100% d’équipement numérique des équipements en interne de dernière génération. »

Plus qu’une amélioration technique, les autorités souhaitent s’appuyer sur la télévision et la radio nationale, pour la couverture électorale à venir. L’opposition se plaint déjà d’y avoir peu accès.

« La télévision, l’audiovisuel est un outil important pour la République centrafricaine surtout en cette période, estime le président Faustin-Archange Touadéra. Il fallait que la voix ou les voix autorisées puissent être écoutées par nos populations. Vous savez qu’en ce moment il y a beaucoup de désinformation il y a des fake news donc il faudrait qu’on arrive à parler, à donner les bonnes informations, les informations vraies. Il n’y a que par la télévision nationale ou la radio nationale que nous pouvons passer ces informations. »

La radio nationale est diffusée depuis quelques semaines dans les régions comme à Berberati, Obo ou Bouar. La couverture régionale de la télévision devrait suivre prochainement.

RCA : le sous-secrétaire américain plaide pour la stabilité

Le sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines, Tibor P. Nagy, effectue actuellement la visite américaine la plus importante depuis la venue en 2016 de l’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Samantha Power. Le sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines a déjà rencontré le président centrafricain à Washington en avril 2019. Cette rencontre en RCA a permis la poursuite des discussions, a-t-il expliqué.

L’audience a duré une heure. Plusieurs sujets ont été abordés, notamment les élections prévues pour la fin de l’année. « Je souhaite exprimer mon soutien à son excellence le président et son gouvernement, encourager le processus démocratique qui va se poursuivre avec les élections qui se dérouleront plus tard cette année, plaider pour un processus équitable et transparent. Et dire que nous nous opposons à toutes les forces qui voudraient déstabiliser les élections ou continuer à déstabiliser le pays que ce soit des individus, des groupes ou même des États », a déclaré Tibor Nagy, sous-secrétaire d’État américain aux Affaires africaines.

Une pique à peine cachée envers la Russie qui a initié son retour en RCA en 2018 à travers l’envoi notamment d’instructeurs pour l’armée centrafricaine. « Ce que nous demandons à tous les États, c’est d’opérer dans la transparence, ouvertement, et non pas de faire les choses derrière le rideau. La période actuelle est cruciale dans l’histoire de la Centrafrique. Avec ces élections, nous avons l’opportunité d’aller réellement de l’avant mais il y a aussi le danger de retourner en arrière. »

Autre aspect important, la coopération économique. Là encore le sous-secrétaire d’État n’hésite pas à critiquer sous couvert. Notamment les entreprises chinoises qui font venir leur propre main d’œuvre dans le pays. Il a assuré pousser les entreprises américaines à investir en Centrafrique mais à insister sur la nécessité de créer un climat propice pour cela.

Autre rumeur persistante à Bangui : le retour possible de l’armée américaine. Tibor Nagy a réfuté cette information. Les Américains avaient une base à Obo où ils avaient pour mission officielle de traquer le chef de la LRA Joseph Kony. Ils se sont retirés du pays en 2017.

RCA : la décision de cour constitutionnelle attendue

La Cour Constitutionnelle rendra sa décision demain sur la saisine en annulation de l’arrêté créant le comité stratégique d’appui au processus électoral.

Les audiences publiques de la Cour Constitutionnelle sur le recours en annulation déposé par Joseph Bendounga mercredi 27 novembre 2019 contre l’arrêté numéro 058 du 18 novembre 2019 créant le Comité Stratégique d’Appui au Processus Electoral, sont prévues les lundi 16 et mercredi 18 décembre prochain.

L’arrêté mettant en place le comité stratégique d’appui au processus électoral met la classe politique en branle frise une crise pré-électorale. C’est dans ce contexte que la Cour Constitutionnelle rendra sa décision sur cette question depuis sa saisine en annulation par  Joseph Bendounga, déposée mercredi 27 novembre un recours au greffe de la Cour Constitutionnelle.

La Cour Constitutionnelle a programmé demain lundi 16 décembre les audiences publiques sur la mise en place de ce cadre d’échanges qui divise aujourd’hui la classe politique.

Mais comment la Cour sera impartiale dans cette affaire du moment où elle a siégé dans la première réunion de ce comité sujet à polémique dans le pays.

Même si l’exécutif indique que le  rôle de ce comité n’est pas de remplacer l’Autorité Nationale des Elections mais de mobiliser des ressources pour l’organisation des élections.

La décision de la Cour, quel qu’en soit-elle, l’issue risquerait de faire porter à ce processus électoral sensible des germes d’une crise pré-électorale.

Les échéances électorales en RCA, un pari à réussir pour l’ANE

Entre la tenue du calendrier électoral et l’inquiétude de la classe politique sur un probable glissement, l’Autorité Nationale des Elections (ANE) doit réussir le pari.

Le Gouvernement centrafricain a fait fixer la date des prochaines élections générales dont le premier tour est prévu pour le 27 décembre 2020. Le respect du chronogramme par l’Autorité Nationale des Élections (ANE) est lié à certains impératifs des étapes incompressibles dans le processus de préparation desdites élections.

Depuis quelques jours, l’ANE a lancé les opérations de la cartographie inaugurant une nouvelle phase pour les opérations électorales, car elle permet de déterminer en fonction du nombre de la population les bureaux et les airs de vote avec en toile de fond la formation des 145 agents cartographes, formés et déployés avec l’appui financier de l’Union Européenne pour les premiers préparatifs électoraux à hauteur d’1 million d’euro, soit 655 millions FCFA, pour faciliter l’installation des bureaux locaux de l’ANE et le déploiement des équipes de cartographes le 26 octobre dernier.

Par ailleurs, la question de la mobilisation des ressources nécessaires au financement de ces élections avance timidement. Malgré la promesse d’appui financier de l’Union Européenne à hauteur de 17 millions d’euros  et les 1 milliards FCFA déposés par le gouvernement, d’un côté, et de l’autre l’inquiétude du Représentant du Secrétaire Général des Nations-Unies en Centrafrique, Mankeur Ndiaye sur un probable report des élections à défaut de financement du processus électoral dont le cout global est fixé à 41, 8 millions soit 27 milliards de FCFA, ne rassurent  guère les leaders politiques.

Les inquiétudes portées par une frange de la classe politique sont fondées sur la situation sécuritaire toujours volatile en dépit de la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) du 06 février 2019.

L’idée de la conférence souveraine nationale émise depuis le 30 septembre dernier par le mouvement Ë Zîngö Biani, misant sur l’impossibilité de tenir le calendrier électoral à terme, divise la classe politique, la société civile et les institutions de la République.

Les opposants au régime Touadera considèrent cette idée comme une nécessité, car à leurs yeux le pouvoir de Bangui ne saurait tenir le calendrier électoral voire forcer une prorogation du mandat des institutions de la République. Ce que réfute le pouvoir de Bangui.

Alors que le mandat du bureau de l’ANE expirera le 24 décembre 2020, le gouvernement a retiré de l’Assemblée Nationale le projet de loi organique de l’organe en charge des élections, a encore fait place à l’inquiétude de la classe politique  et du peuple centrafricain quant à la réussite du processus électoral.

RCA : « La Renaissance » à Bangui

A quelques mois des élections groupées de décembre 2020, un nouveau parti politique vient de naitre. Il s’agit du parti « La Renaissance » fondé par Augustin Agou, député du 1er arrondissement de Bangui. L’annonce a été faite ce 18 juin à  Bangui.

Le président fondateur du parti entouré de deux de ses collègues députés de Sibut et Mala a axé son intervention sur la nécessité aujourd’hui de gouverner la Centrafrique autrement. Son crédo n’est autre que la redevabilité et la reddition de compte comme mode de gouvernance pour sortir le pays du gouffre.
Refusant de situer la responsabilité des uns et des autres dans tout ce qui a conduit le pays dans la crise, le président de ce nouveau parti politique admet que Faustin Archange Touadera a dirigé ce pays avec ses forces et ses faiblesses. Mais les raisons de son engagement politique se trouvent dans les versets bibliques plusieurs fois cités.

« On reconnait un arbre par son fruit » comme pour dire si les autres formations politiques sont rejetées c’est parce qu’ils ne portent pas de bon fruit, a-t-il insisté. « La Renaissance » joue la suspense sur ses vocations à briguer la magistrature suprême de l’Etat, mais n’a pas hésité à confirmer les ambitions qui sont les siennes en ces termes. « De toutes les façons la loi électorale exige une participation des femmes et comme le parti veut être là pendant les élections, il y aura nécessairement les femmes » a-t-il lâché pour confirmer les secrets de son état-major.

Religieux et homme d’affaire, Augustin Agou table sur l’éducation, l’agriculture et l’assainissement des finances publiques comme une réponse structurelle aux problèmes du pays. L’agriculture comme secteur créateur d’emploi et l’enseignement technique susceptible d’avoir des jeunes cadres créateurs d’emploi en lieu et place des demandeurs d’emploi. Le cercle des partis politiques s’élargit dans un contexte où les organisations de la société civile s’inquiètent de la tenue des élections prévues de 2020.

RCA : vers un probable report des élections de 2020, selon (ONE)

Seulement 500 millions de francs CFA sont versés dans le compte de l’ANE, alors que l’organisation des prochains scrutins nécessite plus d’un milliard.

L’observatoire National des Élections craint un probable report des scrutins groupés de décembre 2020 en République Centrafricaine. Le retard dans l’alimentation du compte de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) et la problématique de l’adoption du code électoral justifient pour l’ONE l’inquiétude sur un probable report des échéances électorales.

Selon l’ONE, seulement 500 millions de francs CFA sont versés dans le compte de l’ANE, alors que l’organisation des prochains scrutins nécessite plus d’un milliard. Il estime que l’organisation des prochaines élections relève de la souveraineté du gouvernement qui doit prendre ses responsabilités et non des partenaires.

« Il y a beaucoup de facteurs qui justifient aujourd’hui la probabilité d’un glissement dans le calendrier des élections. Tout d’abord, il y a la question du financement. Le deuxième aspect, c’est le ping-pong qu’on observe aujourd’hui en ce qui concerne l’adoption des textes électoraux » a expliqué Dieu Béni De Bonneur Bekondji, secrétaire général de l’ONE.

Pour que les scrutins puissent se tenir dans le délai, l’organe suggère que le gouvernement convoque l’Assemblée nationale en session extraordinaire favorisant l’adoption et la promulgation du code électoral.

RCA : l’ONE fait l’état des lieux des préparatifs des élections de 2020

C’est au cours d’un point de paresse à Bangui que la coordination nationale de l’Observatoire National des Elections (ONE) s’est prononcé au sujet des préparatifs des échéances futures en Centrafrique.

L’ONE a organisé un échange avec les hommes des médias à Bangui, capitale centrafricaine. Il s’est agi de faire l’état des lieux des préparatifs des élections de 2020 en RCA. Au cours de cette rencontre, les préoccupations ont porté entre autres sur le compte ouvert au nom de l’Autorité Nationale des Élections (ANE) à  la direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). Il s’est dit que le gouvernement ne fournit pas annuellement ce compte comme cela est prescrit dans l’article 19 alinéas 2 du code électoral de 2016. Ce serait vers la fin de l’année 2018 que le gouvernement a versé 500 millions FCFA dans ce compte.

Le point de presse organisé par l’ONE a été co-animé par le coordonnateur de l’ONE, Serge Soleil Seramalé, le 1er vice-coordonnateur, André Mornandji Bobal, le Secrétaire général, Origine Békondji et le Trésorier général, Marius Bangati-Ngbangoulé.

Les membres de l’ONE ont profité de ce point de presse pour se féliciter de la décision rendue par la cour constitutionnelle le 5 juin 2019 relative aux modifications nécessaires de certaines dispositions censurées qui ne sont pas conformes à la Constitution.

RCA : « E Zingo biani » un front anti dérive politique

Cette plateforme politique regroupe pour la plupart des sceptiques de l’Accord de Khartoum.

Les partis politiques et quelques organisations de la société civile ont lancé ce 29 mai à  Bangui une coalition dénommée « E Zingo Biani » ou encore Front Uni pour la défense de la nation. Dans la visée de ce front, une union de cœur contre les pratiques antidémocratiques et le rejet de l’accord de Khartoum considéré comme un deal politique entre Bangui et les groupes armés à  des fins électoralistes.

Cette plate forme politique regroupe pour la plupart des sceptiques de l’Accord de Khartoum. Ceux-ci soupçonnent le régime de Bangui d’être de collusion avec les groupes armés à  des fins électorales. Le hic dans ce regroupement est le rôle ambigui de la société civile. Gervais Lakosso, coordonnateur de la société civile ne voit pas lui de l’incompatibilité dans ce rapprochement.

« Nous ne sommes pas des opposants, nous sommes dans une logique de défense de la République qui est en danger. Nous demandons de faire autre chose. Et ça ce n’est pas de la politique. Nous faisons de la vigilance citoyenne » a-t-il expliqué.

Il n’écarte pas l’idée d’une transition politique si les conditions sécuritaires ne s’y prêtent pas.  » Nous ne pouvons aller aux élections dans cette condition où les groupes armés détiennent encore des armes » a-t-il lancé jetant ainsi le doute sur la capacité de la RCA à  organiser les élections en se fondant sur l’accord de Khartoum.

Dans ce lot de pic politique s’ajoutent les accusations de la Haute trahison portées par Bertin Béa, secrétaire général du KNK. Il indique que son parti et l’URCA s’organiseront pour ester le chef de l’Etat devant la justice pour Haute trahison.

« Nous allons travailler avec l’URCA à  l’Assemblée pour voir ce que cela peut donner, parce qu’il n’y a pas que la trahison dont est responsable le chef de l’Etat. Il y a aussi des violations de la Constitution. Pourquoi le chef de l’Etat refuse de promulguer le code électoral adopté par le parlement ?

Centrafrique : le Parlement adopte un nouveau Code électoral

L’Assemblée nationale de la Centrafrique a adopté, mardi soir, avec amendement, le nouveau projet de Code électoral après plusieurs heures de débats entre les parlementaires.

Cent vingt-six (126) députés sur 140 ont voté « oui » lors de l’adoption de cette nouvelle loi défendue par le ministre de l’Administration du territoire, Augustin Yangana Yahote. La nouveauté est la hausse de la caution payée par les candidats pour les futures élections.

Désormais, ceux qui désirent se présenter à  l’élection présidentielle, devront verser une caution de 15 millions F CFA au Trésor public, contre 5 millions auparavant.

Pour les élections législatives, il faudra verser 250 000 F CFA pour que le dossier soit retenu par l’Autorité Nationale des Élections. Auparavant, la caution était fixée à  100 000 F CFA par l’ancien Code électoral.

Cette nouvelle loi est à  la hauteur des attentes des acteurs politiques centrafricains qui estiment qu’elle peut freiner les candidatures fantaisistes aux différentes élections dans le pays.

RCA : l’Autorité Nationale des Élections jette les bases des prochaines élections

C’était au cours d’une réunion qui avait pour objectif de donner les informations sur l’état d’avancement des préparatifs du prochain processus électoral.

L’Autorité Nationale des Élections (ANE) a convié ses partenaires à  une réunion ce vendredi 5 avril à  Bangui. L’objectif était de porter à  la connaissance de ces derniers, les informations sur l’état d’avancement des préparatifs du prochain processus électoral en République centrafricaine et, en même temps, solliciter leur adhésion et leur engagement en termes d’appui technique et financier pour la réussite de ces prochains scrutins.

Cette rencontre, la première qui annonce les couleurs des prochaines élections, a été présidé par le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, et a vu la présence des principaux partenaires dont la MINUSCA, le PNUD, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), ainsi que des représentants des missions et Corps diplomatiques en RCA.

Ainsi, l’ANE par la voix de sa présidente, Marie Madeleine Hoornaert Koué, prévoit le premier tour de la présidentielle, couplé aux législatives, à  la fin décembre 2020, le second tour des mêmes élections en février 2021, et, enfin, les élections locales à  la fin de l’année 2021.

Le chef du gouvernement centrafricain a saisi l’occasion pour appeler les partenaires à  soutenir la tenue des prochaines élections, rassurant que son gouvernement fera sa part. « Grâce à  l’appui de la communauté internationale, la RCA a pu organiser des élections apaisées en 2016. Nous voulons les mêmes conditions pour le processus de 2020-2021 », a plaidé Firmin Ngrebada, mettant également l’accent sur la mobilisation des ressources qui, selon lui, est une priorité et une urgence.

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Mankeur Ndiaye, a pour sa part souligné l’urgence d’entamer sans délai, la phase opérationnelle des préparatifs en vue des élections présidentielles, législatives et municipales apaisées. « Il nous faudra saisir l’opportunité du processus électorale pour promouvoir l’appropriation nationale de l’Accord politique de paix et de réconciliation par tous les segments de la société centrafricaine. Il s’agit là  d’une condition consubstantielle à  l’élargissement de l’espace démocratique et à  la création d’un environnement favorable à  la tenue d’élections libres sur toute l’étendue du territoire nationale », a déclaré le chef de la MINUSCA.

L’ANE a également présenté à  ses partenaires un chronogramme des élections générales et locales 2018-2021 assorti d’un budget prévisionnel, lequel a été élaborée grâce à  l’appui de la Mission d’évaluation des besoins des élections mise à  disposition par la MINUSCA en septembre 2018 dernier.