RCA-État d’urgence : le ministre de la Justice réagit aux critiques

En Centrafrique, le pays vit sous état d’urgence, depuis le 21 janvier, et sous couvre-feu, depuis le 7 janvier.

L’état d’urgence a été reconduit à l’Assemblée nationale, en fin de semaine dernière, pour 6 mois. Une situation d’état d’exception qui questionne la société civile. Le Groupe de travail de la société civile GTSC dénonçait sur nos antennes des « dérives ». Les autorités centrafricaines répondent.

Le Groupe de travail de la société civile dénonce des « abus » et « excès de zèle » commis dans le cadre de l’état d’urgence, ce que dément le ministre de la Justice par intérim, Jean-Christophe Guinza.

« Le gouvernement, la justice centrafricaine travaillent au regard de la loi nationale. C’est aujourd’hui invraisemblable qu’il puisse justement lâcher, comme ça honteusement, ces accusations qui sont, je le répète, des accusations un peu graves », a-t-il souligné.

« Mais nous ne pouvons pas aujourd’hui… A partir du moment où la justice est en train de mener des investigations, seules les investigations nous diront qu’il y a eu abus, dérapages par rapport à cela. Mais au stade actuel nous ne pouvons pas affirmer ni infirmer ».

Des inquiétudes ont été formulées, ces dernières semaines, concernant la communauté Gbaya qui serait particulièrement visée car considérée comme proche de l’ancien président François Bozize. Le ministre Guinza réfute toute action en ce sens.

« La justice n’agit pas par rapport à une catégorie ethnique soit disant. Nous travaillons en respectant le droit international humanitaire ».

« Evidemment nous enquêterons. La République centrafricaine est respectueuse de ses engagements internationaux et de la dignité humaine ».

Le ministre appelle les individus qui se sentent victimes à saisir la justice.

RCA : le commissaire principal de la police en garde à vue

Kévin Féimonazoui a été interpellé ce lundi 1er février 2021 à l’aéroport international de Bangui Mpoko.

Le commissaire principal de la police, Kévin Féimonazoui a été interpellé ce lundi 1er février 2021 à l’aéroport international de Bangui Mpoko. Placé en garde à vue à la section des recherches et d’investigation (SRI), Monsieur Kévin Féimonazoui se voit reprocher la complicité d’évasion, et atteinte à la sureté intérieure de l’État.

Tout remonte il y’a quelques mois, ou un ex-légionnaire français d’origine centrafricaine, accusé d’atteinte à la sureté intérieure de l’État, avait été déféré à la maison centrale de Ngaragba, dans le septième arrondissement de Bangui. On ignore les circonstances de sa libération, mais ce lundi 1er février 2021, l’ex-légionnaire franco-centrafricain voudrait rentrer en France à bord de l’avion de la compagnie Air France, et c’est le commissaire Kévin Féimonazoui, l’une de ses vieilles connaissances,  qui était venu l’accompagner.

Cependant, à la grande surprise de tout le monde, les forces de l’ordre sont arrivées à l’aéroport interpeller  le commissaire principal et son ami l’ex-légionnaire franco-centrafricain. Ils ont été placés en garde à vue à la section des recherches et d’investigation (SRI).

Aussitôt, les langues commencent à délier. Certains parlent de leur proximité familiale avec le général Ludovic Ngaïfei, d’autres indiquent clairement qu’ils seraient proches de l’ancien Président François Bozizé, c’est-à-dire la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Pour l’heure, les deux suspects attendent d’être présentés au parquet de Bangui.

Pour des nombreux observateurs nationaux, il n’est plus bon de vivre en Centrafrique si on est de l’ethnie de l’ancien Président François Bozizé.

RCA : plus de 800 soldats radiés de l’armée

Le motif évoqué de cette radiation serait la désertion et la rébellion de ces ex-soldats de l’armée centrafricaine.

Près de deux mois après le retour au m’acquis de l’ancien Président François Bozizé et  le déclenchement des hostilités suite à l’invalidation de sa candidature à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, la crise centrafricaine continue de s’enliser, et la polarisation politique et ethnique a atteint l’armée.

Ainsi, la semaine dernière, le chef de l’État, sur proposition du ministre de la Défense et du chef d’État-major, a pris un décret pour radier au rang de l’armée nationale plus d’une centaine des officiers. Comme si cela ne suffisait pas, cette semaine, le ministre de la Défense nationale, Madame Marie-Noëlle Koyara a pris une nouvelle décision portant radiation des près de 800 sous-officiers et militaires du rang de l’armée nationale. On reproche à ces derniers  l’atteinte à la sureté intérieure de l’État, désertion  en temps de paix, etc.

Alors, assiste-t-on à une radiation d’un groupe ethnique au sein de l’armée nationale avec un seul motif de l’atteinte à la sureté intérieure de l’État et la désertion en temps de paix ?

Avec la tentative de coup d’État du 28 mai 2001. Le président d’alors, Monsieur Ange Félix Patassé avait-il ainsi radié les Yakoma du rang de l’armée nationale ?

RCA-législatives : la coalition de l’opposition se retire du processus électoral

Dans son communiqué, la COD-2020 « note avec étonnement qu’aucun leader de l’opposition n’a été élu au 1er tour et qu’un seul a été retenu au second tour.

« En dépit de nombreuses irrégularités, des fraudes massives, des violences (…) la Cour constitutionnelle en proclamant les résultats définitifs du premier tour des législatives a confirmé que celles-ci ont été un simulacre », ont dénoncé dans un communiqué les leaders de la Coalition de l’opposition démocratique (COD-2020), déclarant « se retirer entièrement du calamiteux processus ».

Dans son communiqué, la COD-2020 « note avec étonnement qu’aucun leader de l’opposition n’a été élu au 1er tour et qu’un seul a été retenu au second tour » et « réitère ses revendications initiales, à savoir l’annulation et la reprise des élections groupées ».

« Le processus est complètement vicié et nous ne pouvons pas, par notre participation, cautionner une caricature électorale. C’est la raison pour laquelle nous avons pensé nous retirer de ce processus électoral. »

La Cour constitutionnelle a annulé lundi pour des irrégularités les résultats du premier tour dans 13 circonscriptions sur 140. L’incertitude demeure pour 58 autres où le scrutin n’a pu avoir lieu en raison de l’insécurité. Le 27 décembre, jour des élections présidentielle et législatives, deux électeurs inscrits sur trois n’avaient pas eu la possibilité d’aller voter.

Le président sortant Faustin Archange Touadéra a été proclamé réélu avec 53,16% des voix mais l’opposition conteste vivement ce résultat, arguant notamment du très faible taux de participation, 35,25%. La juridiction suprême a par ailleurs validé lundi l’élection au premier tour de 22 députés sur 140, dont cinq du parti présidentiel.

Plus d’un mois après le vote, ce sont donc 118 sièges qui restent à pourvoir, soit lors d’un second tour dont la date n’a pas encore été fixée, soit au terme d’un nouveau scrutin à deux tours.

RCA : décret portant création du septième bataillon d’infanterie territorial des FACA

Le chef de l’État Faustin Archange Touadera a signé un décret samedi 30 janvier 2021, portant création du BIT 7.

Après le sixième bataillon qui regroupe en son sein pour la plupart des miliciens « requins » proches du pouvoir, vient de naitre le septième bataillon d’infanterie territorial au sein des forces armées centrafricaines (FACA).

Une corporation de l’armée centrafricaine, le BIT 7 (Septième bataillon d’infanterie territorial) voit le jour. Le décret de création a été signé samedi 30 janvier 2021 par le chef de l’État Faustin Archange Touadera.

Selon des observateurs militaires, ce nouveau bataillon devrait regrouper en son sein les miliciens d’autodéfense du quartier PK5 qui sont actuellement en formation au camp Kassaï dans le septième arrondissement de Bangui, ainsi que les jeunes du quatrième arrondissement, recrutés vendredi 4 décembre 2020,  devant le domicile du chef de l’État au quartier Boy-Rabe.

Par ailleurs, le chef d’État-major, le général Mamadou Zépherin, n’a pas déposé sa lettre de démission contrairement aux rumeurs annoncées dans certains médias.

RCA : Zoom sur la carrière de Geoffrey Kondogbia

Actuel meilleur joueur centrafricain, Geoffrey Kondogbia a vécu une carrière palpitante sur le vieux continent. Avant de connaitre son récent couronnement à Valence et à l’Atlético de Madrid, il a connu des aventures intéressantes en France et en Italie. Zoom sur la carrière de Geoffrey Kondogbia.

Formation et parcours junior dans l’hexagone

Né à Nemours le 15 février 1993, Geoffrey Kondogbia a grandi dans la commune de Nandy. Il tient des origines centrafricaines de ses parents. Sa passion pour le football est née bien assez tôt. Ainsi en 1999, seulement âgé de 6 ans, il rejoint le FC Nandy dans sa commune. Il y évolue quatre années avant de rejoindre l’US Sénart-Moissy en 2003.

Agé de 11 ans en 2004, il rejoint le centre du RC Lens où il suit une véritable formation. Le jeune Geoffrey Kondogbia reste 6 années avec l’équipe réserve du Racing. C’est là qu’il se prépare à une carrière pro dans le monde du football. Le RC Lens le conservera jusqu’à lui offrir ses premières expériences dans le championnat français. Un championnat aussi interessant que blackjack.

Des débuts convaincants et découvertes européennes

C’est en avril 2010 que Geoffrey Kondogbia signe son premier contrat professionnel avec le RC Lens. Quelques mois plus tard en novembre, il participe à son premier match dans l’élite française. Il évolue deux ans avec le RC Lens et joue notamment en Ligue 2 durant la deuxième saison où il acquiert un statut de titulaire. La saison suivante, il quitte cependant la France pour l’Espagne.

En juillet 2012, Geoffrey Kondogbia fait le grand saut. Il signe au FC Séville dans la première ligue espagnole. Il ne passe qu’une saison sous les couleurs du FC Séville et dispute 40 matchs sous la tunique du club espagnol. A la fin de la saison, il paye sa clause libératoire et s’engage quelques temps après à l’AS Monaco pour son retour en France.

A l’AS Monaco, il joue deux saisons et participe à 64 matchs. Il inscrit notamment trois buts. Il finit vice-champion en 2014. Vers la fin de son passage dans le club de la Principauté, il franchit un palier et suscite l’intérêt des grands clubs européens. Il optera pour une aventure en Italie où il jouera sous les couleurs de l’Inter Milan.

Son aventure en Italie dure deux années. Sous les couleurs de l’Inter Milan, Kondogbia a vécu des périodes mitigées. D’abord apprécié, il se fait après quelques temps vivement critiqué. Il ne remporte aucun titre avec les Nerazzurri. Il quitte le club en 2017 et s’engage à Valence où sa carrière bascule dans une autre dimension.

Valence, la confirmation pour Geoffrey Kondogbia

D’abord recruté par Valence en prêt, Geoffrey Kondogbia intégrera à long terme l’effectif sévillan en 2018. Durant son passage à Valence, l’international centrafricain fait admirer toute sa classe et son talent. Il remporte notamment la Coupe d’Espagne en 2019. A de nombreuses reprises, il est cité parmi les meilleurs joueurs du championnat.

Cela lui vaut admiration en Europe. Il est courtisé par de nombreuses écuries et affiche peu après son ambition d’embrasser un plus grand défi. Il part en 2020 au clash avec son club. Il rejoint en novembre 2020 l’Atlético Madrid. Il y signe notamment un bail de 4 ans.  Dans son nouveau club, l’international centrafricain prend encore ses marques.

Une carrière internationale mouvementée

La carrière internationale de Geoffrey Kondogbia a elle aussi été quelque peu mouvementée. Avant de choisir de représenter la Centrafrique, le joueur a d’abord joué pour l’équipe nationale française. En ayant grandi en France, il rejoint très tôt en 2008 les catégories d’âge des Bleus.

Il acquiert le statut d’espoir de l’équipe française et porte même le brassard. Il participe activement au succès des U-20 en coupe du monde. Tout logiquement, tous attendaient que le joueur choisisse de porter les couleurs françaises. Toutefois en 2018, il fait un revirement et décide de jouer pour la Centrafrique.

Il reçoit le 31 août 2018 sa première sélection avec la Centrafrique mais n’arrive pas à l’honorer. Il joue son premier match avec les Fauves du Bas-Oubangui en octobre 2018. Précieux, il porte depuis un moment le brassard en sélection nationale et fait désormais partie des meilleurs joueurs de l’histoire de la Centrafrique.

Elim CAN 2021 : les chances de qualification de la Centrafrique

La Coupe d’Afrique des Nations qui devrait se tenir cette année a été renvoyée à 2022 suite à la pandémie du Coronavirus. Pour cette édition qui se tiendra au Cameroun, les éliminatoires sont toujours en cours. Dès le mois de Mars prochain, les 5è et 6è journées se joueront et tous les qualifiées seront connus. La République Centrafricaine toujours en lice, pourrait jouer sa qualification lors des deux dernières journées. Pour l’heure, une qualification est loin d’être acquise. Quelles sont les chances de qualification de la République Centrafricaine ?

Des débuts en fanfares lors de la campagne qualificative

La République Centrafricaine a débuté les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations en force. Des Eliminatoires dont les matchs dont l’objet de paris sportif belgique. Hôte du Burundi au Complexe Sportif Barthélemy Boganda, la sélection centrafricaine alors sous les ordres de de l’hispano suisse Raoul Savoy s’est imposé sur un score épatant de 2-0. Vianney Mabide et Louis Mafouta ont marqué les deux buts qui ont permis de gagner la rencontre. Plus tard, la Centrafrique a procédé à la nomination du technicien ivoirien François Zahoui. C’est le début des mauvaises performances de la sélection nationale centrafricaine qui enchaîne par la suite trois revers consécutifs

Une suite de campagne qualificative mitigée pour la République Centrafricaine

Les Fauves du Bas-Oubangui amenés par le sélectionneur national François Zahoui, a courbé l’échine en terre mauritanienne. Au Stade Cheikha Boïdiya à l’occasion de la 2è journée, les centrafricains ont perdu 2-0 face à la Mauritanie. Menée 1-0 dès la 27è minute, les centrafricains gardaient espoir jusqu’à ce que les Mourabitounes ne mettent un second but dans les arrêts de jeu du match. S’en suit par la suite la double confrontation face au Maroc comptant pour les 3è et 4è journées des éliminatoires. La Centrafrique s’est une fois encore effacée.

Hôte du Maroc au Complexe Prince Moulay Abdallah de Rabat, les Fauves ont pris chers malgré la présence du joueur vedette ; le milieu de terrain de l’Atlético de Madrid Geoffrey Kondogbia. Le Maroc s’étaient imposé par 4 buts à 1. La réponse de Louis Mafouta à Achraf Hakimi n’aura pas permis de conserver le match nul car, le joueur de l’Inter Milan revient deux fois à la charge avant la pause. Au match retour à domicile, la Centrafrique n’a pu prendre aucun point face au Maroc. Mais ici, le score était moins alarmant. 0-2. Actuel dernier du groupe E, la République Centrafricaine dispose toujours de plusieurs cartes pour espérer se qualifier à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations Cameroun 2021.

Les chances de qualification de la République Centrafricaine

Dans le groupe E, le Maroc est assuré de se qualifier pour la CAN 2022 car crédité de 10 points pourrait s’accrocher tout au moins la 2è place qualificative malgré tous les scénarios possibles. La deuxième place qualificative du groupe de jouera ainsi entre la Mauritanie, le Burundi et la Centrafricaine respectivement 2è, 3è et 4è avec 5 points, 4 points et 3 points. La République Centrafricaine dispose donc de deux matchs pour espérer jouer sa qualification.

Les marges de manœuvres ne sont pas assez pour la formation de la Centrafrique. Pour espérer se qualifier, plusieurs conditions doivent être réunies. Et la première passe par une deux victoires impératives face au Burundi et à la Mauritanie en match retour. Ainsi, la République Centrafricaine des retrouverait avec 9 points, suffisant pour espérer valider son ticket pour la CAN. Mais la seconde condition est subordonnée aux défaites du Burundi et de la Mauritanie ou tout au moins un match nul dans leurs dernières rencontres des éliminatoires de la CAN Cameroun 2022.

Les chances de qualification de la République Centrafricaine ne sont pas très fortes. Toutefois, au football tout est possible. Deux victoires lors des prochaines journées placeraient les Fauves du Bas-Oubangui en ballotage favorable à la qualification. Tout est encore jouable dans ce groupe. Parlant des forces en présence, la Centrafrique peut compter sur plusieurs joueurs du groupe qi disposent d’une certaine expérience. Il s’agit en effet de Geoffrey Kondogbia, Amos Youga du CSKA Sofia, Foxi Kéthévoama du Balkesirspor en Turquie et plusieurs autres cadres du groupe évoluant en France. La Centrafrique avait manqué de peu la dernière CAN, cette fois pourrait être la bonne.

Football centrafricain : À quand une première phase finale de la CAN ?

114ième Classement FIFA et 28ième au plan continental, les Fauves du Bas-Oubangui n’ont jamais réussi à se qualifier pour la compétition finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) après avoir à plusieurs reprises déclaré forfait ou été suspendues. Avec un format à 24 Nations, les centrafricaines pourrons crées la sensation et pourquoi pas dès l’édition 2022 au Cameroun.

Conditions de participation à la CAN

Tournoi organisé tous les deux ans, la CAN est une compétition continentale réservée aux différentes nations qui sont affiliées à la Confédération Africaine de Football (CAF). Une confédération dont les matchs sont relayés par les sites de paris en ligne. Les différentes équipes nationales prennent part à la phase qualificative compte tenu de leur classement au plan régional. Ainsi donc, des équipes mal classées prennent part d’abord au tour préliminaire avant de jouer les phases de groupes en vue d’une qualification.

Expérience calamiteuse

Créée vers 1974, la République centrafricaine figure parmi les équipes africaines les moins connues et n’ayant participé à aucune phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de Football.  Elle figure parmi les équipes les plus faibles. La sélection actuellement dirigée par le sélectionneur ivoirienne François Zahoui n’a véritablement pas connu les phases éliminatoires pour une phase finale d’une CAN. Ils ont à maintes reprises jetés les paliers avec des déclaration de forfaits en 2009, en 2014 et en 2016. Ils se sont volontairement retirés en 2011. Conformément à article 57 relatif à l’organisation de la CAN, les Fauves du Bas-Oubangui ont été logiquement contraintes de ne pas participer au tournoi qualificatif pour la CAN 2019.

Can 2022, l’objectif

Après avoir longtemps été relégué au dernier rang sur le continent, la sélection s’est dotée de plusieurs armes pour réaliser son plus grand rêve : une phase finale de Can. Pour cela, Zahoui a été officialisé par la fédération avec pour objectif de qualifier la Centrafrique pour la CAN 2021 (qui va se jouer finalement en 2022 en raison de la propagation du coronavirus). L’ivoirien qui a mené les Eléphants de la Cote d’ivoire en finale perdue face à la Zambie a l’expertise nécessaire pour apporter le sourire à toute une nation. Pour ses débuts sur le banc en commun accord avec la fédération a rapatrié un certain nombre important de binationaux. On nombre de ceux-ci, on peut noter l’arrivée en sélection du joueur de l’Atlético Madrid, Geoffrey Kondogbia actuel capitaine qui avait pourtant porter les couleurs de l’équipe de France.

Logés dans la poule E en compagnie du Maroc, de la Mauritanie et du Burundi, les centrafricains étaient la seule Nation dans ce groupe avec zéro Can. Cependant, l’équipe de Zahoui a fait fort impression avec une victoire 2-0 face au Burundi. Un joli départ qui mettait tout le monde d’accord sur l’avenir du onze national. Malheureusement l’équipe enregistrera trois défaites de rang. Une face à la Mauritanie à la deuxième journée et deux lors de la double confrontation face au Maroc. Une désillusion qui n’empêche guère les joueurs à maintenir le suspens. Bien que dernière du groupe E des éliminatoires, La République Centrafricaine peut toujours se qualifier pour la Coupe d’Afrique des Nations alors qu’il reste deux journées à disputer, le 22 mars (au Burundi) et le 30 mars (contre la Mauritanie). Le Maroc a quasiment son billet en poche pour la CAN, programmée du 9 janvier au 6 février 2022, et la deuxième place de la poule reste accessible. « La qualification est possible à 75 % », estime Eloge Enza-Yamissi. « Mais il faudra gagner les deux matches. À l’aller, on avait perdu en Mauritanie (0-2) mais il manquait Kondogbia et je n’étais pas là non plus. Et on avait battu le Burundi (2-0) » Le classement du groupe E : 1. Maroc 10 points ; 2. Mauritanie 5 points ; 3. Burundi 4 points ; 4. République Centrafricaine 3 points.

La covid, un risque à éviter

En cette période marqué par la crise sanitaire, beau nombre de joueurs ont dû déclarer forfait aux rassemblements nationaux. Selon le protocole adopté par le Comité d’urgence de la CAF les équipes ne disposant pas d’un effectif de 11 joueurs gardien y compris perdront sur tapis vert. Les joueurs centrafricains doivent à tout prix être testés négatifs au test PCR afin de livrer une vraie bataille en Mars prochain pour le compte des deux dernières journées.

RCA : plus de 200.000 personnes déplacées en moins de 2 mois (ONU)

Plus de 200.000 centrafricains ont fui le pays en moins de deux mois en raison des violences électorales et l’offensive des groupes armés, a indiqué vendredi l’ONU.

Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), quelque 92.000 réfugiés sont arrivés en République démocratique du Congo (RDC), d’après les autorités locales, et quelque 13.240 autres ont fui au Cameroun, au Tchad et au Congo depuis le lancement en décembre d’une offensive de groupes armés visant la capitale Bangui.

Soit plus de 105.000 au total, un chiffre nettement plus élevé que les plus de 30.000 signalés par le HCR le 8 janvier. Par ailleurs, a-t-il indiqué, quelque 100.000 personnes restent déplacées à l’intérieur de la Centrafrique, selon des chiffres compilés par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).

Réunis en coalition, les groupes armés ont lancé une offensive sur la capitale Bangui avant la tenue des élections présidentielle et législatives. Pour faire face à la menace, le gouvernement a décrété l’état d’urgence pour 15 jours sur l’ensemble du pays.

RCA : le gouvernement entend viabiliser la voie fluviale Pointe-Noire-Bangui

L’annonce a été faite lundi 25 janvier 2021, par le ministre centrafricain des Transports et de l’Aviation civile, Arnaud Djoubaye Abazen.

En Centrafrique, le gouvernement évalue la nécessité de viabiliser la voie fluviale reliant Pointe-Noire en République du Congo à Bangui. L’information a été donnée par Arnaud Djoubaye Abazen, ministre des Transports, lundi au sortir d’une réunion avec les syndicats des transporteurs, les opérateurs de l’import-export et le patronat.

Cet état des choses fait suite au blocage des travaux du corridor Bangui-Garoua Boulaï, qui devait faciliter les activités d’import-export de la République centrafricaine. Au cas où la crise sécuritaire sur ce corridor perdurait, le gouvernement entend privilégier la voie fluviale, dans le but d’approvisionner la capitale en produits de première nécessité, qui deviennent de plus en plus rares sans compter l’épuisement des stocks. C’est du moins ce qu’a précisé le ministre des Transports.

Arnaud Djoubaye Abazen ajoute que le gouvernement centrafricain se propose d’accorder des exonérations pour inciter les transporteurs qui craignent déjà les importantes charges fiscales auxquelles ils vont faire face.

Il est important de dire que depuis mi-décembre dernier, des groupes armés se sont coalisés pour lancer une offensive contre le gouvernement. La nouvelle alliance rebelle multiplie les attaques, et veulent étouffer économiquement Bangui avec un blocus du corridor Bangui-Garoua Boulaï.

RCA : assassinat d’un présumé élément de la garde rapprochée du chef de l’Etat

Son  corps sans vie a été retrouvé non loin de son domicile au quartier Gbaloko, situé au PK13 sur la route de Boali.

L’identité de la victime n’a pas été dévoilée  par la police judiciaire, mais tout porte à croire qu’elle avait été enlevée par des inconnus, puis assassinée quelques heures plus tard. Son  corps sans vie a été retrouvé non loin de son domicile au quartier Gbaloko, situé au PK13 sur la route de Boali.

La victime serait un élément de la sécurité rapprochée du Président de la République.

« C’est une dame. Elle a récemment été incorporée dans la garde présidentielle avant d’intégrer le cercle fermé de la sécurité rapprochée du chef de l’État », a déclaré un habitant ‘Etade Gbaloko joint au téléphone.

Selon des témoins, elle aurait été enlevée à son domicile du quartier Gbaloko dans la nuit du samedi à dimanche 3 janvier par des hommes inconnus. Malheureusement, quelques heures plus tard, son corps sans vie, décapité, a été retrouvé  non loin de son domicile par sa famille.. D’ores et déjà, des voix s’élèvent pour indexer les miliciens Anti-Balaka, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) qui vient par ailleurs d’occuper cette semaine les localités de Bagandou et de SCAD, situées dans la préfecture de la Lobaye.

Selon des sources judiciaires, une enquête a été ouverte, et les auteurs de cet assassinat odieux seraient activement recherchés par les enquêteurs.

Il y’a lieu de noter que le dimanche 3 janvier,  Monsieur Delphin Dothé, un candidat du parti KNK dans la circonscription de Damara, avait été assassiné dans les même circonstances par des inconnus. Les proches accusaient  la milice du pouvoir « Les Requins ».

RCA : la ville Bouar secouée par des détonations d’armes

La scène a débuté peu avant midi vers 11h45 au plein centre-ville par une tentative du désarmement d’un soldat FACA par un milicien Anti-Balaka qui aurait mal tourné.

La ville de Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré, située à 450 kilomètres au nord-ouest de la capitale est secouée depuis près d’une heure par des détonations d’armes automatiques, a constaté sur place un journaliste du CNC.

Selon des témoins interrogés par CNC, la scène a débuté peu avant midi vers 11h45 au plein centre-ville par une tentative du désarmement d’un soldat FACA par un milicien Anti-Balaka qui aurait mal tourné avec une violente altercation entre les belligérants.

D’après eux, le soldat FACA  aurait grièvement blessé à la main le milicien qui aurait fait appel à ses compagnons qui sont intervenus pour tenter de désarmer le FACA, provoquant  des violents affrontements dans la ville.

Pour l’heure, on ignore si le soldat FACA est appuyé par ses collègues militaires ou il est seul face aux rebelles.

Cependant, les populations civiles, paniquées, sont terrées à la maison pour éviter d’être prises pour cibles.

RCA : Faustin Archange Touadéra réélu avec 53,92% des voix

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a été réélu dès le premier tour du scrutin avec 53,92% des voix. Reste à la Cour constitutionnelle à valider les résultats alors que l’opposition crie à la « mascarade ».

Faustin Archange Touadéra a gagné son double pari : maintenir les élections présidentielles et législatives malgré les offensives d’une coalition rebelle dans une grande moitié du pays et s’assurer un nouveau mandat à la tête de la Centrafrique.

« Les résultats sont proclamés, je ne peux que m’en réjouir, comme tous ceux qui ont soutenu le président et c’est un vote de rejet de la violence », se félicitait, Ange-Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement, qui défend des élections « crédibles ».

« Une farce et une mascarade » selon l’opposition

Pourtant, le taux de participation, qui devait légitimer véritablement un second mandat du chef de l’Etat ne comptabilisait que 910.000 électeurs sur 1,8 million inscrits initialement, soit seulement un électeur sur deux.

« L’Autorité nationale des élections (ANE) a pris la responsabilité d’ignorer avec le plus grand mépris les 947.452 Centrafricains que la violence des groupes armés a empêché de voter, soit « 51% du corps électoral », a affirmé dans un communiqué Anicet Georges Dologuélé, arrivé deuxième de l’élection avec 21,01% des voix.

« C’est une farce, il y a eu de nombreuses irrégularités et fraudes. Je ne reconnais donc pas ces résultats provisoires et déposerai un recours auprès de la Cour constitutionnelle », a annoncé mardi le candidat de l’opposition.

Martin Ziguélé, troisième du scrutin avec 7,46%. des voix, s’est montré encore plus véhément : « je ne donne aucun crédit à ces résultats, c’est une mascarade, une honte pour notre pays », a-t-il déclaré.

L’Union Africaine prend note des résultats

L’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), l’ONU et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), qui ont investi des millions dans l’organisation du scrutin, ont loué « la détermination des Centrafricains à exercer leur droit de vote, malgré les nombreux obstacles » dans une déclaration conjointe « prenant note des résultats provisoires ».

Les résultats des législatives, organisées aussi le 27 décembre, n’ont pas encore été annoncés.

RCA : dix candidats réclament l’annulation de la présidentielle

L’élection présidentielle en Centrafrique remportée par le président sortant, Faustin-Archange Touadéra, a été remise en cause mardi par dix candidats qui dénoncent « de nombreuses irrégularités » et réclament « l’annulation pure et simple » du scrutin.

Dix candidats à l’élection présidentielle en Centrafrique remportée par le sortant Faustin-Archange Touadéra sortant ont exigé mardi 5 janvier l’« annulation pure et simple » du scrutin auquel seul un électeur sur deux a pu participer et entaché, selon eux, de « nombreuses irrégularités ».

Lundi soir, l’Autorité des élections (ANE) a déclaré Faustin-Archange Touadéra réélu au premier tour avec 53,92 % des suffrages, mais ce résultat doit encore être certifié par la Cour constitutionnelle après les recours contentieux. « Nous demandons l’annulation pure et simple et la reprise » des élections présidentielle et législatives du 27 décembre, ont écrit dix candidats de l’opposition dans un communiqué.

« De nombreuses irrégularités »

Le jour de ce double scrutin, le vote n’a pu avoir lieu ou être pris en compte que dans moins d’un bureau sur deux dans un pays en guerre civile depuis huit ans, aux deux tiers contrôlé par des groupes armés, dont les principaux ont lancé une nouvelle offensive huit jours avant les élections.

Les dix candidats font état « de nombreuses irrégularités qui ont émaillé les scrutins », dont de très nombreuses dérogations accordées par l’ANE à des électeurs pour voter ailleurs que dans leur circonscription. Ils ajoutent que « sur un total de 1 858 436 inscrits (…), seuls 695 019 ont pu voter, correspondant à un taux de participation de 37 % et non de 76,31 % annoncé par l’ANE ».

Par conséquent, « nous ne reconnaissons pas les résultats publiés par l’ANE », poursuivent les 10 candidats, dont Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé, deux ex-Premiers ministres arrivés respectivement deuxième et troisième selon l’ANE, sur 17 prétendants au total.

RCA : la moitié de l’électorat a été privée du scrutin

L’opposition dénonce le manque de «transparence» et d’ «équité» de ces élections dont la moitié de l’électorat centrafricain a été privé, en raison d’une nouvelle offensive rebelle.

Le président Touadéra a été déclaré réélu lundi 4 janvier au premier tour par l’Autorité nationale en charge des élections, avec 53,92% des suffrages exprimés, devant l’opposant Anicet Georges Dologuélé crédité de 21,01% des voix et Martin Ziguélé avec 7,46%. Mais l’opposition annonce déjà qu’elle saisira la Cour constitutionnelle. Elle dénonce le manque de «transparence» et d’ «équité» de ces élections dont la moitié de l’électorat centrafricain a été privé, en raison d’une nouvelle offensive rebelle en cours dans le pays.

Le taux de participation officiel annoncé lundi soir s’élève à 76,31% mais dans son calcul, l’autorité en charge des élections l’ANE, n’a tenu compte que des électeurs inscrits dans les bureaux de vote où le scrutin a pu se tenir : 910 000 sur un total de 1,8 million d’inscrits, soit environ la moitié de l’électorat du pays. Ailleurs, soit « le scrutin n’a pas pu avoir lieu, soit les bulletins de vote ont été détruits », explique Théophile Momokoama, le rapporteur général de l’ANE.

« Ce n’est pas de notre fait mais du fait de ceux qui ne voulaient pas que l’élection se tienne » réagissait lundi soir le directeur de campagne du président sortant, précisant néanmoins : « Les élections se sont tenues, le peuple en a décidé ainsi. On aurait aimé avoir plus. Je suis convaincu que si nous avions laissé le champ libre à la population de pouvoir s’exprimer librement, le score serait mieux que ce que nous avons engrangé. »

L’opposition annonce une saisine de la Cour constitutionnelle

Mais l’opposition annonce d’ores et déjà qu’elle saisira la Cour constitutionnelle notamment sur ce point. Lundi matin, dans un courrier adressé à l’ANE, 9 candidats de l’opposition ont dénoncé le manque d’ « équité » de ces élections, mais aussi  de « transparence » lors du dépouillement et de la compilation des résultats, des « bourrages d’urnes », un recours « massif » au vote par dérogation, ou encore la difficulté pour leurs représentants d’obtenir un exemplaire des feuilles de résultat le soir du vote.

« Le code électoral centrafricain stipule qu’à l’issue du scrutin, on affiche les résultats sur les lieux de vote pour que toute personne puisse y avoir accès et on donne aux représentants des candidats un procès-verbal, pointe le candidat Martin Ziguélé, qui a obtenu 7,46% des suffrages. Ça permet au candidat d’être sûr de ce qui s’est passé. Nous n’avons pas eu de procès-verbaux. C’est une situation complètement inédite ! Comment peut-on contester, approuver ou commenter quelque chose dont on ignore tout en réalité ? Les chiffres sont partis des bureaux de vote à l’ANE et on nous dit : « voilà les résultats, c’est tout ». Ce n’est pas du tout transparent. C’est une forfaiture. Nous ne pouvons pas accepter cela. »

Arrivé deuxième de ce scrutin avec 21,01% des suffrages, l’ex-Premier ministre Anicet Georges Dologuélé conteste également les résultats et entend déposer des recours. Il dénonce une « véritable farce » : « II y a un certain nombre d’incohérences grossières sur le fait que le calcul dépasse les 100% de voix. Et puis on annonce un taux de participation de 76,31% alors que le véritable taux de participation est de 37,40%. Donc vous voyez que nos amis [de l’ANE] n’avaient vraiment pas leurs esprits tellement on leur a mis la pression pour trouver un chiffre pour que Touadéra soit réélu au premier tour. »

Le code électoral centrafricain ne prévoit pas de seuil minimum de votants pour valider une élection. Il prévoit en revanche que la Cour constitutionnelle a le pouvoir de « redresser les résultats provisoires » du scrutin, « si l’impact des irrégularités constatées peut être déterminé ». A noter que Jean-Charles Bokassa qui avait retiré sa candidature arrive en 8ème position avec 1,39% des voix.

L’opposition dispose de 3 jours à compter de l’annonce des résultats provisoires pour saisir la Cour constitutionnelle, qui a de son côté jusqu’au 19 janvier pour les examiner et proclamer les résultats définitifs.

RCA-Élections : l’opposition dénonce un recours «massif» au vote par dérogation

En République centrafricaine, neuf candidats à la présidentielle ont saisi l’autorité en charge des élections (ANE) ce lundi 4 janvier 2021.

Ils dénoncent une série de « faits graves » ayant entaché « la transparence » du scrutin du 27 décembre et notamment le recours « massif », selon eux, au vote par dérogation, via des certificats signés par l’ancienne présidente de l’ANE. Ils demandent des explications.

La pratique du vote par dérogation, autrement dit, le fait pour un électeur d’aller voter dans une autre circonscription que la sienne, est prévue par le Code électoral dans des conditions très précises. C’est le cas pour des fonctionnaires en mission, par exemple, qui doivent présenter le jour du vote leur ordre de mission et un certificat d’inscription et de radiation, agrafé ensuite au procès-verbal.

Ce que dénonce l’opposition, c’est un recours jugé « massif » à cette pratique et en dehors des cas prévus par la loi. Les signataires du courrier adressé ce lundi matin à l’ANE, parmi lesquels Anicet Georges Dologuélé et Mahamat Kamoun, disent par exemple avoir consulté des certificats, visiblement signés par la présidente sortante de l’ANE et, autorisant un électeur inscrit dans un quartier de Bangui à aller voter dans un autre au sein de la même circonscription, ce qui n’est pas prévu par la loi.

Il faut rappeler que mardi 29 décembre dernier déjà, le réseau d’observateurs de la société civile Arc-en-ciel s’était étonné d’avoir constaté un nombre élevé de vote par dérogation dans la capitale. Il avait soulevé la question de la « régularité » de ces certificats. Sollicitée à ce sujet, la présidente sortante de l’ANE n’avait pas souhaité répondre.

Les opposants demandent donc à l’Autorité en charge des élections plus de transparence sur le sujet. Ils lui demandent de fournir le nombre exact des certificats d’inscription et de radiation délivrés ainsi que les noms de leurs bénéficiaires et l’ensemble des bureaux de vote concernés. Ils souhaitent aussi que soient fournis aux représentants des candidats, les registres de dérogation tenus dans chaque bureau de vote.

RCA : déclaré réélu, le scrutin contesté

Le président sortant Faustin-Archange Touadéra est déclaré réélu ce lundi 4 janvier dès le premier tour avec 53,92% des voix.

En Centrafrique, le président sortant Faustin-Archange Touadéra est déclaré réélu ce lundi 4 janvier dès le premier tour avec 53,92% des voix, selon les résultats provisoires globaux de l’ANE. Il devance Anicet-Georges Dologuélé qui totalise 21,01% des suffrages, et Martin Ziguele en troisième position à 7,46%. A noter que Jean-Charles Bokassa qui avait retiré sa candidature arrive en 8ème position avec 1,39% des voix.

Faustin-Archange Touadéra a été annoncé vainqueur de la présidentielle au premier tour par l’ANE, l’Autorité nationale en charge des élections en Centrafrique. Selon les résultats provisoires qui doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle au plus tard le 19 janvier, le président sortant a été réélu loin devant Anicet-Georges Dologuélé et Martin Ziguele.

Concert de klaxons et chants dans le camp Touadéra

Les centaines de supporters présents devant le siège de Faustin-Archange Touadéra ont écouté l’annonce des résultats retransmise en direct par de grands haut-parleurs dans un silence tendu. À l’annonce de sa victoire, ils ont exulté et chanté dans un concert de klaxons, raconte notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset.

Des chanteurs étaient présents pour préparer l’ambiance depuis plusieurs heures. L’hymne de campagne « Touadéra doit rester » a été entonné et de grandes banderoles à l’effigie du président sont affichés devant le siège de campagne.

Je suis contente parce que je suis Centrafricaine. Nous voulons la paix dans ce pays et le président Touadéra est l’homme de la paix.

Le directeur national de campagne de Faustin-Archange Touadéra, Simplice Mathieu Sarandji, s’est dit « très heureux » de voir son candidat élu « brillamment ». « Aujourd’hui, le peuple centrafricain a compris qu’il ne fallait pas « changer une équipe qui gagne » ».

L’opposition conteste

Mais l’opposition annonce d’ores et déjà qu’elle contestera les résultats. Elle dénonce entre autres des « fraudes massives », un manque de « transparence » et le fait que « de nombreux Centrafricains » n’ont pas pu se rendre aux urnes. Les résultats proclamés lundi ne portent en effet que sur la moitié des bureaux de vote du pays.

L’ANE, l’Autorité en charge des élections, avance un chiffre de 76,31% de participation. Mais ce pourcentage est uniquement calculé sur la base de 910 000 électeurs inscrits, soit la moitié environ des 1,8 million d’électeurs inscrits sur les listes électorales.

L’annonce des résultats était initialement prévue pour 16h, mais elle a finalement eu lieu plus tard car la plénière des commissaires de l’ANE chargée de valider les résultats ne s’était pas encore réunie, explique notre envoyée spéciale à Bangui, Florence Morice. Un retard lié à l’arrivée en tout début d’après-midi d’un dernier lot de résultats en provenance de Baoro à environ 30 km de Bouar, où la fin du vote avait été très perturbée.

Insécurité

Car les élections se sont tenues dans un contexte marqué par l’insécurité dans une partie du pays, suite à la naissance d’une nouvelle coalition de rebelles avant le scrutin.

Les autorités centrafricaines accusent l’ancien président François Bozizé d’en être l’instigateur, lui dont la candidature pour cette présidentielle avait été rejetée par la Cour constitutionnelle. Lundi, le parquet de Bangui a d’ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête contre lui. La nuit précédant l’élection, François Bozizé a publiquement apporté son soutien aux rebelles, mais son partie nie qu’il en soit à la tête.

RCA : trois soldats FACA, incarcérés ont été enlevés par les requins

Leur famille interpelle le gouvernement et menace de saisir la justice nationale et internationale.

Malgré la présence des forces des Nations unies, les requins ont pu accéder à l’intérieur de la maison d’arrêt de Ngaragba et enlever trois détenus qui ne font plus de signes de vie à leurs proches. Leur famille interpelle le gouvernement et menace de saisir la justice nationale et internationale.

Officiellement, les trois détenus, dont deux sous-officiers et un soldat de l’armée nationale, ont été incarcérés à la maison centrale de Ngaragba depuis plus de deux mois dans une affaire  qui ne concerne ni de près ni de loin le conflit militaropolitique actuel.

Selon des informations du CNC, les trois détenus enlevés sont  entre autres l’adjudant Bombolé, le sergent-chef Amazoudé et le caporal Ringui alias Badboy.Ils ont été enlevés dans leur cellule à la maison centrale de Ngaragba le jeudi 24 décembre 2020. Selon nos informations, cette opération hibou a été menée par des éléments de la milice « REQUINS », et dirigée par un capitaine de l’armée nationale.

Selon notre enquête, la première tentative de leur enlèvement par les requins, à bord d’un seul véhicule et habillés en garde présidentielle, avait eu lieu le même jour vers 15 heures. Mais les agents des Nations unies détachés au service pénitentiaire  de Ngaragba leur avaient refusé catégoriquement l’accès  aux locaux de la maison carcérale. Une heure plus tard, ils sont revenus à bord de plusieurs véhicules et pénétrés à l’intérieur avant d’embarquer les trois détenus qui ne font plus de signes de vie à leur proche. D’après des vérifications faites par leur famille au camp de Roux, les trois suspects ne s’y trouvent pas. Elle ignore leur destination depuis 5 jours, et menace de saisir la justice nationale et internationale à travers leur avocat.

Notons que depuis le retour en RCA de l’ancien Président François Bozizé, plusieurs personnes soupçonnées d’être de connivence avec lui sont systématiquement arrêtées et incarcérées.

RCA : quatre morts dans un accident d’un camion commercial à Grimari

Le véhicule, en provenance de la ville de Bambari, transportait des marchandises et des passagers à destination de Bangui.

Les mercenaires russes basés à l’entrée de la ville de Grimari sur l’axe Bambari ont été soupçonnés d’avoir ouvert le feu sur un véhicule de transport  de marchandises et de personnes dans les parages  de la ville de Grimari, provoquant un accident qui a fait au moins quatre morts et des blessés.

Selon nos informations, le véhicule, en provenance de la ville de Bambari, transportait des marchandises et des passagers à destination de Bangui. Malheureusement à leur arrivée à cinq kilomètres de Grimari, juste à la barrière des forces de l’ordre à l’entrée de la ville où les forces gouvernementales se sont basées, les mercenaires russes auraient ouvert le feu sur le véhicule, occasionnant la mort d’au moins quatre passagers et de plusieurs blessés, selon les témoins.

On ignore les raisons exactes de l’attaque,  mais tout porte à croire que les mercenaires russes, qui ne parlent ni Sango, ni le français, ont du mal à différencier les civils des rebelles.

Même à Boali, où l’affrontement entre les forces gouvernementales et les rebelles du CPC ont eu lieu la semaine dernière, des nombreux cas d’assassinat extrajudiciaire des civils imputés aux mercenaires russes ont été signalés dans la ville. Les populations locales, sous le choc,  ne cessent d’interpeller le gouvernement sur le sujet, mais elles n’ont reçu aucune réponse.

RCA-élections : des soupçons de fraudes massives

Si la quasi-totalité des candidats pense que les élections du 27 décembre ne sont pas des élections, mais plutôt une véritable escroquerie politique,  les manœuvres de la Minusca et de l’autorité nationale des élections ne font que confirmer ces allégations.

Alors que les milliers des électeurs qui se sont mobilisés massivement dans la capitale dimanche s’attendaient à ce qu’à la fin du vote,  toutes les urnes soient transportées à l’autorité nationale des élections, force est de constater malheureusement que la réalité sur le terrain est tout autre.

Imaginez-vous, à Bangui, le siège national de l’autorité nationale des élections, qui se trouve à moins de 15 kilomètres de certains centres électoraux, n’a pas reçu, à la fin du scrutin dimanche, plus de la moitié des urnes de la capitale. Les forces de la Minusca, accompagnées de certains agents de l’autorité nationale des élections, ont transporté effectivement dans la nuit du dimanche à lundi 28 décembre les urnes, mais leurs destinations finales n’étaient pas connues. Et à la grande surprise de tous, une partie de ces urnes de la capitale commencent à arriver que 24 heures plus tard, c’est-à-dire le lendemain au siège de l’ÂNE. Incroyable !

Et ce n’est pas tout ! Ce lundi 28 décembre, vers 18 heures, dans le huitième arrondissement, les habitants sont surpris de voir deux véhicules de l’autorité nationale des élections,  escortées par quatre véhicules des Casques bleus rwandais de la Minusca, transportaient des urnes du huitième à destination du siège de l’ÂNE au centre-ville. Et c’est la même chose dans le cinquième arrondissement.

Dans les villes de province, à Berberati, chef-lieu de la préfecture de Mambéré-Kadéï, les dépouillements se faisaient au domicile du préfet. Incroyable ! À Bria et dans d’autres villes où il y’avait de l’insécurité, les dépouillements se faisaient également dans les bases de la Minusca.

Alors, pour de nombreux Centrafricains, à quel jeu jouent la communauté internationale et les autorités centrafricaines ?

RCA-Elections : malgré les menaces, les électeurs sont allés aux urnes

Les Centrafricains ont voté, dimanche 27 décembre, pour élire leur président et des députés, et l’explosion de violence redoutée n’a finalement pas eu lieu.

Les électeurs ont voté, dimanche, en Centrafrique pour des élections présidentielle et législatives sous extrême tension. Le pays, toujours plongé dans une guerre civile, est sous la menace d’une nouvelle offensive rebelle contre le régime. Finalement, malgré des incidents épars, l’explosion de violence redoutée n’a pas eu lieu.

Les Centrafricains ont voté, dimanche 27 décembre, pour élire leur président et des députés, et l’explosion de violence redoutée n’a finalement pas eu lieu. Toutefois, les observateurs redoutent que nombre d’électeurs n’aient pu voter dans ce pays occupé aux deux tiers par des groupes armés dont les principaux mènent une offensive contre le régime du président sortant et favori, Faustin Archange Touadéra.

Les groupes rebelles avaient juré, il y a neuf jours, de « marcher sur Bangui » pour empêcher le scrutin, mais ils ont finalement été tenus à distance de la capitale de ce pays parmi les plus pauvres au monde, en guerre civile quasi ininterrompue depuis huit ans.

Ils n’y sont pas parvenus grâce au renfort de centaines de paramilitaires russes, soldats rwandais et Casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

« Globalement, le vote a eu lieu et les électeurs sont venus. Il y a eu un engouement (…) malgré des petits soucis sécuritaires dans quelques endroits », a indiqué en fin de journée Momokoama Théophile, rapporteur général de l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Un satisfecit contesté par les experts et des observateurs dépêchés pour surveiller le scrutin.

« Ce vote va changer notre pays »

« Je veux d’abord la paix et cela passe par le vote », s’est enthousiasmé Roméo Elvin, un étudiant de 24 ans avant de voter au lycée Boganda.

« À Bangui, cela a l’air de bien se passer mais le gros point noir, c’est que les gens ne votent pas du tout dans plusieurs localités. Nous sommes complètement aveugles sur la situation en dehors de la capitale », estimait un observateur de l’UE en soirée, sous couvert de l’anonymat.

« C’est très important pour moi d’être là en tant que citoyenne. Je pense que ce vote va changer notre pays, quel que soit le président », s’enthousiasme Hortense Reine, une enseignante.

La tenue de ces élections présidentielle et législatives est un enjeu majeur pour le pays, mais aussi la communauté internationale, qui tente de l’aider à se reconstruire et d’y maintenir une sécurité toute relative depuis 2014.

Matériel électoral saisi

À Bangui, le calme règne ces derniers jours mais la peur suinte dans certains quartiers. « Je pense que beaucoup de gens n’iront pas voter et moi-même j’hésite encore », lâchait samedi soir Bertrand, un commerçant. À l’intérieur du pays, loin de la capitale encore, des combats sporadiques ont toujours lieu depuis neuf jours.

 

Des incidents épars ont été rapportés dimanche et des milliers de personnes ont été empêchées de voter ou privées de leurs cartes d’électeurs jamais arrivées en raison de l’insécurité, selon des responsables locaux et de l’ONU anonymes.

Ainsi, dans le nord-ouest, à plus de 500 km de Bangui, des rebelles ont saisi du matériel électoral à Koui, menacé de tuer des agents électoraux à Ngaoundaye, et quiconque ira voter à Bocaranga, comme dans de nombreuses autres bourgades, selon des responsables locaux et de l’ONU sous couvert de l’anonymat.

Plus près, à Bossembélé, une ville de 50 000 habitants à 150 km de Bangui, « nous n’avons pas reçu les cartes d’environ 11 000 électeurs », s’est désolé une haute responsable de la sous-préfecture.

Dans ce contexte, la question de la légitimité des futurs élus – le président et 140 députés – est déjà posée quand une partie importante de la population n’a pu voter, ou le faire librement et sereinement, en dehors de Bangui, selon les experts et l’opposition.

« Il y a le discours lénifiant qui dit que tout se passe bien à Bangui et on oublie tout le reste. Les groupes armés ont pris en otage la population », estime  Roland Marchal, du Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po à Paris.

« Ces élections sont partielles, non crédibles et ne respectent pas les standards internationaux », renchérit Thierry Vircoulon, de l’Institut français des relations internationales (Ifri).

Toutefois la journée s’est déroulée sans le chaos que certains prédisaient, même s’il est difficile d’obtenir des informations des territoires occupés ou sous influence des groupes armés.

Les rebelles, habitués en 2013 et 2014 à attaquer des civils abandonnés par une armée alors en déroute, font aujourd’hui face à quelque  Casques bleus, renforcés jeudi par 300 soldats rwandais Kigali et Moscou ont volé il y a quelques jours au secours du pouvoir de Faustin Archange Touadéra.

« Je vous appelle à ne pas aller voter »

L’ex-chef d’État, dont la candidature avait été invalidée, avait appelé à ne pas voter à la présidentielle. « Mes compatriotes, je vous appelle à ne pas aller voter. Restez chez vous. Laissez Touadéra seul aller déposer son bulletin dans les urnes », avait-il déclaré dans un message audio diffusé sur internet et authentifié par son parti auprès de l’AFP. « Je soutiens la CPC », avait-il ajouté invoquant la Coalition pour le changement, regroupant les plus puissants des groupes armés qui occupent depuis plusieurs années deux tiers de la Centrafrique.

L’opposition s’avançait donc dimanche en ordre dispersé, avec pas moins de 15 candidats, face à un président sortant qui a, selon les experts et les diplomates, toutes les chances d’obtenir un second mandat. Mais l’opposition a également accusé le camp du chef de l’État de préparer des fraudes massives pour l’emporter dès le premier tour.

RCA : des détonations d’armes lourdes et légères à Bouar

À quelques heures du début du scrutin prévu ce dimanche 27 décembre 2020 à 7 heures du matin, la ville de Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré est secouée par des détonations d’armes lourdes et légères.

Alors que le calme est revenu à Bangui après de brèves détonations d’armes entendues au Nord-ouest de la capitale vers 2 heures du matin, la ville de Bouar, située à plus de 400 kilomètres de Bangui est replongée  dans la psychose. Les détonations d’armes ont commencé vers 5h25, a constaté sur place un journaliste du CNC.

Par ailleurs, dans la ville de Niem-Yelewa, toujours dans la Nana-Mambéré, les rebelles ont incendié tous les matériels électoraux ce samedi 26 décembre 2020 vers 16 heures.

Au même moment, dans la sous-préfecture de koui,  dans l’Ouham-Péndé, on apprend également  la destruction des matériels électoraux par les rebelles.

Notons que ce dimanche 27 décembre, les Centrafricains sont appelés aux urnes pour élire leurs députés ainsi que le Président de la République. Mais depuis plus d’une semaine, une coalition des rebelles marche vers la capitale avec des affrontements violents avec les forces gouvernementales. Les rebelles exigent le report des élections, mais le gouvernement ainsi que la communauté internationale campent sur leur position et indiquent que les élections ne doivent se dérouler que ce dimanche 27 décembre.

RCA : un groupe armé attaque la brigade de l’OCRB

L’attaque a eu lieu ce dimanche 27 décembre 2020,  vers 2 heures du matin, c’est-à-dire à quelques heures du début des élections.

Dimanche 27 décembre 2020, les centrafricains doivent passer devant les urnes. Quelques heures avant le début du vote, la brigade de l’Office central de la répression du banditisme (OCRB) a été attaquée par un groupe d’individus armés non identifiés.

Selon un commissaire de police interrogé, l’attaque a eu lieu ce dimanche 27 décembre 2020 vers 2 heures du matin.  Les policiers, qui ont reçu préalablement des renforts, ont réussi à repousser  les assaillants qui ont pris la fuite vers l’école Don Bosco, située non loin du lieu de la scène au quartier Damala.

Pour l’heure, le bilan provisoire fait état d’un policier blessé, mais son pronostic vital n’est pas engagé, selon la police nationale.

Notons qu’avant le début des élections ce dimanche, la Minusca, mission des nations unies en Centrafrique avait indiqué l’arrivée des renforts des Casques bleus rwandais en provenance du Soudan du Sud. Ils ont été déployés dans plusieurs coins stratégiques de la capitale ainsi que dans certaines villes de province.

Il y’a lieu de rappeler que ce samedi 26 décembre, au quartier combattant, dans le huitième arrondissement de Bangui, les habitants ont découvert devant la station d’essence Total d’UCATEX un sac contenant des grenades offensives qui avait été récupéré par les gardes présidentiels.

Des avions de chasse de la France survolent la RCA

A l’approche des élections présidentielle et législatives de dimanche 27 décembre, le Rwanda et la Russie ont déjà envoyé des troupes pour aider le gouvernement à ramener le calme.

Le président français, Emmanuel Macron, a ordonné mercredi 23 décembre une mission de survol du territoire de la République centrafricaine par des avions de chasse, en accord avec le président Faustin-Archange Touadéra et la mission des Nations unies dans le pays, afin de « marquer la condamnation des tentatives de déstabilisation du pays », a déclaré l’Elysée.

Macron a « condamné les tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques, dont M. François Bozizé, visant à faire obstruction à la mise en œuvre des accords de paix et à la tenue des élections selon le calendrier prévu et soutenu par la communauté internationale », a ajouté la présidence française dans un communiqué.

La France compte quelque 300 soldats dans ce pays d’Afrique centrale, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), forte de 11 500 hommes.

Des élections dimanche

A l’approche des élections présidentielle et législatives de dimanche, le Rwanda et la Russie ont déjà envoyé des troupes ces derniers jours pour aider le gouvernement à ramener le calme, alors que les forces de sécurité et les casques bleus des Nations unies combattent des rebelles qui ont occupé certaines villes du pays et pris le contrôle de routes en dehors de Bangui, la capitale.

La tenue des élections dimanche est un enjeu majeur pour les Nations unies et le pouvoir du président sortant, M. Touadéra, grand favori, qui exclut tout report malgré les attaques des groupes armés dans ce pays ravagé par la guerre civile.

Des éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des nombreux groupes armés qui se partagent plus des deux tiers du pays et figurant parmi ceux entrés en rébellion à l’approche des élections, avait lancé une attaque mardi matin contre Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka. Cette ville de plus de 40 000 habitants a finalement été reprise par les casques bleus et les forces centrafricaines mercredi.

La République centrafricaine, pays de 4,9 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres mais riche en diamants et en bétail, a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé M. Bozizé en 2013. Depuis 2018, la guerre a évolué en un conflit de basse intensité, dans lequel les groupes armés se disputent le contrôle des ressources du pays tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles.

RCA-Ndélé : huit soldats FACA rejoignent la rébellion

A quelques jours de la tenue des élections, la situation sécuritaire dans plusieurs villes de province demeure inquiétante.

Contrairement à ce qui a été annoncé par le gouvernement, la situation sécuritaire dans plusieurs villes de province demeure inquiétante avec le retrait des forces de défense et de sécurité dans plusieurs localités, et le renforcement des rebelles à l’entrée de la capitale.

Alors que la date du premier tour des élections présidentielles et législatives est maintenue pour le 27 décembre 2020, la situation sécuritaire sur le terrain demeure inquiétante.

À Kaga-Bandoro, puis à Grimari, les soldats FACA, basés dans ces localités, ont abandonné leur position pour se retrancher à Sibut, dans la préfecture de Kémo, située à 189 kilomètres de Bangui.

Pendant ce temps, à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, huit soldats FACA, de l’ethnie situé non loin de la ville de Kaga-Bandoro.

À Bambari, les rebelles de l’UPC et du FPRC  qui ont quitté la ville minière de Bria sont arrivés dans la ville. Ils sont présentement au carrefour limitant quartier Adji et Bornou, tandis que ceux du FPRC ainsi que les mercenaires soudanais sont à côté de la base de l’ONG internationale Mercy Corps. Malheureusement, dans la nuit du lundi à mardi 22 décembre, les rebelles ont procédé au réquisitionnement  de plusieurs motos aux quartiers Adji, Bornou  puis Élevage. On ignore leur intention réelle pour le moment, mais le gouvernement, dans un communiqué publié, a indiqué que les rebelles seraient dans la logique de boycotter la tenue des élections fixées au 27 décembre 2020 en ce qui concerne le premier tour.

RCA : reprise des combats entre les rebelles et les mercenaires russes

Le combat semble être difficile pour les mercenaires gouvernementaux qui perdent de plus en plus du terrain face aux rebelles qui sont désormais partout sur le territoire national.

Alors qu’une manifestation des jeunes patriotes proches du pouvoir est en cours devant la base de la Minusca à Bangui, la ville de Berberati, dans la Mambéré-Kadéi, au nord-ouest de la RCA, est plongée dans la psychose suite à des rumeurs de la présence renforcée des combattants rebelles à l’entrée de la ville sur l’axe Gamboula. Au même moment, à Mbaïki, on signale la reprise des combats dans la ville entre les rebelles de la coalition des patriotes centrafricains (CPC) et les mercenaires russes appuyés par ceux du Rwanda.

Pendant que l’autorité nationale des élections annonce la distribution des cartes d’électeurs à Bangui comme dans certaines villes de provinces, les rebelles de la CPC semblent progresser sur le terrain. Après les villes de Bouar, de Paoua, puis de Bambari, c’est le tour de la ville minière de Berberati de tomber dans la psychose d’une éventuelle attaque des rebelles de la CPC. Certaines sources sécuritaires locales ont signalé la présence des rebelles à l’entrée de la ville, tandis que d’autres indiquent à CNC que le poste de contrôle des forces de l’ordre à l’entrée de la ville sur l’axe Gamboula serait occupé par les assaillants.

Pendant ce temps, à Mbaïki, les combats ont repris depuis ce matin entre les rebelles de la CPC et les mercenaires russes appuyés par ceux du Rwanda habillés aux gendarmes centrafricains.

Sur le terrain, le combat semble être difficile pour les mercenaires gouvernementaux qui perdent de plus en plus du terrain face aux rebelles qui sont désormais partout sur le territoire national.

Par ailleurs, les jeunes patriotes proches du pouvoir, face à l’avancée des rebelles,  exigent l’implication des casques bleus dans le combat au côté des mercenaires russes et rwandais.

RCA : la campagne électorale s’accélère malgré la situation sécuritaire préoccupante

Les meetings populaires et autres activités de proximité organisés dans le cadre de la campagne électorale en vue du premier tour des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020 se multiplient à Bangui comme dans l’arrière-pays.

En cette sixième journée  de campagne électorale, les candidats indépendants et de différents partis  politiques s’impliquent davantage pour inciter les citoyens à aller voter, à avoir foi et confiance en leur promesse qu’ils jurent respecter en cas de victoire.

Ainsi, le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat à sa propre succession pour un second mandat aux couleurs du parti MCU était à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, puis à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran. Au même moment, Sylvain Eugène Patassé, président  du parti Centrafrique nouvel élan était au quartier Combattant dans le huitième arrondissement de Bangui, alors que Cyriaque  Gonda du parti  national pour un Centrafrique nouveau était sur l’axe Mbaïki, à la rencontre de la population du village Yamboro, Ndangala et Bimon dans l’Ombella-Mpoko.

Pendant ce temps, Martin Ziguélé, Président du parti Mouvement de libération du peuple centrafricain organise son meeting sur le terrain de Bégoua, puis de Koudoukou autour de ses promesses de la gratuité de la carte nationale d’identité et des actes de naissance. L’homme promet aussi de délivrer le passeport à tous les centrafricains au prix de 5 000 francs CFA au lieu de 50 000 francs CFA actuel. Les chefs des quartiers auront des salaires inscrits sur les budgets de leur municipalité, et les motos taximen  auront également des statuts particuliers.

Pour l’heure, le candidat du parti RDC Désiré Nzanga Bilal Kolingba est toujours en réunion avec les membres de son parti.

RCA : polémique autour de l’accord électoral entre KNK et MCU

La coalition de l’opposition, on regrette le manque de consensus autour dudit accord, tandis que certains dénoncent les clauses secrètes.

Vingt-quatre (24) heures après la signature à Bossangoa d’un accord électoral entre l’ancien Président François Bozizé, Président du parti KNK, et l’opposant Anicet Georges Dologuélé, Président du parti URCA, la polémique  enfle au sein de la classe politique nationale.  Du côté de la coalition de l’opposition, on regrette le manque de consensus autour dudit accord, tandis que certains dénoncent les clauses secrètes et  politiquement suicidaires de l’accord.

Le mardi dernier, l’ancien Président François Bozizé, Président du KNK et Président en exercice de la coalition de l’opposition démocratique, dont la candidature à l’élection présidentielle avait été invalidée par la Cour constitutionnelle, a appelé, dans une note adressée aux leaders de la COD-2020,  ses collègues de l’opposition à affronter le candidat Faustin Archange TOUADERA  sur un front unique. Il propose le choix d’un candidat  unique de consensus  pour permettre à l’opposition de remporter la présidentielle du 27 décembre prochain. Or, ces mêmes leaders de l’opposition, après cet appel à la candidature unique face à Touadera, se dissent surpris de voir quelques heures plus tard le Président de l’Union pour le renouveau centrafricain, l’honorable  Anicet Georges Dologuélé se présenter à Bossangoa pour signer un accord électoral avec le Président du KNK François Bozizé, alors qu’aucun candidat unique de l’opposition n’a été désigné. Beaucoup dénoncent le manque de consensus autour de cet accord  électoral que certains le considèrent comme suicidaire.

D’après un manifeste pour les droits humains publié par l’ONG Amnesty International en date du 15 décembre dernier et destiné aux 17 candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain en RCA, le futur président de la Centrafrique doit placer la lutte contre l’impunité au cœur de son quinquennat, abolir la peine de mort.

Ces directives de l’Amnesty International poussent plusieurs cadres de l’URCA, le parti de l’opposant Anicet Georges Dologuélé à accueillir avec méfiance mesurée l’accord signé entre leur leader et François Bozizé. Contacté par CNC, un cadre dudit parti sous couvert de l’anonymat affirme que l’accord signé comporte des clauses secrètes, suicidaires pour le parti du moment où la Cour Constitutionnelle sonne le glas de l’impunité, et les organisations tant nationales et internationales de droits humains se battent pour le respect des droits de l’homme. Il dénonce fortement  cet accord qu’il qualifie de suicidaire pour son parti à quelques jours du premier tour des élections présidentielle et législatives.

Alors, le candidat Anicet Georges Dologuélé va-t-il publier l’accord qu’il a signé avec l’ancien Président François Bozizé pour enfin calmer les partisans de son parti ?

RCA : les groupes armées font une incursion à Nandobo

Ces derniers ont investi la localité, prenant un commandant de brigade de la gendarmerie et ses auxiliaires en otage ainsi que des motos-taximen.

Les habitants du village Nandobo, située dans la commune rurale de Haute Batourie, à une cinquantaine de kilomètres de Berberati sur l’axe Carnon,  ont été surpris ce mardi 15 décembre par des hommes armés présumés Anti-Balaka.

La psychose gagne les cœurs au village Nandobo ce mardi 15 décembre 2020. Selon des informations recueillies par CNC, le bilan de l’incursion de ces hommes armés fait état de quatre gendarmes kidnappés, dont le commandant de brigade de la gendarmerie locale en personne et trois de ses auxiliaires, ainsi que trois jeunes conducteurs de motos-taxis. Plusieurs centaines d’habitants ont trouvé refuge en brousse, d’autres ont pu gagner les villes voisines comme Berberati, capitale provinciale de la Mambéré-Kadéï.

Selon les mêmes sources, les gendarmes ainsi que les conducteurs des motos-taxis ont finalement été libérés quelques heures plus tard par leurs ravisseurs qui les ont tous dépouillés : armes, motos, porte-monnaie, etc.

Pour l’heure, on ignore si les victimes ont pu quitter le lieu pour regagner Berberati ou Carnot, mais les sources sécuritaires locales ont indiqué que les assaillants auraient pris la destination de Mambèrè, une quatrième parallèle à destination de la Lobaye.

« Les assaillants ont mis en œuvre un plan visant à contraindre les habitants à la fuite et commettre des exactions »,  a  indiqué une personnalité indépendante locale.

Il faut noter au passage qu’à Bossembélé et à Yaloké, dans la préfecture de l’Ombella-Mpoko, les populations ont dû quitter leur domicile pour se réfugier dans la brousse après des rumeurs persistantes d’une attaque imminente des groupes armés.

RCA : un chef milicien Anti-Balaka interpellé par les forces de l’ordre

Un important chef milicien Anti-Balaka a été interpellé par les forces de l’ordre ce mardi 15 décembre dans la localité de Bossembélé, préfecture de l’Ombella-Mpoko.

Selon les témoins de la scène, le chef milicien s’appelle Yvon Konaté. Il a été interpellé à 3 kilomètres de Bossembélé sur l’axe Bossangoa au checkpoint  des policiers.

On ignore si le suspect tentait de rejoindre le clan de l’ancien Président François Bozizé qui est actuellement dans la localité de Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham. Selon des sources proches du dossier, l’homme est en cours du transfèrement dans la capitale par la voie aérienne. Il sera déféré devant le parquet général du tribunal de grande instance de Bangui dans les prochains jours.

Au même moment, à 5 kilomètres de Bossembélé sur l’axe Bossangoa,  la panique s’empare des populations locales. Certains ont indiqué à CNC qu’une colonne des hommes lourdement armés a été aperçue dans le secteur. On ignore si la destination définitive des assaillants est de rentrée dans la capitale.

Notre équipe est sur place pour les détails dans nos prochains  articles.