RCA : Paris gèle son aide budgétaire et sa coopération militaire

Les cinq coopérants militaires français qui étaient en poste au ministère centrafricain de la Défense ont été rappelés à Paris.

 

« À plusieurs reprises, les autorités centrafricaines ont pris des engagements qu’elles n’ont pas tenus, tant sur le plan politique envers l’opposition que sur le comportement vis-à-vis de la France, qui est la cible d’une campagne de désinformation massive en RCA », a affirmé Paris.

Les Russes n’y sont pas pour rien, mais les Centrafricains sont au mieux complices de cette campagne ».

Extrait d’une communication du ministère des Armées de France

Fin avril, les cinq coopérants militaires français qui étaient en poste au ministère centrafricain de la Défense ont été rappelés à Paris.

Pression française sur le gouvernement

Les entraînements militaires prodigués aux Forces armées centrafricaines par des troupes stationnées au Gabon ont été interrompus, a précisé le ministère, confirmant des informations du site d’informations Mediapart.

La France, ancienne puissance coloniale, continue en revanche de contribuer à hauteur d’une centaine de militaires à la mission européenne EUTM-RCA, qui en mobilise près de 200 pour former l”armée centrafricaine. Sont également maintenus la dizaine de militaires participant à la mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA), qui y dispose de 12 000 Casques bleus.

L’aide budgétaire française, de l’ordre de 10 millions d’euros (environ 15 millions de dollars canadiens), est par ailleurs « suspendue jusqu’à nouvel ordre », a précisé de son côté le ministère français des Affaires étrangères.

Paris maintient en revanche des projets bénéficiant directement à la population centrafricaine ainsi que son aide humanitaire, soit environ six millions d’euros, a-t-il ajouté.

La France était intervenue de 2013 à 2016 (opération Sangaris) pour faire cesser les violences. En décembre 2018, elle a remis 1400 fusils d’assaut à l’armée centrafricaine après avoir obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU.

Mercenaires de l’agence Wagner ?Quelques mois auparavant, la Russie avait opéré une entrée remarquée dans cet ancien « pré carré » français en livrant des armes aux Forces armées centrafricaines début 2018 et en y installant un important contingent d’« instructeurs ». Une arrivée accompagnée d’une virulente campagne de désinformation antifrançaise.

En décembre 2020, la Russie a dépêché d’urgence des centaines de paramilitaires au secours de l’armée démunie du président Faustin Archange Touadéra, menacé par une rébellion. De nombreux témoins et des ONG assurent que ces paramilitaires sont des combattants du groupe de sécurité privé russe Wagner, ce que Moscou dément.

La Centrafrique, pays de 4,5 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres du monde, a basculé dans la violence et le chaos en 2013, après le renversement du président François Bozizé par la rébellion de la Séléka.

Dans ce pays où l’État ne contrôle qu’une maigre partie du territoire, les groupes armés s’affrontent pour le contrôle des ressources (diamant, or, bétail…).

RCA : l’ONU condamne les violations des mercenaires russes

Le coordinateur politique américain Rodney Hunter a exprimé son indignation face aux offensives des militaires russes contre militaires.

 

Après leurs exactions contre les forces de défense et de sécurité intérieure, puis la population civile dans les villes de provinces, les mercenaires russes agressent désormais les casques bleus des nations unies en Centrafrique (Minusca). Les autorités centrafricaines ferment ses yeux, mais pas les nations unies. Le coordinateur politique américain Rodney Hunter a exprimé son indignation sur les faits.

Le coordinateur politique américain Rodney Hunter a exprimé son indignation face aux informations selon lesquelles des instructeurs militaires russes auraient mené des offensives militaires dans le pays « caractérisées par des affrontements avec des soldats de la paix de l’ONU, des menaces contre le personnel de l’ONU, des violations du droit international humanitaire, des violences sexuelles à grande échelle et des pillages généralisés, y compris des organisations humanitaires.

RCA-Paris : une manifestation à Paris contre les exactions des mercenaires de Wagner

Le rassemblement aura lieu ce samedi 12 juin 2021 devant l’ambassade de la Fédération de la Russie à Paris, en France.

 

Le samedi 12 juin prochain à  Paris, en France, devant l’ambassade de la Russie, une manifestation  est prévue pour dénoncer les exactions des mercenaires de Wagner en Centrafrique, mais également exiger leur retrait du territoire national.

En effet,  selon un communiqué  qui a été publié sur les réseaux sociaux, le rassemblement aura lieu ce samedi 12 juin 2021 devant l’ambassade de la Fédération de la Russie à Paris, en France, sise au Squard Claude-Debussy 49 Avenue du Marechal Fayolle, 75016 Paris.

Le rassemblement a pour but de :

–         Dénoncer la présence des mercenaires russes en Centrafrique ainsi que les exactions et autres crimes commis par eux,

–         Demander avec insistance une enquête internationale sur les crimes commis en Centrafrique par les mercenaires russes,

–         Dénoncer la manipulation et surtout l’instrumentalisation de la population contre les instances internationales ainsi que les partenaires étrangers impliqués dans la crise Centrafricaine,

–         Dénoncer l’ingérence voire le non-respect de la pudeur diplomatique par l’Ambassadeur de la Russie en Centrafrique,

–         Dénoncer le non-respect des principes fondamentaux des Droits de l’homme,

–         Dénoncer la politique de l’isolationnisme du pouvoir de Bangui,

–          Dénoncer la corruption, la gabegie, la discrimination, l’injustice sociale, la justice au faciès qui empoisonnent le pays,

–         Dénoncer l’ingérence de la Russie dans la gestion interne du pays,

–         Dénoncer la campagne de désinformations et de dénigrements distillées par certains médias étrangers sur la crise Centrafricaine,

–          Réclamer à cor et à cri la tenue du dialogue politique inclusif.

Rappelons que la manifestation des centrafricains de France  intervient, s’il aura lieu ce samedi 12 juin,  six jours après que les mercenaires de Wagner ont mis le feu au camp des déplacés du parc d’Élevage de Bambari, et 13 jours  après leur attaque contre le poste frontalier de l’armée tchadienne au village Sourou, sur le territoire tchadien, faisant 6 militaires tchadiens tués, dont cinq pris en otage et exécutés sur le territoire centrafricain.

La Russie livre des armes à la Centrafrique

La Russie a livré une cargaison d’armes légères à la Centrafrique après en avoir informé l’ONU qui impose un embargo sur les armes à ce pays déchiré par la guerre civile, a annoncé lundi l’ambassadeur de Russie en Centrafrique.

 

« La Russie a livré à titre gratuit la 3e cargaison des armes légères à la République centrafricaine. Ce sont des armes légères, c’est-à-dire armes automatiques, mitrailleuses, fusils de précision, pistolets, lance-roquettes, grenades et munitions », dont 5.000 fusils d’assaut AK-47, a annoncé Vladimir Titorenko dans un communiqué.

« M. Titorenko a expliqué que l’autorisation du Conseil de la Sécurité de l’ONU n’était pas nécessaire pour effectuer un transfert d’armes légères, il ne fallait que le notifier », a précisé l’ambassade dans le communiqué.

L’embargo sur les armes a été imposé en 2013, après qu’une coalition de groupes armés a renversé le régime du président François Bozizé et plongé le pays dans la guerre civile.

La Russie, qui mène depuis 2018 une offensive diplomatique dans cette ancienne colonie française, a obtenu du Conseil de sécurité des Nations unies un assouplissement de l’embargo en octobre, après un premier allègement en 2019, qui permettait la fourniture d’armes de calibres inférieurs à 14,5mm.

En octobre, la Russie avait livré à l’armée centrafricaine une dizaine de blindés.

En décembre, une coalition de groupes armés a tenté de perturber l’élection présidentielle et renverser le régime du président Faustin Archange Touadéra mais elle s’est heurtée aux 12.000 casques bleus de la Mission des nations unies en Centrafrique ainsi qu’à plusieurs centaines de paramilitaires russes et de soldats rwandais venus au secours d’une armée centrafricaine démunie. M. Touadéra a été réélu.

Depuis 2018, des instructeurs militaires russes entrainent les forces armées centrafricaines et assurent la garde rapprochée du président.

En parallèle, le gouvernement centrafricain a accordé des permis miniers à des sociétés russes associées à Evgueni Prigojine, un proche de Vladimir Poutine. Cet homme d’affaire est suspecté d’être le principal financier de Wagner, une société militaire privée russe dont les mercenaires sont présents en Centrafrique.

 

 

RCA : la Minusca condamne fermement l’usage d’engins explosifs

Une voiture de la mission catholique de Niem, dans le diocèse de Bouar, dans le nord-ouest de la Centrafrique, a été touchée par l’explosion d’une mine terrestre.

 

Soixante-douze heures après l’explosion d’une mine terrestre  qui avait endommagé la voiture de la mission catholique de Niem, dans le diocèse de Bouar, dans le Nord-ouest de la Centrafrique. La Minusca, mission des nations unies en République centrafricaine se dit samedi préoccuper par la multiplication de l’utilisation des engins explosifs dans le pays. Elle met en garde les auteurs contre une possible poursuite judiciaire pour crime contre l’humanité.

Mercredi 5 mai, une voiture de la mission catholique de Niem, dans le diocèse de Bouar, dans le nord-ouest de la Centrafrique, a été touchée par l’explosion d’une mine terrestre. D’après les premiers éléments recueillis, il y aurait au moins une perte en vie humaine.

Au moins une personne a péri, dans le village de Kolo, près de Bouar, dans le nord-ouest de la Centrafrique, ce lundi 5 avril, après qu’une mine terrestre a explosé au passage d’une voiture des missions de la congrégation des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram.

Cependant, l’utilisation des engins explosifs n’est pas seulement réservée ce dernier temps à la partie nord-ouest de la RCA. Selon nos informations, à l’Est, dans la Lobaye, au nord, dans la Haute-Kotto, au centre, dans la Ouaka, les engins explosifs sont régulièrement utilisés. Ceci inquiète sérieusement la mission des Nations unies en République centrafricaine. Sur les réseaux sociaux ce week-end, elle a publié un message pour mettre en garde les auteurs de ce crime :

« La Minusca condamne fermement l’usage d’engins explosifs sur le territoire centrafricain et dont les principales victimes sont les civils. Cette pratique lâche est une violation grave du droit international humanitaire et expose ses auteurs à des poursuites judiciaires », a publié samedi sur Twitter le service de communication de la Minusca.

Mais sur le terrain, les mercenaires russes et les rebelles se rejettent la responsabilité sur l’autre. Quelques minutes après l’explosion d’une mine terrestre qui a explosé au passage d’une voiture de la mission catholique de Niem, le conseiller russe du chef de l’État, monsieur Valery Zakharov s’est empressé pour poster un message d’attention sur Twitter, accusant le 3R d’avoir posé un engin explosif dans la région de la Nana-Mambéré.  Sans plus tarder, le lendemain, le 3R publie un communiqué pour démentir les propos du conseiller russe du chef de l’État.  D’après ce mouvement, les propos du conseiller russes du chef de l’État ne sont que des diversions pour éventuellement cacher les crimes qui auraient été commis par les mercenaires russes révélées par les Nations unies et les médias internationaux.

Selon nos informations, les Russes utilisent aussi des engins explosifs  comme on n’a vu dans la Lobaye, la Haute-Kotto, l’Ouaka. Cependant, des sources militaires ont aussi indiqué que le mouvement 3R utilise fréquemment des grenades piégées dans la région de la Nana-Mambéré et l’Ouham – Pendé.

Rappelons que l’année dernière, la Minusca avait accusé le 3R d’avoir utilisé des mines dans la région de l’Ouham-Pendé.

RCA : arrestation d’un Français détenant « un important arsenal »

Selon des sources humanitaires, l’homme avait travaillé ponctuellement comme garde du corps pour plusieurs organisations dans ce pays en proie à une guerre civile.

 

Un Français, chez qui la police a trouvé un « très important arsenal » d’armes de guerre, a été arrêté lundi 10 mai à Bangui, en Centrafrique, où l’armée combat une rébellion. « Un ressortissant français a été arrêté aujourd’hui. C’était quelqu’un qui se disait journaliste et chez qui on a retrouvé un arsenal très important », a affirmé le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui, joint au téléphone par l’AFP, sans davantage de détails.

« Un citoyen étranger a été détenu à Bangui avec une énorme quantité d’armes et de munitions », a précisé sur Twitter le Russe Valéry Zakharov, conseiller du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra. L’homme arrêté avait travaillé ponctuellement dans plusieurs organisations en Centrafrique comme garde du corps, selon des sources humanitaires. « Il avait fait un court passage dans l’armée dans sa jeunesse », a indiqué une source diplomatique à l’AFP.

Sur des photos partagées sur les réseaux sociaux, un homme apparaît, les mains attachées dans le dos, entouré de policiers sur les marches d’un commissariat de Bangui, avec à ses pieds plusieurs armes de guerre, des munitions et du matériel militaire. Les sources sécuritaires ont assuré à l’AFP qu’il s’agissait bien du suspect mentionné par le gouvernement.

Des paramilitaires russes

La Russie a déployé des centaines de paramilitaires du groupe privé de sécurité Wagner dans le pays, lesquels ont permis aux forces gouvernementales de repousser une coalition de groupes armés ayant juré de renverser le régime de M. Touadéra.

En décembre 2020, ces rebelles, issus des multiples groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers de la Centrafrique, ravagée depuis 2013 par une guerre civile, avaient lancé une offensive à quelques jours de l’élection présidentielle du 27 décembre, pour laquelle M. Touadéra apparaissait comme archi-favori, l’opposition l’accusant de truquer le scrutin. Le chef de l’Etat l’avait emporté dès le premier tour avec un peu plus de 53 % des suffrages, mais moins d’un électeur inscrit sur trois avait pu se rendre aux urnes en raison de l’insécurité.

Moscou avait immédiatement dépêché massivement des paramilitaires de Wagner, qui, grâce à l’appui de forces spéciales rwandaises, ont largement contribué à repousser les rebelles. Fin mars, un rapport d’experts mandatés par l’ONU avait accusé les membres de Wagner et des soldats centrafricains de « graves violations des droits humains ».

Guerre de désinformation

Depuis 2018, la France voit son influence contestée dans son ancienne colonie par une offensive diplomatique de la Russie et est régulièrement la cible de campagnes hostiles relayées par des médias locaux. En décembre 2020, Facebook avait étayé le scénario d’une guerre de désinformation entre Paris et Moscou en supprimant publiquement trois réseaux de « trolls » gérés depuis la Russie et la France, dont un ayant des connexions avec l’armée française, tous accusés de mener des opérations d’interférence en Afrique.

Deux réseaux de comptes ont été attribués à des personnes associées à l’Agence russe de recherche sur Internet (ARI) et au sulfureux homme d’affaires Evguéni Prigojine, réputé proche du président russe, Vladimir Poutine, et de Wagner. Un troisième s’est avéré avoir « des liens avec des personnes associées à l’armée française », affirmait Facebook, qui se gardait toutefois d’attribuer directement l’opération à l’institution militaire.

RCA : Simplice Mathieu Sarandji est le nouveau Président de l’assemblée nationale

Le député Simplice Mathieu Sarandji a été élu ce mercredi à la présidence de l’Assemblée nationale en remplacement de Moussa Laurent Gon-Baba.

 

L’élection de, Simplice Mathieu Sarandji, n’est pas une surprise. Ce proche du Président Faustin Archange Touadera a été élu mercredi 04 mai à la présidence de l’Assemblée nationale en remplacement de Moussa Laurent Gon-Baba.

Étaient présents dans l’hémicycle, 90 députés sur 140 au total.  Quatre-vingt-sept (87) voix ont été exprimées.

Trois candidats s’étaient présentés pour succéder à Laurent Gon-Baba. D’abord  Joseph Bendounga, le candidat du MDREC, Député de Bimbo 3, Martin Ziguélé,  candidat du MLPC, représentant l’opposition, et Simplice Mathieu Sarandji, candidat de la majorité présidentielle.

Simplice Mathieu Sarandji,  élu de Baoro, sous-préfecture de la Nana-Mambéré, était jusqu’à mardi ministre d’État, conseiller spécial du chef de l’État. Il a été demi de ses fonctions pour participer à cette élection.

Désormais élu Président de l’assemblée nationale avec 69 voix contre 20 pour Martin Ziguelé et 1 pour Joseph Bendounga, Monsieur Simplice Mathieu Sarandji a désormais cinq ans pour siéger au perchoir de l’assemblée nationale. À ce titre, il devient la deuxième personnalité de la République après le chef de l’État Faustin Archange Touadera.

RCA-législative : la victoire du candidat Florent Kema vient d’être invalidée

Le candidat du KNK, proclamé élu le mois dernier par la cour constitutionnelle, et destitué une semaine plus tard par la cour constitutionnelle.

 

Un candidat pourtant proclamé élu par la cour constitutionnelle est invalidé quelques semaines plus tard par la même juridiction pour des motifs fallacieux. Autrement dit, un député à l’Assemblée nationale peut être destitué par une simple décision de la cour constitutionnelle ?? C’est ce qui est arrivé à Monsieur Florent Kema, candidat du KNK, proclamé élu le mois dernier par la cour constitutionnelle, et destitué une semaine plus tard par la même cour. Ainsi, la question ici est de savoir si la cour constitutionnelle peut-elle statuer sur les requêtes en dehors  du délai légal ?

Selon la loi électorale en République centrafricaine, la cour constitutionnelle dispose d’un mois pour rendre son arrêt définitif sur les contentieux électoraux après la proclamation des résultats provisoire par l’autorité nationale des élections.

Pour les législatives  du 14 mars 2021, l’autorité nationale des élections avait proclamé les résultats globaux provisoire  le 21 mars 2021, et la cour constitutionnelle avait rendu public également son arrêt définitif le 19 avril 2021 lors de son audience publique. Dans son arrêt, au moins 69 candidats ont été proclamés élus, contre 22 au premier tour. Mais la chose la plus étonnante, une semaine plus tard, la cour constitutionnelle continue de statuer en toute illégalité sur les recours des candidats. Ainsi, la victoire proclamée du candidat Florent KEMA a été déclarée nulle et non avenue par la cour constitutionnelle la semaine dernière en raison de sa proximité presu avec les groupes armés.

Pour des nombreux centrafricains, cette décision de la cour constitutionnelle est totalement illégale.

Une justice de deux poids deux mesures

Pour des nombreux centrafricains, si la victoire de Monsieur Florent KEMA, candidat dans la circonscription de Nana-Bakassa 2  est invalidée pour de raison de sa proximité avec les groupes armés, celle de Monsieur Évariste Ngamana dans Carnot devrait aussi être invalidée car celui-ci est un compagnon de machette pour ne pas dire compagnon d’armes deFlorent KEMA et futt un influent chef milicien Anti-Balaka  de Carnot. Et c’est lui qui avait ordonné à ses hommes de mettre à feu, les urnes lors du double scrutin du 27 décembre dernier.

Et ce n’est pas tout ! Même la candidature de Monsieur Fleury Junior PABANDJI, un ex-commandant de la milice Anti-balaka doit aussi être invalidée.

Suite à cette décision de la cour constitutionnelle, les candidats arrivés deuxième et troisième sont autorisés à aller une nouvelle fois aux élections le 23 mai prochain avec les 49 autres circonscriptions électorales.

RCA : les mercenaires russes accusés d’exactions

À Bangui, la présence des mercenaires russes et les exactions dont ils sont accusés sont des sujets dont on parle à voix basse, en privé, et dans l’anonymat.

 

« C’est l’éléphant au milieu de la pièce », estime une source diplomatique. « On ne voit que lui, mais on fait comme s’il n’était pas là ». Officiellement d’ailleurs, ils ne sont pas là. Le narratif russe sur le sujet est extrêmement rodé. L’ambassadeur de Russie à Bangui reconnaît l’envoi de 535 hommes qu’il présente comme des « instructeurs » qui « ne prennent pas part aux combats », sauf « s’ils sont pris pour cible ».

De nombreuses sources sécuritaires nationales et internationales contredisent pourtant cette version. Elles évoquent 800 à 2 000 mercenaires déployés dans le pays, aux côtés des forces armées centrafricaines, souvent « en première ligne » lors des affrontements et également présents aux postes de contrôles et lieux stratégiques.

Pour une partie de l’opinion, lassée de subir l’occupation et les violences des groupes armés, les Russes sont des sauveurs. Ils ont joué un rôle déterminant dans la contre-offensive qui a permis de reprendre la majorité des grandes villes du pays. Leur action est également soutenue par une campagne de communication active des autorités. Rares sont les voix discordantes qui osent publiquement questionner leurs méthodes, dans le climat de peur qui s’est installé dans certaines régions du pays.

Le 31 mars dernier, pour la première fois, un groupe d’experts indépendants vient pourtant briser cette omerta. Dans un communiqué, le Groupe de travail de l’ONU sur l’utilisation de mercenaires rattaché au Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies de Genève, dénonce le recours accru à des sociétés de sécurité privées par les autorités de Bangui. Et alerte sur une longue liste d’exactions qui leur sont « imputables » : « exécutions sommaires massives, détentions arbitraires, torture pendant les interrogatoires, disparitions forcées, déplacements forcés de population civile, ciblage indiscriminé d’installations civiles, violations du droit à la santé et attaques croissantes contre les acteurs humanitaires. »

Trois entités russes sont citées dans ce communiqué : le « Groupe Wagner », considéré comme le bras armé privé de Moscou, dont certains combattants sont depuis peu sous le coup d’une plainte pour un possible crime de guerre en Syrie ; « Sewa Security Services», société de droit centrafricain fondée à Bangui en 2017 et considérée comme la filiale de Wagner dans le pays ; et enfin « Lobaye Invest SARLU », une société minière fondée en Centrafrique en 2017, dont l’un des responsables a été placé sous sanctions par les États-Unis. Le Groupe de travail dit avoir recueilli les preuves de leur « implication dans une série d’attaques violentes » survenues en Centrafrique depuis décembre dernier.

Plusieurs rapports internes des Nations unies que RFI a consultés viennent étayer ces accusations. L’un d’eux recense au moins une centaine de victimes de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises soit par les Faca et leurs alliés russes soit par les éléments russes seuls, entre le 1er janvier 2021 et mi-avril. Parmi ces violations : 26 exécutions extrajudiciaires, 5 viols ainsi que 27 cas d’arrestations arbitraires et de privation de liberté. « De nombreux civils ont été tués ou blessés (…) bien qu’ils soient très loin de cibles militaires légitimes », précisent les auteurs de ce rapport.

Parmi les préfectures les plus affectées : celle de la Ouaka, au nord-est de Bangui. Pendant deux mois, Bambari, chef-lieu de cette préfecture, située à 370 kilomètres de la capitale, a vécu sous le joug des rebelles de la Coalition des Patriotes pour le changement (CPC) menée par l’ex-président Bozizé. Ils y ont empêché la tenue de l’élection présidentielle le 27 décembre et imposé aux populations un climat de violences : menaces, taxations, arrestations. Le 15 février 2021, les Faca et leurs alliés russes entrent à Bambari pour reprendre la localité.

RCA : les députés de la 7ème législative ont pris fonction

Les 90 députés sur les 140 ont fait leur entrée à l’Assemblée nationale le lundi 3 mai 2021.

 

Les députés de la 7e législature en République centrafricaine ont pris leurs fonctions ce lundi pour un mandat de cinq ans, après des élections générales sous tension, le 27 décembre 2020.

Sur les 140 députés qui constituent l’effectif de l’Assemblée nationale centrafricaine, seuls 90 ont prêté serment lundi. Les 50 autres députés seront connus après les élections partielles prévues le 23 mai courant.

Parmi les 90 élus qui ont fait leur entrée ce lundi à l’Assemblée nationale, le Mouvement cœurs-unis (majorité présidentielle) occupe la première place avec 25 sièges.

Le Mouvement de libération du peuple centrafricain de Martin Ziguélé et le Kwa Na Kwa de François Bozizé ont respectivement sept et six sièges.

Le Kwa Na Kwa avait au départ sept sièges mais la Cour constitutionnelle a signé une décision le 2 mai invalidant la victoire du candidat Florent Kema du parti de Francois Bozizé.

L’Union pour le renouveau centrafricain de Anicet Georges Dologuélé occupe pour l’instant 5 sièges. Idem pour le Mouni de Thierry Kamach.

Le Rassemblement démocratique centrafricain, dirigé par Désiré Bilal Zanga-Kolingba, décédé il y a quelques jours, a de son côté six sièges.

Les dames occupent, par ailleurs, 10 sièges.

Par exemple, Virginie Baïkoua, ministre de l’Action humanitaire a été élue députée de Bimbo 4 et Emelie Beatrice Epaye a été réélue pour la troisième fois consécutive à Markounda.

Plusieurs membres de l’actuel gouvernement de Touadera sont aussi élus tel que le premier ministre Firman Ngebada élu à Boali dans l’Ombella-Mpoko.

Il doit désormais choisir d’être député ou de continuer en tant que Premier ministre, puisque la Constitution interdit le cumul de mandats.

Le vendredi 30 avril, les députés de la sixième législature ont fait leurs adieux à la nation au siège du Parlement à Bangui après cinq années passées à l’Assemblée où ils avaient prêté serment le 3 mai 2016.

En cinq ans d’exercice, ces élus ont adopté 94 lois, promulguées par le président de la République. Ils ont interpellé le gouvernement plus d’une vingtaine de fois et mené des lobbyings diplomatiques en faveur de la République centrafricaine.

Pour le président sortant du parlement, cette législature est celle qui détient le record en termes de rendement.

« Avec 94 lois adoptées et promulguées, la 6ème législature, comparée aux précédentes, détient le record en terme de rendement. Quelques-unes des importantes lois méritent d’être évoquées. Sur le plan institutionnel, les lois organiques de toutes les institutions de la République ont été adoptées et promulguées dans le délai constitutionnel, à l’exception du Sénat », a fait savoir à la presse, vendredi, Moussa Laurent Ngon Baba, président de l’Assemblée nationale.

Pour rappel, des élections législatives ont eu lieu le 27 décembre dernier (au même titre que la présidentielle), mais les résultats de certaines circonscriptions ont dû être annulés à cause d’insécurité ou à cause d’irrégularités, d’où la tenue d’élections partielles le 23 mai courant.

RCA : le groupe UPC se retire de la coalition rebelle de la CPC

C’est ce qu’indique un communiqué diffusé dans la soirée de lundi 05 mars et dont le porte-parole de l’UPC a confirmé l’authenticité.

 

L’un des plus puissants groupes armés du pays, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa, « s’engage » à « se retirer de la Coalition des patriotes pour le changement », la CPC, cette coalition rebelle formée en décembre et qui cherche, depuis, à renverser le président Touadéra. C’est ce qu’indique un communiqué diffusé lundi soir et dont le porte-parole de l’UPC a confirmé l’authenticité.

Le document est manuscrit et signé de la main d’Ali Darassa. Le chef rebelle y déclare que lui et « ses officiers » s’engagent à « se retirer de la Coalition  CPC », et « réitère […] son engagement dans le processus de Khartoum ».

Cet accord de paix avait été signé en février 2019 par 14 groupes armés, mais dénoncé en décembre par six d’entre eux, dont l’UPC, à la veille de la présidentielle. Pour justifier ce revirement, Ali Darassa invoque les souffrances qu’endurent actuellement les Centrafricains : « insécurité », « situation sanitaire », « famine » et « non-assistance humanitaire », peut-on lire dans ce message adressé à la communauté « nationale et internationale ».

L’UPC, un des groupes les plus actifs de la rébellion

Lundi soir, certains à Bangui restaient « prudents » sur la suite concrète qui sera donnée à cet « engagement ». Considéré comme le mieux équipé et l’un des plus actifs au sein de la rébellion, l’UPC est surtout présent dans l’est du pays, des zones réputées pour leurs gisements miniers.

Récemment, lors de la contre-offensive menée par l’armée nationale et ses forces alliées, Ali Darassa a quitté sa base de Bokolobo. Sa déclaration intervient quelques semaines après que le président Touadéra a annoncé l’organisation d’un dialogue dont les contours restent encore flous. À plusieurs reprises, le chef de l’État a exclu tout nouveau dialogue avec les responsables de la rébellion.

RCA-Ippy : un mort dans un guet-apens

Un convoi de deux véhicules, en provenance de Bria, et à destination de Bambari, est tombé dans un guet-apens tendu par un groupe des malfaiteurs armés à 30 kilomètres de la ville d’Ippy, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture de l’Ouaka, située à  496 kilomètres de Bangui.

 

Selon des sources sécuritaires locales, la scène a eu lieu à 30 kilomètres d’Ippy  sur l’axe Bambari le samedi 3 avril 2021. Le convoi, composé de deux véhicules, avait quitté Bria pour se rendre à Bambari acheté du café. Arrivé à Ippy quelques heures plus tard, le convoi quittait la ville pour se rendre à Bambari quand il avait croisé un groupe des malfaiteurs lourdement armés qui lui faisait signe d’arrêter immédiatement. Face au refus du conducteur d’obéir, les malfaiteurs ont ouvert le feu sur les véhicules, tuant une personne à bord.

Selon nos informations, les deux véhicules sont venus du Soudan quelques jours plutôt, et la victime serait un patron soudanais, propriétaire des deux véhicules.

Notons que depuis l’offensive des militaires de l’armée nationale contre les rebelles de l’UPC, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), la plus part de ces rebelles se sont retirés des grandes villes  pour se retrancher dans les villages environnants, créant des actes du banditisme, parfois en mode coupeurs de route. Ce qui inquiète sérieusement les populations locales qui préfèrent quitter la localité pour se réfugier ailleurs comme des déplacés dans des centres.

 

RCA : Sidiki Abass est mort

Le chef du puissant groupe armé 3R serait mort à la suite de blessures reçues lors d’une attaque en novembre.

 

Sidiki Abass est mort. Une information confirmé par le groupe armé centrafricain 3R. Le leader des 3R serait mort à la suite de blessures reçues lors d’une attaque en novembre.

Plusieurs sources sécuritaires et onusiennes avaient parlé de sa mort en décembre dernier précisant qu’il avait été gravement touché au cours d’une embuscade contre l’un de ses convois.

C’est seulement vendredi que le groupe armé 3 R, membre d’une coalition rebelle qui cherche à renverser le régime du président Faustin Archange Touadéra, a annoncé officiellement sa mort mettant un terme aux rumeurs.

Dans un communiqué, le groupe 3R a annoncé la « triste nouvelle du décès de son président fondateur, le général Sidiki Abass, le 25 mars, dans un centre de santé du nord du pays.

Il est décédé « suite aux blessures graves qu’il a subies pendant les attaques qui ont eu lieu précisément à Bossembélé le 16 novembre 2020 », a indiqué le général Bobbo, un haut responsable du mouvement 3R.

De son vrai nom Bi Sidi Souleymane, Sidiki Abass, était à la tête des 3R, formé à l’origine pour défendre cette communauté d’éleveurs nomades dans le nord-ouest de la Centrafrique.

RCA : les mercenaires russes visés par l’ONU

C’est pour faire face la menace des rebelles que les autorités de Bangui ont fait appel à ces militaires employés par des sociétés privées russes.

 

La présence de mercenaires russes en Centrafrique inquiète les Nations Unies. En effet, face à la menace des rebelles, les autorités de Bangui ont fait appel à ces militaires employés par des sociétés privées russes. D’après l’ONU, au nombre de ces entreprises qui offrent leurs services au gouvernement centrafricain se trouvent notamment : la compagnie privée militaire russe Wagner, déjà présente dans plusieurs conflits notamment en Syrie, et Sewa Security Services, une entreprise privée de sécurité.

Des « instructeurs » ayant pour but de lutter contre la rébellion

Le chef de la représentation diplomatique russe à Bangui, Vladimir Tirorenko s’était montré rassurant concernant les agents en question. Face à la presse, le lundi 29 mars 2021, il avait fait savoir que ces derniers déployés en Centrafrique par la Russie au cours du mois de décembre 2020, étaient des « instructeurs » ayant pour but de lutter contre la rébellion. Le diplomate avait par ailleurs précisé qu’ils ne participaient pas au combat, à moins d’être attaqués. Cependant, cette version est contestée par les Nations unies.

Une série d’attaques a eu lieu

Un communiqué publié hier mercredi 31 mars 2021, par un Groupe de travail des Nations Unies sur les mercenaires a indiqué que ces acteurs violent les droits de l’homme dans le pays, soulignant qu’elles prennent part aux combats sur le terrain. D’après Jelena Aparac, rapporteuse de ce groupe d’experts : « Nous avons pu établir une connexion entre ces entreprises et leur implication dans une série d’attaques violentes survenues depuis les élections présidentielles du 27 décembre 2020 ». Le document fait part de plusieurs faits qui leur sont imputables à savoir : « exécutions sommaires massives, détentions arbitraires, torture pendant les interrogatoires, disparitions forcées, déplacements forcés de population civile, ciblage indiscriminé d’installations civiles, violations du droit à la santé et attaques croissantes contre les acteurs humanitaires ».

RCA : arrivée d’un nouveau convoi russe à Birao

Selon les autorités locales, l’ensemble des véhicules russes qui sont arrivés à Birao sont désormais au nombre de 54.

 

On compte désormais une cinquantaine des véhicules russes en provenance du nord du Soudan, et arrivés depuis hier à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, à plus de 1100 kilomètres de la capitale Bangui.

Selon nos informations, la société Wagner, qui avait été priée de quitter  le Soudan l’année dernière par les nouvelles autorités de ce pays,  a du fermé sa base au nord du Soudan et évacuer toute la logistique pour venir s’installer à l’aérodrome d’Abakava, dans le Bamingui, situé à 120 kilomètres de Ndélé,  et créer sa nouvelle base au nord de la République centrafricaine.

Ainsi, depuis la semaine dernière, on assiste au passage des convois russes qui quittent le Soudan à destination de la RCA, mais d’autres ont pris l’axe Akaouroussoulbak, vers la frontière du Tchad.

Il y’a lieu de rappeler qu’il y a trois ans, plus précisément le lundi 07 mai 2018, un convoi russe composé de 18 véhicules et des mercenaires russes est entré en RCA en provenance du Soudan via Amdafock. Cependant, sur le sol centrafricain, le convoi avait pris la direction du site d’exploration pétrolière de Ngolongosso, dans la préfecture de la Vakaga.

Notons que  dans le contrat secret que le chef de l’État Faustin Archange Touadera avait signé avec la société paramilitaire Wagner, il était question de construire un nouvel aérodrome  à l’intérieur du pays afin de faciliter les transactions discrètes de ladite société sur le sol centrafricain.

RCA : Faustin-Archange Touadéra investi pour un deuxième mandat

Le président burundais était sur place, de même que les Premiers ministres du Rwanda, du Cameroun et du Gabon, alors que l’Angola, le Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale étaient représentés au niveau ministériel. Côté RDC, c’est le président de l’Assemblée nationale qui a fait le déplacement.

C’est avec émotion et humilité « devant l’ampleur de la tâche », selon ses mots, que Faustin-Archange Touadéra a prêté serment à l’Assemblé nationale, ce mardi 30 mars au matin. Sans surprise, un thème a dominé son discours d’investiture : celui du retour à la sécurité. « Mon vœu est, qu’au terme de ce mandat, il n’y ait plus aucun groupe armé actif sur le territoire national », a déclaré le chef de l’État. Autre promesse : celle de lutter contre l’impunité. « Elle sera, dit-il, la colonne vertébrale de mon mandat. »

Pour cela, il a promis de travailler avec tous les citoyens, quelle que soit leur appartenance politique, ethnique ou religieuse et a réitéré son engagement à organiser sous peu un dialogue, car, selon lui, « l’opposition a un rôle à jouer dans l’ancrage de notre démocratie », estime Faustin-Archange Touadéra.

Le chef de l’État a aussi longuement remercié ses partenaires étrangers pour leur appui dans cette période de crise, y compris – et c’est notable – les pays voisins de la Centrafrique et avec lesquels, on le sait, les relations sont délicates. Aucun n’était d’ailleurs représenté au niveau de chef d’État pour cette cérémonie.

Un peu plus tôt, dans son discours, la présidente de la Cour constitutionnelle avait d’ailleurs invité le chef de l’État réélu à renforcer sa coopération avec ses pays voisins, dans le respect mutuel. Danièle Darlan, qui a également, au cours d’un discours applaudi, demandé au président de ne pas écouter les sirènes de ceux qui tenteront « de vous éloigner de l’essentiel, de vous éloigner du peuple qui est votre force. »

RCA : les absents et les présents à l’investiture du président Faustin-Archange Touadéra

Une investiture que les autorités centrafricaines veulent « digne et sobre », selon le porte-parole du gouvernement.

Faustin-Archange Touadéra doit être investi ce mardi 30 mars pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête de la Centrafrique. Une investiture que les autorités veulent « digne et sobre », selon le porte-parole du gouvernement, alors que le pays est toujours en proie au conflit déclenché en décembre et que la principale coalition de l’opposition n’a pas reconnu la validation du chef de l’État. Lundi, les délégations étrangères ont commencé à arriver.

Parmi les hautes personnalités arrivées ce lundi 29 mars à Bangui pour l’investiture, le président du Burundi Évariste Ndayishimiye et deux Premiers ministres, la Gabonaise Rose Christiane Ossouka Raponda et le Camerounais Joseph Dion Ngute. L’Angola, le Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale seront représentés par leurs ministres des Affaires étrangères, la RDC par le président de l’Assemblée nationale. La présence du président rwandais Paul Kagame fut un temps évoquée. Rappelons que le Rwanda a envoyé des troupes en renfort en décembre pour aider les Centrafricains à combattre la rébellion. Finalement, c’est le Premier ministre qui sera présent.

Également engagée militairement aux côtés de la Centrafrique, la Russie devrait, elle, être représentée par son ambassadeur. Sur sa page Facebook, l’ambassade fait savoir cependant que son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a téléphoné au chef de l’État réélu pour le féliciter. Côté français, en revanche, le secrétaire d’État aux affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne a fait le déplacement pour marquer, dit-il, ce « moment important » et « l’engagement de la France dans le pays ».

« Vous avez vu encore, ces derniers mois, combien la situation était précaire. Et par conséquent, il est important qu’il y ait une solution politique, qui permette à tous les Centrafricains de se reconnaître dans l’action conduite. Il n’y a pas de solution militaire, et d’ailleurs, le président Touadera nous l’a dit, dans ces mots-là, aussi. Donc le vœu que nous formons, c’est que ce dialogue soit fécond, qu’il permette aux Centrafricains de se développer dans de meilleures conditions. »

Pour ce qui est des personnalités politiques nationales, la principale coalition de l’opposition a en revanche fait savoir lundi qu’elle n’enverrait aucun représentant. « Car nous ne reconnaissons pas la légitimité de cette réélection », explique Nicolas Tiangaye, son porte-parole, et alors que le chef de l’État a promis d’initier un vaste dialogue républicain dans les semaines qui viennent.

L’ambassadeur russe à Bangui somme l’ancien président François Bozizé de rendre les armes sous peine d’être neutralisé

C’est la menace formulée ce lundi par Vladimir Titorenko au cours d’une conférence de presse. Pour lui, l’ancien chef de l’État, aujourd’hui coordonnateur de la CPC (Coalition des patriotes pour le changement) qui a lancé en décembre dernier une offensive contre le régime de Faustin-Archange Touadéra, est face à une alternative.

Monsieur Bozizé et les autres leaders qui sont sur la liste de sanctions du Conseil de sécurité doivent abandonner la lutte contre le gouvernement. S’ils continuent leur lutte, je ne peux pas exclure, pendant les opérations militaires, ils seront absolument neutralisés par les forces armées de votre pays.

RCA-affaire casque bleu de la RDC : Hassan Bouba, toujours au gouvernement

L’actuel ministre de l’élevage  serait le principal suspect de l’assassinat du casque bleu de la République du Congo assassiné en 2015.

 

Assassiné au quartier hadji en 2015 par les éléments rebelles de l’UPC, puis enterré discrètement par les mêmes auteurs, le Casque bleu de la République démocratique du Congo avait été déclaré porté-disparu par le bureau local de la Minusca, dirigé à l’époque par le bulgare Zlatko Dimitrov. Le tchadien Hassan Bouba, actuel ministre de l’élevage  serait le principal suspect de cet assassinat.

Souvenez-vous, en 2015,  vers la fin d’année,  un Casque bleu congolais de la RDC avait été déclaré porté-disparu, et l’enquête menée par le colonel Bitangalo n’aboutissait à rien. Son corps, encore moins sa trace n’avait pas été retrouvée. La Minusca conclut à une disparition. Or, selon notre bureau d’investigation, l’homme avait été assassiné au quartier Hadji, et enterré discrètement par ses assassins.

En effet, le Casque bleu congolais, selon notre enquête, quittait leur base dans la soirée et se promène seul dans le quartier Hadji. Selon certains témoins, il se serait trempé d’itinéraire pour se rendre seul la nuit au quartier Hadji, réputé très favorable aux rebelles de l’UPC.

Malheureusement, l’homme, dans sa tenue militaire, voudrait passer devant la base des rebelles de l’UPC dans le quartier Hadji, mais il est arrêté par les rebelles. Or, à cette époque, le tchadien Hassan Bouba  était présent à l’intérieur de la base.

Après l’interpellation du Casque bleu congolais de la RDC, les rebelles auraient demandé au tchadien Hassan Bouba la conduite à tenir, mais celui-ci aurait ordonné son exécution pure et simple.  C’est ainsi que le Casque bleu avait été exécuté d’une balle dans la tête par les rebelles cette nuit, et enterré discrètement au bord de la rivière de Boukacou, derrière quartier hadji.

Il y’a lieu de noter que le haut commandement de l’UPC à Bambari  se trouvait non loin derrière la Mairie de Bambari au quartier Hadji.

Ce présumé criminel, qui est d’ailleurs un Tchadien qui ne parle ni sango, est devenu miraculeusement ministre de l’Élevage grâce à son ex-patron Ali Darassa qui avait négocié durement avec le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA. Mais après la création de la CPC, plusieurs représentants des groupes armés ont été limogés du gouvernement,  du cabinet présidentiel et du Premier ministre Firmin Ngrebada sauf le sulfureux Hassan Bouba. Qui garde son post toujours au sein du gouvernement.

Il est temps maintenant que la Minusca retrouve le corps de ce casque bleu et remettre à sa famille pour qu’elle fasse son deuil dans la dignité.

RCA-législatives : 69 députés déclarés élus (provisoire)

Les résultats provisoires étant désormais connus, les candidats peuvent introduire leurs recours auprès de la Cour constitutionnelle.

Soixante-neuf nouveaux députés ont été élus lors des élections législatives centrafricaines tenues le 14 mars, 2021. Les résultats provisoires ont été publiés lundi 22 mars par l’Autorité nationale des élections (ANE), l’organe chargé de l’organisation des élections en République centrafricaine (RCA).

Sur ces 69 députés, 50 ont été élus à l’issue du second tour, et 19 lors des partielles du premier tour. Ils viennent provisoirement compléter les 22 députés élus au premier tour en décembre dernier, puis validés par la Cour constitutionnelle centrafricaine, a précisé Théophile Momokoama, rapporteur de l’ANE.

Selon les résultats provisoires, sur ces 91 élus, le parti de l’actuel président centrafricain, le Mouvement cœurs unis (MCU), est arrivé en tête avec 25 députés, suivi du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et du parti Kwa Na Kwa (KNK), qui disposent chacun de sept députés.

Les résultats provisoires étant désormais connus, les candidats peuvent introduire leurs recours auprès de la Cour constitutionnelle, qui a quinze jours pour rendre sa décision définitive, a indiqué Momokoama.

La loi centrafricaine prévoit que l’Assemblée nationale, qui compte 140 sièges, peut se réunir avec au moins 71 députés, soit la moitié du quorum plus un. L’actuelle législature prendra fin le 3 mai prochain, et le Parlement devra se renouveler intégralement un jour avant cette date.

 

RCA : retour de calme à Bria

Le calme est revenu à Bria, dans la préfecture de Haute-Kotto après une journée de tension et de psychose suite à l’assassinat d’un rebelle de la coalition des patriotes pour le changement, abattu par les soldats FACA.

 

Marché désert, l’école, les commerces  et l’administration fermés, une vive tension s’observent  ce lundi 22 mars 2021  dans la ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de Haute-Kotto. À la base, l’assassinat au centre-ville par les soldats de l’armée nationale d’un élément du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), entraînant la fermeture de toute l’administration, y compris les écoles et commerces. La tension est restée vive jusqu’en début d’après-midi du lundi.

Le rebelle assassiné  est un bras droit du général du FPRC Mahamat Sallé, commandant de zone de Nzacko ayant dirigé les combats de Bangassou au début de cette année. De retour à Bria il y a trois jours, l’homme  était sur sa moto en tenue militaire et sans armes quand il avait été abattu par les forces de défense nationale, suscitant la colère de ses proches qui promet de venger sa mort d’une manière ou d’une autre.

Rappelons que la ville de Bria est passée sous contrôle des soldats FACA et des troupes rwandaises depuis plus d’un mois après la reprise de la ville d’Ippy par les forces loyalistes.

RCA : François Bozizé prend la tête de la Coalition des patriotes pour le changement

Le porte-parole de la CPC, Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » de la CPC.

 

L’ex-chef de l’État centrafricain François Bozizé a pris la tête de la rébellion qui a lancé il y a quatre mois une offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, réélu en janvier, et désormais en recul après avoir pris le contrôle de plusieurs villes.

Le porte-parole de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » des six groupes armés membres de la CPC, lui « demandant de prendre la tête » de la coalition « en qualité de coordinateur général ».

Mi-décembre, six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux-tiers de la Centrafrique, en guerre civile depuis huit ans, se sont alliés au sein de la CPC, puis ont lancé une offensive contre le régime du président Touadéra.

« Marcher sur Bangui »

Dès que la coalition avait annoncé « marcher sur Bangui », le 19 décembre, Faustin Archange Touadéra avait accusé François Bozizé d’être à la tête de la CPC, ce qu’avait nié le parti de l’ancien chef de l’État.

Le jour de l’élection présidentielle, François Bozizé avait néanmoins apporté son soutien à la CPC et appelé à boycotter le scrutin. Le 4 janvier, une enquête a été ouverte à son encontre, notamment pour « rébellion ».

Malgré des attaques répétées, jusqu’aux portes de la capitale vite repoussées le 13 janvier, les rebelles n’ont pas réussi à empêcher la réélection de Faustin Archange Touadéra à l’issue du premier tour de la présidentielle du 27 décembre.

Les rebelles avaient réussi pendant leur offensive début janvier à prendre le contrôle de certaines villes, comme Bangassou, située à 750 km de la capitale. Mais les rebelles ont quitté la ville deux semaines plus tard, après un ultimatum de l’ONU et depuis près de deux mois, ils ont perdu un certain nombre de villes.

« Asphyxier » la ville

La CPC a cherché à couper le trafic sur les routes nationales 1 et 3, un axe routier vital qui relie Bangui, la capitale de ce pays enclavé, au Cameroun voisin, pour tenter « d’asphyxier » la ville, selon l’ONU.

Les forces pro-gouvernementales ont alors mené une contre-offensive pour libérer les villes de Boda, Boali, Bossembélé, Bossemptélé, Yaloké et Beloko, ouvrant l’axe de ravitaillement vital reliant la capitale au Cameroun.

François Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 à la suite d’un coup d’État avant d’en être chassé en 2013, s’était porté candidat à la présidentielle du 27 décembre.

Sa candidature avait été invalidée, début décembre, par la Cour constitutionnelle au motif, notamment, qu’il était sous le coup de sanctions de l’ONU pour son soutien présumé à des milices d’autodéfense coupables, selon les Nations unies, de crimes de guerre et contre l’humanité au paroxysme de la guerre civile en 2013 et 2014.

Renversé en 2013 par une coalition de groupes armés dominée par les musulmans, la Séléka, François Bozizé est accusé notamment par les Nations unies d’avoir organisé une contre-insurrection sanglante depuis son exil, celle des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes et animistes.

En 2014, les Nations unies l’ont placé sous sanctions pour « soutien » aux anti-balaka et l’accusent d’ « avoir demandé à ses milices de poursuivre les atrocités » contre les musulmans.

Le président Touadéra a été réélu à l’issue d’un premier tour contesté, où moins d’un électeur sur deux a pu se rendre aux urnes en raison des violences des groupes armés.

RCA : la gendarmerie nationale en quête de renfort

Les gendarmes sans emploi ou ayant abandonné leur service et qui se trouveraient à Bangui sont appelés à rejoindre les rangs de la gendarmerie.

Tous les gendarmes sans emploi ou ayant abandonné leur service et qui se trouveraient dans la capitale centrafricaine Bangui sont appelés à se présenter au premier bureau de la gendarmerie nationale en vue de leur enregistrement, a déclaré mardi la direction général de la gendarmerie nationale centrafricaine.

Dans un communiqué largement diffusé ce mardi à travers les médias nationaux, le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Landry-Ulrich Dépôt, qui a formulé cette demande avec insistance, a précisé que les enregistrements prendront fin samedi prochain.

En raison des attaques coordonnées des groupes armés coalisés, et surtout de la tentative d’invasion de la capitale centrafricaine Bangui, la hiérarchie militaire avait exigé à tous les militaires de regagner impérativement leurs unités respectives, sous peine de sanction de dernière rigueur.

Aussi, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra avait annoncé en fin de décembre 2020 que le pays était en guerre. Cette annonce a été renforcée par un couvre-feu et un état d’urgence qui courent encore.

Avec l’appui des forces alliées et de la mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique MINUSCA, les forces de défense et de sécurité centrafricaines ont entrepris de lancer des offensives contre les positions des rebelles avant de reprendre le contrôle de la plupart des localités naguère occupées, ce qui a été à l’origine du dernier succès de l’organisation des élections législatives, dans 112 circonscriptions sur 118 restantes, dimanche dernier.

RCA : vive émotion à Bambari après l’assassinat des quatre jeunes par les mercenaires russes

L’affaire faisait grand bruit sur les réseaux sociaux dans tout le pays, mais également à Bambari depuis la semaine dernière.

Le 5 mars 2021, les quatre jeunes ont été arrêtés par les mercenaires russes,  à leur domicile, et depuis lors, ils ne sont jamais revenus à la maison. Leurs parents ont mené des investigations auprès de la gendarmerie et de la police locale en vain. Finalement, ils viennent d’apprendre 48 heures plus tard qu’ils avaient été froidement abattus le même jour de leur arrestation par les mercenaires russes, et l’émotion est grande au sein de leur famille.

Les victimes s’appellent Mahamat, AndiAllah, Oumarou Balki, et Jean de Dieu Mbrepou. Ils avaient été interpellés chez eux à la maison le vendredi 5 mars 2021, puis exécutés froidement le même jour de leur arrestation par les mercenaires russes.  Selon des sources proches de la famille, ils auraient été accusés par les Russes d’avoir collaboré avec les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Ce qui soulève beaucoup d’interrogation sur les manœuvres et pratique des mercenaires russes dans le pays.

« Il faut leur expliquer que nous sommes dans un pays ou la justice fait encore son travail. Même s’ils ont accusé de collaborer avec les mercenaires rebelles, ils n’ont qu’à les déférés devant le parquet qui a le droit de les juger. Mais aller les exécuter sommairement, je crois que c’est une exécution extrajudiciaire. On doit interpeller la justice de notre pays, et si ça ne va pas, la justice internationale a le dernier mot », a déclaré monsieur Philip Andipako, cousin de monsieur Jean de Dieu Mbrepou.

Quant à trois autres victimes, leur famille ne souhaite pas commenter l’affaire, mais elle se réserve le droit de saisir la justice sur l’affaire.

Pour le ministre de la Communication, Monsieur Maxime Ange Kazagui, porte-parole du gouvernement, il n’y a aucune preuve de ces allégations. C’est une manière de freiner l’élan des forces de l’ordre et leurs alliés qui continuent de libérer tout le territoire occupé par les rebelles.

Notons que les mercenaires russes sont régulièrement accusés de viol, agression, vol et pillage par les habitants des villes reprises par les forces loyalistes.

La République centrafricaine en guerre

Les citoyens centrafricains sont nombreux à dénoncer le non-respect de droit international humanitaire et de nombreuses bavures perpétrées par les mercenaires russes.

Depuis quelques jours, sur les réseaux sociaux et dans les rues de la capitale, les citoyens centrafricains sont nombreux à dénoncer le non-respect de droit international humanitaire et de nombreuses bavures perpétrées par les mercenaires russes, partenaires de l’armée nationale dans son opération contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement. Pour le gouvernement centrafricain,  à travers son porte-parole Ange-Maxime Kazagui, il faut des preuves des allégations portées contre ses forces militaires sur le terrain,

Pour le gouvernement, il s’agit des manœuvres visant à empêcher les forces loyalistes à  reconquérir  les zones occupées par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

« Des allégations selon lesquelles  nos forces de défense avec nos partenaires auraient mené des opérations avec des drones et   des armes chimiques. Mais pour moi, le fait d’avoir pris des photographies quelque part avec des personnes qui sont décédé ?   Ne me confirme pas qu’elles ont été  tuées par telle ou telle partie, et de telle ou telle manière, ou  Par tel ou tel type d’armes. Ce sont de pseudos preuves dont je ne vois pas encore…. Cependant, il est important,  et nous le gouvernement, nous sommes intéressés  à recevoir toutes les preuves…. Donc pour moi, en voyant ce jeu-là, ils veulent attacher  les mains de nos FACA dans le dos,  de nos partenaires, afin  que cette reconquête s’arrête. Voilà l’objectif.

Les FACA et leurs alliés tuent les Centrafricains?  C’est ce qui est faux. Or, ça  a été vrai pour la coalition des patriotes pour le changement, mais on n’a rien dit dessus… », déclare le porte-parole du gouvernement Ange-Maxime Kazagui. Or, de nombreuses sources indépendantes confirment que les mercenaires russes ont bel et bien utilisé des drones armés pour combattre les rebelles. D’ailleurs les faits ont eu lieu pour la première fois dans la localité de Boda, dans la préfecture de la Lobaye. Ensuite, ils ont accusé d’utiliser l’arme chimique dans leur opération contre les rebelles de l’UPC à Bambari. Certaines sources en parlent sur les réseaux sociaux avec des images des personnes   touchées, ou parfois sans vie.

Pour avoir le cœur net, il faudrait une enquête internationale pour y faire la lumière.

 

RCA : l’offensive de l’armée contre les rebelles de la CPC vire en fiasco

Les FACA accusent les gendarmes, tandis que ces derniers accusent à leur tour les FACA d’avoir faussé les données militaires.

L’offensive militaire, menée conjointement par les éléments des forces armées centrafricaines (FACA), les gendarmes et les policiers, contre les positions des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) au village Nassoulé, situé à 35 kilomètres de Berberati sur l’axe Kenzo,  tourne à un véritable fiasco. Les FACA accusent les gendarmes, tandis que ces derniers accusent à leur tour les FACA d’avoir faussé les données militaires. Aussitôt, la panique s’empare des habitants de la ville de Berberati.

Les soldats FACA, ainsi que les gendarmes et les policiers centrafricains, à bord d’une dizaine des véhicules lourdement armés,  ont quitté dans la matinée du mardi 23 février la ville de Berberati pour aller vers les positions des rebelles du CPC qui sévissent dans la périphérie de Berberati, notamment au village Nassoulé, mais également a la frontière en allant vers kenzo au Cameroun, et sur le chantier bonewala, a 35 km de la ville de Gamboula

L‘objectif, selon l’État-major des armées, déloger les rebelles de leur position afin de libérer l’axe du ravitaillement  de la RCA via la ville camerounaise de Kenzo bloquée par les rebelles pour tenter d’asphyxier le pays.

Mais à leur arrivée à 5 kilomètres du village Nassoulé, les rebelles leur ont tendu une embuscade à 5 kilomètres, provoquant  un violent affrontement jusqu’à la mise en débandade des forces coalisées qui se sont repliées sur Berberati en attendant un nouveau renfort qui devrait venir de Bangui, selon des sources militaires. Mais d’ores et déjà, les FACA  accusent leurs collègues gendarmes, tout comme ces derniers qui accusent les FACA d’être à l’origine du fiasco.

Cependant, les populations locales, qui applaudissent les forces loyalistes à leur départ au front,  se mettent à paniquer à leur retour. À Berberati, la ville était totalement paralysée ce mardi. Les ONG ont limité  leur sortie suite aux promesses faites par les rebelles d’envahir la ville de Berberati.

Aujourd’hui, le calme est revenu dans la ville, mais les forces de l’ordre sont toujours sur leur garde.

RCA : couvre-feu allégé

Les autorités centrafricaines ont allégé le couvre-feu instauré en janvier à cause de la menace représentée par les rebelles, selon un décret présidentiel publié mardi 24 février 2021.

Désormais, les déplacements sont interdits à partir de 20h (19h GMT) au lieu de 18h jusqu’à 5h (4h GMT), selon le texte officiel, décrété suite à un rapport du ministère de la Défense et de la Reconstruction de l’armée.

Début janvier, un couvre-feu avait en effet été instauré dans l’ensemble du territoire centrafricain pour contrer les actions de la Coalition des patriotes pour le changement, la nouvelle alliance rebelle qui avait lancé une offensive juste avant les élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2020.

En outre, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a également instauré l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire le 22 janvier, pour une durée de 15 jours, puis l’a prorogé de six mois à la fin du temps imparti.

Depuis quelque temps, les forces de défense et de sécurité centrafricaines ont entrepris de repousser la rébellion. Plusieurs localités centrafricaines, naguère entre les mains des rebelles, sont passées sous le contrôle des forces régulières.

RCA : les casques bleus marocain quittent la ville Bakouma

Selon des sources concordantes locales, le contingent marocain déployé à Bakouma, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture de Haut Mbomou, s’est retiré totalement de la ville.

« En fonction des besoins opérationnels,  nous avons très souvent des contingents, ou des parties des contingents dans l’ensemble du pays qui bougent d’un jour à l’autre. Il est donc possible que certains de ces soldats marocains bougent dans une autre partie du territoire » a déclaré une source au sein de la Minusca.

L’on ignore si ces Casques bleus marocains vont-ils revenir dans un bref délai à Bakouma, ou seront – ils définitivement affectés dans une autre ville.

« Il est fort probable que ces Casques bleus marocains aillent renforcer l’effectif des autres collègues dans d’autres parties du pays. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne reviendront pas soit à Bakouma, ou ailleurs », ajoute la même source.

Rappelons que la ville minière de Bakouma regorge d’uranium, une réserve de la société française AREVA qui s’est retirée de la ville en 2012 pour reprendre l’exploitation probablement en 2030.

En décembre 2019, cette localité est occupée brièvement par les rebelles de la Seleka avant d’être reprise par les forces de la Minusca et les forces gouvernementales.

Voilà que ces Casques bleus marocains de la Minusca viennent de plier leur bagage mercredi 17 février 2021, laissant les populations à leur triste sort.

CAN U20 : match nul entre la Centrafrique et la Namibie (1-1)

Un contre un, c’est le score qui a sanctionné la rencontre ente la Centrafrique et la Namibie. Ce match comptait pour la CAN des moins de 20 ans.

Pas de vainqueur lors du match de ces novices ! Pour leur première participation à la CAN des moins de 20 ans, la Centrafrique et la Namibie ont fait un score nul de 1-1, lundi à Nouakchott en Mauritanie dans le groupe B.

Secoués par deux grosses occasions en faveur des Namibiens, qui trouvaient notamment le poteau suite à un coup franc, les Fauves U20 réagissaient et Flory Yangao, à la réception d’un centre de Moustapha Djimet, ouvrait le score au retour des vestiaires en profitant de la main peu ferme de Ngatangue (0-1, 53e).

Mais les Brave Warriors n’abdiquaient pas et Penouua Kandjii, lancé en profondeur, arrachait l’égalisation à la 81e minute, bien aidé par la sortie hasardeuse de Zengba. Derrière, les Namibiens passaient même près de prendre les devants sur un ballon relâché par Zengba. Un score de parité assez logique.

Après le match nul entre le Burkina Faso et la Tunisie un peu plus tôt (0-0), aucune équipe ne décolle dans ce groupe B. Tunisie-Namibie et Centrafrique-Burkina Faso seront au programme de la 2e journée jeudi.

RCA : un père de famille abattu par les « requins » au quartier PK13

Le nombre de meurtres et d’arrestations arbitraire commit par la milice du pouvoir, les « requins » s’élargit depuis l’instauration du couvre-feu et de l’État d’urgence.

Le cas palpable est celui de l’assassinat d’un père de famille du quartier PK13 dans la nuit du samedi à lundi 15 février 2021 par les miliciens requins.

Tout tourne désormais autour du respect du couvre-feu décrété par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA pour faire face, selon la présidence, à une éventuelle attaque des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement dans la capitale. Or, le meurtre de ce père de famille comme celui bien d’autres montre aussi bien l’excès des ailes des forces de l’ordre et des miliciens du pouvoir.

En effet, le dimanche 14 février dans la soirée, alors qu’il faisait 19 heures, un jeune homme du quartier PK13 sur la route de Boali, se trouvait avec ses amis à l’extérieur en train de balader. Comme par malheur, ils ont été repérés par une patrouille des miliciens « Requins » qui se lance à leur poursuite. L’un des adolescents, qui n’habite pas loin du coin, ouvre la porte et pénètre dans la maison. Aussitôt, son père, qui entend le bruit de la porte principale qui se produit tout à coup, se lève soudainement pour aller vérifier. C’est ainsi qu’il ouvre la porte principale, et les requins, qui poursuivaient ses enfants, l’ont vu et tirent  immédiatement à sa direction. Par malheur, le père s’écroule au sol après avoir été touché par des projectiles des requins.

Une triste histoire de ce père de famille qui a été assassiné à cause d’un fait qu’il n’avait pas participé. Le chef de la milice requins du PK13 explique avoir agi ainsi vite pour se protéger d’abord parce qu’ils ne savent pas ce que la personne qui ouvre la porte tenait dans les mains. Peut-être une arme?

Pour la famille du défunt, la disparition de ce père de famille est une perte inoubliable.

RCA-législatives : le corps électoral convoqué le 14 mars pour le deuxième tour

En tout, 118 circonscriptions sur 140 sont donc appelées à voter le 14 mars. Et ceci dans un contexte politique et sécuritaire encore compliqué.

Dans un décret signé le 12 février 2021, le président Touadéra convoque le corps électoral pour le deuxième tour, ainsi que pour la reprise du vote dans les circonscriptions où il a été invalidé ou n’a pu se tenir.

C’est une élection dans un contexte d’état d’urgence. Aucune contradiction à cela répond le porte-parole du gouvernement car l’état d’urgence ne restreint pas la liberté de mouvement des citoyens. Autre question qui se pose : le couvre-feu de 18h à 5h. Des discussions pour un possible allègement sont en cours.

« Libérer »

En ce qui concerne la question de l’insécurité : le gouvernement fait tout pour « libérer » les zones et villes qui n’ont pas pu voter en décembre 2020, assure le ministre Ange-Maxime Kazagui. C’est, par exemple, le cas à Bouar ou Bambari, les autorités prévoient un renforcement de la présence des forces armées nationales et alliées sur place.

« Simulacre »

Début février, la coalition d’opposition qui a rejeté les résultats du 1er tour, a annoncé qu’elle retirait ses candidats aux élections législatives qualifiant le processus de « simulacre ». Annicet-Georges Dologuélé arrivé deuxième à la présidentielle et membre de la COD2020 a lui décidé de maintenir ses candidats. Des élections le 14 mars pour tenir les délais constitutionnels, car la nouvelle Assemblée nationale doit être mise en place d’ici le 2 mai 2021.

En Centrafrique, la situation humanitaire est de plus en plus inquiétante, selon l’ONU. Depuis le début de la crise début décembre, près de 1.5 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays et dans la région. Le Haut Commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR) estime avoir des difficultés à accéder à ces populations et à leur apporter l’aide nécessaire.