Ngrébada prévient que ceux qui ne respectent pas l’accord seront sanctionnés

Le premier ministre de la RCA Firmin Ngrébada a accordé une interview à RFI et leur a expliqué pourquoi les accords de Khartoum sont un succès. L’accord de paix, signé entre le gouvernement et les groupes politico-militaires et déjà le 8è accord de paix. Et ce n’est pas étonnant que beaucoup d’habitants de la RCA sont assez sceptique envers lui. Les précédentes tentatives du gouvernement d’unir la RCA n’était pas un succès, alors les gens ne se jouissent pas encore de la signature du dernier document.

Néanmoins, ces derniers mois nous montrent que les accords de Khartoum se différents, quand-même, de tous les autres accords. L’opposition armée s’est enfin joints au processus de désarmement, a joint le gouvernement et a joint leurs efforts avec les autorités. Le taux de criminalité diminue. Et voici les raisons.

Le chef du gouvernement inclusif explique : tout d’abord la vision politique de Président Touadéra marche. Depuis son inauguration il mène une politique de « main tendue » aux ex-rebelles. Il a pu convaincre l’opposition armée que c’est qu’à travers le dialogue qu’il est possible de réconcilier les Centrafricains. En plus que l’opposition est elle aussi fatigué de la guerre.

« La réalité est que, tout le monde est aujourd’hui fatigué de la guerre dans le pays » – souligne Ngrébada.

Mais bien sûr, personne ne se fait des fausses illusions sur la fidélité de certains opposants au processus de paix. Les autorités comparaient bien qu’il y a ce qui sont opposé à la paix. Et personne n’envisage de fermer les yeux dans le cas de violation de l’accord. En plus que le document prévoit des sanctions en cas de contravention.

« Dans l’accord qui a été signé, nous avons prévu un nombre de mécanismes de sanctions en cas d’inobservation des dispositions de l’accord. Notre silence, c’est parce que nous voulons que l’on marche par rapport aux procédures que nous-mêmes avons prédéfinies. Donc, ce qui est observé et critiqué, nous n’avons pas manqué de la signaler à l’Union africaine, pour que ces quelques manquements soient traités dans le cadre des procédures fixées par l’accord», a-t-il indiqué

En outre, l’appui de la Russie a aussi joué son rôle dans le succès du processus, dont tout d’abord c’est la formation et l’approvisionnement de l’armée nationale, qui a permis aux autorités de construire une institution de force.

Deuxièmement c’est leur co-organisation et leur participation aux pourparlers de Khartoum.

RCA: près de 1000 ex-rebelles seront mis au service des FACA

La liste a été transmise lors de la 17ème session ordinaire du Comité exécutif de suivi de l’Accord de paix.

La République Centrafricaine continue les travaux dans l’axe de réconciliation nationale. Les autorités de la RCA et les groupes politico-militaires ont signé début février le document tant connu – les accords de Khartoum. Cela est devenu un moment historique pour la République Centrafricaine.

L’accord a été signé par 14 groupes armés. Et aujourd’hui 10 d’entre eux ont remis une liste des ex-rebelles prêts à déposer leurs armes et contribuer au bienêtre du pays.

Presque 1000 personnes seront intégrées dans les rangs des FACA ou vont être impliqués dans des travaux socio-économiques. La liste a été transmise lors de la 17ème session ordinaire du Comité exécutif de suivi de l’Accord de paix.

Les autorités proposent aux ex-rebelles de déposer leurs armes et, après que leur dossier sera analysé, ils pourront être intégré dans la vie quotidienne, étant employé ou inclus dans le service, dépendant de la volonté du candidat. Les ennemis d’hier deviennent aujourd’hui des membres de la communauté.

Le ministre délégué au DDRR, Noël-Bienvenu Sélesson déclare que la liste qui lui a été transmis porte grande importance, car se basent sur elle il sera possible de planifier les futures démarches du programme.

Cette liste, ainsi que les listes suivantes, sont indispensable pour la création des unités spéciales mixtes de sécurité, une chose noté dans l’accord. Le processus de rétablissement de la République va à plaine allure, et on ne peut que se réjouir.

Bangui : ouverture d’un séminaire interparlementaire sur l’autonomie des assemblées parlementaires

Le président de l’Assemblée nationale, el Hadj Moussa Laurent Ngon-Baba, a ouvert, mercredi 15 mai 2019 à  Bangui, un séminaire interparlementaire sur les implications pratiques de l’autonomie des assemblées parlementaires.

Le but de ce séminaire d’échanges parlementaires et de mission d’identification des besoins techniques de l’Assemblée nationale organisé en partenariat avec l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est de renforcer les capacités des députés centrafricains pour qu’ils puissent améliorer la compréhension de leur mandat électif.

Le président de l’Assemblée nationale, el Hadj Moussa Laurent Ngon-Baba a invité tous les éminents députés et experts qui ont fait le déplacement de Bangui d’éclairer la lanterne des députés centrafricains sur cette question d’importance qu’est l’autonomie des assemblées parlementaires ainsi que l’évaluation des besoins de l’Assemblée nationale.

Il a fait savoir que l’intervention de l’APF fait suite au rapport d’évaluation des besoins techniques de l’Assemblée nationale la République Centrafricaine rédigé en 2009 par les experts internationaux de l’Union parlementaire qui décrivait déjà  que la situation du parlement centrafricain était très préoccupant et le qualifiait de parlement affaibli.

« Le diagnostic qui avait été fait mettait en évidence l’absence de maîtrise par les députés des éléments fondamentaux de leur mission, le manque cruel des moyens matériels et logistiques ou de leur inadéquation et aussi le manque de personnel d’appui compétent ainsi qu’une organisation administrative et technique peu rigoureuse », a-t-il poursuivi.

Il a étayé ses propos par le fait que l’Assemblée nationale a été à  plusieurs reprises victime de pillage et de cambriolage suite à  des crises politico-militaires.

Le député français Jaques Krabal, secrétaire général parlementaire de l’APF, a pour sa part indiqué que ce séminaire est pour eux un moment important d’écouter les parlementaires centrafricains, de recueillir leurs attentes en vue de mieux répondre à  leurs sollicitations.

Après avoir passé en revue la situation sociopolitique actuelle du pays ainsi que le rôle que devrait jouer les élus centrafricains, il a noté que dans le cadre de la séparation des pouvoirs, le parlement centrafricain devrait être autonome afin d’interagir en toute liberté avec les autres pouvoirs pour participer pleinement à  la bonne gouvernance du pays.

Il convient de rappeler qu’en marge de ce séminaire de 48 heures, une évaluation technique de l’Assemblée nationale a été effectuée par des experts de l’APF et de l’OIF.

C’est lors de la 42ème session de l’APF tenue à  Antanarivo, à  Madagascar en 2016, qu’il a été décidé de la levée des sanctions qui frappaient la République Centrafricaine.

Centrafrique : le parti MCU menace les fonctionnaires dans l’Ouham-Péndé

A quelques mois des élections générales, les partis politiques commencent à  s’agiter. Encore une fois, c’est le parti au pouvoir MCU qui se fait parler de lui en mal dans l’arrière-pays. Il s’agit de sa campagne d’adhésion qui tourne aux menaces contre les fonctionnaires de l’État.

« Maintenant si tu veux être responsabilisé, tu dois t’adhérer au mouvement cœurs unis. Autrement dit, tu dois laisser ta place à  un membre du parti », explique monsieur Haimo Ghislain, Délégué du contrôle financier de l’Ouham-Péndé qui sillonne, au nom du parti au pouvoir MCU et de son Secrétaire Exécutif Simplice Mathieu SARANDJI, porte par porte, village par village, commune par commune pour faire adhérer de force les Maires, chefs de groupes, proviseur, Directeurs de l’école et bien plus.

Bizarrement, le DCF de l’Ouham-Péndé Ghislain HAIMO, qui explique partout lors de son déplacement à  Bozoum, Paoua, Bocaranga, Koui et Bang qu’il est le frère du Ministre des finances Henri-Mari DONDRA et Coordonnateur du MCU de ladite préfecture, profite malheureusement de son présumé nouveau statut au sein du MCU pour arnaquer ces fonctionnaires de l’État : une contribution obligatoire pour son transport doit lui être versée.

Cependant, à  Bangui certains observateurs nationaux se posent la question sur la légitimité de ces actions du MCU : « ont-ils droit d’obliger un agent de l’État d’adhérer à  leur parti ? », s’interroge Hilaire, un professeur à  l’Université de Bangui.

Au sein de l’état-major du parti MCU, on se dit surpris d’apprendre ces nouvelles venues de l’Ouham-Péndé. Des dispositions vont être mises en place pour éviter ce genre de dérapage…

Bangui : les ex-Seleka plongent le quartier 200 villas dans le chaos

Cantonnés depuis 2014 à  Bangui au sein de l’ex-base militaire française camp BAAL, les ex-combattants rebelles de la Seleka terrorisent plus qu’à  jamais ce dernier temps aux quartiers 200 et 36 villas dans le premier arrondissement.

Alors que tous les regards se sont tournés vers le quartier Combattant qui brille ce dernier temps par des actes de violence et de braquages quotidiens contre les paisibles citoyens, aux quartiers 200 et 36 villas dans le premier arrondissement de Bangui, la population locale se dit abandonnée par le pouvoir public face aux actes crapuleux et banditisme des ex-combattants rebelles de la Seleka cantonnés depuis plusieurs années dans le secteur.

D’après un agent de la compagnie nationale de sécurité (CNS) basé devant l’hôpital Communautaire, il ne passe jamais un jour sans qu’ils interviennent aux alentours pour dissuader ces ex-combattants qui tentent de dépouiller les passants.

Même le Maire de la ville de Bangui, dans ses opérations de démolitions des kiosques et diverses installations anarchiques sur l’avenue des martyrs le mois dernier, avait constaté lui aussi les caprices de ces ex-rebelles.

En effet, devant l’hôpital communautaire et tout le long de la rue qui mène depuis l’avenue des martyrs jusqu’au commissariat central, les ex-rebelles ont installé leurs cabanes dans lesquelles ils vendent presque tout, même les chanvres indiens. Mais le Maire de Bangui Émile Nakombo, qui croyait les déguerpir aussi facilement de ces endroits, n’avait pas réussi. Le tracteur, dans lequel il se trouvait à  l’intérieur ce jour au moment de l’opération, avait été visé à  plusieurs reprises par des cailloux lancés par ces ex-rebelles. Impossible de continuer, ils ont tout simplement abandonné les démolitions de ces installations anarchiques.

Pendant ce temps, le mercredi dernier, vers 22 heures, un jeune commerçant ambulant qui vendait des œufs préparés, a été interpellé lui aussi par ces bandits qui ont littéralement bouffé aisément tous ses produits. Ne sachant quoi faire devant un tel acte, le jeune commerçant n’a que ses yeux pour pleurer. Grâce à  son pleur, des passants l’ont sécouru et les policiers de la CNS ont également été appelé au renfort, mais les assaillants sont déjà  partis.

Entre temps, beaucoup des témoignages font états des braquages réguliers des passants, même des riverains par ses ex-rebelles.

Alors, les centrafricains se demandent ce que font exactement les directeurs généraux de la gendarmerie et de la police dans la journée ? Si on est incapable de gérer une direction, comment pourrait-on faire si on est ministre ?

Aux dernières nouvelles, le Directeur général de la gendarmerie et son homologue de la police auraient décidé de saboter le travail de leur ministre Henri Wanzet Linguissara.

Ce qu’ils ne savent pas, ce sont les centrafricains qui payent les peaux cassées à  leur place…

Firmin Ngrebada : «Tout le monde est fatigué de la guerre»

Directeur de cabinet du président élu en 2016 Faustin Archange Touadéra, Firmin Ngrebada a été son représentant lors des négociations (25 janvier-2 février 2019) au Soudan à  Khartoum qui ont abouti à  la signature d’un accord de paix à  Bangui entre le gouvernement et 14 groupes armés. Il a ensuite été nommé Premier ministre d’un premier gouvernement qui n’a pas tenu car considéré comme insuffisamment inclusif. A l’issue de négociations ont eu lieu à  Addis-Abeba, un second gouvernement a été désigné avec toujours Firmin Ngrebada à  sa tête. Aujourd’hui, il revient sur ce processus et sur la situation politique du pays.

Bangui : lancement officiel de la campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les groupes armés

Le président Faustin-Archange Touadéra a officiellement lancé, mercredi 15 mai 2019 à  Bangui, la campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les groupes armés.

Cette campagne a pour appellation : « Tous ensemble, mettons fin à  l’enrôlement d’enfants par les forces et les groupes armés en République Centrafricaine », en présence du président de l’Assemblée nationale, Laurent Ngon-Baba et du Premier-ministre, Firmin Ngrébada.

Le but de cette campagne est de faire un plaidoyer auprès des groupes armés pour cesser avec cette pratique d’enrôlement d’enfants mais aussi de mobiliser les ressources nécessaires pour la réinsertion et la réintégration de ces ex-enfants soldats au sein de leur communauté.

Le président Faustin-Archange Touadéra a rappelé et décrié les conditions de vie de ces enfants dans les zones de conflits armés et a salué les efforts entrepris par son gouvernement grâce à  l’appui des partenaires pour lutter contre ce phénomène.

Il a souligné qu’en lançant aujourd’hui cette campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les forces et les groupes armés, il voudrait appeler au respect des droits de l’enfant.

« j’invite nos partenaires, aux nombres desquels l’ONG World Vision dont je salue l’action en faveur de la protection de l’enfant, à  se mobiliser davantage au côté du gouvernement pour faire cesser immédiatement l’implication des enfants dans les conflits armés et augmenter leur chance de réinsertion et réintégration dans leur communauté respective », a-t-il poursuivi.

Le Chef de l’Etat a donc saisi cette occasion pour instruire le gouvernement à  mettre tout en œuvre pour accélérer le processus d’adoption du code de protection de l’enfant.

Il a remercié l’UNICEF et les autres agences du système des Nations-Unies pour leur appui multiforme à  là  réussite et à  la pérennisation de cette action dans l’intérêt de la sauvegarde des droits des enfants.

La ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant, Aline-Gisèle Pana, a pour sa part indiqué que cette campagne de lutte contre l’enrôlement d’enfants par les forces et les groupes armés est une opération qui rentre dans le cadre de la campagne mondiale et obéit au mot d’ordre de l’Union africaine lancé en 2016 dans le but d’éradiquer ce fléau sur le continent.

Selon elle, il est impérativement question de bonifier cette activité à  travers un plan d’action qui visera à  couvrir toute l’étendue du territoire national mais aussi à  favoriser la réinsertion et la réintégration de plus de 13 000 ex-enfants soldats.

De leur côté, le directeur pays de World Vision, Khalil Sleiman, et la représentante de l’UNICEF, Christine Muhigana, ont fait un véritable plaidoyer en faveur de la prise en charge de ces ex-enfants soldats libérés en faveur du processus DDRR et réaffirmé l’engagement de leurs institutions respectives à  soutenir le gouvernement.

Un enfant de 14 ans, qui avait 8 ans au moment de son enrôlement, a témoigné sous anonymat pour dire ce qu’il a vécu et qui a ému l’assistance puisque, a-t-il dit, « J’ai assisté à  des cas de torture, d’exécution sommaire qu’un enfant de mon âge ne devrait pas voir. Et jusqu’à  présent, les choses horribles que j’ai vécues me revienne toutes les nuits en cauchemar ».

Il convient de rappeler que cette campagne prendra fin en 2021.

Centrafrique : les Membres du gouvernement à l’école de la consultation populaire nationale

Le premier ministre Firmin Ngrébada a lancé ce 13 mai 2019 à  l’hôtel Oubangui, le Séminaire gouvernemental sur la consultation populaire nationale relative au processus de mise en place de la Commission, Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation (CVJRR).

L’évènement a vu la participation de tous les membres du gouvernement et le Chef de la Minusca M. Mankeur Ndiaye qui a également prononcé un discours à  cette circonstance. La tenue de ce Séminaire, faut-il indiquer, vise deux objectifs à  savoir : l’appropriation par les membres du gouvernement de la substance politique et sociale de la CVJRR ; et outiller les ministres concernés des éléments nécessaires à  une meilleure conduite de ladite consultation.

En effet, lors du Forum national de Bangui, tenu du 04 au 11 mai 2015, les représentants de toutes les forces vives de la Nation ont adopté des recommandations fortes qui font de la lutte contre l’impunité, une impérieuse nécessité pour une sortie durable de la RCA des crises à  répétition, la restauration de l’autorité, la réconciliation nationale et le retissage des liens sociaux brisés par les conflits.

C’est pourquoi, dans son discours à  l’ouverture de ce Séminaire, le premier ministre Firmin Ngrébada , a noté que recommandation phare du Forum national de Bangui est effectivement prise en compte dans la Profession de Foi du président Touadéra qui, par la suite, a insisté à  ce que la question figure en bonne place dans l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, négocié à  Khartoum et signé à  Bangui le 06 février 2019.

Il y’a également lieu de préciser qu’à  l’article 9 de cet Accord de paix, les parties prenantes se sont engagées à  accélérer la mise en place de la Commission, Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation. Ensuite, le président Touadéra a créé le Comité de pilotage du processus de mise en place de la CVJRR. Ce Comité qui a deux missions principales : l’organisation d’une large consultation populaire nationale en vue de recueillir les attentes réelles des populations à  la base relatives à  cette CVJRR ; et l’élaboration d’un projet de loi portant création, organisation et fonctionnement de cette commission.

La phase de cette consultation à  la base, s’inscrit, selon le premier ministre Ngrébada, dans la vision du président Touadéra à  travers son gouvernement qu’il dirige, de faire du dialogue un impératif politique et un instrument de prise en compte des aspirations de tous les citoyens, dans un souci d’une gouvernance plus démocratique du pays. Aussi, pour le PM Ngrébada, il s’agit par cette approche du « Bas vers le Haut », de la démocratie participative d’apporter une innovation en termes d’appropriation citoyenne du processus de mise en place à  terme, de légitimation et de gestion de la CVJRR.

Il souviendra qu’à  la déclaration de son programme de politique générale qui a été adopté par les élus de la Nation, le premier ministre Ngrébada a promis qu’il s’engage à  mettre en place la CVJRR. A travers cela, il entend accorder une place centrale aux victimes dans le processus de la réconciliation nationale. Ainsi, a-t-il souligné que son gouvernement va lancer les premières actions de réparation symbolique et il recevra très prochainement les associations des victimes pour leur exprimer toute l’attention de son gouvernement et toute la considération que le président Touadéra leur porte.

Avant de déclarer ouvert ce Séminaire, Firmin Ngrébada a relevé que cette rencontre marque la dernière étape avant le lancement des opérations de consultation populaire nationale de la mise en place de CVJRR. Ce dernier n’a pas manqué d’adresser ses sincères remerciements à  tous les partenaires qui, par leurs concours ont permis à  la tenue de ce Séminaire.

Présidentielle de 2021 en Centrafrique: Serge Linguèn Dayèn expose ses ambitions

Le président du parti « Génération douée » de la République centrafricaine affiche clairement les ambitions de diriger son pays. A l’occasion d’une rencontre avec les professionnels des médias le samedi 11 mai 2019 à  Cotonou, Serge Linguèn Dayèn a décliné les grands axes de son projet de société.

Serge Linguèn Dayèn sera en lice pour la présidentielle de 2021 en Centrafrique. Le futur candidat a exposé son projet de société le samedi 11 mai 2019 à  la presse à  Cotonou. Selon lui, l’actuel président de la République centrafricaine, Ange Toudéra, n’a pas comblé les attentes. C’est ce qui l’a poussé à  ambitionner de gouverner ce pays d’Afrique centrale dévastée par la guerre.

Développer la Centrafrique à  partir de son sous-sol très riche est l’une des ambitions de Serge Linguèn Dayèn. « Nous avons un sous-sol riche en diamant. Les ressources provenant de l’exploitation de cette mine ne profite pas encore aux populations », a-t-il déclaré. Mais avant, il a confié que le premier acte à  poser à  la tête du pays est de siffler la fin des combats. Cela, en organisant un dialogue national auquel sera convié tous les fils et filles de la République pour le retour de la paix dans le pays de David Dako. Il prend également l’engagement de réduire le train de vie de l’Etat.

Bangui : ouverture des travaux de présentation du plan des activités de la Jeunesse Pionnière Nationale

L’objectif de cette présentation consiste à  partager avec les élus de la nation et les partenaires stratégiques les ambitions de la JPN pour cette année.

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Symphorien Mapénzi, a ouvert, mardi 14 mai 2019 à  Bangui, les travaux de présentation du plan annuel des activités de la Jeunesse Pionnière Nationale (JPN), en présence du ministre Haut-Commissaire chargé de la JPN, Armel Ningatoloum-Sayo et des partenaires au développement.

L’objectif de cette présentation consiste à  partager avec les élus de la nation et les partenaires stratégiques les ambitions de la JPN pour cette année, et recueillir les avis relatifs à  la mise en œuvre des projets qui sont présentés dans ce plan de travail.

Le Haut-Commissaire, Armel Ningatoloum-Sayo a soutenu que les plus hautes autorités se sont accordées à  faire de la JPN une composante et un instrument de développement qui est appelé à  faire ses preuves en contribuant au relèvement de la Centrafrique.

Le responsable de la JPN a indiqué que la feuille de route de son institution prévoit pour l’année 2020/2021 de promouvoir l’autosuffisance alimentaire dans les sept régions de la République Centrafricaine, garantir l’auto emploi durable des jeunes, rendre le milieu rural attractif pour les jeunes à  travers la création de filières innovantes.

Le Chef de la jeunesse Pionnière Nationale a indiqué que pour cette année, 1000 jeunes seront formés et 5000 jeunes désœuvrés d’ici 2021 dans les centres de formation de Sica 2, à  Bangui, de Nzila sur la route de Mbaïki, de Mandjo, sur la route de Damara et de Bambari qui sera construit bientôt par la Banque Africaine de Développement (BAD).

Selon Armel Ningatoloum-Sayo, sur les 500 jeunes recrutés sur l’ensemble du territoire, 300 sont en formation au centre de Sica 2, à  Bangui en régime externe, 100 jeunes au centre de Nzila et 100 autres jeunes en formation au centre de Mandjo, à  Bogoula en régime d’internat.

Au terme des travaux de présentation du plan annuel des activités de la JPN, le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean Symphorien Mapénzi, a souligné que l’Assemblée se fera le devoir de suivre les projets novateurs en temps réel sur le terrain, tout en exhortant les partenaires au développement à  apporter leur contribution pour accompagner la jeunesse pionnière nationale centrafricaine dans sa mission de formation et d’insertion socioéconomique.