Covid-19 : Le Maroc pourrait recevoir à partir de décembre le premier lot de vaccins chinois (média)

Le Maroc pourrait recevoir le premier lot de vaccins chinois à partir du mois de décembre prochain, croit savoir lundi le site électronique marocain +Hespress+ , citant des sources informées.D’après ces mêmes sources, le Maroc programmera 10 vols tout au long du mois prochain, soit deux vols par semaine, pour assurer les quantités nécessaires qui permettront aux citoyens de bénéficier de la vaccination, selon un programme précis et spécifique.

Les mêmes sources ont confirmé que le Maroc va obtenir 10 millions de doses de la Chine via 10 vols, soit un million de doses par voyage, ajoutant que la vaccination concernera dans un premier temps le personnel de première ligne, en l’occurrence, le personnel de Santé, les autorités publiques, les forces de sécurité et le personnel de l’éducation nationale, ainsi que les personnes âgées et personnes vulnérables au virus.

La vaccination sera généralisée dans une troisième étape aux adultes de plus de 44 ans, elle sera par la ensuite étendue au reste de la population, rapporte le site électronique, expliquant qu’environ cinq millions de personnes seront vaccinées au début de la campagne, du fait que les doses de la société chinoise arriveront de manière progressive, étant donné qu’il n’est pas possible d’acheminer toutes les doses d’un seul coup.

Toujours selon les sources de +Hespress+, les préparatifs pour la vaccination contre la Covid-19 sont en cours, soulignant qu’il y a plusieurs parties impliquées dans ce dossier, et que le Maroc prend très au sérieux, notamment après les hautes instructions royales en ce qui concerne ce processus.

Pour rappel, le Roi Mohammed VI avait annoncé le lancement d’une opération massive de vaccination contre la Covid-19, dans les prochaines semaines, sur la base de l’avis rendu par le Comité national scientifique ad hoc. Dans un communiqué, le Cabinet avait souligné que la vaccination constitue une réponse réelle pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie. Ainsi, le Royaume sera parmi les premiers pays à vacciner ses citoyens.

Le Maroc et l’Espagne conviennent d’activer la mise en œuvre de l’accord sur le développement d’une 3ème interconnexion électrique

Le ministre marocain de l’énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah s’est entretenu par visioconférence, dernièrement, avec la vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la transition écologique et du défi démographique, Teresa Ribera Rodriguez, dans le cadre du renforcement du partenariat énergétique entre le Maroc et l’Espagne.Cette rencontre fait partie d’une série de consultations entre les deux ministres, dont la dernière s’est tenue en juin dernier, pour donner un nouvel élan à la coopération stratégique existante entre le Maroc et l’Espagne, qui s’inscrit dans une vision d’intégration régionale plaçant les deux pays comme des points de connexion entre l’Europe et l’Afrique.

Les deux parties ont soulevé plusieurs questions d’intérêt commun, telles que le gaz naturel, l’interconnexion électrique entre les deux pays, la coopération potentielle dans le domaine de l’hydrogène, ainsi que la concrétisation de la Déclaration conjointe de la feuille de route sur le commerce d’électricité à base d’énergies renouvelables, signée entre le Maroc, l’Espagne, le Portugal, la France et l’Allemagne, en marge de la COP 22, tenue à Marrakech en novembre 2016.

S’agissant du gaz naturel, les deux responsables ont réitéré leurs volontés communes pour poursuivre les discussions et les études relatives à l’interconnexion gazière.

Concernant l’interconnexion électrique, les deux parties ont convenu d’activer la mise en œuvre du mémorandum d’entente relatif au développement d’une troisième interconnexion électrique Maroc-Espagne. Elles ont, également, appelé à intensifier les activités du groupe de travail constitué de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable et de l’entreprise espagnole Red Electrica.

Quant à la coopération dans le domaine de l’hydrogène, les deux ministres ont souligné l’importance de ce vecteur énergétique pour la décarbonisation et ont proposé que des contacts puissent être établis par les autorités marocaines compétentes avec leurs homologues espagnoles afin d’examiner les possibilités de coopération offertes par ce secteur.

Par ailleurs, les deux ministres ont convenu d’activer la mise en œuvre du mémorandum d’entente pour l’établissement d’un partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie entre les deux pays, en tenant dans les prochaines semaines la 1-ère réunion du Comité de partenariat énergétique (CPE) institué par ce mémorandum.

Politique, santé et société au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent d’une diversité de sujets allant de la reconfiguration politique à la gestion de la pandémie de Covid-19, en passant par les faits sociétaux dont le chavirement d’une nouvelle pirogue de migrants.EnQuête assimile le nouveau casting et la stratégie du président de « grand brouillard ». Le journal voit en Macky Sall un « génie politique » pour avoir opéré un « infanticide » contre son parti et récupérer des « adversaires éprouvés par les rigueurs de l’opposition ».

La Tribune note toutefois que « Macky (est) sur le chemin qui a perdu Wade » et « risque de tomber dans ses propres pièges ».
En revanche, Issa Sall, candidat classé quatrième à la dernière présidentielle, « va créer son parti » après le « divorce presque acté avec le Pur », le Parti de l’unité et du rassemblement, informe L’AS. Par ailleurs, « ses proches l’annoncent à la mouvance présidentielle ».

Sur un autre sujet, L’Observateur informe que le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, « fouille Mimi » Touré, son prédécesseur. Le leader de Rewmi a en effet « dépêché une mission de vérification au Cese et diffère son installation ». Mais pour Aminata Touré, « Idrissa Seck a fait interdire l’accès des locaux du Cese au Daf et au DRH qui devaient faire le point à ses collaborateurs ».

Sur un autre sujet, Sud Quotidien rapporte que le parti Pastef « dénonce le bradage à vil prix des ressources halieutiques » dans le protocole d’accord de pêche renouvelé entre le Sénégal et l’Union européenne (UE).

Sur la gestion de la pandémie de Covid-19, Le Quotidien titre sur le « succès sans frontières » du Sénégal. Les ambassades d’Allemagne, de France et de Grande Bretagne « chantent les efforts » de notre pays là où l’Institut Pasteur « lance un test rapide ».

Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, souligne dans L’Observateur que « le Sénégal fera bénéficier à sa population du vaccin du Covid » que plusieurs firmes pharmaceutiques occidentales annoncent depuis quelques jours la découverte.

Le Soleil s’entretient avec le nouvel ambassadeur chinois au Sénégal, Xiao Han, qui explique « là où vont nos deux pays ». Le quotidien national souligne en outre que « près de 330 milliards de FCFA (ont été) transférés par l’Etat depuis 2012 » pour appuyer les collectivités territoriales.

Sur l’intensification de l’émigration irrégulière, Libération informe qu’une « pirogue prend feu au large du Cap-Vert » avec des passagers « grièvement brûlés » et « plusieurs morts annoncés ». L’embarcation comptait également « trois mineurs ».

Walf Quotidien titre sur la pénurie du liquide précieux à Dakar et note que « Diamalaye et Grand-Yoff déclenchent les émeutes de l’eau ».

En fait divers, Les Echos font focus sur des jumelles siamoises « condamnées à vivre ensemble ». Elles s’appellent Ndèye et Marième Ndiaye et « cherchent 145 millions ».

Le Forum des Houphouëtistes salue la reprise du dialogue entre Ouattara et Bédié

Le Forum des Houphouëtistes, une organisation de la société civile ivoirienne engagée pour la paix, a salué dans une déclaration transmise lundi à APA, la reprise du dialogue politique entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) et doyen d’âge de l’opposition ivoirienne.Cette déclaration du Forum des Houphouëtistes s’inscrit dans le cadre de la 24è édition de la Journée nationale de la paix qui a été célébrée dimanche dernier en Côte d’Ivoire. 

«Le Forum des Houphouëtistes les ( Ouattara et Bédié) encourage, ainsi que l’ensemble des forces vives de la nation, à recourir et à privilégier le dialogue, la discussion fraternelle et sincère pour régler tous les désaccords afin de  parvenir à une paix juste, durable et définitive en Côte d’ivoire», a souhaité dans cette déclaration, Félix Miézan Anoblé, le président de cette organisation. 

Poursuivant, le forum des Houphouëtistes, a appelé les ivoiriens à s’inspirer des « précieux enseignements et du riche testament politique» de Félix Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien. L’opposition ivoirienne  qui a appelé au boycott de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre, a lancé depuis septembre dernier, un mot d’ordre de désobéissance civile. 

Cette élection présidentielle qui a été émaillé de violences dans plusieurs localités du pays, a été remportée, au premier tour, par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin (KKB). 

Le 11 novembre dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara et le président du PDCI Henri Konan Bédié se sont rencontrés après près de deux ans de rupture du dialogue. Cette rencontre entre ces deux personnalités qui est intervenue dans un contexte politique tendu dans le pays, a été saluée par l’opinion publique nationale et internationale estimant que c’est un acte de décrispation.

Amnesty appelle à la libération « sans condition » de l’opposant ivoirien Affi Nguessan

L’ONG Amnesty International appelle les autorités ivoiriennes à libérer « sans condition » l’opposant Affi Nguessan et des personnes détenues pour avoir exercé leurs droits fondamentaux dans le cadre du scrutin présidentiel, dans un communiqué.Les autorités ivoiriennes  « doivent libérer immédiatement et sans condition Pascal Affi N’Guessan et toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits fondamentaux », a indiqué l’ONG Amnesty International dans un communiqué de presse.  

Amnesty invité toutefois l’Etat de Côte d’Ivoire à « s’engager à créer un espace où les citoyen·ne·s peuvent exprimer librement leurs opinions et manifester pacifiquement, sans crainte d’être arrêtés, agressés ou tués. » 

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti fondé par Laurent Gbagbo, a été arrêté dans la nuit du 6 novembre et « détenu au secret jusqu’au 9 novembre », rapporte le communiqué.  

« Durant ces quelques jours, il n’a pas pu communiquer avec sa famille ni son avocat ». Et, Pascal Affi N’Guessan, visé par 30 chefs d’accusation, notamment « attaque et complot contre l’autorité de l’État, assassinat et actes de terrorisme », a affirmé qu' »il n’avait pas vu la lumière du jour pendant 60 heures », souligne l’ONG de défense des droits de l’Homme.

L’ONG continue pour insinuer que son avocat n’a réussi à le voir que lors de sa comparution devant le juge le 9 novembre. Depuis, ni son avocat ni sa famille n’ont pu entrer en contact avec lui. Les autorités doivent lui permettre de communiquer avec son avocat.

Selon Amnesty International, il a été fait « usage de machettes et d’armes à feu » lors des violences électorales en Côte d’Ivoire,  ce qui « témoigne de l’horreur des violences post-électorales ». 

L’organisation note des dizaines de personnes tuées depuis l’élection du 31 octobre,  des centaines de blessés lors d’affrontements et des dizaines de membres de l’opposition arrêtés dont le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, détenu au secret. 

« Les autorités en Côte d’Ivoire doivent enquêter sur l’homicide de dizaines de personnes tuées à coups de fusils, de pistolets et de machettes depuis l’élection présidentielle » du 31 octobre 2020, a déclaré Amnesty International le 16 novembre 2020.

Des témoins, selon Amnesty, ont raconté les scènes de violences post-électorales dans le cadre d’affrontements croissants entre des sympathisants de l’opposition et du parti au pouvoir depuis le 31 octobre. 

« Dans certains cas, les forces de sécurité ont été submergées, incapables de faire barrage aux violences imputables aux deux camps », poursuit le communiqué de l’organisation de défense des droits de l’Homme.

« Nous demandons aux autorités ivoiriennes d’enquêter sur ces violences sanglantes et de traduire les responsables présumés de ces agissements en justice. L’impunité qui règne de longue date en Côte d’Ivoire offre un terreau fertile à ceux qui se livrent à des homicides et bafouent les droits humains sans craindre d’être amenés à rendre des comptes, a déclaré Samira Daoud, directrice pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.

« C’est la deuxième fois en 10 ans que des élections en Côte d’Ivoire sont émaillées de violences. Il faut prendre sans délai des mesures afin de protéger la population et faire clairement savoir que ces meurtres ne resteront pas impunis », a-t-elle fait observer. 

Des violences ont éclaté dans plusieurs villes du pays à l’approche de l’élection présidentielle et se sont prolongées après le scrutin. Selon le Conseil national des droits de l’homme, entre le 31 octobre et le 10 novembre, le bilan s’élève à 55 morts et 282 blessés, mentionne le texte. 

En outre, les violences se sont intensifiées dans le centre de la Côte d’Ivoire, notamment dans les villes de Mbatto, Elibou et Daoukro. À Mbatto, entre le 9 et le 10 novembre, une manifestation de l’opposition s’est soldée par au moins deux morts et des dizaines de blessés, dont cinq se trouvent dans un état critique, d’après les informations reçues par Amnesty International, poursuit le communiqué. 

Un témoin a expliqué à Amnesty International  que des personnes « ont commencé avec des pierres, puis des machettes et finalement on a entendu des coups de fusil », avant d’ajouter « nous avons été violemment agressés ».

« Ils ont commencé à mettre le feu, à saccager et à nous tirer dessus. Les gendarmes qui se trouvaient au milieu pour disperser la foule avec des gaz lacrymogènes se sont découragés. Nous nous sommes retrouvés livrés à nous-mêmes », a laissé entendre le témoin. 

Selon un autre témoin, au moins 24 personnes ont été blessées par armes à feu les 9 et 10 novembre. Cinq se trouvaient dans un état critique et n’ont pas pu être évacuées en raison des violences. « Nous n’avons jamais vu ça, habituellement les gens prennent des machettes, mais cette fois-ci, ils avaient tous des armes à feu », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Amnesty International relève avoir constaté l’arrestation de dizaines de membres de l’opposition en marge de l’élection, après que l’opposition a appelé à la désobéissance civile, à boycotter le scrutin, à créer un Conseil national de transition et à rejeter la réélection du président Alassane Ouattara.

« Le 3 novembre, 21 personnes ont été arrêtées de manière arbitraire au domicile du leader de l’opposition Henri Konan Bédié, et cinq se trouvent toujours en détention » dont Maurice Guikahué, numéro deux du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), affirme Amnesty.

Cette vague d’arrestations d’opposants politiques fait suite à une autre série d’arrestations un peu plus tôt cette année. En août, Amnesty International a signalé une vague d’arrestations visant des dissident·e·s politiques. 

L’ONG note en outre que entre le 13 août et le 25 octobre, au moins 41 personnes ont été interpellées à Abidjan, Korogho, Toumodi et Alepé pendant qu’elles manifestaient ou après avoir appelé à manifester. Il s’agit entre autres de cinq membres du parti d’opposition GPS, arrêtés le 13 août alors qu’ils se rendaient à une manifestation.

La Tunisie veut doubler le volume de ses échanges avec l’Afrique subsaharienne

La Tunisie qui enregistre un volume d’échanges commerciaux intra-africains de 17%, envisage de doubler le volume de ses échanges avec l’Afrique subsaharienne.Pour développer le commerce intra-africain, la Tunisie, a initié un Roadshow 2020 qu’organise le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) de la Tunisie ou Tunisia Export, du 18 au 20 novembre 2020.   

Près de 850 industriels et entrepreneurs de 25 pays participeront, du 18 au 20 novembre 2020, aux premières rencontres virtuelles réunissant des entreprises tunisiennes et celles au sud du Sahara pour un développement durable des échanges, indique une note de Tunisia Export.   

Selon des données officielles, le volume des échanges commerciaux intra-africains sont estimés à 17%, alors que les échanges commerciaux intra-européens se situent à 68%. Avec un tel écart, la Tunisie estime qu’il y a de quoi fouetter l’orgueil des entrepreneurs qui doivent saisir les opportunités qui s’offrent pour le développement des échanges. 

La Tunisie qui se fixe pour « objectif de doubler le volume des échanges commerciaux et accroître le chiffre d’affaires » dans les toutes prochaines années, a décidé de trouver une alternative au frein que constitue la pandémie à Covid-19, souligne la note.  

L’objectif du pays est de nouer « un partenariat durable avec les pays frères et pays » du continent, ce qui explique le Roadshow 2020 qu’organise le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) de la Tunisie ou Tunisia Export, du 18 au 20 novembre. 

Dans ce contexte, une conférence de presse pour la présentation des rencontres B to B en ligne dénommées Tunisia-Africa E-Business Meetings a eu lieu le 16 novembre, et a été animée par le président directeur général du CEPEX, Chiheb Ben Ahmed. 

Le PDG a indiqué à la presse qu’à ce jour, près de 850 entreprises et opérateurs économiques issus de 25 pays de l’Afrique Subsahariennes prendront part aux rencontres B to B en fonction d’un calendrier de Rendez-vous élaboré par les équipes et les techniciens du CEPEX. 

Au plan bilatéral, «aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est la première destination des entreprises tunisiennes en Afrique subsaharienne et le chiffre d’affaire a été multiplié par 10 », a précisé Hamdani Noamen, Chef de la Représentation commerciale de Tunisie à Abidjan, faisant savoir que la Côte d’Ivoire est le premier partenaire de la Tunisie en Afrique au Sud du Sahara. 

 « La valeur des échanges entre la Côte d’Ivoire et la Tunisie en 2019 se présente comme suit : le total des exportations tunisiennes vers la Côte d’Ivoire : 54 millions d’euros et le total des exportations ivoiriennes vers la Tunisie : 17 millions d’euros », mentionne la note. Quant aux exportations tunisiennes vers le Burkina Faso en 2019, le total s’élève à 16 million d’euros.

Cent vingt (120) entreprises tunisiennes sont installées en Côte d’Ivoire dont trois œuvrent à la transformation des produits locaux avant exportation notamment le café, le marbre et le bois. Cette conférence vise à consolider les exportations et les investissements sur le continent.  

Par ailleurs, les entreprises tunisiennes souhaitent-elles trouver des partenaires pour la transformation des produits. La Tunisie veut exploiter les circuits commerciaux aux fins que des produits destinés à l’export au départ de la Côte d’Ivoire aillent également vers l’Union européennes et au-delà.  

La pandémie à Coronavirus a affecté sérieusement le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics. Mais, les  autres secteurs ont connu au contraire une embellie, à l’image de l’industrie mécanique et électrique et le secteur médical, de quoi réjouir les 3000 Tunisiens présents en Côte d’Ivoire et leurs partenaires nationaux.

Pour plus d’efficacité dans sa stratégie de conquête du continent, la Tunisie a entrepris des réflexions pour la réforme du Fonds de soutien au commerce de sorte à relever les défis en 2021. Cette réforme devrait prendre en compte les volets du transport maritime et aérien pour faciliter les échanges, a indiqué le PDG du CEPEX, Chiheb Ben Ahmed. 

Il espère aussi que l’accord de libre échange (Zleca) y contribuera énormément par la réduction des barrières tarifaires et des droits de douanes. Le PDG du CEPEX considère cette plateforme qu’il souhaite annuelle comme une opportunité offerte aux industriels et opérateurs économiques pour dynamiser le commerce. 

L’événement sera soutenu par le gouvernement tunisien, la cérémonie officielle d’ouverture des trois journées devrait être présidée par le chef de gouvernement tunisien, M. Hichem Mechichi, le mercredi 18 novembre à 8h du matin (GMT).

La conférence enregistrera la participation de 456 entreprises subsahariennes et de 383 entreprises tunisiennes. L’état provisoire indique une participation de 102 opérateurs du  Nigeria; Kenya (72) Côte d’Ivoire (69) ; Cameroun (61) ; Burkina Faso (25) ; Sénégal (22) ; Ouganda (21). 

En outre sont attendus 18 opérateurs du Togo ; Ethiopie (8) ; Ghana (7) ; Bénin (6) ; Congo (5), Gabon (3), Mali (3), Rwanda (3), Comores (2), Guinée (2), Afrique du Sud (2), Burundi (1) ; Congo, La RDC (1) ; Djibouti (1) ; Lesotho (1) ; Mozambique (1) ; Niger (1). 

Côte d’Ivoire: levée du blocus autour de la résidence de Affi N’Guessan

Le blocus imposé à la résidence du président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, à Abidjan, suite à la création par l’opposition d’un Conseil national de transition, organe visant à se substituer aux institutions en place, a été levé lundi.Le blocus de la résidence de M. Affi N’Guessan, chef du FPI (opposition), le parti fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, a été levé dans l’après-midi, aux environs de 14 heures (GMT, heure locale), selon une source proche du parti.

M. Affi, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a refusé de participer au scrutin, de même que l’ancien président Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible, tout en appelant à une désobéissance civile.

Ces deux personnalités politiques qui ont appelé au boycott du scrutin, ont suite aux résultats provisoires annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI), déclaré avec les autres leaders de l’opposition, ne pas reconnaître cette élection présidentielle, la qualifiant de « mascarade ». 

De ce fait, les leaders de l’opposition ont créé le 3 novembre 2020 un Conseil national de transition, présidé par M. Henri Konan Bédié qui devrait mettre en place un gouvernement de transition civile. Mais, leur élan a été interrompu par des arrestations.

Des blocus ont été ensuite imposés par les forces de l’ordre aux résidences de plusieurs leaders de l’opposition y compris M. Bédié, avant d’être levés progressivement. En outre, des responsables de l’opposition ont été interpellés et incarcérés dont M. Affi.  

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), a été arrêté dans la nuit du 6 novembre et « détenu au secret » selon ses avocats. Il lui est reproché plus d’une trentaine de chefs d’accusation dont l’atteinte à l’autorité de l’Etat.  

Sénégal : les élus locaux pour une articulation des agropoles aux projets de développement locaux

Le président du Conseil départemental de Kaffrine (centre), Adama Diouf, a plaidé, ce lundi à Dakar, en faveur de l’intégration des projets territoriaux locaux dans la mise en œuvre des agropoles.Les élus locaux souhaitent être davantage impliqués dans la mise en place des projets de développement  destinés à leurs terroirs. 

En effet, selon le président du Conseil départemental de Kaffrine, Adama Diouf, chaque département ou commune a un projet territorial adossé aux ressources locales, à la vocation de la localité, aux réalités locales. Et l’agropole centre a l’opportunité, dans le cadre de sa formulation, d’intégrer ces questions-là. Car, c’est seulement à ce niveau qu’il aura un sens », a-t-il dit.

M. Diouf s’exprimait à l’occasion de l’atelier de structuration de l’agropole centre qui regroupe les régions de Kaffrine, Kaolack, Fatick et Diourbel à l’initiative du Bureau opérationnel du suivi du Plan Sénégal émergent (BOS/PSE).

Abondant dans le même sens que M. Diouf, le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi), Christophe Yvetot a souligné la nécessité d’aller vers des projets structurants sur lesquels peuvent se greffer toutes les autres interventions. 

Déplorant la multiplicité des projets qui interviennent de façon disparate, le diplomate a plaidé pour une synergie de toutes ces initiatives  afin d’avoir un vrai impact sur les populations. « C’est seulement en ayant ces projets structurants que l’on pourra avoir un impact », a-t-il martelé. 

D’un coût global de 92 milliards de FCfa -les 50 ont été déjà mobilisés-, l’agropole centre de même que celui du sud et du nord constitue « une réponse urgente pour l’accélération de la politique industrielle du Sénégal », a déclaré le ministre du Développement industriel et des petites et moyennes industries, Moustapha Diop. 

Ce dernier a par ailleurs indiqué que l’agropole centre devrait « augmenter les superficies cultivables ainsi que les rendements en créant plus de contractualisation entre les petits producteurs locaux et les industriels qui viendront investir dans la zone ».

Selon Moustapha Diop, l’installation des infrastructures sur les sites devant abriter les modules de l’agropole centre est prévue au mois d’avril 2021.

Le ministre du Développement industriel et des petites et moyennes industries a en outre annoncé la mise en place prochaine d’une agropole intercommunale dédiée à l’horticulture, au lait et à la viande. Ce complexe agro-industriel sera implanté dans la zone de Sandiara-Nguéniène (ouest).

A en croire le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (Pse), Abdou Karim Fofana, « au-delà de la zone centre, il est prévu la mise en place d’agropoles intégrées et compétitives se concentrant sur les chaînes de valeur aux potentiels de développement élevés dans les différentes zones du pays tels les céréales, les oléagineux, les produits horticoles, entre autres ».

M. Fofana a également rappelé la nécessité de faire de « l’agriculture un moteur de notre développement », en perspective « d’une mise en valeur des atouts agricoles insuffisamment exploités au Sénégal ».

« C’est un défi de produire. Il en est un autre de transformer afin d’assurer notre indépendance alimentaire », a-t-il souligné, déplorant que seuls « 13% des produits locaux sont transformés au Sénégal ». 

Le projet d’agropole du centre ambitionne de créer quelque 14500 emplois directs et permettra, selon M. Fofana, « d’amorcer le cycle de la mutation d’une économie principalement portée par la production agricole primaire et les services vers une économie davantage axée sur la transformation industrielle des ressources de base au niveau local ».

Sahara : Large soutien africain à l’intervention marocaine à El Guerguarate

L’intervention du Maroc pour mettre fin à l’obstruction de la circulation civile et commerciale au niveau du poste-frontière d’El Guergarate, passage vital pour les flux commerciaux entre le Royaume et son continent, a recueilli un soutien de la part de plusieurs pays africains. Ce soutien a été également manifesté par des organisations régionales qui ont fait part d’un appui ferme et sans équivoque à la riposte « légitime » et « pacifique » du Royaume pour rétablir le statu quo au niveau de cette zone tampon.

Ainsi, la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) vient d’exprimer son soutien aux mesures prises par le Maroc pour assurer la circulation normale à El Guergarate.

Dans un communiqué, la CEN-SAD a affirmé soutenir les autorités marocaines dans toutes les mesures qu’elles prendront en toute souveraineté et en parfaite conformité avec la légalité internationale pour restaurer et préserver opportunément la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens, « dans la dynamique de la ZLECAF ».

Le bloc régional a aussi déploré « fortement les transgressions des résolutions 2414/2018 et 2440/2018 » par le polisario, saluant l’attachement du Maroc au processus de paix conduit par le secrétaire général des Nations Unies.

Dans la même lignée, la Gambie a salué l’action « pacifique » et « décisive » menée par le Maroc afin d’assurer la libre circulation civile et commerciale au niveau du poste-frontière d’El Guergarate.

Dans un communiqué de son ministère gambien des Affaires étrangères, a réitéré « sa reconnaissance de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc », saluant « les efforts pacifiques engagés par le Maroc afin de parvenir à une solution durable sous l’égide de l’ONU, comme explicitement indiqué dans les résolutions du Conseil de Sécurité ».

Abondant dans le même sens, le Royaume d’Eswatini a réaffirmé sa solidarité avec le Royaume du Maroc dans la préservation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.

Dans un communiqué de son ministère des AE, le Royaume d’Eswatini « reconnaît pleinement la souveraineté du Maroc sur tout son territoire et le droit de son Gouvernement de restaurer et d’assurer la libre circulation des personnes et des biens dans la zone tampon d’El Guergarat », au Sahara Marocain.

Le Royaume d’Eswatini « rappelle les diverses déclarations et résolutions des Nations Unies selon lesquelles le trafic civil et commercial régulier ne doit pas être entravé dans la zone tampon, comme il rappelle qu’aucune mesure ne doit être prise à même de modifier le statu quo convenu lors du cessez-le-feu négocié ».

Même son de cloche chez le président de l’Assemblée nationale de Sao Tomé et Principe, Delfim Santiago Das Neves, qui a exprimé sa solidarité avec le Royaume du Maroc et condamné les actes répugnants des milices du Polisario dans la zone d’El Guergarate.

« C’est avec une grande tristesse et avec une profonde inquiétude que nous avons pris connaissance de la circulation des milices du polisario, depuis le 21 octobre, dans la zone tampon d’El Guergarate dans le Sahara marocain dont les actes provoquent un blocage occasionnel de la circulation des personnes et des biens dans les zones avoisinantes », a dit M. Das Neves dans un communiqué.

Aussi, la République de Djibouti qui a exprimé sa solidarité et son plein soutien aux mesures prises par le Maroc pour assurer la circulation des marchandises, des biens et des personnes à travers El Guerguarate.

Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de Djibouti a exprimé, dans un communiqué, sa condamnation de toute pratique qui menacerait le trafic dans ce passage vital pour le commerce entre le Royaume du Maroc et l’Afrique.

Pour sa part, le Gabon a exprimé son soutien aux actions du Maroc en faveur de la sécurisation de la zone tampon d’El Guergarate afin d’y assurer le flux régulier des biens et des personnes.

Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, le Gabon exprime sa vive préoccupation face aux opérations illégales menées par des milices du polisario dans la zone Tampon d’El Guergarate.

« Les actes de provocations du Polisario, sources de tension, constituent des violations flagrantes des accords et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, entravent fortement la circulation civile et commerciale et fragilisent le cessez-le-feu signé », a déploré le document.

De son côté, l’Union des Comores a aussi exprimé son soutien total au Maroc qui a pris la décision d’agir pour rétablir la circulation des marchandises et des personnes à travers la zone tampon d’El Guerguarate.

L’Union des Comores a exprimé son soutien total au Royaume dans ce combat légitime et rend hommage à l’action héroïque des Forces Armées Royales, selon un communiqué du ministère comorien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, chargé de la Diaspora.

Pour sa part, la République centrafricaine a exprimé son soutien aux mesures prises par le Maroc dans la zone d’El Guergarate.

Dans un communiqué, le ministère centrafricain des AE a salué la réaction pacifique du Royaume du Maroc visant à garantir la fluidité de circulation des biens et des personnes dans la zone d’El Guergarate, réitérant, au nom du gouvernement centrafricain, son soutien au Maroc pour son attachement au respect de l’Accord de cessez-le-feu et sa position constante pour une solution politique en faveur de la sécurité et de la stabilité de la région.

Le ministère centrafricain a également exprimé sa condamnation de toute violation des termes de l’Accord et a appelé à son respect ainsi qu’à la poursuite des négociations politiques et diplomatiques.

El Guergarate : Entretien téléphonique entre le Roi Mohammed VI et le SG de l’ONU

Le Roi Mohammed VI a eu, lundi, un entretien téléphonique avec le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, indique un communiqué du Cabinet royal.L’entretien a porté sur les derniers développements de la question du Sahara, notamment la situation dans la zone de Guergarate.

Au cours de cet entretien, le Souverain a souligné qu’après « l’échec de toutes les tentatives louables du Secrétaire Général, le Maroc a pris ses responsabilités dans le cadre de son droit le plus légitime, d’autant plus que ce n’est pas la première fois que les milices du « polisario » s’adonnent à des agissements inacceptables », souligne la même source.

Le Maroc a rétabli la situation, réglé définitivement le problème et restauré la fluidité de la circulation.

Le Roi a précisé que le Royaume continuera à prendre les mesures nécessaires afin d’assurer l’ordre et garantir une circulation sûre et fluide des personnes et des biens, dans cette zone à la frontière entre le Royaume et la République Islamique de Mauritanie, ajoute le communiqué du Cabinet royal.

Il a réaffirmé à M. Guterres l’attachement constant du Maroc au cessez-le-feu. Avec la même force, le Royaume demeure fermement déterminé à réagir, avec la plus grande sévérité, et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace à sa sécurité et à la quiétude de ses citoyens.

Le Souverain marocain a, enfin, assuré le Secrétaire Général que le Maroc continuera à soutenir ses efforts dans le cadre du processus politique. Celui-ci devrait reprendre sur la base de paramètres clairs, impliquant les véritables parties à ce différend régional et permettant une solution réaliste et réalisable dans le cadre de la souveraineté du Royaume, conclut le communiqué.

Nigeria: le taux d’inflation culmine à 14,23% en octobre

Le taux d’inflation du Nigeria est passé à 14,23% en octobre dernier, contre 13,71% en septembre, selon le National Bureau of Statistics (NBS).Le BNS a expliqué, dans sa revue mensuelle de l’indice des prix à la consommation, que l’augmentation est de 0,52 point de pourcentage, ce qui est supérieur au taux de 13,71% enregistré en septembre 2020.

Il a expliqué que l’inflation alimentaire a augmenté de 17,38%, contre 16,66% en septembre, tandis que l’inflation de base a également augmenté à 11,14% contre 10,58% en septembre.

Selon le rapport, l’inflation urbaine a atteint 14,81% en glissement annuel, contre 14,31% enregistré le mois dernier, tandis que l’inflation rurale a atteint 13,68%.

Il a noté que des augmentations ont été enregistrées dans toutes les divisions de la classification de la consommation individuelle par fonction qui ont donné l’indice global.

Sur une base mensuelle, l’indice global a augmenté de 1,54% en octobre 2020, ce qui représente un taux de 0,06% supérieur au taux de 1,48% enregistré en septembre 2020.

Le Malawi mécontent du traitement subi par son président en Afrique du Sud

Le Malawi a dénoncé le traitement infligé à son président, Lazarus Chakwera, par les autorités sud-africaines à la suite du blocage de sept heures de son avion à la base aérienne de Waterkloof à Pretoria, où des responsables de l’immigration et de la sécurité avaient interdit à certains membres de sa délégation de monter à bord de l’avion présidentiel.Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que les responsables sud-africains ont évoqué « de vagues raisons de sécurité » pour empêcher les membres de la délégation de Chakwera de monter à bord de l’avion.

« Le refus des autorités sud-africaines de laisser le président du Malawi partir avec son équipe est d’autant plus inexplicable que ces dernières ont été informées d’un arrangement conclu avec tous les pays que le président Chakwera a visités jusqu’à présent », a déclaré le ministère dans une déclaration.

L’avion devait quitter l’Afrique du Sud à 15h30 (13h30 GMT), mais n’est reparti qu’à 22h30. Lilongwe a déclaré que Chakwera avait refusé de partir sans les membres de sa délégation.

« La délégation du Malawi a respecté toutes les mesures de sécurité imposées par les autorités sud-africaines, malgré le fait que la manière dont elles ont été menées et le retard qu’elles ont causé ont enfreint aux protocoles diplomatiques à la mesure de la dignité du Bureau et de la personne du Président Chakwera », a déclaré le ministère.

La déclaration du gouvernement du Malawi intervient sur fond de spéculations dans les médias sud-africains selon lesquelles le retard du départ de l’avion était dû à des soupçons d’embarquer les prédicateurs Shepherd et Mary Bushiri, actuellement en fuite.

Le couple Bushiri a fui vers le Malawi (leur pays natal) la semaine dernière alors qu’ils étaient en liberté sous caution pour une affaire de blanchiment d’argent et de fraude.

Côte d’Ivoire: un avis de recherche lancé pour retrouver le présumé meurtrier d’un gendarme

La gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire a lancé un avis de recherche pour retrouver le présumé meurtrier de l’adjudant Sanogo Seydou, un gendarme en service à l’escadron de protection des hautes personnalités (EPHP) qui porté disparu depuis fin octobre dernier lors d’une attaque contre le cortège de Moussa Sanogo, le ministre ivoirien du budget et du portefeuille de l’État .« La gendarmerie nationale lance un avis de recherche à l’encontre du sieur Bale Antoine, président des jeunes de Bonzi, village situé sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé. L’individu sus-cité est activement recherché dans le cadre de l’enquête relative à la disparition de l’adjudant Sanogo Seydou…», a annoncé lundi, la gendarmerie nationale dans une note d’information. 

L’adjudant Sanogo Seydou, a été abattu par des individus sur l’axe Yamoussoukro-Bouaflé suite à une attaque perpétrée contre le cortège du ministre Moussa Sanogo le 31 octobre dernier. 

Cette attaque contre le cortège du ministre Sanogo est intervenue dans un contexte sociopolitique tendu en Côte d’Ivoire. L’opposition ivoirienne qui a rejeté la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier, a lancé un appel à la désobéissance civile qui s’est soldé par de nombreuses violences dans le pays faisant officiellement 85 morts et 484 blessés.

L’Afrique du Sud veut attirer davantage d’investisseurs africains

L’Afrique du Sud est déterminée à attirer davantage d’investisseurs continentaux pour créer des entreprises dans le pays en prévision du lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), a déclaré lundi le président Cyril Ramaphosa.Le dirigeant sud-africain s’exprimait lors de son adresse hebdomadaire à la nation, un jour avant que le pays n’accueille une conférence de deux jours sur l’investissement pour présenter ses possibilités d’investissement aux investisseurs.

Le président a déclaré que l’Afrique du Sud développe ses propres investissements et ses marchés pour les biens et services locaux ailleurs sur le continent, malgré les revers de l’actuelle pandémie de Covid-19.

Il a ajouté que plus d’un quart des exportations sud-africaines sont actuellement destinées à d’autres pays africains.

« Nous nous attendons à ce que cela augmente car, la ZLECA établit un marché continental de quelque 1,3 milliard de personnes et un PIB combiné d’environ 2,3 billions de dollars », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a ajouté : « Nous ne sommes pas le seul pays à essayer d’attirer des investissements dans le cadre de ses efforts de relance économique à la suite de la pandémie de Covid-19. Cela rend notre tâche beaucoup plus difficile ».

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement devrait travailler avec les entreprises, les travailleurs et toute la société pour s’assurer que les graines des investissements locaux et internationaux atterrissent sur un sol fertile, a poursuivi M. Ramaphosa.

« Notre objectif national est que les investissements que nous obtenons lors de la troisième conférence sur l’investissement en Afrique du Sud (mardi et mercredi) doivent conduire à plus d’emplois et à une amélioration du niveau de vie, et finalement construire l’autoroute qui mène à un avenir meilleur et plus inclusif pour tous », a-t-il indiqué.

Il a ajouté que son gouvernement prévoit de profiter de ces deux jours pour démontrer que l’Afrique du Sud reste une destination attrayante pour les investissements.

Reprise des cours dans les écoles ivoiriennes après près d’un mois de congé

Les élèves ont repris le chemin de l’école lundi à Abidjan et dans plusieurs villes de la Côte d’Ivoire après près d’un mois de congé, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Au groupe scolaire Sainte Jeanne du Plateau-Dokui (Nord d’Abidjan), l’heure est aux retrouvailles entre élèves d’une part et entre enseignants d’autre part après cette longue période de congé de Toussaint.

Peu avant 08h ( Heure locale et GMT),  devant l’entrée principale de cet établissement scolaire qui abrite à la fois la maternelle, le primaire et le secondaire, une longue file d’attente est observée à l’entrée en attendant le salut aux couleurs nationales prévu tous les lundis avant de regagner les salles de classe.

« Je suis content de reprendre les cours. Les congés de Toussaint ont été certes longs, mais, on s’est beaucoup reposé », a dit à APA, Pierre, un élève de la classe de cinquième dans cette école. Au collège « La belle étoile », un autre établissement scolaire du même quartier, le constat est le même.

 Les élèves et les enseignants ont regagné le chemin de l’école. La rentrée scolaire a officiellement débuté le 14 septembre dernier en Côte d’Ivoire. Un peu plus d’un mois après cette rentrée, les élèves ont été mis en congés de Toussaint le 23 octobre dernier par le ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle suite à un réaménagement du calendrier scolaire, soit à un mois de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier.

La reprise des cours qui était initialement prévue le 09 novembre dernier a été ainsi reportée à ce lundi ( 16 novembre 2020) en raison du contexte sociopolitique délétère dans le pays. L’opposition ivoirienne qui a rejeté l’élection présidentielle du 31 octobre dernier, a également lancé un mot d’ordre de désobéissance civile qui s’est soldé par des violences dans plusieurs localités du pays.

Covid-19 : le Botswana alloue 115 millions de dollars aux entreprises locales

Le Botswana a dévoilé un dispositif de 115 millions de dollars américains pour aider les entreprises locales à obtenir des prêts afin de faire face aux effets négatifs de la pandémie de covid-19, rapportent les médias locaux lundi.La ministre de l’Investissement, du commerce et de l’industrie, Peggy Serame, a déclaré au Botswana Daily News que le gouvernement a alloué 1,3 milliard de pesos au mécanisme de soutien à l’industrie, conçu pour « soutenir les entreprises en difficulté dans différents secteurs ».

« Notre ministère a reçu 700 millions de pesos de cette facilité, qui sera administrée par la Botswana Development Corporation (BDC), la Citizen Entrepreneurial Development Agency (CEDA) et la Local Enterprise Authority (LEA) dans différentes catégories », a déclaré Mme Serame.

Elle a ajouté que le dispositif a été mis en place pour réanimer les entreprises qui sont en difficulté en raison de la contraction économique déclenchée par la pandémie de coronavirus.

Environ 100 millions de pesos seraient déboursés par la LEA pour soutenir les commerçants du secteur informel. Cela comprend une subvention unique de 1.000 pesos qui sera accordée à chaque commerçant méritant, soit un tiers du montant total, a-t-elle dit.

Les deux tiers restants de l’aide au secteur informel seraient sous la forme d’infrastructures telles que la construction d’étals de marché, d’aires de restauration et d’incubateurs pour aider les entreprises à améliorer leurs opérations et à accéder au marché.

Quelque 300 millions de pesos seraient administrés par le CEDA et soutiendraient les petites, moyennes et micro entreprises (PME) dans des secteurs tels que l’industrie créative, l’agriculture, la technologie et l’innovation, l’industrie manufacturière, le tourisme, la construction, l’exploitation minière et l’énergie.

L’aide vise les PME enregistrées dont le chiffre d’affaires est supérieur à 10 millions de pesos par an et les prêts équivaudraient à 10% de leur chiffre d’affaires annuel.

La BDC devrait administrer les 300 millions de pesos mis de côté pour aider les grandes entreprises en matière de fonds de roulement et de financement du développement.

Ces grandes industries ayant un chiffre d’affaires de 50 millions de pesos ou plus pourraient bénéficier d’un prêt maximum de 25 millions de pesos, à condition qu’il s’agisse d’entreprises enregistrées et opérant au Botswana, qui sont fiscalement conformes et utilisent les services de comptables agréés.

Le Sénégalais Augustin Senghor, « l’homme de la situation » à la Caf

Le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Augustin Senghor, a officialisé lundi sa candidature à l’élection du président de la Confédération africaine de football (Caf) prévue le 12 mars 2021 à Rabat (Maroc).La liste des candidats à l’élection présidentielle de l’instance faîtière du football africain s’allonge. Après l’Ivorien Jacques Anouma, le Sud-africain Patrice Motsepe et le Mauritanien Ahmed Ould Yahya, le Sénégalais Augustin Senghor « confirme » avoir déposé son dossier de candidature à la date limite du 12 novembre dernier au Caire (Egypte), siège de la Caf.

Le dirigeant s’est adressé à la presse lundi matin à Dakar, au siège de la FSF, en présence de ses collaborateurs, du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et des membres du staff de l’équipe nationale dont le sélectionneur Aliou Cissé, revenu de Bissau où ses protégés se sont imposés la veille face à la Guinée-Bissau (0-1) avant de se qualifier à la prochaine Coupe d’Afrique des nations.

L’avocat entre d’ores et déjà en campagne et se dit prêt à diriger la Caf pour les quatre prochaines années. En plus du soutien fédéral et de l’Etat sénégalais, il note que sa candidature est également appuyée par un autre pays dont il tait le nom. En outre, il comptabilise « une quinzaine de fédérations » qui l’ont « encouragé dans (sa) volonté d’être candidat ».

Répondant à une question d’une journaliste sur une de ses anciennes déclarations de ne pas se présenter à la présidence de la Caf tant que le président Ahmad Ahmad ne se désiste pas, Me Senghor a confirmé cette position d’antan, motivée par « la loyauté, le souci d’une certaine stabilité et la continuité ». Mais aujourd’hui, « le contexte actuel au sein de l’institution » l’a poussé à prendre cette décision, en plus de « différents facteurs ».

 Raisons d’une candidature

D’abord, le président Ahmad est sous le coup d’une procédure pendante devant la Commission d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa) après des accusations de malversations. Dès lors, il a été prévu « de prendre le maximum de précautions pour les risques. (…) Des voix se sont élevées pour dire que j’étais l’homme de la situation pour gagner l’élection et redresser la Caf », a dit Augustin Senghor, dont le slogan de campagne est : « Pour un football africain uni, plus performant et plus attractif ».

« Je dois dire que je n’ai pas été insensible à cette marque de considération et de confiance de mes pairs africains. Il est bon de rappeler que bien avant cela, il est souvent arrivé que des acteurs du football africain me suggèrent d’envisager et de me préparer à une telle candidature », a soutenu le membre du Comité exécutif de la Caf, légitimant encore son acte par son parcours de dirigeant dans le monde sportif et des affaires.

« Après une profonde remise en cause entamée à partir de 2017, après le départ du président Issa Hayatou et l’élection d’Ahmad à la tête de la Caf, fort de mes compétences, de mon expérience et de mon engagement, mais plus que jamais armé de principes et de valeurs éthiques, j’ai décidé d’aller résolument sur le terrain où les différences positives et qualitatives se font en ayant la ferme résolution d’être de ceux par qui les grands bonds du football africain s’effectueront », a-t-il encore déclaré, notant qu’il est « en mesure de répondre aux fortes attentes placées » en lui.

Concurrents

Me Senghor devra toutefois faire face à trois autres adversaires dont deux viennent de pays de l’Afrique de l’ouest. Une zone qui n’a jamais eu de fils président de la Caf. Par ailleurs, il les considère comme des « frères » et dit entretenir des relations cordiales avec eux.

« Nous sommes des adversaires sur le terrain mais pas des ennemis. On se parle. Ils ont choisi d’y aller, c’est leur droit. Mais je pense être, vu mon cursus, celui qui fédère », a-t-il poursuivi. Il souligne qu’il va continuer à les convaincre « pour qu’ils se joignent » à lui, rappelant que le mode d’élection peut aller jusqu’à trois tours.

Concernant le candidat sud-africain, il considère qu’il « n’a pas d’expérience » pour présider les destinées de la Caf en dépit de performances exceptionnelles au plan continental avec son club de Mamelodi Sundowns. Il se dit même « inquiet » quand le statut de milliardaire de Patrice Motsepe revient à chaque fois qu’on parle de sa candidature.

Pour sa part, il assure que « nous nous donnerons les moyens les plus légaux possibles pour aller en campagne ». Dans les prochaines semaines aussi, il promet de rendre publics les « axes principaux » de son programme qui sera bâti sur les voies et moyens à emprunter pour « redresser la gestion de la Caf ».

« Aujourd’hui, je suis prêt à répondre à l’appel de l’Afrique et de son football pour un tout autre challenge exaltant et de dimension continentale. Je suis prêt à le relever avec l’intime conviction qu’il faut créer une nouvelle dynamique positive symbolisée par un Comité exécutif solidaire et travaillant exclusivement et en permanence dans l’intérêt du football africain avec un leadership affirmé et rassembleur », a encore affirmé Augustin Senghor qui dirige la FSF depuis 2009.

L’actualité politique en vedette dans la presse marocaine

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre sujets notamment la question du Sahara et le décès de Mahjoubi Aherdane, l’un des grands hommes politiques au Maroc.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que cela fait des mois que les séparatistes faisaient la sourde oreille aux appels, notamment du SG de l’ONU, de ne pas entraver la fluidité du trafic international dans la zone. Après des semaines d’attente, la réaction du Maroc est venue nette et rapide.

Ce fut clair, net et propre. Le chaos provoqué par les miliciens du polisario à Guergarate a laissé place à l’ordre et à la loi. Un rétablissement de la situation normale grâce à l’intervention des FAR sur Hautes instructions de SM le Roi, Chef Suprême et Chef d’Etat-major général des Forces armées royales, souligne le quotidien.

Il faut dire que c’est la deuxième fois que le Maroc se trouve dans l’obligation d’intervenir en moins de cinq ans. Après une première opération en 2016 dans la zone dite «Kandahar» où les miliciens du polisario s’adonnaient à des trafics de tout genre des groupes proches de la mouvance djihadiste, les Forces armées royales sont de nouveau intervenues cette fois-ci pour défendre la légalité internationale, rappelle le journal.

+Al Bayane+ rapporte que le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, s’est déclaré « gravement préoccupé par les conséquences possibles » des derniers développements survenus à El Guergarate, engendrés par les provocations graves et inacceptables auxquelles se sont adonnées dernièrement les milices du « polisario » dans la zone tampon d’El Guergarate, au Sahara marocain, tout en exprimant sa déception de l’obstination des autres parties ayant conduit à l’escalade de la situation.

« Ces derniers jours, l’Organisation des Nations-Unies, y compris le Secrétaire général, a pris part à de multiples initiatives pour éviter une escalade de la situation dans la zone tampon dans la région et pour mettre en garde contre les violations du cessez-le-feu et les graves conséquences de tout changement au statu quo », a déclaré le porte-parole de M. Guterres, lors de son point de presse quotidien à New York, cité par le quotidien.

+Akhbar Al Yaoum+ fait savoir que le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a plaidé pour un vote du Maroc en faveur de la résolution relative au moratoire universel sur l’application de la peine de mort, lors de la prochaine session de la 3ème commission de l’ONU.

Dans un appel aux autorités marocaines pour voter en faveur de la résolution onusienne relative à un moratoire sur l’application de la peine de mort, le CNDH a souligné que ce vote « constituera la mise en œuvre de l’article 20 de la Constitution stipulant que la loi protège le droit à la vie en tant que droit premier de tout être humain ». Il s’agit d’une occasion de faire progresser le débat public et la sensibilisation à la dimension humaine de l’abolition légale de la peine de mort, a souligné le conseil, cité par la publication.

Tout en mettant en avant les acquis enregistrés au Maroc sur ce registre, le CNDH rappelle avoir recommandé d’abolir la peine de mort dans son mémorandum publié en octobre 2019 relatif à la révision du Code pénal.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le fondateur du parti du Mouvement Populaire (MP), Caïd sous le protectorat et premier ministre de la Défense sous Hassan II, vient de décéder, dimanche, à l’âge de 99 ans. Plusieurs fois ministre, mais aussi artiste et homme de lettres, il a fait deux guerres et s’est éteint dans son Oulmès natal.

Il a connu trois Rois. A la fois artiste peintre, poète, romancier, homme politique et militaire, Mahjoubi Aherdane, «Zaïgh» (qu’on pourrait traduire approximativement par « l’impulsif »), s’est éteint dimanche à l’âge de 99 ans. Un siècle de vie passé entre les montagnes du Moyen Atlas, le collège d’Azrou, l’académie militaire « Dar El Beida », à Meknès, d’où il est sorti officier de l’armée avant de fréquenter les hautes sphères de la politique et du pouvoir à Rabat, rappelle le quotidien.

Idrissa Seck et Serigne Mountakha Mbacké en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA font focus sur les dessous des retrouvailles entre Idrissa Seck et Macky Sall et la sortie du khalife général des mourides sur les candidats à l’émigration irrégulière.« Idy révèle son deal national avec Macky », titrent Les Echos là où Le Quotidien fait état des « révélations de Idy » sur son ralliement spectaculaire dans la mouvance présidentielle.

« Au début, il était programmé que je reste dans l’opposition et que je fasse office de chef de l’opposition », mais « Macky m’a demandé de laisser tomber l’histoire du chef de l’opposition », a expliqué le président du parti Rewmi, arrivé deuxième avec 20% des voix à la dernière présidentielle, et désormais nouveau président du Conseil économique social et environnemental (CESE).

Par ailleurs, a-t-il indiqué à Walf Quotidien, « Macky m’avait choisi » pour le statut de chef de l’opposition avant de lui dire dans leurs discussions : « Est-ce qu’on ne va pas nouer un compagnonnage ? ».

Quant aux détracteurs de ses retrouvailles avec Macky Sall, avec lequel il a « retrouvé la complicité », il déclare dans Libération et Le Soleil que ces derniers, qui ne leur « arrivent pas à la cheville », « ne parlent pas pour le Sénégal », mais pour leurs « intérêts ».  

Si l’ex-Premier ministre de Wade continue d’occuper l’actualité politique, L’Observateur dévoile « les secrets de la nouvelle vie » de ses prédécesseurs et successeurs au poste de chef de gouvernement. Le journal aborde en même « les dessous » de l’agitation politique de Khalifa Ababacar Sarr, l’ex-maire de Dakar.

EnQuête titre sur la sortie de « Serigne Mountakha (qui) dit non » à l’émigration dite clandestine avec ses conséquences macabres. Selon le journal, le khalife des Mourides a donné hier le « ndiguel » (consigne) de ne plus prendre de pirogue pour l’Europe. « Il y a un village qui a vu une vingtaine de morts. Tous des mourides. C’est tragique », a-t-il déploré.

Ainsi, « Touba sermonne les candidats au périlleux voyage », écrit L’AS là où Vox Populi rapporte la fatwa du khalife général des mourides par ces propos en wolof : « Barça wala barsax, c’est haram ». Comprenez : tenter l’aventure occidentale par la mer ou la mort « est un suicide ».

En football, la plupart des journaux se font l’écho de la qualification du Sénégal à la CAN 2022. Pour Vox Populi, le Sénégal est la première nation qualifiée à cette compétition à deux journées de la fin des éliminatoires.

Les Lions ont battu hier à Bissau les Djurtus, sur un but inscrit à la 82e minute par Sadio Mané. Le quotidien informe du coup que l’attaquant de Liverpool « égale Elhadji Diouf avec 21 buts en sélection ».

L’Espagne condamne les actes commis devant le Consulat général du Maroc à Valence

Le gouvernement espagnol a « condamné catégoriquement » les actes de vandalisme commis, ce dimanche, par des forcenés du polisario devant le Consulat général du Maroc à Valence.« L’Espagne condamne catégoriquement les actes commis dimanche par certains participants à un rassemblement (…) devant le Consulat général du Maroc à Valence », indique le ministère espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération dans un communiqué.

Ces forcenés ont accédé au bâtiment du consulat pour tenter d’y placer l’étendard de la soi disant « rasd », « portant ainsi atteinte à l’inviolabilité, l’intégrité et la dignité du siège consulaire», souligne le ministère espagnol.

«Aucune manifestation s’exerçant dans le cadre du droit de réunion ne peut dégénérer en actions illégales, à l’image de la tentative perpétrée ce dimanche, qui constitue une violation flagrante de la législation en vigueur», affirme la même source.

«Le gouvernement cherche à avoir plus de clarifications sur les faits et continuera à prendre toutes les mesures appropriées pour assurer le respect de l’intégrité et de l’inviolabilité des missions diplomatiques accréditées dans notre pays », assure le ministère espagnol des Affaires étrangères.

« L’Espagne condamne fermement toute action portant atteinte aux principes et aux valeurs des conventions de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires de 1961 et 1963, dont elle est partie et ferme garante», ajoute le communiqué.

La République Coopérative de Guyana retire sa reconnaissance de la pseudo « rasd »

La République Coopérative de Guyana a annoncé, samedi, sa décision de retirer sa reconnaissance de la pseudo « rasd », indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, parvenu à APA.Dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de Guyana, Hugh Hilton Todd, déclare que « le Gouvernement de Guyana ne va plus reconnaître » la pseudo « rasd », ajoute le communiqué, soulignant que Guyana “apportera son soutien entier aux efforts des Nations Unies en vue d’une solution pacifique et mutuellement acceptable”.

Grâce à l’impulsion donnée par le Roi Mohammed VI, la dynamique internationale d’appui à la marocanité du Sahara se poursuit, à la mesure de l’érosion des reconnaissances à de la fantomatique « république », souligne le communiqué, relevant que 164 pays dans le monde ne reconnaissent pas la pseudo « rasd ».

La République Coopérative de Guyana, qui avait reconnu l’entité fantomatique le 1er septembre 1979 et dont la décision coïncide avec la commémoration par le peuple marocain du 45ème anniversaire de la Marche Verte, est le 14ème pays d’Amérique Latine et des Caraïbes à avoir retiré sa reconnaissance de l’entité chimérique depuis 2010.

Le Mali en deuil national

Le président de la transition, Bah N’daw, a décrété trois jours de deuil national suite au décès de l’ancien chef de l’État, Amadou Toumani Touré (ATT).À compter du lundi 16 novembre, « les drapeaux (seront) mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics ». Le peuple malien compte rendre un bel hommage à Amadou Toumani Touré à travers des « funérailles nationales » prévues mardi prochain à la place d’Armes du Génie militaire.

L’ex-président de la République est mort, le 10 novembre dernier en Turquie, à l’âge de 72 ans. Sa dépouille est arrivée samedi à l’Aéroport international Modibo Keïta-Sénou de Bamako.

Ce jour-là, il y avait parmi la foule le Premier ministre, Moctar Ouane et le vice-président de la transition, le Colonel Assimi Goïta. Celui-ci, très ému, s’est incliné devant le cercueil du Général ATT.

Eliminatoires CAN 2022 : le Sénégal qualifié à deux journées de la fin

L’équipe nationale de football du Sénégal s’est qualifiée à la Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2022, après sa courte et importante victoire (0-1) dimanche sur son homologue bissau-guinéenne.La hiérarchie a été respectée à l’aller comme au retour. Les Lions ont réédité leurs performances de mercredi (2-0) en allant battre cet après-midi à Bissau les Djurtus sur le plus petit des scores. Sadio Mané, décisif à l’aller à Thiès (70 km de Dakar), a confirmé son statut de leader technique en s’arrachant à la 82eminute pour marquer le but de la victoire.

Ce fut un match difficile que le Sénégal a maîtrisé intelligemment, d’un bout à l’autre. Les Djurtus, dont les arguments offensifs étaient minimes dans la partie, ont imposé le défi physique pour au moins sécuriser les propos de leur entraineur Baciro Cande. Ce dernier déclarait avant le match que son équipe était restée longtemps sans perdre à domicile.

Les partenaires du capitaine Kalidou Koulibaly ont maitrisé leur sujet sur une pelouse hyper dégradée et devant une équipe à dix après l’exclusion de Nogueira à la 64e minute. Averti une première fois, le milieu bissau-guinéen a été envoyé aux vestiaires par l’arbitre marocain pour avoir stoppé la course du remuant Ismaila Sarr.

Le sélectionneur Aliou Cissé a reconduit son équipe d’il y a quatre jours, à l’exception de l’attaquant Habib Diallo et du milieu Salif Sané. Boulaye Dia et Franck Kanouté ont pris leurs places et ont été très actifs durant la partie. Certains observateurs affirment déjà que le milieu du Cercle Brugges, titularisé pour la première fois comme Dia, a apporté de la stabilité dans son secteur. Il s’est même illustré sur coup franc, mais sa lourde frappe n’était pas cadrée.

Même s’il n’a pas été décisif, l’attaquant de Reims était techniquement présent. Son remplaçant Habib Diallo, qui avait démarré le dernier match, a été pour sa part décisif après son entrée à la 79e minute. Suite à une action rondement menée au front de l’attaque, le néo strasbourgeois s’efface en faveur de la star de Liverpool qui n’avait qu’à mettre son pied en opposition, battant une nouvelle fois Jonas Mendes.

Les Lions réalisent donc le carton plein, soit douze points, après quatre matchs sur six. Leur poursuivant direct, le Congo Brazzaville, battu 2-0 à Thiès, est à six points de retard. Les Diables Rouges peuvent toutefois espérer se qualifier en prenant leur revanche à Brazzaville sur les Lions, qui vont recevoir à Thiès l’eSwatini battu 1-4 chez lui.

Les Lions étaient finalistes de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) organisée en 2019 en Egypte et remportée par l’Algérie (1-0). La prochaine édition se déroulera en 2022 au Cameroun, chez les Lions indomptables.

Onze des deux équipes :

Sénégal : Edouard Mendy – Moussa Wagué, Cheikhou Kouyaté, Kalidou Koulibaly, Youssouf Sabaly – Franck Kanouté, Pape Alioune Ndiaye, Krépin Diatta – Ismaila Sarr, Sadio Mané, Boulaye Dia.

Guinée Bissau : Jonas Mendes – Nanu – Opa Sangante – Marcelo Djalo – Leonel Alves – Pelé – Bura Nogueiera – Moreto Cassama – Mama Baldé – Joseph Mendes – Piqueti.

Présidentielle: Macron félicite Ouattara et appelle à une «réconciliation plus large» des ivoiriens

Le président français Emmanuel Macron a adressé ses félicitations au président ivoirien Alassane Ouattara pour sa réélection à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre dernier appelant à une « réconciliation plus large et plus durable» entre tous les ivoiriens.« A la suite de la confirmation par le Conseil constitutionnel de votre réélection à la présidence de la République de Côte d’Ivoire, je tenais à vous féliciter et vous transmettre ainsi qu’au peuple ivoirien tous les vœux de succès », a écrit M. Macron dans un message adressé à son homologue ivoirien et parvenu dimanche à APA.

 Poursuivant, il a salué le dialogue initié le 11 novembre dernier entre le président ivoirien Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) estimant que cela est « porteur d’espoir ».

 « Je souhaite que ce premier pas vers le rassemblement et l’ouverture puisse jeter les bases concrètes d’une réconciliation plus large et plus durable entre tous les ivoiriens et toutes les sensibilités, dans le respect de l’État de droit, afin de tourner la page de la violence et de la division », a espéré le chef de l’exécutif français.

Par ailleurs, M. Macron a dit sa confiance à son homologue ivoirien « pour sa capacité à porter cette ambition pour le pays et à accorder aux nouvelles générations la place qui leur revient».

« La Côte d’Ivoire peut compter sur le soutien de la France pour continuer à bâtir un partenariat étroit, propice à une croissance inclusive, bénéfique au développement et social de nos populations, à la hauteur de l’amitié ancienne et unique qui les lie», a promis M. Macron.

Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé lundi dernier la réélection au premier tour du président ivoirien Alassane Ouattara à l’issue de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier avec 94,27% des voix contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouassi Konan Bertin ( KKB).

L’opposition ivoirienne dont le doyen d’âge est Henri Konan Bédié, le président du PDCI, avait appelé au boycott de cette élection.

Côte d’Ivoire: « le dialogue reste la voie à privilégier » pour une sortie de crise (PM)

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a déclaré dimanche que « le dialogue reste la voie à privilégier pour régler (les) différends » nés du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, lors de la 24e Journée nationale de la paix à Koumassi, une commune située dans le Sud d’Abidjan. »Le dialogue reste la voie à privilégier en toute circonstance pour le règlement de nos différends. (Car), jamais la violence ne triomphe et ne prospère, si ce n’est des champs de ruines, de morts et de désolation », a dit M. Hamed Bakayoko. 

Suite à cette élection présidentielle, contestée par l’opposition, le président Alassane Ouattara, réélu pour un autre mandat, et M. Henri Konan Bédié, le chef de file de l’opposition, ont eu un tête-à-tête mercredi pour « briser le mur de méfiance ».

Selon le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, c’est « une évolution positive » qui doit « convaincre définitivement » que le dialogue ouvre les sentiers de la paix, un élan dans lequel doivent s’inscrire les Ivoiriens.

« Le scrutin présidentiel a eu lieu et est terminé, fini le temps de la belligérance et des divergences, l’heure doit être désormais à la construction de notre pays », a -t-il martelé, avant d’ajouter: « quittons donc définitivement les rues et les confrontations non productives pour nous asseoir à la table du dialogue franc, sincère et constructif ». 

Pour lui, cela est possible, dans le respect des différences des Ivoiriens de « travailler ensemble » pour la construction du pays; surtout avec « le sens de l’ouverture et de la disposition constante » de M. Ouattara à créer les conditions d’un dialogue franc.

Il a déploré les conflits inter-communautaires survenus après la présidentielle et qui ont fait selon les autorités 85 morts. Les violences étaient plus accentuées dans les fiefs de l’opposition où des partisans du pouvoir et de l’opposition se sont affrontés.

Instituée en 1996, la Journée nationale de la paix se tient chaque 15 novembre. Selon la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné, cette célébration vise à prôner « la valeur fondamentale du vivre ensemble ». 

Il s’agit également d' »évaluer nos rapports aux autres en termes de qualité des relations humaines dans nos différents cadres de vie », a souligné la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

Au cours de cette journée, des personnalités et des citoyens sont distingués pour leurs actes ayant contribué à la promotion et au renforcement de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

M. Hamed Bakayoko, le maire de Koumassi Cissé Bacongo, le ministre des Transports Amadou Koné, ont été faits commandeurs dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la paix en Côte d’Ivoire. De même que la représentante résidente du Pnud, Carol-Flore Smereczniak, et le coordonnateur résident du système des Nations Unies, Philipe Poinsot. 

Deux journalistes ivoiriens de la RTI 1, la télévision publique, figurent parmi les personnes élevées au rang de officier dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la paix en Côte d’Ivoire, notamment Marie-Laure Ngoran et Serges Kolea (Prix Ebony 2019 du meilleur journaliste). 

Certains citoyens ont été faits chevaliers dans l’ordre du mérite de la Solidarité et de la cohésion sociale. Mme Marie-Laure Ngoran, porte-parole des récipiendaires, a salué cet acte du gouvernement tout en déclarant : « non aux crises politiques, oui au vivre ensemble ». 

La cérémonie s’est achevée par un planting d’arbres aux abords du jardin public, près du « grand carrefour de Koumassi ». Un geste qui vise par ailleurs à lutter contre les changements climatiques, un danger pour la planète. 

Côte d’Ivoire: le coup d’Etat visé par l’opposition via une transition a « échoué » (PM)

Le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko a déclaré samedi que les leaders de l’opposition préparaient un coup d’Etat via une transition qui a « échoué », lors d’une célébration de la réélection de Alassane Ouattara par des femmes du Rhdp (pouvoir). »Ils ont pris de petits militaires pour leur demander de se soulever, de faire un coup d’Etat, mais ils ont dit on ne fait rien, on est avec ADO (Alassane Ouattara) », a dit M. Hamed Bakayoko, soutenant que « c’est pourquoi, ils ont essayé de créer un comité de transition ».

Intrigué par cette démarche, M. Hamed Bakayoko a souligné que « c’est quand on fait un coup d’Etat qu’on fait un comité de transition, mais tu n’as pas encore fait un coup d’Etat et tu veux créer une transition. Donc, cette transition est la preuve qu’ils préparaient un coup d’Etat ».

M. Hamed Bakayoko s’exprimait devant des milliers de femmes et sympathisants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), sur le terrain de football du Parc des sports de Treicville, dans le Sud d’Abidjan. 

Selon lui, « ils ont échoué » parce que Alassane Ouattara a la +baraka (bénédiction en langue malinké) du peuple+,  la « bénédiction » des Ivoiriens et son soutien. L’opposition a créé la frayeur au point que plusieurs compatriotes ont fait partir leur famille à l’étranger « tellement ils avaient peur ».

« Voilà des gens qui portent la terreur », a-t-il ajouté en allusion au mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif lancé par les leaders de l’opposition, qui estiment que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin présidentiel crédible le 31 octobre 2020.

Les chefs de l’opposition qui ont « échoué partout » et dont « toutes leurs tentatives de déstabilisation à tous les niveaux ont échoué », ont maintenant décidé de « prendre un cabinet de lobbying de presse pour dénigrer la Côte d’Ivoire et le président ADO », a-t-il poursuivi. 

« Vous pouvez écrire tout ce que vous voulez, mais la Côte d’Ivoire sera la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens aiment ADO (…). Vous allez monter, descendre, cette donnée ne changera pas », a-t-il martelé.

L’opposition a « commencé à financer les journalistes et bientôt, nous allons vous donner la liste et les mécanismes de financement pour dénigrer la Côte d’Ivoire », a fait savoir le Premier ministre,  par ailleurs directeur national de campagne de M. Ouattara pour ce scrutin. 

Le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), Adama Bictogo, a précisé que l’opposition qui n’a « pas gagné sur le terrain », veut notamment « utiliser la presse internationale pour discréditer (leur) champion », Alassane Ouattara. 

« On ne touche pas à notre Alassane Ouattara, nous allons fêter ADO » et davantage le 14 décembre 2020, a déclaré M. Adama Bictogo, devant des milliers de femmes. Le chef de l’Etat sortant devrait être investi officiellement en décembre prochain. 

Kandia Camara, une leader des femmes du Rhdp, très engagée pour le parti, a expliqué que les femmes de Côte d’Ivoire ont décidé de célébrer M. Ouattara et prendre « l’engagement de protéger sa victoire », contestée par l’opposition.

L’opposition ivoirienne qui avait appelé au boycott du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, un mot d’ordre qui a entraîné des violences et des morts, a affirmé ne pas reconnaître cette élection qu’elle juge de « mascarade ». 

Le 3 novembre 2020, elle a créé un Conseil national de transition, présidé par l’ancien président Henri Konan Bedié, chargé de mettre en place un gouvernement de transition civile. L’entreprise a été stoppée par les autorités qui ont interpellé certains leaders politiques. 

Un blocus a été imposé aux résidences de plusieurs responsables de l’opposition avant d’être levé pour la plupart d’entre eux. La levée du blocus a commencé mercredi, peu avant la rencontre entre M. Bédié, le doyen d’âge de l’opposition et le président Ouattara.

Cette entrevue a brisé le mur de glace entre les deux personnalités autrefois alliés, mais l’opposition émet toujours ses préalables, entre autres, la levée des tous les blocus, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants et ceux de la société civile ainsi que l’annulation du scrutin présidentiel. 

Sahara : Sécurité et calme règnent à El Guerguarate

Aux petites heures de ce samedi matin, nous avons pris la route nationale menant au poste-frontière de El Guerguarate, lorsque nous nous sommes approchés du point de passage de la police mauritanienne, des restaurants et petits commerces se sont alignés, et des centaines de camions marocains bloqués, un calme prévaut dans cette région.La police et les gendarmes nous attendaient, tout le monde est soumis à des procédures strictes, y compris les journalistes munies d’autorisation. En dépit de ces procédures d’usage, les agents de sécurité mauritaniens ne portaient pas de signes d’anxiété, et il était clair que le calme règne sans partage.

De loin un désert aride apparaît, dans lequel les soldats de l’armée mauritanienne déploient leurs tentes grises, et leurs véhicules militaires avec un dispositif militaire composé d’artilleries lourdes. Les soldats sont motivés et en pleine alerte. En dépit du calme, l’atmosphère de guerre plane sur la région, après que les canons se sont tus pendant trente ans.

Dans le poste-frontière, des membres des forces de sécurité mauritaniennes respiraient dans le hall d’un petit supermarché, sirotaient des tasses de thé et bavardaient, c’est une pause éclair après une longue nuit précédée d’une journée tendue.

Mohameden, propriétaire d’une boutique, se souvient des détails de l’intervention marocaine vendredi et de la fin du sit-in de certains membres du polisario. Il a déclaré avoir entendu des coups de feu aux petites heures du matin, après quoi il a vu de la fumée monter dans le ciel, et imaginé que la guerre qu’il avait vécue dans les années soixante-dix du siècle dernier était revenue dans la région.

Mohameden s’exprime en essayant de faire part de ses craintes d’un retour à la guerre dans la région, avant d’être interrompu par un agent de sécurité venu lui demander comment effectuer une recharge de téléphone auprès d’une des sociétés de télécommunication marocaines. Il veut rassurer sa famille après le flux de fake news qui s’abat sur les réseaux sociaux.

Dans cet endroit, les opérateurs marocains de télécommunications qui fournissent un service Internet 4G sont très demandés, mais Mohameden a fait savoir que les cartes de recharge sont devenues rares en raison de la fermeture du poste frontière.

La sécurité mauritanienne ferme la porte menant à la zone tampon d’El Guerguarate et surveille ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon, où l’armée marocaine déploie ses unités, et les patrouilles de la mission des Nations Unies (MINURSO) se déplacent.

Quant aux patrouilles de l’armée mauritanienne, elles se déplacent le long de la frontière. Ces patrouilles n’atteignent pas le point de passage, mais elles s’en approchent, tandis qu’un membre des forces de sécurité mauritaniennes au point de passage a souligné que l’armée s’est redéployée dans la zone il y a plusieurs jours. Il se déplaçant selon les circonstances.

Regardant via ses jumelles ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon, ce soldat mauritanien a assuré que le calme est maître de la situation puisque hier, aucune balle n’a été tirée, avant d’ajouter : « L’armée marocaine est dans la zone tampon. Il y a des patrouilles mobiles et d’autres stationnaires ».

Les informations sont rares sur ce qui se passe à l’intérieur de la zone tampon. La porte mauritanienne est fermée jusqu’à nouvel ordre, peut-être jusqu’à la fin du processus de sécurisation du passage par les Marocains.

Cependant, certaines informations indiquent que les militaires marocains ont commencé à construire un mur de sable pour sécuriser le passage des attaques du polisario.

Il ne semble pas que la sécurisation du passage frontalier se fera dans les brefs délais. Selon les informations qui circulent, le mouvement de déplacement entre le Maroc et la Mauritanie ne reviendra pas à la normale dans les prochains jours.

A la porte mauritanienne se trouve Youssef, un chauffeur marocain bloqué depuis la mi-octobre, espérant que les choses finiront vite et que les choses reviendront à la normale, pour qu’il retrouve sa famille au Maroc.

Les chauffeurs marocains utilisent leurs camions comme résidence et comptent sur les médias et les réseaux sociaux pour être au fait de ce qui se déroule dans une zone située à seulement des centaines de mètres d’eux.

Sécurité, développement, économie et santé au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

L’intervention des FAR dans la zone tampon de Guerguarate, la dynamique de développement des provinces du sud, le surendettement des ménages, l’analphabétisme au Maroc et la vaccination contre la Covid-19 sont les principaux sujets abordés par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que les Forces Armées Royales (FAR) ont procédé, dans la nuit de jeudi à vendredi, à la mise en place d’un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers la zone tampon de Guerguarate, reliant le Maroc à la Mauritanie.

 « Suite au blocage par une soixantaine de personnes encadrées, par des miliciens armés du polisario, de l’axe routier traversant la zone tampon de Guerguarate reliant le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie, et l’interdiction du droit de passage, les Forces Armées Royales procèdent à la mise en place d’un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes à travers cet axe », , indique vendredi un communiqué de l’Etat Major Général des FAR, cité par le journal.

Dans le même sillage, +Rissalat Al Oumma+ indique que face aux provocations graves et inacceptables auxquels se sont adonnées les milices du «polisario» dans la zone tampon de Guergarate au Sahara marocain, « le Maroc a décidé d’agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoir et en parfaite conformité avec la légalité internationale ».

Après s’être astreint à la plus grande retenue, face aux provocations des milices du «polisario», « le Royaume du Maroc n’a eu d’autre choix que d’assumer ses responsabilités afin de mettre un terme à la situation de blocage générée par ces agissements et restaurer la libre circulation civile et commerciale », , a souligné un communiqué  du ministère marocain des Affaires étrangères, cité par la publication.

Selon la même source, le «polisario» et ses milices, qui se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre 2020, y ont « mené des actes de banditisme, bloqué la circulation des personnes et des biens sur cet axe routier, et harcelé continuellement les Observateurs militaires de la Minurso », rappelle le ministère, relevant que « ces agissements documentés, constituent de véritables actes prémédités de déstabilisation, qui altèrent le statut de la zone, violent les accords militaires et représentent une menace réelle à la pérennité du cessez-le-feu ».

+La Nouvelle Tribune+ écrit que le récent discours royal adressé à la Nation à l’occasion du 45è anniversaire de la marche verte s’est totalement inscrit dans la droite ligne de la position « ne varietur » du Royaume depuis le 6 novembre 1975, écrit.

La marocanité de la Saquiat Al Hamra et du Oued Eddahab est concrète, effective, solide et rien, ni personne ne saurait en attaquer ou contester la légitimité irréfragable sans trouver en face de lui l’unanimité nationale qui perdure depuis cette date mémorable, rappelle l’hebdomadaire, notant que le discours royal a également souligné, avec justesse et pertinence, l’immense potentiel de développement qui caractérise les provinces du sud du Royaume, notamment sur le plan des ressources halieutiques ou encore de la mise en valeur de ce trait d’union qu’elles constituent entre notre pays et l’ensemble continental africain.

« Voilà pourquoi la duplication pour Dakhla du modèle développé avec le succès que l’on sait avec Tanger Med sera incontestablement l’une des réalisations majeures de la présente décennie », assure-t-il.

+Challenge+ souligne que la Covid-19 est passée par là, entre chômage et perte de revenus, la solvabilité est remise en question, notant que le surendettement des ménages risque d’impacter sérieusement le système financier marocain.

La Banque centrale préconise une certaine largesse avec les règles prudentielles, poursuit la publication, faisant savoir que les banques, même si leur solvabilité est assurée, risquent de prendre des mesures de recouvrement au risque de tensions sociales.

Pour sa part, +La Vie Eco+ relève que le Maroc a réalisé de grandes avancées en termes de lutte contre l’analphabétisme, ajoutant que le taux se situe aujourd’hui à 30%.

Près de 10 millions de Marocaines et de Marocains, très probablement en grande partie dans les catégories précaires ciblées par les programmes sociaux, ne sont malheureusement pas en mesure de dire, de déchiffrer ou de comprendre des messages ou des discours qui peuvent pourtant paraitre basique, déplore le journal.

La réussite de ce type de programmes suppose des prérequis dont le plus important est la participation des populations concernées elles-mêmes, estime-t-il, notant que cette participation requiert, à son tour, une certaine conscience chez le citoyen qui doit disposer d’un niveau minimal d’instruction et d’être outillé pour comprendre les enjeux et agir en conséquence.

Au registre sanitaire, +Al Massae+ cité une déclaration du chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani qui a affirmé que le choix par le Maroc du vaccin contre la covid-19 s’est basé sur les critères de la sécurité et de l’efficacité, mettant en garde contre tout relâchement dans la lutte contre la pandémie.

« Cela est en bonnes mains qui veillent sur la santé et la sécurité des citoyens », a assuré le chef du gouvernement, affirmant que le « choix marocain du vaccin repose sur la sécurité et l’efficacité, deux critères fondamentaux, sachant que les études cliniques ont jusqu’à maintenant prouvé que le vaccin remplit ces deux conditions ».

Il a, à ce propos, fait état d’une coordination avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a retenu plusieurs vaccins à travers son programme Covax visant à permettre une distribution équitable des vaccins à l’échelle mondiale.

Emigration et terrorisme au menu de la presse sénégalaise

Le phénomène de l’émigration clandestine, avec le deuil national virtuel organisé hier, et l’arrestation à Touba d’un présumé terroriste font la Une des quotidiens sénégalais reçus ce samedi à APA.Le quotidien EnQuête parle de l’émigration irrégulière et de ses drames en mer, lançant ainsi « l’appel du peuple ».

Selon nos confrères, un deuil national a été organisé, hier sur la toile et le net pour pallier le mutisme de l’Etat. « Les presses espagnoles, française et américaine nous ont contactés. Le message est passé », affirme Pape Demba Dione, l’initiateur du deuil virtuel.

« Emigration clandestine-Les internautes décrètent un deuil national », note Walf Quotidien, faisant dire à L’As que « la toile porte le deuil, Mbour organise un récital de Coran ».

De son côté, Libération se focalise sur le rebondissement dans l’affaire Doudou Faye, du nom de cet adolescent de 14 ans mort sur la route de l’émigration clandestine, et informe que « deux pères de migrants mineurs arrêtés ».

De l’avis de ce journal, ils (parents) avaient fait embarquer leurs enfants dans la même pirogue que Doudou Faye.

« L’un des deux rescapés, âgé de 17 ans, assure que Doudou est mort dans ses bras. Le père du défunt Mamadou Lamine Faye, et les deux autres mis en cause ont été déférés, hier », ajoute Libération.

La Tribune se saisit du sujet qui prend de l’ampleur et fait le « voyage dans les tontines de la mort ». Ce faisant, il explique comment les candidats à l’émigration clandestine s’organisent pour disposer de l’argent. « Jeunes et femmes se cotisent », révèle le journal.

« Justification-Emigration, la mère excuse. Sortir sa maman de la pauvreté, cet alibi à tout, disséqué par les psychologues », indique L’Observateur.

Dans Source A, le psychologue Serigne Mor Mbaye qualifie de « génocide » les nombreuses victimes de l’émigration clandestine.

Ce même journal fait état de l’arrestation d’un redoutable présumé terroriste par la police à Touba et affiche « les aveux explosifs de S.S.D ».

« Menacé de mort, le père et le frère du présumé terroriste vont, nuitamment, à la police de Gouy Mbinde, pour solliciter de l’aide. Puis commença le déballage à haut débit, au sujet du passé surréaliste de S.S.D », rapporte Source A, dans lequel journal, le présumé terroriste affirme : « J’ai connu aussi des Armées terroristes dont l’Etat islamique, les frères musulmans et Al-Qaïda ».

« Découverte surprenante-Un présumé terroriste arrêté à Touba. Son passé en Libye et ses supposées connexions avec des mouvements armés », renchérit L’Observateur.

Pour Walf Quotidien, il s’agit là d’une grosse prise de la police, poussant le Procureur de Mbacké à activer la DST et la cellule anti-terroriste.

Bédié entame une consultation des platesformes de l’opposition après son tête-à-tête avec Ouattara

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, a entamé vendredi une consultation des plateformes de l’opposition pour harmoniser leur position lors des négociations avec le pouvoir sur la crise post-électorale en cours, après son tête-à-tête avec Alassane Ouattara.Les chefs ou les représentants des partis de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) ont été convoqués pour la première consultation, qui s’est tenue à la résidence de M. Bédié, à Cocody, une cité huppée dans l’Est d’Abidjan.

Quelques responsables de partis membres de la CDRP étaient présents à cette rencontre, entre autres, M. Anzoumana Moutayé (une frange du MFA), Ouattara Gnonzié (RPP), Kabran Appiah, président de la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), Issiaka Sangaré, représentant l’Alliance des forces démocratiques (AFD).

Le Front populaire ivoirien (FPI, tendance Affi N’Guessan), dont le président est actuellement en détention, était représenté par Christine Konan, vice-présidente, et présidente intérimaire, ainsi que Gnamien Konan, président du parti la Nouvelle Côte d’Ivoire, et Aka Ahizi (PIT).

Cette consultation intervient trois jours après un dialogue direct entre M. Bédié et le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, dont la réélection est contestée par l’opposition qui clame que sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 est « anti-constitutionnelle ».

M. Bédié s’est réjoui de ce que ce contact ai permis de « briser le mur de méfiance ». Pour sa part, M. Alassane Ouattara a déclaré que « la confiance est rétablie », toute chose qui ouvre la voie à un dialogue entre l’opposition et le pouvoir pour une sortie de crise.

Après la création, par l’opposition, du Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, un blocus a été imposé aux résidences de certains leaders de l’opposition, qui ont été incarcérés. 

Bien que le blocus ait été levé pour la plupart, des responsables de partis politiques sont encore en détention. L’opposition, pour engager les pourparlers, exige comme préalable la libération de tous les responsables de l’opposition incarcérés et ceux de la société civile.

Dans un communiqué final, la CDRP, a demandé « le retour sécurisé de toutes les personnalités maintenues en exil dont M. Laurent Gbagbo, Soro Kigbafori Guillaume, Charles Blé Goudé et l’ex-maire Akossi Bendjo.

La plate-forme appelle en outre à la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition, ainsi que les acteurs de la société civile et le retour à un fonctionnement normal des partis politiques de l’opposition, avec un libre accès à leurs locaux.

L’opposition exige par ailleurs la création d’une commission d’enquête internationale sur les événements survenus en Côte d’Ivoire depuis le mois d’août 2020 et la mise en place de dispositions permettant d’indemniser les victimes.  

En outre, les autres partis membres de la CDRP réaffirment la nécessité du dialogue inclusif et son élargissement à l’ensemble des personnalités et des plateformes et partis politiques de l’opposition rassemblés autour de M. Henri Konan Bédié.

Pour l’opposition, il faut un « strict respect des dispositions de la Constitution de 2016 ; l’invalidation du scrutin du 31octobre 2020, la reprise des discussions sur la CEI et la réforme de cet organe et la dissolution et réforme du Conseil Constitutionnel ».

La Conseil constitutionnel a déclaré M. Alassane Ouattara, réélu avec 94,27% des suffrages lors du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. L’élection a été boycottée par M. Bédié, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et M. Affi Nguessan, candidat du FPI.