Covid-19 et faits divers en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la stratégie vaccinale présentée par les autorités et des sujets de faits divers, dont le procès de l’affaire d’une jeune fille morte par overdose.Le Quotidien présente « le plan de Macky » pour la vaccination contre la Covid-19. La première phase vise à vacciner 90% des cibles prioritaires avant fin mars 2021. La seconde va de son côté toucher 90% de la population avant fin mars 2022, souligne encore le journal.

« L’Etat entame la vaccination avant fin mars », note L’AS là où Sud Quotidien relève une « guerre des vaccins » dans la croisade contre la pandémie. Mais, le journal note que le Sénégal privilégie le vaccin chinois.

Dr Annette Seck, directrice de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), déclare cependant qu’il n’y a « pas de chambres froides au Sénégal pour conserver des vaccins à -80 degrés ». De même, insiste l’épidémiologiste Daouda Ndiaye, un « vaccin peut être efficace dans un pays et ne pas l’être dans un autre ».

Vox Populi, qui rapporte les « cinq commandements » de Macky  Sall pour contenir « la seconde vague meurtrière » de la Covid-19, titre en même temps sur l’affaire de la mort par overdose de Hiba Thiam dans le quartier chic des Almadies, à Dakar. Présente au procès comme partie civile, sa famille « réclame un milliard (FCFA) à Dame Amar et compagnie ». Mais à en croire le quotidien, les prévenus filent vers la liberté si le juge suit le procureur qui a requis huit mois de prison ferme, qu’ils ont déjà purgés.

L’Observateur informe que la liberté provisoire a été accordée à « Dame Amar, Poupette, Diadia Tall, Nekh et Cie ». Walf Quotidien livre de son côté les « confessions intimes de +fils à papa+ devant la barre » du tribunal correctionnel de Dakar.

Sur un autre fait divers et pas des moindres, L’Observateur note qu’il « y a signe de vie » dans la disparition de Diary Sow, la meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019. Les sources du journal appellent toutefois à « éviter de compromettre les efforts de la police à ce stade de l’enquête ». Elles lancent par ailleurs « un appel au calme, à la sérénité parce qu’il y a des raisons d’espérer ».

Sous le titre « Sur la piste des 675 kilos de cocaïne interceptés », Libération fait des révélations sur une saisie record de drogue à Ngaparou, une localité côtière de l’ouest du Sénégal à environ 80 km de Dakar. Le journal informe que les gendarmes « mènent discrètement une vraie chasse à l’homme sur la Petite-Côte », « plusieurs expatriés (étant notamment) impliqués ».

Le Soleil fait une immersion dans le conflit centrafricain et constate que la capitale Bangui est devenue « l’enfer ». Le quotidien national raconte un « assaut brusque, brutal et sanglant des rebelles de Bozizé contre Touadéra (président réélu) repoussé par les forces de la Minusca commandées par Mankeur Ndiaye », ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères.

En football, Record titre sur De Laurentis, le président du club napolitain du défenseur international sénégalais Kalidou Koulibaly, convoité par les plus grands clubs d’Europe. Mais « qui n’offre pas plus de 73 milliards (FCFA) peut l’oublier », a prévenu le président du club italien.

Economie et développement au menu des quotidiens marocains

Le futur pôle économique de Dakhla, les soft skills et la présence des entreprises marocaines en Afrique sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce jeudi.+Aujourd’hui le Maroc+ constate que « des liaisons aériennes quotidiennes plus fréquentes, des investisseurs qui arrivent, des représentations diplomatiques plus nombreuses…, Dakhla est la nouvelle star montante ».

« La capitale d’Oued Eddahab a tout pour plaire et pour être un véritable futur pôle économique. Beaucoup voient dans cette ville une « future Tanger », ajoute la publication. Dans quelques années, la ville sera dotée d’un port parmi les plus grands et les plus modernes du Maroc et d’Afrique et dont les travaux de construction devraient démarrer en 2021, assure le journal, soulignant que ce port fera de la ville un hub pour les échanges entre le Maroc, l’Afrique et le monde.

« Il appartient maintenant aux responsables territoriaux ainsi qu’aux opérateurs économiques de la ville et de la région de planifier intelligemment l’évolution dans les années à venir », conclut-il.

+L’Économiste+ indique que le Maroc doit rassurer, aujourd’hui et plus que jamais, sur le risque RH, faisant savoir que les investisseurs demandent de plus en plus de techniciens et du personnel qualifié, en quantité suffisante.

Les tendances actuelles de l’emploi font ressortir des secteurs clés comme l’Offshoring, les IT, les Banques ou encore l’automobile, relève le quotidien, notant que ces compétences dont il est question ne s’apprennent pas uniquement à l’école.

« Elles reposent en fait sur la personnalité et les soft skills, mais aussi sur les capacités d’improvisation et de renouvellement permanents. L’adage le dit bien : il n’y a de richesses que d’hommes », fait-il observer.

+Libération+ se fait l’écho d’une déclaration du président de la commission Afrique à la Confédération générale des entreprises au Maroc (CGEM), Abdou Diop qui a affirmé que les entreprises marocaines sont présentes dans plus de 45 pays africains. Une présence réussie grâce à une approche pragmatique, prudente et progressive.

« Les entreprises marocaines sont présentes dans plus de 45 pays africains. Elles ont construit depuis une vingtaine d’années, des relations économiques très porteuses avec les différents pays du continent. Ces relations se sont consolidées au fil des années en adoptant une approche pragmatique, prudente et progressive », a-t-il souligné.

Selon lui, ces relations ont débuté avec des exportations/importations dans une approche de commerce et avec les pays les plus proches sur le plan géographique et culturel, à savoir le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Trois casques bleus ivoiriens tués par des terroristes au Mali

Trois casques bleus ivoiriens de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ont été tués et quatre autres ont été blessés lors d’une attaque terroriste perpétrée mercredi aux environs de 12h30 ( heure locale et GMT) à 95 km environ au sud de Tombouctou (Mali), a annoncé l’Etat-major général des forces armées de Côte d’Ivoire ( FACI) dans un communiqué.

«  Pour l’heure, le bilan fait état de trois (03) casques bleus ivoiriens tués et de quatre (04) autres blessés», rapporte la communiqué signé par le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armées Lassina Doumbia.

Selon l’Etat-major des FACI, cette attaque terroriste  a consisté en l’emploi d’engin explosif improvisé (EEI) par les terroristes au contact duquel un des véhicules blindés a explosé, et de tirs directs. 

« Des renforts aériens constitués d’hélicoptères d’attaque et d’aéronefs médicalisés ont été immédiatement déployés sur le terrain en vue de procéder à un ratissage de la zone d’une part, et évacuer les blessés vers les structures médicales, d’autre part », a fait savoir le général Doumbia assurant que l’ennemi a été repoussé.

Dans un autre communiqué du ministère ivoirien de la défense, le premier ministre, ministre de la défense Hamed Bakayoko s’est incliné devant la mémoire de ces soldats ivoiriens tombés au champ d’honneur et a réaffirmé la détermination du gouvernement ivoirien à œuvrer dans le cadre de la MINUSMA à la restauration de la paix et de la stabilité au Mali.

 Les soldats ivoiriens tués lors de cette attaque sont le sergent-chef Bakayoko Adama du 3ème bataillon d’infanterie, le sergent Guiegui Armand du 1er bataillon d’infanterie et le caporal Bamba Moustapha des forces spéciales.

Drogba annonce sa « difficile » séparation d’avec Lalla Diakité, son épouse

L’ex-international ivoirien de football, Didier Drogba, annonce sa « difficile » séparation d’avec Lalla Diakité, son épouse malienne, après 20 ans de vie commune, sur son compte Instagram.

« Je n’ai pas l’habitude de discuter de ma vie privée, mais en raison de spéculations dans les médias, aujourd’hui, je vais confirmer que malheureusement, après 20 ans ensemble Lalla et moi, avons pris la difficile décision de nous séparer l’année dernière », a écrit Drogba.   

Toutefois, l’ancien buteur de Chelsea assure-t-il, « nous demeurons très proches et notre objectif principal a été nos enfants et de les protéger ainsi que la vie privée de la famille », dans ce même post. 

Cette annonce sur son compte Instagram intervient après la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux, mettant en scène Didier Drogba avec une femme sur un lit. L’ex-footballeur a poussé un cri à la suite d’une morsure de cette dernière à l’épaule.

Sur les réseaux sociaux, une version de l’entourage de Drogba explique qu’il s’agit d’une « séquence » extraite d’une publicité qui devrait très prochainement être diffusée dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. 

Royal Air Maroc relie Dakhla à Paris

La compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc lance, à compter du 12 février prochain, sa nouvelle ligne directe Paris-Dakhla, en étroite collaboration avec l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), indique un communiqué de la RAM, parvenu mercredi à APA.Grâce à cette nouvelle route aérienne, la compagnie nationale reliera, pour la première fois, le continent européen (à l’exception des Iles Canaries) à la ville de Dakhla, en moins de 04H30 de vol. Deux fréquences par semaine sont proposées les mardi et vendredi.

Les vols au départ de Paris sont programmés à 09H45 (heure locale), pour une arrivée à Dakhla à 14H25 (heure locale). Les vols au départ de Dakhla sont programmés à 15H25 (heure locale) pour une arrivée à Paris à 19H45 (heure locale).

L’ONMT a choisi d’activer cette route avec Royal Air Maroc afin d’impliquer la compagnie nationale sur ce créneau touristique significatif pour la relance du secteur. « Royal Air Maroc a toujours accompagné le tourisme marocain. En ces temps de crise, il est nécessaire de travailler ensemble pour la relance de ce secteur stratégique pour notre pays. Cette nouvelle ligne directe permettra de faire profiter les visiteurs internationaux de la ville de Dakhla et de l’expérience Maroc dès l’embarquement à Paris. », souligne le Président Directeur Général de la RAM, Abdelhamid Addou, cité pat le communiqué.

Avec des jours et des horaires de vol adaptés aux besoins des voyageurs, cette liaison permettra de renforcer et faciliter la connexion entre la France, grand marché émetteur de touristes et Dakhla, destination touristique en vogue, souligne la même source.

Vive polémique autour d’une vidéo intime de Didier Drogba sur la toile

Une vive polémique des internautes s’est emparée mercredi de la toile après la diffusion d’une courte vidéo de l’ex-footballeur international ivoirien Didier Drogba en compagnie d’une jeune dame.

En effet, dans cette vidéo de moins de deux minutes, l’on voit l’ancien capitaine de la sélection ivoirienne de football, couché torse nu sur un lit avec cette jeune dame elle aussi torse nu visiblement, qui le mord sur son épaule.

 « Tu dis à personne. Regarde-moi ça. Elle est positive, elle veut me contaminer en me mordant », a affirmé la star ivoirienne du ballon rond poussant un grand cri avec un brin d’humour. Sur la toile, des internautes se sont offusqués de cette vidéo de l’ex-attaquant vedette de Chelsea dénonçant cette publication alors que d’autres, ses inconditionnels fans, ont volé à son secours, avec des arguments pour sa défense. 

De son côté, Didier Drogba n’a pas à tarder à réagir  sur son compte Instagram.  « Je n’ai pas l’habitude de discuter de ma vie privée. Mais en raison des spéculations dans les médias aujourd’hui, je vais confirmer que malheureusement, après 20 ans ensemble, Lalla (son épouse) et moi, avons pris la décision difficile de nous séparer l’année dernière. Nous demeurons très proches et notre objectif principal a été nos enfants et de les protéger ainsi que la vie privée de la famille », s’est justifié Didier Drogba sur Instagram. 

Cette polémique autour de Didier Drogba intervient dans un contexte de crise à la Fédération ivoirienne de football ( FIF), une institution où il est l’un des candidats déclarés pour l’élection à la présidence. 

Pour résoudre cette crise liée à l’élection à la présidence de la FIF, la Fédération internationale de football association ( FIFA) a décidé de mettre en place un comité de normalisation.

Cacao ivoirien: une « grève illimitée » contre le blocage de la commercialisation annoncée

Trois organisations syndicales de la filière cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, annoncent une « grève illimitée » à partir de lundi pour protester contre le blocage de la commercialisation de leurs produits.

Dans un préavis de grève adressé au ministre de l’Agriculture et du développement rural, ces trois organisations syndicales indiquent être confrontées, depuis le 17 novembre 2020 à un blocage de la commercialisation de leurs produits.

Il s’agit du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (SYNAPCI), de l’Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (ANAPROCI) et du Syndicat national des exploitants agricoles de Côte d’Ivoire (SYNEAGRI-CI).

Joint au téléphone, mercredi, Kanga Koffi, le président de l’ANAPROCI, a déclaré que « la grève est maintenue et elle aura bel et bien lieu à partir du lundi 18 janvier 2021 », ajoutant que les gens vont constater comment cela va se mener, sans autres précisions.

Ces trois organisations professionnelles agricoles (OPA) qui clament avoir « interpellé les autorités compétentes », disent « constater que le problème de la commercialisation demeure, pire, elle s’est aggravée et devient préoccupante ».

Elles notent que le prix bord champ, fixé à 1.000 Fcfa/Kg, « n’est pas respecté dans la quasi-totalité des zones de production de café-cacao ». Selon des producteurs, le kilogramme est cédé à 850 Fcfa ou 900 Fcfa.

Le blocage de la commercialisation est notamment dû au fait que les exportateurs ne prennent presque plus le cacao des producteurs, ce qui constitue un énorme préjudice pour eux, dans un contexte marqué par ailleurs par la Covid-19.

Les producteurs regroupés au sein de ces faîtières attendent un soutien du Conseil café-cacao, l’organe de régulation de la filière. Ils souhaitent le paiement des arriérés du report de stock de la campagne 2016-2017, suite à la mévente du café-cacao sur le marché mondial.

En outre, ces trois syndicats dénoncent « un appui clanique de certaines OPA par le Conseil café-cacao en violation des dispositions fixant les règles relatives à la commercialisation du café-cacao et à la régulation de la filière ».

Moussa Koné, président du SYNAPCI, à l’instar des autres leaders syndicaux, reproche aux autorités compétentes « une mauvaise gestion des acquis des producteurs de café-cacao et des fonds alloués à certaines de ces sociétés, à savoir la SIFAC-COOP » et d’autres structures.

La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent plus de 60% de la production mondiale de cacao, ont mis en place un mécanisme de Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars, visant à relever le revenu des paysans.

Des industriels, des chocolatiers et des négociants ont, selon le Conseil café-cacao, commencé à faire un jeu » et user des « stratégies » pour ne pas payer le Différentiel de revenu décent, un mécanisme visiblement grippé par la pandémie de Covid-19.  

Des producteurs de cacao en Côte d’Ivoire, qui reprochent à des industriels de « contourner » le mécanisme de différentiel de revenu décent, ont menacé début décembre 2020 à Yamoussoukro, de « boycotter » leur programme de durabilité.  

Barrage sur le Nil : l’Ethiopie accuse ses voisins de freiner les négociations

L’Ethiopie a accusé le Soudan et l’Egypte de freiner délibérément l’avancement des négociations trilatérales sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) en cours de construction sur le Nil.Le porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, l’ambassadeur Dina, a déclaré que les deux pays suivent un système leur permettant de porter les questions relatives au GERD devant le Conseil de sécurité des Nations unies s’ils le peuvent, ou d’attendre le remplacement de l’actuel président de l’Union africaine.

Dimanche dernier, le Soudan a exprimé des réserves quant à sa participation aux discussions virtuelles qui devaient se tenir ce week-end sur le remplissage et l’exploitation du barrage, selon le ministère éthiopien de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie.

Le ministère a déclaré que le Soudan a soumis une demande aux trois pays de tenir une réunion avec les experts et les observateurs de l’UA, rejetant les pourparlers trilatéraux avec l’Ethiopie et l’Egypte.

L’Ethiopie et l’Egypte ont accepté les pourparlers bilatéraux avec les experts et les observateurs de l’UA, conformément à la demande de Khartoum.

Cependant, le Soudan a proposé une idée différente dimanche dernier et a annoncé sa décision de ne pas tenir de discussions bilatérales sauf si l’autorité des experts et des observateurs de l’UA est clairement définie et préparée conjointement par les trois pays.

Le ministère soudanais des Ressources en eau et de l’Irrigation a déclaré la semaine dernière que Khartoum que les négociations devraient avoir lieu avec la médiation de l’Union africaine.

En conséquence, les pourparlers virtuels qui devaient avoir lieu dimanche dernier entre les responsables d’Ethiopie, d’Egypte et du Soudan pour résoudre les différends relatifs au remplissage et au fonctionnement du GERD n’ont pas eu lieu.

Le GERD, un barrage hydroélectrique de 145 mètres de haut, dont la construction est achevée à 75%, est source de graves tensions entre les trois pays au cours des sept dernières années. Les précédents échecs des pourparlers n’ont fait qu’accroître les tensions.

Alors que l’Ethiopie poursuit la construction de ce qu’elle décrit comme un projet stratégique national, la question est de savoir « quand » et non « si » le GERD entrera en service.

Khartoum devrait se ranger du côté d’Addis-Abeba pendant ces pourparlers afin de garantir des conditions favorables sur sa propre source d’approvisionnement en eau.

Une fois les pourparlers terminés, Addis-Abeba prévoit que le GERD lui donnera un poids géopolitique important sur ses voisins en aval, renforçant ainsi son influence dans la région.

Af’Sud/Covid-19: un scientifique dénonce la désinformation sur les vaccins

Le scientifique sud-africain, Salim Abdool Karim, a condamné mercredi la désinformation autour des vaccins contre le coronavirus.A son avis, les informations inexactes entourant les vaccins devraient cesser pour aider à vacciner la population avec succès.

Le président Cyril Ramaphosa a déclaré que son pays a obtenu 20 millions de doses du vaccin contre la Covid-19, un premier lot pour vacciner les Sud-Africains afin de créer une « immunité collective » contre la maladie.

Bien que cela ne suffise pas pour vacciner la totalité des 50 millions d’habitants, le programme de vaccination sera entravé par la désinformation généralisée colportée sur les réseaux sociaux, selon M. Karim.

Les gens doivent « cesser de semer la peur autour du vaccin », a déclaré le scientifique, qui préside le comité consultatif ministériel du pays sur la Covid-19.

« Il y a généralement trois groupes de personnes qui hésitent à prendre les vaccins. Le premier groupe n’en sait tout simplement pas assez sur le sujet. Le deuxième groupe est préoccupé par la désinformation et lit des choses qui ne transmettent pas l’information avec exactitude. Le troisième groupe est composé de personnes délibérément anti-vaccins et que ce groupe finissait souvent par répandre la désinformation
», a expliqué M. Karim.

Il a fait remarquer que si personne n’est obligé de se faire vacciner, les gens doivent être correctement informés.

L’Afrique du Sud devrait commencer à déployer ses vaccins ce mois-ci, en utilisant les 20 millions de doses initiales acquises.

Karim et le médecin américain Anthony Fauci, ont remporté conjointement le prix John Maddox 2020 pour avoir défendu la science dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

Ce prix, créé en 2012 par l’organisation caritative « Sense About Science » et la revue scientifique Nature, honore « les personnes qui ont contribué à promouvoir une science et des preuves solides malgré les hostilités ».

Covid-19: Le Malawi déclare l’état de catastrophe nationale

Le Mali a déclaré l’état de catastrophe nationale face à la hausse des cas de coronavirus.Le président Lazarus Chakwera qui a pris la décision, a aussi lancé un appel à l’aide pour faire face à la recrudescence des cas de Covid-19 dans ce pays d’Afrique australe qui a enregistré plus de 2000 nouveaux cas et plusieurs décès la semaine dernière.

Dans un discours à la nation, hier mardi, Chakwera a déclaré l’état de catastrophe nationale dans les 28 districts du pays afin de contenir la propagation du coronavirus.

« Je déclare l’état de catastrophe nationale dans tous les districts du pays à partir de ce 12 janvier 2021 », a déclaré Chakwera.

Cette déclaration fait suite à la mort de quatre hauts fonctionnaires au cours des derniers jours, dont deux ministres.

Les ministres des Transports Sidik Mia et des Collectivités locales Lingson Berekanyama ont tous deux succombé à la maladie mardi.

Les autres hauts fonctionnaires sont l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Malawi, Francis Perekamoyo, et le Secrétaire principal du ministère de l’Information, Ernest Kantchentche.

Chakwera a sollicité le soutien de la communauté internationale et des organisations locales dans la lutte contre la Covid-19.

« Je lance donc un appel à la communauté internationale, aux agences des Nations unies concernées, aux organisations non gouvernementales et au secteur privé pour qu’ils apportent des contributions exceptionnelles aux ressources nécessaires pour relever le défi actuel de la pandémie », a-t-il déclaré.

Le dirigeant malawite a depuis déclaré une période de deuil de trois jours, du 12 au 14 janvier, pour honorer les fonctionnaires et les citoyens que le pays a perdus à cause de la pandémie.

Le pays a enregistré plus de 9000 cas depuis avril 2020, dont plus de 2000 depuis le 1er janvier.

La Namibie suspend le transport ferroviaire

Le transport ferroviaire est suspendu en Namibie.L’opérateur ferroviaire public TransNamib a pris cette décision après que des inondations ont endommagé le matériel ferroviaire dans tout le pays.

La porte-parole de TransNamib, Abigail Raubenheimer, a déclaré ce mercredi que la décision de suspendre les services fait suite aux fortes pluies qui sont tombées dans le sud du pays la semaine dernière. Les pluies ont causé beaucoup de dégâts sur des sections de la ligne de chemin de fer.

« En tenant compte de la sécurité des passagers, nous ne voulons prendre aucun risque », a déclaré Mme Raubenheimer.

Un train TransNamib a déraillé fin décembre 2020 sur un pont dans le sud du pays.

Covid-19 : la Tunisie décrète un confinement général

La Tunisie a décrété, mardi, un confinement général assorti d’un « couvre-feu renforcé » de quatre jours à compter de demain jeudi, a appris APA.Face à une deuxième vague qui a atteint des chiffres records, entraînant une situation « très dangereuse », le ministre tunisien de la Santé, Faouzi Mehdi, a annoncé mardi un confinement général à partir de jeudi jusqu’à dimanche.

Le « couvre-feu renforcé » accompagnant ce confinement démarre à 15 heures Gmt et finit à 5 heures Gmt. Un couvre-feu était déjà en vigueur de 19 heures à 5 heures depuis octobre 2020.

Les écoles, lycées et facultés sont aussi fermés du 13 au 24 janvier et toutes les manifestations culturelles interdites durant cette période. Selon le ministre de la Santé, 5.854 cas confirmés d’infection au coronavirus ont été recensés en milieu scolaire dont 32 décès et 4 205 établissements touchés.

Ces mesures de restrictions annoncées dans un contexte de tensions sociales entrent en vigueur le jour du dixième anniversaire de la révolution, qui avait entraîné la chute Zine El-Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011.

La Tunisie est le troisième pays le plus touché par la deuxième vague de la pandémie après l’Afrique du Sud (34.334 décès) et le Maroc (7784 décès).

Le pays qui avait enregistré une cinquantaine décès lors de la première vague, a déjà recensé 5343 morts et 164.936 cas selon l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes.

« La situation est très dangereuse et dépasse les capacités de prise en charge des malades », a prévenu Nissaf Ben Alya, directrice de l’Observatoire.

Le coronavirus sous différents titres dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent principalement de la Covid-19, notamment les doses de vaccins offertes par la Chine.« Vaccins contre le Covid-19 : l’Etat en doses chinoises », titre Le Quotidien, qui note que 200 mille doses sont attendues de Sinopharma.

« Nous sommes en pourparlers avec la Chine pour acquérir 200 000 doses de vaccin », a révélé Abdoulaye Diouf Sarr, ministre sénégalais de la Santé à Vox Populi.

Toutefois, L’Observateur parle des « dessous du tweet retiré de Diouf Sarr sur le vaccin chinois », que le Sénégal semble avoir choisi dans son programme vaccinal contre le nouveau coronavirus.

La pandémie cause une « panique au cœur de la justice », selon le même journal, qui précise qu’une personne déférée avec d’autres pour avoir organisé une « piscine party » a chopé le virus. Ainsi, 82 détenus sont placés en isolement à l’hôpital Fann là où les cas contacts sont en septaine.

Ce « cas de Covid crée l’angoisse au tribunal », note Les Echos. Pour Vox Populi, il s’agit de quatre parmi les 47 personnes arrêtées qui ont été testées positives à la Covid-19.

Sur un autre sujet, Les Echos informe que le chef de l’Etat va prendre en charge l’évacuation sanitaire de l’étudiant en médecine, Sadio Ousmane Diédhiou, qui souffre d’aplasie médullaire, une maladie rare nécessitant une greffe de moelle osseuse.

Selon les dernières informations, le coût du traitement estimé à 280 millions FCFA a été revu à la baisse par le CHU de Bordeaux, en France. Ainsi, Vox Populi précise que Macky Sall a débloqué 120 millions pour la facture.

En politique, Moussa Diop, ancien directeur de la Société nationale de transport, Dakar Dem Dikk, déclare dans Walf Quotidien que « Macky sait très bien de quelle huile je me lubrifie ». « Le président Macky Sall m’a poignardé dans le dos », estime-t-il dans Vox Populi.

L’avocat annonce par ailleurs une citation directe contre son successeur, le magistrat Oumar Boun Khatab Sylla, qui l’accuse de mauvaise gestion.

Le Témoin constate que l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, a « perdu du terrain » dans son fief de la commune de Grand-Yoff depuis son emprisonnement.

En football, Stades et Record titrent sur la finale du Trophée des champions en France, opposant ce soir un Paris Saint-Germain « revanchard » à l’Olympique de Marseille. Ce sera un « 99ème clasico électrique », selon Stades.

Maroc/Covid-19 : Prolongation d’une semaine des mesures restrictives

Le gouvernement marocain a décidé de prolonger d’une semaine, à compter du 13 janvier à 21, les mesures de précaution adoptées le 23 décembre dernier pour lutter contre la pandémie de la Covid-19.Dans un communiqué publié ce mardi dans la soirée, le gouvernement précise que cette décision intervient suite à l’évolution de la situation épidémiologique au niveau mondial et l’apparition de nouvelles variantes du virus dans des pays voisins et sur la base des recommandations de la commission scientifique et technique concernant la nécessité de renforcer les procédures de l’état d’urgence sanitaire et de maintenir les mesures et procédures nécessaires pour lutter contre le coronavirus (Covid-19).

Le gouvernement rappelle que ces mesures de précaution portent sur la fermeture des restaurants, cafés, commerces et grandes surfaces à 20h00, le couvre-feu nocturne de 21h00 à 6h00 à l’échelle nationale, sauf cas exceptionnels et l’interdiction des fêtes et des rassemblements publics ou privés.

Toutes les mesures de précaution annoncées précédemment seront maintenues, conclut le communiqué.

Maroc : Accord pour la création de quatre usines japonaises opérant dans le domaine de l’industrie automobile

Deux protocoles d’accord pour la création de quatre usines dans le secteur automobile d’un investissement global de 912 millions de dirhams (1 euro = 10,8 DH) et générant 8.300 emplois ont été signés, mardi à Casablanca, entre le ministère marocain de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique et les deux groupes japonais Sumitomo et Yazaki.Signés lors d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, ces deux accords portent sur la réalisation de nouvelles unités industrielles de production de faisceaux de câbles par les deux groupes japonais.

S’agissant de Sumitomo, premier employeur privé au Maroc, l’opérateur prévoit la création de sa 5ème usine à Casablanca satisfaisant ainsi les besoins de ses clients FCA et CNH Global.

Cet investissement, de l’ordre de 450 millions DH, générera à terme 2.000 emplois. Ils viendront ainsi s’ajouter aux 25.000 postes créés depuis l’installation de Sumitomo en 2001 au Maroc et ce à travers ses trois filiales : Sews MFZ, SEBN et Sews Cabind.

Quant à Yazaki, l’industriel japonais étendra ses activités au Maroc à travers la création de trois nouvelles usines à Tanger, Kénitra et Meknès.

Un investissement qui nécessitera une enveloppe de l’ordre de 462 millions DH et permettra de créer 6.300 nouveaux emplois.

Pour rappel, Yazaki est présent au Maroc depuis 2000, à travers une usine à Tanger employant 4.650 personnes, deux autres à Kénitra employant un effectif de 4.200 personnes et une quatrième à Meknès employant 4.000 personnes. Il réalise un chiffre d’affaires annuel au Maroc de l’ordre de 5 milliards DH.

Les filiales africaines de Maroc Telcom réunies autour d’une identité commune

Les filiales africaines de l’opérateur marocain du secteur des télécoms, Maroc Telecom, ont été réunies autour d’une nouvelle marque baptisée « Moov Africa ».En effet les 10 filiales africaines du Groupe sont situées au Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Mauritanie, Niger, République Centrafricaine, Tchad et au Togo. Dans ces marchés comptant plus de 70 millions de clients Mobile, Fixe et Internet, l’opérateur y ouvre une nouvelle page de son histoire.

« Cette nouvelle identité illustre la vision du Groupe Maroc Telecom : ‘l’Afrique en mouvement’, qui réside dans le principe de partage du savoir-faire du groupe et sa capacité d’innovation au profit des pays dans lesquels il opère », indique le Groupe, ajoutant que la nouvelle marque « Moov Africa » adopte la signature « un monde nouveau vous appelle » de l’opérateur global.

Pour affirmer cette nouvelle identité de marque et la faire connaître du plus grand nombre, Maroc Telecom fait appel à la légende française Teddy Riner qui a prêté sa voix et son image au Groupe. Le judoka, en quête d’une 4e médaille olympique est l’ambassadeur du Groupe depuis 2017.

La nouvelle identité de marque Moov Africa du Groupe Maroc Telecom marque ainsi une étape supplémentaire dans le développement à l’international du Groupe Maroc Telecom sur des marchés à fort potentiel, et renforce davantage son positionnement stratégique en tant qu’acteur majeur des télécoms en Afrique.

Côte d’Ivoire: suspension de la hausse du prix de l’huile de table raffinée (Ministre)

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba a annoncé mardi à Abidjan, la suspension de la hausse du prix de l’huile de table raffinée, une augmentation annoncée début janvier qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays.

« A l’issue de ces discussions, nous sommes convenus ce jour de suspendre la hausse de l’huile de table raffiné intervenue en ce mois de janvier 2021 et de geler les prix de la farine de blé», a indiqué M. Diarrassouba au terme d’une rencontre avec les industriels de ces deux filières.

 De façon concrète, a-t-il expliqué, toutes les augmentations qui ont été annoncées à compter du 1er janvier 2021 concernant l’huile de table raffinée sont suspendues. Quant au sac de la farine boulangère de 50 kg, il demeure au prix maximum de 19000 FCFA, a-t-il ajouté.

Poursuivant, M. Diarrassouba a annoncé la mise en place  « dès demain  » de comités techniques composés de toutes les parties pour réfléchir sur des solutions durables envisagées pour chaque filière afin d’atténuer la hausse des cours mondiaux de l’huile de palme et de la farine boulangère tout en permettant aux industriels de pérenniser leurs différentes affaires.

 « Je voudrais appeler les consommateurs et les populations vivant en Côte d’Ivoire au calme et à la sérénité pour que le gouvernement  travaille à protéger leurs intérêts», a exhorté le ministre.

La hausse du cours mondial de l’huile de palme a entraîné en ce début d’année 2021, dans certains pays dont la Côte d’Ivoire, une augmentation des prix de l’huile de table raffinée. Cette hausse avait soulevé le courroux des consommateurs ivoiriens.

Côte d’Ivoire: les guides religieux musulmans s’engagent à promouvoir l’abandon de l’excision

Les guides religieux musulmans en Côte d’Ivoire se sont engagés mardi à promouvoir l’abandon de l’excision, à l’issue d’un atelier de plaidoyer de haut niveau sur les violences faites aux femmes, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

Cet atelier a réuni notamment des représentants du Conseil supérieur des Imams, des mosquées et des Affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM) et de la Ligue islamique des prédicateurs en Côte d’Ivoire (LIPCI).

Du 11 au 12 janvier 2021, ils ont échangé, dans un hôtel de la place, autour du thème « Promotion de l’abandon des violences faites aux femmes, y compris les mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire ». 

L’atelier, organisé par la Fondation Djigui La Grande Espérance avec la Fondation italienne AVSI, a été co-financé par l’Union européenne (UE). Il intervient dans le cadre du Projet d’appui au développement social inclusif par la lutte contre les mutilations génitales féminines dans les régions de la Côte d’Ivoire (Folon, Kabadougou, Bafing, Tonpki, Guemon, Cavally). 

Convaincus que les mutilations génitales féminines ont des conséquences néfastes sur la santé des femmes et des petites filles, les guides religieux musulmans ont dans une « déclaration d’engagement » décidé d’organiser des sessions d’information sur ce fléau.

A l’endroit du COSIM et ses structures rattachées, les leaders religieux envisagent de concevoir et produire des dépliants et boîtes à image comme support de prédication et de sensibilisation sur les questions de santé et de population.

Ils envisagent en outre d’entreprendre des démarches appropriées pour la signature d’un partenariat avec le Centre islamique international d’études et de recherches de l’Université Al Azhar sur les questions de populations. 

Les Imams, les prédicateurs et prédicatrices sont exhortés à sensibiliser les fidèles à travers les sermons, l’animation de débats sur les médias et les réseaux sociaux, ainsi que des sessions de formation des parents sur la communication parents-enfants sur la sexualité.

Pour Cyrille Komguep, chef de projet à AVSI, ce plan d’actions qui prend en compte des recommandations issues d’un séminaire international organisé au Caire, en Égypte, en 2018 sur la question de la population et de la santé, « est déjà un pas assez important ». 

Ce plan d’actions, dira-t-il, devrait être déroulé et chaque participant devra restituer les résolutions au sein de sa communauté. Et ce, en vue d’éradiquer dans le pays l’excision dont « le taux de prévalence au niveau national est (actuellement) de 36,7%.

En Côte d’Ivoire, selon l’Enquête démographique et de santé (EDSCI-. III 2011-2012), le taux de prévalence des mutilations génitales féminines/excision est de 38%. La prévalence est de plus 70% dans le Nord et le Nord-Ouest, de 57% à l’Ouest, de 50% au Centre-Nord, de 21% au Nord-Est, de 20% au Centre-Est et de 13% au Centre du pays.  

La même enquête a par ailleurs révélé que 12% des enfants sont déjà en union avant l’âge de 15 ans et 36% des filles de 18 ans sont déjà mariées. En 2016, l’UNICEF a sorti un rapport indiquant que les régions où les taux de prévalence sont les plus élevés en Côte d’Ivoire sont l’ouest (58%), suivi du sud-ouest (53%) et du nord-ouest (52%).

L’Imam Cissé Djiguiba, qui a participé à l’atelier a exprimé un « satisfecit ressenti » au regard de l’engagement des leaders religieux musulmans,  et surtout des échanges qui ont mis un accent sur « l’élimination totale de l’excision féminine » en Côte d’Ivoire.

« Tant qu’ une seule fille sera menacée dans sa chair et sa conscience », les responsables religieux se battront pour éradiquer ce phénomène, a-t-il lancé, appelant la communauté à une synergie d’actions.

Des imams sont venus de plusieurs localités de la Côte d’Ivoire autour de cette problématique qui s’est tenue avec la facilitation d’un professeur venu de Karthoum pour montrer qu’aujourd’hui des recherches ont évolué aussi bien au niveau théologique, doctrinal que médical. 

Les violences basées sur le genre constituent encore une préoccupation majeure pour les autorités et la société civile ivoiriennes. M. Lassiné Bamba, représentant pays adjoint de la Fondation AVSI a salué l’engagement des guides religieux musulmans et la nécessité de cette démarche inclusive. 

Cofinancé par l’UE pour une durée de 24 mois (de janvier 2019 à décembre 2020), le projet d’appui au développement social inclusif par la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines est mis en œuvre dans six régions de la Côte d’Ivoire: le Folon, le Kabadougou, le Bafing, le Tonkpi, le Guemon et le Cavally. 

Au cœur de ces six régions, le projet couvre 10 communes notamment celles de Minignan, d’Odienné, de Touba, de Biankouma, de Danané, de Man, de Bangolo, de Duekoué, de Guiglo et de Toulepleu.

Ce projet s’inscrit dans un contexte global où en dépit des nombreux accords internationaux ratifiés par l’Etat de Côte d’Ivoire, les Mutilations génitales féminines (MGF)/Excision sont encore une réalité en Côte d’Ivoire avec un taux de prévalence de 36,7% au niveau national.

Réflexions pour améliorer le réseau téléphonique dans les frontières ivoiriennes

La Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) de concert avec plusieurs structures nationales, notamment l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences (AIGF), l’Autorité de régulation des télécommunications en Côte d’Ivoire ( ARTCI) et l’Union nationale des entreprises de télécommunications (UNETEL) ont entamé mardi à Abidjan, des réflexions pour améliorer les défaillances du réseau téléphonique dans les zones frontalières ivoiriennes.

Cette réunion de travail qui a vu la participation du ministère ivoirien de la défense et celui de l’intérieur, a été sanctionnée par la mise en place d’un comité stratégique restreint d’experts devant réfléchir d’ici à deux semaines afin d’élaborer un plan stratégique avec des mesures à court, moyen et long terme aux problèmes d’utilisation des fréquences téléphoniques aux frontières terrestres ivoiriennes qui ont une population de plus d’un demi-million d’habitants.

 «Nous avons décidé de nous retrouver dans deux semaines, mais nous avons mis en place un comité stratégique restreint qui va approfondir les axes stratégiques. Et ce comité va nous sortir un plan stratégique avec des mesures à court, moyen et long terme que nous allons porter devant la haute hiérarchie», a dit à la presse à l’issue de cette réunion, Diakalidia Konaté, le secrétaire exécutif de la CNFCI.

Egrenant au-delà de la défaillance du réseau téléphonique, les problèmes des frontières ivoiriennes, M. Konaté a dénoncé une  « une annexion progressive» de certaines localités frontalières ivoiriennes par des pays voisins. Dans un exposé fait au cours de cette réunion proprement dite, le secrétaire exécutif de la CNFCI a relevé  plusieurs autres difficultés des populations frontalières ivoiriennes.

 « Les populations vivant aux frontières ressentent un sentiment d’abandon car elles ont des difficultés pour communiquer avec le reste du pays. Il y a une fragilsation du lien d’appartenance à la patrie… Cela a un impact indéniable sur l’économie dans les frontières  », a-t-il déploré notant également des problèmes sécuritaires dont la menace terroriste.

 Dans une autre présentation, Gertrude Kouassi, la directrice exécutive de l’UNATEL (patronat des entreprises de télécommunications) a justifié la défaillance des réseaux téléphoniques des zones frontalières par plusieurs difficultés des opérateurs de téléphonie mobile dont la menace sécuritaire préoccupante dans ces zones.

 Une situation qui n’incite pas les opérateurs de Télécom à y investir énormément. Toutefois, pour encourager les membres de son organisation à investir davantage dans les zones frontalières, elle a plaidé entre autres, pour le renforcement de la sécurité aux frontières et l’amélioration des infrastructures routières dans ces localités.

 Créée en juillet 2017, la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire ( CNFCI) est une structure étatique en charge de la gestion des frontières terrestres, maritimes et aériennes de la Côte d’Ivoire. Cette institution a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, la définition et la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales des frontières.

Mozambique : le président prêt à gracier des terroristes

Le président Filipe Nyusi a promis l’amnistie aux jeunes mozambicains recrutés par les groupes terroristes.Dans sa parution de ce mardi, le quotidien « O Pais », informe que M. Nyusi a déclaré aux journalistes, à son retour lundi soir, d’une visite officielle en Tanzanie voisine, qu’il est prêt à gracier les « terroristes repentis ».

« Trouvez un moyen de parler aux forces de défense et de sécurité afin que vous puissiez nous recontacter tous. Nous ferons tout pour aider le peuple mozambicain à comprendre que vous avez été manipulé et utilisé. Vous n’êtes pas des meurtriers par nature, on vous manipule dans la guerre », a déclaré le chef de l’Etat du Mozambique, en parlant des jeunes recrues.

Un groupe terroriste, qui prétend avoir des liens avec l’État islamique, a intensifié les attaques dans la province de Cabo Delgado, riche en gaz, et a recruté des centaines de jeunes Mozambicains.

Filipe Nyusi s’est exprimé à la veille du sommet d’urgence de l’organe de sécurité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui doit se tenir les 17 et 18 janvier à Maputo.

La SADC prévoit de développer une réponse régionale à la situation sécuritaire du Mozambique, qui s’est détériorée depuis le début des attaques armées en 2017.

Afrique : vers une relance de la Grande muraille verte au Sahel

Plusieurs bailleurs de fonds se sont engagés, hier, à fournir plus de 14 milliards de dollars à ce projet dont l’une des ambitions est de restaurer 100 millions d’hectares de terres le long de la bande sahélienne.La Grande muraille verte devrait connaître un second souffle après des années de léthargie. L’initiative phare de l’Union Africaine (UA) pour lutter contre les effets du changement climatique et de la désertification en Afrique vient en effet d’obtenir d’importantes promesses de financement pour se relancer.

A l’occasion du « One Planet Summit », organisé hier à Paris (France), plusieurs banques de développement et bailleurs de fonds bilatéraux ont promis d’apporter quelque 14,3 milliards de dollars au projet.

Ces ressources permettront de mettre en œuvre une série de programmes de soutien à la Grande muraille verte, en s’appuyant sur des sources de financement internes et externes, entre autres, le Fonds des Énergies Durables pour l’Afrique (SEFA), le Fonds Vert pour le Climat (FVC) et le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).

Le plan de la Grande muraille verte consiste à planter une mosaïque d’arbres, de prairies, de végétation et de plantes sur 8 000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large à travers le Sahara et le Sahel pour restaurer les terres dégradées et aider les habitants de la région à produire une nourriture adéquate, à créer des emplois et à promouvoir la paix.

« Il y a eu des hauts et des bas mais la Grande Muraille verte fait partie des solutions pour fournir un avenir durable aux populations du Sahel », a déclaré le président français, Emmanuel Macron, se félicitant des promesses de fonds.

S’exprimant en visioconférence depuis Abidjan (Côte d’Ivoire), le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi A. Adesina, a souligné l’importance de ce projet pour le continent, affirmant qu’il constitue « un bouclier contre les assauts de la désertification et de la dégradation de l’environnement ».

« La Grande muraille verte fait partie du système de défense de l’environnement en Afrique­. L’avenir de la région du Sahel en Afrique dépend de la Grande muraille verte. Sans elle, le Sahel risque de disparaître sous l’effet du changement climatique et de la désertification », a-t-il alerté.

De son côté, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki, tout en saluant ce nouvel élan, a mis en garde contre les fausses promesses. « Alors que le Sahel se débat contre le terrorisme, les crises politiques, la malnutrition, le Covid-19 et d’autres pandémies, le monde commettrait une grave erreur en laissant s’accentuer ici la crise climatique », a-t-il dit.

Pour pallier cette éventualité, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a plaidé pour la création d’un secrétariat de la Grande Muraille verte, rattaché à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, pour s’assurer du suivi des engagements. L’Agence panafricaine de la Grande Muraille verte, jusqu’alors chargée de coordonner l’initiative au niveau continental, y sera officiellement associée.

Ces dernières années, le manque de financement a représenté la principale contrainte du projet pour réaliser son objectif de créer dix millions d’emplois, séquestrer 250 millions de tonnes de carbone et restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées dans les onze pays de la région sahélo-saharienne.

Média: le journaliste Abou Traoré désigné président de la section ivoirienne de l’UJPLA

Le président de l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA), Noël Yao, a procédé à la désignation du journaliste Abou Traoré en qualité de président de la section ivoirienne de l’organisation continentale UJPLA.

Nommé, lundi, M. Abou Traoré qui a fait une bonne partie de sa carrière à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public) devra constituer dans les prochains jours une équipe avec les membres de l’UJPLA Côte d’Ivoire qui servira à exécuter les actions de l’organisation.

Journaliste d’expériences, Abou Traoré, dont le parcours est reconnu par ses pairs dans le secteur de la presse ivoirienne, devra travailler à consolider les objectifs de l’union au plan local.

L’UJPLA, créé en août 2020 à Abidjan par des journalistes africains, a pour but de « défendre la liberté, la sécurité physique, morale, matérielle, sociale,  économique et l’intérêt des journalistes » sur le continent. Elle a pour président l’Ivoirien Noël Yao, élu pour un mandat de six ans.  

L’Assemblée nationale et Diary Sow en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent principalement de l’adoption de la loi modifiant l’état d’urgence et l’état de siège et des nouvelles de Diary Sow, l’étudiante sénégalaise disparue en France.Le Quotidien indique que « le Oui clôt le débat » sur l’adoption de la loi sur l’état d’urgence et l’état de siège. Venu défendre le projet de modification de cette loi au parlement, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, soutient que « la constitutionnalité ne se pose pas ».

Poursuivant dans EnQuête, qui titre par ailleurs que « Macky tient ses pouvoirs », M. Diome estime que le nouveau régime « assouplit » les pouvoirs de l’Exécutif et des Forces de défense et de sécurité.

Arborant la photo du ministre de l’Intérieur en Une, le quotidien national Le Soleil constate que le champ d’application de ladite loi est « étendu ».

Cependant, Sud Quotidien note que « l’Assemblée capitule » là où Walf Quotidien voit que « Macky muscle ses pouvoirs », la modification de cette loi ayant passé « au forceps » vu que le pouvoir détient la majorité des députés. « Macky plus puissant que jamais », indique de ce fait Vox Populi.

Le député de l’opposition, Bara Doly Mbacké, prévient que « lorsque Macky Sall voudra se représenter pour un 3e mandat, il pourra déclarer l’état d’urgence à sa guise ».

De son côté, l’ex-Premier ministre Abdoul Mbaye, devenu opposant, note que « le recul démocratique organisé par Macky Sall achemine vers une dictature ».

Sur un autre sujet, Libération s’interroge à propos de Diary Sow, la meilleure élève du Sénégal en 2018 et 2019, disparue il y a huit jours en France : « Où es-tu ? ».

L’Observateur tente de donner une réponse en avançant la piste de la ville de Toulouse, au sud de la France, même si c’est « une information non encore authentifiée ». Vox Populi la précise toutefois en retenant « la piste des vacances à Toulouse », l’étudiante du lycée Louis le Grand ayant été « vue la dernière fois dans la ville Rose ».

Le consul du Sénégal à Paris, Amadou Diallo, rassure dans le journal : « Il n’y a pas encore de danger sur sa vie au stade où nous parlons ».

En football, David Guion, entraîneur de Boulaye Dia à Reims, déclare à la Une de Record que son équipe « est beaucoup plus forte » avec l’attaquant international sénégalais, co-meilleur buteur de la Ligue 1 française avec douze buts après 19 journées.

« Imaginez ce qu’il peut faire pour la suite », a entrouvert le technicien, visiblement sous le charme de Dia, convoité en ce début de mercato hivernal par des clubs plus huppés tels que West Ham, en Premier League anglaise.

Cependant, Boulaye Dia n’est pas le seul Lion à « cracher du feu » en ce moment d’après Stades. « Hors de leurs bases », Sadio Mané, Mbaye Diagne, Habib Diallo et Krépin Diatta aussi s’illustrent avec leurs clubs, fait remarquer le quotidien sportif.

Intempéries, santé et sécurité au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment les inondations qu’a connues la ville de Casablanca, le retard de la campagne de vaccination anti-Covid et la saisie d’une importante quantité de drogue à Kénitra.+Assabah+ rapporte que les dernières intempéries, à Casablanca, ont fait plus de dégâts chez les morts que chez les vivants. Le cimetière d’Al Ghofrane a été tellement submergé par les eaux que les tombes se sont affaissées et que plusieurs linceuls sont remontés à la surface. Une scène chaotique.

Selon le quotidien, les Casablancais se sont rendus en masse, dimanche, dans les cimetières de la ville, non pas pour visiter les tombes de leurs proches et y lire des invocations mais aussi pour rechercher les corps des défunts dans les mares d’eau, après la destruction des sépultures suite aux dernières intempéries. Une scène chaotique qui a sidéré les femmes en pleurs qui voyaient réapparaître les linceuls des défunts récemment enterrés.

Le journal fait savoir que plusieurs familles se sont précipitées vers le cimetière Al Ghofrane pour s’enquérir de l’état des tombes de leurs proches. Certains recherchaient les sépultures des leurs, d’autres remettaient les stèles à leur place, et d’autres encore s’assuraient que les corps étaient toujours enterrés, de peur qu’ils ne tombent entre les mains de charlatans. Quant aux femmes, elles étaient tout aussi choquées et en colère contre les responsables de la ville qui, disent-elles, ne respectent même pas les morts.

+Al Alam+ se fait l’écho d’une déclaration de Azeddine Ibrahimi, membre de la commission scientifique et technique sur la pandémie de Covid-19, qui a souligné que l’achat de millions de doses de vaccin anti-Covid ne signifie pas forcément la réception de ces doses et le lancement de l’opération de vaccination.

Il expliqué que l’acheminement des vaccins et la mise en place d’un plan de vaccination massive reste tributaire de la situation sur le plan international et les spéculations sur ces produits.

Si le Maroc n’a pas encore reçu les vaccins, c’est notamment en raison de la capacité de production limitée au niveau mondial car toutes les entreprises impliquées dans ce domaine ne pourront produire les 10 milliards de doses nécessaires pour assurer une immunité collective, a-t-il ajouté, notant que les pays ayant développé les vaccins ont acheté toutes les doses, à l’image des USA et des pays européens.

D’autres part, ces vaccins et toutes les matières premières nécessaires à leur fabrication sont produits en Inde et en Chine, a noté M. Ibrahimi, faisant observer qu’il est, de facto, difficile de recevoir un quelconque vaccin avant que ces deux pays ne vaccinent leurs populations.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que le service préfectoral de la police judiciaire de Kénitra a mis en échec, lundi, sur la base d’informations précises fournies par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire, une opération de trafic de 1,120 tonne de résine de cannabis à bord d’un camion de transport international routier de marchandises.

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué, dans un communiqué, cité par la publication, que le véhicule, en provenance d’une ville du nord du Royaume, a été intercepté à l’entrée de la ville de Kénitra, faisant savoir que les fouilles effectuées à bord du camion ont permis la saisie de 36 colis d’un poids total d’une tonne et 120 kg de drogue, soigneusement emballés dans des fûts en plastique vides, ainsi que l’interpellation du conducteur du camion.

Le Raja de Casablanca qualifié pour la finale de la Coupe arabe

Le club marocain du Raja Casablanca a battu, lundi soir à Marrakech, le club égyptien d’Al Ismaily sur le score de 3 à 0, en match comptant pour les demi-finales de la Coupe arabe Mohammed VI.Les Marocains ont attendu jusqu’à la 61ème pour inscrire leur premier but sur penalty marquée par Mohcine Moulouali. Cinq plus tard, l’attaquant congolais du Raja de Casablanca, Ben Malango (66e) loge le cuire dans les cages après un tête majestueuse. La troisième réalisation a été l’œuvre de Mahmoud Benhalib à la 86ème minute du jeu.

Grâce à cette victoire, le Raja de Casablanca se qualifie pour la finale de cette prestigieuse compétition pour affronter l’équipe saoudienne d’Al Ittihad.

Cette finale se déroulera au Complexe de Rabat.

Côte d’Ivoire: le dialogue, « seule arme de combat » politique de Bédié

Le diplomate ivoirien, Gnamien Yao, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), a dit lundi que le dialogue reste pour Henri Konan Bédié, chef de cette formation, la « seule arme de combat » politique pour sortir le pays du « bourbier lié à la démocratie ».

« Bédié dit de vous dire qu’il n’a pas d’autres armes que le dialogue politique », a déclaré le vice-président du Pdci, Gnamien Yao, chargé des Grandes conférences publiques, face à des militants, au siège du Pdci à Abidjan.

Il a soutenu, au cours de cette conférence publique dédiée à la remobilisation des militants, que « le dialogue politique engagé par Henri Konan Bédié est la voie pour sortir de cet énième bourbier lié à la démocratie (en Côte d’Ivoire et), il n’y en a pas d’autres ».

« Tout ce qui reste à faire, c’est de nous mobiliser pour soutenir le président Henri Konan Bédié qui a pour seule arme de combat, le dialogue et enfin et toujours le dialogue », a-t-il lancé, souhaitant plein succès au dialogue politique en cours entre l’opposition et le pouvoir.

Un tête-à-tête entre MM. Bédié et le président réélu, Alassane Ouattara, en novembre 2020, après la farouche bataille autour du scrutin présidentiel, a brisé la glace de méfiance et fait chuter la tension dans le pays. 

« Pour Bédié, la victoire est certaine, pour peu que tous, nous adhérions à l’esprit du dialogue qui permet de bâtir ensemble un compromis qui est loin de signifier la victoire d’un camp sur un autre, mais bien plus, la victoire de tous et de chacun », a-t-il ajouté.

En août 2020, des heurts ont éclaté dans le pays à la suite de protestations de partisans de l’opposition qui estiment que M. Ouattara ne peut briguer un troisième mandat. Le Conseil constitutionnel a tranché insinuant qu’il s’agit de son premier mandat de la llle République.

« Le dialogue ne doit en aucune manière faire bon ménage avec les préalables. Il nous faut faire le cœur nu », a-t-il poursuivi, relevant que pour Bédié, le dialogue est difficile certes, mais est la voie la plus sûre et moins coûteuse pour régler les différends. 

M. Bédié et le chef du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, se sont abstenus de participer à la présidentielle du 31 octobre 2020. Par la suite l’opposition appellera à la désobéissance civile et mettra en place le Conseil national de transition (CNT).

Le CNT, plus tard va être abandonné, ainsi que la désobéissance civile. M. Gnamien Yao a fait observer que le Pdci, dans la quête du pouvoir d’Etat, « n’est pas un parti politique opportuniste », mais qui est basé sur des valeurs et le dialogue.

Il a rappelé qu’en décembre 93, au Conseil économique et social, Philippe Grégoire Yacé, a demandé qu’il soit créé un Conseil d’Etat dans lequel se trouverait Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara et M. Yacé, mais la succession de Houphouët-Boigny s’est faite sans heurts. 

Selon le Grand conférencier du Pdci, Gnamien Yao, le Conseil national de transition (CNT) est « un argument » et une « créativité intellectuelle ». Pour la justice ivoirienne, cet organe visait à se substituer aux institutions de la République. 

M. Yao a insinué tout au long de sa conférence publique que M. Bédié s’est régulièrement inscrit dans l’idéologie où on enseigne qu’en politique la paix se construit par le dialogue et dans le dialogue. 

Signature d’une convention pour digitaliser l’économie agricole en Côte d’Ivoire

Une convention dont l’un des objectifs est de digitaliser l’économie agricole en Côte d’Ivoire a été signée, lundi à Abidjan par la Fédération des sociétés coopératives du vivrier de Côte d’Ivoire ( FENASCOVICI) et une compagnie de téléphonie mobile.

« Nous avons compris très tôt la nécessité de s’engager dans la voie de l’autonomisation de la femme et ce, dans un contexte où elles constituent la cheville ouvrière et le socle des familles. Nous avons décidé de tisser des partenariats solides avec le monde agricole afin de digitaliser l’économie agricole», a expliqué Djibril Ouattara, le directeur général de MTN Côte d’Ivoire.

 Par ailleurs, il a indiqué qu’à travers ce partenariat, sa société va aider cette fédération du secteur du vivrier à automatiser les modes de paiement et permettre aux bénéficiaires de bénéficier de  «services financiers adaptés  ».

En outre, a ajouté M. Ouattara, cette convention permettra aux membres de cette fédération de bénéficier des offres téléphoniques (appels, SMS) adaptées. En retour, Colette Irié Lou, la présidente de la FENASCOVICI a dit sa gratitude à cet opérateur de téléphonie mobile.

 « C’est un mariage qui est scellé. Nous allons honorer cet engagement avec vous », a promis Mme Irié Lou, appelant à une modernisation du secteur du vivrier en Côte d’Ivoire. Créée en 1998, la FENASCOVICI qui regroupe des acteurs  du secteur vivrier en Côte d’Ivoire, revendique environ 400 000 membres.

Affi, libéré et mis sous contrôle judiciaire, se présentera aux législatives à Bongouanou (proche)

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi N’guessan, libéré par la justice et mis sous contrôle judiciaire, se présentera aux législatives de mars 2021 à Bongouanou (centre-est), selon son entourage.Joint au téléphone, Me Godé Dagbo, l’un des avocats de M. Affi Nguessan, a fait savoir qu’en dépit des poursuites à son encontre pour atteinte à l’autorité de l’Etat dans le cadre du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, il peut se présenter pour ces joutes électorales.Pour Me Godé Dagbo, le président du FPI, actuellement en liberté conditionnelle, est éligible parce que bénéficiant de la présomption d’innocence et n’a pas été encore été condamné.      M. Affi a remporté le siège de la circonscription de Bongouanou à l’issue des législatives de décembre 2016 avec 59,7% devant le candidat du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), Assoumou Méa (39,18%).L’ancien Premier ministre ivoirien, Affi Nguessan, fait face à une fronde au sein du FPI, parti fondé par Laurent Gbagbo. Une frange du parti avait refusé de participer aux législatives passées. Mais, pour les prochaines législatives, l’opposition a décidé d’aller en rang serré avec une « stratégie commune ».Le gouvernement a adopté la date du 6 mars 2021 pour la tenue des prochaines législatives afin de respecter les dispositions de la Constitution. L’opposition demande un report de l’élection pour une meilleure organisation du scrutin.

Sahel: 6 milliards $ de la Bad pour la Grande muraille verte

La Banque africaine de développement (Bad) va mobiliser 6,5 milliards de dollars américains pour l’Initiative de la Grande muraille verte.Les ressources permettront de mettre en œuvre une série de programmes de soutien à la Grande muraille verte, en s’appuyant sur des sources de financement internes et externes, entre autres, le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

« Au moment où nous remontons la pente face au coronavirus et à ses répercussions sur notre monde, nous devons réajuster notre modèle de croissance. Nous devons prioriser la croissance qui protège l’environnement et la biodiversité, et cesser de privilégier celle qui compromet notre bien commun », a déclaré le président de la Bad, Akinwumi A. Adesina cité dans un communiqué de presse.

Le plan de la Grande muraille verte consiste à planter une mosaïque d’arbres, de prairies, de végétation et de plantes sur 8000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large à travers le Sahara et le Sahel.

Ce qui fait dire au président de la Bad que « la Grande muraille verte fait partie du système de défense de l’environnement en Afrique » et constitue « un bouclier contre les assauts de la désertification et de la dégradation de l’environnement ».

« L’avenir de la région du Sahel dépend de la Grande muraille verte. Sans elle, le Sahel risque de disparaître sous l’effet du changement climatique et de la désertification », a indiqué Akinwumi A. Adesina.

Il a ajouté : « La Grande muraille verte est un mur qui vaut la peine d’être construit. Un mur qui rassemble les populations, et non un mur qui les sépare. Un mur qui met à l’abri, et non un mur qui isole. Un mur qui protège notre existence collective. Un mur pour l’environnement, un mur pour la planète ».

Sénégal : Keur Massar, terre gorgée

Quatre mois après la déferlante des eaux pluviales dans cette populeuse commune de la banlieue de Dakar, les stigmates sont encore perceptibles çà et là. Plongée au cœur de l’épicentre des inondations.Keur Massar. Quartier El Hadj Pathé. Roger Mbaye, la cinquantaine dépassée, regagne sans mal sa demeure le soir. Durant le dernier été pluvieux, cette routine correspondait à un chemin de croix pour ce catholique. « Le déplacement était un casse-tête. Le danger réel. Dans les rues, on pouvait perdre pied et se noyer. On ne sortait que pour les courses essentielles », se souvient-il.

En début septembre 2020, il a plu des cordes un peu partout au Sénégal. Particulièrement à Keur Massar. « Vers 8 heures, le niveau de l’eau a commencé à monter. On a alors installé des barrages. Mais nos intenses efforts n’ont pas porté leurs fruits. J’ai donc rassemblé mes affaires. Je n’ai pu transporter un lit, une armoire, des matelas et des ustensiles.
A 13 heures, ma maison était envahie. A la tombée de la nuit, c’était le chaos », narre Cheikh Faye, habitant du quartier Sogui Bâ.

Dans un instinct de survie, cet enseignant résidant à Keur Massar depuis une quinzaine d’années plie bagage et laisse derrière lui un capharnaüm : « Le niveau de l’eau oscillait entre 1m10 et 1m20. C’était la panique générale. On n’avait jamais vécu pareille situation. Un sauve-qui-peut ! Ceux qui sont restés ce jour-là ont frôlé le pire durant la nuit parce que la pluie avait redoublé d’intensité ».

Père de six enfants, M. Faye a organisé en urgence le retrait de sa famille. « J’ai conduit certains d’entre eux à la maison familiale. Pour les autres, j’ai trouvé des lieux d’accueil temporaires. Mais j’ai dormi trois jours supplémentaires dans une chambre qu’on m’avait prêtée
dans le quartier », détaille-t-il.

Amadou Diallo, teint clair, y tient un commerce. Sa boutique n’a pas résisté aux flots. « Toutes les marchandises au sol ont été détruites. J’ai perdu des frigidaires. Les dégâts
sont estimés à 200.000 F CFA (300 euros) au moins », se désole-t-il.

La mosquée du coin, qui fait également office d’internat pour des enfants en apprentissage du Coran, a été submergée. « Tout le monde était sorti. Nous avons essayé de sauver ce qui pouvait l’être », souligne l’imam Serigne Abdou Karim Niang.

A proximité, Mohamed Timara tire de toutes ses forces une barque artisanale sur laquelle sont rangés des bidons d’eau. « C’est pour ma grand-mère qui se trouve dans un immeuble où il n’y a plus d’eau. Elle ne sort plus à cause des inondations. Il arrive que je fasse cette opération deux fois par jour », explique l’adolescent dégoulinant de sueur.

Pendant ce temps, trois femmes, gilets bien ajustés, embarquent dans un zodiac stationné devant le poste de commandement avancé des sapeurs-pompiers afin de rejoindre leurs foyers. Le bateau pneumatique à moteur navigue lentement dans des eaux verdâtres d’une hauteur de 83 centimètres.

Pour les moins chanceux, le système D s’imposait. « Il y avait un business de la traversée des eaux.
Le trajet était facturé à 1000 F CFA au début et à la fin le prix est tombé à 500 F CFA», informe Roger Mbaye.

Ciel déchaîné

Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du 4 au 6 septembre, une vingtaine de localités du pays ont enregistré une pluviométrie supérieure ou égale à 150 millimètres. Ces fortes précipitations ont causé sept décès et poussé le gouvernement à activer dare-dare le plan Orsec (Organisation des secours).

Originaire de Boundou, dans le Sénégal oriental, Mamadou Bâ (63 ans) est l’un des tout premiers sinistrés à s’établir au site de recasement situé à quelques encablures du Centre de santé de Keur Massar.

Vêtu d’un kaftan bleu assorti d’un bonnet blanc, le patriarche assis sur une natte dressée sous un parasol de fortune égrène un chapelet. « Je vis dans une tente avec ma femme, mes enfants et mes petits-enfants. On ne se plaint pas mais j’avais peur à l’idée d’y loger.
Car j’avais des échos peu rassurants sur ce type d’endroit. Heureusement, il n’y a pas de problème de sécurité ou d’alimentation. On nous donne gratuitement le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner », se console-t-il.

Ce jour-là, de jeunes hommes déchargent d’un camion des bidons d’huile. Sur place, l’aide s’organise avec les interventions de la mairie et de la Croix Rouge. Même un expatrié s’associe à l’élan de solidarité. International sénégalais de basketball dans les années 90, Boubacar Richard Aw est maintenant un entraîneur aux Etats-Unis. « Son don est composé de riz, de tomate, d’huile, de café, de chocolat, de pâte, de lait, de sucre…
Il a senti la nécessité d’aider les sinistrés. Il n’oublie pas d’où il vient », rapporte Mbacké Seck, son émissaire.

Tout comme le vieux Bâ, Fatou Dioum vient du quartier Mamadou Mbengue. Cette dame élancée occupe la tente 3 du camp de relogement : « J’étais entourée par l’eau. Pour prier, j’étais obligée d’aller dans la rue. Le paiement d’un loyer n’était pas à ma portée. Et même si on m’avait prêté une chambre cela ne m’arrangerait pas
parce que je suis en compagnie de mes enfants et petits-enfants ».

Avec le soleil de plomb, les adultes se retranchent dans la trentaine d’abris aménagés sur un vaste espace. Des garçons jouent aux billes. Tandis que des filles, seaux et bassines en main, se regroupent autour d’une citerne d’eau.

Tâche ardue

Macky Sall s’est rendu le 17 septembre dans la zone pour cerner l’ampleur du mal, apporter réconfort à la population et annoncer l’érection de Keur Massar en département.

Auparavant, le chef de l’Etat a dégagé un budget d’urgence de 10 milliards F CFA : sept milliards pour l’accompagnement des sapeurs-pompiers et de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) et 3 milliards en appui direct aux sinistrés sur la base des rapports des autorités locales. « J’ai plusieurs fois été contacté. On m’a identifié mais je n’ai rien reçu
jusqu’à présent », précise Roger Mbaye. Même son de cloche du côté de Cheikh Faye.

Plus récemment, le président de la République a reçu des mains de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, le Rapport général (344 pages) de la Mission d’informations parlementaire sur les inondations.

Ce document contient notamment des recommandations pour consolider le Programme décennal de lutte contre les inondations (2012-2022). Son taux d’exécution financière est à ce jour de 66,7 %. Soit 506 milliards F CFA dépensés sur 766 prévus.

« Nous voulons que l’Etat construise des canalisations adéquates. Il faut des solutions durables pour que cette situation ne se reproduise plus », préconise Mamadou Bâ.