Côte d’Ivoire: « exclusion temporaire » de KKB du Pdci pour « indiscipline »

Le Conseil de discipline du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), a décidé vendredi de l' »exclusion temporaire » de Kouadio Konan Bertin dit « KKB » pour « indiscipline » après s’être porté candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 contrairement aux textes de sa formation politique.Le Conseil de discipline juge que le comportement de M. Kouadio Konan Bertin, retenu comme candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, « porte gravement atteinte à l’unité du parti et à ses intérêts et constituent une insoumission caractérisée aux décisions du parti ». 

En outre le Conseil estime que cet acte est « caractéristique d’une indiscipline notoire telle que prévue par l’article 111 du règlement intérieur du Pdci. En conséquence, le Conseil de discipline et de l’ordre du bélier décide de l’exclusion temporaire de M. Kouadio Konan Bertin ».

Cette exclusion en porte « exclusion de toute fonction au sein des instances et organes du Pdci, ainsi qu’interdiction de se prévaloir de la qualité de membre du Pdci et d’user du logo et des armoiries du parti », poursuit la décision du Conseil de discipline.  

La présente décision devrait être déférée au prochain congrès du parti. KKB, membre du Bureau politique et conseiller de Henri Konan Bédié, président du Pdci, a été auditionné vendredi au siège du parti par le Conseil de discipline, sous une forte escorte policière.

KKB est l’un des quatre candidats retenus par le Conseil constitutionnel, le 14 septembre 2020, sur 44 prétendants. Il a affrontera à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 trois autres candidats dont Henri Konan Bédié, le chef du Pdci.

La Somalie publie son nouveau calendrier électoral

La Commission électorale en Somalie a révélé les détails d’un nouveau calendrier des élections, avec des scrutins parlementaires prévus vers la fin de cette année et le vote pour la présidentielle au début de l’année prochaine, a rapporté APA vendredi.Les détails du calendrier électoral ont été convenus après plusieurs réunions entre des responsables du gouvernement fédéral de Somalie (FGS) dirigés par Mohamed Abdallahi Farmajo et les Etats membres de la Fédération (FMS).

Selon une déclaration conjointe publiée jeudi, les dirigeants des cinq gouvernements régionaux du Puntland, Galmudug, Hirshabelle, Sud-Ouest et Jubbaland ont accepté de former des comités électoraux et des circonscriptions électorales.

« Le Comité national de résolution des conflits, qui sera formé avant les élections, comprendra 21 membres », a indiqué le communiqué de la Présidence à Mogadiscio. Selon les termes de l’accord, neuf membres du comité seront nommés par le FGS tandis que 12 seront nommés par les FMS.

« Le comité s’assurera que le quota de 30% alloué aux femmes dans les chambres législatives sera respecté », a-t-il ajouté.

Mogadiscio sera le siège opérationnel du comité, mais les sous-comités seront basés dans toutes les circonscriptions électorales.

RCA : «Nous sommes prêts pour aller aux élections»

Devant les membres de son parti, le Mouvement cœurs unis, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a annoncé samedi 27 septembre, sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 27 décembre en Centrafrique. « C’est une lourde responsabilité. Une très lourde responsabilité. J’accepte d’être votre candidat », a déclaré le chef de l’État. Évariste Ngamana, le rapporteur général et porte-parole du MCU qui tenait là son premier congrès, répond aux questions de RFI.

Le président Touadéra est candidat pour un second mandat qui s’inscrirait dans la continuité, quelles sont les principales réalisations de son premier mandat selon vous ?

Les principales réalisations c’est d’abord dans le domaine sécuritaire. Quand il est arrivé au pouvoir en 2016, l’armée centrafricaine était quasi inexistante. Nous ne disposons même pas d’une poudrière. Avec les efforts conjugués du président de la République et ainsi que des partenaires, notamment l’EUTM – La mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine – et la Fédération de Russie, il est arrivé à remonter en puissance l’armée nationale qui aujourd’hui se projette peu à peu à l’intérieur du pays. Plus de 4000 jeunes aussi ont été recrutés au sein de l’armée et à travers sa politique de dialogue qui a abouti aujourd’hui à la signature d’un accord de paix, nous avons aujourd’hui le processus DDR qui est en cours d’exécution. Sur le plan social, il y a eu beaucoup de réalisations dans le cadre de la santé ainsi que l’éducation.

Vous parlez des accords de paix, mais pourtant, l’insécurité reste une réalité quotidienne, des groupes armés refusent de respecter les accords…

Effectivement, nous assistons à certaines résistances de la part de certains groupes armés. Donc, nous constatons malheureusement qu’il y a encore des regains de tensions dans certaines zones. Mais j’ose espérer que d’ici là, avec les efforts conjugués, tant du côté de la Minusca que des forces armées centrafricaines, l’ordre va régner et l’ordre règnera.

Des accords ont-ils été passés avec certains groupes armés pour qu’ils fassent voter dans leur zone en faveur de votre candidat ?

Aucunement pas, nous sommes républicains, nous sommes démocrates, A aucun moment, ni le gouvernement ni le président Touadéra, ni son parti MCU n’a signé un quelconque accord avec tel ou tel groupe armé visant à soutenir sa candidature lors des élections à venir. C’est une allégation que je rejette de toutes mes forces. Nous sommes sereins, nous nous préparons au niveau du Mouvement Cœurs Unis à aller aux élections dans la transparence.

Mais on a vu par exemple le sultan de Birao à votre congrès. On le sait proche du MLCJ…

Il n’est pas venu au congrès au nom d’un quelconque mouvement groupe armé, il est venu en tant que citoyen centrafricain. Il est chef de terre. Il est sultan, chez lui. Il a souhaité venir porter le message de la population de cette région-là qui soutient la candidature du président Faustin-Archange Touadéra. Il n’est pas venu en tant que représentant d’un quelconque groupe armé.

Votre parti affirme que les élections auront bien lieu le 27 décembre à la date prévue, mais les retards ne sont patents. Est-ce qu’on va vers des élections aux forceps, mal organisées, avec des contestations ?

Bien au contraire ! L’autorité nationale des élections a estimé qu’il lui faut quelques jours pour pouvoir finaliser l’enrôlement, ce qui a été accordé au travers de la loi qui vient d’être votée à l’Assemblée et promulguée le 26 de ce mois-là, donc nous sommes prêts pour aller aux élections.

Mais pourquoi un report est-il inenvisageable ? C’est parce que la Cour constitutionnelle a évoqué la tenue d’un dialogue avec l’opposition et un gouvernement d’union nationale en cas de glissement ?

Non, nous sommes réalistes, nous respectons la Constitution, les institutions de la République. Au-delà du 30 mars, le mandat du chef de l’État, tout comme le mandat des députés, arrive à terme. Donc il nous faut tout faire pour qu’on évite un vide constitutionnel et arriver à une alternance apaisée plutôt que des régimes d’exception.

Le principal rival du chef de l’Etat devrait être l’ancien président François Bozizé, si toutefois sa candidature est validée. Ne redoutez-vous pas cette candidature, Faustin-Archange Touadéra était le Premier ministre de Bozizé ?

Écoutez, il était comme vous le dites son Premier ministre, mais aujourd’hui il est président de la République, chef de l’État, les temps ont passé, les choses ont évolué. Le président de la République vient d’être pratiquement plébiscité par des organes de base pour être candidat et donc nous sommes prêts. Nous sommes en ordre de bataille donc nous ne redoutons aucunement la candidature du président François Bozizé.

Pour votre congrès le stade d’omnisport, qui est un bâtiment de l’État, a été réquisitionné et repeint à vos couleurs. L’opposition dénonce le « siphonnage du trésor public » et « l’utilisation des moyens de l’État ». Que répondez-vous ?

C’est faux et archi-faux ! Le stade omnisport n’a pas été réquisitionné. Le stade omnisport a été payé. Nous l’avons payé et nous l’avons réhabilité. Les fonds qui ont été utilisés ne proviennent nullement du Trésor public, ni de l’État. C’est à partir des cotisations des membres du parti MCU et des membres bienfaiteurs. Je mets quiconque à défi de pouvoir m’apporter la moindre preuve que les fonds du Trésor public ont été touchés dans le cadre de l’organisation de ce Congrès.

RCA-Elections 2020 : le vote des réfugiés n’est pas une obligation constitutionnelle

A l’approche des élections présidentielle et législatives centrafricaines, le gouvernement centrafricain a affirmé mercredi que le vote des réfugiés centrafricains n’est pas une obligation constitutionnelle.

Le statut de réfugiés fait perdre de facto aux intéressés une partie de leurs droits, et le vote des réfugiés est plutôt « une obligation morale et non constitutionnelle ou légale », a indiqué lors d’une conférence de presse mercredi le ministre centrafricain de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui.

Il a rappelé que les partenaires de la Centrafrique, qui avaient soutenu l’inscription des réfugiés sur les listes électorales, ne sont plus en mesure de mettre sur la table le budget permettant d’identifier et de recenser les réfugiés.

Kazagui a mentionné que le vote des réfugiés est également conditionné par l’agrément des autorités des pays d’accueil. Or selon lui, des six pays limitrophes qui entourent la République centrafricaine, les autorités de seulement deux pays ont émis un avis favorable au vote des réfugiés centrafricains.

Kazagui a conclu que le gouvernement s’est aligné sur la position de l’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargé de l’organisation des élections centrafricaines.

Selon le dernier calendrier électoral de l’ANE, le premier tour des prochaines élections se tiendra le 27 décembre.

Guinée: une cinquantaine de manifestants « tués » (Amnesty)

La répression des manifestations en Guinée contre la candidature pour un troisième mandat d’Alpha Condé « a causé la mort d’au-moins 50 personnes en moins d’un an », révèle un rapport d’Amnesty International reçu jeudi à APA.Les chiffres et faits relatés font froid dans le dos. Dans son nouveau rapport, intitulé « Marcher et mourir : Urgence de justice pour les victimes de la répression des manifestations en Guinée », l’ONG des droits de l’homme pointe la « responsabilité des forces de défense et de sécurité dans des homicides illégaux »de manifestants et de passants. 

Ces meurtres se sont passés, entre octobre 2019 et juillet 2020, au cours de la tension sociopolitique née de la réforme constitutionnelle permettant au président Condé de briguer un troisième mandat. 

L’élection présidentielle est prévue dans un peu plus de deux semaines, précisément le 18 octobre. Douze candidats, dont le sortant Condé, son principal opposant Cellou Dalein Diallo ainsi que deux femmes, sont en lice. 

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui regroupe des partis, des syndicats et des groupes de la société civile, a fait campagne contre la révision constitutionnelle adoptée en mars, qu’il a dénoncée comme un coup d’État institutionnel.

Une partie de l’opinion, la constitution guinéenne stipule que les présidents ne peuvent exercer que deux mandats. Mais selon certains analystes, la nouvelle constitution remet à zéro le compteur des mandats présidentiels et lui permet de se présenter une troisième fois. C’est le point de vue défendu par Alpha Condé et son parti le RPG.

Ainsi entre octobre 2019 et février 2020, documente le rapport d’Amnesty, plus de 30 personnes ont perdu la vie lors de manifestations contre le projet de changement constitutionnel. « Parmi elles, 11 ont été tuées par balles, touchées à la tête, au thorax ou à l’abdomen ».

L’ONG fait aussi état de 200 blessés, d’arrestations et détentions arbitraires et au secret d’au-moins 70 personnes pendant la même période. Par peur de représailles, plusieurs blessés par balle ont fui leur domicile. Des autorités hospitalières ont aussi refusé d’accueillir les corps de victimes tuées lors de certaines manifestations, note aussi le rapport.

Ce rapport, souligne Amnesty, est basé sur des entretiens menés avec plus de 100 personnes et des analyses de documents officiels, de vidéos et de photographies. Ainsi, il apporte la preuve que les autorités ont agi « en contradiction avec les normes nationales et internationales ». Les forces de défense et de sécurité « ont eu recours aux armes à feu de manière illégale dans plusieurs villes du pays ».

« Nous avons parlé à des familles meurtries qui nous ont décrit comment leurs enfants ont perdu la vie, victimes d’une balle reçue dans le dos, à la poitrine, à la tête ou au cou. Des blessés nous ont montré leurs graves séquelles au bras, genou ou pied, causées par des armes à feu, des grenades lacrymogènes ou même des véhicules des forces de sécurité », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

« Exercer son droit à la liberté de réunion pacifique reste toujours dangereux en Guinée, où l’impunité des violations des droits humains est demeurée la règle pendant ces dix dernières années. Des actes concrets sont attendus de la part des autorités pour que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles », invite-t-elle.

Présidentielle ivoirienne: l’AFD et LMP, deux plateformes de l’opposition, suspendent la participation de leurs représentants à la CEI

L’AFD et LMP, deux plate-formesalles de l’opposition ivoirienne, ont annoncé mardi dans une déclaration conjointe la suspension de leurs représentants à la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.Les plateformes de l’Alliance des forces démocratiques (AFD) et la Ligue  des mouvements pour le progrès « demandent à leurs représentants de ne plus participer aux réunions convoquées par les nouveaux bureaux locaux » de la CEI. 

Cette décision, pour ces plateformes vise pour à « ne point se faire complice du hold up électoral mis en place par le gouvernement, le Conseil constitutionnel et la Commission Electorale Indépendante », précise la déclaration.  

De ce fait, « l’AFD et LMP ont instruit toutes les personnalités qu’elles ont proposé pour siéger dans les commissions électorales communales, sous-préfectorales, départementales, régionales et à l’étranger, de suspendre leurs activités au sein des démembrements de la CEI ».  

« L’AFD et la  LMP ne peuvent s’associer à une mascarade électorale »,  indique la déclaration dans laquelle elles appellent tous leurs représentants à « attendre de recevoir de nouvelles instructions ». 

En termes de propositions, l’AFD et la LMP « réitèrent l’urgence et la nécessité d’une concertation élargie entre le gouvernement et les forces politiques et sociales,  parties prenantes  aux élections ».  

Elles demandent au gouvernement et au président de la République, garant de la paix sociale, de la sécurité nationale et du « respect des accords internationaux, de sortir de leur posture actuelle, irréaliste, qui expose inutilement les Ivoiriens aux menaces de toute nature ».

Selon ces deux plate-formes  de l’opposition en Côte d’Ivoire,  pour inviter une crise post-électorale, tous ceux qui ont un intérêt aux élections présidentielles et législatives,  devraient discuter « autour d’une table afin de convenir des conditions générales de leur organisation et notamment, des réformes nécessaires du Conseil Constitutionnel et de la CEI ».  

Dans cette optique, l’AFD et la LMP demandent au gouvernement et au président de la République, de sortir du « fétichisme des dates » pour faire baisser les tensions socio-politiques. Toute chose qui évoque un report du scrutin présidentiel.  

« Nous pouvons tous ensemble, faire l’économie d’une nouvelle crise », concluent ces deux plate-formes de l’opposition ivoirienne. M. Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien  (Fpi) a signé la déclaration au nom de l’AFD. 

L’opposant Kabran Appia, lui, a signé la déclaration conjointe de ces deux plate-formes  politiques pour le compte de la Ligue des mouvements pour le progrès  (LMP). 

Affaire « désobéissance civile »: la Cdrp dénonce un « discours belliqueux » du PM ivoirien suite à sa réaction

La Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (Cdrp), une organisation de l’opposition ivoirienne, reproche au Premier ministre Hamed Bakayoko d’avoir tenu un « discours bélliqueux », en réaction à l’appel à la « désobéissance civile » lancée par l’opposition.Dans une déclaration lue, mercredi, par M. Ouattara Gnonzié, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), le porte-parole de la Cdrp a qualifié de « propos incendiaire », la réaction du Premier ministre Hamed Bakayoko sur l’appel de la désobéissance civile de l’opposition.

Lors du meeting de clôture d’une visite d’Etat de Alassane Ouattara à Bouaflé (centre-ouest), le Premier ministre Hamed Bakayoko, prenant la parole, a selon la Cdrp tenu le 26 septembre 2020 « des propos d’une extrême gravité, indigne d’un Premier ministre et mal à propos ».

« M. le président, s’ils (opposants) continuent, la semaine prochaine, après le dernier Conseil des ministres, nous allons vous désobéir un peu ;  ils incitent à la violence, à la désobéissance, à la rébellion (…) nous serons devant vos domiciles pour vous apporter la note », avait dit M. Hamed Bakayoko sur la question de la désobéissance civile. 

Pour la Cdrp, ce sont des « preuves » de « menaces directes proférées par le Premier ministre contre les leaders politiques de l’opposition et le peuple de Côte d’Ivoire avec des propos dangereux ».

M. Ouattara Gnonzié a déclaré que le Premier ministre « semble s’être trompé de tribune » et a à travers son « discours belliqueux et d’une rare violence, tranché clairement avec les dispositions d’apaisement et de dialogue qu’il avait laissé entrevoir dès sa nomination ».  

« Le Premier ministre, plutôt que de se mettre dans la posture d’un homme d’Etat comme l’exige toute cérémonie officielle, s’est vautré dans un spectacle digne d’un militant zélé préoccupé à impressionner par ses diatribes et menaces, les faucons de son parti », a-t-il poursuivi. 

La Cdrp, soulignera-t-il, estime que le discours de M. Hamed Bakayoko « trahit les réelles intentions d’un régime désespéré et aux abois, paniqué à l’idée de la mise en œuvre imminente du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par le président Henri Konan Bédié » du Pdci.

L’opposition ivoirienne juge la candidature de M. Ouattara pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 d' »anticonstitutionnelle ». Pour elle, le chef de l’Etat brigue un « troisième mandat », interdit par la Constitution. De son côté le Rhdp (pouvoir) estime que c’est le premier mandat  de M. Ouattara dans la 3e République.

Côte d’Ivoire: deux représentants de l’opposition suspendent leurs fonctions à la CEI centrale

Deux représentants de l’opposition ivoirienne, siégeant au sein de la Commission électorale centrale, ont notifié mercredi au président de la Commission électorale indépendante (CEI) la suspension de leurs fonctions, selon une note de l’institution.
Il s’agit de « messieurs Yapo Yapi, commissaire central et Dogou Alain, commissaire central et deuxième vice-président à la Commission électorale indépendante », institution en charge d’organiser l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Selon la note, ils ont « notifié ce mercredi 30 septembre 2020 au président de la CEI, la suspension de leurs fonctions de commissaires centraux-superviseurs et de 2e vice-président de la Commission électorale indépendante ».

La notification de la suspension de leurs fonctions au président de la CEI intervient après une décision des plateformes politiques de l’opposition qui les ont proposé aux fins de siéger à leur compte au sein de la Commission électorale centrale.

 L’opposition ivoirienne dénonce une CEI « déséquilibrée » et inféodée de membres proches du pouvoir, réfute le Conseil constitutionnel suite à la validation de la candidature de Alassane Ouattara qu’elle qualifie d' »illégale et anticonstitutionnelle pour un troisième mandat ». 

RCA-Elections : la CPI prévient les criminels

À moins de trois mois des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020, la tension ne cesse de monter dans le pays. L’opposition démocratique soupçonne le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat à sa propre succession pour un second mandat, de faire le jeu des groupes armés, et ce, dans un but exclusivement électoraliste. Au même moment, les leaders des groupes armés, confortés dans leur position actuelle, multiplient des exactions contre les populations, et empêchent les agents de l’autorité nationale des élections de procéder aux opérations d’enrôlement des électeurs dans plusieurs régions du pays. Cette situation politique et sécuritaire très incertaine inquiète la communauté internationale, en particulier la Cour pénale internationale.

« Si on ne fait rien, la RCA n’échappera pas à une nouvelle crise poste électorale », prévient un diplomate accrédité en RCA.

En visite de 48 heures dans le pays, la procureure de la Cour pénale internationale a mis en garde les criminels.

« Alors que la CPI et les autorités judiciaires nationales cherchent à traduire  en justice ceux qui ont commis  les crimes, quel que soit le camp dans lequel ils se trouvent,  nous attendions avec impatience  sa poursuite  maintenant et au-delà  des élections. Avec le processus judiciaire,  les élections sont  la pierre angulaire  d’une démocratie  pacifique et stable »,  a déclaré madame Fatou Bensouda ce mercredi lors d’un point de presse organisé à Bangui, capitale de la République centrafricaine. D’après elle,  les élections se décident  avec des bulletins de vote  et non avec les balles.

Pour faire comprendre aux criminels, madame Bensouda  précise que bien que les procès devant la CPI  soient ouverts au public,  leurs activités  d’enquêtes en cours  sont totalement confidentielles.

« Je ne peux pas discuter les détails des enquêtes  en public. Mais rassurez-vous,  elles se poursuivent. Mon bureau  et la Cour pénale internationale, ainsi que les autorités de la RCA  restent déterminées  à garantir la justice pour les victimes d’atrocité  criminelle »,  prévient madame Bensouda.

Notons que  la visite à Bangui de la procureure de la CPI intervient sept mois avant le début du procès de monsieur Patrice Édouard Ngaïssona, l’ex-coordonnateur de la milice Anti-Balaka interpellé à Paris à la demande de la CPI, et de l’ex-député Alfred Yekatom Rombhot, aussi ancien chef de guerre de la milice Anti-Balaka interpellé au sein de l’Assemblée nationale par les gendarmes centrafricains.

Pendant ce temps, les gros criminels de l’ex-coalition Seleka sont toujours en liberté, et pactisent avec le gouvernement pour des actions criminelles de vol des élections, selon les élus de l’opposition.

Présidentielle ivoirienne: la liste électorale définitive compte 7.495.082 électeurs pour 10.815 lieux de vote

La liste électorale définitive qui servira pour le scrutin présidentiel ivoirien du 31 octobre prochain compte 7 495 082 électeurs pour 10 815 lieux de vote, a annoncé mardi à Abidjan la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire.« A l’issue du contentieux de la liste électorale, qui du reste a enregistré un nombre significatif de réclamations (13 307 au total), la Commission électorale indépendante est heureuse de vous annoncer qu’elle a arrêté, le jeudi 24 septembre 2020, la liste électorale définitive (LED) qui servira pour la tenue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 et qui compte 7 495 082 électeurs dont 7 397 413 en Côte d’Ivoire et 97 669 à l’étranger », a annoncé Emile Ebrottié, le porte-parole de la CEI dans un point-presse.

Par ailleurs, l’institution électorale ivoirienne a précisé que le nombre total de lieux de vote est de 10 815 avec 10 759 en Côte d’Ivoire et 56 à l’étranger. Poursuivant M. Ebrottié qui révélait ainsi les statistiques de la liste électorale définitive a fait savoir que le nombre total de bureaux de vote est de 22 381 dont 22 135 en Côte d’Ivoire et 246 à l’étranger. 

Auparavant, le porte-parole de la CEI a souligné une hausse de 13,6% du nombre d’électeurs sur la liste électorale de 2020 et a rappelé que la Commission électorale indépendante a procédé du 15 au 22 septembre 2020, au renouvellement des bureaux de ses Commissions électorales locales en Côte d’Ivoire et à l’étranger. 

La liste électorale provisoire ivoirienne de 2020, rappelle-t-on,  était de 7 503 095 électeurs avec 907 305 nouveaux inscrits. L’élection présidentielle ivoirienne est constitutionnellement prévue en Côte d’Ivoire, le 31 octobre prochain.

Présidentielle ivoirienne: Ibn Chambas appelle à un processus électoral inclusif et apaisé au terme de sa mission à Abidjan

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a invité dimanche les acteurs politiques ivoiriens à s’engager pour une élection présidentielle inclusive et apaisée, au terme d’une mission pré-électorale à Abidjan.L’objectif de cette mission, selon M. Ibn Chambas, était de « renouveler le soutien des Nations Unies pour l’organisation d’une élection présidentielle pacifique, inclusive, transparente et crédible en Côte d’Ivoire le 31 octobre 2020 », indique un communiqué de presse. 

Cette démarche qui intervient à un peu plus d’un mois des joutes électorales,  vise également à « encourager les parties prenantes à œuvrer ensemble en faveur de la paix et de la stabilité », a expliqué le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

Au cours de sa mission entamée le lundi 21 septembre 2020 à Abidjan, M. Ibn Chambas a été reçu en audience par le président de la République, Alassane Ouattara, au palais de la présidence.  

Dans l’élan de ses échanges avec les autorités ivoiriennes, il s’est entretenu avec le le Premier ministre, Hamed Bakayoko, et le ministre en charge de l’Administration du territoire, ainsi que celui en charge de la Sécurité et de la Protection civile.  

Le représentant spécial a également eu des séances de travail avec le Conseil Constitutionnel, la Commission Électorale Indépendante (CEI), le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), les candidats à l’élection présidentielle et les partis politiques.

Il a aussi rencontré le président de l’ex-Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation et des organisations de la société civile et échangé avec le groupe informel des partenaires au développement, ainsi que l’équipe pays des Nations Unies.  

Tout en félicitant les Ivoiriens pour leurs efforts pour la paix, le représentant spécial a réitéré son appel à tous les acteurs politiques pour qu’ils « poursuivent leur engagement pour l’organisation d’une élection pacifique et inclusive, dans le respect des droits de l’homme », poursuit le texte.  

M. Ibn Chambas a par ailleurs noté « la libération provisoire de détenus le 23 septembre, un geste bienvenu et espère que d’autres mesures d’apaisement seront prises alors que le processus électoral se poursuit ». 

Dans une atmosphère pre-électorale tendue, il a appelé tous les acteurs politiques ivoiriens à « rejeter l’usage des discours de haine, la violence et toute forme de sectarisme, et à s’engager pour un processus électoral apaisé et un scrutin présidentiel pacifique ». 

Cette mission a lieu un contexte marqué par la pandémie de la COVID-19. Mohamed Ibn Chambas, a ainsi insisté sur l’importance d' »agir en synergie et en concertation pour surmonter les différends, préserver l’unité et la paix, indispensables à la prospérité de la Côte d’Ivoire ».  

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020. Le 14 septembre 2020, le Conseil constitutionnel a dévoilé les candidats retenus, au nombre de quatre sur 44 candidatures dont le président sortant Alassane Ouattara. 

Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que la Constitution de 2016 ne permet pas à M. Ouattara de faire un troisième mandat consécutif. Le Rhdp, parti au pouvoir, soutient qu’ il s’agit du premier mandat de la 3e République. 

Les juges de la Cour constitutionnelle ont tranché que le pays est sous l’ère de la llle République, donnant droit à M. Ouattara de briguer un autre mandat, le premier de la troisième République. Mais, malgré cela l’opposition clame une candidature « anticonstitutionnelle ».

Côte d’Ivoire/Présidentielle: «Je mets en garde tous ceux qui veulent mettre le désordre» (Ouattara)

A quelques semaines de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a mis en garde, samedi à Bouaflé dans le centre-ouest ivoirien, « tous ceux qui veulent mettre le désordre » dans le pays.M. Ouattara s’exprimait dans la conférence de presse de clôture de sa visite d’État de quatre jours dans la Marahoué (Centre-ouest).

« Les autres veulent le pouvoir pour quoi ? Pour dilapider les fonds de la République à nouveau.  Qu’est-ce qu’ils ont fait ?  Moi, je suis fier de mon bilan, alors je continuerai. Je mets en garde tous ceux qui veulent mettre le désordre. Si c’est ce qu’ils veulent, ils m’auront en face d’eux»,  a menacé M. Ouattara répondant à la question d’un journaliste.

« Nous avons une constitution, nous avons des institutions et je demande que chacun respecte la constitution, les lois de la République et les institutions. Moi j’ai été floué pendant des années ici, vous le savez tous, aussi bien pour l’élection présidentielle de 2000 que pour les législatives de 2000. On a mis du blanco sur mes dossiers pour m’éliminer. Mais, tout ça je laisse derrière moi», a dit le président ivoirien estimant qu’une élection présidentielle, « ce n’est pas un jeu d’enfant».

Par ailleurs, M. Ouattara a rappelé que la précampagne pour la prochaine élection présidentielle est ouverte depuis le 14 septembre dernier et ce, jusqu’au 15 octobre prochain.

Le 14 septembre dernier, le Conseil constitutionnel ivoirien a validité quatre candidatures sur 44 pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain. Il s’agit de celles de MM. Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin.

Côte d’Ivoire: « les appels à la désobéissance civile n’iront nulle part » (Ouattara)

Les appels à la désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne « n’iront nulle part », a estimé samedi à Bouaflé dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara.Il s’exprimait dans un meeting de clôture de sa visite d’État dans la région de la Marahoué. « La violence doit être bannie définitivement des élections dans notre pays. Il faut arrêter de faire peur aux ivoiriens. L’élection, ce n’est pas des palabres. L’élection c’est une compétition et le peuple est juge. Je sais que les appels à la désobéissance civile n’iront nulle part», a soutenu M. Ouattara appelant les acteurs politiques à la responsabilité et au civisme. 

Selon lui, le Conseil constitutionnel ivoirien qui  a validé quatre candidatures dont la sienne pour la présidentielle du 31 octobre prochain, « a dit le droit ».

 « Je peux vous dire que le droit a été dit et le jeu démocratique est maintenant ouvert et lancé », a indiqué le chef de l’exécutif ivoirien assurant que  toutes les dispositions seront prises pour que ces élections soient « apaisées et transparentes». 

La semaine dernière, l’opposition ivoirienne, avec à sa tête Aimé Henri Konan Bédié, le président du parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI), a lancé un appel à la désobéissance civile dans le pays pour protester contre la candidature de M. Ouattara à la présidentielle et contre l’invalidation des candidatures de plusieurs leaders de l’opposition à cette élection dont Laurent Gbagbo et Guillaume Soro.

Auparavant, M. Ouattara a dressé un « bilan positif» de sa gouvernance à la tête de la Côte d’Ivoire ces neuf dernières années. Par ailleurs, il a promis de « restaurer la dignité » des jeunes du pays en leur offrant davantage d’emplois.

 « C’est une honte que les jeunes aient été instrumentalisés au lieu de leur trouver des emplois. Avec moi, vois aurez des emplois », a-t-il promis aux jeunes de la région de la Marahoué. M. Ouattara a conclu son adresse en réitérant son engagement de ne ménager aucun effort pour  « consolider la paix et la cohésion sociale» en Côte d’Ivoire.

Présidentielle ivoirienne : Ouattara appelle les acteurs politiques à la « culture démocratique»

Le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé vendredi à Zuenoula dans le centre-ouest ivoirien, à « l’esprit de civisme et de culture démocratique» des acteurs politiques pour garantir la paix et la stabilité de la Côte d’Ivoire où l’élection présidentielle est prévue le 31 octobre prochain.« (…) J’en appelle à l’esprit de civisme et de culture démocratique de tous les acteurs politiques pour garantir la paix et la tranquillité de nos concitoyens», a plaidé M. Ouattara qui s’exprimait dans un meeting au troisième jour de sa visite d’État dans la région de la Marahoué.

 Cet appel de M. Ouattara intervient dans un contexte politique tendu dans le pays où l’opposition a appelé à la désobéissance civile pour protester contre la candidature de chef de l’État ivoirien à l’élection présidentielle prochaine  et le rejet de la candidature de plusieurs leaders politiques à ce scrutin.

 Dans la foulée, le numéro un ivoirien a appelé les jeunes qui représentent plus de 75% de la population ivoirienne,  à ne pas se laisser manipuler par les politiques et à penser à leur avenir.

« Je voudrais tout particulièrement inviter les jeunes à se préoccuper de leur avenir et à s’inscrire dans les initiatives développées par le gouvernement pour leur offrir des emplois. Parce que c’est l’emploi qui vous donnera votre dignité. Vous devez travailler aussi pour votre avenir et ne pas écouter les chants de sirène. Évitez la violence, travaillez pour consolider la paix», a conseillé M. Ouattara à la jeunesse assurant que l’élection présidentielle du 31 octobre prochain se déroulera dans « le calme et la transparence ».

Auparavant, M. Ouattara a rappelé aux populations les principales actions mises en œuvre par son gouvernement depuis 2011 au bénéfice de la localité de Zuenoula. Par  ailleurs, il a promis la réalisation de plusieurs autres projets dans cette localité assurant « qu’un engagement pris par Alassane Ouattara est une certitude ».

 « Je tiendrai mes engagements et je le ferai dans le prochain quinquennat… Croyez-moi, je suis pressé de commencer tous ces projets », a soutenu M. Ouattara.

Depuis mercredi dernier, le  président ivoirien Alassane Ouattara a entamé  une visite d’État de quatre jours dans le région de la Marahoué,  dans le Centre-ouest du pays,  qui devrait d’achever samedi à Bouaflé, la capitale régionale.

La Cour africaine ordonne à l’Etat de Côte d’Ivoire de réintégrer Gbagbo sur la liste électorale

La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a ordonné vendredi à l’unanimité, à l’État de Côte d’Ivoire de réintégrer l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo sur la liste électorale de 2020.« La Cour, à l’unanimité, ordonne à l’État défendeur de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant ( M. Gbagbo) de s’enregistrer sur la liste électorale», indique cette décision consultée par APA.

Auparavant, la Cour a demandé la suspension de la mention de la condamnation pénale du casier judiciaire du requérant jusqu’à à ce qu’elle se prononce sur le fond de la requête principale. Le nom de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été retiré de la liste électorale ivoirienne de 2020 et sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain a été invalidée par le Conseil constitutionnel.

 Selon la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe électoral ivoirien, deux raisons peuvent fonder le retrait d’une personne sur la liste électorale, notamment, la perte de ses droits civiques ou le décès de l’électeur.

Ce retrait de M. Gbagbo du listing électoral avait occasionné des manifestations de rue à Abidjan avec l’interpellation de certains militants de l’opposition.

Mi-septembre dernier, rappelle-t-on,  la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples avait également demandé à l’État de Côte d’Ivoire « de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles» pour que le requérant Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, puisse « jouir de ses droits d’élire et d’être élu ».

M. Soro qui est en exil en France et qui est poursuivi par la justice ivoirienne, a vu  lui-aussi, son nom retiré du listing électoral ivoirien de 2020 et sa candidature invalidée pour la présidentielle du 31 octobre prochain.

MM. Gbagbo et Soro font l’objet d’une condamnation par la justice ivoirienne.

RCA : l’opposition et la société civile doutent de la capacité de l’ANE à organiser les élections de décembre

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation.

Vers un report de la présidentielle et des législatives en Centrafrique? C’est le souhait de l’opposition et la société civile. Ils assurent que l’Autorité nationale des élections est confrontée à de nombreux problèmes et ne pourra pas organiser la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre prochain. La Cour constitutionnelle a donc décidé d’auditionner l’ANE et son verdict est sans appel.

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation, pour que les scrutins prévus trois mois plus tard jour pour jour puissent avoir lieu. Ce qui déjoue totalement les plans de cet organe puisqu’il a pris du retard dans ses opérations d’enrôlement des électeurs et avait programmé de les poursuivre au-delà de cette date butoir.

La Cour constitutionnelle a donc sommé l’ANE de rester dans les clous, ou d’annoncer à l’exécutif qu’elle est dans l’impossibilité de respecter les délais constitutionnels. Jusqu’ici, l’Autorité nationale des élections poursuit ses activités comme si de rien n’était, même si « l’heure de vérité a sonné » pour l’opposition et la société civile.

Ce mercredi, l’opposition regroupée au sein du COD-2020 a rencontré le président Faustin-Archange Touadéra et lui a demandé de prendre acte de l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais et de débuter « une concertation » en vue d’arriver à « un glissement électoral consensuel ». La question sera également abordée ce jeudi dans une rencontre entre le président et ses quatre prédécesseurs présents dans le pays. Mais pour le moment, la présidence renvoie la patate chaude à l’ANE, seule organe habilitée à ses yeux pour demander un report des élections.

 

RCA : le G5 soutient le processus électoral en cours

Le G5 qui comprend notamment l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, la France et l’UE, aiderait la RCA a réalisé des élections transparentes, crédibles et acceptées par toutes les parties.

Le G5, un groupe d’Etats et d’institutions internationales partenaires de la République centrafricaine (RCA), est déterminé à soutenir le processus électoral en cours en RCA, a affirmé lundi Lizbeth Cullity, cheffe adjointe de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA).

Les partenaires de la RCA ont chacun un mandat qui détermine leurs interventions. Pour le cas spécifique de la MINUSCA, elle va, dans les prochains jours, favoriser l’enrôlement des électeurs de 71 centres dans l’ouest du pays confrontés à l’insécurité, a indiqué Cullity, à l’issue d’une audience ce lundi avec le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

Le chef de l’Etat centrafricain fait confiance aux partenaires internationaux quant à l’accompagnement du processus électoral pour les prochaines présidentielle et législatives, a fait remarquer Cullity.

En raison de quelques difficultés pratiques pour achever l’enrôlement des électeurs, le gouvernement centrafricain a soumis au parlement la possibilité de revoir certaines dispositions de la loi électorale, pour qu’un décalage envisageable soit constitutionnellement tolérable.

Les membres G5 souhaitent que les élections soient transparentes, crédibles et acceptées par toutes les parties, a indiqué Cullity. Selon le dernier calendrier électoral, le premier tour des prochaines élections centrafricaines se tiendra le 27 décembre prochain.

Le G5 comprend les Etats-Unis, la France, la Russie, l’Union européenne, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Banque mondiale, et la MINUSCA.

Présidentielle 2020: l’ONU invite les acteurs politiques ivoiriens à la « concertation »

Le représentant spécial du secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a invité lundi les acteurs politiques ivoiriens à la « concertation » en vue d’une élection présidentielle « inclusive ».M. Ibn Chambas s’exprimait, face aux caméras, après une audience avec le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Une rencontre, qui selon lui, s’inscrit dans le cadre de « l’accompagnement des Nations Unies pour une élection présidentielle pacifique, inclusive et transparente ».

Les Ivoiriens sont appelés aux urnes le 31 octobre 2020 pour élire leur nouveau président. Une élection présidentielle qui cristallise déjà des passions. L’opposition, elle, qualifie d' »anti-constitutionnelle » la candidature de M. Ouattara, validée le 14 septembre par le juge électoral. 

« Nous avons fait le tour des questions politique et sécuritaire, humanitaire ainsi que de la Covid-19 (…) et nous avons partagé les préoccupations des Nations Unies sur la persistance de l’absence de concensensus sur certains aspects du processus » électoral, a dit M. Ibn Chambas. 

« Les Nations Unies invitent tous les acteurs de la République à éviter les violences et le recours aux discours de haine », a déclaré le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest,  avant d’ajouter « nous exhortons les acteurs politiques ivoiriens à la concertation ». 

M. Ibn Chambas a assuré avoir « réitéré » à M. le président Alassane Ouattara, « l’engagement des Nations Unies à accompagner la Côte d’Ivoire » dans l’organisation des élections présidentielles du 31 octobre 2020.  

Pour ces joutes électorales, le Conseil constitutionnel a validé quatre candidatures sur 44 dossiers. Il s’agit notamment de celles du chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, de l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), du président du Front populaire ivoirien (FPI) Affi N’guessan et de l’indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.   

Affaire «3e mandat » : Bédié appelle à la «désobéissance civile» face à la «forfaiture »

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a appelé dimanche à la «désobéissance civile » face à la «forfaiture » dans l’affaire de «3e mandat» présidentiel, jugeant la candidature de Alassane Ouattara «d’anticonstitutionnelle ».« Face à la forfaiture, un seul mot d’ordre, la désobéissance civile », a déclaré M. Henri Konan Bédié, dans un discours, lors d’une rencontre de plateformes et partis de l’opposition au siège du Pdci à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Il a déploré que « le 14 septembre 2020, le Conseil constitutionnel avec la complicité de la Commission électorale dite indépendante » ai «invalidé les dossiers de plusieurs candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 sur la base de fallacieux arguments (…) et dans le même temps autorisé la candidature anticonstitutionnelle de Alassane Ouattara ».

« Cette forfaiture ne saurait être tolérée par le peuple souverain de Côte d’Ivoire », a dit M. Bédié, ajoutant «nous sommes ici ce jour, partis politiques, plateformes politiques, organisations syndicales et société civile pour exprimer notre farouche opposition à cette violation de la loi fondamentale ».

Selon M. Bédié cette candidature de M. Ouattara  « constitue le troisième mandat anticonstitutionnel ». Il s’agit d’une «violation de la Constitution ivoirienne par le président sortant en briguent un troisième mandat à l’élection du 31 octobre 2020 ».

Présent à cette rencontre, Albert Toikeusse Mabri, président de l’Udpci (opposition) a annoncé que sa plateforme Arc-en-ciel s’associe aux autres partis de l’opposition pour «dire non à cette Côte d’Ivoire défigurée » et «dire non à l’abîme » qui guette le pays.

Plusieurs leaders de l’opposition politique étaient présents à cette rencontre autour de M. Bédié, ex-président ivoirien. L’on pouvait noter la présence de Mamadou Koulibaly, fondateur de Lider, et de Assoa Adou, un cadre du Parti de Laurent Gbagbo.

Présidentielle 2020 : « ma candidature est ferme, irréductible et irrévocable » (Soro)

L’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a déclaré jeudi à Paris que sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, rejetée par le Conseil constitutionnel, est « ferme, irréductible et irrévocable ».« Ma candidature est ferme, irréductible et irrévocable », a dit Guillaume Soro face à la presse dans un hôtel à Paris, où il séjourne actuellement, annonçant qu’il « visiterait sous peu » à Muhammadu Buhari, le président du Nigéria. 

En dépit du rejet de son dossier de candidature par le Conseil constitutionnel pour non-conformité au Code électoral, M. Soro a affiché son intention de vouloir participer à ce scrutin pour gouverner son pays en consolidant la démocratie et l’Etat de droit.

M. Soro a déploré l’arrestation de plus de 200 personnes dont 60 de son mouvement politique, suite à de récentes manifestations éclatées en Côte d’Ivoire d’individus se réclamant notamment de l’opposition et qui dénoncent un « troisième mandat » de Alassane Ouattara.

Poursuivi pour détournement de deniers publics, blanchiment d’argent et recel, M. Soro a été à l’issue de la procédure reconnu coupable et condamné à 20 ans de prison ferme, et au paiement d’une amende de 4,5 milliards Fcfa,  et cinq ans de privation de droits civils et civiques.   

Il s’agit d’un « procès fictif et expéditif », s’est insurgé M. Guillaume Soro qui estime qu’ « il n’y a aucune charge » et le dossier judiciaire le visant est « vide » tout en appelant à son intégration sur la liste électorale. 

La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a ordonné mardi à l’Etat de Côte d’Ivoire de « lever les obstacles empêchant Guillaume Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu » à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans une ordonnance. 

Pour M. Soro, le Conseil constitutionnel a « obéi au pouvoir exécutif », qualifiant sa décision de « forfaiture » pour avoir « donné leur aval au coup d’Etat constitutionnel voulu par M. Alassane Ouattara ».

L’ex-chef de l’Assemblée nationale ivoirienne et ancien Premier ministre, Guillaume Soro, a appelé à une unité d’actions de l’opposition à cette élection présidentielle afin de remporter ce scrutin que le Rhdp, le parti au pouvoir envisage de gagner au premier tour en « un coup K.O ». 

Côte d’Ivoire: le régulateur invite la presse à « ne pas être le levain » d’une crise électorale

Le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP), l’organe de régulation des médias dans le pays, Samba Koné, a invité jeudi à Abidjan, la presse ivoirienne à « ne pas être le levain » d’une crise électorale dans le pays où la tension est de plus en plus perceptible à l’approche du 31 octobre, la date constitutionnelle de l’élection présidentielle.« Nous allons appliquer la loi. Les journalistes qui se mettront au travers de la loi  seront sanctionnés. Nous souhaitons que la presse ne soit pas le levain de ce qui pourrait arriver et que nous ne souhaitons pas», a dit M. Koné parlant de la couverture du processus électoral par les médias.

 Il s’exprimait à la seizième édition de la tribune de l’Agence ivoirienne de presse ( AIP, service public), un forum d’échanges dont il était l’invité.

« Nous ne pouvons pas faire ce métier en incitant les gens à la haine et à la révolte. Je souhaite que les journalistes demeurent professionnels et restent dignes. », a poursuivi le président de l’ANP, estimant « qu’il n’y a pas de société démocratique sans médias ».

 Parlant auparavant du rapport de la presse avec les réseaux sociaux, M. Koné a soutenu que ces nouveaux médias sont aujourd’hui « une opportunité » pour les journalistes. Cependant, il a invité  les journalistes à avoir un recul nécessaire vis-à-vis des informations diffusées sur les réseaux sociaux en les vérifiant.

Dans la foulée, le président de l’ANP a fait savoir que  sur 147 sites d’informations sont  répertoriés dans le pays dont seulement 44 sont légalement constitués. La tribune de l’AIP est une plateforme qui permet d’échanger avec une personnalité sur des questions de l’actualité nationale et internationale.

Refus du Pdci pour son représentant à la CEI centrale de prêter serment devant le Conseil constitutionnel

Siaka Bamba, représentant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) à la Commission électorale indépendante (CEI) centrale, n’a pu prêter serment jeudi devant le Conseil constitutionnel suite à un refus de sa formation politique.Attendu jusqu’à 16h GMT  (heure locale), l’impétrant, M. Siaka Bamba, ne venant pas, le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, rapporte avoir joint le ministre de l’Administration du territoire pour l’en informer.

En retour, dira-t-il, le ministre a indiqué « qu’il est vraiment désolé, il vient d’avoir M. Siaka Bamba qu’il lui a dit que ce matin même, une réunion a été organisée au niveau de son parti au cours de laquelle il a été convenu qu’ il ne devrait pas prêter serment ». 

« Celui qui devrait prêter serment n’est pas là », a-t-il lancé après cette explication,  avant d’ajouter avoir alerté le Conseil constitutionnel depuis la veille afin de se préparer pour recevoir le serment de M. Bamba. 

M. Siaka Bamba devrait prêter serment en qualité de membre de la Commission centrale de la CEI. Le Conseil constitutionnel avait déjà marqué son accord pour sa prestation de serment en audience solennelle ce jeudi à 16h dans les locaux de l’institution.

Le poste du représentant du Pdci au sein de la Commission centrale de la CEI reste toujours vacant. Or, il doit être pourvu afin que cette instance aie son effectif au complet avant l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020. 

RCA : le processus électoral se poursuit

Les acteurs nationaux et internationaux du processus électoral, ont évalué les opérations d’enrôlement à trois mois et demi du 1er tour des scrutins prévu pour le 27 décembre 2020 selon le délai constitutionnel.

Cette évaluation des opérations d’enrôlement en cours, a eu lieu ce lundi 14 Septembre à la Primature, lors de la réunion du cadre de la concertation du comité stratégique d’appui au processus électoral en RCA.

La salle de conférence de la Primature a servi de cadre le lundi dernier, à une réunion de l’évaluation du processus électoral qui a été présidée par le Premier ministre et président dudit comité.

Pendant cette réunion, les paroles sont libérées par les différents acteurs dont l’ANE qui est l’organe en charge de l’organisation des élections en République centrafricaine et certains partenaires internationaux impliqués dans ce processus.

En faisant état des lieux de la situation du processus, le Vice-président de l’ANE, Bernard KPONGABA a précisé qu’en date du samedi 12 Septembre 2020, il y a eu  1 667 480 électeurs inscrits, en RCA. Pour lui, l’ensemble du territoire, à part la localité  d’Amdafock et dans certaines autres localités, compte tenu de l’insécurité dans certaines villes, telles que Besson, Niem-Yéléwa, Ngaoundaye et Ndassima.

Suite à l’audition de la Cour Constitutionnelle, le numéro 2 de l’ANE, a dit comprendre les difficultés auxquelles l’organe faisait face. Il a confirmé que l’ANE a transmis au Chef du gouvernement un rapport à mi-parcours, en expliquant qu’il y a toujours la possibilité de respecter les délais constitutionnels.

« Certains aménagements vont être mis en place dans les missions envoyées à l’étranger, comme par exemple le doublement des agents tablettes pour permettre de finaliser les opérations », a-t-il dit.

« Les propositions de l’ANE pour combler le retard enregistre »

La question du retard enregistré dans le processus électoral n’est pas restée en marge de cette rencontre. L’Autorité Nationale des Elections (ANE) a fait plusieurs propositions comme par exemple, le raccourcissement du délai de réclamation et de contentieux pour leur permettre de terminer les opérations entamées.

Par ailleurs, l’ANE  a proposé la date du 8 octobre 2020 au lieu de celle du 27 septembre 2020, pour la convocation du corps électoral. Elle fait cela en rappelant que plusieurs aménagements avaient été nécessaires pour les scrutins de 2015.

Du côté des partenaires internationaux, Mathias Bertino Matondo, l’Ambassadeur, Représentant Spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine, a, quant à lui, rappelé l’article 10.2 de la Charte Africaine de Démocratie, qui met le point sur le consensus. Il a rejeté en bloc toute idée de transition politique, et demande aux institutions de trouver un consensus pour aider l’ANE à rattraper le retard technique.

Le Premier ministre, Firmin Ngrébada, dans sa prise de parole, a salué la hausse notable des inscrits sur la liste électorale, et face à la question de la sécurité, le Chef du gouvernement a rappelé que le plan de sécurisation mis en place par la MINSUCA, sera traité au plus vite pour sécuriser les dernières localités restantes.

Ensuite, il a précisé que l’ANE a bien fait une proposition d’aménagement des délais pour terminer les opérations électorales, au niveau national et international.

Cette question d’aménagement et autres seraient traités en Conseil extraordinaire des ministres de ce mardi 15 septembre 2020. Les institutions vont voir comment faire ces aménagements afin que l’ANE puisse finir les opérations, en tenant compte des délais légaux et constitutionnels. Le Chef de gouvernement a enfin confirmé que son gouvernement va jouer sa partition en respectant l’indépendance de l’ANE.

Présidentielle 2020: la Cour africaine ordonne à l’Etat ivoirien de « lever les obstacles empêchant Soro d’élire et d’être élu »

La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples demande à l’Etat de Côte d’Ivoire de « lever les obstacles empêchant Guillaume Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu » à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans une ordonnance rendue mardi.La Cour, « à l’unanimité », ordonne à l’Etat de Côte d’Ivoire de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles le requérant Guillaume Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu,  notamment lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ».

Elle demande en outre à l’Etat ivoirien de « surseoir à l’exécution de tous les actes pris à l’encontre de Guillaume Soro », ex-chef de l’Assemblée nationale.  Et ce, subséquemment à l’ordonnance du 22 avril 2020, jusqu’à la décision de la Cour sur le fond de la cause. 

Les juges invitent par ailleurs l’Etat défenseur, la Côte d’Ivoire, à faire un rapport à la Cour sur la mise en œuvré des mesures provisoires ordonnées dans la présente décision, dans un délai de 15 jours, à compter de la date de réception. 

Dans la requête datée du 2 mars 2020, M. Guillaume Soro, ancien Premier ministre, et 19 autres ont saisi la Cour pour « allégations de violations de leurs droits protégés aux articles 7, 12 et 18 de la Charte » et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

La défense de l’ex-Premier ministre rappelle qu’ « au mépris de l’ordonnance de mesures provisoires rendue par la Cour le 22 avril 2020 et qui n’a pas connu un début d’exécution, l’Etat l’a fait juger et condamner le 28 avril 2020 ».

Elle avance que la première Chambre correctionnelle du tribunal de première instance d’Abidjan l’a condamné « sans lui notifier au préalable l’acte de saisine du tribunal et les charges pesant contre lui ».

M. Soro,  poursuivi pour détournement de deniers publics, blanchiment d’argent et recel, a été à l’issue de la procédure reconnu coupable et condamné à 20 ans de prison ferme, et au paiement d’une amende de 4,5 milliards Fcfa,  et cinq ans de privation de ses droits civils et civiques.   

Pour sa défense, représentée par Me Affoussy Bamba, avocat au barreau de Paris et Me Brahima Soro, avocat au Barreau d’Abidjan, cette condamnation pénale inscrite à son casier judiciaire a eu pour conséquence sa radiation de la liste électorale. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu lundi publique la liste des candidats retenus à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, déclarant éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Affi N’Guessan, Kouadio Konan Bertin « KKB » et Henri Konan Bédié. 

Le dossier de candidature de M. Guillaume Soro a été rejeté parce que le nom de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne ne figure pas sur le listing électoral comme l’exige le Code électoral ivoirien. 

Le Conseil Constitutionnel a « raté l’occasion historique de marquer son indépendance » (Affi)

Le président du Front populaire ivoirien Affi Nguessan estime que le Conseil Constitutionnel a « raté l’occasion historique de marquer son indépendance », en acceptant la candidature du président sortant, Alassane Ouattara « manifestement inéligible », dans une déclaration.« Le Conseil Constitutionnel a raté aujourd’hui l’occasion historique de marquer son indépendance en acceptant la candidature du président sortant, manifestement inéligible, en refusant celles du président Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro, privés de leurs droits civiques pour de purs motifs d’opportunité politique », a dit M. Affi. 

En dépit de cette décision,  il appelle les Ivoiriens à se mobiliser et se  rassembler pour « imposer le 31 octobre (2020) une victoire dans les urnes», avant d’ajouter « viendra alors le temps de la renaissance. Ensemble, je sais que c’est possible ». 

« Je condamne avec la plus extrême fermeté la spirale de l’exclusion dans laquelle s’enfonce la Côte d’Ivoire. Elle apparaît comme la manifestation la plus aboutie du caractère tyrannique du régime. Elle constitue également une effroyable machine à broyer », s’est-il offusqué.  

Le chef du FPI pense que cela « génère enfin un climat de terreur devant des lendemains lourds d’incertitude. (Par conséquent), en Côte d’Ivoire en 2020, les règles élémentaires de l’Etat de droit ne sont pas respectées ».   

« Il est urgent de mettre fin à cette politique d’ostracisme, de bannissement, d’excommunication. J’ai en cet instant une pensée particulière pour M. Gbagbo, victime depuis neuf années d’un acharnement judiciaire que ses auteurs espéraient destructeur pour l’homme et pour son combat », a -t-il dit. 

« Mais ses camarades de lutte, dont je suis, le savent bien : il est insubmersible. Blanchi des charges les plus folles, il se trouve dans une nouvelle forme de prison, l’exil. Le régime le prive de la possibilité de décider, en toute liberté et en toute conscience, de la nature du rôle qu’il aspire à jouer », a-t-il poursuivi.  

Pour lui,  il aurait dû être en mesure de se représenter et il aurait alors été à ses côtés, tout en lui renouvelant une promesse, celle du « retour immédiat chez lui et d’un rôle éminent dans la réconciliation de notre pays ». 

Cette liste de candidats retenus « partielle et partiale m’oblige, elle m’oblige à une victoire nette pour tourner cette page noire de l’histoire de notre pays (et) me conforte dans ma volonté, demain, de réconciliation nationale », a laissé entendre M. Affi.  

« Ne vous y trompez pas, ce climat permanent d’insécurité ne profite à personne. Je veux briser cette malédiction d’un tribalisme qui divise, et être le candidat de tous les Ivoiriens, celui qui rassemble toutes les énergies », a-t-il lancé. 

Le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu lundi publique la liste des candidats retenus à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, déclarant éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Affi N’Guessan, Kouadio Konan Bertin « KKB » et Henri Konan Bédié.  

Présentation à Abidjan de l’ouvrage «Journalistes et élections en Côte d’Ivoire » pour une élection apaisée

« Journalistes et élections en Côte d’Ivoire », un ouvrage qui promeut des échéances électorales apaisées en Côte d’Ivoire et écrit par le journaliste-écrivain Raymond Dibi, a été présenté lundi à Abidjan lors d’une cérémonie de dédicace, a constaté APA sur place.« Ce livre prend sa source sans la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011. Cette oeuvre se veut un rappel de cette crise dramatique vécue par les acteurs politiques, les journalistes et les populations. C’est un rappel qui vise à attirer l’attention de tous,  notamment les journalistes sur les agissements qui ont conduit à cette crise de 2010», a expliqué, Raymond Dibi, l’auteur de cet ouvrage regrettant que « les mêmes ingrédients qui ont conduit à la crise de 2010 sont en train de se mettre en place».

Selon lui, cet ouvrage entend contribuer à une presse plus responsable et professionnelle pendant cette période électorale. « Ce livre n’entend pas faire le procès ou donner des leçons aux journalistes. L’ouvrage voudrait attirer l’attention de tous les acteurs de la vie sociopolitique pour un environnement électoral apaisé. Il veut surtout amener les journalistes à jouer pleinement leur partition», a également fait savoir M. Dibi.

 « L’information est désormais une ressource très stratégique. Et les journalistes détiennent entre leurs mains un grand pouvoir », a soutenu Anoh Kacou Rosine, la représentante Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la Communication et des médias. 

« Il est important de sortir de nos rédactions pour montrer que nous sommes des intellectuels accomplis», a affirmé pour sa part, Jean-Claude Coulibaly, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) exhortant ses confrères à se lancer dans l’écriture d’ouvrage.

« Journalistes et élections en Côte d’Ivoire» est un ouvrage de 94 pages édité par « Lebel Édition» qui prend sa source dans la crise post-électorale de 2010-2011 avec des témoignages de plusieurs acteurs des médias.

Présidentielle ivoirienne: l’UDPCI étonnée par la décision du Conseil constitutionnel, dénonce une forfaiture

L’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, ex-allié au pouvoir), a dénoncé mardi à Abidjan, une « forfaiture» du Conseil constitutionnel ivoirien qui a invalidé la veille la candidature de son président Abdallah Albert Toikeusse Mabri.« Nous sommes surpris et étonnés des allégations mensongères que le Conseil constitutionnel nous a servi ce lundi 14 septembre 2020. L’UDPCI ne va pas accepter cette forfaiture.  Notre parti conclut au faux et au tripatouillage fait par la Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel», a estimé dans une conférence de presse, Jean Blé Guirao Debadea, le secrétaire général de l’UDPCI.

Poursuivant, il a accusé ces deux institutions d’avoir fait « des acrobaties à géométrie variable sur la base du faux pour ne retenir que les candidats qu’ils voulaient ou que leurs maîtres souhaitaient affronter».

 Par conséquent, le conférencier qui dit être « écœuré» par cette décision du juge constitutionnel, a appelé les militants de son parti, « à rester  mobilisés et à l’écoute de la direction pour les mots d’ordres à venir car la forfaiture ne passera pas».

Auparavant, dans une démonstration où il a brandi des documents électoraux, M. Blé a soutenu que l’UDPCI a réuni le parrainage citoyen requis pour cette élection contrairement à ce qui a été dit par le Conseil constitutionnel.

Lundi soir, le Conseil constitutionnel ivoirien a communiqué la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle du 31 octobre prochain. Cette institution a ainsi déclaré éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin.

Parmi les candidats recalés, figure le président de l’UDPCI à qui le juge constitutionnel reproche de n’avoir pas obtenu le parrainage citoyen requis pour être candidat à cette élection présidentielle Abdallah Albert Toikeusse Mabri.

Présidentielle ivoirienne: les candidatures de Ouattara, KKB, Affi et Bédié validées sur 44 prétendants

Le Conseil constitutionnel ivoirien a rendu lundi publique la liste des candidats retenus à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, déclarant éligibles quatre candidats sur 44, notamment Alassane Ouattara, Affi N’Guessan, Kouadio Konan Bertin « KKB » et Henri Konan Bédié.M. Mamadou Koné, le président du Conseil constitutionnel a déclaré non recevables 40 dossiers de candidatures pour non-conformité au code électoral et jugé conformes aux dispositions électorales quatre dossiers candidatures.

Le chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, président du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a été déclaré éligible, ainsi que M. Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Kouadio Konan Bertin (KKB) et Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition).

Des figures politiques ont vu leurs candidatures invalidées, entre autres Laurent Gbagbo, ex-président ivoirien, Guillaume Soro, ancien présent de l’Assemblée nationale, Mabri Toikeusse, ex-ministre de M. Ouattara ainsi que Marcel Amon-Tanoh, ex-chef de la diplomatie ivoirienne.

Les invalidations de leurs candidatures résultent d’une non-atteinte des conditions requises. MM. Gbagbo et Soro, condamnés par contumace, ne figurent pas sur la liste électorale, tandis que  M. Mabri, Mamadou Koulibaly ou M. Amon-Tanoh, n’ont pas obtenu les parrainages citoyens requis.

M. Amon-Tanoh a obtenu 1% de parrainages dans 13 régions et Districts au lieu de 17, Mamadou Koulibaly dans 15 régions et districts au lieu de 17, M. Mabri Toikeusse dans six régions et districts au lieu de 17 et M. Gnamien Konan dans 10 régions et districts au lieu de 17.

Élu en 2010 et réélu en 2015, l’opposition estime que M. Ouattara ne peut pas briguer un troisième mandat, ce qui est interdit par la Constitution, jugeant sa candidature d’illégale. De son côté, le Rhdp, soutient qu’il s’agit du premier mandat de la 3e République.

« Rien  dans  la nouvelle Constitution promulguée le 08 novembre 2016 n’empêche le président Alassane Ouattara d’être candidat à sa propre succession à l’élection  présidentielle du 31 octobre 2020 », a déclaré le président du Conseil constitutionnel, tranchant sur la question.

M. Mamadou Koné a soutenu que la Constitution de novembre 2016 consacre la 3e République, avec l’institution entre autres d’un Sénat, d’un poste de vice-président, rejetant les requêtes en annulation de la candidature de M. Alassane Ouattara.

Côte d’Ivoire: Guillaume Soro investit en son absence candidat à la présidentielle ivoirienne

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a été investi dimanche à Abidjan, en son absence, candidat du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS) à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain, a constaté APA sur place.Cette convention d’investiture de M. Soro organisée autour du thème:  « Guillaume Soro pour une Côte d’Ivoire réconciliée et prospère» s’est déroulée dans une ambiance festive devant des milliers de ses partisans et des partis politiques de l’opposition dans un grand hôtel de la capitale économique ivoirienne.

« Notre candidat est bel et bien éligible à l’élection présidentielle et il gagnera», a estimé dans un discours, Koné Minata Zié, la coordinatrice intérimaire de GPS Côte d’Ivoire qui représentait M. Soro à cette cérémonie. Pour concrétiser la victoire du candidat de GPS à la présidentielle à venir, Mme Zié a appelé à une synergie d’actions.

Plusieurs autres allocutions ont meublé cette convention d’investiture parmi lesquelles celles de MM. Sié Coulibaly et Issiaka Soumahoro, représentant respectivement les mouvements et associations de soutien à M. Soro et le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI).

« Pour le RACI, la Côte d’Ivoire a besoin d’un état de droit. Notre pays a besoin d’une justice qui rassure les plus faibles. Cela exige un renouvellement de la classe politique », a soutenu M. Soumahoro pour qui M. Soro offre « le meilleur profil» pour cette élection présidentielle.

Pour sa part, le porte-voix des mouvements et associations proche de M. Soro, Sié Coulibaly, a plaidé pour la libération des proches du candidat de GPS incarcérés depuis près d’un an. Poursuivant, il appelé à une recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire estimant que cette institution « est aux ordres ».

« Il faut libérer les prisonniers politiques. Il faut recomposer la CEI parce qu’on ne peut pas aller aux élections avec une CEI aux ordres. Il faut des élections démocratiques et inclusives »,  a entre autres souhaité M. Coulibaly. 

Des motions de soutien des jeunes, des femmes et des élus et cadres de GPS à la candidature de M. Soro,  ont clôturé cette rencontre à laquelle, ont pris part,  plusieurs partis de l’opposition dont le Parti Ivoirien des travailleurs ( PIT) de Aka Ahizi, le Mouvement des forces d’avenir ( MFA) tendance Anzoumana Moutayé et le Rassemblement pour la paix (RPP) de Ouattara Gnonzié.

Depuis sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne en février 2019 pour «divergence d’opinion» avec le président ivoirien Alassane Ouattara, M. Soro a rejoint l’opposition avec la création de GPS, un mouvement politique qu’il préside.

En avril dernier, la justice ivoirienne a condamné  M. Soro qui est exilé en France,  à 20 ans de prison ferme, sept ans de privation de droits civiques, 4,5 milliards Fcfa d’amende et 2 milliards Fcfa de dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire pour recel de deniers publics et blanchiment de capitaux. Malgré cette condamnation qui lui valu son retrait de la liste électorale, M. Soro a déposé par le truchement de Mme Zié, son dossier de candidature pour l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire prévue le 31 octobre prochain. 

Présidentielle ivoirienne: la Côte d’Ivoire est un pays souverain (Alassane Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a estimé, samedi à Bongouanou (Centre-Est) où il a achevé une visite d’Etat de quatre jours dans la région de Moronou que la Côte d’Ivoire est un «pays souverain», ajoutant que « nous devrions faire confiance à nos institutions».« Je peux vous rappeler que la Côte d’Ivoire est un pays souverain. C’est pour cela, (…) nous devrions faire confiance à nos institutions », a déclaré M. Ouattara, interrogé dans une conférence de presse par un journaliste sur sa recentre rencontre à Paris avec le président français, Emmanuel Macron.

« Arrêtez de penser que les décisions doivent être prises à Paris ou à New-York ou ailleurs. Les décisions sont prises en Côte d’Ivoire, par les Ivoiriens et par les institutions ivoiriennes », a-t-il ajouté.

Elu en 2010 puis réélu en 2015, le chef de l’Etat, 78 ans, avait initialement décidé en mars de ne pas briguer un autre mandat, passant le relais à son premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Mais le décès brutal de celui-ci le 8 juillet, a contraint M. Ouattara à revoir ses plans et à annoncer qu’il est candidat.

Pour l’opposition, cette nouvelle candidature est une violation de la constitution adoptée en 2016 qui interdit un troisième mandat à M. Ouattara.

De son côté, le camp présidentiel estime que cette nouvelle constitution qui limite à deux les mandats présidentiels a remis le compteur à zéro. Dès lors, il s’agit du premier mandat de la troisième République.

Il revient au Conseil constitutionnel qui a reçu 44 dossiers de candidatures pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain de trancher ce débat.