RCA : le personnel du Ministère des Affaires Etrangères manifeste formule ses revendications

Ces fonctionnaires  réclament des  meilleures conditions de travail, l’égalité des chances dans la promotion interne et la reconnaissance de leur statut particulier.

Trois points sont inscrits au centre de revendications portées par le personnel du Ministère des affaires étrangères exigeant du gouvernement l’amélioration de conditions de travail, la promotion au sein du département en fonction de mérite et la reconnaissance de statut particulier.   Mais depuis que ces réclamations sont déposées  sur la table du gouvernement, la  ministre Sylvie Baipo Temon joue s’est enfermée dans une indifférence totale et affiche du mépris pour ceux qui travaillent au sein de son département.

Face à cela, l’un des manifestants ne décolère plus et indique que leur revendications sont fondées et justifiées. « Nous réclamons 3 choses à savoir une condition de travail décente, la reconnaissance de notre statut particulier et le mouvement du personnel en respectant le mérite. Depuis plusieurs années, il n’y a pas eu de mouvement au sein de ce département. A travers les notes déposées sur la table du gouvernement, nous savons qu’ils sont suffisamment informés mais jusqu’à présent on n’a pas eu gain de cause », a-t-il précisé.

Les manifestants ne comptent plus rester à ce niveau si rien ne bouge dans le sens voulu, « Le mouvement va se poursuive si nous n’aurons pas une réponse satisfaisante à nos différents points de revendications. Nous avons pris seulement une journée « sans travail » pour exprimer notre mécontentement. Demain nous allons reprendre les activités mais si nous voyons qu’il n’y a pas de suite nous allons relancer le mouvement pour trois jours et huit jours après »  a-t-il conclu.

Un cadre du ministère nous a indiqués que la ministre étant informée, qualifie cela « d’agitations sans lendemain et minimise la situation ». D’autres précisent aussi que c’est le comportement de cette ministre qui a conduit à cette manifestation.

« Nous n’avons jamais vu une personne indifférente comme notre ministre. Elle n’a d’égard pour personne et n’est pas à la hauteur de ses fonctions. Toutes les percées diplomatiques du chef de l’Etat sont faites par le Président lui-même », nous confie un cadre sous anonymat.

Même constat partagé par un haut-conseiller du Chef de l’Etat au CNC, « elle est nulle cette fille. Elle se targuait d’avoir un carnet d’adresse riche pouvant aider le pays mais au fond, elle est nulle et ne se montre pas à la hauteur des exigences. C’est le Chef de l’Etat qui fait tout à sa place», a témoigné ce Conseiller à la Présidence de la République.

Centrafrique : le quotidien des déplacés de Birao

Les populations se sont regroupées dans deux sites qui comptent environ 12 000 déplacés.

Des combats ont éclaté en septembre causant d’importants dégâts aux habitations et au marché. Depuis, la situation s’est calmée, mais de nombreux quartiers restent vides. Les populations se sont regroupées dans deux sites qui comptent environ 12 000 déplacés.

Birao est située dans l’extrême nord-est du pays, enclavée entre le Tchad et le Soudan, à 1200 kilomètres de la capitale. Nous y rencontrons Fatima qui vit dans une tente collée à celle du voisin. Elle fait la cuisine pour toute la famille dans le site de déplacés de la Minusca. « Je ne peux pas rentrer. On a incendié ma maison tout le monde est parti. Je ne peux pas rentre comme ça », dit-elle.

Un peu plus loin Roseline s’occupe de sa fille de moins de 2 ans. Elle voudrait rentrer chez elle, mais pour elle non plus, ce n’est pas si simple : « Pour le moment il n’y a personne dans les quartiers, on est tous là. » Son mari ? « Il est parti à Bangui, il a eu peur et il nous a laissés ici. »

La semaine dernière, un mouvement de retour spontané des déplacés a débuté. Mais très vite les gens sont revenus dans le site. « Oui, au quotidien ça ne va pas parce qu’avant le site était vide, il y en a qui étaient rentrés. Il y a des rumeurs qui disent qu’on va attaquer Birao alors la population est revenue encore dans le site. C’est pour ca qu’ils encombrent encore la place. Le site est trop serré, plus de 12 000 habitants avec des petits enfants… », détaille Abdalla Kamkoussa est un leader des déplacés.

La vie dans les camps reste compliquée. L’acheminement de l’aide humanitaire est difficile. Elle ne peut se faire qu’en avion-cargo depuis Bangui, les axes routiers étant impraticables.

Deux nonnes tombées enceintes après une mission

L’Eglise catholique enquête sur deux nonnes qui sont tombées enceintes après une mission en Afrique.

Les deux femmes, dont l’une est une Mère supérieure, appartiennent à deux ordres différents en Sicile. D’origines africaines, les deux nonnes ont été envoyées à leur continent d’origine pour une mission de charité, indique le New York Times.

Une des femmes, âgée de 34 ans, à découvert sa grossesse au cours d’une visite médicale de routine après des douleurs à l’estomac. La mère supérieure, dont l’âge n’est pas connu, est basée dans un institut qui s’occupe des femmes vulnérables et de leurs enfants.

Selon une source à Rome, cette nouvelle a créé la consternation.

« Une enquête est en cours. Elles ont toutes les deux enfreint la règle stricte de la chasteté mais le bien-être de leurs enfants est prioritaire », indique la même source.

Centrafrique : des hommes armés attaque l’hôtel de ville de Bria

Des individus armés non identifiés ont attaqué l’hôtel de ville de Bria, dans la nuit du 03 au 04 novembre dernier et ont réussi à emporter de matériels importants entre autres les actes de naissance et des matériels de bureau.

La ville de Bria au centre-Est du pays vit ces derniers temps au rythme des braquages et autres exactions attribués aux hommes en armes écumant la région. Le dernier fait en date c’est l’attaque de l’hôtel de la ville par des hommes armés non identifiés dans la nuit du 3 au 4 novembre, braquage au cours duquel documents d’Etat-civil et autres matériels de bureau ont été emportés par les malfrats.

Ce énième cas de braquage dans la ville indique, en effet, le degré de la criminalité à laquelle fait face les habitants de Bria, «  c’est le lot quotidien de notre misérable existence ici. Nous ne savons à quel moment nous serons victimes de ce genre de comportement. Comprenez que c’est une ville des groupes armés et il n’y a rien d’étonnant », c’est ainsi qu’un habitant de Bria banalise ces faits

De sources municipales, « c’est dans la nuit du 03 au 04 Novembre dernier, un groupe d’hommes armés ont attaqué la mairie de la ville de Bria. Ils ont réussi à enlever des matériels de bureau, les archives et les actes de naissance qui se trouvent dans le bureau du maire », a indiqué au CNC, une autorité municipale.

« C’est un acte crapuleux et criminel. Des documents importants ont été emportés par ces hommes, nous ne savons quoi faire »,  a déclaré une autorité locale outrée.

Selon les informations en notre possession, c’est le deuxième acte de braquage qui vient de s’opérer dans ladite localité en deux semaines car, la semaine passée, une bande de malfrats a attaqué la base logistique de l’ONG internationale Médecins Sans Frontière (MSF) et ont ravi d’importants matériels de bureau et des outils de travail. Avec l’appui de l’UNPOL présent dans la ville, les Forces de Sécurité Intérieure ont réussi à mettre la main sur les auteurs du braquage appartenant à un des groupes armés dans la région. Ils ont été arrêtés et transférés à Bangui pour des enquêtes judiciaires.

Centrafrique : une dizaine de personnes portées disparues

Une dizaine de personnes à bord d’un camion humanitaire sont portées disparues après l’attaque des éléments d’un groupe rebelle dans le sud-est de la République centrafricaine (RCA), a-t-on appris lundi de sources locales.

Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, à environ 100 kilomètres de la ville de Djéma dans la préfecture du Haut-Mbomou (sud-est), des membres de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darass ont attaqué un camion de service humanitaire. Seules sept personnes à son bord ont pu s’échapper, et une dizaine d’autres sont portées disparues, a déclaré lundi le député de la ville centrafriciane de Djéma, Lambert Akovourou. Peu après l’attaque, les rebelles ont incendié le camion, y compris le stock de médicaments qu’il transportait, a ajouté M. Akovourou, exprimant son inquiétude quant aux personnes disparues.

Cette attaque a été confirmée par le préfet du Haut-Mbomou, Judes Ngayoko, qui a fait remarquer que les hommes de l’UPC sont également présents dans la ville de Bambouti de la même préfecture, proche de la frontière avec le Soudan du Sud. Malgré les sommations du gouvernement centrafricain et de la mission onusienne de maintien de la paix, le chef rebelle Ali Darassa ne cesse de déployer ses hommes. De sources concordantes, pour l’heure, ses fidèles sont répandus sur quatre préfectures centrafricaines que sont : la Ouaka (centre), la Basse Kotto (sud-est), le Mbomou (sud-est) et désormais le Haut-Mbomou (sud-est).

Centrafrique : de nouveau locaux pour l’Autorité nationale de l’aviation civile

L’Autorité nationale de l’aviation civile centrafricaine (ANAC) et la Société de développement des infrastructures aéroportuaires de Centrafrique (SODIAC) ont un nouveau local.

Selon L’Agence centrafricaine de presse, Faustin-Archange Touadéra, le président de la République centrafricaine, a inauguré le lundi 4 novembre 2019 le nouveau bâtiment devant abriter les services des deux institutions parapubliques. Le bâtiment qui porte les initiales des deux entités est logé au sein de l’aéroport international de Bangui M’Poko.

L’infrastructure, d’un coût total de plus d’un milliard FCFA, a été financée sur fonds propres de l’Etat. Construit sur une superficie de 4 500 m2, l’édifice de deux étages comporte une salle de conférence et 54 bureaux. En attendant son déménagement vers ses nouvelles installations, les services de l’ANAC restent provisoirement logés au ministère des Transports et de l’Aviation civile.

Pour le ministre des Transports et de l’Aviation civile, Arnaud Djoubaye Abazen, l’ANAC et la SODIAC permettent au système de l’aviation civile national d’améliorer son taux de conformité aux normes et aux pratiques standards recommandées par l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI). D’où la nécessité de les doter d’équipements à la hauteur de leurs tâches respectives.

Le ministre a profité de l’événement pour annoncer les constructions prochaines d’une nouvelle tour de contrôle, d’une nouvelle caserne de pompiers, et d’une installation météorologique.

Centrafrique : menace d’une crise humanitaire après des inondations

Deux semaines après des inondations exceptionnelles en Centrafrique, les crues ont fait près de 30 000 sinistrés. L’eau ne cesse de monter et les risques d’épidémies inquiètent, des sinistrés, livrés à eux-mêmes.

La Centrafrique vit sous la menace d’un drame humanitaire majeur. Plusieurs milliers de familles désespérées se retrouvent démunis après la montée des eaux qui a suivi une dizaine de jours de pluies diluviennes.

Quelque 28 000 personnes se retrouvent sans abri dans le pays, leurs habitations ayant été englouties par la montée des eaux, annonçait la Croix-Rouge centrafricaine fin octobre. Leurs appels au secours ne semblent pas avoir été entendus. Les envoyés spéciaux de France 24 sont allés à la rencontre de ces sinistrés, livrés à eux-mêmes dans la plupart des cas.

À Bangui, Lydie Yango, une mère de famille sans abri s’est confiée à France 24. Elle et ses enfants ont trouvé refuge dans une tente, dans des conditions insalubres, avec une vingtaine de sinistrés. « Aucun député, ni le maire, ne sont venus nous voir », regrette-t-elle.

De l’eau souillée par les déchets

Si les pluies ont cessé, le niveau de l’eau continue de monter. L’eau est souillée par les déchets, ce qui devient source d’inquiétude, notamment pour les enfants exposés à des maladies comme le paludisme. « L’eau potable manque. Il y a des problèmes de latrines, de moustiques, de froid et des risques d’épidémie telles que le choléra », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui.

Tous les dix ans, l’Oubangui, la principale rivière du pays, connaît une crue majeure. En 1999, les inondations avaient déjà provoqué d’importants dégâts. Aujourd’hui, le phénomène a été encore aggravé par des précipitations exceptionnelles en durée et en ampleur pour cette saison.

Dépassé, le gouvernement de la Centrafrique, l’un des pays les plus pauvres du monde, en appelle à l’aide internationale. « Nous n’avons pas de structure pour accueillir les gens, mais nous attendons que les ONG nous proposent des tentes, des abris, afin de sécuriser les personnes », a indiqué Ange-Maxime Kazagui.