RCA-Bangui : le coordonnateur de l’OGDC agressé, une attaque qui inquiète

Elysée Nguémalé, affirme avoir été agressé dans la soirée du 24 novembre, près du carrefour Marabena, dans le 3ᵉ arrondissement de Bangui.

 

Le coordonnateur de l’Observatoire pour la gouvernance démocratique en Centrafrique (OGDC), Elysée Nguémalé, indique avoir été surpris par ses agresseurs qui auraient surgi sans sommation avant de le rouer de coups, le laissant au sol avec plusieurs blessures. Transporté par des riverains, l’activiste a reçu des soins dans une structure sanitaire de la capitale.

« Je ne comprends pas ce qui a motivé cette attaque. Est-ce lié à mon engagement citoyen ? Je demande que toute la lumière soit faite », a déclaré Elysée Nguémalé, qui se dit profondément choqué par cet acte qu’il qualifie d’intimidation visant les défenseurs des droits civiques.

L’OGDC, engagé dans le suivi des politiques publiques et la promotion de la transparence, dénonce une attaque « odieuse » et appelle les autorités à ouvrir une enquête immédiate pour identifier les responsables.

Cette agression intervient dans un contexte où plusieurs acteurs de la société civile font état de pressions et d’actes d’intimidation croissants. Des organisations de défense des droits humains ont également réagi, condamnant une « atteinte grave à la liberté d’expression et à la participation citoyenne ».

Elysée Nguémalé a annoncé son intention de déposer plainte dans les prochains jours. Il assure cependant ne pas renoncer à ses engagements : « Ce qui m’arrive ne fera que renforcer ma détermination à me battre pour une gouvernance plus juste et transparente dans notre pays. »

Une enquête policière est attendue afin de faire la lumière sur les circonstances de cette agression qui soulève déjà de nombreuses inquiétudes dans les milieux associatifs.

RCA : les parents d’une lycéenne percutée par un cortège officiel dénoncent un abandon des autorités

Presque trois semaines après avoir été grièvement blessée dans un accident impliquant le cortège du Premier ministre, la jeune Ibrahim Samira, 17 ans, lutte toujours pour sa guérison au service de traumatologie de l’hôpital communautaire.

 

Le 8 novembre dernier, Samira, élève en classe de Première, rentrait du lycée lorsque le cortège officiel circulant à vive allure l’a violemment percutée à hauteur du quartier Benz-V. Transportée en urgence par des passants, elle souffre depuis de fractures multiples et d’un traumatisme crânien nécessitant un suivi médical rigoureux.

« Depuis l’accident, personne du gouvernement n’est venu s’enquérir de l’état de notre fille. On nous avait promis une prise en charge totale, mais jusqu’à présent, ce sont nous, les parents, qui assumons les dépenses », déplore Ibrahim Tata, le père de la victime, la voix nouée par l’inquiétude.

Les proches de Samira expliquent devoir faire face à des coûts médicaux quotidiens -médicaments, examens, pansements – malgré leur situation modeste. « Nous ne voulons pas de scandale. Nous voulons simplement que notre fille soit soignée dignement, car c’est le cortège de l’État qui l’a mise dans cet état », insiste le père.

Selon le corps médical, l’état de la jeune fille reste préoccupant. Elle ne peut se déplacer et doit encore subir d’autres interventions pour espérer recouvrer l’usage complet de ses membres.

Pour l’heure, les parents d’Ibrahim Samira appellent les autorités à assumer leurs responsabilités et demandent le soutien des bonnes volontés afin de sauver leur enfant. « Notre fille avait des rêves. Elle veut devenir infirmière. On ne peut pas la laisser tomber », implore son père.

La famille espère qu’un geste rapide sera posé par le gouvernement afin d’éviter que ce drame ne s’aggrave davantage.

RCA : à Bangui, le carburant introuvable en station, omniprésent sur le marché noir

Pendant que les automobilistes patientent pendant des heures devant des pompes souvent fermées, le marché noir, lui, continue de prospérer à chaque coin de rue.

 

Dans la capitale centrafricaine, la galère du carburant perdure. Malgré une amélioration relative dans la distribution au cours des dernières semaines, s’approvisionner librement en station-service relève encore du parcours du combattant.

Officiellement, les pénuries s’atténuent. Mais sur le terrain, les stations-services restent fréquemment à sec ou imposent des quotas stricts : deux, parfois cinq litres maximums par client. Un geste censé limiter la spéculation, mais qui ne suffit pas à répondre aux besoins des taximen, des commerçants ou des simples particuliers.

À l’inverse, sur les avenues et dans les quartiers populaires, de petits revendeurs étalent discrètement leurs bidons jaunes. Sur le marché noir, essence et gasoil s’obtiennent instantanément… mais à des prix doublés, parfois triplés selon les jours.

D’où vient alors tout ce carburant clandestin ? Une partie proviendrait des quantités distribuées en station et détournées avant d’atteindre les consommateurs. L’autre serait issue de circuits transfrontaliers, alimentés depuis le Cameroun ou le Tchad, où des réseaux organisés profitent de la flambée des prix et du déséquilibre de l’offre.

Les autorités assurent intensifier les contrôles pour endiguer cette économie parallèle qui prive l’État de recettes importantes. Mais tant que les stations ne parviendront pas à répondre à la demande, le marché noir gardera une longueur d’avance, attirant toutes les personnes pour qui l’attente n’est pas une option.

En attendant, la population s’adapte comme elle peut : véhicules immobilisés, trajets limités, hausses des coûts de transport.

RCA : des entrepreneurs menacent de manifester pour exiger le paiement de plus de 3 milliards F de créances

Ils se sont réunis en collectif depuis plusieurs mois pour dénoncer les « promesses non tenues » de la part des autorités.

 

Le collectif des prestataires en matériels et équipements de bureau (CP-MEC) réclame à l’État le paiement de leurs créances accumulées depuis plusieurs années. Selon leurs estimations, le montant total dû avoisinerait les trois milliards de francs CFA. Un retard qui, selon eux, met aujourd’hui en péril la survie même de leurs entreprises.

Réunis au sein d’un collectif depuis plusieurs mois, ces jeunes opérateurs économiques dénoncent ce qu’ils qualifient de « promesses non tenues » de la part des autorités. D’après leur secrétaire général, Jean Louis Kamango, malgré de multiples démarches administratives, aucune suite concrète n’a été donnée.

« Nous livrons à l’État des fournitures de bureau. Mais lorsqu’il s’agit de payer les factures, le problème commence. Deux requêtes ont été adressées depuis le début de l’année à la Présidence, à la Primature et au ministère des Finances, sans réponse. Pourtant, c’est grâce à cette activité que nous faisons vivre nos familles », déplore-t-il.

En difficulté financière, ces entrepreneurs n’arrivent plus à renouveler leurs stocks ni à honorer leurs engagements auprès des banques de la place, auprès desquelles ils ont contracté des prêts pour répondre aux commandes de l’administration.

« Nos activités sont au ralenti. Nous ne pouvons plus payer nos employés, ni assurer le fonctionnement de nos entreprises. La situation devient intenable. C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser une manifestation pacifique devant le ministère des Finances afin d’exiger le règlement de nos créances, accumulées depuis plus de trois ans », poursuit Jean Louis Kamango.

Le CP-MEC appelle le gouvernement à ouvrir d’urgence un cadre de dialogue afin de trouver une issue favorable à cette crise financière qui, selon eux, menace des centaines d’emplois. Pour l’heure, le ministère concerné n’a apporté aucune réponse à leurs inquiétudes.

Sommet UA-UE : un plaidoyer pour la paix et la stabilité

Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, a pris la parole lundi à l’occasion du 7ᵉ Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine et de l’Union européenne, qui se tient du 24 au 25 novembre à Luanda, en Angola. Voici l’intégralité de son discours.

 

– Excellence Monsieur João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola et Président en Exercice de l’Union Africaine ;

– Excellences ;

– Mesdames et Messieurs ;

Je suis honoré de prendre la parole, au nom de la République Centrafricaine, à ce 7ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine et de l’Union Européenne.

Ma présence à ce Sommet témoigne, non seulement de l’excellence des relations que la République Centrafricaine entretient avec l’Union Européenne, au plan bilatéral, mais aussi de l’adhésion du Gouvernement centrafricain aux valeurs universelles et irréversibles de paix et sécurité, de liberté, de justice, de droits humains, du respect de la diversité et de la non-indifférence, qui fondent notre attachement au multilatéralisme et à la coopération internationale.

Permettez-moi d’exprimer ma profonde gratitude au Président LOURENÇO, au Gouvernement et au peuple frère Angolais pour l’excellente organisation de ce 7ème Sommet et l’accueil chaleureux qui nous a été réservé.

– Excellences ;

– Mesdames et Messieurs,

Au moment où nos deux continents célèbrent les ans 25 ans d’un partenariat solide, unique et stratégique, je tiens à saluer les efforts constants de nos deux Organisations à construire un partenariat stratégique porteur d’espoir pour nos deux continents.

Ce Sommet, placé sous le thème : « Promouvoir la paix et la prospérité grâce à un multilatéralisme efficace », se tient dans un contexte où le monde fait face à une accumulation de menaces inédites : guerres persistantes, rivalités géopolitiques, montée du terrorisme et du crime organisé, déplacements massifs de populations, insécurité alimentaire aggravée par le changement climatique, crises économiques structurelles.

Ce contexte chargé d’incertitudes nous rappelle que nous sommes aujourd’hui à un tournant historique de notre partenariat stratégique que nous avons voulu ambitieux, équitable, porteur de transformation et de développement partagé pour nos peuples.

Ce Sommet marque également une nouvelle ère, celle où l’Afrique, au regard de ses immenses potentialités humaines et économiques, s’affirme comme une voix incontournable du multilatéralisme efficace et d’un ordre mondial fondé sur le respect du droit international et de la souveraineté de chacun des Etats membres des Nations Unies.

– Excellences ;

– Mesdames et Messieurs,

Le multilatéralisme est aujourd’hui en crise en raison de plusieurs facteurs parmi lesquels l’on note :

– la montée du nationalisme et de l’unilatéralisme dans de nombreux pays qui privilégient leurs propres intérêts au détriment de la coopération multilatérale ;

– la complexité des crises contemporaines avec des organisations internationales qui ont du mal à gérer efficacement les défis actuels tels que les pandémies, les conflits, le changement climatique et les inégalités croissantes ;

– les tensions géopolitiques croissantes entre les grandes puissances ;

– la rigidité institutionnelle due à des difficultés d’adaptation à un monde avec plusieurs Etats et de nouveaux enjeux ;

– les défis économiques liés au ralentissement du commerce international et la remise en cause du modèle de la mondialisation.

Face à cette crise profonde, la République Centrafricaine propose, entre autres solutions:

– la réforme des institutions multilatérales existantes en mettant à jour les règles et les mécanismes de leur fonctionnement ;

– le développement de nouvelles approches en incluant de nouveaux acteurs non étatiques ;

– le renforcement de l’engagement multilatéral comme un modèle de gestion des relations mondiales dans un monde en mutation ;

– la modernisation de l’architecture de gouvernance mondiale en intégrant des nouveaux acteurs comme les jeunes dans le processus de décision.

– Excellences ;

– Mesdames et Messieurs,

L’Afrique, riche de ses ressources humaines et naturelles, est engagée sur la voie de la transformation structurelle de ses économies, de la consolidation d’une paix durable et de l’affirmation de sa souveraineté dans ses choix de développement.

Nous saluons, à ce titre, les priorités retenues par l’Union Africaine, à savoir la mise en œuvre accélérée de l’Agenda 2063, la transition énergétique, la ZLECAF ainsi qu’une réforme en profondeur de la gouvernance mondiale.

Mais cette ambition doit être soutenue par des mécanismes innovants et efficaces, notamment un soutien accru à l’agriculture, à l’énergie, à l’industrialisation et aux infrastructures, et surtout une mise en œuvre effective de l’Initiative Global Gateway afin que les 150 milliards d’Euros annoncés puissent bénéficier véritablement à l’ensemble des pays africains, en particulier les plus vulnérables, au moyen d’un accès facilité au financement et d’une sélection équitable des projets.

Pour la République Centrafricaine, pays post-conflit en reconstruction, ce partenariat ne saurait être abstrait.

Il doit se matérialiser par des actions visibles, impactantes, en harmonie avec les besoins de notre peuple, et débarrassées de toutes les pressions motivées par les seuls intérêts géopolitiques.

Nos priorités sont claires, à savoir :

– la modernisation et l’accroissement de notre capacité de production énergétique à travers l’hydroélectricité et les énergies renouvelables ;

– le désenclavement de notre pays avec des infrastructures routières, ferroviaires, fluviales et aériennes ;

– la réalisation des investissements créateurs d’emplois pour notre peuple.

Convaincue qu’un multilatéralisme efficace et rénové est la clé pour relever les défis de notre temps, la République Centrafricaine plaide pour que les pays fragiles, bénéficient d’un traitement différencié dans l’accès aux financements, à la gouvernance mondiale et aux mécanismes de sécurité.

Nous voulons une Afrique capable de peser collectivement dans le système multilatéral.

Je forme le vœu que ce 7ème Sommet puisse renforcer la coopération entre nos deux continents et offrir à tous les pays africains et européens, les moyens de bâtir une prospérité partagée et durable.

Je vous remercie.

Sommet UA-UE à Luanda : Touadéra plaide pour un partenariat plus équilibré

Dans un contexte international marqué par des défis sécuritaires, économiques et climatiques, le chef de l’État centrafricain, Faustin Archange Touadéra insiste sur la nécessité de refonder le partenariat UA-UE afin qu’il devienne « plus équilibré, respectueux des souverainetés et véritablement orienté vers le développement durable du continent africain ».

 

Au cours de son intervention, le président Touadéra a rappelé les efforts entrepris par son gouvernement pour renforcer la sécurité et la cohésion nationale en République centrafricaine, tout en soulignant que la stabilité du pays reste dépendante d’un appui international « consistant, prévisible et aligné sur les priorités nationales ».

Il a également exhorté les partenaires européens à soutenir davantage les mécanismes africains de prévention et de gestion des conflits, qu’il considère comme « les solutions les plus adaptées aux réalités du terrain ».

Le président centrafricain a plaidé pour une coopération économique modernisée, centrée sur la transformation locale des ressources, l’industrialisation et la création d’emplois pour la jeunesse africaine.

Pour lui, les échanges entre l’Afrique et l’Europe ne doivent plus se limiter à l’exportation de matières premières, mais s’orienter vers des chaînes de valeur intégrées, capables de stimuler une croissance durable.

Touadéra a également mis en avant les défis liés au changement climatique, rappelant que l’Afrique en subit les conséquences « de manière disproportionnée » alors qu’elle n’est responsable que d’une faible part des émissions mondiales. Il a appelé à des mécanismes de financement « plus accessibles et moins conditionnés » pour permettre aux pays vulnérables de s’adapter.

Sur la gouvernance, il a insisté sur la nécessité de renforcer les institutions africaines, de promouvoir la transparence et de consolider l’État de droit.

Le Sommet de Luanda, qui réunit une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement, vise à redéfinir les orientations stratégiques du partenariat UA-UE pour la période 2025-2030. Les discussions portent notamment sur la paix, le commerce, la migration, l’énergie, la sécurité alimentaire et l’innovation.

En prenant la parole, le président Faustin Archange Touadéra a réaffirmé « l’engagement de la République centrafricaine à œuvrer pour un partenariat UA-UE rénové, fondé sur la confiance mutuelle et la solidarité », tout en réitérant la disponibilité de son pays à contribuer activement aux grandes priorités du continent.

Pour rappel, le 7ᵉ Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine et de l’Union européenne, qui s’est ouvert hier lundi 24, à Luanda, en Angola, s’achève ce mardi 25 novembre 2025.

RCA: une nouvelle vague de 600 réfugiés rentre au pays depuis le Cameroun

Il s’agit d’une opération de rapatriement volontaire coordonnée par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), en collaboration avec les autorités des deux pays.

 

Une vague d’environ 600 réfugiés centrafricains ayant trouvé refuge au Cameroun ces dernières années a regagné la République centrafricaine le 22 novembre 2025, à travers le poste frontalier de Béloko, dans la préfecture de la Nana-Mambéré.

L’arrivée de ce nouveau convoi marque une étape supplémentaire dans le processus de retour progressif des populations déplacées pendant les périodes de crise. Selon le HCR, cette dynamique positive est favorisée par une amélioration notable de la situation sécuritaire dans plusieurs régions de la République centrafricaine, ouvrant la voie au retour de centaines de familles souhaitant reconstruire leur vie sur leur terre natale.

À Béloko, les équipes du HCR, appuyées par les services centrafricains compétents, ont accueilli les rapatriés pour les premières formalités administratives, des examens médicaux de routine, ainsi que la distribution de kits de réinstallation comprenant nourriture, articles ménagers essentiels et matériel d’hygiène.

Pour de nombreux retournés, ce voyage représente un nouveau départ, empreint à la fois d’espoir et de défis. Certains n’avaient pas foulé le sol centrafricain depuis plusieurs années.

Les autorités centrafricaines ont réaffirmé leur engagement à accompagner ces populations dans leur réintégration, notamment à travers la sécurisation des zones de retour, la relance des services sociaux de base et des programmes d’appui à la résilience.

RCA : la Chine déconseille la fréquentation des sites miniers à ses ressortissants

Cette alerte intervient dans un contexte marqué par une recrudescence d’incidents de sécurité ciblant des citoyens chinois dans plusieurs zones aurifères.

 

L’ambassade de Chine en République centrafricaine a publié, le 21 novembre, un communiqué au ton particulièrement ferme, mettant en garde ses ressortissants contre tout déplacement vers les sites miniers du pays, qu’il s’agisse d’y travailler ou d’y investir de manière informelle.

Selon la représentation diplomatique à Bangui, diverses formes de violences ont été recensées ces derniers mois : confiscation de passeports, rétention d’autres documents d’identité, menaces et pressions exercées par des employeurs, des intermédiaires ou des groupes armés actifs dans certaines régions. Une situation qui, selon le communiqué, plonge certains travailleurs dans une véritable dépendance et les expose à des risques assimilables au travail forcé. L’ambassade n’hésite d’ailleurs pas à évoquer le spectre d’« esclaves des mines » pour qualifier ces dérives.

Si aucun chiffre officiel n’a été avancé sur le nombre de ressortissants concernés, la diplomatie chinoise rappelle que les déplacements hors de la capitale, Bangui, demeurent extrêmement dangereux pour les étrangers. En vertu des dispositions de la législation chinoise sur la protection consulaire, elle recommande donc à tous ses ressortissants actuellement présents dans les zones aurifères de quitter immédiatement les sites miniers et déconseille formellement à toute autre personne d’envisager de s’y rendre.

Cette mise en garde renvoie à une réalité sécuritaire déjà tragiquement documentée. En mars 2023, neuf travailleurs chinois avaient été tués lors de l’attaque d’un site minier près de Bambari, un événement qui avait profondément choqué les deux pays. D’autres cas d’enlèvements et d’agressions ont également été signalés au fil des années dans diverses régions de la Centrafrique.

RCA : la fermeture des mini-pharmacies de rue ravive les tensions entre autorités et populations

La décision des autorités sanitaires de mettre fin aux activités des mini-pharmacies installées au bord des routes continue de susciter incompréhension et inquiétude, tant chez les vendeurs que chez une partie des usagers.

 

En République centrafricaine, ces petites échoppes jouent depuis des années un rôle dans l’accès rapide aux médicaments, notamment dans les quartiers densément peuplés où les structures officielles sont rares, éloignées ou débordées.

Pour le ministère de la Santé, cependant, ces centres improvisés représentent un risque sanitaire majeur. Souvent tenues sans personnel qualifié, ces boutiques vendraient des produits de qualité douteuse, parfois inadaptés, voire dangereux. C’est ce qui a conduit les autorités à ordonner leur fermeture, au nom de la protection de la population.

Sur le terrain, les réactions sont vive. Vincent, vendeur à proximité de l’ex-Shalina au centre-ville, défend son activité :

« Nos produits sont bons. Si ailleurs certains vendent des médicaments périmés, ce n’est pas notre cas. Je ne trouve pas cette décision normale. »

Même incompréhension chez Didier, également vendeur :

« Ils n’ont donné aucune explication. Ils sont juste venus fermer les boutiques. Nous avons investi du temps et de l’argent, c’est ce commerce qui fait vivre nos familles. »

Les usagers, eux aussi, s’inquiètent des répercussions. Pour beaucoup, ces points de vente représentent une alternative accessible face aux longues files d’attente dans les hôpitaux et aux coûts élevés des pharmacies agréées.

« Nous n’avons pas toujours les moyens d’aller dans les grandes pharmacies. Ce matin, je suis allée à l’hôpital communautaire à 5 heures. C’était plein, et à la pédiatrie je n’ai même pas vu un médecin. Je suis venue ici pour sauver mon enfant », confie une mère rencontrée près d’un point de vente fermé.

Du côté des autorités, la ligne reste ferme. Junior Romuald Oueifio Nguerenam, pharmacien-commandant et responsable des activités pharmaceutiques en Centrafrique, estime que ces mini-pharmacies mettent gravement en danger la population :

« Elles violent la législation, pratiquent illégalement la pharmacie et parfois même la médecine. Nous avons constaté des injections et de petites interventions chirurgicales dans ces échoppes. C’est extrêmement dangereux. »

Malgré l’existence d’un cadre légal censé encadrer la distribution de médicaments et lutter contre les produits falsifiés, le secteur reste difficile à maîtriser. Les autorités disent vouloir assainir le marché et renforcer le contrôle des produits de santé, mais la mesure provoque déjà des tensions visibles entre réglementation sanitaire et réalité socio-économique.

Résultats de la cérémonie des CAF Awards 2025 : le Maroc et le Nigeria se partagent les principaux prix

Le 19 novembre, la cérémonie annuelle des CAF Awards, qui récompense les meilleurs joueurs et équipes de football africains, s’est déroulée à Rabat. Le meilleur site de paris sportifs international 1xBet vous présente les principaux lauréats de la soirée.

Joueur africain de l’année (hommes) : Ashraf Hakimi (Maroc/Paris Saint-Germain)

Ashraf Hakimi a été élu meilleur joueur d’Afrique en 2025. Cette victoire récompense son niveau de jeu exceptionnel et constant au sein de l’un des plus grands clubs européens, le Paris Saint-Germain, ainsi que son influence déterminante sur le succès de la sélection marocaine.

Hakimi est l’exemple parfait du joueur moderne, capable de travailler aussi bien en arrière que de créer des occasions pour ses coéquipiers. Sans lui, le PSG n’aurait guère connu un tel succès en 2025, année où le club a remporté la Ligue des champions pour la première fois de son histoire et atteint la finale du plus prestigieux tournoi de football d’été aux États-Unis.

Joueuse africaine de l’année (femmes) : Ghizlane Chebbak (Maroc/Al-Hilal)

Dans la catégorie féminine, Ghizlane Chebbak s’est vue décerner la plus haute distinction : capitaine et joueuse clé de l’équipe nationale marocaine, elle est également l’une des meneuses du club saoudien Al-Hilal. Lors de la Coupe d’Afrique des nations féminine 2025, elle a terminé meilleure buteuse avec 5 réalisations, contribuant ainsi largement à la participation des siennes en finale du tournoi.

Gardien de l’année (hommes) : Yassine Bounou (Maroc/Al-Hilal)

Le prix du meilleur gardien de l’année a été remporté par Yassine Bounou qui, depuis son arrivée en Arabie saoudite, ne cesse de faire preuve d’un niveau de jeu exceptionnel. Lors du plus important championnat de football des États-Unis, il a une nouvelle fois confirmé son talent : son jeu assuré a permis à Al-Hilal d’arracher le match nul contre le Real Madrid en phase de groupes et de vaincre Manchester City en barrages. Bounou lui-même a été sélectionné dans l’équipe type du tournoi. À l’automne, le gardien expérimenté a aidé l’équipe nationale à établir une série de victoires record, dépassant le précédent record de l’équipe espagnole, qui tenait la barre avec 15 victoires de rang.

Gardienne de l’année (femmes) : Chiamaka Nnadozie (Nigeria/Brighton)

Nnadozie est considérée comme l’une des meilleures gardiennes de but au monde ces dernières années. En 2025, elle contribue à la victoire du Paris FC en Coupe de France, surclasse le Paris Saint-Germain dans le derby, puis rejoint Brighton en Angleterre, où elle brille immédiatement. L’année dernière également, elle a remporté la Coupe d’Afrique des nations féminine avec l’équipe nationale nigériane et a été sélectionnée dans l’équipe type du tournoi.

Équipe de l’année (hommes) : Maroc U-20

Ce prix a été décerné à l’équipe nationale marocaine des moins de 20 ans en reconnaissance de ses brillants résultats au Championnat du monde juniors. Sur le chemin du triomphe au Chili, les jeunes Marocains ont renversé l’Espagne, le Brésil, la France et l’Argentine, confirmant l’immense potentiel de leur pays sur la scène internationale.

Équipe nationale de l’année (femmes) : Nigéria

Ce prix décerné à l’équipe féminine du Nigeria confirme son statut de force majeure sur le continent. Sur les cinq dernières Coupes d’Afrique des nations, les Nigériennes en ont remporté quatre. Lors de la phase de groupes de l’édition 2025, l’équipe a réalisé un parcours sans faute et, dès les phases finales, elle a démontré sa puissance offensive en enfonçant dix pions en trois matches.

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