Des avions de chasse de la France survolent la RCA

A l’approche des élections présidentielle et législatives de dimanche 27 décembre, le Rwanda et la Russie ont déjà envoyé des troupes pour aider le gouvernement à ramener le calme.

Le président français, Emmanuel Macron, a ordonné mercredi 23 décembre une mission de survol du territoire de la République centrafricaine par des avions de chasse, en accord avec le président Faustin-Archange Touadéra et la mission des Nations unies dans le pays, afin de « marquer la condamnation des tentatives de déstabilisation du pays », a déclaré l’Elysée.

Macron a « condamné les tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques, dont M. François Bozizé, visant à faire obstruction à la mise en œuvre des accords de paix et à la tenue des élections selon le calendrier prévu et soutenu par la communauté internationale », a ajouté la présidence française dans un communiqué.

La France compte quelque 300 soldats dans ce pays d’Afrique centrale, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), forte de 11 500 hommes.

Des élections dimanche

A l’approche des élections présidentielle et législatives de dimanche, le Rwanda et la Russie ont déjà envoyé des troupes ces derniers jours pour aider le gouvernement à ramener le calme, alors que les forces de sécurité et les casques bleus des Nations unies combattent des rebelles qui ont occupé certaines villes du pays et pris le contrôle de routes en dehors de Bangui, la capitale.

La tenue des élections dimanche est un enjeu majeur pour les Nations unies et le pouvoir du président sortant, M. Touadéra, grand favori, qui exclut tout report malgré les attaques des groupes armés dans ce pays ravagé par la guerre civile.

Des éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des nombreux groupes armés qui se partagent plus des deux tiers du pays et figurant parmi ceux entrés en rébellion à l’approche des élections, avait lancé une attaque mardi matin contre Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka. Cette ville de plus de 40 000 habitants a finalement été reprise par les casques bleus et les forces centrafricaines mercredi.

La République centrafricaine, pays de 4,9 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres mais riche en diamants et en bétail, a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé M. Bozizé en 2013. Depuis 2018, la guerre a évolué en un conflit de basse intensité, dans lequel les groupes armés se disputent le contrôle des ressources du pays tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles.

Fortunes diverses des clubs sénégalais en compétitions africaines

Battu mercredi (0-1) par le FC San Pedro, le Jaraaf de Dakar effectuera un voyage compliqué dans la ville portuaire ivoirienne pour décrocher la qualification en Coupe CAF.A défaut de gagner, les Sénégalais ont réalisé la pire opération à domicile. Sur la pelouse du stade Lat Dior de Thiès, les joueurs du Jaraaf étaient méconnaissables comme l’a reconnu d’ailleurs leur entraîneur Malick Daff : « Je n’ai pas reconnu mon équipe ». Menés dès la 41e minute sur un but de Cheikh Soumaro, ils n’ont pu revenir au score.

« Nous n’avons perdu ce match parce qu’en première période l’équipe a manqué d’envie, de rythme et elle n’était pas à la hauteur », a analysé froidement le coach sénégalais au terme de la partie. Le technicien soutient que ses poulains « étaient trop lents dans la transmission, ils ont perdu des duels et l’adversaire nous a bouffés partout ».

Ce manque de rythme qu’il pointe peut s’expliquer par l’arrêt du championnat local depuis dix mois en raison de la pandémie de Covid-19. La Ligue 1 sénégalaise doit normalement reprendre en janvier 2021 malgré l’augmentation des cas positifs ces derniers jours. Toutefois, le Jaraaf avait réussi à renverser, deux semaines auparavant, les Nigérians de Kano Pillars au premier tour des préliminaires de la Coupe CAF (3-1 et 0-0).

Mais hier, « nous avons vu un Jaraaf méconnaissable par rapport aux deux matchs qu’on a joués face à Kano Pillars et les séances d’entrainement que nous avons faites », a poursuivi Malick Daff.

Son homologue du FC San Pedro, Tarek Jani, a pour sa part laissé entendre que son équipe « a joué sur les points faibles du Jaraaf », un adversaire qu’ils ont « bien étudié » après leur double confrontation dans cette compétition. Il reste convaincu néanmoins que le match retour à la maison « sera âprement disputé ».

Dès « maintenant, nous allons retourner au travail avec sérénité et essayer de tout faire pour récolter un bon résultat chez eux », dit avec humilité et confiance Malick Daff.

C’est une mission bien possible d’après le sélectionneur des U23 du Sénégal, Joseph Koto, qui a suivi la rencontre. « Le Jaraaf est capable d’aller gagner en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Teungueth FC, représentant du Sénégal en Ligue des champions africaine, avait été tenu en échec (0-0) la veille sur la même pelouse par le Raja de Casablanca. Le match retour est prévu dans deux semaines et l’équipe rufisquoise devra aussi se surpasser pour se qualifier aux phases de poules de cette compétition.

Aucun club sénégalais n’a plus réalisé cette performance depuis la légendaire Jeanne d’Arc de Dakar, dans les années 2000.

Burundi : 21 millions de dollars de la Bad pour soutenir l’agriculture et l’élevage

La Banque africaine de développement et le gouvernement du Burundi ont signé deux accords de dons d’un montant total de 21 millions de dollars pour l’appui au développement durable des chaînes de valeur de l’agriculture et de l’élevage, a appris APA jeudi.Les ressources provenant du Fonds africain de développement, d’un montant de treize millions de dollars, et celui de la Facilité d’appui à la transition de huit millions de dollars sont destinés à financer le Projet d’appui au développement durable des chaînes de valeur de l’agriculture et de l’élevage au Burundi (PADCAE-B).

L’objectif général du projet est de contribuer de façon durable à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’augmentation des revenus des populations du Burundi, en particulier des provinces de Kirundo, Muyinga et Ngozi, souligne le communiqué parvenu à APA.

Pour le ministre burundais des Finances, du Budget et de la Planification économique, Domitien Ndihokubwayo cité par la note, ce projet est particulièrement important pour le Burundi et vient à point nommé. Il s’inscrit en effet en droite ligne avec les priorités définies par le gouvernement qui place l’agriculture et l’élevage au centre du développement du pays.

En contribuant à un accroissement et à une diversification de la production agricole, le projet va permettre de stimuler la croissance économique et d’améliorer le bien-être des populations au Burundi, a déclaré Domitien Ndihokubwayo, saluant le soutien de la Banque africaine de développement à son pays.

Le responsable-pays de la Banque africaine de développement au Burundi Daniel Ndoye s’est quant à lui réjoui de la bonne collaboration qui a prévalu, pour conclure ces accords, entre le Burundi et la Banque africaine de développement affirmant que ce projet s’aligne au Document de politique agricole du gouvernement récemment adopté et qui a largement inspiré la préparation du PADCAE-B.

« Le projet contribuera ainsi à l’accroissement de la productivité et la promotion des chaînes de valeur à travers la mise en œuvre de pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement associées à l’introduction des nouvelles technologies agricoles, conformément aux priorités stratégiques de la Banque, les « High 5 », et à son Document de stratégie-pays (DSP 2019-2023) pour le Burundi », a déclaré Daniel Ndoye.

Le vice-président par intérim de la Banque africaine de développement, en charge de l’agriculture et du développement humain et social, Wambui Gichuri, a de son côté salué la signature de ces accords de dons et a indiqué que le projet participerait au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, encore plus pressant dans le contexte des politiques de relance économique et social pour pallier les effets de la pandémie de Covid-19.

Politique, santé et hydrique au menu des quotidiens marocains

La visite de la délégation américano-israélienne au Maroc, la question nationale, la gestion de la crise sanitaire et le plus grand projet de dessalement d’eau de mer à Casablanca sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+Al Massae+ met en avant la position inchangée du Maroc par rapport à la question palestinienne. Le Souverain, écrit le quotidien, a réitéré « la position cohérente, constante et inchangée du Maroc sur la question palestinienne ».

Abordant la nature des relations entre le Maroc et Israël, +Assabah+ parle, d’une « situation exceptionnelle ». Ces relations sont caractérisées par leur profondeur religieuse, culturelle et historique. C’est sans doute pour cette raison que la reprise, mardi, des relations officielles entre les deux pays est truffée de symboles dont le sens remonte jusqu’au règne de Mohammed V.

La plupart des membres de la délégation israélienne sont d’origine marocaine, précise aussi le quotidien. C’est donc en toute logique que la délégation a entamé l’agenda de cette visite par un recueillement sur les tombes des deux défunts rois, Mohammed V et Hassan II.

Le quotidien, tout en brossant un portrait du Conseiller à la sécurité nationale de l’Etat d’Israël, Meir Ben-Shabbat, « l’homme des missions difficiles », évoque les accords signés entre les trois parties, le Maroc, Israël et les Etats-Unis, et passe en revue les grandes lignes de la feuille de route élaborée, pour les années à venir, par les trois pays.

+Al Akhbar+ qui, de son côté, commente cet événement, indique que, lors de l’audience royale accordée aux membres de la délégation conjointe israélo-américaine, le Roi Mohammed VI a souligné « les liens particuliers avec la communauté juive marocaine, et notamment ses membres occupant des postes de responsabilité en Israël ».

Le quotidien a, en outre, tenu à préciser que c’est le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, qui a signé, pour la partie marocaine, la déclaration conjointe annonçant la reprise des relations entre le Maroc et Israël.

Sous le titre « Identité naturelle », +Aujourd’hui le Maroc+ se fait l’écho de deux événements « grandioses » et « historiques », à savoir la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara et la visite au Maroc de la délégation américano-israélienne, notant qu’au-delà de leur conjonction politique et de leur timing, ces deux faits majeurs ne sont pas du tout des événements ou des actions dictés par les évolutions conjoncturelles ou par des considérations d’ordre géo-politico-stratégique.

Ils sont véritablement l’expression de l’attachement viscéral du Maroc à ses racines et son histoire millénaire, explique la publication, rappelant que le Sahara, la culture hassanie tout comme la composante judaïque sont toutes les deux des composantes à part entière d’un tout indissociable qui s’appelle l’identité marocaine.

Et de conclure qu’ « en les retrouvant pleinement toutes les deux, le Maroc ne fait que préserver et parachever son identité naturelle ».

Revenant sur la gestion de la crise sanitaire au Maroc, +L’Opinion+ relève que « la posture du gouvernement montre qu’il ne maîtrise pas les tenants et aboutissants de la crise actuelle », estimant qu’il n’y a aucun fil conducteur entre les différentes mesures qu’il a prises ces derniers mois.

A titre d’exemple, le journal fait observer que cela fait des mois que le Maroc est engagé dans une campagne de communication d’envergure afin d’attirer les touristes internationaux et remplir les « fameux » hôtels de Marrakech et d’Agadir pour ensuite mettre les mêmes villes en « lockdown ».

La communication de crise et la planification stratégique ne sont pas les points forts du gouvernement, estime-t-il, notant que le Royaume passe par les pires moments de la pandémie, donc pas question de laisser place au paradoxe.

+Al Alam+ rapporte que le gouvernement vient de donner le coup d’envoi de la construction de la plus grande station de dessalement d’eau de mer au Maroc et en Afrique.

Selon le ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, la problématique de la sécheresse s’explique par les longues années de déficit pluviométrique, relevant que le dessalement de l’eau de mer s’impose comme solution incontournable.

Dans ce sens, il a noté que la construction de cette station de dessalement de cette envergure dans la ville de Casablanca était inattendue il y a quelques années.

Le sit-in des artistes sénégalais pour la reprise des spectacles à la Une

Le sit-in, hier à la Place de la Nation (ex Place de l’Obélisque), contre l’interdiction des spectacles par un arrêté ministériel interdisant les rassemblements pour lutter contre la Covid-19, alimente les quotidiens sénégalais de ce jeudi.« Sit-in des artistes pour la réouverture des salles de spectacles-Fausse note dans la symphonie », titre L’As, soulignant l’absence de Youssou Ndour, Wally Seck et de Viviane.

Titrant que « les artistes donnent le ton », EnQuête explique qu’interdits de sit-in, rappeurs, chanteurs, managers d’artistes, propriétaires de boite…ont contraint, hier, l’Etat à reculer.

Ce qui fait dire à Walf Quotidien que « les artistes sauvent leur bal de protestation ».

« En sit-in à la Place de l’Obélisque-Les acteurs culturels réclament une reprise immédiate », écrit le quotidien national Le Soleil en première page.

Ce journal explique que déterminés à faire supprimer l’arrêté du 12 décembre portant suspension des autorisations de faire de la musique, des chants et danses dans les débits de boissons, la Coalition des acteurs de la musique (Cam) s’est engagée dans un combat qui n’arrive pas encore à porter ses fruits.

« Sit-in des acteurs culturels pour la reprise de leurs activités-Non à +l’injustice+ », écrit Sud Quotidien.

A propos de la fête de Noël, Walf Quotidien note : « Entre austérité et Covid, les familles chrétiennes se cherchent ».

En attendant, Le Quotidien parle de la lutte contre la Covid-19 et révèle « la fièvre du vaccin ». Selon le journal, plus d’une dizaine de candidats vaccins sont retenus par le Mécanisme Covax.

L’Observateur revient sur la suppression annoncée des villes et informe que « le pouvoir (est) sans état d’âme ».

La prolifération des sites d’informations avec le risque d’atteinte à la cohésion nationale fait la Une du Soleil qui renseigne que « Macky Sall veut une régulation ».

« Presse en ligne : Macky Sall alerte sur les dérives », indique EnQuête.

Côte d’Ivoire: la campagne café s’ouvre lundi, le prix garanti fixé à 550 Fcfa/Kg

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a annoncé mercredi l’ouverture de la campagne de commercialisation 2020-2021 du café pour le 28 décembre 2020, avec un prix garanti aux producteurs de 550 Fcfa le Kg, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« La campagne caféière 2020-2021 est prévue pour s’ouvrir le 28 décembre 2020. Pour cette campagne, le prix garanti aux producteurs est fixé à 550 Fcfa le Kg, compte tenu de la persistance de la baisse des cours du café et de la pandémie de la Covid-19 », a dit M. Sidi Touré, devant la presse.  

Cette décision intervient après l’adoption en Conseil des ministres d’une communication relative à la commercialisation du café. Et pour le strict respect de ce prix, le gouvernement a instruit le Conseil café-cacao, organe de régulation, à l’effet de prendre toutes les dispositions opérationnelles.

Au 30 novembre 2020, fera-t-il savoir, la Côte d’Ivoire a produit 83.003 tonnes sur l’ensemble de la campagne débutée en décembre 2019 contre 94.258 tonnes à la même période de la campagne précédente, soit une baisse de 11,94%.

Le niveau des exportations de la campagne 2019-2020, quant à lui, se situe à 80.974 tonnes contre 121.822 tonnes enregistrées sur la même période de la campagne 2018-2019, soit un fléchissement de 33,5%.  

Le prix garanti aux producteurs de 700 Fcfa le Kg la campagne précédente, avait été reconduit pour la campagne 2019-2020 en dépit de la chute des cours mondiaux du café, selon M. Touré, indiquant que « le gouvernement a consenti un effort de 32 milliards Fcfa pour offrir ce niveau de prix ».  

Le revenu brut perçu par les producteurs de café sur la campagne 2019-2020 en Côte d’Ivoire s’est établi à environ 58 milliards Fcfa contre 66 milliards Fcfa sur la campagne précédente, soit une baisse de 12%, imputable à la chute des cours de la campagne 2019-2020.

Élection: la FIF saisit le TAS pour « la levée de la mesure de suspension » de la FIFA

La Fédération ivoirienne de football (FIF) a annoncé mercredi avoir saisi le Tribunal arbitral du Sport (TAS) en vue de « la levée de la mesure de suspension » imposée par la FIFA suite à un blocage du processus électoral du président de l’instance fédérale ivoirienne.

L’information a été donnée officiellement, mercredi, par le directeur du Comité exécutif de la FIF Sam Etiassé et Me Raux Athanase, membre de la Commission des Affaires juridiques à la FIF et président de la Commission discipline, face aux journalistes, au siège de la faîtière.  

« A la suite d’un Comité exécutif, il a été décidé qu’on saisisse le Tribunal arbitral du sport (TAS) », a indiqué le directeur exécutif de la FIF, mentionnant que « la saisine est relative à la main levée du blocage du processus électoral » lié à l’élection du président de la FIF.  

« Nous avons saisi le TAS par l’intermédiaire de Me Raux, nos avocats de Paris qui à leur niveau, ont saisi le Tribunal arbitral du sport », a-t-il dit, assurant que « ce qui est certain, le document est arrivé au TAS ».  

L’objectif de la FIF est « qu’on lève la mesure de suspension pour nous permettre de continuer le processus électoral qui était en cours », a affirmé Me Raux, qui a toutefois précisé que la suspension du championnat n’est pas liée à la mesure de la FIFA.  

Le championnat ivoirien de football est suspendu par « une volonté délibérée de la fédération et une partie des membres actifs qui voulaient que ce soit la nouvelle équipe dirigeante, qui elle, conduise la saison 2020-2021 » après l’élection du nouveau président, a souligné Me Raux.  

Cependant, « nous sommes rendus compte que la FIFA est sourde à nos relances et est insensible à la souffrance qu’endurent les acteurs du football ivoirien », a-t-il martelé, relevant que la fédération est en train de s’organiser pour reprendre les différents championnats.

La Fédération ivoirienne de football envisage de reprendre le championnat si possible en janvier 2021. Dans ce cadre, elle rencontre ce mercredi soir, 23 décembre 2020, la tutelle pour évoquer de cette question, selon Me Raux.  

« Dans l’intervalle, nous ne pouvons pas accepter que le processus soit bloqué, c’est pourquoi nous avons pris sur nous la responsabilité de saisir le TAS pour pouvoir lever cette mesure de suspension du processus électoral », a-t-il poursuivi. 

La FIF craint que la FIFA décide de la mettre sous comité de normalisation. M. Sam Etiassé qui a indiqué avoir entendu des rumeurs à ce sujet, a fait observer que cela est possible en cas de malgouvernance, or après des audits de ses comptes, la FIF n’a aucun problème de gouvernance. 

« Pourquoi cet acharnement », s’est-il interrogé, révélant que la FIFA doit d’ailleurs à la FIF quelque 2 millions de dollars soit près de 1 milliard de Fcfa dont 500 000 dollars pour l’an 2019 et 1,5 million de dollars dont 500 000 dollars au titre de la Covid-19 pour 2020, a-t-il fait remarquer.

Pour un retour à la normalité au sein de la FIF, le directeur exécutif de l’organisation appelle les 76 membres actifs et les cinq groupements d’intérêt à « se mettre ensemble » pour éviter des camouflets.

Le processus d’élection du président de la FIF a connu des blocages. Au regard de ce fait, la FIFA a suspendu le processus en vue de mener une enquête et lever les points d’achoppement. Parmi les candidats, figurent Didier Drogba et le vice-président de la FIF, Sory Diabaté. 

KKB a été nommé pour «consolider la cohésion nationale et la réconciliation politique» (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a expliqué mercredi, à l’ouverture du Conseil des ministres avoir nommé Kouadio Konan Bertin dit « KKB » comme ministre de la Réconciliation nationale pour « consolider la cohésion nationale et la réconciliation politique ».« J’ai procédé à sa nomination comme ministre en charge de la Réconciliation nationale, et cela vise à consolider la cohésion nationale et la réconciliation politique », a déclaré M. Alassane Ouattara, à l’entame du Conseil des ministres.  

Il a soutenu avoir nommé M. Kouadio Konan Bertin à la tête de ce nouveau ministère pour plusieurs raisons, évoquant d’abord que durant la campagne électorale, ce candidat malheureux, a « prêché à chaque fois, à chaque occasion, la paix, la réconciliation et la cohésion entre les Ivoiriens ».

Ensuite, dira-t-il, « il est jeune et incarne donc la nouvelle génération que nous préparons pour la relève ». Et par ailleurs, il est du « deuxième parti politique le plus important de Côte d’Ivoire », le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir).

M. KKB s’était présenté contre M. Ouattara à l’élection présidentielle de 2015, alors que son parti, le Pdci, avait appelé à soutenir le chef de l’Etat. Candidat indépendant, il a obtenu « à peu près 4% des suffrages exprimés », s’en souvient le président ivoirien.  

« Cela ne fait que démontrer son courage politique, sa constance et sa disponibilité à servir le pays en toute circonstance ; que ce soit en 2015 comme en 2020. Je note qu’il a été également député, je crois de Port-Bouët. C’est dire que notre jeune frère est le bienvenu au sein de ce Conseil », a dit M. Ouattara.  

Le chef de l’Etat a renchéri, insinuant l’avoir « nommé sur proposition du Premier ministre qui, lui-même est jeune. Et tout cela donc pour renforcer ma volonté (…) de transfert du pouvoir, je souhaite, à une génération plus jeune ».  

« Je ne connais pas bien KKB en tant que personne, je l’ai rencontré deux ou trois fois, mais il m’a toujours impressionné par son sens de l’État et son engagement pour la paix, pour la réconciliation », a laissé entendre le président ivoirien, réélu pour un autre mandat.   

« Je suis sûr qu’il fera un excellent travail dans ce portefeuille qui vient à point nommé et j’encourage le Premier ministre à l’utiliser pleinement, notamment avec le dialogue politique qui vient de s’ouvrir, et je souhaite bien sûr que ce dialogue nous permettra de consolider la paix et d’avoir des législatives apaisées au cours des prochaines semaines », a-t-il poursuivi.  

Le ministre de la Réconciliation nationale, KKB est issu du Pdci. Il a été suspendu par sa formation politique pour « indiscipline » à l’occasion de l’ouverture des candidatures pour le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. Et ce, pour non-respect des règles internes et des statuts.    

Covid-19: le gouvernement ivoirien appelle à la vigilance lors des fêtes de fin d’année

Le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, Aka Aouélé, a appelé mercredi les populations vivant en Côte d’Ivoire à la vigilance et au respect des mesures barrières de la Covid-19 pour éviter une propagation du virus pendant les fêtes de fin d’année.« Nous sommes en fin d’année, période de fête avec des rassemblements festifs, des concerts, des événements artistiques et familiaux, les réveillons, et ces conditions peuvent créer une augmentation des cas positifs », a prévenu M. Aka Aouélé, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Face à la presse, il a renouvelé le message du gouvernement, exhortant les différentes couches sociales au respect des mesures barrières, entre autres, le port du masque dans les lieux publics et les transports, la distanciation physique et surtout, s’abstenir de se serrer les mains et faire des accolades.

« Il faut être extrêmement prudent et vigilant (…) pour limiter la propagation du virus », a-t-il insisté, faisant observer que depuis le mois de septembre 2020 il y a eu une deuxième vague de la pandémie à Covid-19 dans le monde.

Cette deuxième vague de la pandémie de Covid-19 sévit en Europe, particulièrement en France, en Allemagne, au Royaume Uni ainsi qu’aux Etats-Unis, au Brésil, a-t-il fait remarquer, soulignant que l’Afrique n’est pas en reste.

Aujourd’hui, l’Afrique du Sud est touchée, la RDC, et en Afrique de l’Ouest, le Sénégal, le Burkina Faso et le Mali connaissent une forte augmentation de cas positifs de Covid-19, a mentionné le ministre ivoirien de la Santé.  

« Du 6 au 19 décembre 2020, ces pays ont connu des augmentations de cas positifs à plus de 1.000 cas durant cette période, où en Côte d’Ivoire nous sommes demeurés autour de 300 à 350 cas positifs », a-t-il poursuivi.  

Jusqu’ici, la Côte d’Ivoire a échappé à cette mini-flambée observée sur le continent. Le pays est « dans une bonne situation » et veut garder la chute de la courbe constatée depuis septembre concernant la pandémie de Covid-19.

Le pays est « sous contrôle et nous sommes maintenant autour de 2% de cas positifs, (mais) la maladie est toujours là, et nous devons demeurer prudents et vigilants », a lancé M. Aka Aouélé à l’endroit des populations.    

Concernant les primes Covid-19, il a dit qu’un Comité a été mis en place au niveau de son département. Selon lui, « aujourd’hui, c’est plus de 40 milliards Fcfa qui ont été payés au titre des primes » et « c’est quand même difficile à accepter (de voir des grèves) en dépit de cet effort ».  

Une cinquantaine de magasins partent en fumée à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan

Une cinquantaine de magasins ont été ravagés mercredi nuit par un incendie à Adjamé, une commune dans le Nord d’Abidjan, à l’orée des fêtes de fin d’année, selon des sources sur place.

L’incident s’est produit aux environs de 20 heures (GMT, locale), a rapporté un témoin, indiquant que les flammes ont emporté des magasins de vente de vêtements et autres marchandises. Mais, aucune perte en vie humaine n’est signalée. 

Ces magasins sont notamment situés à proximité de Sitarail, la Société internationale de transport africain par rail, filiale de Bolloré Transport et Logistics, opérant sur les chemins de fer en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.  

Pour l’heure, les causes de l’incendie restent inconnues. Toutefois, l’on soupçonne un court-circuit qui serait à la base de ce feu qui a décimé les commerces de ces marchands, qui avaient fait d’importants approvisionnements pour les fêtes. 

En mars 2020, des magasins en bande avaient été la proie de violentes flammes au niveau du marché d’Adjamé-Roxy, un espace abritant plusieurs commerces, causant d’énormes dégâts matériels.