Affrontements dans le sud : 3 morts et une centaine de déplacés

Au moins 3 personnes sont mortes et une dizaine ont été blessées vendredi dans le sud de la Centrafrique dans des combats opposant des militaires à des membres d’un groupe armé signataire d’un accord de paix conclu avec le gouvernement il y a un an, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

« Il y a eu un accrochage entre les membres des Forces armées centrafricaines (Faca) et ceux de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) dans la ville d’Alindao », a déclaré lundi Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission des Nations Unies en Centrafrique, une opération de maintien de la paix lancée en 2014 dans ce pays où 70% du territoire est contrôlé par des groupes armés.

Une dizaine de blessés ont été évacués et quelque 125 personnes se sont réfugiées autour de la base de l’ONU d’Alindao après l’incendie de deux camps de déplacés, a-t-il ajouté.

Au moins trois militaires centrafricains ont perdu la vie dans ces combats, a précisé le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui. Une « vingtaine de maisons ont été brûlées ainsi que plusieurs commerces ».

La Centrafrique est déchirée par une guerre civile depuis le renversement du président François Bozizé en 2013 par une coalition de groupes rebelles. Si la signature d’un accord de paix le 6 février 2019 entre le pouvoir de Bangui et 14 groupes armés, dont l’UPC, a permis une baisse significative des violences, le pays reste secoué par des combats réguliers.

Les heurts ont éclaté vendredi alors que les éléments de l’UPC « avait arrêté un Faca en ville », a expliqué le sous-préfet d’Alindao, Victor de Pascal Ouiabona Yankombona. « Alors que chacun venait chercher ses blessés, chaque faction a cru à une arrivée de renforts, menant à une escalade des violences », a-t-il ajouté. Cette version des faits a été confirmée par des responsables de l’UPC, joints au téléphone par l’AFP.

« Nous devons continuer à travailler pour l’accord, mais on doit dire à certaines parties que cela suffit », a déclaré samedi le porte-parole du gouvernement. M. Kazagui a également appelé l’ONU, l’Union africaine et les partenaires internationaux, garants et facilitateurs de cet accord, à réagir : « Des sanctions doivent être prises. L’impunité a trop longtemps prévalue en Centrafrique ».

RCA : deux morts dans des violences intercommunautaires

Deux personnes ont été assassinées samedi 28 et lundi 31 décembre dans des violences intercommunautaires dans la sous-préfecture de Baboua, dans la préfecture de la Nana-Mambéré.

Dans la journée du samedi 28 décembre, un jeune originaire de Baboua, en partance pour la commune élevage de Besson, situé à 123 kilomètres à l’ouest de Bouar, a été assassiné à quelques kilomètres de sa destination par des hommes armés non identifiés.

Cependant, à Baboua, l’annonce de son assassinat plonge la ville dans la consternation. Certains pointent même du doigt la communauté peule d’être à l’origine de sa mort. Ainsi, dans la journée du lundi 30 décembre, des dizaines des jeunes, armés des machettes, couteaux et autres armes blanches, se sont acharnés en représailles  sur un sujet peul en provenance d’une commune voisine de Baboua.

Pour l’heure, la ville de Baboua est divisée en deux, les autochtones et les Peules se campent chacun dans son coin sur un fond de tension tendue entre les deux communautés.

Contacté par CNC, le maire de la ville de Baboua, Monsieur David Ngboko se dit inquiet et appelle à l’aide la Minusca et les autorités du pays de tout faire pour ramener le calme dans sa ville.

Rappelons que le 23 octobre dernier, au moins deux cents réfugiés centrafricains, originaires de Baboua, en exil au Cameroun, avaient été rapatriés avec leur accord par le HCR.

Birao : une « dizaine de morts » dans les affrontements

Des combats opposant deux groupes armés ont coûté la vie à dizaine de personnes, dimanche, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique. Depuis le week-end dernier, ces violences ont causé l’exil de « milliers de personnes ».

Une dizaine de personnes ont été tuées depuis dimanche à Birao, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique, dans des combats opposant deux groupes armés signataires de l’accord de paix conclu en février, a indiqué jeudi le président Faustin Archange Touadéra.

« Nous regrettons véritablement et nous condamnons la situation aujourd’hui qui semble tourner à un conflit communautaire », a-t-il déclaré dans une interwiew. « En termes de bilan […] on parle d’une dizaine de morts de part et d’autre de ces communautés », a-t-il ajouté, en précisant bien qu’il s’agissait d’une dizaine de victimes au total.

Le dernier bilan, établi par l’ONU, faisait état de deux morts depuis le début des affrontements dimanche entre miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) et ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).

Le président Touadéra a fait état de « dispositions avec la Minusca (force onusienne) pour que la région de Birao, la population soient sécurisée, pour empêcher que d’autres actes de violences puissent se commettre au niveau de la population civile.

« Il y a des actions aussi au niveau de la médiation des dignitaires ou des autorités traditionnelles, des contacts qui sont pris pour apaiser la tension », a-t-il ajouté.

Ces combats se sont poursuivis au moins jusqu’à mercredi, selon un communiqué du gouvernement qui a déploré des « milliers de personnes » déplacées par les violences, « un nombre croissant de blessés » et le « refus des protagonistes de revenir à la raison ».

La Centrafrique est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par la rébellion de la Séléka, qui a entraîné une contre-offensive des milices autoproclamées d’« autodéfense », les antibalaka.

Le pays connaît une très relative accalmie depuis la signature d’un accord de paix le 6 février entre 14 mouvements rebelles et le gouvernement. La population est toutefois toujours victime de violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70 % du territoire.

RCA : trois morts dans un crash d’un hélicoptère de la Minusca

L’appareil s’est écrasé ce vendredi 27 septembre dans la matinée faisant trois morts. Un autre soldat a été grièvement blessé, a constaté sur place un journaliste de Corbeaunews-Centrafrique.

Trois soldats de la Minusca seraient  morts et un autre grièvement blessé dans le crash d’un hélicoptère militaire près de Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au Nord-ouest de la République centrafricaine.

L’accident, non confirmé pour l’instant par la Minusca, est survenu peu après le décollage de l’appareil à l’aérodrome de Bouar, selon une source militaire qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat à CNC, avant de conclure qu’après l’accident, les autres membres de l’équipages ont été pris en charge très rapidement et évacués vers une structure médicale locale

Depuis hier matin, les forces spéciales de la Minusca ont mené une opération militaire terrestre et aérienne contre les positions des rebelles de 3R dans les préfectures de l’Ouham-Pendé et Nana-Mambéré. L’hélicoptère de combat, qui vient de s’écraser, faisait partie de l’équipe aérienne qui pilonnait les positions des rebelles.

RCA : au moins 5 morts dans un affrontement entre groupes armés

C’est le bilan provisoire d’un accrochage entre miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice et les des combattants du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique.

Au moins cinq combattants ont été tués dans un accrochage entre miliciens près de Birao, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique. L’information a été donnée mardi 16 juillet par des sources concordantes.

Des miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) ont tenté dimanche d’acheminer des caisses de munitions de chasse en provenance du Soudan, selon des sources humanitaires. Ils ont été arrêtés par des combattants du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) dans le village d’Amdafock, à 60km au nord de Birao.

« Nous avons interdit la circulation des armes et des munitions dans notre zone », a déclaré  Abdoulaye Hissène, chef militaire du FPRC. Les éléments du MLCJ « voulaient traverser avec des cartons de munitions et ont été bloqués par nos agents. Du coup, ils sont partis se regrouper et sont venus nous attaquer sur des motos ».