RCA : arrestation des agents de l’ONU

Le 10 janvier dernier, les autorités centrafricaines ont arrêté deux responsables de la Minusca.

 

La tension est actuellement vive entre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) et les autorités du pays. Tout a commencé le 10 janvier 2023. C’est ce jour, que deux membres du personnel de la Minusca qui sont des consultants internationaux et tous deux français sont arrivés en RCA. Alors qu’ils se trouvaient encore à l’aéroport international de Bangui-M’poko vers 16 heures, ils ont été arrêtés.

L’arrestation de ces deux militaires a été confirmée à par Anadolu Steve Tangoa, conseillé du Président centrafricain Faustin Archange Touadéra. Il explique que ces militaires ont été arrêtés mardi dans l’après-midi et depuis là, « ils sont détenus par la PAF (Police aux frontières) pour absence de visa ».

Le conseillé renseigne que les visas n’ont pas été demandés à Paris pour contourner les dispositifs de contrôle à priori mis en place par le ministère des Affaires étrangères. « Ils espéraient ainsi passer entre les nasses en obtenant les visas à l’aéroport de Bangui. Cette procédure obsolète doit cesser. Mise en place pour faciliter les voyages vers la RCA de ressortissants de pays dans lesquels nous n’avons pas de représentations diplomatiques, elle est utilisée aujourd’hui de façon anarchique. Bref! Les enquêtes sont en cours et si rien ne leur est reproché, ils seront élargis. Et c’est le lieu de rappeler la nécessaire coordination avec la MINUSCA pour la délivrance et le contrôle des accréditations », note encore le conseiller du Président centrafricain.

Une situation qui a rapidement alarmé la force onusienne. Cette dernière vient de confirmer qu’elle est en contact avec les autorités centrafricaines afin de résoudre ce problème.

Cette situation intervient dans un contexte où le sentiment anti Minusca et anti français est grandissant et RCA. Jusqu’à récemment, c’était la population de Baboua qui était réticente à la présence de la Minusca les accusant d’être de mèche avec la rébellion. 

RCA : la population s’oppose à la Minusca

Les habitants de la localité de Baboua ont exprimé leur désintérêt envers le contingent bangladais de la Minusca l’accusant d’être en complicité avec les groupes armés.

 

Forte tension à Baboua. C’est une marque totale de désamour exprimé par la population de Baboua à l’endroit du contingent bangladais de la Minusca. Cela a été causé par le fait que plusieurs casques bleus ont été surpris à plusieurs reprises par la population en train d’échanger avec les chefs des groupes armés rebelles comme le révèle nos confrères du Potentiel centrafricain.

Une partie de la population accuse ainsi la force onusienne de fournir des armes et des munitions à la rébellion. Ce qui occasionne des tensions sécuritaires non seulement dans la région mais aussi dans le pays.

En représailles contre la Minusca, ils ont décidé de bloquer les routes pour limiter les déplacements du contingent bangladais.

 

RCA : au moins 40 morts dans une attaque des mercenaires russes

L’attaque a eu lieu ce mardi 7 septembre dans l’après-midi au village Nassoya, situé à environ 40 kilomètres de Diba sur l’axe Baboua.

 

Une nouvelle attaque des mercenaires russes de la société Wagner dans les localités de Besson, située dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA, a fait   au moins 40 morts et plusieurs blessés, dont des femmes et des enfants.

Selon des sources sécuritaires locales, l’attaque a eu lieu ce mardi 7 septembre dans l’après-midi au village Nassoya, situé à environ 40 kilomètres de Diba sur l’axe Baboua. C’est un campement des éleveurs peuls que les mercenaires de Wagner ont attaqué, faisant au moins quarante morts et des blessés, dont des femmes, des personnes âgées  et des enfants de moins de 5 ans.

Plusieurs rescapés de l’attaque ont pu traverser la frontière du Cameroun et rejoindre les villages camerounais, d’autres ont pu se retrancher simplement dans la brousse pour échapper à leurs agresseurs  au risque de leur vie.

Il y’a lieu de rappeler que le mois dernier, les mercenaires russes de la société Wagner ont massacré une quarantaine des Peuls dans les villages de Bouzou, Sanguèrè, Tourwa, Sabewa et  Babba, situées proche de la frontière avec le Cameroun. Le pouvoir de Bangui, de son côté, n’a pas réagi à de nombreux appels des parents des victimes. Pour de nombreux observateurs, il est temps que la cour pénale internationale jette un coup d’œil sur les multiples exactions des mercenaires russes de la société Wagner dans le pays. Les autorités du pays doivent aussi rendre compte devant la juridiction internationale. Rien qu’en 9 mois, le nombre des victimes civiles des hommes de Wagner dépasse celui des rebelles congolais de Bemba en Centrafrique, ou encore celui du capitaine Eugène Ngaïkosset à Paoua, dans le nord-ouest. Les victimes de Wagner ne doivent pas rester dans l’anonymat.

RCA : deux morts dans des violences intercommunautaires

Deux personnes ont été assassinées samedi 28 et lundi 31 décembre dans des violences intercommunautaires dans la sous-préfecture de Baboua, dans la préfecture de la Nana-Mambéré.

Dans la journée du samedi 28 décembre, un jeune originaire de Baboua, en partance pour la commune élevage de Besson, situé à 123 kilomètres à l’ouest de Bouar, a été assassiné à quelques kilomètres de sa destination par des hommes armés non identifiés.

Cependant, à Baboua, l’annonce de son assassinat plonge la ville dans la consternation. Certains pointent même du doigt la communauté peule d’être à l’origine de sa mort. Ainsi, dans la journée du lundi 30 décembre, des dizaines des jeunes, armés des machettes, couteaux et autres armes blanches, se sont acharnés en représailles  sur un sujet peul en provenance d’une commune voisine de Baboua.

Pour l’heure, la ville de Baboua est divisée en deux, les autochtones et les Peules se campent chacun dans son coin sur un fond de tension tendue entre les deux communautés.

Contacté par CNC, le maire de la ville de Baboua, Monsieur David Ngboko se dit inquiet et appelle à l’aide la Minusca et les autorités du pays de tout faire pour ramener le calme dans sa ville.

Rappelons que le 23 octobre dernier, au moins deux cents réfugiés centrafricains, originaires de Baboua, en exil au Cameroun, avaient été rapatriés avec leur accord par le HCR.