RCA : des journalistes travaillent à produire des contenus contre la désinformation

Le Haut Conseil de la Communication (HCC) a décidé de renforcer les capacités de 20 journalistes, sur la création de contenus contre la désinformation et les discours de haine.

 

Une vingtaine de journalistes ont participé le 16 février 2024, à un atelier de renforcement de capacités axé sur la réalisation de programmes audiovisuels pour lutter contre la désinformation et les discours de haine. Une initiative du Haut Conseil de la Communication (HCC) en partenariat avec la MINUSCA. cette session a permis aux participants d’acquérir des connaissances sur la création de contenus médiatiques contre la désinformation et les discours de haine, ainsi que sur les outils pour combattre les « fakes news » et le rôle des médias dans le changement de comportement.

Dans son discours d’ouverture, le président du HCC, Josée Richard Pouambi, a indiqué qu’il a été, élaboré le Plan national de prévention de l’incitation à la haine, un outil essentiel pour réduire la violence et les discours haineux.

À la suite des discussions avec l’Expert indépendant des Nations Unies, la régisseuse de la maison d’arrêt pour femmes, Ndokoyanga Natacha-Clarisse, exprime l’espoir que cet établissement pénitentiaire sera pourvu de ressources logistiques supplémentaires afin d’améliorer son fonctionnement au quotidien.

 

RCA : l’ONU prend des mesures contre les abus sexuels de son personnel

C’est à travers un atelier que la section conduite et discipline de la Minusca a réuni des professionnels de la presse autour de la prévention et de la réponse aux actes d’exploitation et d’abus sexuels.

Ils étaient au total 34 journalistes qui du 6 au 7 janvier 2023 ont participé à un atelier de renforcement des capacités organisé par la section conduite et discipline de la Minusca. L’objectif était d’équiper les participants à la sensibilisation du public pour atteindre la politique de tolérance zéro en matière d’abus sexuels.

Cette initiative, pour Alexandre Cudgenslheg, chargé de la section conduite et discipline à la MINUSCA, « entre en ligne directe avec la stratégie de communication de la MINUSCA pour prévenir et répondre de manière efficace aux actes d’exploitation et abus sexuels qui pourraient être commis par le personnel de la MINUSCA ».

Il a ajouté que « la politique de tolérance zéro du Secrétaire général ne peut pas devenir une réalité si et seulement si on ne prend pas en compte l’apport, l’appui, la contribution de chaque membre de la couche sociétale en République centrafricaine ».

Les journalistes ont ainsi reçu des notions sur la conduite à observer par le personnel des Nations Unies et sur le mécanisme de signalement et la manière de traiter les informations reçues par les plaignants.

Si tous les hommes de médias n’ont pas pu participer à cet atelier, leurs pairs qui s’y trouvaient ont néanmoins pris l’initiative de relayer suffisamment l’information auprès de leurs confrères,  « en tant que professionnels des médias déjà formés, nous devrons faire correctement notre travail. Une fois que nous avons les victimes en face, qu’est-ce que nous devons faire ? J’attire l’attention des confrères d’être conscients car la question de l’exploitation et d’abus sexuels n’est pas une question de scoop.  Une fois que cette formation sera terminée, nous allons effectuer un travail de sensibilisation dans les rédactions,» a indiqué Pascal Isidore Boutene, coordonnateur du réseau des professionnels des médias sur la prévention et la réponse aux actes d’exploitation et abus sexuels.

 

RCA : trois journalistes primés par le CICR

Ces récompenses s’inscrivent dans le cadre d’un concours lié aux productions journalistiques, sur les violences sexuelles pendant les conflits.

 

Dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination de la Violence sexuelle en situation de conflit, célébrée le 19 juin de chaque année, trois journalistes ont été primés suite à un processus de concours lié aux productions journalistiques, mettant en lumière la question de violence sexuelle pendant les conflits.

Trois catégories ont été primée à savoir la production radio, la production télévision et la production presse écrite et web. Après le travail du jury indépendant mis en place pour cette circonstance, en ce qui concerne la Radio, la journaliste-reporter à Radio Ndeke Luka Alexia Félicia Ngbandi a remporté la catégorie radio.

La catégorie télévision a été remportée par Désiré Yangou et la catégorie presse écrite et web a été remportée par Merlin Lambert Simatagna-Zinga Boïbaye, journaliste en formation au département des sciences de l’information et de la communication (DSIC) de l’Université de Bangui.

Tous les lauréats ont présenté un reportage dans lequel les survivantes des violences sexuelles ont raconté leurs tristes histoires.

Ces prix ont été remis vendredi 18 juin en présence du Président du Haut Conseil de Communication, José Richard Pouambi.

La question de la violence sexuelle en temps de conflit reste une préoccupation en Centrafrique. « Pendant l’année 2020, les structures de santé de Kaga Bandoro, de Grévai et de Ouandago ont reçus et traités 720 cas de violence sexuelle – soit près de 2 cas par jour. Tragiquement, cela ne représente que la pointe de l’iceberg, car il s’agit uniquement des personnes qui ont pu accéder à ces structures de santé malgré l’insécurité dont souffre toute la Nana Gribizi », a indiqué le chef délégation CICR Bruce Biber.

Les conséquences néfastes de la violence sexuelle sont multiples et durables. Elles sont médicales, psychologiques, économiques, et sociales. L’impact va bien au-delà de l’individu pour toucher directement la famille et même la communauté entière.

RCA : un séminaire pour renforcer la lutte contre la désinformation

Trois plateformes (ABCA, AFC, CJCLD) développement des programmes différents pour réduire les effets des désinformations.

 

Le groupement des plateformes des médias en ligne et des réseaux sociaux, notamment l’Association des Blogueurs Centrafricains (ABCA), le Consortium des Journalistes Centrafricains pour la lutte contre la Désinformation (CJCLD) et l’Association des Fact-checkers de Centrafrique (AFC), renforce du 14 au 15 juin 2021 les capacités des Rédacteurs en chef, des blogueurs et des membres de la société civile, sur la méthodologie et l’utilisation des outils du fact-checking, ainsi que la lutte contre la désinformation, les fausses rumeurs et les fausses informations.

Les trois plateformes de lutte contre la désinformation (ABCA, AFC, CJCLD) développement aujourd’hui des programmes différents pour réduire les effets des désinformations et des fausses nouvelles dans le pays, alors que ces phénomènes prennent de l’ampleur.  Une synergie se crée entre ces trois organisations ainsi que la société civile pour mutualiser les efforts afin de faire face à ce fléau qui affecte la Centrafrique.

« La société civile et les nouveaux médias (réseaux sociaux) ; l’autorégulation et engagement sociale de la société civile à l’ère du numérique ; le piège de la désinformation et du discours dans une société démocratique  et les cadres juridiques nationaux (la nouvelle loi sur la liberté de communication en Centrafrique) », sont alors les principales thématiques à développer dans cette session de sensibilisation.

Cette activité qui bénéficie du soutien de la Minusca vise à contribuer d’une manière efficace à sensibiliser les bénéficiaires sur des atouts de l’usage des informations numériques mais aussi de comprendre la nécessité d’éviter  des pièges de la désinformation.

Aujourd’hui, la société civile est au cœur de tous les débats sociaux, politiques et économiques. Et le moyen le plus usuel pour elle de communiquer est évidemment de passer par les réseaux sociaux et les médias en ligne. C’est dans ce contexte  que ce groupe de pression bénéficie d’un renforcement des capacités quant à l’usage des nouveaux médias, afin de leur permettre de se rendre à l’évidence des atouts de ces outils et les pièges de la désinformation et des discours de haine distillés sur les réseaux sociaux ainsi que les médias en ligne.

Cet atelier reste et demeure une opportunité d’échanges, du donner et de recevoir. Les rédacteurs en chef des organes invités partagent leurs expertises au-delà des différentes thématiques prévues durant les deux jours.