RCA : les groupes armés du Nord-est sont prêts à déposer les armes

L’information a été donnée samedi 29 août 2020, par une mission gouvernementale de retour des préfectures du nord-est.

Les groupes armés de la partie nord-est de la République centrafricaine (RCA) sont disposés à se soumettre au programme gouvernemental du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).

D’après le chef de ladite délégation, le ministre centrafricain du Développement de l’énergie et des ressources hydrauliques, Herbert-Gontron Djono Ahaba, la mission a permis de collecter la liste des ex-combattants des préfectures centrafricaines de la Haute-Kotto et de la Vakaga ayant accepté le processus du désarmement.

Une équipe technique se rendra bientôt dans ces deux préfectures pour amorcer le processus du DDRR, a affirmé le ministre, qui s’est réjoui de l’engouement des ex-combattants à se débarrasser de leurs armes.

Pour Djono Ahaba, à la suite de l’accord de paix du 6 février 2019, le pays doit maintenant être pacifié, ce à quoi contribue le programme du DDRR. Il a également ajouté que la nomination de certains représentants des groupes armés dans les instances publiques est de nature à entretenir l’apaisement.

Selon le ministre, la mission gouvernementale a sensibilisé les populations du nord-est à s’inscrire massivement sur les listes électorales afin de remplir leur devoir civique le 27 décembre prochain, date choisie par l’Autorité nationale des élections (ANE) pour le premier tour des élections présidentielles et législatives.

RCA-Ndélé : début du désarmement et de la démobilisation des ex-combattants

Quelque 579 ex-combattants appartenant au Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) de la ville centrafricaine de Ndélé (nord) ont démarré lundi 22 juin, le processus de leur désarmement et démobilisation.

Ce processus comporte notamment le désarmement, suivi par une visite médicale puis l’enregistrement de leur liste dans une base de données. Les ex-combattants choisiront ensuite leur orientation, soit vers les Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), soit la réintégration socioéconomique, a indiqué Guy-Silvère Ngoni qui dirige une mission officielle chargée de l’exécution du processus.

Dans le second cas, les ex-rebelles auront à choisir librement un métier, pour lequel ils vont subir une formation avant d’être dotés de kits d’installation. Ces métiers incluent entre autres la maçonnerie, la menuiserie, la ferronnerie, l’élevage, l’agriculture, la mécanique ou encore l’informatique, a-t-il précisé.

Le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, a promis qu’à partir de ce processus de paix, aucune violence vis-à-vis des populations civiles ne pourra être tolérée dans la région.

Entre mars et mai dernier, la localité de Ndélé a été secouée par des affrontements interethniques entre les communautés Goula et Rounga par groupes armés interposés, occasionnant des tueries massives et des déplacements de milliers de populations.

A la mi-juin, les rebelles du FPRC avaient exprimé leur volonté de déposer les armes.