Trois centrafricains accusés de trafic d’ossements au Cameroun

Ils ont été arrêtés lors d’une opération de démantèlement d’un réseau de trafic d’ossements entre Bertoua et la Centrafrique, lancé par la gendarmerie camerounaise.

La gendarmerie camerounaise a lancé une opération de démantèlement d’un réseau de trafic d’ossements entre Bertoua et la Centrafrique. Au cours de cette opération, trois ressortissants centrafricains accusés de trafic d’ossements ont été interpellés la semaine dernière par la gendarmerie régionale de ce pays voisin alors qu’ils étaient en train d’exhumer des squelettes.

De sources locales, les trois Centrafricains ont été arrêtés en fin de la semaine dernière par la gendarmerie nationale camerounaise. Ils sont accusés d’entretenir un réseau mafieux de trafic d’ossements humains entre les frontières centrafricaines et camerounaises.

Les faits se sont produits au niveau du camp des réfugiés centrafricains installés à Gado-Badzéré, région de l’est du Cameroun, car, selon la gendarmerie camerounaise, « était leur champ d’opération », a-t-on appris de sources sécuritaires régionales.

Les services des renseignements camerounais ont mis en place une brigade spéciale pour démanteler ce réseau transfrontalier en collaboration avec les forces de sécurité intérieure de la Centrafrique. « Ces ossements viennent d’un pays frontalier, où le commanditaire avait assisté à l’enterrement de celui dont les ossements sont présentés aujourd’hui (une soixantaine d’os). Il a attendu un an puis est allé déterrer ces os et est venu les enterrer à Gado-Bazéré », explique un haut gradé de la gendarmerie de Yaoundé.

Les régions de la Mambéré-Kadéï et de la Sangha-M’baere, en Centrafrique, sont réputées et considérées depuis une belle lurette comme un haut-lieu du trafic d’ossements humains. Des ressortissants camerounais centrafricains et nigérians  sont pleinement impliqués dans ce business de la mort au nom des rites et pratiques occultes.

Pour rappel, au début de cette année, un pareil réseau a été démantelé par la gendarmerie centrafricaine entre Berberati-Kenzo et Carnot et des jeunes de ces régions y étaient fortement impliqués.

RCA : les centrafricains appelés à favoriser la démobilisation des groupes armés

L’appel a été lancé par le colonel Sélesson au cours d’une conférence de presse le vendredi 05 juillet 2019, à Bangui.

Le colonel Bienvenu Sélesson,  ministre délégué auprès du ministre du Désarmement a appelé, les communautés centrafricaines à encourager l’adhésion des membres des groupes armés au programme de Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement(DDRR).

Pour lui, l’adhésion des groupes armés au DDRR devrait favoriser la mise en place des unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), selon le colonel Bienvenu Sélesson. « Le gouvernement exhorte les 14 groupes armés signataires de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine à continuer à vulgariser le contenu dudit accord, notamment les critères d’éligibilité au DDRR à leurs combattants respectifs ainsi que leurs communautés », a-t-il souligné. Il a Invité les autres groupes armés qui sont encore méfiants d’emboîter le pas à ceux qui ont déjà commencé à déposer les armes. Selon le colonel Sélesson, ce désarmement et la mise en place des USMS qui débute à l’ouest va se poursuive au centre et prendra fin à l’est de la Centrafrique, précisément à Ndélé en vue de désarmer les 9 000 combattants et dissoudre définitivement les groupes armés selon l’accord du 6 février 2019.

Cet appel du ministre délégué au Désarmement intervient alors que deux équipes mobiles de désarmement de l’unité d’exécution du programme national de DDRR poursuivent dans l’ouest du pays le désarmement de 3 000 combattants des 3R de Sidiki, du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine, de l’UFRF et de la coordination des miliciens anti-balaka dans les préfectures de l’Ouham-Pendé, de la Nana-Mambéré et de la Mambéré-Kadéï. Lancé le 17 décembre 2018 à Paoua par le président Faustin Archange Touadéra, le programme DDRR vise un désarmement complet des groupes armés actifs sur le territoire centrafricain et à réduire les violences qui affecte le pays depuis le renversement du président François Bozizé par une coalition de groupes rebelles dénommée « Séléka » le 24 mars 2013.