Trois centrafricains accusés de trafic d’ossements au Cameroun

Ils ont été arrêtés lors d’une opération de démantèlement d’un réseau de trafic d’ossements entre Bertoua et la Centrafrique, lancé par la gendarmerie camerounaise.

La gendarmerie camerounaise a lancé une opération de démantèlement d’un réseau de trafic d’ossements entre Bertoua et la Centrafrique. Au cours de cette opération, trois ressortissants centrafricains accusés de trafic d’ossements ont été interpellés la semaine dernière par la gendarmerie régionale de ce pays voisin alors qu’ils étaient en train d’exhumer des squelettes.

De sources locales, les trois Centrafricains ont été arrêtés en fin de la semaine dernière par la gendarmerie nationale camerounaise. Ils sont accusés d’entretenir un réseau mafieux de trafic d’ossements humains entre les frontières centrafricaines et camerounaises.

Les faits se sont produits au niveau du camp des réfugiés centrafricains installés à Gado-Badzéré, région de l’est du Cameroun, car, selon la gendarmerie camerounaise, « était leur champ d’opération », a-t-on appris de sources sécuritaires régionales.

Les services des renseignements camerounais ont mis en place une brigade spéciale pour démanteler ce réseau transfrontalier en collaboration avec les forces de sécurité intérieure de la Centrafrique. « Ces ossements viennent d’un pays frontalier, où le commanditaire avait assisté à l’enterrement de celui dont les ossements sont présentés aujourd’hui (une soixantaine d’os). Il a attendu un an puis est allé déterrer ces os et est venu les enterrer à Gado-Bazéré », explique un haut gradé de la gendarmerie de Yaoundé.

Les régions de la Mambéré-Kadéï et de la Sangha-M’baere, en Centrafrique, sont réputées et considérées depuis une belle lurette comme un haut-lieu du trafic d’ossements humains. Des ressortissants camerounais centrafricains et nigérians  sont pleinement impliqués dans ce business de la mort au nom des rites et pratiques occultes.

Pour rappel, au début de cette année, un pareil réseau a été démantelé par la gendarmerie centrafricaine entre Berberati-Kenzo et Carnot et des jeunes de ces régions y étaient fortement impliqués.