Sénégal: le discours de Macky Sall à Paris à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, reviennent sur le discours de Macky Sall au Sommet de Paris et divers autres sujets liés à la politique et aux faits de société.Sommet de Paris sur le financement des économies africaines, « le New Deal » de Macky Sall titre Vox Populi, qui souligne que le président sénégalais a fait un « paquet de réformes » au pays du G20.

Dans EnQuête, Macky Sall explique que ce sommet de Paris ne sera une réussite qu’il parvient à rétablir et porter une dynamique novatrice à trois niveaux : « une réforme urgente des règles, un nouvel état d’esprit de partenariat et de nouveaux paradigmes pour un nouveau New Deal à défaut d’un plan Marshall » pour l’Afrique.

Pour WalfQuotidien, « Macky Sall crache ses vérités » et pointe du doigt les freins au financement des économies africaines.

Suffisant pour L’Observateur pour parler de « New deal et de Plan Marshall » de Paris dans les relations entre la France et l’Afrique.

Le Quotidien estime que « Macky veut deux doses » faisant allusion aux conséquences de la Covid-19 sur l’Afrique. Le chef de l’Etat sénégalais plaide pour l’affectation de 100 milliards de Dts (droits des tirages spéciaux) au lieu de 33 pour l’Afrique. Il demande aussi aux membres du G20 de lever les contraintes pour que l’Afrique puisse produire des vaccins contre la Covid.

Sur un autre registre, EnQuête parle des remous au sein de Benno Bokk Yaakaar (coalition présidentielle) et évoque « l’équation Rewmi », parti d’Idrissa Seck, nouvel allié. Si l’entrisme de l’opposant au sein de l’appareil étatique a permis au président d’élargir sa majorité, il a également été source de nombreux conflits au sein, à la périphérie, et en dehors de l’Alliance pour la République (APR).

Dans Vox Populi, l’activiste Guy Marius Sagna dénonce les « dessous des scandales fonciers » à quelques mois des élections locales. Selon lui, le pouvoir compte se servir des terres pour battre campagne. Pis, ajoute-t-il, « tous les budgets des campagnes présidentielle, législatives, locales sont issus du foncier ».

Un sujet qui mobilise Sud Quotidien qui parle « d’une équation à mille maux ». Dans un dossier où les différents acteurs s’expriment, le journal parle des conflits fonciers et note « un mal persistant »

Au plan sanitaire, WalfQuotidien alerte sur une rupture de gaz anesthésique dans les hôpitaux et souligne que les patients « perdent leur souffle » face au mutisme de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) « testée positive à un déficit de communication ».

En sport, Liverpool peut croire en ses chances de Ligue des champions selon Record. Pour cela, les Reds ne devront pas se louper ce soir face à Burnley prévient le journal. Stades met en exergue la finale de la Coupe de France qui opposera ce soir stade Saint-Denis de Paris, le PSG à Monaco. Deux équipes qui peuvent encore réussir le doublé ou tout perdre.

Lancement à Abidjan du 2è spectacle d’humour «Drôles de femmes»

La deuxième édition de «Drôles de femmes», un spectacle d’humour qui vise à valoriser les talents féminins, a été lancée mardi à Abidjan, a constaté APA sur place.

Prévu le 29 mai et le 12 juin prochains dans la capitale économique ivoirienne, ce spectacle d’humour opposera sur scène, les «Pagneuses » définies comme les femmes d’un âge avancé aux «Collantières » considérées comme les jeunes filles. 

«  Il fallait trouver quelque chose qui rassemble toutes les générations. Donc, nous avons décidé de mettre sur pieds un spectacle qui va valoriser les talents féminins », a expliqué dans une conférence de lancement, Caroline Da Sylva, la promotrice  de ce spectacle. 

«  Ce n’est pas un mouvement féministe que nous lançons. C’est pour permettre aux femmes d’occuper la place qui les sied et de s’exprimer », a-t-elle ajouté. 

Expliquant, le déroulé de cette deuxième édition qui se tiendra en deux dates, notamment le 29 mai prochain au palais de la culture d’Abidjan et le 12 juin prochain à l’hôtel Ivoire d’Abidjan, Mme Da Sylva a fait savoir que les spectacles se joueront autour de plusieurs thèmes dont l’éducation de la jeune fille et les violences conjugales. 

«  Dans la fresque théâtrale de cette année, il y aura en plus des actrices, des danseuses. «Drôles de femmes» dont la première édition s’est tenue en 2019, a pour objectif de valoriser la femme à travers une  fresque théâtrale opposant dans un conflit de génération les « Pagneuses» aux «Collantières». 

Par ailleurs, ce spectacle a pour ambition de promouvoir le théâtre en Côte d’Ivoire. Plusieurs actrices ivoiriennes de renom dont Clémentine Papouet, Gbazé Thérèse, Bleu Brigitte et Nastou Traoré joueront dans ces spectacles. 

Affaire Soro et ses proches: un « simulacre » de procès, selon le collectif des avocats

Le collectif des avocats de Guillaume Soro et ses proches a dénoncé mardi un « simulacre » de procès visant leurs clients, dans l’affaire de « complot contre la sûreté de l’Etat » de Côte d’Ivoire, dans une note.

« Suivant son ordonnance de renvoi rendu dans l’affaire concernant M. Guillaume Kigbafori Soro et ses proches, le doyen des juges d’instruction du Tribunal de Première Instance d’Abidjan, Victor Ousmane Coulibaly » a démontré « son mépris des règles élémentaires de la procédure pénale, et de manière générale, pour les textes de loi », selon  la note signée de Me Robin Binsard et Me Affoussy Balba, tous deux avocats au barreau de Paris.

« Chacune des quarante-neuf pages de cette ordonnance recèle d’incohérences, d’inexactitude, d’approximation et de méconnaissance des textes de loi, ce qui est d’une particulière gravité pour un magistrat, et démontre l’immixtion faite par le pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires en Côte d’Ivoire », écrit le collectif.

De ce fait, « nous déplorons notamment, parmi les plus grossières violations du droit : le fait que cette ordonnance a méconnue les décisions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme : à deux reprises », souligne le texte.

La Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples a « ordonné le gel des procédures contre M. Guillaume K. Soro et ses proches, faute pour celles-ci d’avoir respecté les droits fondamentaux des intéressés », a martelé le collectif. 

Pour les avocats « le renvoi de M. Guillaume K. Soro du chef de complot est une aberration juridique :  il s’agit d’une violation pure et simple de l’article 163 du Code pénal, qui exige la démonstration d’un commencement d’exécution, ainsi que la réunion d’actes matériels précis en vue d’un projet déterminé ». 

« Le renvoi de Me Affoussy Bamba devant le Tribunal criminel manque de base légale, d’autant qu’elle n’est ni visée par le réquisitoire introductif rendu public lors  de la conférence de presse du Procureur de la République Adou Richard en décembre  2019, et elle n’a jamais été entendue ni inculpée pour les faits visés au réquisitoire ou pour  d’autres faits découverts en lien avec eux », mentionnent les avocats.

« Le même raisonnement se tient en ce qui concerne MM. Issiaka Fofana, Sess  Soukou Mohamed et Moussa Touré, lesquels n’ont jamais été également  entendus, ni inculpés pour les faits visés au réquisitoire », renchérissent les avocats.

Selon le collectif des avocats de Soro et ses proches, « la justice ivoirienne s’est rendue complice d’un règlement de compte politique, visant à écarter M. Guillaume K. Soro et les cadres de son mouvement des affaires publiques du pays ».

« Cette manœuvre d’éviction est faite au prix de l’Etat de droit, puisque le Doyen des juges d’instruction n’a eu d’autres choix que de violer un l’ensemble des textes de loi régissant la procédure pénale pour accomplir une telle forfaiture », poursuit le texte. 

Le collectif des avocats tient à dénoncer un « simulacre de procès résultant de l’ordonnance de renvoi en cause, et a d’ores et déjà saisi les juridictions internationales afin de contester ces atteintes graves aux droits fondamentaux de M. Guillaume Soro et de ses proches », affirment les avocats. 

« Il est désormais certain que seul les instances internationales sont les garantes du droit en Côte d’Ivoire, puisque les juges nationaux ne sont plus que les plumes serviles du pouvoir exécutif », conclut la note.

Le procès visant Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ses proches s’ouvre mercredi au tribunal criminel d’Abidjan-Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.

Le gouvernement ivoirien appelle au « désenclavement » des services de téléphonie

Le ministre ivoirien de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, a appelé mardi au « désenclavement » des services de téléphonie dans le pays, à l’issue d’une audience avec le Président du Conseil d’administration (PCA) de Orange Côte d’Ivoire.

Cet entretien a été « l’occasion de faire le point des attentes importantes du gouvernement », a dit à la presse le PCA de Orange Côte, Bruno Mettling, également PCA d’Orange middle East Africa.

« Le gouvernement insiste dans la politique du désenclavement en particulier pour que nous renforcions les efforts, les investissements pour améliorer la couverture pour que la qualité de service se développe le plus largement possible sur l’ensemble du pays », a-t-il dit.

Poursuivant, M. Mettling a fait remarquer que le ministre s’est attaché à la qualité du service. Toutefois, cela peut venir parfois des entités de Télécoms ou de l’électricité. En outre, le ministre a insisté sur le haut débit. A ce niveau, M. Mettling a soutenu que la fibre de sa société à considérablement amélioré le service.

Pour lui, « c’est une vraie transformation de la population des Télécoms » qui devrait favoriser l’accès aux nouveaux services attendus par le gouvernement ivoirien. Il a relevé que leurs échanges ont aussi porté sur la transformation digitale, faisant  observer que l’Etat ivoirien souhaite de plus en plus de solutions digitales.

S’adressant à la presse, le ministre Roger Adom a rappelé la feuille de route du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, entre autres la digitalisation des services et le développement du numérique.

Il a exhorté le secteur de la téléphonie et des télécommunications à « l’innovation de nouveaux métiers », laissant entendre qu' »il y a beaucoup de choses à faire ». 

Le Maroc rappelle son ambassadeur à Madrid pour consultations sur fond de tensions entre les deux pays

Le Maroc a décidé, ce mardi, de rappeler son ambassadeur en Espagne, Mme Karima Benyaich, pour consultations, a appris APA de source diplomatique sûre.Cette mesure diplomatique intervient dans un contexte tendu entre Rabat et Madrid après l’accueil par l’Espagne, sur son territoire et sous une fausse identité, du chef du front polisario, de Brahim Ghali, poursuivi pour crimes de guerres sérieux et des atteintes graves aux droits de l’Homme.

Dans un communiqué, daté du 25 avril dernier, le ministère marocain des Affaires étrangères, avait exprimé « sa déception à l’égard de cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage, et qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain et ses forces vives ».

En date du 8 mai courant, un autre communiqué du MAE a indiqué que « depuis que l’Espagne a reçu sur son territoire le chef des milices du « polisario », accusé de crimes de guerre et de violations flagrantes des droits de l’Homme, les responsables espagnols ont multiplié les déclarations tentant de justifier cet acte grave et contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage ».

Dans un entretien à l’agence Europa Press, l’ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, assure que dans les relations entre pays, il y a des actes qui ont des conséquences, et « il faut les assumer ».

Selon la diplomate marocaine, il existe « des attitudes qui ne peuvent être acceptées », en référence à la décision du gouvernement de Pedro Sánchez d’accueillir le chef du Polisario Brahim Ghali pour y recevoir des soins.

Depuis la matinée du lundi 17 mai, plus de 6000 migrants sont entrés à la nage ou à pied dans le préside occupé de Sebta, et les autorités espagnoles ont d’ores et déjà annoncé avoir expulsé 2700 d’entre eux.

Dans le même temps, dans la nuit de lundi à mardi, 86 migrants, sur un total de plus de 300, ont pénétré dans l’enclave occupée de Melilla, située à 400 kilomètres à l’est.

Des voix espagnoles commencent à pointer du doigt le Maroc, en laissant entendre que les autorités marocaines ont été indifférentes aux tentatives des migrants de rejoindre la ville occupée de Sebta.

L’Agence ivoirienne de presse célèbre ses 60 ans les 2 et 3 juin 2021

L’Agence ivoirienne de presse (AIP, publique) a lancé mardi la célébration de son 60e anniversaire prévue les 2 et 3 juin 2021 et qui se déroulera autour de thématiques relatifs aux nouveaux outils de communication, aux infos et aux fake news.

Les articulations des festivités du soixantenaire de cette agence de presse publique ont été présentées par le Comité d’organisation, présidé par Mme Mireille Kouamé, lors d’une conférence de presse à Abidjan.

L’événement, placé sous la présidence de M. Amadou Coulibaly, le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, « auront lieu les 2 et 3 juin 2021 à Abidjan, dans nos locaux au Plateau », le centre des Affaires d’Abidjan, a-t-elle indiqué.

Mme Mireille Kouamé, sous-directrice chargée de la Communication et du marketing à l’AIP, a ajouté que « plus tard, des soixantenaires éclatés dans au moins un bureau régional et un poste de collecte sous le thème l’AIP, passionnément au service de l’information depuis 60 ans » seront organisés.

Cette commémoration impose de « marquer un arrêt et de nous interroger sur les grands enjeux de notre secteur qui fait plus l’objet de mutations diverses: nouvelles tendances médiatiques, réseaux sociaux mais aussi le développement des fake news », a-t-elle noté. 

Dans cette optique, il est prévu deux panels, le premier portant sur le thème « Les agences de presse à l’ère des nouveaux outils de communication et des infox » et le second autour de la thématique « De la dépêche à l’article de presse: Quel nouveau mode de consommation de l’information ? ».

Le 2 juin 2021 sont prévus ces deux panels, mais le 3 juin sera marquée par une journée porte ouverte, réservée au public et aux étudiants, a fait remarquer Mme Mireille Kouamé,  qui espère mobiliser toutes les énergies en faveur de cet événement et surtout l’appui de partenaires. 

Interrogé en marge de la conférence de presse, Mamadou Traoré, le rédacteur en chef central de l’AIP, a déclaré que l’organe de presse travaille à ce qu’il puise « vraiment être une agence qui compte en Afrique ».

Pour ce faire, « l’AIP doit faire face à cette kyrielle de fake news qui foisonne sur les réseaux sociaux, également dans l’écosystème de l’information pour être à la pointe de la lutte contre les fausses nouvelles et des informations fiables », a-t-il poursuivi.  

Et ce, « mettre le métier de journaliste au cœur de l’activité de l’information » d’une part et d’autre part de montrer aux usagers et consommateurs de l’information la place prépondérante des agences de presse en tant qu’ organe par excellence de l’information exacte, a-t-il dit.

Concernant les perspectives, M. Mamadou Traoré a fait savoir qu' »aujourd’hui, l’AIP pense à son internationalisation et à ouvrir beaucoup d’autres bureaux, car il y a encore des villes (en Côte d’Ivoire) qui ne sont pas encore fournies par des agents de l’AIP ».   

En tant que média de service public « indépendant », l’agence « est toujours dans son rôle d’œuvrer à ce que les Ivoiriens aient des informations plurielles et fiables », a-t-il insinué. L’agence à ce jour compte « plus de 150 agents dont la plupart sont des journalistes et des correspondants ». 

Après l’accession du pays à l’indépendance, l’Assemblée nationale ivoirienne a adopté le 2 juin 1961 une loi portant organisation et statut de l’Agence ivoirienne de presse (AIP), le premier média d’Etat crée par la Côte d’Ivoire indépendante.  

Poste: la Côte d’Ivoire « prête » à abriter le 27e Congrès de l’UPU

La Côte d’Ivoire est « prête » à organiser le 27e Congrès de l’Union postale universelle (UPU) reporté du 9 au 27 août 2021 à Abidjan, en raison de la Covid-19, a assuré mardi le ministre de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom.

« Nous attendons ce congrès là depuis 21 ans, nous sommes en 2021 et prêts à le recevoir; donc pour nous c’est une fierté », a déclaré M. Roger Adom, à l’issue d’une rencontre à son Cabinet à Abidjan avec une délégation de l’UPU.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, « fera tout pour que ce congrès puisse se tenir à Abidjan aux dates indiquées par l’UPU », et surtout à répondre aux défis technologiques, à savoir un « congrès digital » avec « zéro papier ».

M. Pascal Clivaz, vice-directeur général de l’UPU, chef de la délégation, a indiqué que la mission qu’il conduit est à Abidjan pour « évaluer les derniers préparatifs » pour la tenue du 27e congrès de l’organisation internationale dans la capitale économique ivoirienne.

Cette mission intervient « au nom des pays membres (de l’UPU) qui ont demandé au directeur général de préparer le Conseil d’administration pour sa décision finale qui est attendue au 30 juin 2021, et on est ici pour conduire les petits audits », a-t-il ajouté.

Elle vise à faire en sorte que le 27e congrès de l’UPU puisse se tenir du 9 au 27 août 2021 à Abidjan, a-t-il renseigné, mentionnant que le principal enjeu de cet événement est la digitalisation du secteur postal qui sera débattu lors de ces assises.

Il a révélé que « sur le fond, il y a 140 propositions qui attendent d’être préparées pour la refonte des actes de l’organisation (UPU) qui signe des traités internationaux » et dans cette optique « le gouvernement ivoirien, ici, va s’engager par sa signature à respecter un cadre international ».

« C’est la partie traité qui nous occupe maintenant jusqu’au au congrès, a-t-il poursuivi, rassurant que la délégation se fera « l’avocat de la cause » pour la tenue du 27e congrès de l’UPU en Côte d’Ivoire.

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, a fait observer que la pandémie de Covid-19 en Côte d’Ivoire est « maîtrisée » avec un faible taux de personnes infectées par la maladie.

 Le 27e Congrès de l’UPU prévu à Abidjan du 10 au 28 août 2020 avait été reporté en raison de la maladie à Coronavirus. L’Etat ivoirien avait écrit à l’union pour proposer de reporter la date du Congrès, afin de le tenir lorsque la situation de Covid-19 le permettra.

Sommet de Paris: entretiens bilatéraux franco-rwandais

Le président rwandais, Paul Kagamé, s’est entretenu avec son homologue français, Emmanuel Macron sur les relations entre Kigali et Paris.Les échanges entre les deux chefs d’Etat ont aussi porté sur d’autres sujets relatifs à la région d’Afrique de l’Est, annonce la présidence de la République du Rwanda.

Le président Kagame s’est joint aux chefs d’Etat et de gouvernement de toute l’Afrique et aux chefs d’institutions financières à la Conférence internationale sur le Soudan, et a ensuite rencontré le président français Emmanuel Macron en marge du Sommet de Paris sur la dette africaine.

Dans un entretien accordé à France 24, le président Kagamé a déclaré que les deux rapports sur le génocide rwandais, et sur lesquels le deux pays ont une convergence de vue, ont ouvert la voie à de meilleures perspectives dans leurs relations diplomatiques et bilatérales.

Kagamé a également rencontré son homologue de la République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA).

L’Ethiopie rejette les appels à négocier avec le TPLF

Le gouvernement éthiopien dit rejeter les appels répétés de certains partenaires à cesser les hostilités et à négocier avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).Toutefois, les autorités sont disposées à s’engager avec les partis d’opposition légalement constitués, les membres de la société civile, le secteur privé, les anciens, les universitaires, les personnalités éminentes et d’autres dans la région du Tigré en vue de promouvoir une culture de paix et de réconciliation.

« Il doit être clair que la pression des partenaires pour impliquer le TPLF dans ce processus de dialogue national est inacceptable », a fait remarquer le ministère des Affaires étrangères.

Il a ajouté: « Le TPLF est un groupe interdit, qui a mis en danger la souveraineté du pays et son ordre constitutionnel. Le parlement éthiopien a récemment adopté une décision qualifiant le TPLF d’organisation terroriste. C’est pourquoi le gouvernement rejette catégoriquement les appels répétés des partenaires à cesser les hostilités et à négocier avec lui ».

Un procès visant Soro et 19 de ses proches s’ouvre à Abidjan mercredi

Un procès visant Guillaume Soro et 19 de ses proches, accusés de « complot contre la sûreté de l’État », s’ouvre mercredi au tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.

Il est reproché à ces personnes dont certaines sont incarcérées et d’autres actuellement hors du pays, d’avoir fomenté un « complot contre la sûreté de l’État ».

Le parquet les poursuit en outre pour « participation à une bande armée sans y exercer aucun commandement, détention sans autorisation d’armes à feu de la première catégorie et d’actes de manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ».

Les accusés sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane, Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel.

Au banc des accusés, l’on a également Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigue Simon, Sekongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rogobert.      

L’avocat et conseil de ces accusés est maître Calixte Esmel. Les personnalités poursuivies ont été arrêtées à Abidjan, pour la plupart, le 23 décembre 2019.

Tigré : l’Ethiopie accuse certains partenaires d’ingérence

Le gouvernement éthiopien a exprimé lundi sa vive préoccupation face aux déclarations injustifiées de certains partenaires au sujet de ses affaires internes, notamment au sujet des forces régionales d’Amhara.Le gouvernement a fait part de sa préoccupation après que le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken a publié une déclaration appelant au retrait immédiat des forces érythréennes et des forces régionales d’Amhara de la région du Tigré.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’Ethiopie était une nation souveraine et qu’elle ne saurait accepter un diktat de l’extérieur sur la façon de gérer ses propres affaires.

Le gouvernement éthiopien tient à redire clairement que le déploiement des structures et des moyens de sécurité nécessaires pour garantir l’Etat de droit à tous les coins de ses frontières relève de sa seule responsabilité.

« Alors que le gouvernement éthiopien souhaite rester toujours prêt et ouvert à s’engager avec des partenaires sur des questions d’intérêt et de préoccupation mutuels, il sera contraint de réévaluer ses relations si ces tentatives d’ingérence dans ses affaires internes se poursuivent sans relâche », a indiqué le ministère.

Il est en effet regrettable de constater que ces derniers jours, il semble y avoir une campagne concertée pour exercer une pression indue sur l’Ethiopie.

Selon le ministère, le gouvernement éthiopien est contraint de remettre en question les motivations de certains des partenaires, sur la base des déclarations publiques et des déclarations qu’ils ont faites récemment.

« Ces partenaires semblent ne pas vouloir comprendre ou aider l’Ethiopie à surmonter ses défis actuels ; au contraire, ils ne veulent créer que des situations contre-productives et aggravantes », a-t-il conclu.

Sommet sur la dette africaine : « Une grand raout pour rien? » (Decryptage)

Le président français convie ce mardi après-midi, à Paris, une trentaine de chefs d’Etat et des leaders étrangers sur la dette africaine. Enseignant à l’institut d’études politiques de Paris (Sciences Pô) et journaliste, l’ancien rédacteur en chef de Jeune Afrique, Français Kpatindé, décrypte pour Apa News les enjeux de ce sommet.Le président français, Emmanuel Macron,, organise ce mardi 18 mai 2021 une nouvelle réunion internationale sur la dette africaine. Quels pourraient en être les résultats? 

L’objectif du président français Emmanuel Macron en réunissant un aréopage de chefs d’Etat et de personnalités internationales c’est de trouver, ensemble, des solutions inédites à la crise du financement en Afrique. L’intention est louable, mais il faut sans doute plus qu’une demi-journée pour trouver une issue géniale, consensuelle, tenable et pérenne aux problématiques de la dette et du développement. Même s’il faut saluer l’initiative, j’ai bien peur que ce ne soit un grand raout international de plus d’autant plus que – c’est la loi du genre – les différents acteurs auront à cœur d’éluder les questions qui fâchent : Comment peut-on organiser une telle conférence sans le secteur privé africain et international tout comme less fonds de pension africains qui animent la vie économique du continent et détiennent une bonne partie de ladite dette ? Pourquoi cette dette estimée à près de 2000 milliards de dollars tue-t-elle à petits feux l’économie continentale et, au-delà, les Africains, surtout les plus jeunes ? Qui profite de cette situation de prédation ? Et comment l’atténuer dans le court terme, à défaut d’y mettre un terme ? 

La présence d’un pays comme la Chine peut-elle être perçue comme le signe d’un début de la refondation souvent annoncée par la France de ses relations avec ses anciennes colonies?

 La présence de la Chine à la conférence de Paris se justifie à plusieurs titres. Ce pays, appelé à devenir la première puissance mondiale, est aujourd’hui le principal partenaire commercial de l’Afrique. Près de 200 milliards de dollars de la dette globale africaine sont détenus par la Chine. Elle a donc son mot à dire autour de la table. C’est ce que devait faire le Premier vice-Premier ministre chinois, Han Zheng, qui interviendra en visioconférence depuis Pékin. L’idée sous-jacente du président français est d’amener la Chine, sur ce sujet comme d’autres, à se concerter plus étroitement avec les Européens et les institutions internationales dans ses deals commerciaux, industriels et financiers en Afrique. Reste à savoir si la Chine, tout comme les pays africains, trouve un quelconque intérêt à un tel partenariat à trois. 

La veille de cette rencontre de mardi, les nouvelles autorités de transition au Soudan devaient se réunir avec les bailleurs de fonds étrangers. Pourquoi ce brusque intérêt pour un pays considéré jusqu’il y a peu comme un indésirable au sein de la communauté internationale ?

Le Soudan renaît de ses cendres après trente ans de régime autoritaire d’Omar el-Béchir. Ce pays essaie difficilement de retrouver son lustre d’antan, lorsque Khartoum était une capitale foisonnante qui attirait aussi bien les intellectuels et militants africains que du reste de ce qu’on appelait le Tiers-Monde. La France a été parmi les premiers pays à encourager la transition soudanaise, à plaider sa cause à l’international. Cela dit, ne soyons pas naïfs ! Paris a trouvé là une nouvelle opportunité de mettre les pieds dans une zone anciennement contrôlée par les Britanniques et de prendre ainsi une petite revanche sur sa cuisante défaite à Fachoda. A l’époque, ce modeste village où les troupes françaises et britanniques ont failli en découdre en 1898 se trouvait au Soudan. Il est aujourd’hui sur le territoire de la République du Sud Soudan. Emmanuel Macron, plus que ses prédécesseurs, ne cache pas qu’il a des vues sur des pays non francophones aussi importants que le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Ethiopie. 

A qui profite la mode des sommets avec l’Afrique ? (Chronique)

Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent… pourtant confronté dans son ensemble à des défis énormes dans plusieurs domaines. En raison de sa pertinence, nous rééditons ici cette chronique parue initialement le 21 novembre 2019.C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique.

La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.

Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique.

Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.

Le Business contre l’aide

A la faveur du Sommet du G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce.

Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand.

Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.

Les Africains en ordre dispersé !

En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales.

Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.

Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.

Sommet de Paris : la France pour se repositionner en Afrique

A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations économiques internationales tels que le Fonds Monétaire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de développement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance économique post covid-19.

Ce sommet qui débute aujourd’hui à 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisé en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privé africain ».

A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus, le Fonds monétaire international avait annoncé un déficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nécessitant un réajustement des politiques publiques.

Frappé d’une présomption de fragilité, le continent a fait pourtant preuve d’une résilience face à la pandémie de la Covid-19. Elle a résisté face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). Malgré une récession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.

Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances à accorder un moratoire en avril 2020.

Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intérieur brut (PIB) a triplé depuis 2000. L’ancienne métropole a non seulement perdu des parts de marché au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a également perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain, dépassée par l’Allemagne.

Le Sommet de Paris aura pour mission de dégager les voies et moyens d’une solidarité agissante avec l’Afrique pour l’intérêt du continent et de l’Europe au premier chef.

« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et 25 au Sénégal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans une récente étude.

Au terme de cette rencontre, une conférence conjointe sera organisée par le président français Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Guinée: résurgence de la fièvre Lassa

La maladie a fait une victime dans la préfecture de Yomou (sud) selon un communiqué du ministère de la Santé parvenu ce mardi à APA.Alors qu’elle fait face deux épidémies (Covid-19 et Ebola) sur son territoire, la Guinée vient d’être frappée par une nouvelle maladie virale : la fièvre Lassa. Cette dernière a déjà tué une personne selon les services du ministère de la Santé.

Trente personnes qui ont été en contact avec la victime ont été identifiées et sont actuellement suivies par les mêmes services. Une investigation est également en cours dans les villages environnant pour identifier d’éventuels malades.

Pour faire face à cette nouvelle pathologie, le département de la Santé dit avoir pris des dispositions urgentes,  notamment la sensibilisation des populations et la surveillance sanitaire pour  contenir l’épidémie. 

Par ailleurs, le pays a lancé un appel aux partenaires nationaux et internationaux afin que ceux-ci l’aident à circonscrire l’évolution de l’épidémie.

Politique et économie meublent la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi consacrent de larges commentaires sur les possibilités d’une motion de censure contre le gouvernement, la célébration du 200ème anniversaire de la Légation américaine de Tanger et le léger redressement de l’industrie marocaine.+Assabah+ évoque le projet de loi sur l’usage légal du cannabis qui met à rude épreuve la majorité gouvernementale.

Le dernier virage politique du gouvernement avant la fin du mandat se présente sinueux. Une motion de censure pourrait précipiter son départ. En effet, des parlementaires des groupes de l’opposition auraient lancé le défi de collecter les signatures nécessaires pour la motion de censure au cas où les députés du Parti Justice et Développement (PJD-au pouvoir) votent contre le projet de loi sur l’usage légal du cannabis.

D’après les sources du quotidien, les députés du Parti authenticité et modernité (PAM) et ceux du Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont décidé de rouvrir le débat avec le parti de l’Istiqlal (PI) pour faire tomber le gouvernement. Le projet de cette motion de censure reste donc conditionné par l’attitude des députés du PJD qui avaient menacé de voter contre le projet de loi sur l’usage légal du cannabis, pourtant validé par le conseil du gouvernement.

+Le Matin+ rapporte que le 200ème anniversaire de la Légation américaine de Tanger a été célébré, lundi dans la ville du détroit, en présence du chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis au Maroc, David Greene.

Cette cérémonie a été marquée par une présentation des couleurs par les Marines de l’ambassade des Etats-Unis.

« Le Sultan marocain Moulay Slimane a offert ce magnifique bâtiment au gouvernement américain en 1821. Il y a deux cents ans jour pour jour, le Consul américain John Mullowny a emménagé dans ce bâtiment et la légation devenait une mission diplomatique officielle », a indiqué M. Greene dans une déclaration à la presse, citée par le journal.

Cette commémoration est également l’occasion de célébrer les relations d’amitié séculaires qui lient le Maroc et les Etats-Unis, à travers différentes activités, dont une exposition muséale à la bibliothèque nationale du Royaume à Rabat, a-t-il souligné, formulant le souhait que ces activités permettront aux Marocains de découvrir davantage les relations, l’histoire, les valeurs et les intérêts communs des deux pays.

+L’Economiste+ relève que l’économie nationale semble être repartie et son évolution dépendra de l’avancée de la campagne de vaccination et du comportement des pays fournisseurs ou clients du Maroc. Selon la publication, la croissance a été de 0,7% au premier trimestre voit une progression de 14,7% de l’activité économique au deuxième trimestre 2021. Il table ainsi sur une hausse de 15,9% de la valeur ajoutée agricole et de 13,4% de celle hors agriculture.

Si pour lui, il s’agit « d’un effet rattrapage », le quotidien constate que « plusieurs secteurs ont retrouvé leur niveau d’avant crise sanitaire alors que d’autres continuent d’en subir les contrecoups ».

Cela se traduit par « une croissance intéressante de 12,7% du chiffre d’affaires à l’export », dépassant celle des importations de plusieurs points. Parmi ceux-ci, le journal évoque le secteur automobile dont les expéditions à l’étranger augmentent de 38,9% comparativement à la même période l’année dernière et de 5,4% par rapport à 2019.

Sénégal : la politique en taille patron à la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent essentiellement de sujets politiques notamment la déclaration de candidature de Barthélémy Dias pour le poste de maire de Dakar.« Barth bombe le torse », titre SudQuotidien avant de reprendre à sa page 3 cette déclaration du maire de Mermoz/Sacré-Cœur : « Je suis candidat à la mairie de Dakar et personne ne m’empêchera d’être candidat à la mairie de Dakar. Que ça soit très clair. »

Selon nos confrères, le fidèle d’entre les fidèles de Khalifa Sall, ex édile de la capitale sénégalaise, n’a pas perdu beaucoup de temps pour annoncer sa candidature à la mairie de Dakar aux prochaines élections locales prévues le 23 janvier 2022.

Lors de son face-à-face avec la presse hier, il a tenu à dénoncer les « manœuvres » de Macky Sall et du pouvoir en place pour plomber sa candidature. Dans la foulée, il n’a pas manqué de brocarder l’opposition et le redécoupage administratif de Dakar à des fins purement électoralistes, soulignent nos confrères.

Cela pousse Le Quotidien à arborer cette Une : « Les roquettes de Barth’ ». Le maire de Mermoz-Sacré-Cœur dénonce le retrait des taxes sur les ordures ménagères et le foncier bâti de sa commune. Mais Dias, qui confirme sa candidature à la mairie de Dakar, a également tiré sur une opposition « muette » et qui peine à s’organiser, précise Le Quotidien.

L’AS s’attarde sur ce dernier point et reprend cette déclaration de Barthélémy Dias : « ce que je vois aujourd’hui, ce n’est pas une opposition ». « Barth charge le pouvoir, secoue l’opposition… …Et hèle la communauté léboue », conclut Vox Populi.

WalfQuotidien rappelle les différentes affaires qui ont valu à l’ancien militant du parti socialiste des séjours en prison et titre : « Barthélémy Dias dans l’œil du cyclone ». Barthélémy Dias semble être dans le viseur du pouvoir qui a réactivé l’affaire Ndiaga Diouf et activé la Cour des comptes dans sa gestion de la mairie de Mermoz/Sacré-Cœur. Il dénonce un acharnement contre sa personne et met en garde Macky et ses affidés, écrit WalfQuotidien.

Sur un tout autre sujet, L’Observateur revient sur la relation entre le président Macky Sall et l’ancien ministre d’Etat, Abdoulaye Bathily et arbore cette titraille : « Macky-Bathily : chronique d’un terrible désamour. »

Dans ses colonnes, le journal livre les raisons du clash entre les deux anciens compagnons de la coalition Benno bokk yakaar (mouvance présidentielle) et reprend cette déclaration de la Convergence des cadres républicains (Ccr) du parti au pouvoir : « Le Pr Bathily garde encore une obsession pathologique et une rancune, résultant, entre autres, de sa défaite à la présidence de la Commission de l’Union africaine (Ua). »

« Diouf Sarr (président du Ccr) et cie tailladent Bathily », note L’AS là où Vox Populi estime que « les cadres de l’APR (parti au pouvoir) brûlent Bathily ».

Lors d’un panel consacré à la célébration du centenaire de l’ancien Secrétaire général de l’Unesco, Amadou Makhtar Mbow, le professeur Abdoulaye BAthily avait fustigé la non application des Assises nationales par le régime actuel et prédit le chaos dans les mois à venir si cela n’est pas fait. D’où cette réaction musclée des tenants du pouvoir actuel.

Libération consacre sa parution du jour à ce qu’il qualifie de « scandale » à la société de distribution d’eau potable Sen’eau et soutient que celle-ci est « une catastrophe sur tous les plans ». En effet, constate le journal, « avoir de l’eau en quantité et en qualité est désormais devenu un luxe dans plusieurs localités du pays. »

Le Soleil se démarque en mettant le focus sur l’enseignement à l’intérieur du pays et révèle « un vécu éloigné des clichés ». L’exercice de la profession comme plusieurs autres est associé à des conditions difficiles dans les zones éloignées des grands centres urbains. Tout le contraire observé par le reporter du quotidien national.

Le Maroc appelle à instituer l’éducation au développement durable comme une priorité impérative

La présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement au Maroc, la Princesse Lalla Hasnaa, a appelé, lundi, la communauté internationale à s’engager résolument, pendant cette décennie, à instituer l’éducation au développement durable comme une priorité impérative, soulignant le caractère urgent de cette action.Dans un message-vidéo diffusé lors de la grande session plénière de la Conférence mondiale de l’Unesco sur l’éducation au développement durable, qui se tient du 17 au 19 mai sous forme virtuelle, la Princesse Lalla Hasnaa a affirmé que la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement s’emploie, depuis plus de deux décennies, à développer différents programmes destinés à réduire ou supprimer l’impact négatif de l’Homme sur la nature.

« Chargée de l’enseignement et de la transmission des savoirs, l’école est, plus largement et plus prioritairement encore, un espace d’éducation et de transmission des valeurs. Eduquer la jeunesse au respect de l’environnement, c’est croire à la promesse d’un monde nouveau plus harmonieux et durable », a-t-elle soutenu.

Selon elle, « l’éducation au développement durable, thème qui nous réunit aujourd’hui, est la clé de la réussite », exprimant sa fierté du partenariat liant la Fondation et l’Unesco « avec qui nous œuvrons de concert depuis 2020 pour que soit intégrée l’éducation à l’environnement, dans les curricula (scolaires), à tous les niveaux jusqu’au baccalauréat ».

A cet égard, le Maroc est l’un des trois pays dans le monde qui mène une expérience pilote pour le programme Global Schools de l’Unesco, a fait observer Lalla Hasnaa.

«Une génération nous sépare du sommet de Rio », a-t-elle constaté, estimant qu’il était impératif de réfléchir aux motivations qui ont pu freiner l’introduction de l’enseignement au développement durable dans les curricula.

Maroc : L’ICESCO créée une chaire sur les « femmes en science » à Fès

L’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO) et l’Université Euromed de Fès (UEMF) ont signé, lundi à Rabat, une convention pour la création de la chaire ICESCO « femmes en sciences: l’intelligence artificielle et l’avenir » au sein de cet établissement universitaire, indique un communiqué de l’ICESCO.Signée par Salim M. AlMalik, Directeur général de l’ICESCO, et Mostapha Bousmina, Président de l’UEMF, la convention vise à promouvoir la recherche scientifique portant sur l’intelligence artificielle et à encourager la participation des filles et des femmes à ce domaine à travers les stages, les ateliers, les thèses de doctorat et la consécration de la culture de prospection, ajoute la même source.

Selon le patron de l’ISESCO, la création de cette chaire s’inscrit dans le cadre de la célébration par l’organisation de l’Année de la femme 2021 de même qu’elle reflète la coopération fructueuse entre le Centre de Prospective stratégique de l’ICESCO et l’UEMF pour renforcer la culture de prospection et encourager l’utilisation de l’intelligence artificielle dans un cadre éthique et durable, tout en assurant l’égalité du genre.

La création de cette chaire traduit aussi le besoin de renforcer les capacités des jeunes filles, ainsi que leur contribution au domaine de l’intelligence artificielle, a-t-il ajouté.

De son côté, le président de l’UEMF a souligné que cette chaire va renforcer le rôle de l’Ecole, créée par l’Université, et complétement dédiée à l’ingénierie digitale et intelligence artificielle (EIDIA), la première à l’échelle africaine.

Cette chaire, a-t-il précisé, vise à réaliser des recherches dans le domaine de l’intelligence artificielle, à attirer un grand nombre d’étudiants des pays membres de l’ICESCO et à favoriser l’ouverture sur le monde à travers la conclusion de conventions avec des centres issus de différents pays.

La chaire se propose le développement des partenariats sur le plan international et la formation dans les domaines de la recherche, de l’innovation et des métiers d’avenir liés à l’intelligence artificielle, à travers le renforcement de la participation des chercheuses, la réalisation d’études et de recherches faisant partie des priorités de la chaire.

Elle vise également à attirer les jeunes chercheurs des pays membres de l’ICESCO en vue de développer les algorithmes et techniques de l’intelligence artificielle au profit de la société, précise le communiqué.

Royal Air Maroc élu au Conseil des gouverneurs de l’IATA

Le Directeur général de la compagnie marocaine, Royal Air Maroc (RAM), Abdelhamid Addou, a été élu membre du « Conseil des Gouverneurs » de l’Association du transport aérien international (IATA), indique un communiqué de RAM.C’est la première fois que la compagnie marocaine est élue au sein de ce Conseil, qui est l’organe exécutif de l’IATA et comprend 31 membres élus, représentant quelque 290 compagnies aériennes membres assurant 82% du trafic aérien mondial, indique la compagnie.

Parmi ses membres, figurent les PDG des grandes compagnies aériennes américaines, européennes, asiatiques et africaines, notamment American Airlines, Air France, KLM, Lufthansa, Singapore Airlines, Cathay Pacific Airways, China Eastern Airways, All Nippon Airways, Ethiopian Airlines ou encore Qatar Airways.

Abdelhamid Addou est par ailleurs membre des Comités exécutifs de l’Association des compagnies aériennes arabes (AACO) et l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA).

Côte d’Ivoire: une plate-forme de dialogue public-privé bientôt installée à Bouaké

Le secrétariat exécutif du Comité de Concertation État – Secteur Privé (SE-CCESP) a entrepris début mai 2021 une mission préparatoire d’installation de la Plateforme locale de dialogue public privé (PLDPP) à Bouaké, la métropole du centre ivoirien.

Cette première mission exploratoire a eu lieu du 04 au 07 mai 2021 à Bouaké. L’objectif immédiat des représentants du Secrétariat Exécutif du Comité de Concertation État – Secteur Privé (SE-CCESP) était d’échanger avec les autorités locales en vue de l’installation de la PLDPP, selon une note.  

Le SE-CCESP veut promouvoir le dialogue public-privé à léchelle locale afin de contribuer à l’amélioration du climat des affaires et la gouvernance économique, tout en assurant une meilleure structuration du dialogue public-privé dans les  pôles économiques régionaux. 

Pour le secrétariat exécutif du Comité de Concertation État – Secteur privé  cette démarche vise également à faciliter l’accès à l’information des acteurs public et privé sur les programmes, stratégie et réformes relatifs au développement du secteur privé. 

La délégation du SE-CCESP, conduite par le Conseiller technique Georges Copré a rencontré les autorités locales. Elle a été reçue par le préfet de la région de Bouaké, Tuo Fozié, le maire de Bouaké, Nicolas Djibo et le vice-président du Conseil régional de Bouaké, Kouassi N’Guessan. 

L’installation de cette plate-forme devrait permettre, entre autres, la résolution de certaines problématiques locales telles que l’orpaillage clandestin, l’implication dans la plateforme de concertation de toutes les structures étatiques.

Elle devrait aussi permettre d’aborder les questions spécifiques au secteur du transport telles que la taxe de stationnement et l’application de la nouvelle loi d’orientation du transport qui fait du transporteur un entrepreneur, ainsi que l’autonomie financière des entités décentralisées. 

Le second focus group de l’exploration s’est tenu le jeudi 06 mai 2021 avec les acteurs du secteur privé de Bouaké, où il a été évoqué les questions relatives à la représentativité des acteurs des secteurs tels que les BTP, les commerçants et les artisans dans le Comité local de Dialogue Etat-Secteur privé. 

Les opérateurs économiques de la région de Bouaké ont soulevé dans les débats des préoccupations pour le redécollage industriel de cette deuxième plus grande ville de Côte d’Ivoire. La délégation a visité trois principales unités industrielles opérant dans le secteur du textile. 

Il s’agit de la société Global Coton S.A, intervenant dans l’égrenage du Coton, avec une capacité d’égrenage de 25.000 tonnes. La société ne reçoit que 300 tonnes par campagne alors qu’elle a une capacité d’égrenage de 25 000 tonnes par campagne.  

La société FTG, spécialisée dans la production des produits finis du coton tels que les bobines, les tissus, les draps de lits, les nappes de tables, la confection des tenues professionnelles, a été ensuite visitée par la délégation. 

Ici, la délégation a pu constater les difficultés liées à la vétusté du matériel d’usinage qui entraîne un sous fonctionnement de la société, qui d’une capacité de 25 tonnes/jour est actuellement à 1,5 tonne/jour; et l’accès au financement pour le renouvellement des matériels d’usinage.

La mission a relevé la non cotisation des prestations de la CNPS ainsi que le non-paiement des charges fiscales (impôts etc…). A ces difficultés, s’ajoutent les lourdeurs administratives,  notamment les formalités douanières pour importer le matériel d’usinage. 

La troisième entité industrielle visitée est la société Textile Côte d’Ivoire (TEX-CI), spécialisée dans l’impression des produits finis tels que les tissus, les pagnes « Fanci », les pagnes de la journée de la femme,  et bien d’autres tissus utilisés dans le pays.   

La délégation de la mission préparatoire d’installation de la PLDPP à  Bouaké était composée de M. Georges Copré, de MM. Souleymane Sangaré et Ebénisaire NCho respectivement, conseiller technique et chargé détudes au CCESP, responsables projet de la PLDPP de Bouaké. 

Côte d’Ivoire: début des consultations médicales pré-pèlerinage pour le Hadj

Les opérations de consultations médicales pré-pèlerinage pour le Hadj ont débuté ce lundi en Côte d’Ivoire pour s’achever le 11 juin 2021, selon une note du Commissariat du Hadj.Dans cette note signée par l’Imam Bachir Ouattara pour le Commissariat du Hadj, sont pris en compte les candidats déjà inscrits en 2020 au public et au privé et non porteurs de maladies chroniques (hypertension, diabète, asthme, problèmes urologiques, cardiopathies).

Les candidats présentant « des facteurs de vulnérabilité (handicap) seront incessamment appelés par le call center du commissariat et dirigés vers des centres précis à une date précise », mentionne la note.

Toutes les personnes déjà enregistrées dans la base du Système de gestion des pèlerins de Côte d’Ivoire (SYGEPCI), souhaitant voyager avec les opérateurs privés, « n’ont pas besoin de refaire cette identification », souligne le texte, qui les invite à se rendre directement dans un des centres qui leur sont dédiés. 

« Par contre, tous les nouveaux candidats au Hadj 2021 non encore enregistrés sur la plateforme du Système de gestion des pèlerins de Côte d’Ivoire (SYGEPCI), devront le faire avant de se rendre dans le centre de consultation dédié également conformément à la liste jointe », indique le commissariat du Hadj.

Le Commissariat du Hadj note par ailleurs « qu’ aucune nouvelle inscription n’est pour le moment possible au niveau du contingent étatique », invitant de ce fait les parents et futurs candidats à la prudence pour éviter de se faire gruger. 

Sénégal : l’AS Douanes réussit son entrée en matière dans la BAL

Le représentant du Sénégal à la Basketball Africa League (BAL) a dominé, ce lundi 17 mai à la Kigali Arena (Rwanda), le Groupement Sportif des Pétroliers (Algérie) sur le score de 94 à 76.Une entame idéale ! Pour le compte de la première journée de cette toute nouvelle compétition interclubs, l’Association Sportive des Douanes a fait montre de maîtrise. A la mi-temps, le champion en titre du championnat sénégalais de basket disposait de sept longueurs d’avance sur son adversaire.

Durant les deux derniers quart-temps, les coéquipiers de l’international Louis Adams ont creusé l’écart en terminant la rencontre avec 94 points contre 76 pour le GS Pétroliers. Soit 18 points de différence.

La BAL, qui se joue du 16 au 30 mai dans la capitale rwandaise, met aux prises les douze meilleurs clubs africains de la balle orange : AS Douanes (Sénégal), Rivers Hoopers BC (Nigeria), Union Sportive de Salé (Maroc), GS Pétroliers (Algérie), Forces Armées et Police (Cameroun), Zamalek (Egypte), Gendarmerie Nationale Basketball Club (Madagascar), Association Sportive de la Police (Mali), Patriots BC (Rwanda), Union Sportive de Monastir (Tunisie), Petro de Luanda (Angola) et Ferroviàrio Maputo (Mozambique).

Ils sont répartis dans trois groupes de quatre équipes. Au terme du premier tour, les deux premiers de chaque poule ainsi que les deux meilleurs troisièmes accéderont aux quarts de finale. Au total, 26 rencontres auront lieu dans le cadre de la BAL créée par la National Basketball Association (NBA) et la Fédération internationale de basketball (Fiba).

Initialement, elle aurait dû démarrer en mars 2020 avec des mini-tournois organisés dans différentes villes du continent. Mais en raison de la pandémie de coronavirus, le format d’une phase finale à Kigali a finalement été retenu.

Foot : Gaël Kakuta, lauréat du Prix Marc-Vivien Foé 2021

Le milieu offensif (29 ans) du Racing Club de Lens (Ligue 1, française) devient le premier footballeur congolais de l’histoire à remporter ce prix.Le métronome du Racing Club de Lens succède au Nigerian Viktor Oshimen, actuel attaquant de Naples, sacré la saison dernière sous les couleurs de Lille. Il devance au classement de cette année,  l’attaquant algérien de Montpellier Andy Delort et le buteur zimbabwéen de Lyon Tino Kadewere.

Auteur de 11 buts et 5 passes décisives en 33 matches cette saison, Kakuta est le symbole de la saison réussie des nordistes revenus la saison dernière dans l’élite du football français.

Cette distinction qui parachève une belle saison avec les Sang et Or est une consécration pour Gaël Kakuta. Elle vient donner de l’élan à une carrière parsemée de nombreuses embûches. A bientôt 30 ans, le lauréat du prix RFI – France 24, a connu 12 clubs et 6 pays différents dans son parcours en dent de scie. Le joueur traîne la réputation d’un pigeon voyageur, puisqu’il n’est resté qu’une fois plus d’une saison dans une équipe, au Vitesse Arnhem, entre 2012 et 2014.

Le natif de Lille (France), de parents congolais de Kinshasa a été désigné par un jury composé de plus de 100 journalistes spécialistes du football français et africains à partir d’une liste de 11 joueurs préalablement établie par les services des sports de RFI et France 24.

Formé au Racing Club de Lens, Gaël Kakuta est parti à 16 ans à Chelsea. Il a ensuite joué en Chine, en Espagne, en Italie, et compte 9 sélections avec la République démocratique du Congo (RDC). Revenu dans le nord de la France après plusieurs saisons mitigées à l’étranger, il rejoint Amiens puis Lens l’été dernier, où il a véritablement confirmé toute l’étendue de son talent.

Depuis 2011, le trophée du meilleur joueur africain évoluant en Ligue 1 porte le nom de Marc-Vivien Foé en hommage à l’international camerounais brutalement décédé d’un arrêt cardiaque le 26 juin 2003, lors d’un match de coupe des Confédération au stade de Gerland de Lyon entre le Cameroun et la Colombie.

Les lauréats des précédentes éditions : Marouane Chamakh (Maroc, 2009) ; Gervinho (Côte d’Ivoire, 2010) ; Gervinho (Côte d’Ivoire, 2011) ; Younès Belhanda (Maroc, 2012) ; Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon, 2013) ; Vincent Enyeama (Nigeria, 2014) ; André Ayew (Ghana, 2015) ; Sofiane Boufal (Maroc, 2016) ; Jean Michaël Seri (Côte d’Ivoire, 2017) ; Karl Toko-Ekambi (Cameroun, 2018) ; Nicolas Pépé (Côte d’Ivoire, 2019) ; Victor Osimhen (Nigeria, 2020).

Hydrocarbures: Sasol annonce un retrait partiel au Mozambique

Sasol cède des parts mais conserve l’exploitation et la maintenance du pipeline entre le Mozambique et l’Afrique du Sud.La société sud-africaine intégrée d’énergie et de produits chimiques, Sasol, a déclaré lundi qu’elle avait vendu 30% de sa participation dans le projet ‘Pipeline Investments Company’ (ROMPCO) au Mozambique, à un consortium de gestionnaires de fonds pour cinq milliards de rands (environ 354 millions de dollars).

Dans un communiqué, la société sud-africaine a déclaré qu’elle avait accepté de vendre une partie de sa participation dans le gazoduc du Mozambique à un consortium comprenant le Reatile Group, la société d’autonomisation des Noirs et le Fonds IDEAS, par African Infrastructure Investment Managers, une filiale de Old Mutual Alternative Investments Holdings.

« Les actions cédées seront, sous réserve de certains ajustements, vendues pour une contrepartie comprenant un montant initial de 4 145 milliards de rands et un paiement différé pouvant aller jusqu’à un milliard de rands payable, si certains jalons convenus sont atteints avant le 30 juin 2024 », a déclaré Paul Victor, le Responsable financier du groupe Sasol.

ROMPCO est une joint-venture entre Sasol, Companhia Mocambiçana de Gasoduto et South African Gas Development Company.

Avant la dernière transaction, Sasol détenait une participation de 50% dans le gazoduc de 865 kilomètres qui transporte du gaz mozambicain vers l’Afrique du Sud.

Elle va désormais conserver une participation de 20%, une fois la transaction conclue, et continuera d’exploiter et de faire la maintenance du pipeline, conformément à l’accord commercial entre Sasol et ROMPCO.

La transaction intervient environ cinq mois après que la société sud-africaine a annoncé en décembre 2020 qu’elle vendait ses actions dans la centrale thermique Ressano Garcia au Mozambique à Azura Power du Nigeria pour environ 145 millions de dollars américains.

Afrique du Sud : L’ex président Zuma face aux juges

L’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, est convoqué par la justice pour des soupçons de corruption.Les ennuis judiciaires se poursuivent pour Jacob Zuma. Il doit à nouveau se présenter ce lundi, 17 mai 2021, devant la justice sud-africaine pour une affaire de corruption qui remonte à 1999. Dans ce dossier, l’ancien président sud-africain est accusé d’avoir touché des pots-de-vin dans un contrat de 3,4 milliards de marché d’armes avec le géant français de la défense et de l’aérospatiale, Thales.

Inculpé en 2006, Zuma est soupçonné d’avoir empoché des commissions sous la forme de 787 versements, pour favoriser les intérêts de l’entreprise française.

Comme lors des précédentes convocations, il n’est pas certain que l’ancien patron du Congrès National Africain (ANC) y défère pour se défendre des nombreux chefs d’accusations notamment de fraude, de corruption et de racket qui pèsent sur lui.

Depuis son départ forcé du pouvoir il y a trois ans, il a toujours refusé de répondre aux multiples convocations de la commission anticorruption qu’il a lui-même mise en place début 2018.

Gupta, le scandale de trop

Ce nouveau dossier vient s’ajouter à la farandole de dossiers que l’ancien président sud-africain traîne ces dernières années. Avant son accession au pouvoir, il avait été accusé de viol en 2006 par une jeune femme séropositive, fille de l’un de ses meilleurs amis. Finalement blanchi dans cette histoire de mœurs, il avait choqué l’opinion sud-africaine en affirmant qu’il prenait toujours « une douche » après un rapport non protégé pour éviter toute transmission du VIH.

Une fois au pouvoir, ce polygame, père d’une vingtaine d’enfants, issu de l’ethnie Zoulou, est accusé d’avoir dilapidé l’argent public en rénovant à hauteur de 20 millions d’euros sa villa de Nkandla, dans son fief du Kwazulu-Natal.

S’il réussit à sortir indemne de cette affaire, il reste confronté à l’affaire dite des « frères Gupta », cette sulfureuse famille d’origine indienne d’hommes d’affaires citée dans diverses affaires de corruption présumée dans plusieurs pays dont les Etats-Unis et le Royaume Uni. En 2013, la presse sud-africaine avait révélé l’existence de liens corruption qui impliquent les proches de Zuma et la famille Gupta.

Véritables fossoyeurs de l’ancien président, les frères Gupta actuellement en exil à Dubaï, vont pousser le bouchon bien trop loin lorsqu’un avion transportant 200 convives lors d’un mariage familial atterrit sur la base militaire de Waterkloof sans que personne ne sache qui en a donné l’autorisation.

La presse sud-africaine s’empare de l’affaire et met à nu les liens sulfureux entre l’empire des Gupta et le clan Zuma qui se résumeraient à népotisme, marchés publics truqués, et pots-de-vin qui se chiffrent à des centaines de millions de dollars. Les Gupta sont même accusés d’avoir « capturé » l’État sud-africain au sens propre.

Un dossier accablant pour l’homme politique de 79 ans, qui sera poussé à la démission en 2018 par son propre parti l’ANC de la présidence, après une série d’abus de pouvoirs présumés.

Il ne pourra pas compter sur le soutien de son successeur Cyril Ramaphosa. Ce dernier s’est lancé en août 2020 dans une campagne anti-corruption au sein même de l’ANC.

Sénégal: Pr Bathily et d’autres sujets à la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, se font l’écho de la sortie du professeur Abdoulaye Bathily sur la situation socio-politique du pays sans oublier les autres sujets d’actualités.« Bathily en position Assises », titre Le Quotidien avant de souligner que l’ancien secrétaire général de la Ligue démocratique (LD) n’a jamais caché ses convictions que seule l’application des conclusions des Assises nationales peut mettre le Sénégal sur les rails. Pour lui, note le journal, avec les violentes manifestations de mars dernier, le Sénégal est revenu à la case départ. Il annonce le « chaos » si on ne prend pas en compte les propositions des Assises nationales, concluent nos confrères.

Le professeur Bathily qui s’exprimait lors d’un panel célébrant le centenaire d’Amadou Makhtar Mbow « a exprimé toute sa peine de voir le travail issu des Assises nationales être jeté aux oubliettes » par le régime du président Macky Sall, relate Vox Populi.

Dans son discours, Pr Abdoulaye Bathily « a mis la main sur ce qu’il considère comme la blessure politique infligée à la démocratie sénégalaise par le régime de Macky Sall qu’il taxe de négationniste », informe L’Observateur.

Dans les colonnes de ce dernier, l’ancien ministre d’Etat auprès du président de la République « a exprimé toute sa désolation. Sa déception. » Il déclare d’ailleurs ceci : « Je ne pouvais pas penser qu’un régime politique né des Assises puisse arriver à une telle négation ».

Les élections locales prévues en janvier 2022 préoccupent aussi les quotidiens sénégalais. A ce propos, Sud Quotidien signale que « l’opposition +défie+ Macky ». « Les Locales risquent d’être un véritable parcours de combattant pour les futurs +élus+ locaux partisans de Macky Sall. Pour cause, une large coalition pour contrer les candidatures de la majorité présidentielle au niveau des communes et des départements est en gestation au sein de l’opposition », annoncent nos confrères.

WalfQuotidien donne la parole à Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) qui révèle « ce que risque Benno (majorité présidentielle) en 2022 ». Pointant du doigt les « chocs d’ambitions » au sein de la mouvance présidentielle, il estime que celle-ci et son président « ne devraient donc pas laisser se reproduire ce syndrome du choc des ambitions en perspectives des Locales de janvier 2022 » comme c’était le cas en 2014.

La non maîtrise de ces chocs avait abouti à une double division de la majorité présidentielle et celle-ci n’avait obtenu que 8 capitales régionales sur les 14, là où son prédécesseur avait obtenu 11 sur 14 en 2009.

Sur un tout autre sujet, Vox Populi informe que les grossistes menacent de « couper » le gaz. Ceux-ci dénoncent entre autres une marge étriquée, la non prise en compte dans le rapport sur la structure des prix.

L’actualité relative aux violences à Jérusalem contre les Palestiniens est l’autre sujet phare abordé par la presse sénégalaise. Vox Populi fait état d’une « levée de boucliers contre Israël au Sénégal ». « Concert de réprobations, marche vendredi à Dakar », souligne le journal à sa une.

Le journal cite les termes d’un communiqué commun rendu public par 13 partis politiques et mouvements citoyens, dans lequel ces organisations appellent « à défendre le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat libre, indépendant et démocratique ».

L’AS note à propos : « L’opposition lapide Israël ». Le journal estime que « l’opposition sénégalaise semble choisir son camp », entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens de Gaza, « suite à l’éclatement de la violence entre les deux belligérants ».

« Dans des communiqués (…), les opposants ont condamné les agissements d’Israël pour prendre fait et cause pour la Palestine », indique L’AS.

C’est que le Sénégal « ne peut pas se mettre à dos Israël », explique le quotidien L’Observateur, citant le professeur Mamadou Aliou Diallo, enseignant en relations internationales à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Le fait que le président Macky Sall « puisse prendre la parole pour fustiger les positions des Israéliens par rapport aux Palestiniens, d’un point de vue diplomatique, ce n’est pas quelque chose qui pourrait arranger le Sénégal dans ses relations », analyse cet universitaire.

Il répète que les Etats « n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », en faisant observer que le Sénégal « a de bonnes relations avec la plupart des Etats du monde », dont « les plus puissants de la planète, sont tous derrière Israël ».

Politique, santé et TIC au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’aide humanitaire aux Palestiniens, l’élargissement de la campagne de vaccination anti-Covid, l’échéancier électoral et l’utilisation du système de messagerie par les Marocains.+Al Alam+ écrit que l’envoi d’une aide humanitaire d’urgence aux Palestiniens, sur très hautes instructions du Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, s’inscrit indubitablement dans le cadre du soutien constant du Maroc à la cause palestinienne, soulignant l’importance des efforts déployés par l’Agence Bayt Mal Al Qods Acharif pour la préservation du Statut spécial de la Ville sainte d’Al-Qods.

Constituée de 40 tonnes, cette aide humanitaire est composée de produits alimentaires de première nécessité, de médicaments de soins d’urgence et de couvertures, ajoute l’auteur, relevant que cette initiative témoigne de l’engagement permanent et continu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ fait savoir que quelques jours après la réception d’un nouveau lot du vaccin chinois, les autorités sanitaires ont décidé d’élargir la campagne de vaccination contre la Covid-19 aux quadragénaires, soutenant que cette avancée des autorités sanitaires prête à l’optimisme du fait qu’elle implique que la vaccination des plus de 50 ans touche à sa fin.

Ceci constitue un tournant pour la situation épidémiologique, puisque la gravité de la maladie Covid-19 est fortement corrélée à l’âge, explique le quotidien, notant qu’elle est, en moyenne, beaucoup plus redoutable pour les seniors avec un taux de mortalité dépassant les 6%.

En immunisant donc cette catégorie, le Maroc sort déjà de la zone rouge, étant confronté à des cas de maladies moins graves, assure-t-il, estimant nécessaire de respecter les mesures sanitaires car négliger celles-ci conduit à des catastrophes épidémiques.

Evoqant l’échéancier électoral, +Al Bayane+ souligne qu’à seulement quelques mois de ce grand rendez-vous national, aucune initiative menant à un large débat libre autour des thématiques politique, socio-économique et culturel, auxquelles seraient impliquées les diverses couches de la société, n’a été constatée.

« Il y a lieu de se préoccuper sur l’avenir du paysage politique national dont le corps serait globalement sans âme ni potentiel puisqu’il continue à déserter la scène politique », regrette la publication, faisant savoir que son rôle est de sensibiliser, confédérer les citoyens et surtout les motiver à retrouver confiance en les institutions électives, toutes entités confondues.

+Bayane Al Yaoum+ se réfère au baromètre des réseaux sociaux du Groupe Sunergia qui relève que le système de messagerie WhatsApp est utilisé par 84% des Marocains en 2021 et 79% d’entre eux l’utilisent d’une manière quotidienne.

« Dans le milieu urbain, ce taux monte même à plus de 90% », indique le groupe dans sa cartographie des réseaux sociaux au Maroc en 2021, faisant savoir que WhatsApp se retrouve dans toutes les couches de la population et dans toutes les régions du Royaume.

Seuls quelques réfractaires, possiblement des personnes sans smartphone, ne l’utilisent pas, fait observer la même source, expliquant qu’il s’agit essentiellement de Marocains âgés de plus de 45 ans aux revenus très faibles qui travaillent dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche.

Le Caire et Washington conviennent d’œuvrer pour instaurer la paix et stabilité au PO

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry s’est entretenu, dimanche, au téléphone avec le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, de l’évolution de la situation dans les territoires palestiniens.Lors de cet appel, le secrétaire américain a apprécié les efforts de l’Égypte et les contacts qu’elle entretient avec les deux parties au conflit pour « tenter de parvenir à une cessation des hostilités ».

Les deux ministres sont convenus de l’importance de travailler dans un cadre de coopération et de coordination pour « instaurer la paix et la stabilité dans la région ».

Antony Blinken a réitéré son appel « à toutes les parties pour faire baisser les tensions et mettre un terme aux violences ».

L’appel est intervenu alors que le Conseil de sécurité de l’ONU, n’ait pas pu, pour la troisième fois consécutive, d’adopter une résolution sur le conflit entre les Palestiniens et Israël, malgré l’avertissement des Nations Unies sur l’escalade des tensions.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui a convoqué dimanche une réunion d’urgence virtuelle de ses ministres des Affaires étrangères, a condamné les attaques israéliennes contre les Palestiniens, et a exhorté la communauté internationale à agir immédiatement pour faire cesser les opérations militaires d’Israël.

Les Israéliens et les Palestiniens sont engagés depuis début mai dans l’une des plus importantes escalades de violences de ces dernières années.

Israël et le mouvement Hamas échangent depuis lundi 10 mai des tirs meurtriers depuis et vers l’enclave palestinienne, alors que les premiers heurts avaient éclaté le 3 mai. 

Depuis le début ce nouveau cycle de violences, près de 200 personnes, majoritairement des Palestiniens, ont été tuées. Le dernier bilan palestinien fait état de 192 morts, dont au moins 58 enfants, et plus de 1200 blessés, à Gaza depuis le 10 mai.

Côte d’Ivoire: les « journalistes-militants » invités au professionnalisme

Le journaliste émérite ivoirien, Noël Yao, a fait observer dimanche que le printemps de la presse en Côte d’Ivoire, marqué en 1990 par des publications portées par des partis, a entraîné des « journalistes-militants », les invitant au professionnalisme.

M. Noël Yao s’exprimait à la dixième session de « La Quinzaine du numérique » sur le forum whatsApp Univers numérique, du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), la faîtière des médias numériques ivoiriens.

Les échanges se sont déroulés autour du thème « Printemps de la presse papier: Histoire des 10 journaux qui ont révolutionné le journalisme en Côte d’Ivoire ». À l’entame de ses propos, M. Noël Yao, a relevé que le 30 avril 1990, le pays s’ouvre au multipartisme.

« C’est l’explosion et la création de divers organes vite qualifiée de printemps de la presse. Mais, avant cette étape, dans la clandestinité, il y avait eu  l’Evènement de Laurent Gbagbo et ses amis du congrès de Dabou », a-t-il rappelé.  

Cette période  post 1990 est marquée par des publications pour la plupart partisanes. Cette « révolution » augure une ère où « le pluralisme est promu, exprimé et vivant même si chaque titre est adossé à un parti politique et le défend passionnément ». 

Selon le journaliste Noël Yao, « cela traduit aussi la parole libérée même si cette parole est partisane et biaisée ». Ce « tâtonnement démocratique marqué fortement du sceau partisan permet une évolution positive et salutaire de la presse ».

L’explosion des journaux en « cette période post 90 favorise des expériences multiples et bénéfiques pour la presse », a soutenu M. Noël Yao, membre fondateur de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), la principale faîtière du secteur dont il a été également le premier président en 1991.  

Les « militants journalistes deviennent, peu à peu, des journalistes militants », a-t-il souligné,  ajoutant que « lentement » des journalistes professionnels appliquent les règles et principes déontologiques et professionnels.

« Cette évolution va nous permettre de prendre conscience des enjeux professionnels, éthiques et déontologiques, pour aboutir en 1991 à  la création de l’UNJCI qui donnera plus tard le Code de déontologie du journaliste ivoirien et l’OLPED (Observatoire de la liberté de la presse, l’éthique et de la déontologie) pour y veiller », a-t-il poursuivi. 

« Avons-nous en Côte d’Ivoire, des militants-journalistes ou des journalistes-militants? Comment remettre le journaliste face à ses responsabilités ? », a demandé un journaliste participant au conférencier.

En réponse, M. Noël Yao, a expliqué que « le militant-journaliste est d’abord un militant avant toute autre chose. Il travaille ou appartient à un parti politique », et quand il existe un support de publication idéologique, il décide d’écrire, devenant journaliste.    

Quant au journaliste-militant, il est d’abord journaliste qui « met en avant son appartenance politique, mais oublie totalement et fatalement les règles du métier de journaliste », mélangeant les torchons avec les serviettes.

A une autre question de savoir si « le journalisme et le militantisme peuvent faire bon ménage ? autrement dit, si l’on peut être bon journaliste et être militant d’un parti politique ? », il a fait remarquer que tout réside dans le respect de la déontologie.

« Est-ce qu’un chirurgien RHDP (pouvoir) peut opérer un malade FPI (opposition) ou vice versa ? Oui, s’il applique bien les règles chirurgicales, tient bien son bistouri et ne se soucie nullement de l’appartenance politique du malade. Non, s’il mélange la couleur politique et son bistouri pour tuer ou nuire au malade », a-t-il illustré. 

De même, « l’on peut être FPI et aller couvrir une activité du RHDP en respectant les règles professionnelles et déontologiques du métier de journaliste », a-t-il martelé, rappelant que l’UNJCI, créée en 1991, c’était pour « contribuer à régler la question de la formation professionnelle ». 

« On ne peut pas et on ne doit pas venir ou faire du journalisme….par effraction. Il faut être formé,  bien formé, connaître le métier », a-t-il insisté, car « une fois cette formation acquise, il faut voir l’environnement économique des entreprises de presse et surtout le traitement salarial des journalistes ». 

« Un journaliste à qui un responsable politique tend de l’argent, est à la merci ou à la botte de ce responsable politique ». Cependant, un journaliste bien formé et payé conséquemment dans une entreprise de presse bien équilibrée financièrement, va s’aligner sur la déontologie.

Au terme des discussions, M. Noël Yao, par ailleurs président en exercice de l’Union des journalistes de la presse libre Africaine ( UJPLA), a exhorté les journalistes à être toujours professionnels, engageant le secteur à réfléchir sur l’environnement économique global de la presse, affecté par la pandémie de Covid-19. 

« Mes chers jeunes confrères et consœurs, soyons toujours professionnels dans notre travail. C’est vrai, on a besoin d’argent pour vivre mais ne laissez jamais l’argent vous assujettir », a-t-il conseillé. 

« Moi, je ne suis pas riche après 40 ans de journalisme. Ce qui reste, ce qui me reste, c’est mon nom +Yao Noël+. A la fin de la carrière du journaliste, c’est tout ce qu’il a comme précieux « bien » », a-t-il conclu.