Barrage sur le Nil : l’Egypte d’accord sur le remplissage

L’accord du Caire a été bien accueilli par les autorités d’Addis-Abeba.Selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, le deuxième remplissage du barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil n’aura pas d’impact négatif sur ses compatriotes.

« L’Égypte peut toujours compter sur le réservoir du haut barrage d’Assouan », a déclaré M. Choukri dans une interview accordée à l’animateur de télévision Nashat al-Dehi.

« La récente remarque du ministre égyptien des Affaires étrangères est un bon pas vers la résolution du conflit à l’amiable », a réagi ce jeudi Dina Mufti, porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, lors d’un point de presse hebdomadaire.

Il a ajouté que la déclaration de Sameh Choukri montre que l’Egypte a revu sa position concernant le remplissage du GERD.

« Nous sommes confiants que le second remplissage du barrage n’affectera pas les intérêts égyptiens », a indiqué M. Choukri.

Il a déclaré que l’Égypte attend une invitation de la présidence de l’Union africaine afin de prendre une décision qui conduira à une autre opportunité pour le processus de négociation, à travers un nouveau cadre qui implique une participation plus efficace des observateurs internationaux.

Mali : fin des consultations du Premier ministre

Moctar Ouane a, deux jours durant, rencontré différentes composantes de la société malienne en vue de former un nouveau gouvernement.Le vendredi 14 mai dernier, l’équipe dirigée depuis le 5 octobre 2020 par Moctar Ouane a été dissoute afin de mettre sur pied un « gouvernement d’ouverture et de mission » selon les vœux du président de transition, Bah N’Daw.

A cet effet, le Premier ministre a « achevé mercredi soir les discussions directes avec la classe politique et les forces vives de la nation commencées la veille ». Objectif, intégrer dans le nouvel attelage gouvernemental les meilleurs profils « pour relever les multiples défis auxquels (le Mali) est confronté ».

Dans les échanges avec des personnalités du pays, M. Ouane s’est félicité de « leur volonté de se tenir aux côtés du gouvernement de transition ». Aussitôt après sa reconduction, le Pm a souligné que « les défis à venir seront relevés par une équipe qui aura comme leviers l’engagement patriotique, la compétence et le sens du devoir national accompli ».

Poursuivant, Moctar Ouane a appelé ses compatriotes « au travail pour une transition réussie au bénéfice du vaisseau amiral commun, le Mali ». Sensible à la confiance que lui a renouvelée Bah N’Daw, le Premier ministre a notamment reçu des partis politiques, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), le Conseil National de la Société civile, le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, les représentants du Patronat, des travailleurs, les chambres consulaires, les religieux, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger.

Dakar candidate à l’organisation du Forum Mondial de l’Economie Sociale

Soham El Wardini, la maire de Dakar, a officialisé ce jeudi la candidature de la capitale sénégalaise pour abriter la 6e édition du Forum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire prévue en 2023.Avec l’ensemble du Conseil municipal, le successeur de Khalifa Ababacar Sall souhaite « faire de cette candidature de Dakar, celle de l’espoir, de l’écologie et de l’économie verte, de l’humanisme et de l’innovation sociale ».

La ville de Mexico, au Mexique, accueille 4 au 8 octobre 2021 la cinquième édition du Forum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire. Le thème retenu est « Gouvernements locaux et économie sociale : co-création de voies pour une économie verte et inclusive ».

Sur son site visité à APA, le Forum Mondial de l’Economie Sociale (GSEF) se présente comme une association internationale de gouvernements locaux et de réseaux de la société civile engagés dans la promotion de l’économie sociale et solidaire (ESS) en tant que moyen de parvenir à un développement local inclusif et durable.

Sénégal : seuls 2% des femmes ont un accès sécurisé au foncier (étude)

L’obtention de papiers légaux à titre individuel des femmes sénégalaises sur leurs terres reste faible.Pour avoir un accès sécurisé au foncier, les femmes sénégalaises devront encore se battre. En effet, peu d’entre elles détiennent un titre individuel légal sur les terres qui leur sont allouées.

« Seuls 2% des femmes au Sénégal ont ce titre individuel légal sur le foncier », révèle Dr Oumou Khaïry Coulibaly.

Elle rendait compte, ce jeudi à Dakar, d’une étude sur l’accès des femmes au foncier. Celle-ci est menée dans le cadre du projet recherche-action de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) portant sur la « Promotion d’une gouvernance foncière inclusive par une amélioration des droits fonciers des femmes au Sénégal ». Elle est menée dans les zones agro-écologiques du Bassin arachidier (centre), des Niayes (ouest) et de la Vallée du Fleuve Sénégal (nord).

Poursuivant, la coordonnatrice dudit projet a souligné qu’au Sénégal, l’accès des femmes à la terre demeure limité, même s’il y a des avancées notables.

« Aujourd’hui, 70% de la population agricole rurale sénégalaise sont des femmes, mais ces dernières ne détiennent même pas 13% du foncier », a indiqué Dr Oumou Khaïry Coulibaly, précisant que dans la Vallée du Fleuve Sénégal, seul 1% des terres est alloué aux femmes.

Toutefois, l’enseignante-chercheure a fait état de bonnes pratiques pour l’accès sécurisé des femmes au foncier. Parmi celles-ci, il y a le renforcement des capacités des femmes, la sensibilisation, les dynamiques multi-acteurs et les initiatives des collectivités territoriales comme l’allègement des frais de bornage et l’allocation de quotas aux femmes.

Energie : la Cedeao en conclave au Ghana

Les institutions énergétiques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (EDEAO) se réunissent à Accra.La réunion de coordination de deux jours s’est ouverte ce jeudi 20 mai dans la capitale ghanéenne pour passer en revue l’état de la fourniture d’énergie en Afrique de l’ouest.

Selon une déclaration publiée par le Département de la communication de l’Autorité régionale de régulation de l’électricité de la Cedeao, la réunion recevra entre autres des mises à jour spécifiques sur l’état du marché régional de l’électricité de la CEDEAO sur lequel il y a eu des activités accrues, pour préparer le lancement de la seconde phase.

« En outre, la réunion discutera de l’état de mise en œuvre des projets prioritaires du plan directeur de la CEDEAO 2019 à 2033, le programme d’alimentation électrique de secours, ainsi que la construction du projet du WAPP-ICC (Centre d’information et de coordination du pool énergétique ouest-africain) qui est basé à Calavi près de Cotonou en République du Bénin », explique un communiqué.

Il ajoute que les participants seront également informés des progrès relatifs aux opérations de gazoduc en Afrique de l’Ouest, de l’interconnexion Est au niveau du Ghana, à la nouvelle méthodologie de tarification et aux questions relatives au renforcement de l’approvisionnement en gaz.

Parmi les autres questions à examiner lors de la réunion, selon le communiqué, figurent l’amélioration du paiement des livraisons d’approvisionnement en gaz, le renforcement des ressources humaines de l’ARREC et la résolution du problème du siège de l’Autorité régionale de régulation de l’électricité de la CEDEAO (ERERA) basée à Accra, ainsi que les activités liées au développement des infrastructures physiques d’énergie renouvelable dans les Etats membres.

« Les institutions énergétiques de la CEDEAO fourniront chacune des mises à jour sur la mise en œuvre des recommandations de leur dernière réunion qui s’est tenue en novembre 2018 à Cotonou. L’une de ces recommandations sur une synergie accrue entre les agences concernant la mise en œuvre du programme de gouvernance de l’énergie en Afrique de l’Ouest (AGoSE-AO), qui a été lancé en mai 2018 et est financé par le Fonds européen de développement à hauteur de 32 millions d’euros », note le communiqué.

Le programme AGoSE-AO devrait contribuer à améliorer la gouvernance du secteur de l’énergie dans les Etats membres de la Cedeao et assurer la mise en place d’un cadre institutionnel et réglementaire favorable à la promotion des investissements dans le secteur.

Une partie du mandat de l’ARREC est de promouvoir un environnement propice à attirer les investisseurs dans la région de la Cedeao.

L’Onu, l’Afrique et « l’apartheid vaccinal »

L’Afrique ne représente que 2% des doses utilisées pour combattre le coronavirus dans le monde, un « apartheid vaccinal » contre lequel les Nations unies ont récemment lancé une campagne.Le Conseil de sécurité de l’Onu, dans une résolution adoptée à l’unanimité au début de la semaine, a exhorté les nations africaines à améliorer l’accès aux vaccins.

La nature du réseau de distribution mondial des vaccins fait l’objet d’une critique généralisée pour son manque de réaction face à « l’inégalité des vaccins » qui va contre les intérêts du continent africain.

A ce jour, seulement 24 millions de doses ont été mises à la disposition de l’Afrique sur près de 1,4 milliard de doses administrées dans le monde, selon l’Onu.

Suffisant pour qu’elle mène la campagne pour ce qu’elle appelle « un accès équitable à des diagnostics, des thérapies, des médicaments et des vaccins anti-Covid-19 de qualité, sûrs, efficaces et abordables ».

Cette campagne intervient à un moment où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit que les pays africains sont confrontés à une pénurie de vaccins, craignant que de nouvelles doses ne soient pas disponibles sur le continent.

Alors que les pays du monde entier sécurisent leurs vaccins de deuxième dose, l’OMS déconseille de les stocker, pendant que les pays africains ont du mal à acquérir les premières doses.

Le patron de l’Onu, Antonio Guterres, a déclaré que la croisade du continent contre le coronavirus était sapée par un approvisionnement insuffisant en doses de vaccins.

Les restrictions à l’exportation imposées par des pays plus prospères sont également un défi pour les pays africains d’accéder facilement aux doses.

Guterres a indiqué que le programme mondial Covax qui a été initié pour assurer la distribution équitable des vaccins anti-Covid-19 dans le monde devrait être renforcé.

Depuis que le premier cas de coronavirus sur le continent a été confirmé en Egypte le 14 février 2020, les cas de Covid-19 en Afrique s’élèvent actuellement à près de cinq millions, avec quelque trois millions de guérisons et plus de 118.000 décès.

L’Allemagne va payer pour son génocide en Namibie

L’Allemagne a accepté de payer des réparations à la Namibie pour le génocide des Herero et des Nama commis il y a plus d’un siècle.Le fait est peu connu du grand public : le premier génocide du XXe siècle a eu lieu en Afrique. Entre 1904 et 1908, plus de 65 000 Herero et 10.000 Nama sont massacrés par l’armée du IIe Reich dans le Sud-Ouest africain allemand, l’ancienne colonie allemande (1884-1915), devenue par la suite la Namibie.

Le Mémorial de la Shoah, lieu de mémoire du génocide des Juifs, situé à Paris en France, qui avait déjà traité des génocides arménien et tutsi, a même consacré une exposition entre le 26 novembre et le 12 mars 2017, à ce crime colonial à travers une abondance de documents d’archives.

Lors d’une messe commémorative en 2018 à Berlin, l’Allemagne avait rendu à la Namibie des ossements datant de l’époque coloniale. Un signe de bonne volonté toutefois critiqué par les communautés héréro et nama.

Berlin avait longtemps refusé de payer des réparations financières et mettait en avant les centaines de millions d’euros d’aide au développement versés à la Namibie depuis son indépendance de l’Afrique du Sud en 1990.

Selon les médias locaux, l’Allemagne a accepté d’indemniser les victimes du génocide des Nama-Herero de 1904 en finançant des projets sociaux bénéficiant aux descendants des survivants. Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier devrait présenter des excuses officielles au parlement namibien.

Le génocide a éclaté lorsque les forces impériales allemandes ont répondu à un soulèvement des peuples indigènes Herero et Nama en 1904 en mettant plusieurs milliers de personnes dans des camps de concentration et en chassant d’autres dans le désert du Namibie, où beaucoup sont morts de faim ou de déshydratation.

On estime que plus de la moitié des condamnés aux camps de concentration sont morts de maladie, de malnutrition, de surmenage, de coups et d’exécutions.

Centrafrique : l’insécurité alimentaire menace des millions de personnes

Plus de deux millions de personnes souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë élevée et croissante en République centrafricaine, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM).La famine s’aggrave en République Centrafricaine (RCA). En effet, plus de 2,2 millions de personnes – la plupart vivant dans des zones rurales – sont confrontées à des niveaux sévères d’insécurité alimentaire aiguë et ont besoin d’un soutien urgent pour éviter la perte de vies et de moyens de subsistance.

Selon les organismes onusiens, un tiers de la population (plus de 1,6 million de personnes) est en situation de crise. Cela signifie qu’ils peuvent sauter complètement des repas ou vendre le peu qu’ils possèdent pour acheter de la nourriture, s’inquiètent le FAO et le PAM. Ces dernières ajoutent par ailleurs que plus d’un dixième de la population, soit plus de 630 000 personnes, sont en situation d’urgence. Cela signifie qu’ils peuvent vendre leur dernier animal ou leur dernière source de revenus, retirer leurs enfants de l’école ou recourir à la mendicité.

« Le peuple de la République centrafricaine supporte le poids du conflit depuis une décennie, et l’insécurité alimentaire est en augmentation depuis ces dernières années. Pourtant, jamais auparavant, les perspectives d’insécurité alimentaire n’ont été aussi désastreuses. La Covid-19 maintient les frontières et les marchés fermés ou restreints, ce qui entrave la circulation de la nourriture et fait grimper son prix. Bientôt, la période de soudure va s’installer et les pluies rendront les routes du pays inutilisables. Il est essentiel que nous agissions rapidement », a déclaré la Représentante de la FAO en République centrafricaine Perpetua, Katepa-Kalala.

En République centrafricaine, la période de soudure (mai-août) coïncide avec la principale saison de culture des cultures et des légumes, et est la saison où la nourriture est généralement rare avant la récolte.

« Nous devons briser le cercle vicieux du conflit et de la faim en République centrafricaine. Jamais auparavant nous n’avons vu autant de personnes poussées au bord de la survie – plus d’un demi-million de personnes sont à un pas de la famine. Nous avons un besoin urgent d’agir maintenant pour sauver des vies avant qu’il ne soit trop tard », a soutenu de son côté la directrice adjointe du PAM dans le pays, Aline Rumonge.

L’insécurité alimentaire aiguë a augmenté en raison des effets de la recrudescence de la violence en décembre dernier qui s’est produite en marge des élections présidentielle et législatives, déclenchant des combats actifs. Ceux-ci se sont propagés à travers le pays et ont coupé les principaux couloirs de transport bloquant la capitale et coupant son approvisionnement en denrées de première nécessité.

Cela a été encore exacerbé par la pandémie Covid-19 qui a maintenu les prix des denrées alimentaires à un niveau élevé. Le prix du manioc a par exemple augmenté de 60% entre novembre 2020 et janvier 2021, soulignent les organismes onusiens. Les mouvements de population et le commerce étaient également limités et les familles ont été poussées au bord du gouffre alors qu’elles luttaient pour conserver leur emploi et leurs revenus.

Par ailleurs, le blocage du couloir Bouar-Garoua Boulai près de la frontière camerounaise par des groupes armés à la fin de l’année dernière a perturbé l’approvisionnement en biens vitaux et en services humanitaires pendant plusieurs mois.

Dans leur note parvenue ce jeudi à APA, la FAO et le PAM disent être préoccupés par le fait que l’insécurité continuera de bloquer l’assistance indispensable à ceux qui en ont besoin. Partant de ce constat alarmant, ils ont demandé un accès sans entrave aux populations qui dépendent de l’aide humanitaire pour survivre.

Deux postes douaniers ivoiriens visés par une attaque armée

Deux postes douaniers situés dans l’extrême nord ivoirien ont été visés dans la nuit de mercredi à jeudi par une attaque armée perpétrée par des individus armés non identifiés.

Une source sécuritaire a indiqué à APA, que le poste de douane du village Kamonokaha, situé à environ 10 km de Sikolo sur l’axe Nassian-Ferkéssédougou a essuyé des tirs d’individus armés non identifiés.

«Ils (assaillants) ont incendié le poste avant de prendre la fuite», ajoute la même source, précisant que « les assaillants sont venus de Tiendala, un village ivoirien à environ 15 km de Sikolo ».

Deux motos appartenant aux douaniers ont été emportées par ces individus, selon le bilan de cette « attaque qui n’a fait ni mort, ni blessé ».

Par ailleurs, le poste de douane du village Korowita, situé à 25 km de Kong sur l’axe Dabakala a été également saccagé sans faire de mort, ni blessé.

Les positions des forces armées ivoiriennes font l’objet ces dernières années d’attaques attribuées à de présumés terroristes.

Deux attaques ont été perpétrées fin mars 2021 contre des positions de l’armée ivoirienne à Kafolo (Kong) et à Téhini (Bouna), près de la frontière avec le Burkina Faso, faisant au moins quatre morts.

Une première attaque de la position de l’armée ivoirienne à Kafolo dans l’extrême nord du pays avait fait en juin 2020 une dizaine de morts chez les Forces armées de Côte d’Ivoire.

Zambie : duel de poids lourds à la présidentielle

En Zambie, le principal opposant a officialisé sa candidature à la prochaine élection présidentielle prévue le 12 août prochain.Comme en 2016, Edgar Lungu (64 ans) affrontera son principal opposant Hakainde Hichilema (59 ans) pour la présidentielle. Un duel qui s’annonce incertain pour le président sortant qui doit gérer une crise économique sans précédent.

Plongée dans une situation économique difficile et officiellement à défaut de paiement, la Zambie se dirige vers un scrutin sous haute tension. Exsangue, le pays traîne une dette extérieure de 10 milliards d’euros dont la moitié est détenue par des créanciers privés.

Edgar Lungu dont le pouvoir est de plus en plus critiqué par une bonne partie de l’opinion, doit affronter celui qui est surnommé « HH » et dont la coalition baptisée « l’alliance UPND pour la Zambie que nous voulons » réunit plusieurs formations de l’opposition.

La dette sera l’un des principaux thèmes de campagne des deux candidats dans ce pays pauvre et enclavé d’Afrique australe de 17 millions d’habitants.

« Nous ferons en sorte que vous n’ayez plus faim et que vos enfants puissent aller à l’école », a promis Hakainde Hichilema à la foule à la foule, après le dépôt de sa candidature.

Éminence grise du régime Michael Sata élu en 2011, Lungu est nommé successivement ministre des Affaires étrangères puis ministre de la Justice et la Défense.

En vertu de la constitution, il avait assuré l’intérim de Sata lors de son hospitalisation puis après l’annonce de son décès le 28 octobre 2014 à Londres.

Au cœur de l’appareil étatique, il se prépare à la présidentielle de 2016 qu’il remporte avec un score serré de 50,35% pendant que son rival Hakainde Hichilema qui dénonçait un scrutin truqué, glanait 47,63% des suffrages

Sénégal : les conclusions du sommet de Paris à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent d’une diversité de sujets en mettant le focus sur les conclusions du Sommet de Paris sur la relance des économies africaines post covid-19.« Les promesses du Sommet de Paris », titre vaguement Le Soleil avant de préciser dans ses colonnes que la rencontre tenue lundi à Paris (France) propose de répondre aux besoins de financement pour promouvoir une relance rapide et soutenir une croissance à long terme du continent.

WalfQuotidien se focalise sur le leadership sur la dette africaine mené par le président sénégalais et arbore ce titre : « Macron consacre Macky ».

Le président français, Emmanuel Macron a, devant ses pairs du continent, tressé des lauriers au chef de l’Etat sénégalais Macky Sall qu’il dit « co-organisateur » du sommet sur le financement des économies africaines. Seul orateur africain, en dehors du Congolais Félix Tshisekedi, président de l’Union africaine, Macky Sall voit ainsi son leadership consacré sur la dette dont il fait son cheval de bataille depuis le déclenchement de la crise sanitaire, écrit WalfQuotidien.

A son retour de Paris, le président Sall effectuera une tournée économique du 28 au 31 mai dans le monde rural, annonce L’AS pour qui « Macky jauge sa popularité ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien revient sur le trafic de bois en Casamance (sud) et fait état de « tensions à la frontière gambienne ». Selon nos confrères, Les Forces de défense et de sécurité ont dû poursuivre un camion chargée de bois qui avait réussi à atteindre un village gambien. Et malgré l’opposition des populations locales, l’Armée était décidée à récupérer le chargement, soulignent-ils.

Face aux attaques contre le régime, « l’APR (parti au pouvoir) adopte la loi du Talion », informe SudQuotidien avant de donner la parole au journaliste-formateur, Ibrahim Bakhoum, qui déclare : « l’APR veut désormais réagir à tout et ne plus laisser les choses refroidir… »

L’Opposant Ousmane Sonko occupe également la Une de certains quotidiens. Invité aux « états généraux de l’Eco (future monnaie de l’Afrique de l’Ouest) » à Lomé, le leader du parti Pastef/Les Patriotes ne pourra certainement pas s’y rendre selon Libération. Ce dernier annonce à sa Une que « le parquet +bloque+ Sonko à Dakar. »

Le parquet s’est opposé, dans un réquisitoire transmis ce 19 mai, à la demande de sortie du territoire national d’Ousmane Sonko qui est invité aux « états généraux de l’éco », précise Libération.

M. Sonko est inculpé et placé sous contrôle judiciaire, depuis mars dernier, après qu’il a été accusé de « viols répétés » et de « menaces de mort » par une jeune femme.

L’Observateur évoque l’immobilisme des autorités judiciaires sur les enquêtes annoncées en avril pour identifier les auteurs des violentes manifestations survenues en mars à la suite de l’arrestation d’Ousmane Sonko.

Il rappelle que le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, avait annoncé, début avril, la création d’une « commission d’enquête indépendante et impartiale » chargée de mener les enquêtes.

M. Kaba « s’en était pris avec la rigueur (…) des hommes de l’armée dont il a en charge le département ministériel », mais « les choses semblent au point mort », constate le journal.
« Aucun acte concret pour permettre aux Sénégalais de comprendre » le mutisme de l’Etat n’a été posé, « même si aucune date n’avait été indiquée pour la mise en place et le démarrage des activités de la commission », fait remarquer L’Observateur.

Côte d’Ivoire: déclaration « obligatoire en ligne » du rapatriement des recettes d’exportation

La déclaration de rapatriement des recettes d’exportation en Côte d’Ivoire s’effectuera de façon obligatoire en ligne dès le 1er juillet 2021, selon une note du Trésor.

« Cette nouvelle disposition, obligatoire, s’appliquera notamment à toutes les banques ainsi qu’a tous les exportateurs, transitaires ou commissionnaires agréés en douanes », précise la note. 

La Côte d’Ivoire qui veut se conformer aux normes de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui est de 80% en la matière, a décidé de la dématérialisation complète de la procédure de déclaration de rapatriement des recettes d’exportation à compter du 1er juillet 2021.

Pour faciliter cette dématérialisation,  le Comité national de suivi du rapatriement des recettes d’exportation (CNSSRE) et le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE) ont développé un module en ligne de suivi du rapatriement des recettes d’exportation.

Dans cette optique, le  directeur général du Trésor et de la Comptabilité Publique, Jacques Konan Assahoré, président dudit Comité, a instruit les exportateurs, les banques et les transitaires ou commissionnaires agréés en Douanes, qu’à compter du 1er juillet 2021, « tous les rapatriements des recettes d’exportation devront être obligatoirement déclarés en ligne, via la plateforme du Guichet Unique du Commerce Extérieur ».

Cette dématérialisation devrait permettre d’une part d’assurer l’adéquation des données fournies par les banques et celles émanant des exportateurs et d’autre part, un meilleur suivi du rapatriement des recettes d’exportation par les autorités monétaires et de contrôle (Douanes, Trésor Public, Banque Centrale).

Les efforts d’un pays en vue de l’amélioration du taux de rapatriement des recettes ont déjà permis la mise en place du CNSSRE en 2014, avant l’adoption, en 2018, par le Comité du module de suivi en ligne du rapatriement des recettes d’exportation.

 Le rapatriement des recettes d’exportation, qui joue un rôle clé  dans les échanges avec l’extérieur, alimente les réserves de change de la BCEAO.

Ces réserves sont indispensables à tout État, car elles permettent au pays d’honorer ses engagements avec l’extérieur et d’assurer le règlement des factures d’importation, le service de la dette extérieure et le paiement des dividendes aux non-résidents.

Les quotidiens ivoiriens ont perdu 76% de leurs chiffres d’Affaires

Le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP), Samba Koné a indiqué mercredi que les quotidiens nationaux ont perdu 76% de leurs chiffres d’Affaires de 2011 à 2020.

M. Samba Koné a dévoilé ces tendances à l’occasion d’une visite du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, également porte-parole du gouvernement ivoirien.  

« En espace de 10 ans, de 2011 à 2020, les quotidiens nationaux ont perdu 76% de leurs chiffres d’Affaires. Les ventes sont passées d’environ 5,4 milliards Fcfa en 2011 pour atteindre à peine 1,3 milliard Fcfa en 2020 », a dit M. Samba Koné dans un discours. 

« Pour souligner à quel point le mal est pernicieux et tend à perdurer, les ventes des quotidiens au premier trimestre de l’année 2021 sont en baisse de plus de 40% par rapport au premier trimestre de 2020 », a-t-il ajouté. 

 Il a fait observer que « si cette tendance perdure, nous atteindrons en fin d’année un chiffre d’affaires qui n’atteindra pas le milliard, alors qu’ à une époque Fraternité matin (le journal pro-gouvernemental), à lui seul faisait 1,2 milliard de chiffres d’Affaires ».   

M. Samba Koné a relevé que la loi partant régime juridique de la presse, « entrée en vigueur le 3 mars 2018, à la pratique, renferme quelques insuffisances » au niveau des productions numériques. 

Le régime juridique de la presse actuelle, soulignera-t-il, ne prend pas en compte certaines spécificités tel un média en ligne ivoirien et un média étranger. Il a de ce fait demandé qu’ une ordonnance modificative soit prise pour y faire des ajouts. 

M. Amadou Coulibaly, intervenant sur l’état du secteur, a noté que ce ne sont pas des difficultés qui touchent le secteur dans bien de pays. Toutefois, le gouvernement en est conscient, c’est pourquoi le président de la République n’a eu de cesse de soutenir la presse.

L’Etat ivoirien apporte des appuis sous forme de subventions à plusieurs titres. Dans ce contexte, « la presse doit être fragile, mais elle n’est pas à l’abri de récupération par les différents bailleurs et elle peut sortir de ce rôle de renforcement de la démocratie », a-t-il ajouté. 

L’ANP qui « assure une bonne régulation » doit poursuivre ses réformes pour avoir des entreprises qui soient véritablement viables, a déclaré le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie.

« Je voudrais vous assurer de mon soutien dans le respect de votre indépendance…nous avons tous besoin d’une presse qui soit responsable », a-t-il poursuivi, promettant « très rapidement » introduire l’ordonnance afin que cette loi soit corrigée, car la loi reste une boussole. 

À ce jour, « le paysage médiatique ivoirien compte 27 quotidiens, 26 hebdomadaires et bi-hebdomadaires, 22 autres publications diverses, édictées par 64 entreprises de presse. Les numériques, elle sont au nombre de 53 édictées par 43 entreprises légalement constituées. 

Le secteur de la presse en Côte d’Ivoire traverse depuis plusieurs années une profonde crise, à la fois conjoncturelle et structurelle, selon l’Autorité nationale de la presse, le régulateur de la presse imprimée et numérique.  

Fake news: 10 blessés dans des affrontements intercommunautaires à Abidjan

Une vidéo qualifiée de fake news (fausses informations) qui circulait sur les réseaux sociaux et qui mettait en scène des actes de violences sur des individus a provoqué, mercredi à Abidjan, des affrontements intercommunautaires, faisant dix blessés.

« Cet après-midi, il y a eu des incidents à Abobo, à Anyama, à Yopougon à Angré et hier (mardi) à Daloa », a déclaré sur les antennes de la télévision nationale ivoirienne première chaîne, le ministre de l’intérieur et de la sécurité, le Général Vagondo Diomandé, ajoutant que ces « incidents sont consécutifs à une vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux et qui mettait en scène des actes de violences sur des individus ».

Cette vidéo a été interprétée par certaines personnes qui ont fait croire qu’elle concernait des Ivoiriens qui étaient des migrants au Niger, alors que la vérification de cette vidéo montre qu’elle a été tournée il y a deux ans au Nigeria, un pays anglophone.  

« A la suite de cette interprétation, des actes de violences visant essentiellement la communauté nigérienne ont été perpétrés dans les localités que je viens de citer », a-t-il poursuivi en rappelant qu’hier (mardi) à Daloa (Centre-Ouest), « quelques individus ont tenté de molester des nigériens ».  

« Aujourd’hui encore à Abobo, à Anyama, à Angré, à Adjamé et à Yopougon, d’autres individus ont tenté la même chose. Les forces de sécurité se sont interposées, mais malheureusement, ces incidents ont provoqué en terme de bilan 10 blessés, 12 interpelés, 6 véhicules calcinés et une douzaine de magasins pillée», a égrené le ministre de l’intérieur et de la sécurité.

Poursuivant, il a rappelé aux uns et aux autres  que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui dans une situation de paix, car tous les efforts consentis par le gouvernement met tout en œuvre pour que chaque citoyen vague tranquillement à ses occupations.

« Notre pays a retrouvé la paix. Je tiens à insister sur les dispositions que le gouvernement prend pour mettre la main sur tous les fauteurs de troubles. Les enquêtes sont en cours » a indiqué Vagondo Diomandé.

«Ces enquêtes nous ont déjà permis d’interpeler dans le cadre de ces agissements, dix individus (…) ces enquêtes continuent et elles nous permettront de mettre à nu l’auteur de cette vidéo, celui qui l’a diffusé, tous ceux qui l’ont relayé parce que beaucoup ne savent pas qu’aujourd’hui la Côte d’Ivoire dispose de moyens pour aller à la source de toutes ces publications », a-t-il expliqué.

« Nous seront intransigeants avec tous les fauteurs de troubles qui s’illustreront de ces manières-là pour mettre en mal la cohésion sociale », a prévenu le ministre de l’intérieur et de la sécurité, lançant un appel au calme.

« Nul n’a le droit de se faire justice.  Il faut qu’on fasse en sorte que ces agissements cessent », a-t-il conclu.

Les prix de la viande de bœuf à Abidjan plafonnés

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi le plafonnement des prix de la viande de bœuf au kilogramme, suite à une flambée des prix dans le District d’Abidjan, en concertation avec les acteurs de la filière, selon un communiqué.

Dans un communiqué conjoint du ministère du Commerce et de l’industrie et celui des Ressources animales et halieutiques, le gouvernement a arrêté le prix maxima de la viande de boeuf avec os à l’abattoir à 2.300 Fcfa/Kg chez les chevillards (grossistes).  

Le kilogramme de la viande de boeuf avec os, lui, est cédé à l’abattoir à 2.500 Fcfa chez les bouchers (détaillants) contre 2.600 Fcfa, prix maximum dans le District d’Abidjan, notamment chez les bouchers et les détaillants.

Quant à la viande de boeuf sans os, le prix revient à 2.300 Fcfa le kilogramme chez les chevillards (grossistes) à l’abattoir et 2.700 Fcfa/Kg chez les bouchers (détaillants) contre 2.800 Fcfa chez  les bouchers dans le District d’Abidjan. 

Cette mesure de plafonnement des prix de la viande de boeuf intervient après une flambée des prix sur le marché abidjanais. Le gouvernement qui invite au respect de cette decision, prévient toutefois que tout contrevenant s’expose à des sanctions. 

Côte d’Ivoire: le Pnud lance un rapport présentant une nouvelle ère géologique

Le bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Abidjan a lancé mercredi le Rapport sur le développement humain 2020, présentant une nouvelle ère géologie dénommée « anthropocène ».

Le lancement national du Rapport sur le développement humain (RDH) 2020 a réuni le ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, le ministre des Eaux et forêts, Alain Donwahi, celui de l’Environnement Jean Luc Assi et la ministre en charge de la lutte contre la pauvreté, Myss Dogo.

Le thème de l’édition 2020 du Rapport sur le développement humain, lancé à Oslo en Norvège par l’administrateur du Pnud le 15 décembre 2020, est intitulé « Le développement humain et l’anthropocène: la prochaine frontière ».

Le monde entre dans une nouvelle ère, l’anthropocène, « caractérisée par des bouleversements multiples, dus aux pressions exercées sur la planète par l’humanité et qui ont fondamentalement modifié les systèmes écologiques nécessaires à la vie sur la terre », a dit la représentante résidente du Pnud, Mme Carol Flore-Smereczniak.

Le rapport ressort que de nombreuses inégalités en matière de développement humain se sont accentuées malgré les performances économiques enregistrées au niveau mondial ou national. Cette situation montre que les fruits de la croissance sont distribuées de façon « inégalitaire ».

En outre, le texte mentionne les pressions de l’activité humaine, économique et sociale sur la nature, l’environnement et l’écosystème, conduisent la civilisation humaine dans cette nouvelle époque géologique.

Le troisième élément clé de ce rapport est que la pandémie de Covid-19 a « mis en lumière notre vulnérabilité existentielle, sociale et économique, avec par ailleurs des gains sur le plan de la préservation environnementale », a relevé Mme Flore-Smereczniak. 

En Côte d’Ivoire, la principale cause du réchauffement climatique est issue des actions conjuguées de l’homme sur la biodiversité et les ressources naturelles. Aujourd’hui, le pays fait face à la déforestation et à une dégradation de ses forêts. 

On enregistre une perte de plus de 75% du couvert forestier entre 1900 et 2015. M. Donwahi a indiqué que la Côte d’Ivoire a perdu 80% de sa couverture forestière de 1900 à 2015; et au rythme de cette déforestation, le pays pourrait perdre la totalité de ses forêts d’ici à 2034 si rien n’est fait.

L’agriculture extensive a au fil des années détruit la forêt, modifiant le climat et la face verte du pays. De ce fait, la faible productivité des exploitations agricoles, la perte des fertilités des sols, l’irrégularité de la pluviométrie, montrent que « nous avons atteint la limite du possible », a-t-il dit.

La ministre du Plan et du développement durable, Kaba Nialé, a fait observer les conséquences de la pression sur la nature affichent des phénomènes probants en Côte d’Ivoire avec, aujourd’hui,le rationnement électrique que traverse le pays.

Le rapport présente par ailleurs « un ajustement de l’Indice de développement humain qui prend en compte les pressions exercées sur la planète, le faisant entrer dans une nouvelle ère géologique ». 

Côte d’Ivoire: 2000 élèves apprennent le Chinois dans les lycées

Quelque 2 000 élèves répartis sur 16 clubs actifs à travers la Côte d’Ivoire apprennent le Chinois dans les établissements secondaires, a dit mercredi à la presse M. Yoro Loua, le président du Réseau des enseignants ivoiriens amis de la Chine (REIAC).

M. Yoro s’exprimait en marge du lancement de la première édition de la Journée de célébration de l’amitié sino ivoirienne par les clubs des élèves amis de la Chine, tenue au Lycée Sainte-Marie de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Cette journée récréative de célébration de la culture sino-ivoirienne, a été marquée par des sketchs, des chants et des danses exécutés par les élèves en Chinois, en présence de l’ambassadeur de la Chine en Côte d’Ivoire, M. Wan Li.

Selon M. Yoro Loua, cette cérémonie s’inscrit dans le programme d’activités du Réseau des enseignants ivoiriens amis de la Chine et consiste à « créer un cadre d’expression pour les élèves qui apprennent la langue chinoise ».

« Nous sommes à la première édition et nous avons un total d’environ 2 000 élèves répartis sur 16 clubs  à Abidjan comme à l’intérieur », a relevé M. Yoro, ajoutant que le REIAC est né de la volonté d’un groupe d’enseignants, cadres, ayant bénéficié d’un séjour de formation linguistique en Chine.

L’ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire, Wan Li,  a remis des salles multimédia, équipées par Huawei Technologies, le géant mondial des télécoms, au Lycée Sainte-Marie de Cocody, un établissement d’excellence dédié aux jeunes filles.

M. Etienne Liu, le directeur général de Huawei Côte d’Ivoire a indiqué que ce don fait à 74 établissements à travers le pays, intervient dans la mission du groupe d’ « apporter le digital à chaque individu, chaque maison et chaque organisation pour un monde mieux connecté».

Le diplomate chinois a laissé entendre que c’était un « plaisir » pour lui de participer à cette cérémonie pour « féliciter l’amitié sino-ivoirienne », faisant observer que de plus en plus de jeunes Ivoiriens s’intéressent à la Chine afin d’apprendre la langue et la culture chinoise.

Il s’est réjoui de ce que ces élèves parlent bien le Chinois, avant d’ajouter « aujourd’hui, je viens pour les encourager » et leurs prestations montrent que les « jeunes Ivoiriens peuvent bien maîtriser la langue chinoise », ce qui peut jouer un rôle important dans le renforcement des relations entre les deux peuples.

Pour M. Abraham Pongathié, directeur régional de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Abidjan 1, la Chine constitue un «fondement» où la Côte d’Ivoire peut « puiser des connaissances, des exemples, des modèles de réussites pour les traduire dans notre pays à notre goût ».

Coopérer avec la Chine, deuxième puissance économique mondiale, « c’est pour nous un gain inestimable qui permet à nos enfants de s’élever aussi au niveau du développement des jeunes Chinois, pourquoi pas concurrencer avec eux en matière de réflexion et de développement », a-t-il poursuivi.

 « Au départ, je ne m’intéressais pas à la langue chinoise et après avoir vu les sketchs et les présentations faites par les élèves dans la langue chinoise, cela m’a encouragé à apprendre la culture et la langue chinoise pour pouvoir participer à l’évolution de la coopération sino-ivoirienne », a avoué Moustapha Sanogo, un élève de l’Ecole militaire préparatoire et technique (EMPT) de Côte d’Ivoire.  

Le réseau envisage par ailleurs de permettre aux élèves d’acquérir des connaissances dans la langue chinoise et leur offrir l’opportunité de faire, plus tard, des études en Chine  à travers la coopération avec l’ambassade de Chine en Côte d’Ivoire.

Décès au Maroc de l’ex-ministre ivoirien Zakpa Koménan

L’ex-ministre ivoirien Zakpa Koménan Tchékoura Rolland est décédé, mercredi, au Maroc, a appris APA de source officielle.

Dans un communiqué dont APA a reçu copie, le ministre ivoirien de l’Equipement et de l’entretien routier, Dr Amédé Koffi Kouakou,  Coordonnateur du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) du Loh-Djiboua, annonce « le rappel à Dieu du ministre Zakpa Koménan Tchékoura Rolland ce mercredi 19 mai 2021 au Maroc ».

M. Zakpa, président du Conseil régional du Loh-Djiboua (Divo) était également  l’un des coordonnateurs du RHDP dans cette région.

En ces moments douloureux, les élus et cadres de la région présentent « leurs condoléances à la famille biologique, politique et à toute la population du Loh-Djiboua », conclut le communiqué.

Zakpa Komenan, membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ex-parti unique), est nommé ministre des Sport de Côte d’Ivoire en 1993. 

En janvier 1996, le président Henri Konan Bédié le place au poste de ministre de l’Enseignement technique et de la Formation Professionnelle, poste qu’il occupera jusqu’à avril 1999.

Après des années passées au PDCI, M. Zakpa, professeur de Droit à l’Université Félix Houphouët-Boigny, passe chez le parti libéral du Rassemblement des républicains (RDR) dans les années 2010.

Parallèlement à son poste au Conseil régional, il occupe de 2015 à 2019, la présidence du Conseil national des sports (CNAS).

Le juge rejette la demande de liberté provisoire des pro-Soro

Le procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et 19 de ses proches accusés de « complot et atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national » s’est ouvert, mercredi, devant le Tribunal criminel d’Abidjan.

Lors de cette première journée d’audience, la défense a sollicité une  « liberté provisoire immédiate» de certains accusés qui a été rejetée par le Tribunal.

 En effet, le président du Tribunal criminel, le juge Charles Biny a rejeté l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire et cette demande de liberté provisoire formulée par  la défense, estimant que celle-ci est  «mal fondée ».

 Cependant, le président du Tribunal a accédé à la communication des pièces exigées par les avocats de la défense et a renvoyé l’audience au 26 mai prochain. 

« Nous sollicitons, qu’il vous plaise monsieur le président, une demande de liberté provisoire pour nos clients Alain Lobognon, Soul To Soul, Rigobert Soro, Félicien Sékongo et Simon Soro conformément à un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020», avait plaidé  auparavant, Me Souleymane Diallo, l’un des  avocats de la défense.

Par ailleurs, il avait soulevé dès l’entame de l’audience, une série de préalables dont le contre interrogatoire de Sinaly Silué, le directeur général de l’autorité nationale de l’aviation civile (Anac) qui est l’un des témoins principaux de cette affaire.

 Dans la même veine que son confrère, Me Raoul Gohi Bi, un autre avocat de la défense, a dénoncé un  « procès biaisé».

« Déjà nous avons l’impression exacte de ce que ce procès est biaisé. Dans un procès pénal c’est la défense seule qui a  plus de droit que l’accusation. Ici c’est le contraire. C’est un procès politique », a-t-il critiqué.

Quant au procureur de la République Adou Richard Christophe et Me Abdoulaye Ben Méité, l’un des avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire, ils se sont farouchement opposés à ce plaidoyer de la défense, estimant  « qu’aucun élément ne justifie cette demande de liberté provisoire ».

 « Comment pouvez-vous imaginer que dès l’entame du procès, on fait valoir des exceptions comme c’est le cas ?  », s’est interrogé Me Méité, estimant que l’attitude de la défense est une  « fuite en avant  ».  Quatorze prévenus sur vingt comparaissent dans ce procès qui s’est ouvert devant une salle comble du Tribunal criminel d’Abidjan.

  Les accusés de ce procès sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane, Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigué Simon, Sékongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rigobert.

Guillaume Soro, l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien et d’autres accusés absents à ce procès, dont l’ex-ministre Affoussiata Bamba Lamine, seront jugés par contumace.

 La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Le Ghana reçoit 170 millions d’euros de la BEI

La Banque Européenne d’Investissement (BEI) soutient le projet de création de la Banque de Développement du Ghana.La signature de l’accord de financement, par la ministre ghanéenne des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, Shirley Ayorkor Botchwey et Werner Hoyer, le président de la BEI, s’est déroulée ce mercredi devant le président Nana Akufo-Addo.

La future banque devrait être l’un des piliers de l’« Obaatampa », nom donné au programme de relance de l’économie de ce pays de l’Afrique de l’Ouest impactée par la Covid-19.

L’objectif assigné à la Banque de Développement du Ghana est, selon les autorités, de « revitaliser » le tissu économique en stimulant notamment « la croissance du secteur privé » par le biais d’un « programme de transformation de la structure de l’économie ».

BAL : Ferroviàrio Maputo piège l’AS Douanes

Le club mozambicain a battu, ce mercredi 19 mai à la Kigali Arena (Rwanda), les Gabelous sur le score de 88 à 74 pour le compte de la 2e journée de la Basketball Africa League (BAL).Dos au mur après sa défaite contre le Zamalek (Egypte), Ferroviàrio Maputo se relance grâce à sa victoire contre l’AS Douanes. Le premier quart-temps est à l’avantage des Mozambicains qui inscrivent 21 points contre 12 pour les Sénégalais. Ces derniers se rebiffent dans le deuxième acte. Un réveil sanctionné par 25 points.  A la mi-temps, Ferroviàrio Maputo dispose néanmoins d’un point d’avance (38-37).

A la reprise, les protégés du coach Mamadou Guèye dit Pabi ne parviennent pas à contrer les attaques des Mozambicains. L’AS Douanes marque 19 points mais en concède 24. Ferroviàrio Maputo maintient la cadence dans le quatrième et dernier quart-temps avec 26 points contre 18 pour son adversaire.

Dans ce groupe C, la rencontre entre le Groupement Sportif des Pétroliers (Algérie) et le Zamalek du Caire, prévue à 19 heures GMT, a été reportée pour non-respect du protocole sanitaire contre le nouveau coronavirus.

La BAL, qui se joue du 16 au 30 mai dans la capitale rwandaise, met aux prises les douze meilleurs clubs africains de la balle orange : AS Douanes (Sénégal), Rivers Hoopers BC (Nigeria), Union Sportive de Salé (Maroc), GS Pétroliers (Algérie), Forces Armées et Police (Cameroun), Zamalek (Egypte), Gendarmerie Nationale Basketball Club (Madagascar), Association Sportive de la Police (Mali), Patriots BC (Rwanda), Union Sportive de Monastir (Tunisie), Petro de Luanda (Angola) et Ferroviàrio Maputo (Mozambique).

Ils sont répartis dans trois groupes de quatre équipes. Au terme du premier tour, les deux premiers de chaque poule ainsi que les deux meilleurs troisièmes accéderont aux quarts de finale.

Au total, 26 rencontres auront lieu dans le cadre de la BAL créée par la National Basketball Association (NBA) et la Fédération internationale de basketball (Fiba).

Initialement, elle aurait dû démarrer en mars 2020 avec des mini-tournois organisés dans différentes villes du continent. Mais en raison de la pandémie de coronavirus, le format d’une phase finale à Kigali a finalement été retenu.

Sénégal : vers l’inauguration d’une nouvelle centrale électrique

Doté d’une puissance de 120 MW, l’ouvrage sera mis en service en septembre 2021.Les travaux de la centrale électrique de Malicounda, dans le département de Mbour (Ouest), sont achevés à plus de 95%, annonce un communiqué de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec).

Le texte rend compte d’une visite de chantiers effectuée ce mercredi par le ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima, en compagnie du Directeur général de Senelec, Papa Mademba Bitèye.

« Pour répondre à la forte demande d’électricité du pays, Senelec, sous l’égide de l’Etat du Sénégal, a signé un contrat d’achat d’énergie le 4 janvier 2018 avec le groupe Melec Power (MPG), à la suite d’un appel d’offres international pour la réalisation d’une centrale 120 MW à Malicounda », rappelle notre source.

 Elle souligne que le projet est réalisé en co-développement entre Melec Power Gen, Senelec et Africa 50. Le capital de la société de projet Malicounda Power SA est réparti comme suit : MPG 55%, Africa 50 30% et Senelec 15%.

Pour rappel, le montant global du projet est de 153,817 millions d’euros, soit environ 101 milliards de FCFA.

Selon Papa Mademba Bitèye, Directeur général de Senelec, ce projet entre en droite ligne avec la vision du président de la République Macky Sall dans le cadre du programme d’accès universel à l’électricité.

Il a ajouté que « cette centrale très moderne, va améliorer considérablement la distribution de l’électricité aux Sénégalais avec une réduction des coûts de production et facilitera le développement du projet +gas to power+ ».

Il a insisté sur le fait que cette centrale privilégie l’emploi des jeunes avec un fort accent sur la main d’œuvre locale.

« A travers ce projet, Senelec envisage d’augmenter sa capacité de production pour faire face à la demande en énergie croissante. Le projet permet également d’améliorer la qualité de service et d’améliorer les coûts de production par l’installation d’une unité plus performante et convertible au gaz », conclut le communiqué.

Af’Sud : le deuxième programme de vaccination lancé

Le ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, a donné le top départ de la deuxième phase du programme qui vise à vacciner cinq millions de personnes d’âge avancé d’ici le 30 juin prochain.Lancée officiellement, hier mardi, la deuxième phase du programme de vaccination contre le coronavirus en Afrique du Sud se déroule parallèlement à la vaccination continue des travailleurs de la santé. Cette première opération a débuté en mars dernier.

Le ministre a appelé à la patience avec le déploiement du vaccin, qui a commencé avec le vaccin à dose unique Johnson & Johnson, mais qui utilise maintenant les vaccins Pfizer à double dose, après l’épuisement des vaccins Johnson & Johnson.

Les injections de Johnson & Johnson devraient cependant être en stock bientôt, après des discussions avec les fabricants pour réapprovisionner le pays vers la fin de la semaine.

L’Afrique du Sud ambitionne de vacciner 46 millions de personnes pour obtenir une immunité collective qui devrait ralentir la propagation de la pandémie qui a fait plus de 50.000 morts depuis mars 2020.

Le Sommet de Paris a été un succès (Ramaphosa)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a décerné un satisfecit au Sommet de Paris sur la relance des économies africaines.Le chef de l’Etat sud-africain estime que cette rencontre tenue, hier mardi à Paris (France), a été un succès en montrant « l’ambition des dirigeants africains et européens d’agir ensemble et de lutter contre les grandes divergences qui se produisent au sein des pays et entre eux ».

L’hôte du sommet, le président français Emmanuel Macron, a réuni les dirigeants africains et européens afin de mettre au point de nouveaux mécanismes de financement pour leurs économies qui subissent les ravages de la pandémie.

Dans un communiqué, la présidence sud-africaine a déclaré que ce Sommet qui a pris fin mardi soir « a reconnu le rôle d’une vaccination étendue contre le Covid-19 comme [un] bien public mondial ».

« Le Sommet s’est engagé à garantir et à accélérer l’accès équitable en Afrique à des vaccins, des traitements et des outils de diagnostic sûrs et abordables par le biais de l’accélérateur ACT de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de son programme Covax », a déclaré la présidence.

L’Accélérateur d’accès aux outils Covid-19 (ACT) est une nouvelle collaboration mondiale révolutionnaire visant à accélérer le développement, la production et l’accès équitable aux vaccins contre les coronavirus, a noté notre source.

L’Alliance ACT-Accelerator a été lancée en avril 2020 par l’OMS, la Commission européenne, la France et la Fondation Bill & Melinda Gates.

En outre, le sommet de Paris a appelé à une décision et à une mise en œuvre rapides d’une allocation générale sans précédent des Droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international.

Les DTS devraient s’élever à 650 milliards de dollars, dont 33 milliards seront utilisés pour augmenter les avoirs de réserves bancaires des pays africains, a précisé le bureau.

Lundi dernier, les présidents Ramaphosa et Macron se sont entretenus au palais de l’Élysées, en prévision de la visite d’État que le dirigeant français effectuera en Afrique du Sud à la fin du mois de mai.

Guinée : libération du doyen de la presse

Le journaliste et historien Amadou Diouldé Diallo recouvre la liberté après trois mois de détention préventive à la prison civile de Conakry.Amadou Diouldé Diallo a été inculpé, au mois de mars dernier, d’offense au chef de l’État guinéen, Alpha Condé, qu’il avait vigoureusement critiqué dans une émission de grande écoute.

S’il recouvre sa liberté, le journaliste devra tout de même s’acquitter d’une amende de 5 millions de francs guinéens ($500). Le tribunal l’a en effet reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés.

Rwanda : 17 millions USD pour un centre pour les vaccins

Le Centre régional d’excellence (RCE) pour les vaccins, l’immunisation et la chaîne d’approvisionnement en santé situé dans le district de Rwamagana (est du Rwanda), a obtenu de l’Allemagne, un financement de 17 millions de dollars.Le financement permettra l’expansion de la numérisation de la composante gestion de la chaîne d’approvisionnement de la santé, de la gestion de la chaîne du froid, du contrôle de la qualité et de la sécurité des médicaments, a indiqué mardi un communiqué officiel.

Entre autres missions du Centre figure le renforcement des capacités et la compréhension des vaccins par les étudiants universitaires, les stockages de vaccins, mais aussi la définition de plans de fabrication de vaccins dans le pays.

Cette contribution financière fait partie des fonds de vaccination (30 millions de dollars) qui devraient financer l’achat d’au moins quatre types de vaccins différents (pentavalent, rotavirus, pneumocoque et la deuxième de rougeole), destinés à la vaccination de routine et à la campagne de vaccination pour les enfants dans les six Etats membres de la Communauté de l’Afrique de l’est.

La convention de financement a été signée par le Secrétaire général de la Communauté de l’Afrique de l’est (CAE), le Dr. Peter Mathuki et Regine Hess, l’ambassadrice d’Allemagne à Arusha en Tanzanie.

Ce nouveau financement s’ajoute aux dix millions d’euros utilisés pour la construction de l’institution, et qui ont été apportés l’année dernière par la KfW Bankengruppe, une banque de développement publique allemande, basée à Francfort.

Selon le document de la CAE, l’Allemagne engagera des fonds supplémentaires de l’ordre de 6,6 millions de dollars pour la préparation et la réponse à la pandémie de Covid-19 en 2021.

Cette réponse doit être mise en œuvre dans le cadre du programme CAE-Allemagne sur la capacité de réaction en cas de pandémie, l’intégration économique et le renforcement des compétences numériques.

Sommet de Paris : Macky Sall en défenseur des pays africains

Le Chef de l’Etat sénégalais a invité les 20 pays les plus riches du monde (G20) à réallouer leurs surplus de droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds Monétaire International (FMI) aux efforts de relance des économies africaines.Macky Sall a été catégorique lors de son discours au Sommet sur le financement des économies africaines tenu hier à Paris. Les mesures prises par les partenaires internationaux pour relancer les économies africaines « restent insuffisantes » pour faire face au choc causé par la Covid-19.

En effet, a souligné le président sénégalais, sur les 650 milliards de dollars en DTS alloués à la relance de l’économie, seuls 33 milliards sont destinés au continent noir. Alors que le besoin de financement additionnel rien que pour les pays africains à faible revenu est estimé à 135 voire 205 milliards de dollars d’ici à 2025 par le FMI.

Partant de ce constat, le dirigeant sénégalais a invité le G20, qui recevra plus de 2/3 des nouvelles allocations de DTS, à réallouer son quota en appui aux efforts de relance des pays africains, sous forme de dons, de prêts concessionnels et semi-concessionnels à longue maturité.

Pour plus d’efficacité et de diligence, Macky Sall a exprimé son souhait de voir ces réallocations se faire via des institutions internationales et africaines appropriées.

Le porte-voix des dirigeants africains à Paris a par ailleurs fait part aux partenaires économiques du besoin, pour le continent, d’une réforme de la gouvernance économique et financière mondiale avec des mécanismes innovants. Ces derniers devraient permettre à l’Afrique d’accéder, selon lui, aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer.

« C’est une nécessité vitale pour nos économies. Autrement, tous les efforts d’émergence resteront vains », a déclaré Macky Sall.

A en croire ce dernier, partout en Afrique, les besoins sont nombreux et urgents, et l’Etat doit encore beaucoup faire, surtout en matière d’infrastructures de base, exploitables sur le long terme, et qui demandent des financements lourds.

A cela s’ajoutent, selon Macky Sall, les dépenses incompressibles en matière de sécurité et d’adaptation au changement climatique. Au-delà de ces défis, trois obstacles majeurs plombent les efforts des gouvernants africains si l’on en croit le président sénégalais.

Il s’agit du plafonnement de l’endettement à 70% du PIB pour les pays membres de l’UEMOA ; du seuil de 3% du déficit budgétaire à ne pas dépasser et le coût élevé des primes d’assurance, « à cause d’une perception exagérée du risque d’investir en Afrique, alors même que pour nombre de pays africains, ce risque n’est guère plus élevé qu’ailleurs ».

Sur ces trois points, Macky Sall a plaidé pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l’OCDE sur les conditions d’octroi des crédits export. « On ne peut pas appliquer les mêmes standards à des pays à forces et besoins inégaux », a-t-il dit.

« Nous voulons un assouplissement des règles de plafonnement de l’endettement et du déficit budgétaire, et une correction de la perception du risque d’investissement en Afrique, pour une notation plus juste, et donc des coûts de primes d’assurance moins élevés », a-t-il martelé.

Le président Sall est en effet convaincu que c’est ce paquet de réformes qui facilitera l’accès des pays africains aux ressources nécessaires au financement de leurs efforts de relance et d’émergence.

Le chef de l’Etat sénégalais a en outre souligné la nécessité pour les pays africains de poursuivre les réformes à l’échelle nationale pour faciliter l’investissement, simplifier et élargir la base d’imposition fiscale afin d’accroître la mobilisation des ressources internes et soutenir la transparence budgétaire.

Revenant au sommet proprement dit, Macky Sall a indiqué qu’il sera une réussite s’il parvient à établir et porter une dynamique novatrice à trois niveaux : la réforme ; un nouvel état d’esprit de partenariat et de nouveaux paradigmes pour un New Deal, à défaut d’un Plan Marshall pour l’Afrique.

Rabat et Washington expriment leur « préoccupation » des violences aux territoires palestiniens et Israël

Le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken s’est entretenu, mardi, avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Lors de cet entretien, les deux responsables ont discuté de leur préoccupation commune concernant la violence en Israël, en Cisjordanie et à Gaza, qui a coûté la vie à des civils israéliens et palestiniens, y compris des enfants, indique le secrétaire d’Etat américain sur son compte tweeter.

Le Secrétaire d’Etat américain a mis l’accent sur « l’importance d’un partenariat bilatéral solide » et souligné le rôle « clé du Maroc dans la promotion de la stabilité dans la région », précise la même source.

Une nouvelle réunion en urgence et à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur le conflit israélo-palestinien se tiendra ce mardi. Les Etats-Unis se sont opposés lundi, pour la troisième fois en une semaine, à l’adoption d’une déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à « une cessation des violences » entre Israéliens et Palestiniens, poussant à la convocation de cette nouvelle réunion d’urgence.

Début de ce nouvel épisode de violences entre Israéliens et Palestiniens, 208 personnes ont été tuées, dont 198 Palestiniens, et plus de 1.300 blessés. Côté israélien, 10 personnes ont été tuées, dont un enfant, et 294 blessées après des tirs de groupes armés palestiniens depuis Gaza.

ZLECAF : Le Maroc s’engage à finaliser son offre concernant le commerce des biens et des services

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, mardi, avec le Secrétaire général de la Zone de Libre-Echange Continental (ZLECAf), Wamkele Mene, dans le cadre d’une visite qu’il effectue au Maroc.Lors de cet entretien, le ministre marocain a souligné l’importance que revêt l’entrée en vigueur de la ZLECAf pour l’épanouissement commercial et économique du continent, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Dans ce sens, M. Bourita a réaffirmé l’engagement du Maroc à œuvrer pour la finalisation de son offre concernant le commerce des biens et des services, en soutien aux efforts du Secrétaire Général de la ZLECAf et dans l’optique d’un partenariat solide et durable, ajoute la même source.

Ls deux parties ont également échangé autour de la conclusion de la phase II portant sur les protocoles relatifs à l’investissement, aux droits de propriété intellectuelle, à la concurrence et au commerce électronique, rappelant le rôle du Secrétariat de la ZLECAf dans l’accompagnement des Etats membres afin d’accélérer les négociations de ces instruments.

A cet effet, ils ont affirmé leur volonté commune de fédérer les efforts des Etats pour parfaire les objectifs tracés dans l’Agenda 2063.

M. Bourita a mis l’accent sur le respect, en termes de recrutement, des principes de répartition géographique et de l’équilibre du genre afin de rester en accord avec l’esprit et la lettre de la réforme institutionnelle de l’Union Africaine, auquel le Secrétariat de la ZLECAf devrait veiller, souligne-t-on.

A l’issue de cet entretien, les deux responsables ont convenu de l’importance d’accompagner les secteurs privés des Etats membres afin de favoriser le commerce intra-africain pour un continent plus intégré et prospère.

Maroc : saisie de 1,2 tonne de résine de cannabis au sud du pays

Les services sécuritaires de la ville Laâyoune, chef-lieu des provinces du sud du Maroc, ont déjoué, lundi soir, une tentative de trafic international de drogue et saisi 1,2 tonne de résine de cannabis, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Cette saisie a été réalisée dans les localités de Boucraâ et Gueltat Zemmour, précise la DGSN, ajoutant que deux individus, dont l’un est récidiviste, ont ainsi été interpellés pour liens présumés avec un réseau criminel actif dans le trafic international de drogue.

Les perquisitions effectuées à Boucraa ont permis de retrouver deux ballots de résine de cannabis d’un poids total de 62 kg, avant que les recherches et investigations n’aboutissent à la saisie de deux voitures et de 39 ballots supplémentaires de la même drogue, enfouis aux environs de Gueltat Zemmour, à environ 200 km à l’est de Laâyoune, précise-t-on.

Les deux suspects ont été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent.