Affaire nouveau parti: Gbagbo « travaille » à mettre en place un think tank

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, qui avait annoncé sa rupture avec le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), parti qu’il a fondé, « travaille » à mettre en place un think tank, un comité de réflexion, sur son nouveau parti.

Dans une note, Assoa Adou, un très proche collaborateur de M. Gbagbo, et secrétaire général d’une frange du FPI, dément la mise en place d’un organe dans le cadre des préparatifs du Congrès constitutif du nouveau Parti annoncé par l’ancien président ivoirien.  

« Il n’en est rien. M. Laurent Gbagbo, entouré de ses collaborateurs, travaille actuellement à la mise en place d’un comité qui sera chargé de lui faire des propositions en vue de l’organisation pratique dudit Congrès », mentionne-t-il.  

Selon M. Assoa Adou, « les conclusions de ces travaux seront communiquées, le moment venu, par le président Laurent Gbagbo lui-même ». L’annonce de la formation d’un nouveau parti par M. Gbagbo, est une invitation entre des militants à choisir les deux factions. 

Le camp du FPI, conduit par Affi Nguessan, le président statutaire, a entériné « la rupture » avec Laurent Gbagbo, à la suite de sa décision de créer une autre formation politique, à l’issue d’une session du Comité central du parti.  

M. Affi, ancien Premier ministre ivoirien, a déclaré ne pas être d’accord avec la vision de M. Gbagbo concernant son « modèle de leadership » au sujet de la crise que connaît le Front populaire ivoirien, ironisant qu' »on fait croire que j’ai un deal avec le pouvoir ». 

« Ma ligne et ma démarche sont celles de la renaissance de notre parti au service de l’alternance pour une nouvelle espérance. De ce point de vue, même si une rupture peut s’apparenter à une forme de deuil, elle comporte aussi une dimension libératrice », a-t-il martelé. 

Depuis mardi, M. Affi a entamé, dans la Région de Moronou, dans le centre-est ivoirien, des rencontres d’informations auprès des chefs de village et leaders d’opinion ainsi que des militants du FPI. Ses rencontres s’achèvent dimanche.

De son côté, M. Gbagbo échange samedi prochain avec les populations Wê des Régions du Guemon et du Cavally (Ouest ivoirien), à Mama, dans son village natal. Cette rencontre se veut une entrevue avec ses militants depuis son retour en Côte d’Ivoire, le 17 juin 2021. 

Mondial Beach Soccer : le Sénégal en demi-finale

L’équipe nationale du Sénégal de Beach Soccer a battu (5-4) jeudi en quart de finale de la Coupe du monde devant le Brésil, se qualifiant pour la première fois de son histoire en demi-finale de cette compétition qui se déroule en Russie.Dans un match plein de suspense joué jusqu’aux prolongations, les Lions du Sénégal sont arrivés à bout des Auriverde, candidat au titre. Menés deux fois au score (1-0 et 3-1), les poulains du coach Ngalla Sylla ont à chaque fois pu trouver les arguments pour revenir dans la partie.

Mandione Diagne et Raoul Mendy, auteurs de doublés, ainsi que Mamour Diagne ont inscrit les buts du Sénégal.

En dépit de la tension apparente sanctionnée parfois par des cartons jaunes, les Lions ont rivalisé au plan technique, mental et physique avec l’armada brésilienne, cinq fois championne du monde de cette discipline dans le format actuel organisé par la FIFA depuis 2005.

Le Brésil était donc le principal favori de ce tournoi qui se déroule en Russie. Parce que le tenant du titre, le Portugal, a été éliminé dans la poule du Sénégal (D) où il a terminé troisième.

Avec leur exploit en quart de finale, les partenaires du capitaine Alsény Ndiaye ont vaincu le signe indien. Ils rencontreront en demi-finale le vainqueur du quart de finale Tahiti-Japon.

Le Nigeria signe un accord militaire avec la Russie

Le Nigeria a signé ce qui a été salué comme un accord militaire historique avec la Russie et qui devra faciliter la fourniture d’équipements et la formation des troupes, a appris APA jeudi.L’ambassade du Nigeria à Moscou a déclaré dans un communiqué que « l’accord de coopération militaro-technique entre les deux pays crée un cadre juridique pour la fourniture d’équipements militaires, la prestation de services après-vente, la formation du personnel dans les établissements d’enseignement respectifs et le transfert de technologie, entre autres ».

Notre source décrit l’accord comme un tournant décisif qui a élevé les relations entre Abuja et Moscou à un niveau sans précédent.

Cet accord intervient deux ans après la rencontre du président nigérian, Muhammadu Buhari, avec son homologue russe, Vladimir Poutine, lors du sommet Russie-Afrique.

Buhari avait demandé à la Russie de conclure un pacte militaire global avec la nation la plus peuplée d’Afrique pour lutter contre l’insurrection de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.

L’armée nigériane dispose de plusieurs avions de chasse et hélicoptères acquis auprès de la Russie qu’elle a déployés dans la lutte contre les insurgés.

Le Nigeria se tourne vers la Russie pour obtenir des équipements et des services militaires après que le Sénat américain a bloqué le mois dernier, une offre d’Abuja visant à acheter à Washington des armes, dont 12 hélicoptères d’attaque, pour un montant d’un milliard de dollars.

Les législateurs américains avaient invoqué des préoccupations relatives aux violations des droits de l’homme imputées au gouvernement nigérian.

Mali : Soumeylou Boubeye Maïga placé sous mandat de dépôt

L’ancien Premier ministre a été écroué ce jeudi par la chambre d’accusation de la Cour suprême du Mali, dans l’affaire de l’achat d’un avion présidentiel pendant la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta.Le feuilleton de l’achat de l’avion de commandement par l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta n’est pas prêt à se terminer. Et c’est son ministre de la Défense d’alors, Soumeylou Boubeye Maïga, de répondre sur les procédures d’achat de cet appareil.

Ce dernier est placé sous mandat de dépôt par la chambre d’accusation de la Cour suprême du Mali suite à un audit commandité par le gouvernement. Selon les résultats du rapport d’audit, il y a eu « une indiscipline budgétaire dans l’acquisition de l’avion ». Officiellement, l’appareil a coûté 30 millions d’euros, mais toutes les règles de décaissement n’ont pas été respectées selon ce document.

L’autre affaire qui vaut des ennuis à l’ancien Premier ministre est l’achat d’équipements militaires. Cette affaire avait toutefois été classée sans suite par une décision de justice. Mais des personnes sont toujours entendues sur ce dossier par la Cour suprême selon son procureur cité par certains médias.

Cette réactivation de ces dossiers suscite des interrogations. Certains observateurs y voient une volonté de la junte militaire de mettre à l’écart certains dignitaires des régimes précédents à six mois de la présidentielle programmée le 27 février 2022.  

Mondial 2022 : la Caf demande une « dérogation » au gouvernement britannique

L’instance dirigeante du football africain a lancé un appel aux autorités britanniques pour qu’elles autorisent les joueurs africains évoluant en Premier League (1ère division anglaise) à participer aux éliminatoires de la Coupe du monde 2022.Plusieurs nations africaines risquent d’être privées de leurs joueurs pour les dates Fifa de septembre 2021 qui coïncideront avec le début des éliminatoires de la coupe du monde 2022 au Qatar.

Face au refus des clubs de la Premier League de libérer les joueurs africains, et aussi sud-américains pour des raisons sanitaires, la Confédération africaine de football (Caf) a adressé un courrier au gouvernement britannique.

Dans cette lettre consultée jeudi à APA, la Confédération africaine de football (Caf) a demandé au gouvernement britannique d’accorder des dérogations aux internationaux africains évoluant en Premier League afin qu’ils puissent participer aux éliminatoires. « La Caf, au nom de toutes les associations africaines, des joueurs et des supporters africains, a exhorté le gouvernement britannique à fournir de toute urgence les exemptions requises pour permettre aux joueurs africains de concourir pour leur pays lors des prochains éliminatoires de la Coupe du monde, écrit la Caf dans un communiqué.

Cette demande intervient à un moment où les clubs de la Premier League anglaise interdisent à leurs joueurs de se rendre dans les pays figurant sur la « liste rouge du coronavirus ».

Les joueurs de ces pays sont soumis à une quarantaine prolongée à leur retour au Royaume-Uni, une situation que les clubs de la Premier League jugent indésirable.

Cependant, lors de l’Euro 2020 qui s’est terminé le mois dernier, le gouvernement britannique avait fait preuve de souplesse en allégeant son dispositif sanitaire pour pouvoir accueillir la demi-finale et la finale de la compétition.

Un système de deux poids deux mesures décrié par la Caf. « La Caf note que des dérogations similaires ont été accordées par le gouvernement britannique pour permettre la participation de délégations et d’officiels, entre autres, à la finale du Championnat d’Europe qui s’est tenue il y a moins de deux mois. »

La Caf a déclaré que le même traitement devrait être accordé aux joueurs africains appelés par leurs équipes nationales pour jouer les qualifications en Afrique. Les autorités britanniques n’ont pas réagi à cette demande de la Caf.

Tchad : Hissène Habré finalement inhumé au Sénégal

L’ancien président tchadien reposera finalement au cimetière musulman de Dakar.Deux jours après son décès de la Covid-19 à l’âge de 79 ans, Hissène Habré sera enterré ce jeudi 26 août à Yoff, dans la capitale sénégalaise.

La polémique demeure toujours mais le corps de Hissène Habré va reposer au cimetière musulman Dakar dans la commune de Yoff. Le gouvernement tchadien ne s’est pas opposé à son rapatriement, mais l’une de ses veuves, Fatimé Raymonne Habré, a indiqué que son époux sera enterré « en terre sénégalaise, une terre d’islam ».

La levée du corps d’Hissène Habré est d’abord prévue en début d’après-midi à la mosquée omarienne de Dakar, distante de quelques kilomètres du cimetière de Yoff où repose également l’ex-président camerounais Ahmadou Ahidjo depuis 1989 et son épouse Germaine Ahidjo décédée en avril dernier.

Hissène Habré a dirigé le Tchad de 1982 à 1990 avant d’être renversé par son ex-lieutenant Idriss Déby Itno. Pendant plus de deux décennies, l’ancien chef de guerre va mener une vie calme et paisible à Ouakam, une zone résidentielle à l’ouest de la capitale sénégalaise. Mais en mai 2016, son exil se transforme en cauchemar après son jugement et sa condamnation à perpétuité par les Chambres Africaines Extraordinaires de l’Union Africaine (UA) pour crimes contre l’humanité durant son règne. Un verdict confirmé en appel par la chambre d’assises présidée par le magistrat malien Wafi Ougadèye le 27 avril 2017

Jusqu’à son décès, Hissène Habré purgeait sa peine à la prison du Cap Manuel de Dakar. Il avait bénéficié le 7 mars 2020 d’une assignation en résidence surveillée pour une durée de 60 jours à cause de la pandémie du coronavirus.

Cette mesure du ministère sénégalais de la Justice visait à le protéger du coronavirus qui l’emportera finalement. Son épouse et des organisations de droits de l’homme continuaient de plaider pour sa remise en liberté vu sa santé chancelante et son âge avancé particulièrement vulnérable.

Dans la presse locale, le ministre de la Justice Me Malick Sall a affirmé en revanche que Hissène Habré n’a pas été contaminé en prison mais « au niveau de la clinique » où il a été interné. Du reste, « le Sénégal a tout fait pour mettre Habré et sa famille à l’aise », a-t-il ajouté.

Ayant mené une « vie à Sahel ouvert », ce « farouche combattant emporté par le Covid-19 n’en a pas fini outre-mesure avec les batailles d’après Le Quotidien. « L’indemnisation de ses victimes » demeure « l’autre combat » qu’il laisse derrière lui, souligne le journal. Il devait verser un montant de plus de 82 milliards FCFA aux 7396 victimes officiellement recensées.

En outre, le Sénégalais Assane Dioma Ndiaye, un des avocats des victimes, a déclaré jeudi dans le quotidien national Le Soleil que « la disparition de Habré n’aura aucun impact sur l’effectivité des réparations ».

« Si la réparation n’est pas faite, ce procès aurait un goût d’inachevé. Cela prouverait que l’Afrique n’est pas capable d’organiser elle-même des procès pour juger ses fils. Donc, il y a un autre enjeu dans ce procès », a indiqué Me Ndiaye.

Af’Sud : Manuel Chang extradé vers le Mozambique ou les Etats-Unis ?

Un tribunal sud-africain a ordonné la suspension de l’extradition de l’ancien ministre mozambicain des Finances, Manuel Chang vers le Mozambique.Le scandale de la « dette cachée » va-t-il connaître son épilogue au Mozambique ou aux États-Unis ? Un énième rebondissement vient bloquer l’extradition de Manuel Chang vers le Mozambique. Selon la justice sud-africaine, un recours a été introduit par des militants de la société civile pour demander son extradition vers les Etats-Unis, où il est également accusé de blanchiment d’argent et de détournement de fonds.

La Haute Cour de Johannesburg a ordonné mercredi au ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola, de ne pas extrader Manuel Chang vers son pays d’origine en attendant que le tribunal se prononce sur le recours du Forum de contrôle budgétaire du Mozambique (FMO), un groupe d’organisations de la société civile, qui demande son extradition vers les Etats-Unis.

Un préjudice à 2,2 milliards de dollars

Chang a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt américain dans un aéroport sud-africain alors qu’il était en transit vers Maputo pour rallier Dubaï en décembre 2018. Les Etats-Unis ont demandé son extradition à l’Afrique du Sud, tandis que le Mozambique souhaitait également qu’il soit transporté à Maputo pour y être jugé, pour avoir prétendument reçu des pots-de-vin pour autoriser des prêts internationaux de 2,2 milliards de dollars destinés à l’achat de chalutiers de pêche et de patrouilleurs militaires.

L’ancien ministre des Finances du Mozambique de 2005 à 2015 sous le régime du président Armando Guebuza, Chang avait obtenu « frauduleusement » des prêts d’une valeur de plus de 2,2 milliards de dollars auprès d’institutions financières internationales pour des entreprises privées, en utilisant le gouvernement comme garant.

M. Chang est appelé à témoigner devant un tribunal de Maputo où 19 autres accusés – dont le fils de l’ancien président mozambicain Armando Guebuza sont déjà jugés dans le cadre du scandale de corruption de la « dette cachée ».

Le FMO souhaite toutefois que l’ancien ministre soit extradé vers les Etats-Unis, où il est également recherché pour des motifs similaires. Les militants de la société civile craignent des ingérences dans le dossier car ils estiment que Mozambique n’a pas la volonté politique ou la capacité de garantir un procès libre et équitable.

La presse marocaine commente la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le Maroc

La presse nationale consacre de larges commentaires à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.+Al Massae+ écrit que le régime algérien n’aurait sans doute pas trouvé d’autre moyen de sortir de la crise, dans laquelle il s’est mis lui-même, si ce n’est celui de la carte de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Un jeu grossier qui ne dupe personne, note le quotidien.

Après avoir vainement tenté d’exporter sa crise interne en accusant le Maroc de tous les maux les plus invraisemblables, au point d’en devenir la risée du public, le régime algérien en est arrivé à prendre cette décision aussi absurde qu’inconséquente. 

En fait, poursuit le journal, le régime algérien ne cesse, depuis des années, de contrer les intérêts du Royaume en usant de tous les moyens. En décidant de rappeler son ambassadeur, puis de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, le régime au pouvoir à Alger ne fait que laisser tomber ses masques. Car, en définitive, les rapports et les liens entre les deux peuples sont si forts et si solides qu’une telle décision ne saurait les affecter. D’autant qu’elle intervient après la main tendue du Maroc et son appel sincère à l’ouverture des frontières et d’une nouvelle page dans les relations entre les deux pays.

+Al Ahdath Al Maghribia+ relève que la décision de la junte militaire au pouvoir à El Mouradia était attendue. Absurde et complètement injustifiée, mais attendue. Selon la publication, c’est une décision qui a d’ailleurs été prise quelques jours plus tôt, lors de la réunion du Conseil national de sécurité, mais dont l’annonce a été retardée en attendant, sans doute, le moment propice.

Une décision déplorable, non seulement parce que les deux pays n’entretenaient plus une quelconque forme de relations durant plus d’un demi-siècle, mais parce que cette escalade inédite présage quelque chose de grave qui se trame en secret.

+Bayane Al Yaoum+ souligne que le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée, bien qu’attendue -au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines- ainsi que son impact sur le peuple algérien.

+L’Opinion+ écrit que la décision d’Alger de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc représente un exemple éloquent de la faiblesse du régime algérien qui semble ne plus avoir d’autre choix que de recourir au stratagème de « l’ennemi extérieur » pour calmer le mécontentement de ses concitoyens.

Preuve en est l’argumentaire de Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères algérien, qui regorge de théories complotistes. Le Royaume serait ainsi responsable des feux de forêts qui ont ravagé la Kabylie comme du lynchage du jeune Djamel Bensmaïl, alors que le régime avait lui-même encouragé cette folie meurtrière pour masquer son incompétence dans la gestion de diverses crises, dont les récents incendies de forêts. Alger tente également de convaincre ses concitoyens de l’existence d’un axe maroco-israélien qui multiplierait les complots et cabales à l’encontre de l’Algérie, une approche qui rappelle grossièrement le protocole des sages de Sion et les ravages que ce fake document avant l’heure avait suscité en Europe, puis partout dans le monde.

Ce qui est sûr, c’est que cette décision prouve que le régime des généraux continue d’utiliser une grille d’analyse datant de la guerre froide, en témoigne la mention au conflit de 1963, sans prendre en compte l’évolution de la géopolitique mondiale comme régionale, estime le journal.

De l’autre côté, loin d’entrer dans le jeu d’Alger, Rabat a jusqu’au bout maintenu sa politique de main tendue et s’est contenté d’acter la décision algérienne, tout en soulignant l’absurdité des prétextes avancés. « Reste à savoir quel sera le prochain mouvement de ce régime algérien aux abois, dont la fébrilité évidente laisse la porte ouverte à toutes les éventualités », s’interroge la publication.

Sénégal: Politique, société, fait divers et sport au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets allant des interrogations autour des élections locales et ses acteurs aux problèmes d’inondations, en passant par les faits divers et la première victoire du Sénégal à l’Afrobasket 2021.Sud Quotidien titre sur « l’impossible entente » au sein de l’opposition sénégalaise. Pour le journaliste et analyste politique Momar Diongue, « toute l’opposition ne peut pas se retrouver dans un seul cadre ».

Mais pendant que « l’opposition (est) minée par la zizanie », Vox Populi note que la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar « lisse son unité ». En effet, Macky Sall a rassemblé hier mercredi « l’état-major politique de la coalition présidentielle pour préparer les échéances de 2022 ».

Pour ces élections locales, Walf Quotidien désigne les candidatures indépendantes comme « là où le bat blesse ». Le journal cite notamment « le gros obstacle de la caution ».

L’AS analyse de son côté la médiatisation et l’ancrage territorial des hommes politiques et souligne qu’il y a « mille interrogations sur le poids des acteurs ».

Sur un autre sujet, Le Quotidien note que « la contestation enfle » sur les 30 milliards FCFA pour les tenues scolaires. Cheikh Bamba Dièye, député de l’opposition, a déjà adressé une question écrite au ministre de l’Education nationale pour s’interroger sur l’opportunité d’une telle initiative.

Sous le feu de projecteurs suite aux inondations enregistrées dernièrement à Dakar, le ministre des Collectivités territoriales Oumar Guèye est qualifié de « Monsieur inondations » par EnQuête. Le journal note qu’il « a du pain sur la planche », étant « sur tous les fronts pour régler » cette lancinante question.

Le Soleil se courrouce contre l’obstruction des canalisations qu’il dénonce comme « un incivisme persistant ». Le quotidien national explique que ces canalisations qui devaient servir à l’évacuation des eaux de pluies et eaux usées sont « aujourd’hui transformées en dépotoirs d’ordures à ciel ouvert ».

En fait divers, L’Observateur titre sur la nouvelle affaire de mœurs, « plus grave qu’il n’y parait », de la jeune chanteuse Dieyna Baldé. Elle a été extraite hier et conduite devant le canal derrière la gendarmerie de la Foire, informe le journal.

Sous le titre « une +opération+ de destruction », Libération souligne que « Dieyna Baldé a mis en œuvre un plan machiavélique pour faire payer à son petit ami son infidélité présumée ». « Des vidéos et photos compromettantes retrouvées dans le téléphone de son copain, elle décide de le +couler et commence à supprimer ses cinq vidéos les plus vues sur sa chaine YouTube », note encore le journal.

En sport, Le Quotidien rapporte que « les Lions démarrent +90+ à l’heure », étant larges vainqueurs (93-55) de l’Ouganda pour leur match d’ouverture de l’Afrobasket qui se déroule au Rwanda.

« Un carton d’entrée pour les Lions », salue EnQuête là où Le Soleil s’extasie pour cette « belle entrée en manière ». Dans L’Observateur, la star Gorgui Sy Dieng déclare que cette première victoire du Sénégal est « la meilleure façon d’aller loin dans cette Afrobasket ».

La Côte d’Ivoire veut accueillir la Rencontre des entrepreneurs francophones en 2022

Le premier ministre ivoirien, Patrick Achi a exprimé à Paris la volonté de la Côte d’Ivoire d’accueillir la prochaine Rencontre des entrepreneurs francophones (REF) en 2022.

Le chef du gouvernement ivoirien a exprimé cette volonté lors de la première rencontre des entrepreneurs francophones tenue les 24 et 25 août 2021 dans la capitale française où des dirigeants et entrepreneurs étaient rassemblés.

« Je voudrais vous proposer que cette rencontre qui en appelle forcément d’autres, puisse désormais se tenir alternativement sur les deux rives de notre monde francophone », a-t-il déclaré.

La Côte d’Ivoire « vous convie ainsi, toutes et tous, en 2022 à Abidjan pour, à l’air libre de cette Afrique nouvelle qui a soif d’ambitions et de progrès, voir grandir ces projets d’une Francophonie économique toujours plus conquérante et rayonnante », a ajouté M. Achi, accompagné par plusieurs entrepreneurs ivoiriens.

Poursuivant, il a invité les  gouvernants à tout mettre en œuvre pour que cette rencontre ne soit pas un simple sommet de plus, et de toujours favoriser cette communauté économique francophone.

Selon lui, il faudra doter à terme cette Rencontre d’un cadre institutionnel novateur, paritaire entre secteur privé et pouvoirs publics, « pour amplifier nos succès ».

 « A vous, entrepreneurs francophones, de faire vivre cette nouvelle Francophonie économique pour en faire un espace de prospérité et d’inclusivité», a conclu le premier ministre ivoirien.

Cette Rencontre a constitué l’occasion d’engager avec des décideurs politiques, organisations patronales, structures d’appui aux entreprises et entrepreneurs francophones un débat interactif et contradictoire sur les enjeux du développement des affaires au sein et entre les pays francophones, ainsi que les pistes d’action mobilisatrices et novatrices à mener à cet effet.

Les membres de la délégation ivoirienne ont participé à plusieurs panels et tables rondes inscrits au menu de ces assises. Jean-Marie Ackah, président de la Société ivoirienne de production animale (SIPRA), également président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat ivoirien) a participé au débat sur la souveraineté alimentaire entre les pays francophones.

Le polytechnicien Ahmadou Bakayoko, directeur général de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), a participé à la table ronde sectorielle autour du thème, « hydrogène : énergie d’aujourd’hui et de demain ? », quand Alassane Doumbia, président du Groupe SIFCA a pris part au débat sur « l’industrie au cœur de la relance ».

La digitalisation et la cybersécurité des opérations de transit maritime, les enjeux et les perspectives de la logistique internationale ainsi que les atouts de la francophonie et les synergies dans les relations portuaires et logistiques ont également meublé une autre table ronde à laquelle a participé Hien Yacouba Sié, directeur général du Port d’Abidjan.

La REF 2021 a mis à l’honneur la Francophonie économique en présence d’une vingtaine d’associations patronales francophones (Algérie, Wallonie-Bruxelles, Cambodge, Cameroun, Congo RDC, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Liban, Madagascar, Maroc, Maurice, Monaco, Québec, G-5 Sahel patronal, République du Congo, Sénégal, Suisse, Togo, Tunisie), composées chacune d’une délégation d’une quinzaine d’entreprises.

UPU: Metoki, nouveau DG, promet un « avenir radieux » de l’organisation

Le nouveau directeur général du Bureau international de l’Union postale universelle (UPU), le Japonais Masahiko Metoki, a promis mercredi un « avenir radieux » de l’organisation, après son élection, lors du 27e Congrès de l’Union à Abidjan.

M. Metoki s’est dit conscient que « le volume de courriers baisse dans le monde ». Il envisage de mettre en place un think tank, un groupe de réflexions qui générera des idées pour apporter des solutions spécifiques que connaît chaque pays.

Le secteur postal a beaucoup d’opportunités pour se développer en dépit des problématiques, a fait observer le nouveau directeur général de l’UPU, qui compte apporter des solutions aux fins de donner à cette entité un « avenir radieux ». 

Il est le premier directeur général du Bureau international de l’UPU issu de l’Asie pacifique. Le Japonais souhaite écouter les voix de toutes les régions et porter leurs besoins autant que possible.

« Chaque pays a ses problèmes » et ses défis, a-t-il insisté, promettant étudier avec son staff leurs différentes problématiques. Il a soutenu que les aspects financiers sont à la charge des gouvernants, l’UPU apporte son expertise. 

M. Metoki a admis que « très peu de gouvernements accordent une aide financière » à la poste. Pour ce faire, il appelle les patrons des Postes locales à saisir les opportunités post-Covid-19 pour relancer leurs activités et améliorer la qualité de leurs services.

Pour lui, la digitalisation est une clé des réponses au développement du secteur postal universel.  Il envisage également impulser la formation du personnel et surtout créer une relation dans ce sens entre les pays industrialisés et ceux en voie de développement.

Le vice-directeur général du Bureau international de l’UPU élu est M. Osvald Marjan de la Slovénie. Il a été élu au second tour du vote avec 86 voix devant le Camerounais Younouss Djibrine, crédité de 47 voix et Marcela Maron  (argentine), qui a obtenu 21 voix.

Au premier tour pour le poste de vice-directeur général, M. Marjan est arrivé en tête avec 74 voix devant le Camerounais Younouss Djibrine, 46 voix, et Marcela Maron, 28 voix. L’Ukrainien Vladyslav Dubenko qui a obtenu 5 voix a été éliminé pour le second tour. 

Pour sa part, M. Marjan compte contribuer à « faire grandir l’e-commerce », une niche où il y a beaucoup d’opportunités, tout en mettant l’accent sur les infrastructures publiques qui peuvent être gérées de manière plus efficace. 

La Côte d’Ivoire abrite le 27e Congrès de l’Union postale universelle qui s’est ouvert le 9 août et qui s’achève le 27 août prochain. 

Côte d’Ivoire: 3.843 fraudeurs d’électricité interpellés à fin juillet 2021

En Côte d’Ivoire, 3.736 fraudeurs d’électricité s’étant acquittés de leur facture fraude ont été relaxés, tandis que 107 autres ont été déférés sur la période de janvier à juillet 2021, soit un total de 3.843 fraudeurs, confie M. Sékongo Tannignigui, directeur adjoint de la lutte contre la fraude à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), dans un entretien à APA.

Certains citoyens se disent victimes de fraudes faites par d’anciens locataires qu’on leur impute à la suite de contrôle, alors comment s’assurer que son compteur n’est pas truqué et éviter de tomber sous le coup d’une poursuite judiciaire ?

A ce propos, je voudrais évoquer la responsabilisation. Quand vous prenez un nouvel appartement, il est de bon aloi que vous demandiez une action de contrôle avant d’y entrer, pour savoir si le précédent locataire était connecté de façon illicite ou non.

De ce fait, notre équipe technique vous permet d’avoir un état des lieux qui est gratuit. D’ailleurs, nous recevons chaque jour des sollicitations de personnes qui souhaitent qu’on vienne avant qu’ils ne paient leur caution.

Sinon, si vous êtes dans la maison après des jours ou des mois et qu’une opération de contrôle arrive et que vous n’avez pas fait l’état des lieux, et qu’on constate une fraude, c’est Dieu seul qui peut témoigner si c’est vous ou pas.

Si on a fait l’état des lieux et qu’on découvre une fraude, cette fraude a engagé un manque à gagner, donc il y a quelque chose que l’actuel locataire doit payer sur cette période où il a consommé sur la fraude, du fait que cette fraude était là, et il a bénéficié de cette réduction de consommation.   

Cependant, il n’y aura pas de poursuite judiciaire contre le locataire qui a sollicité l’opération de contrôle. Mais par contre, nous allons prendre les éléments du précédent locataire et ouvrir des enquêtes pour le rechercher. 

Il faut, néanmoins, des documents attestant de la date d’entrée dans la maison, sinon quand on ne connaît pas la date de début, la réglementation requiert de prendre un délai d’un an pour évaluer la facture de fraude.

Des particuliers tout comme des entreprises ou des industriels sont impliqués dans la fraude sur l’électricité, peut-on avoir des statistiques sur ces différentes catégories ?

Pour la fraude sur l’électricité, de janvier à fin juillet 2021, nous sommes à 3.843 fraudeurs en Côte d’Ivoire qui ont été interpellés. Et sur Abidjan, nous sommes à 2.266 fraudeurs et l’intérieur du pays, 1.577 fraudeurs.

Il y a des usines qui sont aussi impliquées dans la fraude. Concernant les arrestations, le taux dans les quartiers péri-urbains est légèrement supérieur à celui des quartiers structurés. Par contre, les consommations de fraudes qui sont faites dans les quartiers structurés sont élevées.

La fraude touche donc toutes les couches sociales. Aujourd’hui, on a des usines, des directeurs généraux, des commissaires, de hauts cadres de l’administration publique comme privée. Toute l’année 2020, il y a eu 5.141 fraudeurs qui avaient été interpellés sur Abidjan comme à l’intérieur du pays.

Il y a trois grands groupes de fraudeurs, les revendeurs illicites d’électricité qui se raccordent sur le réseau électrique et distribuent l’électricité. Eux, quand ils sont pris, ils sont déférés pour être jugés, mais leurs clients, les receleurs, quand ils sont pris en fraude, ont la possibilité de solder leur facture fraude et de recouvrer la liberté. Également, les clients de la CIE ont la possibilité de solder et de recouvrer la liberté.

Combien de fraudeurs, selon les statistiques, ont été interpellés, jugés et condamnés, dans le cadre de la lutte contre la fraude sur l’électricité en Côte d’Ivoire depuis le début de l’année 2021 et en 2020 ? 

Du 1er janvier au 31 juillet 2021, 107 personnes ont été déférées dont trois agents CIE, 28 clients CIE, 07 revendeurs, 45 receleurs et 24 autres personnes. Au cours de l’année 2020, 103 individus ont été déférés parmi lesquels 97 ont été condamnés. A ces forfaits, étaient impliqués 1 agent CIE, 11 clients CIE, 11 revendeurs, 68 receleurs et six autres personnes.

Il faut comprendre de ces chiffes, que la majorité des interpellés optent librement pour le règlement à l’amiable en payant à la CIE la facture fraude, interrompant ainsi la procédure judiciaire qui est entamée dès leur interpellation. En somme pour l’année 2020 sur les 5.141 fraudeurs interpellés, 5.038 ont opté pour le paiement de la facture fraude et 103 sont restés dans la procédure judiciaire.

Plusieurs compteurs étant électroniques, quelles garanties donnez-vous aux consommateurs qu’il n’y a pas de manipulations sur vos terminaux de tiers à distance ?

Aujourd’hui, si quelqu’un manipule des compteurs, nous avons des alertes que nous exploitons. Nous faisons l’analyse des données. Donc, nous sommes informés grâce à une traçabilité digitale que tel compteur a subi tel type d’action.

Si l’alerte que nous recevons va dans le sens d’une fraude, c’est sûr que l’exploitation des données sera engagée vers une action de contrôle qui va permettre d’interpeller cette personne. Aujourd’hui, aucun client ne peut échapper au contrôle.

Plusieurs ménages et opérateurs économiques disent que le coût de l’électricité est élevé en Côte d’Ivoire. N’est-ce pas ce qui provoque de plus en plus de fraudes ? Et que fait votre compagnie pour réduire la fraude sur l’électricité ?

Je ne veux pas rentrer dans cette polémique du coût de l’électricité. Mais, frauder c’est voler. Il n’y a pas de justification face au vol. Donc, on ne peut pas prendre le coût de l’électricité pour justifier cette action. 

L’Etat engage des ressources financières pour produire l’électricité. Ce qu’ils disent ne tient pas. Il est mis en place un projet puissant appelé le Programme électricité pour tous (PEPT) qui permet pour ceux qui ont des revenus faibles d’obtenir un compteur à zéro franc à l’acquisition.

C’est donc un moyen pour sortir de la fraude les populations qui n’ont pas assez de moyens financiers, d’avoir un compteur d’électricité. Ce programme offre un accès facile à l’électricité. Donc, ce projet est une solution alternative à la fraude.

Ceux qui continuent de frauder, il y a une volonté. Par ailleurs, les populations ont la possibilité de solder leur facture, dans les exploitations, de façon échelonnée. Il y a beaucoup d’espoirs que la fraude va disparaître.

Avant, on travaillait avec des moyens beaucoup mécaniques, mais aujourd’hui, tous ces moyens mécaniques sont transformés avec la digitalisation. Donc, le taux de détection s’est beaucoup amélioré et de plus de 100%.

La 3e vague de la Covid-19 fait 11 décès en Côte d’Ivoire, mercredi

Onze décès liés à la Covid-19 ont été enregistrés, mercredi, par le ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.

La Côte d’Ivoire connait sa troisième vague de la pandémie à Covid-19 depuis quelques mois.  Selon un communiqué transmis à APA, le ministère « a enregistré ce mercredi 25 août 2021, 251 nouveaux cas de Covid-19 sur 3 914 échantillons prélevés soit 6,4 % de cas positifs, 133 guéris et 11 décès ».

A la date du 25 août 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 54 038 cas confirmés dont 52 834 personnes guéries, 413 décès et 791 cas actifs. Le nombre total d’échantillons est de 875 540.

Le 24 août 2021, 5 415 doses de vaccin ont été administrées soit un total de 1 293 296 doses du 1er mars au 24 août 2021.

Le ministère de la Santé, de l’hygiène pet de la couverture maladie universelle invite par ailleurs, toutes les personnes de plus de 18 ans à se faire vacciner dans les centres de vaccination sur l’ensemble du territoire national où la vaccination contre la Covid-19 est gratuite et volontaire.

Maroc: Le digital, nouvel arme des candidats aux élections du 8 septembre

Propos recueillis par Hicham Alaoui — La campagne électorale démarre ce jeudi 26 août.
Crise sanitaire oblige, l’ambiance s’annonce plutôt feutrée pour la majorité des formations politiques qui ont misé sur le digital pour mener à bien leur campagne.Khadija Sensar, spécialiste en communication d’influence considère que la pandémie de la Covid-19 a sonné la fin du « porte à porte », l’une des méthodes les plus anciennes et les plus privilégiées des candidats aux élections.

Pour cette ex-conseillère de plusieurs ministres marocains, le digital est une « aubaine à saisir », surtout que les « candidats n’auront pas à mobiliser d’énormes budgets pour leurs compagnes ». Au contraire, dit-elle « un budget de communication bien étudié et réfléchi peut permettre au candidat de faire une grande économie et d’être plus efficace en termes de retombées ».

En tout cas, à moins de deux jours du coup d’envoi de la campagne, l’engouement pour le digital se fait déjà sentir.  « YouTube, Facebook, Twitter, Instagram et même Tik tok sont entrés en jeu et en compétition. Des community managers ont été recrutés et des spécialistes en « e-reputation sont désormais aux cotés de la plupart des top management des partis », a souligné Mme Khadija Sensar.

Selon elle, « quatre formations politiques se sont lancées dans une communication digitale agressive et assez bien orchestrée, tandis qu’une autre se positionne à part par une maîtrise et des choix bien ciblés ».

L’enjeu est de taille, comme l’affirme cette experte en communication. « Les messages passeront rapidement et d’une manière plus fluide voir concise. Fini les discours interminables qui prenaient des heures. Aujourd’hui, chaque électeur constitue une cible à part qui, une fois installée devant son smartphone ou son ordinateur portable, peut voir défiler à longueur de journée des émissions, des stories ou encore des reels. A lui seul revient le choix de suivre tel parti ou tel candidat, mais au parti aussi de s’appuyer sur « l’inboud marketing » qui politiquement parlant consiste à séduire l’électeur par un contenu et à influencer ses choix au lieu d’aller vers lui physiquement.

Le digital offre aussi la possibilité d’une communication à double sens.  « S’ils arrivent à saisir l’opportunité d’une communication orientée influence digitale, les partis politiques auront gagné, avec une approche respectueuse, l’électeur qui sera considéré et valorisé en tant que citoyen d’abords avant d’être une voix. Un citoyen pour qui on fournit l’effort d’expliquer et de convaincre au lieu de passer comme un coup de vent dans les meetings. Qu’on le veuille ou non, la communication digitale personnalise le contact ». Mais encore faut-il que le message soit sain et vrai, insiste Khadija Sensar.

Cependant, la digitalisation de la campagne électorale devrait répondre à certaines normes. Parmi celles-ci, la mise en place en place d’une ligne éditoriale. « La mise en place d’une ligne éditoriale est cruciale et son respect l’est encore plus. Cela est nécessaire pour renforcer le capital confiance du parti/candidat », a-t-elle ajouté.

Surtout que « les électeurs aujourd’hui sont devenus plus exigeants, particulièrement les jeunes et tous ceux qui comprennent les enjeux de la politique et des politiciens, rappelle Mme Sensar, tout en rappelant qu’il est du devoir de chacun de voter le 8 septembre prochain.

Relance post-Covid : 23 milliards de DTS du FMI à l’Afrique

Le Fonds monétaire international (FMI) va verser aux pays africains 23,73 milliards de droits de tirage spéciaux (DTS), soit 33,66 milliards de dollars US, pour financer notamment leurs achats de vaccins contre la Covid-19.Sans surprise, les deux géants du continent que sont l’Afrique du Sud et le Nigéria, sont les plus gros bénéficiaires de l’assistance du Fonds monétaire international. Pretoria et Abuja vont respectivement recevoir 2,92 milliards de DTS (4,15 milliards de dollars) et 2,35 milliards de DTS (3,34 milliards de dollars).

Ils sont suivis par l’Egypte, l’Algérie et la Libye avec des avoirs estimés respectivement à 1,95 milliard de DTS (2,77 milliards de dollars), 1,88 milliard de DTS (2,66 milliards de dollars) et 1,51 milliards de DTS (2,14 milliards de dollars).

Le top 10 des plus importants bénéficiaires de cette allocation en DTS sur le continent est complété par la République démocratique du Congo (1449 millions de dollars), la Zambie (937,6 millions de DTS/1330 millions de dollars), le Maroc (857,2 millions de DTS/1216 millions de dollars), l’Angola (709,4 millions de DTS/1006 millions de dollars) et le Ghana (707,3 millions de DTS/1003 millions de dollars).

Dans la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine), la Côte d’Ivoire, grâce à son poids économique, reçoit la part la plus importante avec une allocation équivalente à 884,3 millions de dollars, soit près de 496 milliards FCFA.

Elle est suivie par le Sénégal qui pourra renforcer ses réserves de change à hauteur de 440 millions de dollars. Dans le même sillage, on retrouve successivement le Mali avec 254 millions de dollars, le Togo pour 200 millions de dollars, le Niger doté de 179 millions de dollars, le Bénin avec 168 millions de dollars et le Burkina Faso qui bénéficie de 164 millions de dollars.

Le Fonds monétaire international a procédé depuis ce 23 août 2021 à l’injection record d’une liquidité de 456,5 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS) estimés à 650 milliards de dollars dans l’économie mondiale.

A travers ces fonds, le FMI espère renforcer la stabilité du système monétaire international face aux dégâts économiques et sociaux sans précédent causés par la pandémie de la Covid19. Cette injection historique, qui est la réponse de l’institution de Bretton Woods à la grave crise sanitaire que connaît actuellement le monde, vise à compléter les réserves de change des pays membres du FMI.

Cette manne financière constitue donc une véritable bouffée d’oxygène pour les pays dont le compte des transactions courantes est structurellement déficitaire comme la plupart des pays en développement.

Nigeria : attaque contre l’Académie de défense

L’Académie de défense nigériane (NDA) a précisé que des hommes armés inconnus ont eu accès à sa zone résidentielle située à Afaka, dans l’Etat de Kaduna.Le Major Bachir Muhd Jajira, responsable des relations publiques de l’Académie, a déploré que lors de ce malheureux incident survenu, hier mardi, « nous avons perdu deux membres du personnel et un a été enlevé ».

Il a souligné que l’Académie a, en collaboration avec la 1ère division de l’Armée nigériane et le Commandement de l’entraînement aérien, ainsi que d’autres agences de sécurité de l’Etat de Kaduna, lancé la traque des assaillants sur l’ensemble de la zone, afin de les arrêter et de sauver la vie de l’agents enlevé.

« La communauté et les cadets de la NDA sont en sécurité dans l’Académie. Nous assurons le grand public que ces hommes armés inconnus seront bientôt appréhendés et le personnel enlevé secouru », a rassuré le Major Bachir Muhd Jajira.

L’enlèvement contre rançon est devenu une pratique très lucrative au Nigeria. Il est l’œuvre de jeunes révoltés, de bergers armés et de bandits du nord du pays.

Le Japonais Masahiko Metoki élu à Abidjan DG du Bureau de l’UPU

Le Japonais Masahiko Metoki a été élu mercredi directeur général du Bureau international de l’Union postale universelle (UPU), à l’occasion du 27e Congrès de l’organisation à Abidjan.

M. Metoki a été avec 102 voix, devant le Suisse Pascal Clivaz, vice-directeur général, qui a été crédité de 40 voix. Il est suivi par le Belge Jack Hamande qui a obtenu 14 voix des suffrages exprimés, au cours d’une plénière. 

Le nouveau directeur général du Bureau international de l’UPU est fort d’une carrière dans le service public, en particulier dans le secteur postal. Il a d’abord travaillé au ministère japonais des Postes et des télécommunications en 1983. 

Il exercera ensuite le rôle de postmaster au bureau de poste de Nihonmatsu, dans la préfecture de Fukushima, avant de venir au bureau d’épargne du ministère en tant que directeur du Bureau du service international.

En 2003, il réintègre la poste japonaise où il a participé à la privatisation de la structure. Depuis la privatisation de la poste, M. Metoki a exercé des rôles de direction relatif à l’introduction en bourse de la poste.

Outre son expérience dans le milieu postal, M. Metoki a travaillé auprès du ministère japonais des Affaires étrangères et de l’ambassade du Japon en Thaïlande. Il représentait son pays au sein de l’UPU en tant que président du Conseil d’exploitation postale (CEP) depuis 2012.

Le Japonais a présidé la Commission du 22e Congrès en charge des services financiers postaux et le groupe « Services financiers postaux » du CEP. II a été à la tête de la première révision de la Convention postale universelle, permettant l’expédition par la poste d’équipements munis de piles ou de batteries. 

M. Metoki succède au kényan Hussein Bishar qui a fait deux mandats à la tête de l’Union. Le DG sortant, élu le 10 octobre 2012 lors du 25e congrès à Doha (Qatar), a été reconduit à l’occasion du 26e congrès tenu à Istanbul, en Turquie. 

Soudan : les Casques bleus éthiopiens vont se retirer d’Abiyé

La mesure sera effective dans les prochains jours, a annoncé le gouvernement soudanais, sans donner de date exacte.Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministère soudanais des Affaires étrangères a souligné que les Nations Unies ont accepté de remplacer la force de maintien de la paix éthiopienne déployée à Abiyé par des troupes d’autres pays contribuant aux opérations onusiennes de maintien de la paix.

En avril dernier, Khartoum avait demandé à l’ONU de retirer la force éthiopienne de la ville frontalière, au motif qu’Addis-Abeba n’était plus une partie neutre.

En début de semaine, la ministre soudanaise des affaires étrangères, Maryam Al-Sadiq, a tenu une réunion virtuelle avec l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga, avec la participation du chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, et du chef du département de l’Appui opérationnel des Nations Unies, Atul Khare.

A l’issue de la réunion, le ministère a annoncé que la réunion avait discuté de la situation à Abiyé, une contrôlé par le Soudan mais dont la propriété est revendiquée par le Soudan du Sud.

RCA : le Cameroun et le Gabon continuent à soutenir le processus de paix

Les deux pays ont récemment renouvelé les équipements majeurs de leurs contingents au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).Le Cameroun et le Gabon ont consenti à « des efforts financiers conséquents » selon la Minusca. Les contingents camerounais et gabonais sont respectivement déployés à Bossangoa (Ouest) et Alindao (Centre).

Les autorités militaires des deux pays contributeurs de troupe ont rencontré le Général Sidiki Daniel Traoré, Commandant de la Force de la Minusca. Celle-ci  a noté du 17 au 23 août « une hausse des abus et violations par rapport à la semaine antérieure ». Les localités les plus touchés sont Mbomou (Sud-Est), Mambéré-Kadéï (Ouest) et Bamingui-Bangoran (Nord-Est) ainsi que Bangui.

A en croire la mission onusienne, « les auteurs présumés sont les groupes armés et les forces de l’Etat et autres personnels de sécurité ». Dans la période du 13 au 18 août, la Minusca a également remarqué des violations graves des droits des enfants : sept cas de recrutement et utilisation d’enfants, l’attaque contre une école et un déni d’accès humanitaire.

Af’Sud : Manuel Chang sera extradé vers le Mozambique

L’Afrique du Sud va extrader l’ex-ministre mozambicain des Finances Manuel Chang, éclaboussé dans le scandale de la « dette cachée ».Ancien ministre des Finances du Mozambique de 2005 à 2015 sous le régime du président Armando Guebuza, Chang avait obtenu « frauduleusement » des prêts d’une valeur de plus de 2,2 milliards de dollars auprès d’institutions financières internationales pour des entreprises privées, en utilisant le gouvernement comme garant.

A l’époque, il n’avait pas demandé l’aval du Parlement mozambicain pour une telle opération. C’est vers la fin du mandat d’Armando Guebuza, que ces prêts avaient été « secrètement négociés et signés» selon le gouvernement mozambicain. Ce scandale surnommé l’affaire de la « dette cachée », continue de plonger le Mozambique dans sa pire crise financière depuis son accession à l’indépendance en 1975.

Manuel Chang (65 ans) a été arrêté dans un aéroport sud-africain le 29 décembre 2018 alors qu’il s’apprêtait à rallier Dubaï. Selon les lois mozambicaines, l’ancien argentier du gouvernement, devenu député après son départ des Finances, ne bénéficie plus d’une immunité parlementaire depuis 2019, date à laquelle a expiré son mandat.

En conséquence, le ministre de la Justice sud-africaine a soutenu avoir reçu une demande du gouvernement mozambicain pour que Chang soit extradé afin qu’il puisse faire face à la justice de son pays. Une demande à laquelle a répondu favorablement les autorités sud-africaines. « L’accusé sera remis aux autorités mozambicaines afin d’être jugé pour les chefs d’accusation suivants en droit mozambicain : abus de position et de fonction ; violation des lois budgétaires ; fraude par tromperie ; détournement de fonds ; et blanchiment d’argent, entre autres », a déclaré Chrispin Phiri, porte-parole du ministère de la Justice sud-africaine.

Les Etats-Unis ont accentué la pression sur le gouvernement sud-africain pour obtenir l’extradition de Manuel Chang. En mai, un ancien banquier du Crédit Suisse, jugé aux Etats-Unis, a plaidé coupable d’avoir comploté pour blanchir des fonds dans cette affaire. Trois autres personnes ont été arrêtées, deux en Grande-Bretagne et une à New York. Au Mozambique, vingt personnalités politiques, dont le fils de l’ancien président Armando Guebuza, sont actuellement jugés dans le même dossier par le régime du président Filipe Nyusi.

Décès à Bouaké de l’artiste ivoirien du Coupé-décalé S Kelly

L’artiste ivoirien de Coupé-décalé, Parfait Francis Taregue dit « S Kelly » est décédé mercredi dans une clinique à Bouaké, la métropole du centre ivoirien, des suites d’une maladie, selon son entourage.

La nouvelle a affolé la toile, où plusieurs rendaient un hommage à l’artiste du Coupé-décalé, un rythme musical très prisé en Côte d’Ivoire. Son décès est survenu dans la matinée, à 4 heures du matin (GMT, heure locale).

Depuis un moment, S Kelly résidait à Bouaké. Il s’apprêtait à célébrer ses 15 ans de carrière dans le milieu du showbiz. Ce départ, à fleur de l’âge, a choqué plusieurs personnes qui voient ce talent musical s’éteindre si tôt. 

Economie, migration et culture au menu des quotidiens marocains

La légalisation du cannabis, la lutte contre la migration clandestine, la valorisation des kasbahs et le développement de la ville d’Agadir sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus mercredi.+L’Economiste+ titre « Légalisation du cannabis : Le 1er décret d’application adopté ». C’est parti pour la mise en œuvre de la loi sur les usages licites du cannabis. Le 1er décret d’application de ce texte a été adopté lors de la dernière réunion du Conseil du gouvernement, fait savoir le journal.

Ce décret accorde au ministère de l’Intérieur la tutelle de l’Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis, dans le respect des attributions du ministère des Finances. Il définit également la composition de cette agence, regroupant plusieurs instances impliquées dans les activités régies par la nouvelle loi, ajoute-t-il.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que des Unités combattantes de la Marine Royale opérant en Méditerranée et en Atlantique ont porté secours durant la période allant du 19 au 23 août 2021, à 438 candidats à la migration irrégulière à majorité des Subsahariens en plus de trois Bangladais et un Turc, en difficultés à bord de différentes embarcations de fortunes.

Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine Royale, avant d’être ramenées saines et sauves aux ports les plus proches du Royaume et remises à la Gendarmerie royale pour procédures d’usage, précise le quotidien, citant une source militaire.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que le Maroc consacre pas moins de 5 milliards DH (1 euro = 10,22 DH) pour réhabiliter et valoriser ses kasbah et ksour, notant que ces lieux « témoignent de l’histoire riche et profonde du Maroc et de son évolution sociétale à travers les siècles ».

Si le patrimoine immatériel n’a pas de prix ni de valeur, les analystes et économistes modernes ont fini tous par admettre que la force d’un pays et de son économie sont également fonction de son patrimoine immatériel, estime le quotidien, rappelant que le patrimoine immatériel du Maroc est aussi dans sa civilisation de plus de 12 siècles.

Abordant le développement de la ville d’Agadir, +Al Bayane+, qui se demande ce qui manquerait à cette cité d’envergure pour devenir une véritable métropole pour le développement régional, écrit qu’aussi bien son registre de ville-carrefour entre le nord et le sud du royaume que son statut de ville-levier de la triptyque économique de choix qu’elle renferme, à savoir le tourisme, la pêche et l’industrie, lui offrent une position avant-gardiste dans l’échiquier national.

Pour assurer le « rayonnement escompté » à cette cité satellitaire, dont les atouts sont « indiscutables », le journal, qui dénonce des insuffisances sur le plan urbanistique et des « déficits qui ont beaucoup nui » à l’évolution de cette ville, juge « primordiale » une intervention de l’Etat, à l’instar de plusieurs de ses homologues du pays, en particulier Marrakech, Tanger, Rabat, Kénitra et Casablanca, entre autres.

Sénégal: la mort de Habré en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent principalement du décès de Hissein Habré, revenant sur son passage à la tête du Tchad jusqu’à son exil dans la capitale sénégalaise.« Hissène, un combat Habrégé par le virus », titre L’Observateur. Décédé mardi à 79 ans à Dakar, l’ex-chef de l’Etat tchadien sera enterré au Sénégal et ne recevra « pas de cérémonie officielle » dans son pays d’origine, souligne le journal.

Le quotidien national Le Soleil parle de « la reddition du guerrier Toubou » et précise que Hissène Habré n’a pas été contaminé en prison, citant l’Administration pénitentiaire. « Le Sénégal a tout fait pour mettre Habré et sa famille à l’aise », indique le ministre de la Justice.

En revanche, Vox Populi note que « l’Etat se donne bonne conscience ». « C’est au niveau de la clinique que Habré a attrapé la Covid », précise Me Malick Sall, ministre de la Justice.

La mort de Habré a causé malgré tout une « onde de choc », d’après Le Témoin qui pointe en même temps « l’embarras du président Macky Sall » et « les regrets de Me Malick Sall ».

EnQuête relève « des questions » sur le décès de l’ancien président du Tchad. Mais L’AS précise que Habré a été « terrassé par la Covid ». Le journal a recueilli également des témoignages des voisins qui décrivent Hissène Habré comme « un homme pieux » bien que la controverse demeure toujours s’il est « ange ou démon ».

Walf Quotidien décrit sa vie dans la capitale sénégalaise où son « exil doré » a viré « au cauchemar ». Sud Quotidien lui tire toutefois le chapeau et dit « adieu El Guérillero ».

Le Quotidien note que Hissein Habré a bénéficié d’une « vie à Sahel ouvert », ayant été un « farouche combattant emporté par le Covid-19 ». Mais après son décès, « l’indemnisation de ses victimes » constitue « l’autre combat », selon le journal.

Vox Populi note pour sa part que la mort de Habré constitue « la fin d’une vie de combats ». Sa veuve Fatime Raymonne informe dans le même journal que « Hissein Habré reposera en terre sénégalaise, une terre d’islam ».

Sur un autre sujet, le quotidien sportif Stades s’interroge sur l’état de forme affiché en club par les attaquants sénégalais à deux jours de la publication de la liste du sélectionneur Aliou Cissé, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 de football.

A propos du Mondial de Beach Soccer qui se déroule en Russie, les Lions héritent du Brésil en quarts de finale. Malgré leur défaite (3-2) mardi contre Oman pour leur troisième match de la poule D, les poulains de Ngalla Sylla sont sortis premiers du groupe où le champion en titre, le Portugal, est éliminé.

Sénégal-Mali : la reprise du trafic routier en bonne voie

Les deux Etats œuvrent pour un retour à la normale du trafic sur le corridor Dakar-Bamako interrompu suite à un accident de la circulation ayant fait quatre morts le 15 août dernier à Kaolack, au Centre du Sénégal.Le Sénégal et le Mali, deux pays liés par l’histoire et la géographie. Ensemble, ils formaient la Fédération du Mali. Ce passé commun justifie, selon un communiqué conjoint, « les excellentes relations bilatérales » entre le Sénégal et son voisin malien.

Les délégations ministérielles des deux pays ont tenu, mardi 24 août à Diamniadio (périphérie de Dakar), une réunion pour poser les jalons d’une reprise immédiate du trafic routier de part et d’autre.

Cette rencontre a été coprésidée par Mansour Faye, ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement et son homologue malienne, Madina Sissoko Dembélé.

A l’issue des discussions, les autorités ont appelé les acteurs du transport et les populations « à travailler » à la reprise du trafic routier inter-Etats. Pour y arriver,  les deux Etats se sont engagés « à faire respecter l’ordre public » afin de garantir la libre circulation des personnes, biens et services.

En outre, les deux ministres ont demandé aux acteurs « de faire preuve de plus de responsabilité dans l’exercice de leurs activités » en veillant notamment au strict respect Code de la route.

Pour une meilleure gouvernance de l’axe routier Dakar-Bamako, les deux délégations ministérielles ont recommandé « la construction et la mise en service des aires de repos et de stationnement, l’amélioration de la fluidité du trafic en veillant au respect des normes de sécurité routière et du dispositif communautaire en matière de limitation de postes de contrôle pour lutter contre les tracasseries ».

L’accident de Kaolack, à environ 200 kilomètres de la capitale Dakar, est la cause de l’arrêt du ballet des voitures entre les deux frontières. Un camion immatriculé au Mali a fini sa course sur un taxi local tuant sur le coup quatre personnes à son bord.

La violence du choc a irrité des habitants de cette localité. Ils ont alors exercé des représailles sur des chauffeurs maliens. De l’autre côté de la frontière, des transporteurs sénégalais ont également subi des violences.

Côte d’Ivoire: l’unique cas positif au virus Ebola déclaré « guéri »

La jeune dame Guinéenne, déclarée positive au virus Ebola sur le sol ivoirien, le 14 août 2021, est « guérie » à la suite de tests biologiques, a rapporté mardi à Abidjan le professeur Serge Eholié, lors d’un point de presse.

« Nous avons fait les deux contrôles virologiques de 48 heures qui se sont avérés négatifs », a dit le professeur Serge Eholié, porte-parole du Comité de veille sanitaire, assurant qu' »on peut considérer virologiquement qu’elle est guérie ».  

Le professeur Eholié a fait savoir qu’à compter de ce jour, après discussion avec les partenaires techniques, l’OMS en particulier, il sera procédé à un « décompte pendant 42 jours » à partir duquel on pourra dire que la Côte d’Ivoire est indem du virus Ebola s’il n’y a pas de nouveau cas.

« Aujourd’hui, nous allons lever l’isolement de cette patiente puisqu’elle n’est plus contagieuse, mais la garder en milieu hospitalier parce qu’elle est très fatiguée », pour pouvoir la remonter au plan physique et psychologique, a-t-il ajouté. 

Le point de ces dernières 48 heures montre que l’état de santé de la patiente est « stable », a -t-il poursuivi, annonçant que « les produits biologiques de confirmation de test virologique sont partis jeudi au laboratoire de Lyon, en France ».  

Concernant la recherche des contacts, le Comité de veille sanitaire est « très actif » pour retrouver  les contacts de la patiente, a relevé le professeur Serge Eholié, mentionnant qu' »un dispositif d’alerte précoce a été mis en place et basé sur des démarches communautaires ».

Au plan de la vaccination, « nous sommes à 1.420 personnes vaccinées et 60% de ces personnes sont des contacts de premier niveau et de second niveau », a-t-il poursuivi, soulignant qu’elle devrait s’étendre à travers le pays.  

Le ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle,  Pierre Dimba, a officiellement annoncé qu’après les tests virologiques qui se sont avérés négatifs, le pays enclenche la phase de décompte pour les 42 jours.

« Pendant cette période, ce qui va caractériser notre stratégie de riposte, c’est vraiment d’actionner notre comité de veille sanitaire, donc travailler avec beaucoup de rigueur et de cohérences et faire des alertes nécessaires » pour retrouver les cas contacts restant, a-t-il lancé.   

« En dehors de cette patiente, il n’y a pas un autre cas qui est dans notre pays », a rassuré le ministre ivoirien de la Santé, qui a admis que son département n’a « pas pu identifier l’ensemble des cas contacts ».  

Le ministère de la santé a déclaré le 14 août 2021 ce premier cas positif au virus Ebola dans le pays depuis 1994. L’annonce a été faite après que l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire a confirmé la présence du virus Ebola dans des échantillons prélevés sur une patiente en provenance de Guinée.

Côte d’Ivoire: 36 millions Fcfa de l’UE pour les Journées de consensus national

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) a signé mardi à Abidjan avec le Projet Liane 2 de l’Union européenne (UE), une convention de financement de l’édition 2021 des Journées de consensus national pour un peu plus de 36 millions de Fcfa.

Les Journées de consensus national sont promues par la Convention de la société civile ivoirienne. L’édition 2021, la troisième, se tient du 12 au 15 octobre autour du thème : « Quelle approche inclusive pour une réconciliation nationale vraie en Côte d’Ivoire ? ».

M. Kouma Mahamadou, coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne, s’est réjoui de cette signature de convention et de financement accordé par l’UE à travers le Projet Liane 2.

« C’est la preuve que nous partageons des valeurs communes », a dit M. Kouma, indiquant que la troisième édition de la journée vise à « apaiser » le front social et l’environnement socio-politique. 

A l’accoutumée, ces journées se tiennent avant les élections, mais cette édition a lieu après les joutes électorales en raison de l’atmosphère socio-politique selon M. Kouman, qui soutient qu’il y a de la matière sur le champ de la réconciliation. 

« Depuis 2019, nous nous attelons à préparer la troisième édition », a-t-il poursuivi, invitant « chacun à venir dire ce qu’il pense pour la bonne marche du pays (et) toutes les questions sont abordées pour apporter la paix ».

Déjà, des consultations sont en cours. A la fin, les participants s’accorderont sur un minimum pour contribuer à la paix. En outre, un mémorandum sera édité pour soumettre les résolutions aux dirigeants étatiques.   

M. Ntonga Mvondo, représentant du Projet Liane 2 a précisé que « le montant se chiffre à un peu plus de 36 millions Fcfa pour une durée de cinq mois et qui porte sur la préparation et la mise en oeuvre des Journées de consensus national ». 

Promues par la Convention de la société civile ivoirienne, ces journées s’inscrivent « dans la droite ligne des objectifs », a fait observer M. Ntonga, soulignant que Liane 2 porte sur le renforcement des capacités des organisations de la société civile.

En plus de ce contrat de subvention, Liane 2 a signé 51 contrats de subvention avec d’autres ONG sur toute l’étendue du territoire pour une enveloppe moyenne de 25 millions Fcfa, a-t-il relevé.

Il s’agit d’accompagner des initiatives qui sont portées par la société civile, a mentionné M. Ntonga, ajoutant que Liane 2 est un Projet de coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne au profit de la société civile. 

Poste: célébration à Abidjan du 5e anniversaire du hub philatélique africain

Le 5e anniversaire du hub philatélique africain, visant à vendre des timbre-postes électroniques, a été célébré mardi à Abidjan, en marge du 27e Congrès de l’Union postale universelle (UPU) qui s’achève le 27 août 2021.

L’événement était organisé par le Maroc qui héberge le Hub philatélique africain. M. Amin Benjelloun Touimi, directeur général de la Poste du Maroc, s’est dit « heureux » de l’évolution de ce projet vu son « balbutiement » au départ. Il s’est félicité de ce que ce projet devient « une évidence et une opportunité pour la promotion de la philatélie africaine, au-delà des frontières ».

La rétrospective sur ces cinq dernières années ressort, à l’en croire un « bilan positif », car aujourd’hui, une douzaine de pays africains ont adhéré à ce hub. Et, la vente des timbres a démarré depuis le départ de ce hub philatélique.

Il a lancé un appel aux autres postes africaines à adhérer à ce beau projet. Il a été dévoilé à cette occasion un timbre du hub philatélique africain. Ce hub permet à beaucoup de philatélistes d’acheter des timbres. 

La poste du Sénégal a décroché le Prix d’or du meilleur timbre-poste. Le deuxième prix de la médaille argent a été décerné à la Centrafrique et le prix de la médaille de bronze est revenu au Burundi.

Le Maroc a obtenu le Prix d’or des meilleures ventes. Le prix d’argent a été attribué à la poste du Nigéria et le prix de bronze au Burkina Faso. Un espace d’exposition philatélique a été aménagé sur l’espace où se déroule le 27e Congrès de l’UPU qui a lieu du 9 au 27 août 2021. 

C’est en marge du congrès d’Istanbul tenu en 2016 qu’il a été officialisé la collaboration avec plusieurs postes africaines la mise en place d’un Hub philatélique africain, en présence des opérateurs membres du Forum CEO Coopération Sud-Sud pour l’Afrique.

Rabat prend acte de la rupture par Alger des relations entre les deux pays

En dépit de la rupture unilatérale par le gouvernement algérien des relations diplomatiques entre les deux pays, le Maroc affirme sa volonté de rester « un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien ».Rabat  prend acte de la décision unilatérale des autorités algériennes de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, annonce dans la soirée de mardi 24 août, un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. 

« Le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée mais attendue, au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines, ainsi que son impact sur le peuple algérien », précise le communiqué. 

« Le Royaume du Maroc restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d’agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations inter/maghrébines saines et fructueuses », ajoute le communiqué.

Quelques heures plus tôt, le chef de la diplomatie algérienne, lisant une déclaration du chef de l’Etat algérien lors d’une conférence de presse, a affirmé que son gouvernement a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à partir de ce jour » en raison de ce qu’il a présenté comme des « actions hostiles » du Royaume chérifien à l’égard de son pays. 

Ramtane Lamamra a expliqué les raisons de cette décision en affirmant que « l’histoire avait montré que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie ».

L’autre grief avancé par Alger à l’égard de Rabat, ce sont les récentes déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères à partir du Maroc. « C’est la première fois depuis 1948 qu’un responsable israélien fait de telles déclarations à l’égard de l’Algérie », selon le chef de la diplomatie algérienne.

Le texte cite aussi le soutien présumé apporté par le Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) dont la direction vit en exil, principalement en France, et Rachad (un regroupement d’islamo-conservateurs algériens basé à Londres), deux organisations classées comme terroristes par les autorités algériennes.

Ramtane Lamamra a aussi rappelé les accusations portées par certains organismes occidentaux contre le Maroc soupçonné d’avoir eu recours à un logiciel israélien d’espionnage « Pegasus » qui aurait ciblé plusieurs responsables algériens ainsi que d’anciens incidents, comme la profanation du drapeau national au consulat de Casablanca en 2013. Des accusations contestées par plisseurs experts indépendants internationaux et qui ont poussé Rabat à déposer plaintes devant plusieurs tribunaux européens, notamment en France, en Espagne et en Allemagne. 

Le ministre algérien a en outre fait porter « aux dirigeants du royaume la responsabilité des crises répétées, qui se sont aggravées », un comportement qui, selon lui, « entraîne le conflit au lieu de l’intégration dans la région du Maghreb ».

« En tout état de cause l’Algérie refuse la logique du fait accompli », a indiqué Lamamra.

La présidence algérienne avait annoncé, le 18 août dernier, vouloir « revoir » ses relations avec Rabat, l’accusant, cette fois, d’être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays et fait au moins 90 morts. Une attitude qui surpris aussi bien au Maroc qu’en Algérie même, où elle a été largement reçue comme infondée. 

Cette sortie du chef de la diplomatie algérienne intervient par ailleurs alors que les signes d’une dégradation des relations entre les deux pays s’accumulaient ces dernières semaines. ll y a un mois, Alger rappelait son ambassadeur à Rabat pour « consultations avec effet immédiat » à la suite de tensions diplomatiques.

Dans son discours du Trône le 30 juillet, le Roi Mohammed VI avait, pourtant, affirmé son « engagement sincère à garder la main tendue pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage».

Le Souverain chérifien avait aussi lancé un appel à la réouverture des frontières terrestres avec l’Algérie. « Vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc. La sécurité et la stabilité de l’Algérie et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc » avait-t-il assuré.

Le Roi avait aussi invité le président algérien Abdelmadjid Tebboune « à faire prévaloir la sagesse » et à « œuvrer à l’unisson au développement des rapports » entre les deux pays. Le Souverain avait même qualifié les deux pays de « jumeaux qui se complètent ».

Les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994 à l’initiative de l’Algérie. Alger avait alors pris une telle décision suite à l’imposition par Rabat un visa d’entrée à son territoire aux Algériens. Le Maroc soupçonnait à cette époque une partie des services de sécurité de son voisin d’être derrière un attentat sanglant qui avait eu lieu à Marrakech. En 2004, le visa a été supprimé et les lignes aériennes entre les deux pays rétablies, mais l’Algérie continuait depuis lors de refuser, malgré les appels incessants du Maroc, de pays amis communs et des populations des deux États, de rouvrir ses frontières terrestres.

Les relations entre les deux voisins sont particulièrement plombées depuis plus de quarante ans par la question du Sahara. L’Algérie soutient, finance et arme le front Polisario qui réclame l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole. Le Maroc qui exerce son contrôle sur l’essentiel de ce territoire et dont la souveraineté sur cette région est reconnue par une grande partie des gouvernements étrangers, dont les États-Unis, propose un plan d’autonomie sous souveraineté marocaine.

Très récemment, en mi-juillet dernier, ces rapports ont été marqués par un nouvel accès de tension. L’ambassadeur marocain à l’ONU avait publiquement affirmé son soutien au principe de « l’autodétermination » du peuple Kabyle en Algérie, en réaction au soutien de cette dernière aux indépendantistes du font Polisario. Alger avait alors répondu en rappelant son ambassadeur à Rabat pour consultations.

Le Sénégal en passe d’adhérer à l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique

La signature de l’Accord de participation, dernière condition préalable à l’adhésion, a été effectuée ce mardi par les deux parties.Dans sa quête de « financements à plus long terme et à des taux concurrentiels », le gouvernement du Sénégal a porté son dévolu sur l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA), un fournisseur réputé de garanties d’assurance.

Selon un communiqué du ministère sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, cet engagement « donnera aux investisseurs et aux financiers internationaux l’assurance que les transactions souveraines et autres investissements bénéficient d’un soutien de l’ACA ».

La notation de catégorie investissement de l’ACA, souligne la source, permet d’atténuer les risques d’investissement et d’obtenir une capacité d’assurance-investissement pour couvrir d’importants emprunts.

Le Sénégal pourra ainsi satisfaire les conditions des prêteurs et investisseurs internationaux. Son adhésion à l’ACA s’inscrit dans le plan stratégique (2019-2023) qui vise à contribuer à la réalisation de la stratégie nationale de développement socio-économique du pays.

L’Accord de participation sera suivi du versement d’une contribution de 15 millions d’euros à l’ACA par la Banque Européenne d’Investissement (BEI) au nom du gouvernement sénégalais. Il y a dix mois, le Sénégal et la BEI avaient paraphé à cet effet un accord de financement.

En outre, indique le document, les secteurs privé et public locaux bénéficieront de la disposition de solutions d’assurance innovantes. Objectif, soutenir le commerce et les investissements mais aussi renforcer l’accès du Sénégal aux Investissements Directs Étrangers (IDE).

Le président Macky Sall a signé le traité de l’ACA en mars 2020. Sa ratification confère à l’ACA un statut de créancier privilégié au Sénégal. Le rôle de l’ACA comme « assureur de dernier recours » est reconnu par l’Etat du Sénégal qui, par conséquent, s’est engagé à lui rembourser toutes les réclamations et recouvrements effectués dans le cadre des obligations ou défauts souverains.

Désormais, l’exposition de l’ACA au Sénégal s’élève à 21 millions de dollars américains grâce à son mandat panafricain qui lui permet de soutenir des transactions stratégiques dans des pays non-membres.

« Cette exposition brute est prévue d’augmenter au cours des prochaines années, vu que les requêtes commerciales provenant du Sénégal s’élèvent à plus de 4 milliards de dollars américains – couvrant principalement les secteurs de la finance, de l’énergie et des infrastructures », indique le document.

Pour Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, « avec l’option du Sénégal de faire de l’investissement privé et des Partenariats Public-Privé (PPP) un des leviers du Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) et du Plan Sénégal Emergent (PSE), l’ACA pourra servir d’interface fiable entre le secteur public et le secteur privé pour des partenariats solides et gagnant-gagnant pour notre pays ».

De son côté, Manuel Moses, Directeur Général de l’ACA, a affirmé que « le Sénégal est en bonne voie pour devenir le 19e État membre de l’ACA », non sans saluer « l’engagement du pays envers le renforcement de la croissance économique inclusive qui, avec certitude, ouvrira la voie à une croissance et à un développement plus durables ».

L’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA) a été fondée en 2001 par des États africains afin de couvrir les risques commerciaux et d’investissement des entreprises faisant des affaires sur le continent. L’ACA fournit principalement de l’assurance risques politiques, de l’assurance-crédit et des cautions.

Elle est de plus en plus considérée comme un partenaire de développement stratégique pour les gouvernements africains, assurant entre 1 et 2% du PIB annuel de ses États membres et participant à certains des plus grands projets stratégiques de développement du continent en vue de stimuler l’investissement et le commerce intra-africain à l’appui de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

Covid-19 en Afrique : les 12 prochains mois sous le signe de la résilience

La 71e session du Comité régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, tenue en ligne comme l’année dernière, a mis la lutte contre le nouveau coronavirus à la tête des priorités du continent.Ce mardi, 47 ministres de la Santé de l’Afrique et les représentants des différents pays se sont virtuellement réunis pour définir leur programme de santé. En ouverture de ce rassemblement annuel de trois jours (du 24 au 26 août), Victoire Tomegah Dogbé, la Première ministre du Togo, a déclaré que « la Covid-19 a démontré l’impérieuse nécessité d’une solidarité mondiale, en mettant en exergue la nécessité pour chaque pays de rechercher les meilleures protections, tant individuelles que collectives ».

De son côté, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur Général de l’OMS, a invité les pays africains « à soutenir un traité international ou tout autre instrument légal permettant d’améliorer la coopération internationale concernant la préparation et la riposte à la pandémie ».

En novembre 2021, a renseigné l’ex-ministre éthiopien des Affaires étrangères, ce traité pourrait être discuté lors de la session spéciale de l’Assemble mondiale de la Santé. Pour le patron de l’OMS, « la crise liée au vaccin illustre la faiblesse fondamentale aux racines de la pandémie : le manque de solidarité mondiale et de partage – partage d’informations et de données, d’échantillons biologiques, de ressources, de technologie et d’outils ».

Le difficile accès des pays défavorisés aux vaccins contre la Covid-19 pousse à « repenser les systèmes qui renforcent l’équité et d’investir davantage dans le développement d’un monde plus sain et plus juste », a souligné Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Outre la Covid-19, la plus importante réunion sur la santé publique en Afrique sera consacrée aux efforts visant à mettre fin à toutes les formes de polio, à éliminer le cancer du col de l’utérus responsable en 2020 de la mort de plus de 72.000 femmes africaines et à renforcer l’utilisation des technologies liées à la santé.

Cette rencontre sera aussi l’occasion de discuter des mesures d’amélioration d’un vieillissement sain sur le continent, de même que du renforcement de la lutte contre la tuberculose, le VIH, les infections sexuellement transmissibles et l’hépatite, et de la fin de la méningite d’ici 2030.