Burkina : La ville de Falagountou reprise aux jihadistes

La gendarmerie avait quitté cette ville au nord du pays, en décembre 2021.La commune de Falagountou, à une cinquantaine de km de Dori, dans la région du Sahel (Nord) a été reprise par une unité de l’armée burkinabè, aux des groupes jihadistes, ont rapporté plusieurs habitants de la localité.

Ils ont indiqué que c’est le fruit dune « vaste opération militaire » qui a permis de neutraliser plusieurs terroristes et a abouti à l’arrivée des soldats dans la ville, hier jeudi 12 janvier 2023.

En liesse, les habitants ont escorté des Forces de défense et de sécurité à l’entrée de Falagountou et les ont conduit à la gendarmerie de la localité où ils ont hissé le drapeau national en chantant en chœur l’hymne national du Burkina Faso. 

Selon des temoins, des femmes ont nettoyé les locaux pendant que les hommes débroussaillent la cour.

Depuis début janvier 2023, des combattants affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ont fait plusieurs incursions dans la ville, tuant au moins 15 personnes dont deux volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Ils avaient contraint les populations à trouver refuge sur un site d’une société minière, à proximité de la ville.

En décembre 2021, la gendarmerie avait quitté la localité suite à plusieurs attaques. Les jihadistes y régnaient en maitres depuis plus d’un an.

C’est la 2e localité à être libérée des mains des jihadistes en moins de deux mois. En décembre 2022, la ville de Solenzo, dans la région de la Boucle de Mouhoun (Ouest) avait été reprise par l’armée.

Depuis 2015, le pays est la cible des groupes jihadistes, causant plus d’un millier de victimes et entraînant le déplacement de près de deux millions de personnes.

Présidentielle nigériane : Buhari prévient les diplomates

Le président nigérian Muhammadu Buhari a renouvelé son appel au corps diplomatique basé Nigeria de s’abstenir de toute ingérence sur les affaires internes du pays.Le président Buhari a lancé cet appel en recevant jeudi au State House les lettres de créance des ambassadeurs de plusieurs ambassades, notamment la Suisse, la Suède, la République d’Irlande, le Royaume de Thaïlande, le Sénégal et le Soudan du Sud.

Dans sa communication, Buhari a soutenu que son pays travaillait en étroite collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour faire face à l’insécurité dans la région et mettre en œuvre des stratégies visant à contenir la vague de changements anticonstitutionnels de gouvernements dans la sous-région.

Il a également exhorté les pays amis à soutenir les efforts visant à relever le défi de l’insécurité, la lutte contre la corruption, la diversification de l’économie et les efforts visant à promouvoir la bonne gouvernance.

Le président nigérian a marqué l’histoire politique de son pays. Jeune officier dans l’armée, il dirige un coup d’État militaire en 1983 contre le président démocratiquement élu Shehu Shagari. A la tête d’un Conseil militaire de transition jusqu’en 1985, Buhari propose de nombreuses réformes dans e pays. Mais, il est à son tour renversé par un nouveau coup d’État militaire dirigé par le général Ibrahim Babangida.

Figure emblématique de l’espace politique nigérian, Buhari perd aux scrutins présidentiels de 2003, 2007 et 2011, avant d’accéder démocratiquement à la tête du pays en 2015. Après deux mandats de quatre ans, il a décidé de ne pas se représenter.

Son parti a investi Bola Tinubu, sénateur et ancien gouverneur de l’État de Lago pour la prochaine présidentielle. Après huit ans passés à la tête du pays, cet enseignant de formation s’apprête à quitter la présidence nigériane  du Nigeria à l’issue du scrutin présidentiel du 25 février prochain.

Assises G20 : l’Inde consulte les pays du Sud dont la Côte d’Ivoire

L’Inde échange avec les pays du Sud, dont la Côte d’Ivoire en prélude aux assises du G20 via le Sommet « Voix du Sud – 2023 », dans le cadre de sa présidence de l’organisation.Ce Sommet, tenu ce vendredi 13 janvier 2023, a servi de cadre de réflexions sur les stratégies communes à mettre en œuvre pour la transformation structurelle des pays du Sud. Il vise à contribuer à la résilience de leur économie dans un contexte de crises mondiales multiformes : sanitaire, économique, climatique et sécuritaire.

Pour le compte de l’Etat ivoirien, le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a pris part en mode virtuel, au Sommet « Voix du Sud – 2023 » sur le thème « Développer les synergies du Sud : Commerce, technologie, tourisme, ressources ».

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, adhère à l’initiative « Unité de voix, unité de but » et propose la mise en place d’un mécanisme sur le développement technologique dans les pays du Sud, prenant en compte le commerce, le tourisme et la gestion des ressources naturelles.

« Cette proposition pourrait être développée dans le cadre d’un Sommet spécial sur la mise en œuvre des décisions issues du G20 », a-t-il ajouté, indiquant que « la Côte d’ivoire soutient également l’initiative de faire de l’Afrique un membre à part entière du G20 ».

M. Souleymane Diarrassouba a relevé que « la Côte d’Ivoire n’est pas surprise que l’Inde consulte les pays du Sud pour recueillir leurs préoccupations et surtout en faire des probables sujets qui seront, je l’espère, au centre de l’agenda du G20 ».

Le ministre ivoirien du Commerce a appelé à ce que l’Inde, ayant une expérience avérée sur la trajectoire du développement, propose des mécanismes innovants et ambitieux dans le cadre de sa présidence du G20 pour un bénéfice mutuel.

Pour lui, ce Sommet est une nouvelle occasion pour les pays en développement de soutenir tout programme de réformes indispensables à travers une accélération des processus d’industrialisation, de technologie, du tourisme et des ressources.

Il a laissé entrevoir que cette rencontre qui a lieu en prélude aux assises du G20 pourrait contribuer à conférer à celles-ci un caractère multilatéral. Le Sommet a permis de recueillir les différentes préoccupations et centres d’intérêt des pays en développement.

L’Inde a connu un développement fulgurant. En seulement trois décennies après la libéralisation de son économie en 1991, le pays s’est hissé au 6ème rang des Etats les plus développés au monde avec une avance notable dans le domaine technologique.

M. Diarrassouba a invité les Etats, le secteur privé et les partenaires au développement à investir massivement dans le commerce, la technologie, le Tourisme, et les ressources des pays du Sud pour tenir le pari du développement et plus particulièrement à accompagner la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre de son Plan national de développement 2021-2025, d’un montant de 59.000 milliards de Fcfa.

L’Inde est le 15ème client de la Côte d’Ivoire, avec 2,2% de la valeur des exportations ivoirienne (187,73 milliards FCFA) et le 4ème fournisseur du pays avec 6,12% de la valeur des importations (476,6 milliards FCFA).

Zimbabwe : conférence de l’OMS sur les maladies non transmissibles

Des experts de la santé de plusieurs pays africains partagent les dernières avancées et tendances en matière de gestion des maladies non transmissibles (MNT) lors de la 2e Conférence régionale africaine sur les maladies non transmissibles qui se déroule actuellement dans la station balnéaire de Victoria Falls, au Zimbabwe.La conférence, qui se déroule du 12 au 14 janvier, réunit des experts de la prévention, de la surveillance et de la gestion des maladies non transmissibles issus des ministères de la santé de sept pays, ainsi que des chercheurs de haut niveau et des universitaires de la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’ailleurs.

Parmi les autres participants figurent des représentants de donateurs et d’organisations de la société civile qui s’occupent de questions de santé. « Cette conférence attire notre attention sur la nécessité urgente de s’attaquer aux MNT, comme le prévoit la stratégie nationale de santé 2020-2025 », a déclaré le vice-ministre zimbabwéen de la Santé, John Mangwiro, qui est l’invité d’honneur.

Selon l’expert, la conférence est également l’occasion pour les pays africains de « faire le point et de partager les enseignements tirés de la mise en œuvre du paquet d’interventions essentielles de l’OMS en matière de MNT pour les soins de santé primaires dans des contextes à faibles ressources ».

La conférence se déroule sous le thème « Prévention, surveillance et gestion des MNT pour atteindre l’ODD 3 dans le contexte de Covid-19 et d’autres urgences sanitaires ».

L’objectif principal de la réunion est de partager les expériences concernant les dernières avancées et tendances en matière de prévention, de gestion et de surveillance des MNT dans le contexte de la pandémie Covid-19 et d’autres urgences sanitaires, notamment le VIH et le sida.

Selon l’OMS, les MNT étaient responsables de 37 % des décès en Afrique en 2019, contre 24 % en 2000. La pandémie mondiale de Covid-19 a exacerbé la situation, précise-t-elle.

Burkina : 170 films seront projetés au Fespaco 2023

La 28e édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou est prévue du 25 Février au 4 mars 2023.Les films qui vont être diffusés à la biennale du cinéma africain sont désormais connus. Le comite d’organisation a dévoilé la liste, ce vendredi 12 janvier 2023, à Ouagadougou.

Ce sont au total 170 qui ont été retenus  par un comité Panafricain de sélection, sur  1142 productions cinématographiques inscrites, a indiqué le délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo.

Le film d’ouverture du FESPACO 2023 est intitulé « bravo, Burkina » du cinéaste bukinabè-nigerian, Oyéjidé Walé.

Vingt neuf films sont en en compétition pour l’Etalon d’or de Yennega, a dit M. Sawadogo. Il s’agit de 14 films long-métrage documentaire et 15 films long métrage fiction. Le film « Sira » de la Burkinabè Appoline Traoré vise l’or, dans la catégorie long-métrage fiction.

Cette edition du Fespaco verra la participation de 35 pays tandis que la Côte d’Ivoire sera l’invitée d’honneur.

Cette édition du FESPACO va se dérouler du 25 février au 4 mars 2023. Elle est placée sous le thème : « Cinéma d’Afrique et culture de la paix ».

Tournoi Uniffac : mauvais début pour la RCA

Pour le match d’ouverture de la compétition, les Lions indomptables sont venus à bout des Fauves, 4-0.

 

C’est sans forcer que le Cameroun a démarre avec confiance le tournoi Uniffac le 12 janvier dernier. En lever de rideau hier face à la RCA, les joueurs du sélectionneur Jean Pierre Fiala,  ont étriqué la République Centrafricaine, scorant à quatre reprises.

Le premier but a été inscrit à la 36e minute par Fi Akamba. Les autres buts sont venus en seconde période avec notamment Tize Habib à la 55e minute, puis Angel Yondjo s’est offert un doublé à la 70e et 73e minutes.

Le tournoi préalablement ouvert aux pays d’Afrique centrale cette année ne compte que trois participants (Cameroun, RCA et Congo) car des pays comme la République Démocratique du Congo et le Tchad n’ont pas pu participer pour des problèmes de fraude sur l’âge.

Les deux premières équipes du tournoi seront qualifiées pour la Can U17 qui se jouera en Algérie.

 

 

 

Guinée : Abdourahmane Sano demeure « engagé au bénéfice de la citoyenneté »

Blanchi par la justice guinéenne, l’ex coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) s’est exprimé sur la situation socio-politique nationale.Relaxé par le tribunal de première instance de Mafanco, Abdourahmane Sano qui risquait 18 mois assortis de sursis pour avoir « participé à des réunions non autorisées » a repris service.

L’ancien coordinateur du Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC) a donné une conférence de presse ce vendredi 13 janvier pour se prononcer sur la transition en cours en Guinée. 

Pour l’activiste, « il y a un besoin évident de recadrage de la conduite de la transition pour créer de véritables conditions d’un réel apaisement, d’une légitimité des actes, d’une fiabilité des acquis ». « C’est de cette façon que nous poserons ensemble les vraies bases d’une transition réussie. C’est pourquoi j’encourage les autorités de la transition à examiner objectivement les fractures et à explorer les possibilités d’un recadrage strictement fondé sur l’intérêt de la Nation. Ce serait un acte de grandeur, sublime que seuls les dirigeants d’exception peuvent poser », recommandé M. Sano qui n’entend céder une parcelle de sa liberté d’expression.

« Conscient du poids de la division sociale sur l’unité et la stabilité de la Nation, de la démission de l’élite qui affecte l’exercice et la jouissance de la citoyenneté de la mauvaise Gouvernance, qui amplifient les prévarications et aggravent les inégalités, j’ai décidé de m’engager dans un idéal contraire qui ne peut véritablement s’exprimer que par la prise de conscience du bénéfice de la citoyenneté », s’explique-t-il, rappelant que « ce choix qui n’est pas nouveau est inébranlable ». « C’est pour cela que pour moi, le plein exercice de la citoyenneté est une question de dignité. Le négocier, l’aliéner, l’abandonner est un acte de lâcheté », a-t-il ajouté. 

L’ex coordinateur du FNDC a demandé aux autorités de libérer Ibrahima Diallo et FONIKÉ Menguè, des leaders du FNDC en prison depuis plusieurs mois. « J’exhorte les autorités à un acte d’apaisement envers les acteurs sociaux et politiques en clandestinité ou sous contrôle judiciaire et envers ceux qui sont en exil dans le respect de la loi », a-t-il plaidé.

RCA : les parents restent inquiets à Bozoum

Alors que la ville était menacée par l’arrivée des rebelles du CPC, les éléments de la Minusca ont réussi à instaurer le sentiment de quiétude.

 

Aux environs de 10 heures, il y a eu une débandade à Bozoum. D’après les renseignements que nous avons reçus, des éléments de la CPC (Coalition des patriotes pour le changement) se rapprochaient  de la ville. Ils étaient vus à 12 kilomètres, précisément dans le village Kparé. Quand on apprend qu’il y a une équipe de la guérilla qui arrive, on est obligé de se protéger. C’est ce qui a fait qu’effectivement, la population était en débandade » a affirmé Dieudonné Yougaïna, Préfet de l’Ouham-Pende.

Face à cette menace, la Minusca a rapidement porté son assistance au chef-lieu de l’Ouham-Pende. Les casques bleus, selon des sources dans la région, ont renforcé le dispositif sécuritaire dans la ville. Dans les différents quartiers de la ville, on pouvait noter un déploiement des forces de défense et sécurité,

« le calme est revenu de manière totale dans la ville de Bozoum. C’est parce que l’armée s’est levée avec l’appui des éléments de la Minusca. Ils ont mis un cercle autour de la ville et cela a rassuré la population. C’était un gargotier qui partait à la recherche de ce qu’il lui fallait pour entretenir son commerce qui était effectivement aperçu par ces hommes armés qui n’ont pas voulu, peut-être, qu’il vienne dénoncer leur présence. C’est ainsi qu’ils lui ont tiré dessus. Heureusement, il n’est que légèrement blessé au niveau du pied » , a indiqué Dieudonné Yougaïna.

A ce jour, c’est un sentiment de quiétude qui règne dans la ville. Les services de l’État sont opérationnels sauf les activités pédagogiques qui tardent à être effective avec des parents qui hésitent encore à renvoyer leurs enfants à l’école.

 

Mali : un ambulancier sud-africain « vendu » au GSIM

Capturé en Libye, un Sud-africain affirme dans une vidéo avoir été livré au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) dans le nord du Mali.Devant un tapis vraisemblablement accroché à un véhicule ressemblant à un L200, un homme blanc habillé en tenue africaine, barbe fournie s’exprime en anglais dans une vidéo d’un peu moins de deux minutes visionnée à APA. « Je m’appelle Gerco Van Deventer, nous sommes le 4 janvier », débute, l’air serein, l’orateur qui se présente ensuite comme un citoyen « sud-africain ». M. Van Deventer affirme être un captif de « la branche d’Al Qaida au Mali », en référence au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM).

Après plusieurs années en Afghanistan où il a servi dans plusieurs structures dans le privé, Gerco Van Deventer, médecin militaire, est entré en 2017 en Afrique du Sud. En chômage, il a accepté un poste d’ambulancier en Libye, en proie à une crise sécuritaire et institutionnelle depuis la mort de l’ancien guide et président Mouammar Kadhafi en 2011. C’est dans ce pays qu’il a été kidnappé le 3 novembre 2017 avant d’être « vendu » huit mois plus tard au GSIM, dans le plus grand secret.

Pourtant, ses proches s’étaient mobilisés pour sa libération, en vain. Dans une vidéo de deux minutes diffusée en janvier 2019, Gerco Van Deventer demandait, en sanglots, sa libération, en faisant part de ses soucis de santé. À l’époque, ses ravisseurs réclamaient 1,5 millions de dollars, selon le directeur de l’ONG Gift of the Givers, Dr Imtiaz Soliman, cité par le média sud-africain News24.com. Depuis, son dossier est au point mort.

Face à cette impasse, Gerco Van Deventer, âgé aujourd’hui de 48 ans, avoue avoir fait cette nouvelle apparition. « Après de nombreuses tentatives ratées par les jihadistes pour entrer en contact avec le gouvernement, ils ont échoué et mon existence n’a aucune valeur à mes yeux. Alors je tente quelque chose pour rester en vie », explique-t-il.

En dehors de la vidéo, l’otage sud-africain aurait demandé à sa femme à travers une lettre écrite à son nom par ses ravisseurs, d’entrer en contact avec l’épouse du journaliste français Olivier Dubois, lui aussi enlevé en avril 2021 par le GSIM alors qu’il était en reportage dans le nord du Mali. L’épouse de Gerco Van Deventer contactée par APA n’a pas voulu répondre à nos sollicitations.

Ce n’est pas la première fois qu’un sud-africain se retrouve en captivité au Mali. En 2011, Stephen McGrown a été enlevé à Tombouctou par Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avant d’être libéré en 2017. A l’époque, Prétoria affirmait n’avoir pas payé de rançon aux jihadistes.

Burkina-Russie : Élaboration d’une feuille de route pour lutter contre le terrorisme

L’ambassadeur russe accrédité à Ouagadougou, avec pour résidence Abidjan, séjourne dans la capitale Burkinabè où il a rencontré le Premier ministre du Burkina, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla et plusieurs membres de son gouvernement.Ouagadougou et Moscou vont « élaborer une feuille de route » de leur coopération bilatérale. « A partir de cela, on va voir ce  que la Russie pourrait apporter au Burkina dans le cadre de la sécurité  et de la lutte contre le terrorisme », a déclaré jeudi l’ambassadeur de la Russie au Burkina Faso Alexey Saltykov, à l’issue d’un entretien que  lui a accordé le Premier ministre Me. Apollinaire Kyélem de Tambèla.

Au-delà  de la question sécuritaire, les échanges ont aussi porté sur les  possibilités de formalisation d’une coopération technique et financière  entre Moscou et Ouagadougou, souhait exprimé, au niveau politique par  les deux Etats. Le diplomate russe a ajouté que son pays est disposé à  accompagner le Burkina à travers un transfert de technologies émergentes  dans plusieurs secteurs.

Les deux  parties ont toutes les deux, manifesté le désir d’aller vite et ont  convenu de poursuivre les échanges pour définir dans les meilleurs  délais les contours d’un cadre de coopération économique mutuellement  avantageux.

« Nous avons acquis des  succès surtout après les sanctions qui ont été instaurées envers mon  pays et je suis sûr que plusieurs domaines de coopération pourront  intéresser nos partenaires burkinabè », a assuré l’ambassadeur Alexey  Saltykov.

Depuis  début septembre 2022, des voix appellent régulièrement les nouvelles  autorités à se rapprocher de la Russie au détriment de la France, pour  trouver une solution au terrorisme qui frappe le pays depuis sept ans.  Le chef du gouvernement qui a séjourné à Moscou, a plusieurs fois  affirmé la nécessité de diversifier les partenariats, nourrissant les  rumeurs sur un recours des autorités burkinabé aux services du groupe  paramilitaire russe, Wagner. En visite à Ouagadougou, la secrétaire  d’État française chargée du Développement, de la Francophonie et des  Partenariats internationaux s’est gardée de commenter des « hypothèses  », précisant cependant que « chaque choix a ses conséquences ».