Une ressortissante sénégalaise victime de viol en Turquie

Dakar assure de sa disponibilité à communiquer régulièrement sur le suivi de ce dossier.Dimanche 15 janvier, les autorités sénégalaises ont affirmé être intervenues auprès de leurs homologues turques pour que les auteurs d’un viol dont a été victime un de leurs ressortissants à Istanbul, « soient jugés et sévèrement punis ».

Selon la presse locale, les faits en question se sont déroulés deux jours plus tôt. Une jeune étudiante aurait été prise à partie par deux citoyens turcs dans une fabrique où la victime présumée travaillait. Après leur « forfait », les deux bourreaux de la jeune dame ont été interpellés.

Dans un communiqué paru dimanche, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur qui a dénoncé « un crime odieux et insupportable », assure avoir commis un avocat pour que cette affaire soit tirée au clair. 

Dakar appelle la communauté sénégalaise de Turquie au calme et au respect de la « vie privée de la victime », assurant tout de même de sa « disponibilité et de son ouverture à communiquer sur le suivi régulier de ce dossier ».

Les transporteurs du corridor Douala-Bangui menacent d’entrer en grève

Cette décision proviendrait d’une montée des tracasseries routières sur la partie centrafricaine du corridor Douala-Bangui.

Les transporteurs du corridor Douala-Bangui ne sont pas contents et l’ont fait savoir.  Le 13 janvier 2023, marquait la clôture des travaux de concertation entre les syndicats des chauffeurs camerounais et centrafricains. Les travaux ouverts le 9 janvier dernier, dans la zone transfrontalière de Garoua-Boulaï, visaient à canaliser un potentiel mouvement d’humeur de ces derniers.

En effet, Selon Ecomatin, dans une correspondance adressée au Président national de l’Union syndicale des conducteurs Centrafricains (Uscc), les organisations socioprofessionnelles des travailleurs du sous-secteur routier du Cameroun, s’insurgent face à une montée des tracasseries routières sur la partie centrafricaine du corridor Douala-Bangui, notamment sur le trajet Beloko-Bangui.

« Au-delà du renchérissement des perceptions indues, de la résurgence des contrôles intempestifs des unités des Forces de défense et de sécurité, qui se livre à la fouille systématique des camions, alors que lesdits camions sont soumis au paiement préalable d’une somme de FCFA 25 000 pour faciliter le déroulement du convoi, diverses formes de tortures entrainent régulièrement des décès de nos camarades. Il convient donc de dénoncer le non-respect des  dispositions pertinentes de la convention en matière de transport terrestre des marchandises qui consacrent les contrôles aux seuls check-points pour assurer la facilitation du transport en transit », peut-on lire dans le communiqué en guise de griefs reprochés par les transporteurs camerounais.

De quoi s’interroger sur la libre circulation des biens et des personnes sur ce corridor essentiel pour la RCA. Surtout quand on sait qu’annuellement un peu plus d’un million de tonnes de marchandises sortent du Cameroun pour la République Centrafricaine, selon le Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft), et le coût d’acheminement des marchandises est de 3,350 millions de Fcfa par voyage.

Il faut dire que la notion de libre circulation reste encore un grand défi pour les pays de la Cemac, malgré les dispositions mises en place par les Etats membres. En effet, l’intégration sous régionale en zone Cemac demeure faible, soit un plus de 3%. Une faiblesse accentuée notamment par la multiplicité de contrôle sur les différents corridors souvent entachées des cas de corruption.

Afrique subsaharienne : la croissance devrait atteindre 3,6 % en 2023 (rapport)

La Banque Mondiale a revu à la baisse la croissance pour près de 60 % des pays, y compris pour plus de 70 % des exportateurs de métaux qui devraient être pénalisés par la poursuite de la baisse des cours mondiaux.À peine sortis de la pandémie de la Covid-19, les États de l’Afrique subsaharienne ont subi les effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Dans cette partie du continent noir, la Banque Mondiale table sur une croissance de 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024.

« En dépit de l’atténuation attendue des pressions inflationnistes, le rythme de reprise devrait rester stable dans de nombreux pays en raison de l’impact négatif de la pauvreté persistante et de l’insécurité alimentaire sur la croissance, amplifié par d’autres facteurs de vulnérabilité tels que les conditions météorologiques défavorables, l’endettement élevé, l’incertitude politique, la violence et les conflits », ajoute l’institution financière dans ses dernières perspectives économiques.

Les pays subsahariens dont les économies sont tributaires de l’exportation des métaux seront plus affectés par la baisse de la croissance. « Ce ralentissement constitue un obstacle majeur pour le développement économique de l’Afrique subsaharienne. Le revenu par habitant ne devrait augmenter que de 1,2 % en moyenne en 2023-2024 », souligne la Banque Mondiale.

Poursuivant, elle annonce cette année que le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait rester inférieur de plus de 1 % à celui de 2019. Et les projections anticipent que dans près de 40 % des pays, y compris les trois plus grandes économies de la région – l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigeria -, le revenu par habitant n’aura pas retrouvé son niveau antérieur à la pandémie même d’ici à la fin de 2024.

Dans ces trois pays, rapporte l’institution de Bretton Woods, « la croissance s’est fortement contractée pour ressortir à 2,6 % seulement en 2022 ». La nation arc-en-ciel « n’a enregistré qu’une croissance de 1,9 % en raison (notamment) de l’aggravation des pénuries d’électricité et du renforcement des politiques de rigueur pour juguler l’inflation », explique la Banque Mondiale.

Par contre, en Angola, les cours élevés du pétrole et la stabilité de la production de l’or noir ont permis un rebond de 3,1 %. Le Nigeria, de son côté, a vu sa croissance s’affaiblir à cause de l’intensification des problèmes de production dans le secteur pétrolier. Résultat, l’inflation y « a dépassé 21 % en 2022, son niveau le plus élevé depuis 17 ans ».

Globalement, remarque l’institution financière, « les tensions sur les prix des denrées alimentaires, déjà importantes avant la pandémie, se sont encore intensifiées en raison des aléas climatiques, des perturbations de l’approvisionnement aggravées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une fragilité et d’une insécurité accrues et, dans certains pays, de fortes dépréciations monétaires ».

L’année dernière, l’inflation des prix alimentaires a dépassé 20 % dans plus d’un quart des pays. Cela a ralenti la progression des revenus réels et de la demande des consommateurs et aggravé l’insécurité alimentaire.

« Malgré le récent relâchement des prix mondiaux de l’alimentation et de l’énergie, les coûts d’importation sont restés élevés, ce qui a contribué à creuser les déficits courants. La précarité des situations budgétaires due à la pandémie a persisté et, l’année dernière, la dette publique était supérieure à 60 % du PIB dans près de la moitié des économies de la région. La viabilité de la dette s’est encore détériorée dans de nombreux pays non producteurs de pétrole, entraînant une hausse des coûts d’emprunt, des sorties de capitaux et une dégradation de la cote de crédit », conclut la Banque Mondiale.

Burkina : Création de six légions de gendarmerie

Le capitaine Ibrahim Traoré a créé une légion spéciale, regroupant les corps et unités spécialisés de la gendarmerie nationale.Au Burkina Faso, le Président de la Transition continue la réorganisation des Forces de défense et de sécurité. Cette fois-ci, c’est la gendarmerie nationale qui est touchée.

Les trois régions de gendarmerie sont désormais réorganisées en six légions de gendarmerie, a rapporté la Direction de la communication.

Elle a ajouté que la légion est un commandement de circonscription régionale subdivisée en gendarmerie départementale et en gendarmerie mobile constituant les deux (02) grands piliers de l’institution.

La Direction de la communication de la gendarmerie a indiqué que cette subdivision instaure une « unicité du commandement (…) au niveau de la Légion de Gendarmerie ».

Six officiers ont été nommés au poste de Commandants de la Légion de gendarmerie. Ce gradé « a rang de Commandant de région militaire. A ce titre, il exerce son commandement dans les mêmes espaces territoriaux que le commandant de région militaire », a précisé le service de communication.

Le capitaine Ibrahim Traoré a aussi créé une légion spéciale, regroupant les corps et unités spécialisés de la gendarmerie nationale.

Les légions de gendarmerie participent à la défense opérationnelle du territoire (DOT). Elles s’inscrivent dans le cadre de la réorganisation du territoire national en régions militaires.

Mali: retour mouvementé de l’Imam Dicko à Bamako

L’accueil triomphal que les partisans de l’Imam Mahmoud Dicko voulaient réserver à leur leader de retour des Lieux Saints de l’Islam, le samedi 14 janvier, ne s’est pas passé comme prevu.L’Imam Mahmoud Dicko à séjourné aux Lieux Saints de l’Islam où il a officiellement nommé membre Permanent de la Ligue Islamique Mondiale (LIM), une « ONG basée à la Mecque et composée de tous les courants des pays musulmans ». Il s’agit d’une organisation qui prône l’amitié et la solidarité entre les peuples. 

A travers cette nomination considérée comme une consécration pour sa carrière au service de la religion, l’Imam Mahmoud Dicko devient également membre du Bureau des Ulémas de la LIM. Un couronnement qu’il a dédié à tous les leaders ainsi qu’à toute la communauté musulmane du Mali.

C’est pour cette raison que ses partisans s’étaient donnés rendez-vous à l’aéroport de Bamako afin de lui réserver un accueil chaleureux. Mais c’était sans compter sur la présence d’un impressionnant dispositif de sécurité dont les éléments n’ont pas hésité à charger les partisans de l’Imam Dicko. Pour le moment, les raisons de cette répression ne sont pas connues, d’ores et déjà elle a été condamnée par de nombreuses voix au Mali, y compris celles de leaders politiques. Plusieurs d’entre eux lui ont même rendu visite à son domicile pour lui exprimer leur soutien.

Pas en odeur de sainteté avec les militaires au pouvoir

Bien qu’étant le leader incontesté du mouvement citoyen qui a précipité le renversement de l’ancien régime en août 2020, l’Imam Dicko avait pris ses distances avec les autorités de la transition depuis mai 2021, correspondant à la deuxième partie de la Transition pendant laquelle nombreux de ses proches nommés lors de la première partie ont été écartés.

Preuve de ce divorce entre les autorités de la Transition et l’Imam Dicko, récemment les partisans de ce dernier n’hésitaient pas à désavouer et à marquer leur rejet de toutes les initiatives prises par le gouvernement. La dernière illustration c’est la sortie récente de ses partisans regroupés au sein de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de Mahmoud Dicko (CMAS) demandant aux autorités de renoncer à l’élaboration d’une nouvelle Constitution devant remplacer celle en vigueur depuis le 25 février 1992.

Burkina: Une cinquantaine de femmes enlevées par des jihadistes

Le rapt a concerné deux groupes de femmes, allées chercher des feuilles en brousse, pour la cuisine.Une position des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) de Arbinda, région du Sahel, a été la cible d’une attaque d’individus armés, dans la soirée du jeudi 12 janvier 2023.

L’incident attribué aux combattants jihadistes, affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a tué deux auxiliaires civils de l’armée et blessé trois autres.

« Au retour, les assaillants ont enlevé une trentaine de femmes. Mais trois d’entre elles ont pu s’échapper et sont revenues au village. Le rapt a eu lieu lorsque les femmes se sont rendues à la périphérie du village pour cueillir des feuilles et des fruits sauvages pour la cuisine », a indiqué une source locale.

Vendredi, un autre groupe de femmes, une vingtaine, ont été enlevées dans les mêmes conditions.

La ville de Arbinda est régulièrement la cible d’attaques terroristes, tout comme le reste du pays. Les exactions des groupes jihadistes liés à l’Etat islamique ou à Al Qaïda ont fait plus d’un millier de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.

Burkina : sept ans de captivité pour le Dr Kenneth Elliot

Le chirurgien australien et son epouse se sont installés dans la ville de Djibo au nord du pays, depuis 1972.Dr Kenneth Elliot a été enlevé, le 15 janvier 2016 dans la ville de Djibo, au nord du Burkina, avec son épouse qui avait été relâchée quelques semaines plus tard.

Leur enlèvement a été revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). L’humanitaire est apparu dans une vidéo du groupe djihadiste en juillet 2017, aux côtés de cinq autres otages, dont Sophie Pétronin, libérée au Mali en octobre 2020.

L’humanitaire française a confié que le médecin se portait bien en décembre 2016, lorsqu’ils étaient détenus ensemble par le GSIM. Elle a ajouté qu’ils avaient l’habitude marcher dans le désert. 

Mais depuis, plus aucune nouvelle de l’octogénaire australien. « Nous avons demandé des auditions. Nous avons envoyé des correspondances et n’avons eu aucun retour sur la situation du Dr Elliott », s’est inquiété Oumarou Tao, membre du collectif des organisations de la société civile du Soum.

Dr Kennett Elliot vivait à Dori depuis 1972 où il avait établi un hôpital, devenu une référence dans cette zone du Sahel et où se soignait Burkinabè, maliens, nigériens et d’autres nationalités. 

Le film marocain « Le Bleu du Caftan » en compétition pour le grand prix du FESPACO

Le film marocain «Le Bleu du Caftan» de Maryam Touzani sera en compétition pour le grand prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) au Burkina Faso.Au total, 15 longs métrages seront en course pour remporter l’Etalon d’or du Yennenga, la récompense suprême du FESPACO, le plus grand rendez-vous du cinéma africain qui se déroulera du 25 février au 4 mars.

Les films retenus représentent, outre le Maroc, le Burkina, le Cameroun, la Tunisie, le Sénégal, l’Egypte, le Nigeria, le Mozambique, l’Angola, le Kenya, l’Ile Maurice, l’Algérie et la République dominicaine.

«Le Bleu du Caftan» dépeint l’histoire de Halim et Mina qui possèdent une boutique de couture traditionnelle dans la ville de Salé. Afin de répondre aux demandes successives des clients, ils engagent le jeune Youssef, un apprenti de talent qui se dévoue entièrement à l’apprentissage de la broderie et de la confection auprès de Halim.

Ce long métrage se penche aussi sur l’amour du métier qui, dans le cas du film, est celui du tailleur traditionnel. Ainsi, Halim souhaite suivre le métier de son père et refuse la «mécanisation qui affecte cet ancien métier».

«Le Bleu du Caftan» a remporté de nombreux prix internationaux, notamment le Prix du public au 40ème Festival du cinéma méditerranéen Arte-Mare de Bastia, le Prix de l’Association grecque des critiques de cinéma, le Prix du public au 28ème Festival international du film d’Athènes, ainsi que le Prix de la critique internationale au Festival de Cannes.

Outre Saleh Bakri, d’autres acteurs ont participé à ce long métrage, sélectionné pour représenter le Maroc à la compétition des Oscars 2023 dans la catégorie «Long métrage étranger», dont Lubna Azabal, Ayoub Messioui, Mounia Lamkimel et Hamid Zoughi.

Le FESPACO, principal rendez-vous du cinéma en Afrique, se tient tous les deux ans à Ouagadougou. Chaque édition voit des films de tous formats entrer en compétition pour briguer l’Etalon d’or. Depuis 1969, date de sa création, il rassemble à Ouagadougou des dizaines de milliers de spectateurs et acteurs du milieu du 7e art.

Marrakech abrite la première édition du Festival du livre africain

Le Festival du livre africain de Marrakech aura lieu du 9 au 12 février Cette toute première messe culturelle africaine prévoit des expositions de livres et d’arts plastiques, mais aussi des projections de films et des concerts.Initiée par l’association We Art Africa, avec le soutien de nombreux partenaires nationaux et internationaux, la première édition du Festival du livre africain de Marrakech (FLAM) se tiendra du 9 au 12 février, au centre culturel Les Etoiles de Jemaâ el-Fna. 

Selon les organisateurs, cette messe culturelle vise à « promouvoir la littérature africaine auprès d’un large public et à favoriser les échanges entre écrivains, éditeurs et lecteurs, le FLAM promet d’être une occasion unique de découvrir les talents littéraires de l’Afrique et de célébrer la diversité culturelle du continent ».

Une quarantaine d’auteurs arabophones, francophones et anglophones de toute l’Afrique et de ses diasporas sont attendus pour cette 1ère édition. Parmi les auteurs de renom invités figurent J.M.G. Le Clézio, Achille Mbembé, Jennifer Richard, Fouad Laroui et Mohammed Bennis.

 « Des débats, des conférences, des tables rondes et des ateliers permettront aux festivaliers de découvrir les différentes facettes des littératures africaines et d’échanger avec des auteurs de renom venus de toute l’Afrique et de ses diasporas » , annonce la même source. 

Le festival accueillera par ailleurs des expositions de livres et d’arts plastiques, ainsi que des projections de films et des concerts. Des stands seront également mis à disposition pour permettre aux festivaliers à la fois de découvrir des livres et de rencontrer leurs auteurs.

La Côte d’Ivoire vise 6,5 millions d’ha de forêts en 2030

Le ministre des Eaux et forêts, Laurent Tchagba, engage le corps préfectoral en vue de la restauration du couvert forestier estimé à 2,97 millions d’hectares, à travers le reboisement et la lutte contre les feux de brousse.« De 16 millions d’hectares en 1900, nous sommes aujourd’hui à environ 2,97 millions d’hectares de forêts », a déclaré vendredi M. Laurent Tchagba, lors d’une rencontre avec les préfets à Yamoussoukro, la capitale économique ivoirienne.

C’est pourquoi, dira-t-il, « nous devons tous nous mobiliser pour la restauration du couvert forestier national en le faisant passer de 2,97 millions d’hectares de forêt à 6,5 millions d’hectares de forêts d’ici à 2030 ».

Cette situation est due à la pression sur la forêt ivoirienne qui est de plus en plus forte du fait de la croissance démographique, de l’urbanisation accélérée et incontrôlée, ainsi que la création de zones industrielles, des exploitations agricoles, de l’orpaillage clandestin et surtout des feux de brousse.

Le ministre des Eaux et forêts, Laurent Tchagba a fait observer qu’à cette allure, les forêts ivoiriennes disparaîtront dans une dizaine d’années si rien n’est fait. En outre, sans forêt, il n’y a pas de gîte pour les animaux.

C’est la première rencontre du genre depuis sa nomination le 22 avril 2022 à la tête du département ministériel des Eaux et Forêts avec le corps préfectoral sur sa politique reboisement et la lutte contre les feux de brousse, un phénomène nocif avec son corollaire de dégâts notamment la destruction des forêts.

La Côte d’Ivoire a connu un fort recul de son couvert forestier et pour inverser la courbe, dont la tendance haussière préoccupe extrêmement, a décidé d’impliquer toute la population et les entités morales pour la restauration des forêts.

M. Laurent Tchagba qui préside le Comité national de défense de la forêt et de la lutte contre les feux de brousse, a procédé ce samedi 14 janvier 2023 au lancement officiel de la campagne nationale de lutte contre les feux de brousse à Kangrassou, dans le Département de Dimbokro (centre).

Ce comité, créé par décret en 1986 puis modifié en 2012 avait mis en place plusieurs comités villageois qui ont mené des activités. Mais, pour diverses raisons, ce comité n’a pu fonctionner correctement depuis six ans. Cette campagne vient relancer les activités de cette structure.  

La réactivation de ce comité vise surtout la redynamisation des comités locaux villageois de lutte contre les feux de brousse. Et ce, pour permettre aux paysans et aux producteurs des cultures de rente de pratiquer une agriculture responsable.