Le jeûne de Ramadan démarre en Côte d’Ivoire, mardi

La communauté musulmane de démarre, mardi, le jeûne du mois de Ramadan après l’observation du croissant lunaire à Bondoukou dans le Nord-Est du pays et à Bonon dans le centre-Ouest.

L’annonce a été faite par le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM) et le Conseil des imams sunnites de Côte d’Ivoire (CODIS) de l’Association des musulmans sunnites de Côte d’Ivoire (AMSCI) dans un communiqué conjoint.

« Le COSIM et le CODIS informent la communauté musulmane que le croissant lunaire marquant le début du Ramadan 2021 a été observé d’abord à Bondoukou, puis à Bonon. Par conséquent le jeûne du mois de ramadan commencera en Côte d’Ivoire le mardi 13 avril 2021 », a annoncé l’Imam Sékou Sylla dans ce communiqué.

Pendant le jeûne du  mois de Ramadan, les musulmans restent à jeûn de l’aube jusqu’au coucher du soleil pendant 29 ou 30 jours. Ils s’abstiennent également d’avoir des rapports sexuels avec leur époux ou épouse dans la journée.

Ce mois du jeûne du ramadan pendant lequel le coran a été révélé au prophète Mohammed ( Paix et salut sur lui) est le quatrième pilier de l’islam. C’est un mois de générosité et de solidarité par excellence.

Côte d’Ivoire: le projet filets sociaux couvre 227 000 ménages pauvres

Le projet «filets sociaux productifs », une initiative de l’exécutif ivoirien visant à octroyer une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA aux ménages identifiés comme les plus pauvres du pays, couvre aujourd’hui 227 000 bénéficiaires répartis dans les 31 régions de Côte d’Ivoire.

L’information a été donnée lundi à Abidjan par Mariatou Koné, la nouvelle ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, anciennement ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de lutte contre la pauvreté.

Elle s’exprimait dans une cérémonie de passation de charges avec ses collègues Myss Belmonde Dogo et Kouadio Konan Bertin (KKB) respectivement ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, et ministre de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale.

«Aujourd’hui le projet des filets sociaux productifs qui consiste en l’octroi sur 3 années de transferts monétaires trimestriels non remboursables de 36 000 FCFA à des ménages ciblés parmi les plus pauvres de notre pays, couvre 227 000 bénéficiaires répartis dans les 31 régions du territoire national tant dans le milieu rural que dans le milieu urbain», a fait savoir Mme Koné, rappelant les grandes actions réalisées pendant son passage au ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

Dans le domaine de la consolidation de la paix, de la réconciliation nationale et du renforcement de la cohésion sociale, Mme Koné a cité entre autres, au nombre des actions à son actif, la  sensibilisation au retour des réfugiés particulièrement en direction de ceux qui vivent au Liberia, au Ghana, au Togo en liaison avec le HCR.

Il y a eu également la main-tendue du Président de la République  « à nos frères et sœurs » pour un retour au pays natal accompagnée de mesures d’apaisement du climat social et la prise d’une ordonnance d’amnistie en faveur des prisonniers de la crise post-électorale et  la réparation des préjudices des crises survenues en Côte d’Ivoire. 

« Dans le domaine de la réconciliation nationale, le président de la République a couronné de succès le travail que nous avons mené en donnant un coup d’accélérateur avec le retour annoncé de l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo et de M. Charles Blé Goudé», a-t-elle ajouté, estimant  «que c’est une belle opportunité à saisir pour tous les enfants de notre pays sans distinction d’origine géographique et ethnique ».

En retour, les ministres Myss Belmonde Dogo et Kouadio Konan Bertin se sont félicités du travail abattu par la ministre Mariatou Koné à la tête du département ministériel de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, promettant de s’inscrire dans la continuité.

 «  Bien plus qu’une passation de charges, je considère cette cérémonie comme un passage de témoin dans une course de fond contre la pauvreté ou dans laquelle bon nombre d’obstacles ont été déjà levés par vous. Pour ma part, je m’engage à poursuivre votre lancée en empruntant le chemin que vous avez su brillamment tracé», a promis Myss Belmonde, la nouvelle ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté.

Le projet filets sociaux productifs, rappelle-t-on, est une initiative du gouvernement ivoirien avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale. Il consiste à octroyer gracieusement une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA aux ménages identifiés comme les plus pauvres du pays.

RD Congo : un nouveau gouvernement mis sur pied

Un attelage gouvernemental, composé de 56 membres, a été dévoilé ce lundi 12 avril.Quatre mois, c’est la durée entre l’éclatement de la coalition de Félix Tshisekedi et de son prédécesseur Joseph Kabila et l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement.

Nommé en février dernier, le Premier ministre Sama Lukonde a affirmé s’être entretenu avec  « les partis, les regroupements politiques et la société civile » pour la constitution du gouvernement de « l’union sacrée de la nation ».

Pour accomplir cette tâche que lui a confiée le chef de l’Etat congolais, le successeur de Sylvestre Ilunga a notamment pris en compte  « le nombre de députés acquis ou encore les qualités morales » des personnes pressenties pour les différents postes.

Ainsi, le nouveau gouvernement dont la moyenne d’âge est de 47 ans comprend « 80 % de nouvelles figures » et « 27 % de femmes ».

La Présidence de la République annonce sur Twitter que les priorités fixées par Tshisekedi se résument à « l’amélioration des conditions de vie des Congolais et l’instauration d’un climat de paix sur toute l’étendue du territoire national ».

Selon la même source, « ce gouvernement de combat innove pour les ministères de la Fonction publique et de l’Environnement dont les animateurs sont élevés au rang de Vice-Premiers ministres ».

Mariatou Koné annonce les états généraux de l’éducation en Côte d’Ivoire

La ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Pr Mariatou Koné, a annoncé lundi vouloir organiser « les états généraux sur les acquis de l’éducation nationale et de l’alphabétisation dans l’optique d’un dialogue direct avec tous les acteurs et partenaires du système éducatif national « , lors de sa prise de fonction.

Mme Mariatou Koné a dit « merci pour le bilan éloquent » égrainé par son prédécesseur Mme Kandia Camara, qui occupait le portefeuille du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et professionnel, qui lui a remis les dossiers afférents à ses charges. 

Pour Mme Mariatou Koné, précédemment ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, l’éducation constitue « la racine de l’apprentissage ».  Professeur d’anthropologie, elle connaît bien le milieu de l’enseignement.

« Je m’engage à consolider les acquis et à apporter les améliorations nécessaires à l’effet de rendre notre système éducatif toujours plus performant en matière d’offres, en matière d’accès, en matière de qualité », a-t-elle lancé.

Cette ambition, la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation veut la réaliser avec l’ensemble des acteurs et des partenaires directs ou indirects de l’école, entre autres, les enseignants, les syndicats, les élèves, les partenaires techniques et financiers, et la société civile.

« Notre boussole doit être la recherche permanente de la performance, de l’excellence, de la qualité et du mérite, sous-tendu par la transparence et l’équité », a souligné Mme Mariatou Koné,  qui veut s’adapter aux exigences à l’ère du numérique et de la montée des libertés individuelles.

C’est pourquoi, elle envisage de faire « les états généraux sur les acquis de l’éducation nationale et de l’alphabétisation dans l’optique d’un dialogue direct avec tous les acteurs et partenaires du système éducatif national, dans un cadre permanent de concertation pour des solutions durables ».

« J’envisage d’organiser immédiatement des rencontres avec les entités qui peuvent contribuer par leurs idées et expériences et compétences à relever les défis de la mission qui m’est confiée, action axée sur les résultats », a-t-elle faire savoir pour tracer une nouvelle feuille de route.

« Nous devons tous ensemble faire de la Côte d’Ivoire une puissance éducative dans un climat de paix et de sérénité et de civisme dans nos écoles. J’ai foi en une école ivoirienne capable de produire des ressources humaines de qualité pour nous conduire au développement durable et à un mieux-être partagé », a-t-elle soutenu.  

Mme Kandia Camara, qui a été nommée ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration Africaine et de la diaspora, est la première femme chef de la diplomatie ivoirienne. Elle a passé dix ans à la tête du ministère de l’Éducation nationale.

Entre 2011 et 2020, Mme Kandia Camara a relevé que « l’accent a largement été mis sur la démocratisation de l’accès à l’école en veillant à assurer l’équité, ce qui a permis de réduire les disparités aussi bien entre les genres qu’entre les régions ».

Selon elle, « ce travail doit être poursuivi notamment en accentuant le rapprochement de structures éducatives et de formation des usagers » afin de rendre le système éducatif ivoirien plus performant. 

« En termes de perspectives et pour relever le défi de l’obligation scolaire pour tous les enfants de 06 à 16 ans, il est projeté, à l’horizon 2025, la construction de 35 846 salles de classe du préscolaire et primaire et de 567 collèges à base 4 », a-t-elle mentionné.

Elle a noté que soucieux de l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel, le gouvernement ivoirien a pris plusieurs mesures d’ordre social telles que le paiement des effets financiers du CAP des instituteurs de 1988 à 1992, à hauteur de 6 milliards Fcfa entièrement payés en 2012.

En outre, l’Etat a consenti le paiement « des 50% restants des effets financiers de la bonification indiciaire et du reclassement des personnels du secteur Education-Formation de 2007, soit un cumul de plus de 91 milliards de francs CFA (qui) a été entièrement payés en 2012 ».

Dans cet élan, l’Etat a consenti le paiement du « reliquat de 5000 francs de l’indemnité de logement des instituteurs qui a été payé en janvier 2013 (les concernés ont maintenant 40 000 francs d’indemnité de logement par mois) ».

Mme Kandia Camara a ajouté que cela a une incidence financière de plus de 4 milliards de francs CFA par an ». En outre, il y a eu des indemnités des directeurs d’école, des maîtres d’application et des études surveillées et les primes au titre du carburant des conseillers pédagogiques de secteur, de 2009 à 2011, qui ont été entièrement payés en décembre 2012, à hauteur de près de 1 milliard 120 millions.

Concernant le déblocage des salaires des fonctionnaires après 28 ans (de1988 à 2014), cela a coûté à l’Etat 78 milliards de francs CFA, tandis que le stock des arriérés s’élève à hauteur de 249 600 000 000 de francs CFA.

« Au total pour le seul secteur Education-Formation, toutes ces mesures ont coûté 363 600 000 000 FCFA », a-t-elle précisé, tout en montrant les efforts de l’Etat ivoirien envers le secteur de l’éducation et de la formation.

Côte d’Ivoire/Lutte contre le paludisme : Bolloré et l’Unicef coopèrent

Bolloré Transport et Logistics et l’Unicef travaillent ensemble dans la lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire.Dans le cadre de la campagne de lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire, Bolloré Transport & Logistics assure pour le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef), l’importation, le stockage et la distribution de 13 millions de moustiquaires.

Après le succès des opérations en 2018 et 2019, Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire a renouvelé, le processus d’acheminement en Côte d’Ivoire de 418 conteneurs de moustiquaires. Depuis la fin de l’année 2020, ces conteneurs sont manutentionnés, stockés et acheminés par la route, vers les entrepôts de l’entreprise.

Les entrepôts de Bolloré Transport & Logistics permettent ainsi de dispatcher 80 000 balles de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) vers 67 circonscriptions sanitaires de la Côte d’Ivoire. Cette opération logistique du matériel de l’UNICEF s’achèvera en mai 2021.

Grâce à l’expertise des équipes opérationnelles et à des solutions logistiques efficaces, Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire contribue ainsi aux côtés de l’UNICEF, à lutter contre le paludisme qui touche chaque année, 4 millions de personnes et occasionne 3000 décès en Côte d’Ivoire.

« Nous sommes heureux d’avoir été choisi par l’UNICEF pour la logistique de ces moustiquaires imprégnées utiles pour la lutte contre le paludisme dans notre pays. Nous mettons au service de nos partenaires, la qualité de notre réseau logistique et l’expérience de nos 1 500 collaborateurs ivoiriens qui se mobilisent pour assurer en toute sécurité la logistique de matériels destinés aux populations ivoiriennes » a déclaré Joël HOUNSINOU, Directeur général de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire.

Mozambique : l’autre Al-Shabaab

Les événements récents dans le nord du Mozambique ont attiré l’attention du monde sur une crise qui couvait depuis plusieurs années.Des militants djihadistes affiliés à l’Etat islamique ont envahi une ville côtière stratégique de la province mozambicaine de Cabo Delgado, riche en minéraux, à la fin du mois de mars, tuant des dizaines d’habitants et d’expatriés, dont plusieurs ont été décapités et brûlés.

Les attaques contre la ville de Palma (et plusieurs autres avants elle) ont déclenché une crise humanitaire à Cabo Delgado, avec plus de 700.000 personnes déplacées depuis octobre 2017.

Elles ont également attiré l’attention du monde entier sur une crise qui mijote et qui pourrait se transformer en un défi sécuritaire régional majeur.

Le monde a observé avec intérêt les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’engager dans une navette diplomatique, à la recherche d’une solution à cette insurrection armée.

Mais qui sont ces insurgés qui causent des nuits blanches aussi bien au gouvernement du Mozambique qu’à la SADC ?

Ils ont choisi de s’appeler eux-mêmes al-Shabaab (jeunes hommes en arabe), mais ne doivent pas être confondus avec le groupe éponyme somalien.

La différence c’est que le groupe terroriste somalien est affilié à Al-Qaïda tandis que le groupe mozambicain a promis une alliance avec le groupe rival Etat islamique basé en Irak et en Syrie. Il a adopté le titre de province de l’Etat islamique en Afrique centrale.

Au Mozambique, al-Shabaab est composé de jeunes hommes prétendument mécontents de la répartition inégale des richesses dans leur région.

Certains analystes pensent que les raisons profondes de l’insurrection reposent sur des griefs socio-économiques, de nombreux habitants de Cabo Delgado se plaignant de n’avoir pas profité des industries du rubis et du gaz de la province.

« Nous occupons (les villes) pour montrer que le gouvernement en place est injuste. Il humilie les pauvres et donne le profit aux patrons », avait déclaré en 2019, un dirigeant local du groupe dans une vidéo.

L’homme en question a également parlé de l’islam et de son désir d’un « gouvernement islamique, pas d’un gouvernement d’incroyants », mais il a en même temps cité des abus présumés de l’armée mozambicaine, se plaignant à plusieurs reprises du fait que le gouvernement était « injuste ».

Même si certains soutiennent que les attaques à Cabo Delgado ont commencé en octobre 2017, l’existence de ce groupe serait antérieure à 2017.

Selon une étude de l’Institut d’études de sécurité basé en Afrique du Sud, les dirigeants islamiques locaux affirment que le groupe existe depuis 2014, dernière année du règne de dix ans de l’ancien président mozambicain, Armando Guebuza.

Des responsables islamiques affirment que les premiers signes d’extrémisme sont apparus entre 2014 et 2015 dans le district de Mocimboa da Praia, lorsque les jeunes des mosquées locales ont commencé à se rebeller contre les mosquées existantes et à ouvrir leurs propres mosquées.

Certains membres du groupe ont été recrutés localement avec des promesses d’emplois et de bourses d’études. Il y a aussi des indications que certains d’entre eux venaient d’autres pays, notamment de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Kenya et de la République démocratique du Congo.

Cabo Delgado est la province la plus septentrionale du Mozambique. Elle est limitée au nord par la Tanzanie, à l’ouest par la province de Niassa, au sud par la province de Nampula et par l’océan Indien à l’est.

Les insurgés parlent les langues locales, ainsi que le kiswahili et l’arabe. Ils prônent un islam qui est à la fois rejeté et dénoncé par les autorités islamiques de la région.

Covid-19 : vers la production de vaccins à l’Institut Pasteur de Dakar

Le gouvernement du Sénégal veut apporter son soutien au célèbre centre de recherche biomédicale pour la fabrication de vaccins d’ici le début de l’année 2022.L’Afrique est larguée dans la course au vaccin contre le nouveau coronavirus. Ce constat a poussé le Sénégal, en collaboration avec la France, Team Europe, la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et d’autres partenaires, à initier un projet alternatif.

« L’Institut Pasteur de Dakar a une expérience à capitaliser pour bâtir une production régionale selon une stratégie qui va demander la coordination de l’Union africaine (UA) à travers (son agence de santé publique) Africa CDC », a déclaré ce lundi 12 avril Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

Ce dernier s’exprimait à l’ouverture de la Conférence virtuelle d’Africa CDC sur « l’expansion de la production de vaccins en Afrique ». Le continent noir est toujours à la traîne dans la campagne de vaccination alors que le virus y a déjà fait plus de 115.000 morts.

Pour inverser la tendance, le Sénégal entend poursuivre, selon M. Sarr, « les discussions prometteuses engagées avec l’Afrique du Sud et reste ouvert à d’autres collaborateurs dans un esprit de partenariat respectueux et d’échanges entre pairs ».

Le ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale a également invité le monde entier à « repenser les modèles de production » de vaccins pour que « l’accès global soit une réalité ». Après tout, Abdoulaye Diouf Sarr espère bien que les deux journées de réflexion organisées par Africa CDC soient l’occasion de « mettre en avant toutes les solutions que le continent africain peut offrir à la production globale ».

Enfin, Abdoulaye Diouf Sarr a appelé de ses vœux le partage à l’échelle planétaire de « la propriété intellectuelle » et « le transfert rapide et efficace de technologies » relatives à la pandémie qui paralyse la planète.

« C’est non seulement une question d’équité d’accès mais aussi une priorité pour la santé mondiale afin que chaque continent contribue à sa juste mesure à la santé et à la sécurité de tous », a-t-il expliqué.

RCA : la flambée du prix du ciment bloque les chantiers à Bangui

En République centrafricaine, depuis le début de la crise en décembre, le prix du ciment a augmenté de plus de 50 %.

 

Les prix des produits importés de première nécessité sont toujours stables ou à la hausse en Centrafrique, malgré la reprise progressive du trafic sur le corridor qui relie Douala à Bangui. C’est le cas par exemple du prix du ciment qui augmenté de plus de 50 % depuis le début de la crise en décembre.

« Voilà le chantier, tout est resté comme ça… On peut pas avancer », montre Martial. Ce chantier, il y a investi toutes ses économies. Il voulait construire une maison de six chambres et deux salons. Elle devrait déjà être finie, mais n’en est qu’à  ses fondations. Depuis le début de l’année, plus un coup de pioche n’a résonné ici depuis la hausse brutale des prix du ciment.

« Quand le devis a été fait, c’était sur la base de 8300 francs CFA le sac de ciment. Aujourd’hui, on est à 13 500. Donc soit tu continues et tu fais les deux tiers des travaux et tu dois chercher l’argent pour payer le dernier tiers. Soit, tu t’arrêtes et tu attends que le prix redevienne normal. »

Tout autour des amas de sables et de gravats qui attendent d’être utilisés. Et dans la parcelle voisine, c’est le même spectacle d’abandon : « Mon voisin est là. Tu peux aussi regarder, lui aussi a arrêté. Tout le monde est bloqué. »

Tout le monde y compris les maçons. Vivien Malepayo dirige une quinzaine d’ouvriers. Tous sont des journaliers. Leurs trois chantiers sont à l’arrêt et ils ne sont plus payés. « S’il n’y a pas de ciment, on ne peut pas travailler. Les enfants ne mangent même pas à leur faim, raconte-t-il. On ne peut pas payer leur scolarité. »

À l’Institut centrafricain des statistiques (ICASEES), qui ausculte l’évolution des prix d’une semaine à l’autre on s’étonne que ceux ciment restent encore au plus haut alors que le trafic a progressivement repris sur le corridor qui relie Douala à Bangui. Ali Blaise-Bienvenu, directeur général de l’Institut ne comprend pas pourquoi les commerçants ne baissent pas leurs tarifs :

« Avant on pouvait comprendre que le corridor Bangui Douala était bloqué ou perturbé par les événements, mais depuis quelques semaines le trafic commence à devenir fluide et il n’y a pas de raisons que les commerçants continuent à spéculer sur le prix du sac de ciment. »

Le directeur général de l’ICASEES appelle les autorités et les opérateurs économiques à se réunir pour trouver ensemble une issue à cette flambée des prix.

RCA : l’armée et ses alliés reprennent la ville stratégique de Kaga-Bandoro

Ce carrefour commercial stratégique, situé à 300 km au nord de Bangui, était aux mains de groupes armés depuis 2014.

 

En République centrafricaine, les autorités se félicitent que l’armée nationale et ses alliés, russes notamment, aient pu entrer dans Kaga-Bandoro.

C’est peu avant 17h, samedi 10 avril, que les forces armées centrafricaines et leurs alliés ont fait leur entrée dans Kaga-Bandoro. Ils sont finalement arrivés en deux groupes, selon des sources sécuritaires. Un premier via Mbrès à l’Est, un second en provenance de Dékoa au Sud quelques heures plus tard.

« À leur arrivée, des rafales de tirs nourris ont été entendues, mais il n’y a pas eu de combats à proprement parler », explique une source humanitaire. Cette offensive avait été annoncée comme un objectif important pour les autorités.

Ce dimanche, l’armée et ses alliés ont mené ensemble des opérations de ratissage dans plusieurs quartiers de la ville. « Ils cherchent des armes et ont procédé à quelques arrestations », confie une source au sein de la société civile. Le marché de cette ville commerciale tournait au ralenti hier et les églises étaient à moitié vides. « Les tirs entendus samedi ont effrayé les gens, mais la ville est calme », poursuit une autre source au sein de la société civile.

Stratégie de replis pour les rebelles

Une partie des rebelles qui tenait Kaga-Bandoro, depuis 2014 avait donc déjà quitté la ville récemment, selon des sources sécuritaires. Quant à ceux qui s’y trouvaient encore, ils se sont repliés samedi soir sans combattre, vers le Nord, en direction de Kabo et Batangafo, selon plusieurs sources. Il s’agit pour l’essentiel de membres de l’UPC d’Al-Khatim, issus de l’ex-Seleka et réputés fortement armés.

En 2019, après plusieurs tentatives échouées, l’armée centrafricaine avait esquissé un timide retour à Kaga-Bandoro, mais ses troupes restaient cantonnées dans leur base, sans mener d’opération. Elles s’en étaient même retirées, affirme une source sécuritaire, après une attaque menée dans le cadre de la rébellion CPC lancée fin décembre.

Kaga-Bandoro accueille le plus grand marché de bétail de la Centrafrique, ce qui en fait une ville stratégique, d’autant que la taxation du bétail constitue une source importante de revenus pour les groupes armés issus de l’ex-Seleka. Depuis plusieurs mois, l’activité était paralysée à Kaga-Bandoro, suite à une recrudescence d’attaques par les groupes armés dans la zone, et alors qu’une grande partie du personnel administratif avait quitté la ville.

Ecobank nomme un directeur exécutif des Grandes Entreprises et d’Investissement

Ecobank Transnational Incorporated (ETI), société mère du Groupe, a annoncé la nomination d’Akin Dada comme nouveau directeur exécutif de la Banque des Grandes Entreprises et d’Investissement.Il a rejoint Ecobank en 2017 en tant que directeur exécutif de la Banque des Grandes Entreprises au Nigeria, et avant sa nouvelle nomination, il était directeur de la Banque des Grandes Entreprises du Groupe Ecobank.

Akin Dada possède plus de 30 ans d’expérience bancaire dans les domaines de la couverture de la clientèle, du lancement de transactions stratégiques et de dialogues consultatifs sur divers segments de clientèle, notamment le secteur public, les télécommunications, les produits de grande consommation, le pétrole et le gaz.*

« L’expérience riche et variée de Akin Dada, acquise au cours de nombreuses années dans le domaine de la banque des grandes entreprises, ainsi que ses connaissan ces plus larges des services bancaires, du crédit et de la gestion des risques, en font la personne idéale pour diriger notre Banque des Grandes Entreprises et d’Investissement » a souligné Ade Ayeyemi, directeur général du Groupe Ecobank

Avant de rejoindre Ecobank, ce banquier était le directeur général de Citigroup Cameroun. Il a travaillé pour Citigroup pendant 26 ans dans la Banque des Grandes Entreprises et d’Investissement en tant que Senior Transactor, Senior Relationship Banker et directeur du développement commercial. 

Chez Citi, il a traité un large éventail de transactions dans les domaines de la syndication de prêts, du financement de projets, du financement d’entreprises et du conseil. Akin Dada a également travaillé brièvement chez Access Bank Nigeria Plc en tant que directeur du service pétrole et gaz.