Erdogan attendu à Bruxelles, l’UE envisage d’accueillir 1.500 enfants migrants

Le président turc est attendu lundi à Bruxelles où il doit aborder la question migratoire avec les dirigeants de l’Union européenne alors que des pays « volontaires » du bloc des 27 envisagent de prendre en charge 1.500 enfants migrants bloqués sur les îles grecques.

« Je vais avoir une rencontre avec des responsables de l’Union européenne demain en Belgique », a déclaré dimanche Recep Tayyip Erdogan, lors d’un discours à Istanbul retransmis à la télévision. Il a ajouté espérer « revenir de Belgique avec des résultats différents ».

A Bruxelles, on a annoncé que M. Erdogan rencontrerait à 18H00 (17H00 GMT) le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Ils discuteront notamment « des problèmes de migrations, de sécurité, de la stabilité dans la région et de la crise en Syrie », a annoncé sur Twitter le porte-parole de M. Michel, Barend Leyts.

M. Erdogan a aussi appelé dimanche la Grèce à « ouvrir ses portes » aux migrants pour qu’ils se répandent ensuite dans le reste de l’Union européenne.

« Hé, la Grèce! Je te lance un appel… Ouvre tes portes également et libère-toi de ce fardeau », a-t-il lancé. « Laisse-les aller dans d’autres pays européens ».

Des dizaines de milliers de migrants tentent de passer la frontière entre la Turquie et la Grèce depuis que le président turc a annoncé le 29 février qu’il cessait de respecter un accord de mars 2016 avec l’Union européenne. Cet accord prévoyait que les migrants restent en Turquie, en échange d’une aide financière européenne à Ankara.

Aux termes de cet accord, la Turquie avait accepté de contenir le flot des migrants qui fuient la guerre en Syrie, en échange de plusieurs milliards d’euros.

Mais Ankara estime l’aide obtenue pour l’instant insuffisante pour faire face au coût des quatre millions de migrants et de réfugiés, principalement Syriens, qu’elle accueille depuis des années.

– « Soutenir la Grèce » –

La Turquie souhaite aussi obtenir le soutien de l’UE à ses opérations militaires dans le nord de la Syrie. L’offensive du régime syrien, appuyée par Moscou, contre la province d’Idleb (nord-ouest), dernier bastion rebelle en Syrie, a provoqué une catastrophe humanitaire, avec près d’un million de personnes déplacées. Ankara redoute qu’elles affluent vers son territoire.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et le président du Conseil européen Charles Michel avaient rencontré à Ankara mercredi M. Erdogan. Celui-ci s’est aussi entretenu au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel, qui avait piloté les négociations ayant abouti à l’accord de 2016.

Vendredi, le président turc a relâché un peu la pression migratoire sur l’UE en donnant l’ordre aux garde-côtes d’empêcher les migrants de traverser la mer Egée, autre voie de passage vers la Grèce.

Les autorités grecques ont annoncé jeudi que plus de 1.700 d’entre eux étaient arrivés sur les îles grecques, venant s’ajouter aux 38.000 déjà présents qui surpeuplent les camps de réfugiés dans des conditions de plus en plus précaires.

Depuis Berlin, le gouvernement allemand a annoncé lundi matin qu’une coalition de pays « volontaires » de l’Union européenne envisage de prendre en charge jusqu’à 1.500 enfants migrants bloqués sur les îles grecques par mesure de soutien « humanitaire ».

Les noms des pays impliqués n’ont pas été précisés.

« Nous voulons soutenir la Grèce à faire face à la situation humanitaire difficile de 1.000 à 1.500 enfants se trouvant sur les îles » du pays, ont ajouté les partis de la coalition gouvernementale de la chancelière Angela Merkel, conservateurs et sociaux-démocrates, à l’issue d’une réunion de plusieurs heures ayant commencé dimanche soir.

« Il s’agit d’enfants qui, en raison d’une maladie ont urgemment besoin de soins, ou d’enfants non accompagnés et âgés de moins de 14 ans, pour la plupart des filles », ont-ils souligné.

Vol MH17: le procès s’ouvre aux Pays-Bas en l’absence des accusés

Le premier procès dans l’affaire du crash du vol MH17 s’ouvre lundi aux Pays-Bas, malgré l’absence des quatre hommes accusés d’avoir provoqué l’explosion de l’appareil au-dessus de l’Ukraine il y a plus de cinq ans.

Le Boeing 777 de la compagnie Malaysian Airlines, parti d’Amsterdam pour Kuala Lumpur le 17 juillet 2014, avait été touché en plein vol par un missile BUK de conception soviétique au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine. Les 298 personnes à bord, parmi lesquelles 196 Néerlandais, avaient été tuées.

Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l’Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine, sont poursuivis pour meurtre et pour avoir délibérément causé le crash de l’avion.

Premiers suspects à être inculpés dans cette affaire, ils sont accusés par le parquet néerlandais d’avoir convoyé le système de missiles anti-aériens BUK, avant que celui-ci ne soit tiré par d’autres personnes encore non identifiées.

La Russie et l’Ukraine n’extradant pas leurs ressortissants poursuivis à l’étranger, les quatre hommes ne sont pas attendus aux audiences qui débuteront lundi à 10H00 (9H00 GMT) au tribunal de Schiphol, dans la banlieue d’Amsterdam, à quelques encablures de l’aéroport d’où le Boeing avait décollé. Ils sont donc jugés par contumace.

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré vendredi que le travail du tribunal s’effectue « en toute indépendance ».

Ce procès, qui devrait durer plus d’un an, « est une étape très importante pour parvenir à la vérité mais aussi à la justice pour les victimes et leurs proches », a affirmé M. Rutte.

– « Parti pris » –

L’équipe internationale d’enquêteurs, dirigée par les Pays-Bas, a établi en mai 2018 que l’avion avait été abattu par un missile provenant de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk (sud-ouest).

A la suite de ces révélations, les Pays-Bas et l’Australie, dont 38 ressortissants ont péri dans le drame, ont ouvertement imputé à la Russie la mort de leurs ressortissants.

Moscou a toujours nié avec véhémence toute implication dans le crash, et rejeté la faute sur Kiev.

La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a accusé vendredi les Pays-Bas de tenter « de faire pression sur le tribunal » néerlandais, évoquant une « campagne médiatique caractérisée par un parti pris accusateur envers la Russie ».

« Dans les derniers jours avant les audiences, tout a été fait pour combler les lacunes dans les preuves présentées et camoufler la falsification des faits dans cette version décidée à l’avance », a-t-elle fustigé.

Les quatre accusés encourent la perpétuité.

Le plus connu d’entre eux, Igor Guirkine, surnommé « Strelkov » (« Tireur »), était l’un des principaux commandants des séparatistes du début du conflit contre l’armée ukrainienne il y a cinq ans, et probablement leur représentant le plus médiatique à l’époque. Il dément toute implication des séparatistes ukrainiens pro-russes dans la tragédie.

– Un symbole « important » –

Selon les experts, la première semaine d’audiences devrait principalement se concentrer sur des questions administratives plutôt que sur la présentation de témoignages et de preuves.

Malgré un banc des accusés vides, ce procès représente un symbole fort pour les proches des victimes.

« Il est très important que les quatre premiers suspects soient jugés », estime Piet Ploeg, le président d’une association de victimes néerlandaise, qui a perdu son frère, sa belle-soeur et son neveu dans la catastrophe.

« Nous attendons (le début du procès) avec impatience, mais nous sommes également conscients que cela va être très dur à affronter », a-t-il expliqué à l’AFP.

Les enquêteurs chargés de faire la lumière sur l’explosion de l’avion du vol MH17 tentent toujours d’identifier les personnes ayant déclenché le lancement du missile, n’excluant pas de nouvelles inculpations dans le futur.

Ils ont notamment dévoilé à la mi-novembre le contenu de conversations téléphoniques révélant des « liens étroits » entre les suspects et de hauts responsables russes, parmi lesquels Vladislav Sourkov, un influent conseiller du président russe Vladimir Poutine, et le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

« Ce procès ne sera pas, je le crains, la fin de tout le processus. L’enquête sur l’implication d’autres personnes se poursuit », a assuré Mark Rutte.

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Afghanistan: deux investitures présidentielles et un avenir en suspens

Deux cérémonies d’investiture présidentielle sont prévues lundi en Afghanistan, l’une pour Ashraf Ghani, réélu en septembre, l’autre pour Abdullah Abdullah, arrivé second, alors que le gouvernement de Kaboul, affaibli par ces querelles, doit bientôt négocier l’avenir du pays avec les talibans.

Le scénario rappelle les pires moments du scrutin de 2014, que les deux mêmes protagonistes affirmaient également avoir remporté.

M. Abdullah, qui avait alors dénoncé des fraudes « industrielles », n’avait toutefois pas organisé son sacre. Après trois mois de crise constitutionnelle et une médiation de Washington, il avait accepté un poste de chef de l’exécutif dans un gouvernement d’union nationale.

Un tel dénouement n’étant pour l’instant pas à l’ordre du jour, l’Afghanistan s’oriente vers une crise institutionnelle profonde, alors que les deux cérémonies d’investiture doivent démarrer presque au même moment, lundi matin (vers 3H30 GMT) à Kaboul.

Le moment ne pourrait être plus mal choisi car un dialogue inter-afghan doit réunir mardi les talibans, les autorités, l’opposition et la société civile, qui doivent tenter de s’entendre sur l’avenir du pays. La division au sein de l’exécutif ne peut qu’affaiblir Kaboul et, à l’inverse, renforcer les positions des insurgés.

Ces négociations, actées dans l’accord signé le 29 février à Doha entre Etats-Unis et rebelles, sont toutefois parties pour être retardées. Ashraf Ghani refuse d’honorer l’un des principaux points de cet accord, non ratifié par son gouvernement: la libération de jusqu’à 5.000 prisonniers talibans en échange de celle de jusqu’à 1.000 membres des forces afghanes aux mains des insurgés.

« Les talibans vont dire à l’équipe du gouvernement de régler leurs problèmes internes puis venir et parler », pronostique l’analyste Atta Noori, interrogé par l’AFP. « L’unité est leur seule option s’ils veulent gagner à la table des négociations. »

Les insurgés, toujours opposés aux élections en Afghanistan, n’ont jamais reconnu le gouvernement de Kaboul, qu’ils qualifient de fantoche des Etats-Unis.

– « Intérêts personnels » –

Avec très peu de nouvelles idées, les deux hommes politiques ont aussi perdu la confiance d’une grande partie de la population.

« Il est impossible d’avoir deux présidents dans un seul pays », soupire Ahmad Jawed, un chômeur de 22 ans, demandant aux candidats « de mettre leurs intérêts personnels de côté et de penser à leur pays plutôt que de se battre pour le pouvoir ».

« Ils font des promesses pendant leurs campagnes mais ne les tiennent pas », déplore Noman Formuli, un habitant de Kaboul. « Ils ont promis d’amener la sécurité, ils ont échoué. Ils ont promis des emplois pour le pays, ils ont échoué », observe le jeune homme de 24 ans.

Les résultats définitifs de la présidentielle, organisée en septembre, n’avaient été annoncés qu’en février, en raison notamment du dépôt par les candidats de 16.500 plaintes pour irrégularités.

Ashraf Ghani a obtenu 50,64% des 1,8 million de votes pris en compte. Abdullah Abdullah, qui n’a réuni que 39,52% des suffrages, a qualifié ces résultats de « trahison nationale »

Pendant ce temps, les combats ont repris de plus belle dans les campagnes depuis que les insurgés ont mis fin le 2 mars à une trêve partielle de neuf jours et repris leur offensive contre les forces de sécurité afghanes, tuant des dizaines de personnes en une semaine.

La capitale n’a pas non plus été épargnée par l’augmentation des violences, avec une attaque revendiquée par le groupe Etat Islamique qui a fait 32 morts et des dizaines de blessés vendredi.

La trêve partielle, pendant laquelle le nombre des attaques s’était effondré, avait été imposée par Washington aux insurgés en tant que préalable à l’accord signé à Doha le 29 février.

Selon ce texte, les Etats-Unis s’engagent à un retrait complet des troupes étrangères dans les 14 mois, en échange de garanties des talibans.

Journée mondiale des femmes: l’Espagne défile contre le « patriarcavirus »

Battant du tambour ou portant des masques chirurgicaux contre le « patriarcavirus », des centaines de milliers de manifestantes ont déferlé dans les rues d’Espagne dimanche pour la journée internationale des droits des Femmes.

« Le machisme tue plus que le coronavirus », pouvait-on lire sur l’une des pancartes qui émergeaient de la marée violette, couleur du féminisme, qui a traversé Madrid en fin de journée.

Quelque 120.000 personnes ont marché, crié, chanté ou dansé dans les rues de la capitale pour réclamer l’égalité et la sécurité pour les femmes du monde entier, selon les chiffres de la préfecture de Madrid, soit nettement moins que les 350.000 recensées l’an dernier.

« Cette année je devais venir avec deux collègues de travail. Mais en fin de compte, elle ne sont pas venues à cause du coronavirus. Elles ont des proches fragiles, c’est pour éviter de possibles contaminations », a déploré comme de nombreuses autres manifestantes la madrilène Beatriz Casado Gomez, 59 ans, venue avec ses deux filles.

– « Machismovirus » –

Mais plutôt que d’avoir peur du nouveau coronavirus, de nombreuses manifestantes ont récupéré et détourné l’épidémie mondiale avec d’autres slogans tels que « Y en a marre de satisfaire le machismovirus ».

« Patriarcavirus », pouvait-on lire aussi sur le masque sanitaire d’une manifestante, alors que le hashtag #patriarcavirus » est devenu viral sur Twitter après sa diffusion par un collectif féministe de Madrid cette semaine.

Le chant « Un violeur sur ton chemin », devenu un hymne féministe viral après son succès au Chili fin 2019, a lui aussi été entonné et chorégraphié plusieurs fois dans la journée aux quatre coins du pays.

Étudiante mexicaine de 21 ans à Madrid, Lily Quintero, a confié en défilant dans le cortège de la capitale qu’elle avait le 8 mars en tête avant d’arriver en Espagne: « J’avais lu sur les manifestations féministes ici à Madrid, surtout le 8 mars. Alors quand j’ai choisi de venir en échange universitaire, je savais que ce serait une opportunité ».

– L’Espagne comme référence –

En Espagne, le 8 mars est devenu un rendez-vous incontournable pour les féministes depuis 2018 lorsque une grève massive avait été suivie et des centaines de milliers de personnes avaient défilé dans les rues.

Cette année, l’édition a été marquée par un appel national des organisations féministes à « une révolte féministe » et « sans frontière », comprenant notamment des appels à un féminisme plus inclusif vis-à-vis des personnes transgenres.

« Avec un pénis ou avec un vagin, les femmes sont combatives ! », pouvait-on entendre chanté en tête de cortège. Un appel à la solidarité vis-à-vis des femmes migrantes à la frontières greco-turques a également été diffusé nationalement.

Des dizaines de manifestations ont eu lieu dans tout le pays, et notamment dans les grandes villes comme Barcelone et Séville, où elles ont mobilisé chaque fois des dizaines de milliers de personnes.

Considérée comme pionnière depuis l’adoption de la loi de 2004 sur les violences de genre, l’Espagne compte un puissant mouvement féministe et dispose par ailleurs d’un observatoire public de ces crimes et délits qui a comptabilisé 1.047 féminicides dans le pays depuis 2003, dont certains noms dépassaient de la foule dimanche à Madrid.

Coronavirus: premier décès en Afrique, un touriste allemand succombe en Egypte

L’Egypte a annoncé dimanche le premier décès en Afrique lié au nouveau coronavirus dans le sud-est du pays, tandis qu’un bateau de croisière sur lequel 45 cas avaient été détectés était évacué à Louxor dans le sud.

« Un ressortissant allemand âgé de 60 ans (…) admis à l’hôpital public de Hourghada le 6 mars » et testé positif au nouveau coronavirus le lendemain est mort dimanche, a indiqué Khaled Megahed, porte-parole du ministère de la Santé dans un communiqué.

Arrivé d’Allemagne il y a une semaine, le touriste « avait refusé d’être placé dans une unité d’isolement » avant que son état se détériore samedi avec « une pneumonie aigüe », a souligné le ministère.

Son cas ne faisait pas partie des 48 enregistrés au total en Egypte, parmi lesquels figurent 45 personnes contaminées sur un bateau de croisière dont les passagers et membres de l’équipage ont été débarqués dimanche à Louxor, selon un correspondant de l’AFP.

Samedi, la ministre égyptienne de la Santé Hala Zayed avait annoncé que 33 touristes avaient été contaminés par le virus, ainsi que 12 membres d’équipage, à bord du bateau « A-Sara ».

Ces 45 cas à Louxor sont « asymptomatiques », a-t-elle toutefois précisé dimanche à Louxor, où le bateau a été mis à quai.

Parmi les membres d’équipage, 11 se sont révélés négatifs samedi après de nouveaux tests.

Ils ont néanmoins été placés en quarantaine dans un hôpital ainsi que les 34 autres cas, toujours positifs, selon Mme Zayed.

Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly avait indiqué samedi que des tests avaient été conduits sur la totalité des 171 passagers, dont 101 touristes étrangers et 70 membres d’équipage égyptiens.

Il n’avait pas précisé les nationalités représentées.

« Tous les étrangers dont les tests se sont avérés négatifs peuvent quitter le territoire dans les 24h qui suivent leurs résultats », a assuré Mme Zayed dimanche.

– Impact sur le tourisme –

S’agissant de l’état du secteur touristique, poids lourd de l’économie, le ministre du Tourisme et des Antiquités Khaled el-Enany, qui accompagnait Mme Zayed, s’est voulu rassurant.

« Vous avez vu les chiffres par vous-mêmes, les cars, les files d’attente: la situation du tourisme est très stable à Louxor », a affirmé le ministre.

Samedi, Mme Zayed avait annoncé que des mesures de protection avaient été mises en place en Egypte, dont une augmentation du nombre de laboratoires de référence pour faire face au virus.

Les personnes en provenance de pays où des cas positifs ont été relevés ont été testés à leur arrivée en Egypte, a-t-elle ajouté.

En plus des personnes infectées sur le bateau, les autorités égyptiennes avaient aussi annoncé ces dernières semaines la découverte de trois infections au nouveau coronavirus, la première concernant un citoyen chinois « guéri », selon Mme Zayed, la deuxième concernant un ingénieur pétrolier canadien, et la troisième étant un Egyptien rentré de Serbie via la France.

De nombreuses rumeurs circulent au sujet de l’apparition de nouveaux cas non-déclarés de Covid-19 en Egypte, dont Le Caire se défend.

Fin février, plusieurs pays, dont la France et le Canada, ont notamment annoncé des contaminations parmi des personnes qui avaient séjourné en Egypte.

Et dimanche, le ministre israélien de l’Intérieur Aryeh Deri a annoncé l’interdiction d’entrée en Israël de toute personne ayant séjourné en Egypte au cours des deux dernières semaines, à l’exception des citoyens israéliens et des résidents. Les personnes concernées « seront interdites d’entrée en Israël par voie aérienne, maritime ou terrestre ».

Coronavirus : les derniers développements dans le monde

Nouveaux bilans et faits marquants: les derniers développements liés à l’épidémie du nouveau coronavirus dans le monde.

– Près de 3.800 morts –

Dans le monde, 109.032 cas d’infection sont recensés dans 99 pays et territoires, causant la mort de 3.792 personnes, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles dimanche à 17h00 GMT.

La Chine, où le virus est apparu, dénombre 80.695 cas, dont 3.097 décès.

L’Italie devient le pays le plus touché après la Chine, avec 7.375 cas connus, dont 366 décès. Suivent la Corée du Sud (7.313 cas, 48 décès), l’Iran (6.566 cas, 194 décès) et la France (1.126 cas, 19 décès).

La Bulgarie, le Bangladesh, la Moldavie et le Paraguay annoncent le diagnostic de premiers cas.

Premiers décès en Amérique latine (un mort en Argentine) et en Afrique (un mort en Egypte).

– 15 millions d’Italiens en quarantaine –

Le gouvernement italien ordonne la mise en quarantaine d’un quart de la population, vivant dans le Nord, et la fermeture des cinémas, théâtres, discothèques et musées dans tout le pays.

La quarantaine concerne la Lombardie, une partie de la Vénétie (région de Venise) et de l’Emilie-Romagne (région de Bologne), notamment les villes de Parme et Rimini, ainsi que l’est du Piémont. Les mesures s’appliqueront au moins jusqu’au 3 avril.

Les autorités annoncent l’achat de 22 millions de masques de protection.

– Annulations et huis-clos –

Le Grand Prix de Formule 1 de Bahreïn, du 20 au 22 mars, se tiendra sans public.

Au Japon, le Tournoi de printemps de sumo se tient également à huis-clos.

Les Mondiaux féminins de hockey sur glace (31 mars-10 avril au Canada), sont annulés.

En Grèce, toutes les rencontres sportives professionnelles se disputeront à huis-clos pendant quinze jours.

Berlin appelle à annuler toutes les manifestations de plus d’un millier de personnes et prépare des mesures de soutien économique.

Le pape François récite sa première prière dominicale par vidéo.

– Restrictions d’entrée –

Le Salvador interdit l’entrée aux personnes arrivant d’Allemagne et de France, comme c’était déjà le cas pour les voyageurs en provenance de Chine, Corée du Sud, Italie et Iran.

L’Arabie saoudite annonce le bouclage « temporaire » de la région de Qatif (est), à majorité chiite.

A Moscou, quiconque ne respecterait pas les mesures de quarantaine risque jusqu’à cinq ans de prison.

– Paquebot refoulé –

La Thaïlande puis la Malaisie refusent de laisser un navire de croisière transportant 2.000 personnes, dont des dizaines d’Italiens, entrer dans leurs ports.

En Egypte, les passagers et membres d’équipage d’un bateau de croisière sont débarqués à Louxor (sud), après 45 cas décelés à bord.

Aux Etats-Unis, le Grand Princess, confiné au large de San Francisco et à bord duquel 21 cas ont été détectés, est autorisé à accoster lundi à Oakland (nord de la Californie).

– Etat d’urgence à New York –

Le gouverneur de l’Etat de New York instaure l’état d’urgence pour lutter contre le nouveau coronavirus, qui continue à s’y répandre.

Une Journée des droits des femmes dans l’ombre du coronavirus

Du Pakistan à la Belgique en passant par l’Asie centrale, des milliers de femmes et d’hommes ont manifesté dimanche à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, même si de nombreux rassemblements avaient été annulés en raison de l’épidémie de coronavirus.

– PAKISTAN

Des milliers de femmes ont défié la société ultra-patriarcale du Pakistan dans plusieurs villes, aux cris de « Donnez-moi ce qui est à moi » et « Nous voulons la liberté ».

A Islamabad, des conservateurs leur ont lancé des bâtons et des pierres, blessant certaines et forçant d’autres à se mettre à l’abri jusqu’à ce que la police intervienne.

– PHILIPPINES

A Manille, des centaines de femmes et d’hommes ont brûlé une effigie du président philippin Rodrigo Duterte, accusé de misogynie.

– Soudan

Les femmes avaient été à l’avant-garde de la contestation qui a abouti à la chute de Omar el-Béchir. Onze mois plus tard, des dizaines de militantes soudanaises ont exprimé leur déception devant le ministère de la Justice à Khartoum.

– Kirghiszstan

La police kirghize a arrêté des dizaines de manifestantes — officiellement pour les protéger — après que des hommes masqués les eurent attaquées, selon un correspondant de l’AFP. Les assaillants ont arraché leurs pancartes et leur ont lancé des œufs avant de prendre la fuite.

– Italie

Dans un pays paralysé par l’épidémie de coronavirus, le président Sergio Mattarella a dans un message vidéo « rendu hommage aux femmes, et elles sont nombreuses, qui travaillent dans les hôpitaux .. dans les « zones rouges » (en quarantaine) pour lutter contre la propagation du virus ».

– Belgique

Environ 6.300 personnes ont manifesté à Bruxelles dimanche. Une des associations participantes, le Collecti.e.f 8 mars, a appelé les femmes de Belgique à arrêter toute forme de travail les 8 et 9 mars, sous le slogan « On s’arrête toutes, on arrête tout, on s’arrête partout », afin de dénoncer les inégalités et la discrimination.

– France

A Paris, des militantes féministes ont déployé une banderole au pied du Panthéon, proclamant « Aux femmes, la matrie reconnaissante ».

D’autres manifestantes s’étaient déguisées (bleu de travail et fichu rouge) en « Rosie la riveteuse », « icône de toutes les travailleuses invisibles ». A 15h40 – heure théorique où les femmes cessent d’être rémunérées compte tenu des écarts de salaires entre les sexes -, elles ont jeté leurs gants de ménage, manière de protester contre les inégalités de salaire et de répartition des tâches ménagères.

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Les Bourses du Golfe plongent à l’orée d’une guerre des prix du pétrole

Les Bourses du Golfe ont atteint dimanche leur plus bas niveau depuis des années, alors que se dessine une guerre des prix pétroliers après l’échec de négociations entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie sur des réductions de production.

L’Opep et ses alliés, Moscou en tête, n’ont pas réussi à s’entendre vendredi à Vienne sur des coupes supplémentaires dans leur production pour faire face à la baisse de la consommation mondiale d’or noir en raison de l’épidémie du nouveau coronavirus.

La Russie s’est opposée à une nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour destinée à enrayer la chute des cours du brut, qui ont encaissé une baisse brutale à l’annonce de l’échec des négociations.

En réponse, l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, dont dépendent ses recettes, a entamé une guerre des prix en procédant à sa plus grande réduction depuis une vingtaine d’années, selon l’agence Bloomberg, inondant ainsi le marché de barils à bas coût.

Ryad a réduit son prix pour livraison en avril de 6 dollars par baril comparé au mois de mars en Asie, de 7 dollars aux Etats-Unis et de 6 à 8 dollars en Europe occidentale et en région méditerranéenne où la Russie vend une grande partie de sa production.

– « Bain de sang » –

« L’Arabie saoudite répond au rejet de la Russie sur des réductions de production en lançant une guerre des prix », explique à l’AFP Bill Farren-Price, du centre de recherche Petroleum Policy Intelligence.

« Ils vont augmenter les volumes (d’exportations) et chercher à tout prix à gagner des parts de marché. Les prix du pétrole s’effondreront lundi » lorsque les marchés mondiaux s’ouvriront, prédit-il.

Selon Bloomberg, l’Arabie saoudite aurait évoqué la possibilité d’augmenter sa production, actuellement de 9,7 millions de barils par jour, alors qu’elle l’avait drastiquement réduite à partir de 2017 dans le cadre d’un accord de l’Opep et de ses alliés pour soutenir les prix.

« La combinaison d’une production pétrolière plus élevée et d’une demande plus faible due au (nouveau) coronavirus rend (un effondrement des prix) inévitable. On va vers un bain de sang », estime l’expert.

Une guerre des prix du pétrole en 2014 avait déjà fait chuter les cours à moins de 30 dollars le baril, affectant lourdement les économies du Golfe, obligées de recourir à des mesures d’austérité inédites pour combler leur déficit budgétaire.

Les cours du pétrole ont déjà dégringolé de plus de 30% depuis le début de l’année sur fond de ralentissement économique dû à la propagation du nouveau coronavirus.

Vendredi, l’échec de la réunion de Vienne a fait s’effondrer le WTI, baril de référence aux Etats-Unis, de plus de 10% à 41,28 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord a lui chuté de plus de 9% à 45,27 à Londres, des niveaux plus vus depuis près de quatre ans.

– Golfe dans le rouge –

Déjà affectée par la propagation de la maladie Covid-19 et la baisse des prix du pétrole, la Bourse saoudienne, classée parmi les plus grandes places internationales en termes de valorisation, a clôturé en baisse de 8,3% dimanche et a atteint son plus bas depuis novembre 2017.

L’action du mastodonte pétrolier Saudi Aramco a dégringolé à 30 riyals, atteignant pour la première fois un prix inférieur à celui de lancement (32 riyals) en décembre lors d’une introduction en grande pompe à Ryad qui avait battu tous les records.

Avec la réduction décidée vendredi, Aramco vend son baril d’Arabian Light à un prix sans précédent: 10,25 dollars en dessous du baril de Brent de la mer du Nord, selon Bloomberg.

Cette chute intervient également sur fond de turbulence politique en Arabie saoudite, où les autorités ont arrêté vendredi trois princes accusés d’avoir comploté pour renverser le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane.

Les six autres Bourses du Golfe ont clôturé dans le rouge, après une journée de ventes d’actions dans la panique en raison des craintes de voir s’effondrer les prix de l’énergie, principale source des recettes publics dans la région.

La Bourse de Dubaï a dévissé de 7,9%, atteignant son niveau de clôture le plus bas en six ans, tandis que la place de l’émirat voisin d’Abou Dhabi a chuté de 5,4%.

Celle du Qatar a enregistré une baisse de 2,9 % et atteint son plus bas niveau depuis la mi-2018.

L’indice principal de la place du Koweït, Premier Index, a dégringolé de 10% tandis que l’indice All-Shares a baissé de 8,3%.

Les marchés financiers, moins importants, de Bahreïn et d’Oman ont chuté respectivement de 3,4% et 2,8%.

Biden et Sanders engrangent les soutiens avant leur premier duel

La sénatrice noire Kamala Harris pour l’un, le célèbre militant des droits civiques Jesse Jackson pour l’autre: Joe Biden et Bernie Sanders ont chacun reçu dimanche un soutien de poids à deux jours de leur premier « tête-à-tête » de la primaire démocrate.

Le duel qui s’est dessiné cette semaine après le « Super Tuesday » commence à prendre forme, et les deux septuagénaires voient leurs troupes grossir à l’approche d’un autre gros mardi électoral.

Alors que six nouveaux Etats (Dakota du Nord, Idaho, Michigan, Mississippi, Missouri et Washington) se prononceront dans la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle, Joe Biden, 77 ans, a reçu le ralliement d’une ancienne rivale, Kamala Harris.

La sénatrice de 55 ans, qui espérait devenir la première présidente noire des Etats-Unis, avait fait un début de campagne remarqué, prenant notamment à partie l’ancien vice-président sur la question raciale lors d’un débat télévisé en juin.

Mais le soufflé est vite retombé pour l’ancienne procureure de Californie, qui a jeté l’éponge en décembre faute de fonds suffisants pour financer sa campagne, et laisse désormais derrière elle ses différends avec Joe Biden.

« Je crois vraiment en Joe, que je connais depuis longtemps. Nous avons aujourd’hui besoin d’un dirigeant qui se préoccupe vraiment des gens et peut donc les rassembler. Et je pense que Joe peut y parvenir », affirme-t-elle dans une vidéo publiée dimanche sur son compte Twitter.

Sur le même réseau, l’intéressé l’a remercié au nom de sa famille pour avoir « consacré sa carrière à se battre pour les laissés-pour-compte », souvent aux côtés de son fils Beau Biden, lui-même ancien procureur du Delaware et décédé en 2015.

– « Truqué? » –

Pete Buttigieg, Amy Klobuchar, Beto O’Rourke, Mike Bloomberg… Au nom du « rassemblement » nécessaire pour éviter l’éparpillement des voix, les ralliements à Joe Biden se sont multipliés depuis ses succès en Caroline du Sud et lors du « Super Tuesday ».

Tous ont estimé qu’il était le mieux placé parmi les modérés pour faire barrage à Bernie Sanders, dont les idées très à gauche pour les Etats-Unis font peur au sein de l’establishment démocrate.

L’appareil du parti s’est mis en marche pour mettre hors course le sénateur du Vermont, a encore analysé samedi soir sur Twitter le président républicain Donald Trump.

« Les démocrates ne veulent pas entre parler de Bernie le dingue. Truqué? », a-t-il écrit, se demandant notamment pourquoi Elizabeth Warren ne s’était pas retirée avant le « Super Tuesday », ce qui a coûté des voix à Bernie Sanders.

La sénatrice progressiste, qui a quitté vendredi la course à la Maison Blanche après une série de revers cuisants, n’a encore officiellement apporté son soutien à aucun des deux grands candidats encore en lice.

– Vote noir –

Dans le duel qui l’oppose désormais à Joe Biden, Bernie Sanders, 78 ans, a lui aussi reçu dimanche un soutien significatif: celui de Jesse Jackson, l’une des figures du combat pour les droits civiques.

« Bernie Sanders représente la voie la plus progressiste » pour permettre aux Afro-Américains de rattraper leur retard d’un point de vue économique et social, a expliqué le pasteur, une « prise » de choix pour le socialiste autoproclamé, moins populaire que son rival auprès de l’électorat noir.

Figure très respectée au sein de la communauté afro-américaine, Jesse Jackson a contribué à « changer la politique américaine » et à « transformer le pays aux côtés de Martin Luther King », a salué Bernie Sanders, « très fier » de ce soutien.

Les deux hommes doivent s’afficher ensemble dimanche lors d’un meeting de campagne à Grand Rapids, dans le Michigan, un Etat également convoité par Joe Biden, soutenu localement par la gouverneure Gretchen Whitmer.

« Joe a été là pour le Michigan quand nous étions dos au mur », a confié cette dernière à l’AFP, en référence notamment à ses efforts pour sauver l’industrie automobile de la faillite après la crise financière de 2008, lorsqu’il était vice-président de Barack Obama.

« Je pense que l’élection sera serrée dans le Michigan », a prédit la gouverneure de cet Etat de la « Rust Belt », région industrielle du nord des Etats-Unis.

Syrie: démarches pour prévenir toute propagation du coronavirus parmi les déplacés (OMS)

Des démarches sont en cours pour prévenir une propagation du nouveau coronavirus à Idleb, région de Syrie où s’entassent des milliers de déplacés et qui est déjà le théâtre d’un drame humanitaire du fait de la guerre, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Aucun cas de Covid-19 n’a pour le moment été signalé en Syrie mais son « système de santé fragile pourrait ne pas être en mesure de détecter et de répondre » à une épidémie, a indiqué dimanche à l’AFP un porte-parole de l’organisation, Hedinn Halldorsson.

Le risque d’une apparition du virus est particulièrement préoccupant à Idleb, où quelque trois millions de personnes sont prises au piège, cette région du nord-ouest syrien ayant fait l’objet ces derniers mois d’intenses bombardements du régime et de son allié russe contre l’ultime grand bastion rebelle et jihadiste du pays.

Près d’un million de personnes ont été déplacées depuis décembre dans le cadre de l’offensive de Damas dans cette province, où les camps déjà saturés continuent de voir affluer des déplacés, malgré la récente annonce d’un cessez-le-feu.

Les infrastructures médicales, ravagées après près de neuf ans de guerre, ont été ciblées lors de récents bombardements.

Incapable d’assister la population depuis les territoires contrôlés par le régime, l’OMS affirme apporter une assistance humanitaire aux populations du nord-ouest via la frontière turque toute proche.

« L’OMS s’est associée à plusieurs partenaires et aux autorités locales sanitaires, (…) avec un plan d’action intégré », a souligné M. Halldorsson.

Les équipes médicales nationales sont « en cours de formation et les laboratoires d’Idleb et Ankara sont en train d’être préparés et approvisionnés pour tester et diagnostiquer le virus en toute sécurité », a-t-il ajouté.

– Equipements « trop chers » –

La région d’Idleb bénéficie d’une rare période d’accalmie depuis l’entrée en vigueur vendredi de l’accord de cessez-le-feu russo-turc.

Mais si l’offensive reprend, beaucoup craignent qu’elle ne mette en péril les efforts de prévention vis-à-vis du virus.

S’il fait son apparition, la situation à Idleb sera « particulièrement propice à une propagation », a souligné auprès de l’AFP Misty Buswell, du Comité international de secours (IRC).

« Une épidémie serait dévastatrice pour des milliers (de personnes) dont l’état de santé est déjà fragilisé par le manque de nourriture, d’eau potable et par l’exposition au froid », a-t-elle ajouté.

L’IRC se concentre sur le « développement des mesures de prévention » et la sensibilisation tout en fournissant le matériel médical nécessaire et en renforçant la surveillance, selon elle.

Mustapha al-Abdo, du département de la Santé à Idleb, a lui demandé la mise en place d’un centre médical isolé pour recevoir d’éventuels malades.

Il a également appelé les organisations humanitaires à équiper les professionnels de santé de tests, masques, gants et autres équipements de prévention.

Des médecins locaux se mobilisent également.

Près de la frontière turque dimanche, Zaher Hanak, un médecin syrien, a donné une conférence sur la prévention sanitaire face au nouveau coronavirus devant une vingtaine de personnes.

Cette conférence était nécessaire pour combattre le manque d’information du public, a-t-il dit à l’AFP.

« Les autorités locales cherchent actuellement un endroit pour la mise en quarantaine » de cas potentiels, a ajouté M. Hanak. Mais certains équipements pour détecter le virus sont indisponibles car ils sont trop chers, a alerté le médecin.