RCA : élections locales et municipales reportées en décembre

L’annonce a été faite vendredi 11 juillet, par le premier ministre Félix Moloua lors d’une réunion du comité stratégique d’appui au processus électoral.

 

Le Premier ministre, Félix Moloua a annoncé le report des élections locales et municipales. C’était vendredi 11 juillet dernier, au cours d’une réunion du comité stratégique d’appui au processus électoral qui a réuni des partenaires techniques, financiers et sécuritaires.

Initialement prévu le 31 août, ce scrutin sera finalement couplé aux élections législatives et présidentielle prévues en décembre 2025. Pour le gouvernement, report est non seulement dû au retard accusé dans la mobilisation de fonds, mais aussi à des aspects techniques et organisationnelles.

« La convocation du corps électoral pour les élections législatives était prévue pour le 3 juin passé. Mais on n’a pas pu le faire. La seule option que nous avons aujourd’hui, c’est de les combiner avec les élections présidentielle et législative. Ça va donner un poids dans le volume du travail. Cela demande à ce que nous nous réorganisons. Cela demande aussi à ce que la capacité de l’Autorité nationale des élections, (l’ANE) soit renforcer » rappelle Félix Moloua, Premier ministre centrafricain.

Réunis au sein du Bloc Républicain pour la Défense de la constitution (BRDC), l’opposition demande la refonte de l’ANE, jugé incompétente d’organiser des élections crédibles et transparentes.

« La bonne démarche, c’est ce que le BRDC a toujours dit : il faut organiser un dialogue avec le président Touadéra pour remettre en place l’ensemble des questions politiques qui empêchent le bon déroulement du processus électoral afin de mettre en place un processus électoral crédible, inclusif et efficace », lance un appel au dialogue, Martin Ziguélé, porte-parole du BRDC

Pour rappel, en République Centrafricaine, aucune élection locale n’a été organisée depuis 40 ans.

RCA: Martin Ziguélé s’insurge contre Wagner

L’ancien Premier ministre du pays dans une sortie a dénoncé la présence du groupe paramilitaire qui selon lui est au service du politique.

Pour Martin Ziguélé, le groupe paramilitaire russe, Wagner, n’est pas à sa place en République centrafricaine. L’ancien Premier ministre estime que la présence de Wagner participe à une prédation économique. Pour lui, il s’agit « d’une gravissime nocivité des mercenaires de Wagner. »
Martin Ziguélé va plus loin et présente Wagner comme une officine au service du politique, « ils ont préempté le pouvoir politique. La constitution dont on parle, c’est l’œuvre des Russes. Ils sont installés au QG des forces armées centrafricaines et c’est eux qui donnent les ordres. L’opposant pense ainsi qu’un libre arbitre a été donné à Wagner et ses militaires ne sont soumis à aucune règle: « ils font ce qu’ils veulent, quand ils veulent et comme ils veulent. »

RCA : le bureau de l’Assemblée nationale déclare recevable la demande de la levée de l’immunité de quatre députés

Une décision qui arrive six jours après la lettre du ministre intérimaire de la justice demandant la levée des immunités parlementaires de quatre députés de l’opposition.

 

Le bureau de l’Assemblée nationale vient de déclarer recevable la demande de la levée de l’immunité de quatre députés de l’opposition. C’est la réponse à la lettre du ministre intérimaire de la justice.

La réunion relative à cette problématique  a duré trois heures. Les quinze députés, membres du bureau de l’assemblée assemblée nationale ont déclaré la recevabilité de la lettre, et décider de la mise en place de la commission ad hoc  en se référant à l’article 119  du règlement intérieur de cette institution.

Les quatre députés, Martin Ziguelé, Anicet Georges Dologuelé, Abdoul Karim Meckassoua et Aurélien Zingas devront patienter  pour connaitre l’aboutissement de cette procédure

administrative.  Les proches du dossier, les collaborateurs de Moussa Laurent Gon-Baba  se sont déclaré incompétents pour outrepasser  les dispositions  décidant d’un débat en plénière.

Selon cet article 119, la commission ad hoc élit en son sein  un Président et un rapporteur. Cet organe entend les députés dont la levée de l’immunité est demandée.  Le rapport de la commission ad hoc  est transmis à la conférence des Présidents pour avis  avant d’être inscrit à l’ordre du jour. Les dispositions de cette loi mentionnent  que la décision  relative à la levée de l’immunité parlementaire est prise par l’assemblée en séance plénière  au cours de laquelle il n’est donné lecture que des conclusions du rapport de la commission ad hoc. Le rapport, ainsi adopté ou rejeté, est transmis au gouvernement.

La décision de s’accorder ou de rejeter la levée de l’immunité  est  adopté au scrutin secret à la majorité absolu du nombre des députés  calculé par rapport au nombre des sièges effectivement pourvus. Or, le premier juge d’instruction du tribunal de grande instance de Bangui a adressé une lettre au Président de l’assemblée nationale. Dans cette lettre, 21 personnes, en dehors des quatre élus de la nation, sont recherchées par la justice  dans une affaire d’atteinte à la sureté intérieure de l’État visant l’ancien Président François Bozizé et son ancien ministre Thierry Maleyombo   . Les députés membres du bureau mentionnent qu’aucun chef d’accusation n’est retenu dans cette procédure de levée d’immunité parlementaire  contre les députés mis en cause.

Cette réunion intervient à un moment ou Martin Ziguelé et Anicet Georges Dologuelé attendent la décision du tribunal administratif  aux fins d’annulation des mesures restrictives sur leur liberté d’aller et venir.

 

 

RCA : Martin Ziguélé et Karim Meckassoua interdits de quitter le territoire

Ils souhaitaient se rendre au Niger pour l’investiture du nouveau président, Mohamed Bazoum.

 

Martin Ziguélé et Karim Meckassoua, tous deux candidats à la présidentielle de décembre, en Centrafrique, sont interdits à leur tour de quitter le territoire, par les autorités. Ils souhaitaient se rendre au Niger pour l’investiture du nouveau président, Mohamed Bazoum.

Les autorités avaient exigé, mercredi 24 mars, que l’opposant Anicet Georges Dologuélé produise une autorisation du ministère de la Sécurité avant de quitter le pays, invoquant « de nouvelles mesures ». C’est donc à ce ministère que Martin Ziguélé et Karim Meckassoua ont écrit. Sans sa réponse, ce dernier renvoie la balle aux autorités judiciaires en invoquant « la séparation des pouvoirs ». Un flou « incompréhensible » pour Martin Ziguélé qui dénonce un « retour de l’arbitraire » et un « déni de droit ».

« Je veux savoir quelles sont les dispositions de la loi qui disent que je ne peux pas sortir. Si, par extraordinaire une procédure judiciaire me concernant, je devrais en être informé et même s’il y a une procédure judicaire, c’est le juge d’instruction à charge du dossier qui est autorisé, en droit, à prendre la décision de me priver de mes libertés. C’est un retour de l’arbitraire et de l’autoritarisme. »