RCA : MSF s’inquiète du sort de quatre de ses employés détenus

Quatre employés de Médecins sans frontières (MSF) sont détenus par les autorités centrafricaines depuis un raid mené samedi dernier par les forces de sécurité dans un hôpital de Bangui géré par l’ONG.

Les quatre employés – un international et trois locaux – ont été emmenés sans aucune explication lors de cette opération menée par des éléments «lourdement armés» des forces de sécurité centrafricaines, a précisé MSF dans un communiqué. «Nous sommes extrêmement inquiets pour nos employés. Nul ne peut être retenu par des forces de l’ordre sans être informé des motifs et nous demandons à ce que ces atteintes graves cessent immédiatement», a déclaré Pierre Mendiharat, directeur adjoint des opérations pour Médecins Sans Frontières.

L’un des employés a été retenu jusqu’au 19 décembre dans les locaux de l’Office centrafricain de répression du banditisme (OCRB) avant de faire l’objet d’un «transfert brutal» vers les locaux de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), a encore indiqué MSF. Les trois autres employés sont retenus contre leur gré dans les locaux de l’OCRB depuis la soirée du 18 décembre. MSF, qui gère 13 programmes médicaux en République centrafricaine, a décidé de suspendre ses activités à l’hôpital de SICA à Bangui, à l’exception de la prise en charge des urgences vitales.

Bangui : un auxiliaire de police se suicide

Le corps de Jean-Armand BISSA, un gardien de la paix stagiaire d’une trentaine d’année a été retrouvé pondu à son domicile.

Le drame a eu lieu dans la banlieue de Bangui, au PK13, sur la route de Boali.  À l’annonce de la nouvelle ce lundi 16 décembre, ses collègues de la compagnie musique, dans laquelle il a passé cinq ans, ont été ébranlés. Ils parlent d’un acte de désespoir par lequel il serait plongé depuis plusieurs semaines.

D’après ses proches, interrogés par CNC, la mort de monsieur Jean-Armand BISSA serait probablement liée à ses problèmes familiaux. Selon eux, la victime aurait retrouvé sa conjointe avec son amant, un porteur de tenue, sur son lit conjugal quelques jours avant son suicide. Ce n’est pas nouveau, disaient-ils, que la femme avait cette habitude de tromper son conjoint BISSA : « À chaque fois, elle lui a dit qu’elle se rendait à une veillée mortuaire. Et ce, durant trois jours d’affilés,  sans que la victime n’en parle », explique ses proches.

Monsieur Jean-Armand BISSA, qui vient de mettre fin à sa vie le week-end dernier, avait  passé au moins cinq ans de ses activités professionnelles dans la compagnie de la musique de la police avant d’être muté récemment à la compagnie nationale de sécurité (CNS). Il faisait partie des 800 auxiliaires de police qui ont manifesté récemment pour demander leur incorporation.

Par ailleurs, lors de la dernière Assemblée nationale du syndicat de la police nationale le samedi dernier, une grève de huit jours, qui débutera cette semaine, a été décidé par les policiers, conformément à leur bras de fer avec le gouvernement au sujet de leurs  statuts spéciaux dont le décret n’a toujours pas été appliqué intégralement.  Aucun service minimum ne sera mis en place durant la période de la grève, a-t-on appris de source syndicale.

RCA : le parti politique « patrie » offre des actes de naissance aux enfants dépourvus

Le bureau du parti politique patrie a offert d’actes de naissance à une centaine d’enfants dans le 8e arrondissement de la ville de Bangui, samedi 28 septembre 2019.

La cérémonie de remise a eu lieu sur le terrain de Gui Mo Wara en présence des cadres dudit parti, les notables et les parents des enfants. Plus d’une centaine d’enfants dépourvus d’actes de naissance du 8e arrondissement ont bénéficié enfin de ce document d’état-civil.

Pour Maitre Crépin Mboli-Goumba, président du patrie, offrir un acte de naissance à un enfant c’est l’aider à revendiquer sa part de promesse républicaine d’élévation sociale par le biais de l’école. Les enfants bénéficiaires d’actes de naissance sont issus des 18 quartiers du 8ème arrondissement de Bangui.

« A ses  enfants qui sont nés et dépourvus d’actes de naissance de rêve et de revendiquer une part de cette promesse républicaine de réalisation et d’élévation sociale pour le mérite en passant par l’école », a déclaré Me Crépin Mboli-Goumba, président du patrie.

Pour lui, les enfants qui naissent sans acte de naissance, leur avenir est limité, « vous savez, un enfant qui nait sans acte de naissance est un enfant dont l’avenir est déjà bouché. Même pour avoir une pièce d’identité, il faut un acte de naissance, pour avoir un permis de conduire  et même pour aller à l’école, il nécessite obligatoirement un acte de naissance. Nous avons pensé qu’il était important de chercher à réintégrer ses enfants dans la République tous ses enfants qui aujourd’hui sont délaissés pour compte et marginalisés,  peut-être par la deuxième, troisième voire quatrième génération des centrafricains. Certes, ils ne peuvent pas revendiquer leur citoyenneté »,  a-t-il précisé.

Selon, le bureau politique du parti patrie, la distribution gratuite d’actes de naissance à ces enfants, va se poursuivre dans tous les arrondissements de Bangui et dans l’arrière-pays.

« Nous allons étendre cela à tous les arrondissements de Bangui et à toutes les préfectures de la République. C’est notre devoir et nous, nous faisons ce que nous sommes censé faire. Cela s’explique par 59 ans d’abandon de notre rêve républicain et une certaine absence de conscience. Nous ne pouvons pas tout et nous ne sommes pas l’Etat mais nous ne pouvons non plus attendre d’avoir la maîtrise de l’appareil de l’Etat pour commencer à aider. Il vous souvient que nous avons déjà mis en place des bourses et c’est dans cette continuité que nous allons le faire pour combler ce désamour entre le « petit peuple » et les élites », a indiqué Crépin Mboli-Goumba.

La crise militaro-politique qu’a connue la RCA a mis en lambeaux l’administration sociale et avec le problème des déplacés internes et externes ou la plupart des enfants nés dans ces endroits de fortune ne disposent pas des documents d’état civil faute des moyens et des conditions d’instabilité dans certaines régions du pays.

RCA : vers le renforcement du système de renseignement douanier

Le sujet était au centre d’un séminaire national de renforcement de capacités dans le domaine du renseignement du 01 au 05 juillet à Bangui.

Au de cette réunion, les acteurs de l’administration douanière centrafricaine ont formulé des recommandations afin de renforcer le système de renseignement de la douane contre la fraude.

« Les participants ont recommandé de mettre en place un groupe de travail chargé de relire et améliorer le projet instituant le cadre sur le renseignement en vue d’accélérer le processus d’adoption du nouveau texte normatif réglementant l’activité de renseignement au sein de la douane centrafricaine », a dit Birame Sidy Kane, directeur du Bureau régional de liaison de renseignement (BRLR) douanier de l’Afrique occidentale .

La vulgarisation au niveau national des principaux instruments internationaux utilisés par l’Organisation mondiale de la Douane dans la lutte contre la fraude, les drogues et les grands trafics ; et une meilleure collaboration entre les services sur le plan national via un meilleur échange d’informations sont entre autres recommandations qui ont été émises.

Il faut le dire, un point d’honneur a été mis sur la nécessite pour l’administration douanière d’acquérir le CEN et le CEN-COMM.

RCA : « La Renaissance » à Bangui

A quelques mois des élections groupées de décembre 2020, un nouveau parti politique vient de naitre. Il s’agit du parti « La Renaissance » fondé par Augustin Agou, député du 1er arrondissement de Bangui. L’annonce a été faite ce 18 juin à  Bangui.

Le président fondateur du parti entouré de deux de ses collègues députés de Sibut et Mala a axé son intervention sur la nécessité aujourd’hui de gouverner la Centrafrique autrement. Son crédo n’est autre que la redevabilité et la reddition de compte comme mode de gouvernance pour sortir le pays du gouffre.
Refusant de situer la responsabilité des uns et des autres dans tout ce qui a conduit le pays dans la crise, le président de ce nouveau parti politique admet que Faustin Archange Touadera a dirigé ce pays avec ses forces et ses faiblesses. Mais les raisons de son engagement politique se trouvent dans les versets bibliques plusieurs fois cités.

« On reconnait un arbre par son fruit » comme pour dire si les autres formations politiques sont rejetées c’est parce qu’ils ne portent pas de bon fruit, a-t-il insisté. « La Renaissance » joue la suspense sur ses vocations à briguer la magistrature suprême de l’Etat, mais n’a pas hésité à confirmer les ambitions qui sont les siennes en ces termes. « De toutes les façons la loi électorale exige une participation des femmes et comme le parti veut être là pendant les élections, il y aura nécessairement les femmes » a-t-il lâché pour confirmer les secrets de son état-major.

Religieux et homme d’affaire, Augustin Agou table sur l’éducation, l’agriculture et l’assainissement des finances publiques comme une réponse structurelle aux problèmes du pays. L’agriculture comme secteur créateur d’emploi et l’enseignement technique susceptible d’avoir des jeunes cadres créateurs d’emploi en lieu et place des demandeurs d’emploi. Le cercle des partis politiques s’élargit dans un contexte où les organisations de la société civile s’inquiètent de la tenue des élections prévues de 2020.

RCA : le gouvernement dément la pénurie de carburant à Bangui

Le ministre de l’Energie explique que les retards constatés dans les livraisons par les camions citernes est la cause de cette situation.

Le ministre centrafricain de l’Energie Herbert Godran Djono Ahaba a réagi à  travers un communiqué samedi soir, face à  la rareté des hydrocarbures notée ces derniers jours à  Bangui, indiquant qu’il n’existe pas de crise ou de pénurie dans le pays.

Pour le ministre de l’Energie, les retards constatés dans les livraisons par les camions citernes expliquent cette situation de tension. Il a souligné dans son communiqué que le port pétrolier où ces carburants sont stockés dispose encore de stock suffisant de produits pétroliers mais qui doivent être renforcés pour éviter la crise supposée de carburants en RCA.

Le ministre de l’Energie a instruit les responsables de l’Agence pour la Stabilisation des Prix des Produits Pétroliers (ASRP) à  intensifier le contrôle sur le terrain pour arrêter ceux qui font la spéculation sur ces hydrocarbures devenus rares.

En effet, depuis presque cinq jours, des longues queues de véhicules, motos et autres engins sont constatées dans les stations-services de la capitale.

Les hydrocarbures sont vendus au compte-gouttes dans ces stations-services. Pire, certaines de ces stations ne fonctionnent pas. Une descente sur le terrain a permis de constater que trois des sept stations que comptent la capitale ne sont plus opérationnelles.

Ceux qui arrivent à  trouver du carburant ajoute le ministre revendent le litre à  un prix élevé. Ainsi de 800 francs CFA, le litre flambe à  1500Fcfa

Mais selon certaines sources recueillies auprès des stations-services telles que Tradex, l’incendie de l’usine de raffinage au Cameroun la semaine dernière serait à  l’origine de la crise de carburant en Centrafrique, car c’est à  partir de cette raffinerie que le pays se ravitaille.

Bangui : les ex-Seleka plongent le quartier 200 villas dans le chaos

Cantonnés depuis 2014 à  Bangui au sein de l’ex-base militaire française camp BAAL, les ex-combattants rebelles de la Seleka terrorisent plus qu’à  jamais ce dernier temps aux quartiers 200 et 36 villas dans le premier arrondissement.

Alors que tous les regards se sont tournés vers le quartier Combattant qui brille ce dernier temps par des actes de violence et de braquages quotidiens contre les paisibles citoyens, aux quartiers 200 et 36 villas dans le premier arrondissement de Bangui, la population locale se dit abandonnée par le pouvoir public face aux actes crapuleux et banditisme des ex-combattants rebelles de la Seleka cantonnés depuis plusieurs années dans le secteur.

D’après un agent de la compagnie nationale de sécurité (CNS) basé devant l’hôpital Communautaire, il ne passe jamais un jour sans qu’ils interviennent aux alentours pour dissuader ces ex-combattants qui tentent de dépouiller les passants.

Même le Maire de la ville de Bangui, dans ses opérations de démolitions des kiosques et diverses installations anarchiques sur l’avenue des martyrs le mois dernier, avait constaté lui aussi les caprices de ces ex-rebelles.

En effet, devant l’hôpital communautaire et tout le long de la rue qui mène depuis l’avenue des martyrs jusqu’au commissariat central, les ex-rebelles ont installé leurs cabanes dans lesquelles ils vendent presque tout, même les chanvres indiens. Mais le Maire de Bangui Émile Nakombo, qui croyait les déguerpir aussi facilement de ces endroits, n’avait pas réussi. Le tracteur, dans lequel il se trouvait à  l’intérieur ce jour au moment de l’opération, avait été visé à  plusieurs reprises par des cailloux lancés par ces ex-rebelles. Impossible de continuer, ils ont tout simplement abandonné les démolitions de ces installations anarchiques.

Pendant ce temps, le mercredi dernier, vers 22 heures, un jeune commerçant ambulant qui vendait des œufs préparés, a été interpellé lui aussi par ces bandits qui ont littéralement bouffé aisément tous ses produits. Ne sachant quoi faire devant un tel acte, le jeune commerçant n’a que ses yeux pour pleurer. Grâce à  son pleur, des passants l’ont sécouru et les policiers de la CNS ont également été appelé au renfort, mais les assaillants sont déjà  partis.

Entre temps, beaucoup des témoignages font états des braquages réguliers des passants, même des riverains par ses ex-rebelles.

Alors, les centrafricains se demandent ce que font exactement les directeurs généraux de la gendarmerie et de la police dans la journée ? Si on est incapable de gérer une direction, comment pourrait-on faire si on est ministre ?

Aux dernières nouvelles, le Directeur général de la gendarmerie et son homologue de la police auraient décidé de saboter le travail de leur ministre Henri Wanzet Linguissara.

Ce qu’ils ne savent pas, ce sont les centrafricains qui payent les peaux cassées à  leur place…

Le Directeur Afrique du HCR Raouf Mazou à Bangui

Le Directeur du Bureau Afrique au siège du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés à  Genève, Raouf Mazou, est arrivé, dimanche 28 avril à  Bangui pour une visite de 3 jours en République centrafricaine, a appris l’ACAP, de source officielle sur place, le 28 avril.

Le visite de M. Raouf Mazou en République centrafricaine a pour but d’« exprimer aux autorités centrafricaines la reconnaissance du HCR pour la solidarité et la générosité manifestées envers des réfugiés et demandeurs d’asile et s’imprégner de la situation humanitaire dans le pays », indique, dans un communiqué rendu public, ce 28 avril à  Bangui, le Bureau pays du HCR.

« Du 28 au 30 avril 2019, M. Raouf Mazou séjournera à  Bangui où il s’entretiendra avec les plus hautes autorités centrafricaines, les agences des Nations Unies ainsi qu’un large éventail d’autres partenaires nationaux et internationaux, en vue de se rendre compte des réponses apportées aux défis humanitaires actuels », indique le communiqué.

Le programme du séjour du Directeur Afrique du HCR prévoit également un déplacement à  Mongoumba (189 km au sud-ouest de Bangui), dans la préfecture de La Lobaye où Raouf Mazou devrait assister à  l’arrivée du premier convoi de rapatriement des réfugiés centrafricains pour cette année 2019, en provenance de Betou, en République du Congo, précise le communiqué.

« Cette visite constitue une opportunité importante pour moi de m’imprégner davantage de la situation des réfugiés, déplacés internes et des rapatriés en RCA », a déclaré le Directeur Afrique du HCR, à  son arrivée dans la capitale centrafricaine.

Depuis fin 2012, la RCA fait face à  un conflit armé à  l’origine du déplacement de plus d’un million de personnes dont 655.956 à  l’intérieur du pays et plus de 592.948 en exil dans les pays voisins.

Suite à  l’amélioration de la situation sécuritaire dans certaines zones du pays, 80.818 réfugiés centrafricains sont retournés spontanément chez eux, tandis que 4097 autres sont rentrés au bercail dans le cadre d’un rapatriement facilité en 2018.

Une mission conjointe UA-ONU-UE à Bangui

Une délégation des Nations Unies et de l’Union africaine (UA) est arrivée dimanche dans la capitale centrafricaine Bangui pour aider à  faire avancer la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 6 février dernier entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés.

Le Commissaire à  la paix et à  la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, et le secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, seront rejoints lundi par le directeur Afrique au sein du Service de l’action extérieure de l’Union européenne (UE), Koen Vervaeke, pour une mission conjointe UA-ONU-UE qui durera jusqu’au 18 avril, a précisé la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) dans un communiqué.

S’adressant à  la presse à  son arrivée à  Bangui, Chergui a expliqué qu’il s’agissait d’une tournée pour « la consolidation du dialogue entre toutes les filles et fils de ce pays ». M. Lacroix a souligné pour sa part que c’était le moment de mobiliser tout le monde « pour avancer rapidement dans la mise en œuvre de l’accord ».

« Aujourd’hui il y a une fenêtre d’opportunités et il ne faudrait pas la laisser se refermer et nous sommes là  pour aider à  cette mobilisation. Cette visite a aussi pour objectif de regarder avec tous les partenaires de la RCA comment nous pouvons soutenir le plus vite et le plus efficacement possible la mise en œuvre de tous les éléments clés de l’accord », a précisé le secrétaire général adjoint des Nations Unies.

La délégation conjointe prendra part le 17 avril à  Bangui à  la deuxième réunion du Groupe international de soutien à  la République centrafricaine (RCA), destinée à  renforcer l’appui de la communauté internationale à  la mise en œuvre de l’accord de paix.

Interrogés sur la violence enregistrée dans certaines parties de la RCA malgré la signature de l’accord de paix, MM. Chergui et Lacroix ont souligné la responsabilité des parties.

Le Commissaire à  la paix et à  la sécurité a rappelé que « le moment est venu de taire les armes ». « C’est l’un des objectifs de cette visite conjointe, à  savoir rappelé aux uns et aux autres les responsabilités qui sont les leurs qui découlent de l’accord de paix. Nous attendons que la paix, la stabilité, le dialogue se renforcent chaque jour », a-t-il dit, tout en reconnaissant qu’il y a encore beaucoup de travail et d’investissements à  faire sur le terrain pour rapprocher les cœurs et mettre derrière soi « cette page hideuse et difficile pour la nation centrafricaine ».

Pour sa part, le secrétaire général adjoint des Nations Unies a dénoncé la violence qui se fait contre tout le peuple centrafricain, précisant que ceux qui y ont recours « mettent en péril l’accord et la seule chance pour que la paix revienne en RCA ». « Nous sommes mobilisés pour lancer cet appel et inciter chacun à  prendre ses responsabilités. Le moment est vraiment venu pour se tourner vers la mise en œuvre de cet accord qui est la chance pour le retour à  la paix », a-t-il ajouté.

Au cours de son séjour, la mission conjointe UA-UN-UE aura notamment des entretiens avec le président, le gouvernement, ainsi que des représentants de partis politiques et de la société civile. Elle doit aussi effectuer une visite de terrain à  l’intérieur du pays.

Centrafrique : Bangui sur surveillance miliaire

Des soldats déployés en masse dans les rues, des forces de sécurité intérieure en patrouille permanente, la ville de Bangui, depuis le week-end dernier, ressemblent à  une ville en état d’urgence.

En effet, d’après des informations discrètes qui circulent depuis plusieurs jours à  la présidence de la République, cinq (5) généraux de l’armée nationale, très mécontents de la reconnaissance des grades des chefs rebelles ainsi que leur nomination aux postes de responsabilité au sein de l’armée nationale, seraient en manœuvre pour déstabiliser le régime de la Tortue de Damara.

Ainsi, ces généraux prétendus fauteurs de troubles, selon le terme utilisé par les mêmes sources, auraient recruté clandestinement depuis plusieurs jours des FACA retraités afin de chasser le Président Touadera du pouvoir qu’ils considèrent désormais comme un « traître de la République ».

Alors que le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA alias la Tortue de Damara, devenu miraculeusement ces dernières années le pigeon voyageur de la République, se trouve encore à  l’extérieur du pays pour deux semaines, ces rumeurs du coup d’État perturbent sérieusement l’esprit du clan présidentiel.

Pour les Centrafricains, le président Touadera, qui a déjà  mis plein dans ses poches avec des contrats illicites d’exploitations minières dans le pays, risquerait de quitter ce pouvoir de son propre gré un jour, en raison de son attachement aux rumeurs et fiche mensongères de son service de renseignement.

RCA : Ahmad Allam-Mi et François Louncény Fall à Bangui

Les deux personnalités sont arrivées en Centrafrique, pour appréhender les défis et enjeux de la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA.

Le Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), Ahmad Allam-Mi, et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall, sont arrivés à  Bangui le 2 avril pour une visite officielle de quatre jours. Cette visite a pour but de leurs permettre appréhender les défis et enjeux de la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR).

En appui à  l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA, cette visite conjointe qui prendra fin le 5 avril évaluera les perspectives de l’application de l’Accord et l’appui des pays de la sous-région à  ce processus. Dès leur arrivée, Ahmad Allam-Mi et François Louncény Fall ont tenu à  réitérer leur soutien « aux autorités centrafricaines, le peuple centrafricain, en vue de consolider les acquis importants qu’il a pu grâce à  la communauté internationale obtenir dans le cadre de la stabilisation du pays et de la paix ».

Cette mission est le « signe que les Nations unies et la région marchent ensemble pour la mise en œuvre de l’accord de Khartoum », a rappelé François Louncény Fall. C’est un « message de toute la région pour dire que les Nations Unies et la CEEAC, l’Union Africaine, nous nous tenons la main dans la main pour accompagner la République centrafricaine » a-t-il ajouté. Aux côtés de l’Union africaine, la CEEAC est également garante de l’Accord tandis que les Nations unies font partie des facilitateurs de l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA. Cette dernière a abouti aux pourparlers de paix qui se sont tenus à  Khartoum et à  l’APPR signé à  Bangui le 6 février 2019.

La délégation CEEAC-UNOCA se rendra également à  Paoua pour mieux appréhender la question de la transhumance et ses implications sécuritaires. « La question de la transhumance est considérée en ce moment au niveau des Nations unies comme l’une des causes émergentes des conflits dans la région. Nous attachons beaucoup de prix à  cette question », a souligné François Louncény Fall.