Suspension de la grève des écoles privées de Côte d’Ivoire

La Conférence des présidents des associations de fondateurs d’établissements scolaires privés laïcs et confessionnels de Côte d’Ivoire (CPAFESP) a décidé, mardi, de suspendre son mot d’ordre de fermeture des établissements scolaires privés qui devrait rentrer en vigueur ce mercredi 14 avril.

Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue au siège de la Fédération nationale des établissements privés laïcs d’enseignement et de formation de Côte d’Ivoire (FENEPLACI).

 Dans la déclaration sanctionnant cette réunion et signée par les présidents de la dizaine d’organisations membres de la CPAFESP, les fondateurs expliquent avoir pris cette décision de suspension « en attendant l’issue des négociations avec les ministres de tutelle ».

La nouvelle ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Pr Mariatou Koné a décidé de rencontrer les présidents des associations le lundi 19 avril 2021.  

La Conférence, ajoute le communiqué, « invite les fondateurs à rester mobiliser et à l’écoute de la conférence des présidents des associations de fondateurs d’établissements scolaires privés laïcs et confessionnels de Côte d’Ivoire» .

Les fondateurs avaient annoncé fin mars dernier de débrayer à partir du 14 avril 2021 pour réclamer notamment le paiement intégral des restes à payer des sommes inscrites sur le budget 2020 et sur les décisions financières de l’année scolaire 2019-2020 pour un montant total de plus de 50 milliards FCFA. 

Présidentielle béninoise : Talon réélu au premier tour

Emmanuel Tiando, président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), a annoncé ce mardi 13 avril la victoire du chef de l’Etat sortant avec 86,37 % des voix.Patrice Talon et sa colistière Mariam Chabi Talata ont écrasé la concurrence en récoltant 1.984.832 voix. Elu président en 2016, l’ancien homme d’affaires obtient un deuxième mandat de cinq ans.

Il devance largement Alassane Soumanou et Paul Hounkpè, candidats de Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). Ces derniers ont recueilli 259.612 voix, soit 11,29 % des suffrages.

Le duo de Restaurer La Confiance (RLC), Corentin Kohoué et Iréné Josias Agossa, est arrivé en dernière position avec 53.957 voix, soit 2,35 %.

Avant de publier les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 11 avril dernier, la plénière de la Cena a compilé, selon Emmanuel Tiando, les « résultats transmis par les coordonnateurs d’arrondissements et les coordonnateurs extérieurs ».

Le taux de participation au scrutin est de 50, 17 %. Tous les Béninois inscrits sur les listes électorales n’ont pu se rendre dans leurs lieux de vote « en raison des barrages des voies d’accès observés dans 13 arrondissements » du pays.

Sur les 4.958.850 électeurs initiaux, il n’en restait que 4.802.303. Au final, 2.409.409 citoyens ont accompli leur devoir civique. Et il y a eu 111.008 bulletins nuls. De ce fait, 2.298.401 suffrages ont valablement été exprimés.

La diaspora béninoise a participé à ce rendez-vous électoral puisque des bureaux ont été ouverts dans sept pays : Nigeria, Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon, Congo, France et Etats-Unis. Les résultats définitifs de l’élection présidentielle seront prononcés par la Cour constitutionnelle.

Covid-19 : l’Afrique doit fabriquer ses vaccins (Ramaphosa)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa estime que le continent africain doit produire ses propres vaccins contre la Covid619.Bien que l’Afrique ait beaucoup mieux relevé les défis posés par la pandémie que les autres régions du monde, le continent doit développer les compétences et la capacité de fabriquer ses propres vaccins pour les futures pandémies, soutient Ramaphosa.

Le dirigeant sud-africain lors de son intervention à la conférence virtuelle de deux jours du Centre africain de contrôle des maladies (CDC) sur la fabrication de vaccins. La rencontre s’est ouverte depuis hier lundi.

Ramaphosa a déclaré que l’Afrique a le talent et la volonté de pouvoir fabriquer des vaccins, mais que les ressources restent un défi.

« Ce problème pourrait toutefois être résolu en nouant des alliances avec des investisseurs d’autres pays, comme l’Inde et le Brésil, qui sont à l’avant-garde de la fabrication de médicaments génériques grâce à leurs industries pharmaceutiques bien établies », a-t-il dit.

Selon lui, l’Inde et le Brésil « pourraient offrir une expertise technologique, des financements et des investissements », ajoutant : « Nous aurons également besoin d’un renforcement des capacités sous la forme d’un transfert de compétences et de connaissances pour nous assurer que nous pouvons soutenir la fabrication locale ».

Selon les derniers chiffres du CDC Afrique, le continent africain a été la région la moins touchée par la pandémie, avec 4,35 millions de cas et 115.000 décès parmi sa population de 1,2 milliard d’habitants, essentiellement jeune. Mais la lenteur des vaccinations a été imputée à l’insuffisance des stocks, au manque de financements et aux problèmes logistiques.

M. Ramaphosa, dont le pays est le plus touché par la pandémie en Afrique, a récemment reproché aux pays développés de s’accaparer les vaccins, prévenant que « l’apartheid des vaccins doit prendre fin ».

Côte d’Ivoire: le Cheick Aïma Mamadou Traoré inhumé jeudi à Williamsville

Le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM), Cheick Aïma Mamadou Traoré, qui est décédé ce mardi dans la capitale économique ivoirienne, sera inhumé jeudi prochain au cimetière de Williamsville dans le centre d’Abidjan, a appris APA de source officielle.

Selon le programme officiel de ses obsèques rapporté par le COSIM, la présentation des condoléances se fera du 14 au 17 avril prochain à la grande mosquée de la Riviera Golf dans l’Est d’Abidjan où officiait l’illustre disparu en tant qu’imam principal.

Quant à la cérémonie de septième jour, elle est prévue lundi prochain dans l’enceinte de la même mosquée. gé de 77 ans, le Cheick Aïma Mamadou Traoré qui était le guide de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire, avait succédé à feu Cheick Aïma Boikary Fofana le 29 mai dernier après le décès de ce dernier.

Son décès intervient moins d’un an après celui de son prédécesseur et coïncide avec le premier jour du jeûne du mois de ramadan. Cadre de banque à la retraite, le Cheick Aïma Mamadou Traoré était marié et père de cinq enfants.

Décès de Cheick Mamadou Traoré: «La Côte d’Ivoire perd un artisan de paix» (Ouattara)

Avec la disparition du président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM), Cheick Aïma Mamadou Traoré, la Côte d’Ivoire perd «un artisan de paix et de dialogue», a estimé mardi dans un message, le président ivoirien Alassane Ouattara.

« C’est avec une très grande tristesse que j’ai appris le décès de mon ami et frère, Son Eminence le Cheick Aïma Mamadou Traoré… Avec la disparition du Cheick Aïma Mamadou Traoré, la communauté musulmane perd un guide et la Côte d’Ivoire, un artisan de paix et de dialogue », a écrit M. Ouattara sur son compte officiel Facebook.

C’est le 29 mai dernier que le Cheick Aïma Mamadou Traoré a succédé  à Cheick Aïma Boikary Fofana à la présidence du COSIM suite au décès de celui-ci. Il est décédé ce mardi à Abidjan à l’âge de 77 ans.

Mali : assassinat du chef des ex-rebelles de la CMA

Le chef de la coordination des ex-rebelles du nord a été assassiné à Bamako. Un coup dur pour le processus de paix au Mali.C’est une mort qui risque de peser lourd sur le processus de paix en cours au Mali. Sidi Brahim Ould Sidati, président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), a été assassiné aujourd’hui, mardi 13 avril, devant son domicile à Bamako.

« Nous venons de perdre notre président Sidi Brahim Ould Sidati assassiné ce matin à Bamako », a annoncé sur les réseaux sociaux Almou Ag Mohamed, porte-parole de la CMA, une alliance des principaux groupes armés autonomistes arabes et indépendantistes touaregs qui s’étaient insurgés en 2012 contre le gouvernement malien avant de conclure avec lui un accord de paix négocié à Alger puis signé à Bamako en 2015.

Au nom de la CMA, Sidi Brahim Ould Sidati, la soixantaine, avait signé cet accord paraphé à la fois par le gouvernement malien et une coalition de groupes armés loyalistes organisés dans le cadre d’une Plateforme réunissant divers mouvements menés par un ancien rebelle touareg devenu général de l’armée régulière, El Hadji Ag Hammou.

Cet accord, considéré par la communauté internationale comme la meilleure voie de sortie de crise au Mali, peine à être entièrement appliqué par les différentes parties signataires, alors qu’il est fortement malmené sur le terrain par les groupes jihadistes. Brièvement alliés aux rebelles nationalistes touaregs au moment du déclenchement de la rébellion en 2012, ces islamistes armés s’étaient alors vite retournés contre eux, avant de les chasser des principales villes occupées à l’époque.

Aujourd’hui, toujours très actifs dans le nord du Mali, les jihadistes ont largement étendu leur champ d’action dans le reste du pays, comme au centre, mais aussi dans les pays voisins comme le Niger ou le Burkina Faso. Les 5000 soldats de la force française Barkhane, aidés par l’armée malienne et plus de 12000 Casques bleus onusiens, ne parviennent pas à endiguer ces insurgés islamistes, alors que le conflit a déjà fait des milliers de morts et blessés et des centaines de milliers de déplacés et réfugiés.

Ancien maire de la commune de Ber, petite localité située dans la région de Tombouctou, Sidi Brahim Ould Sidati était l’une des principales figures du Mouvement arabe de l’Azawad, (MAA), une organisation politico-militaire créée au lendemain de l’insurrection lancée en 2012 par les touaregs du Mouvement national de Libération de l’Azawad.

Basé essentiellement dans la région de Tombouctou, le MAA est membre fondateur de la CMA, la coordination des groupes armés du nord mise sur pied à la veille du démarrage à partir de 2013 des négociations de paix, sous les auspices de la communauté internationale menée par la France et l’Algérie, entre Bamako et les anciens rebelles et alliés.

L’assassinat du chef de la CMA intervient dans un contexte malien d’une extrême fragilité. Une transition politique initiée par la junte qui a pris le pouvoir à Bamako en août dernier, après avoir renversé le président controversé Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), est censée conduire dans les prochains mois à des élections qui devraient déboucher sur un retour du pouvoir entre les mains de civils à Bamako.

Sidi Brahim Ould Sidati « fut un acteur important du processus de paix », a déclaré le Premier ministre de la transition, Moctar Ouane qui devait recevoir dans la journée le leader nordiste pour évoquer le processus de paix en cours au Mali.

Evoquant un « acte abominable », le chef du gouvernement malien qui s’est exprimé sur les réseaux sociaux a fait part de sa « stupeur » et promis une enquête pour identifier et juger les assassins.

Le chef de la Mission des Nations unies au Mali (Minsuma), le Tchadien Mahamat Saleh Annadif, s’est dit, lui aussi, « outré » par l’assassinat du leader de la CMA qui « faisait partie de ces Maliens qui croient et œuvrent réellement pour la paix et l’unité du Mali », selon ses propres mots.

Selon les spécialistes du Mali et des mouvements issus de l’ancienne rébellion, la mort du chef de la CMA est très vraisemblablement commanditée. Est-ce une action des jihadistes du Jnim, liés à Al-Qaïda, destinée à faire payer à Ould Sidati son engagement dans le processus de paix avec Bamako ? Est-ce le résultat d’un différend au sein de la CMA ? Sinon est-ce un règlement de compte intertribal issu d’un de ces antiques et insolubles conflits qui minent depuis toujours les communautés arabes de la région de Tombouctou dont Ould Sidati est originaire ?

Sénégal : lancement de trois projets d’électrification

Les projets ont été lancés ce mardi 13 avril 2021 à Dakar par la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec).Ils concernent la réalisation d’installations électriques intérieures de 37.500 ménages à faible revenu, la sécurisation 20.000 cantines dans neuf (9) marchés et le branchement de 50.000 clients de quartiers difficiles.

« L’accès universel à l’électricité a fini de mobiliser la volonté du gouvernement sous l’impulsion d’un Chef de l’Etat déterminé à garantir à tout Sénégalais la possibilité d’avoir accès », a expliqué le Dg de la Senelec, Papa Mademba Bitèye.

 Dans son discours dont APA a obtenu copie, il a dit que la discrimination géographique ne peut être de mise surtout pour une denrée aussi vitale et primordiale que l’électricité. C’est d’ailleurs, à son avis, ce qui explique l’engagement sans précédent du Gouvernement du Sénégal qui a abouti à la mobilisation de plus de 1640 milliards de nos francs pour achever l’ambitieux programme d’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025

« En assurant un accès à l’électricité sur tout le territoire, « nous ne vaincrons pas seulement la fracture énergétique pour en faire un mauvais souvenir national, nous donnons aussi contenu et substance à la promesse de la création de valeurs pour nos compatriotes avec la possibilité de mener des activités génératrices de revenus, prélude à la croissance et condition d’émergence », a dit M. Bitèye.

Cameroun : la Bid va injecter 750 millions de dollars

La Banque islamique de développement, dans le cadre d’un accord triennal, veut soutenir les secteurs clés de l’économie camerounaise grâce à un financement intégré.Le document entre la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), membre du Groupe de la Banque islamique de développement (Bid) et la République du Cameroun a été paraphé, hier lundi, lors d’une cérémonie virtuelle entre Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Gouverneur de la Bid) et le Directeur Général de l’ITFC, Hani Salem Sonbol.

Avec l’Accord-cadre de 750 millions de dollars US, l’ITFC entend mettre à la disposition du Cameroun une enveloppe de 250 millions de dollars US par an sur une période de trois ans.

Objectif : faciliter les importations de produits de base dans les secteurs stratégiques de l’énergie, des mines, ainsi que la santé avec les fournitures médicales.

L’institution poursuivra également son soutien déjà notable au secteur prioritaire de l’agriculture avec les exportations de produits de base comme le coton et le soja.

Grâce à cet Accord-cadre, l’ITFC étendra aussi son soutien aux PME et au secteur privé à travers des lignes de financement aux banques locales et institutions financières.

Elle interviendra notamment dans le développement du commerce par le biais d’initiatives de renforcement des capacités visant à consolider les secteurs clés surtout celui de la santé.

En outre, cet accord consacre l’adhésion du Cameroun au programme phare de l’ITFC : celui des Ponts arabo-africains (Arab-Africa Trade Bridges – AATB) visant à booster les flux et investissements commerciaux entre les pays arabes et africains.

« Nous sommes très heureux des accords signés avec l’ITFC. Le renouvellement triennal de notre cadre de coopération est le signe d’une forte vitalité de l’état de la coopération entre la Cameroun et l’ITFC et de la volonté constante de mettre en œuvre une stratégie réussie de planification et de programmation au Cameroun », a expliqué Alamine Ousmane Mey.

Ce dernier a enfin souligné que « le financement de 750 millions de dollars US aidera le gouvernement camerounais à consolider ses efforts de redressement économique dans le contexte particulier de la lutte contre la Covid-19 ».

De son côté, le Directeur général de l’ITFC, Hani Salem Sonbol, a réitéré l’engagement de la société à accompagner le Cameroun pour la relance économique.

« Nous tenons à poursuivre notre collaboration fructueuse avec le gouvernement du Cameroun en apportant les solutions commerciales qui répondent le mieux aux besoins du pays, notamment au regard des impacts liés à la Covid-19 », a-t-il déclaré.

Concluant son propos, M. Sonbol a déclaré : « Nous nous engageons à travailler plus étroitement avec nos partenaires et soutenir le pays dans ses efforts pour développer les secteurs stratégiques tels que l’agriculture, notamment le coton, qui est un produit d’exportation majeur, ainsi qu’aider les institutions financières du pays à stimuler le développement du secteur privé et la croissance des PME ».

Côte d’Ivoire: le ministre Adama Kamara veut garantir des emplois décents et durables

Le nouveau ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, a promis mardi garantir à un plus grand nombre de personnes « un emploi décent, durable » et une « protection sociale viable », lors de sa prise de fonction.

M. Adama Kamara qui compte porter avec « responsabilité et rigueur » les challenges de son département ministériel, a dit vouloir « garantir à un plus grand nombre un emploi décent et durable » et « une protection sociale viable ».

Il a félicité son prédécesseur, Pascal Abinan, pour les résultats « excellents » obtenus qu’ il voudrais capitaliser et utiliser à bon escient  aux fins de renforcer le dispositif de protection sociale en Côte d’Ivoire.

« Je prends donc votre succession avec confiance et détermination », a déclaré M. Adama Kamara qui a dit qu’ensemble, avec ses collaborateurs, ils relèveront le défi de satisfaction des attentes légitimes de leurs concitoyens, en particulier les plus vulnérables.

M. Pascal Abinan (ministre de 2016 au 6 avril 2021), a passé trois ans à la tête du ministère de l’Emploi et de la protection sociale. Il a fait un état des lieux à son successeur, l’invitant à relancer les textes en lien avec son département qui sont en « souffrance ».

Il a relevé que le pays compte 113 centres sociaux. Des centre qui ont besoin d’être restaurés avec en appoint du personnel pour les rendre plus efficaces. En outre, les services en charge des questions du travail ont besoin d’équipements et de réhabilitation.

Chaque année, dira-t-il, « c’est à peu près 200 personnes en situation de handicap qui sont recrutés dans la fonction publique ». Par ailleurs, a-t-il demandé l’actualisation de la cartographie de l’emploi en vue de la validation des textes relatifs au télétravail.

M. Kamara avait à ses côtés, Mme Clarisse Kayo Mahi, secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Emploi et de la protection sociale, chargée de la Protection sociale, lors de la passation des charges.

Covid-19/Botswana: enquête sur des décès liés au vaccin AstraZeneca

L’enquête porte sur la mort de deux personnes ayant reçu le vaccin AstraZeneca.Le ministère de la Santé a déclaré que la « Botswana Medicines Regulatory Authority » (BOMRA) enquête sur la mort de deux adultes suite à leur injection de doses du vaccin fabriqué par le Serum Institute of India (SII).

« On s’attend à ce que l’enquête de BOMRA cherche à établir la cause de deux décès et à déterminer s’ils sont liés de quelle que manière que ce soit au vaccin anti-Covid qui leur a été administré », a précisé le ministère dans un communiqué de presse.

Les doses en question font partie des 30.000 vaccins offerts par le SII le mois dernier. Le pays administre également un autre lot de 33.000 doses d’AstraZeneca fabriquées en Corée du Sud.

L’Afrique du Sud voisine a cessé d’utiliser le vaccin AstraZeneca en février, après que des études ont montré que le médicament n’était pas très efficace contre l’une des variantes de la Covid-19 très présente dans le pays.

Côte d’Ivoire: décès du président du Cosim, Cheick Traoré Mamadou

Le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim) de Côte d’Ivoire, Cheick Aïma Traoré Mamadou, est décédé mardi à Abidjan, à l’âge de 77 ans.

Le Cheick Aïma Traoré Mamadou a succombé, « ce jour (mardi) », à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, selon son entourage.

El Hadj Traoré Mamadou a succédé à Cheick Boikary Fofana, décédé le 17 mai 2020 à Abidjan des suites de la Covid-19. Le nouveau guide spirituel de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire aura passé près d’un an à la tête du Cosim.

Il a été désigné par ses pairs comme président du Cosim le 29 mai 2020. Son décès intervient au début du ramadan, le jeûne musulman, pour l’année 2021, un moment de pénitence de la communauté musulmane.  

Le président défunt du Cosim était diplômé d’un Bachelot of commerce à l’Université Ain Shams au Caire, en Égypte. Il fut membre fondateur du Conseil national islamique (CNI) et depuis 2015, membre de la Fondation Mohamed VI des Oulémas africains.

Burkina : Compaoré accusé dans l’assassinat de Sankara

L’ex-président burkinabè Blaise Compaoré est mis en accusation dans l’assassinat de Thomas Sankara.La justice burkinabè a décidé de la mise en accusation de l’ancien président Blaise Compaoré qui a dirigé le pays entre 1987 et 2014.

Après Gilbert Diendéré, son ancien bras droit poursuivi pour complicité d’assassinat, recel de cadavres et attentat à la sureté de l’État, c’est autour de l’ex président chassé du pouvoir par un soulèvement populaire le 31 octobre 2014, d’être rattrapé par le dossier qu’il avait lui-même rangé dans les tiroirs durant ses 27 ans de magistère

Exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute, Compaoré est mis en accusation pour attentat à la sureté de l’État, complicité d’assassinat et recel de cadavres dans le dossier Sankara. Au total, 14 personnes doivent comparaître devant le tribunal dans ce dossier.

Le dossier Sankara, longtemps considéré comme un sujet tabou au pays des hommes intègres, est rouvert en 2015 à la faveur de l’arrivée au pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré.

Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987 à l’âge de 38 ans par un groupe de soldats, était considéré comme un leader révolutionnaire. Il a dirigé de 1983 à 1987 la Haute-Volta devenue en 1984 le Burkina Faso.

Les supporters de l’Africa Sports d’Abidjan interdits d’accès aux stades

Le Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a décidé lundi d’interdire l’accès à tous les stades retenus pour le championnat national aux supporters de l’Africa Sports d’Abidjan, à la suite d’un acte de violence, selon une note.

Le Comité de normalisation a pris « à titre conservatoire, la décision d’interdire l’accès à tous les stades retenus pour le championnat national aux supporters de l’Africa Sports d’Abidjan, et ce jusqu’à nouvel ordre », indique la note.

Cette mesure intervient après une agression physique du secrétaire général de l’Africa Sports d’Abidjan imputée à des supporters du club, au terme d’un match opposant l’Africa Sports à celle de l’ASI d’Abengourou.

La rencontre, comptant pour la 4e journée du championnat national de la Ligue 1, a eu lieu le samedi 11 avril 2021 au Stade Robert Champroux de Marcory, dans le Sud d’Abidjan.

« A la fin du match, le secrétaire général de l’Africa Sports d’Abidjan a été pris à partie dans le tunnel dudit stade par les supporters de l’Africa Sports d’Abidjan qui visiblement tentaient de l’agresser physiquement », relate le Comité.

Le secrétaire général du club est « sorti sous escorte des agents de sécurité présents sur les lieux », qui grâce à leur « vigilance et promptitude » a permis d’éviter le pire, poursuit la note.

Le Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football qui déplore cet acte, rappelle que « la violence physique ou la menace verbale ne saurait être tolérée sur un stade de football ». 

Le Comité « condamne avec la dernière énergie ces actes de violence et en appelle à l’apaisement des supporters du club ».

Le club de l’Africa Sports d’Abidjan connaît depuis quelques années une crise interne. A la suite d’un accord entre les deux dirigeants, l’équipe a repris du service, mais n’est pas encore sortie de la zone de turbulence.  

Social et santé dominent la Une des quotidiens marocains

L’impact négatif du confinement nocturne sur les cafetiers et restaurateurs durant le mois de Ramadan, les justifications du gouvernement pour le couvre-feu nocturne durant le Ramadan, la vulgarisation des questions sociétales et, l’efficacité des vaccins chinois sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Al Bayane+ souligne que la suspension nette des randonnées nocturnes à partir de 20h, jusqu’au petit matin, tout au long du mois de Ramadan est une rude décision qui tombe comme une douche froide, notamment, sur les propriétaires des restaurants et des cafés ! L’Etat a encore priorisé la prudence, surtout que l’apparition des variants dans notre pays, exigeait plus de vigilance précautionneuse en vue de contenir la recrudescence épidémique, explique l’auteur de l’article, ajoutant que que la mobilité accrue des vagues humaines après la rupture du jeûne, est inévitable et aurait sans nul doute, des répercussions fâcheuses sur la santé des citoyens.

De ce fait, la situation des cafetiers et restaurateurs nécessite un intérêt particulier de la part de l’Etat, à travers des appuis substantiels et des indemnités notoires aussi bien à l’égard des propriétaires que les employés mis à rude épreuve, assure-t-il.

+Assahra Al Maghribia+ se fait l’écho de la déclaration du Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani devant le parlement et dans laquelle il a affirmé que la nature imprévisible de la Covid-19 et le léger ralentissement relatif de la campagne nationale de vaccination sont parmi les raisons qui ont amené le gouvernement à durcir les mesures restrictives durant le mois de Ramadan.

El Otmani a ajouté que cette décision a aussi été dictée par les développement épidémiologiques inquiétants enregistrés dans un nombre de pays voisins, en particulier avec l’apparition de nouvelles variantes ayant touché le Royaume, se propageant dans plusieurs régions.

L’objectif, explique-t-il, est de protéger les citoyens des risques d’une nouvelles vagues et limiter au maximum les effets négatifs en cas de déclenchement de cette nouvelle vague.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui Le Maroc+ souligne que l’arrivée, tout récemment, sur la scène publique du débat sur la loi au sujet du cannabis n’aurait pas été possible si, en parallèle, n’avait pas été fait ce travail de vulgarisation, d’explication et de démonstration chiffres à l’appui.

Autre exemple, les dernières données sur la violence contre les hommes, lèvent le voile sur un phénomène méconnu au Maroc et qui pourtant existe, fait savoir la publication, notant que la démarche scientifique et l’approche structurée, argumentée sont souvent la meilleure voie pour dépassionner les débats et lever le voile sur les sujets délicats.

+Al Alam+ écrit : « Alors que le Maroc s’apprête à recevoir quelque 10 millions de vaccins Sinopharm en avril et mai, le directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, Gao Fu, a émis, des doutes sur l’efficacité des vaccins chinois, indiquant qu’ils n’ont pas des taux de protection très élevés ».

En effet, les données disponibles montrent que les vaccins chinois sont en retard par rapport à d’autres en termes d’efficacité. « La question de savoir si nous devrions utiliser différents vaccins issus de différentes lignes techniques pour le processus de vaccination est désormais officiellement à l’étude », a noté Gao Fu.

De son côté, le professeur Chakib Abdelfettah, membre du Comité scientifique et médical anti-covid-19, a souligné que le taux d’efficacité du vaccin chinois Sinopharm est de 76% ce qui est de nature à préserver la santé des citoyens vaccinés.

Af’Sud : les TIC pour relancer l’économie (Ramaphosa)

Pour relancer l’économie sud-africaine durement touchée par la pandémie du coronavirus, Cyril Ramaphiosa compte sur le développement de l’industrie numérique.Les Sud-Africains devraient adopter le développement de l’industrie numérique par le biais des Technologies de l’information et de la communication (TIC) comme élément principal du plan de relance économique du pays après les effets négatifs de la pandémie de coronavirus, a déclaré lundi le Président Cyril Ramaphosa.

Adopter l’industrie numérique aiderait le pays à forger une nouvelle économie dans une nouvelle réalité mondiale, a déclaré le président à ses compatriotes dans son message hebdomadaire à la nation.

Il a déclaré que la pandémie avait montré le grand potentiel de l’industrie numérique, qui a créé 8.000 nouveaux emplois pendant le confinement, et « est en bonne voie pour atteindre son objectif de créer 100.000 nouveaux emplois d’ici la fin de 2023 et 500.000 nouveaux emplois d’ici fin 2030 ».

« Nous devons à la fois récupérer le terrain que nous avons perdu à cause de la pandémie de coronavirus, et en gagner de nouveau en plaçant notre économie sur une trajectoire de croissance fondamentalement différente », a déclaré M. Ramaphosa.

Le plan de relance économique du pays ne consistait pas à revenir aux anciennes méthodes, mais plutôt à les transformer, poursuit-il.

« L’une des façons concrètes d’y parvenir (pour l’économie) est d’exploiter le potentiel de création d’emplois de l’économie numérique, dont la croissance n’a été qu’accélérée par la pandémie de coronavirus », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a cité le récent prix qui a classé l’Afrique du Sud au premier rang mondial en tant que destination pour les services aux entreprises – également appelés externalisation des processus d’affaires – dans une enquête portant sur de nombreux marchés d’approvisionnement clés, notamment l’Australie, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Il a déclaré que ce prix était un indicateur du grand potentiel des TIC en tant qu’industrie.

« En peu de temps, notre pays s’est propulsé d’une destination relativement inconnue pour la prestation de services à la clientèle offshore, dans l’ombre de grands concurrents comme l’Inde et les Philippines, à l’avant-garde de l’industrie mondiale », s’est félicité M. Ramaphosa

« L’histoire de cette réussite est riche d’enseignements sur ce que nous pouvons faire si nous travaillons sans relâche en tant que gouvernement et partenaires sociaux pour atteindre un objectif commun », a-t-il déclaré.

Il s’est félicité de « l’infrastructure numérique sophistiquée du pays, notamment les réseaux mobiles et le haut débit », qui est l’une des principales raisons de cette réussite.

M. Ramaphosa a également attribué le mérite de cette récompense à la « main-d’œuvre jeune, dynamique et qualifiée de l’Afrique du Sud, qui fournit une qualité de service de renommée mondiale, ainsi qu’une connaissance approfondie de la technologie et des services financiers ».

Covid-19 : l’Ethiopie lance la vaccination des réfugiés

L’Ethiopie a annoncé le lancement d’une opération de vaccination contre la Covid-19, avec comme cible les réfugiés dans l’un des camps installés dans l’ouest du pays.L’Agence éthiopienne pour les réfugiés et les rapatriés a déclaré lundi que la vaccination avait commencé dans les camps de réfugiés de la région de Gambella. A ce jour, 800 réfugiés ont reçu leur dose.

Dans le cadre de sa longue tradition de gentillesse envers ceux qui sont dans le besoin, l’Ethiopie a vacciné les réfugiés et les professionnels de la santé en première ligne, a noté la même agence.

La vaccination est administrée en collaboration avec l’Institut éthiopien de santé publique (EPHI), les gouvernements régionaux, les bureaux régionaux de la santé, le HCR, l’OMS, l’Agence éthiopienne d’approvisionnement en produits pharmaceutiques et les comités des réfugiés.

Il est prévu d’administrer la deuxième dose du vaccin dans trois mois. Dans une deuxième phase, les groupes vulnérables seront inclus, conformément à la stratégie nationale dirigée par le ministère fédéral de la Santé, a indiqué l’agence.

L’Ethiopie s’efforce de fournir aux réfugiés un accès équitable à la vaccination contre la Covid-19 avec les ressources limitées qu’elle reçoit de la communauté internationale, a ajouté l’agence.

L’Ethiopie accueille plus de 800.000 réfugiés, venant essentiellement de l’Erythrée, du Soudan, du Soudan du Sud et de Somalie.

Politique, éducation et ramadan à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique à l’éducation, sans oublier le ramadan qui débute ce mardi.Dans sa livraison du jour, WalfQuotidien informe que la présidente de la Commission de l’Union européenne n’a pas reçu le président Macky Sall, en voyage à Bruxelles (Belgique). Selon nos confrères, Ursula Von der Leyen, (…) s’est contentée de lui accorder quelques minutes de conversation téléphonique. Ce qui fait vraiment désordre pour un président qui a casqué fort pour se déplacer jusqu’en Belgique, commente WalfQuotidien dont la Une est barré par ce titre : « Le jeu trouble de l’Union européenne. »

L’AS s’intéresse à ce déplacement de Macky Sall et fait état des « rencontres tous azimuts avec des autorités européennes ». Qualifiant cela d’opération de séduction du président Sall à Bruxelles, le quotidien affirme que le chef de l’Etat est à la recherche de financements.

A ce propos, Le Soleil annonce que la Banque Européenne d’Investissement (BEI) va soutenir les nouvelles initiatives du Sénégal. Un accord de coopération de co-production cinématographique a d’ailleurs été signé entre le Sénégal et la Communauté française de Belgique, informe le quotidien national.

En politique, Sud Quotidien parle de l’unification du camp anti-Macky en vue des Locales et estime que « L’opposition (est) à l’épreuve ! » Dans ses colonnes, le journal note que « les appels à l’unité de l’opposition se font de plus en plus entendre, pour faire face à une majorité présidentielle qui s’agrandit de jour en jour en termes de ralliements de leaders. Toute chose qui ne sera pas de tout repos et qui risque d’être un véritable défi pour les adversaires du régime en place. »

Évoquant ces élections locales en vue, Vox Populi soutient que « pouvoir et opposition se jouent du peuple ». L’adoption par l’Assemblée nationale, le vendredi 2 avril dernier, du projet de loi portant report des élections territoriales et prorogation du mandat des élus locaux est un nouveau coup dur porté à l’endroit du peuple. Mais également à la démocratie sénégalaise rudement éprouvée par les coups de boutoir du pouvoir et de l’opposition, écrit Vox Populi.

Sur un tout autre sujet, le même journal évoque l’approvisionnement du marché en denrées alimentaires et note « des prix en baisse en ce début de Ramadan… des légumes à gogo et prix à portée de toutes les bourses, poisson et viande en hausse. »

En solitaire, Le Quotidien fait le focus sur le recrutement annoncé de 5000 enseignants et arbore ce titre : « L’équation du profil. » A sa page 4, le journal relate les mises en garde du Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation au Sénégal (Siens). Ce dernier invite au respect des valeurs du consensus fort pour un recrutement en quantité et en qualité, soulignent nos confrères.

En sport, le quotidien spécialisé Stades se penche sur les quarts de finale retour de la ligue des champions et affirme que Chelsea part favori contre le FC Porto, et que le Bayern se rend en bête blessée à Paris. Le club bavarois s’était en effet incliné à domicile par 3 buts à 2 face au match aller.

Alioune Tine : « Pourquoi il faut libérer Habré »

Dans un entretien avec APA, le défenseur sénégalais des droits humains, Alioune Tine, plaide pour la libération provisoire pour raisons de santé de l’ex-président tchadien Hisseïn Habré. Ce dernier est emprisonné à Dakar depuis sa condamnation en 2017 pour « crimes contre l’humanité » par un tribunal spécial créé en vertu d’un accord entre l’Union africaine et le Sénégal.Vous avez été un farouche militant pour le jugement d’Hisseïn Habré. Vous êtes aujourd’hui favorable à la demande de libération pour six mois introduite par ses avocats. Pourquoi ce changement d’attitude à son égard ? 

Je continue d’être farouche militant contre l’impunité, je reste cohérent pour faire la distinction entre une libération et une autorisation provisoire accordée à un détenu qui, aussi, a des droits même s’il s’appelle Hisseïn Habré. J’étais d’accord avec la première autorisation et également avec la deuxième autorisation pour les raisons suivantes. Hisseïn Habré a 78 ans, il a les maladies de son âge, dans le contexte de Covid-19, dans un univers carcéral, il fait partie des personnes vulnérables. Il a droit à la protection de sa santé et de sa vie. Il ne faut pas oublier aussi qu’il a déjà purgé huit ans de prison. Enfin j’ai été aussi sensibilisé sur son état de santé. J’ai toujours défendu aussi les droits humains des détenus.

Sa courte libération il y a un an en raison du coronavirus avait provoqué une vive polémique. Ne craignez-vous pas que celle-ci soit relancée par cette nouvelle demande de libération ?

La question de fond, ce ne sont pas les autorisations ponctuelles qu’on peut accorder à un détenu, car la détention est une exception et après huit ans de prise, on peut prétendre à certains droits. Le problème de fond, c’est l’indemnisation des victimes décidées par les Chambres africaines extraordinaires et qui doit être mise en œuvre concrètement par l’Union Africaine et soutenue par les présidents sénégalais Macky Sall et tchadien Idriss Deby. Les victimes doivent être soutenues par l’opinion africaine sur cette question. Les frustrations qu’elles expriment chaque fois qu’on accorde des autorisations à Hisseïn Habré on peut les comprendre parce qu’elles se considèrent comme les oubliées de ce procès. Qu’elles fassent entendre leur voix dans ce contexte, je le comprends parfaitement.

Le verdict condamnant l’ancien président tchadien à la prison à perpétuité avait prévu d’indemniser les victimes d’environ 82 milliards FCFA. Cet argent n’a pas encore été intégralement versé aux 7396
bénéficiaires désignés. Comment expliquer cette lenteur ? 

La lenteur dans le versement s’explique par le fait que les États font comme si mettre en prison Hisseïn Habré consiste à régler tous les problèmes. Il ne faut pas oublier qu’il a fallu une bataille qui a duré plus de 20 ans pour y arriver.

Les victimes et les ONG qui se sont battues ont eu à peu près la même attitude. Ce n’est pas en protestant contre les autorisations temporelles d’Habré seulement qu’on règle la question des indemnisations. Il faut une stratégie et une volonté collective de sensibilisation, de plaidoyer et de communication pour la question de l’indemnisation des victimes. On a commencé la discussion là-dessus avec les victimes. Bientôt des initiatives dans ce sens vont être prises.

Maroc : Le Ramadan débutera mercredi

Le mois sacré de Ramadan débutera mercredi au Maroc, a annoncé lundi dans la soirée le ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques.Le ministère indique avoir fait observer le croissant lunaire du mois béni de Ramadan ce lundi en début de soirée, précisant que tous les délégués du ministère dans le Royaume et les Unités des Forces armées royales associées à l’observation, ont confirmé la non-observation du croissant lunaire annonçant le mois sacré de Ramadan.

De ce fait, le premier jour du mois sacré du Ramadan correspondra au mercredi 14 avril.

Il est à signaler que parmi les nouvelles mesures imposées durant le mois de Ramadan pour faire face à la propagation du COVID-19, figure l’interdiction des prières surérogatoires (prières quotidiennes du soir, accomplies après la rupture du jeûne), dans les mosquées.

Aussi, les autorités publiques ont décrété un couvre-feu nocturne entre 20h00 à 06h00 à compter du premier jour du mois du Ramadan.

Ce verrouillage nocturne vise à prévenir une éventuelle détérioration de la situation sanitaire au regard des interactions sociales qui prennent plus d’ampleur durant le mois sacré, indique le gouvernement.

Covid-19: 05 nouveaux décès enregistrés en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire où le variant anglais de la Covid-19 a été détecté il y a plus d’un mois a enregistré, lundi, 05 nouveaux décès liés à cette maladie, a appris APA de source officielle.

Dans son point quotidien de la situation de la Covid-19 dans le pays, le ministère ivoirien de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, a annoncé que ce lundi, 21 nouveaux cas de cette maladie ont été enregistrés sur 1142 échantillons prélevés, 54 personnes guéries et 05 décès. 

Ainsi, selon ce rapport signé par Pierre Dimba, le nouveau ministre de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, à la date du 12 avril 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 45 227 cas confirmés dont 44 683 personnes guéries, 268 décès et 276 cas actifs.

 Par ailleurs, M. Dimba a invité toutes les personnes de plus de 18 ans à se faire vacciner gratuitement dans les centres de vaccination  contre la Covid-19. 

Côte d’Ivoire: détonation d’une charge explosive à Kafolo

La détonation d’une charge explosive au passage d’un véhicule de la gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire est survenue dans la matinée de lundi sur le tronçon petit Nassian-Kafolo dans l’extrême Nord ivoirien.

Cet incident n’a fait aucune victime, ni blessé parmi le personnel embarqué, selon l’Etat-major général des forces armées de Côte d’Ivoire ( FACI).

« Quant au véhicule, il a subi des éraflures extérieures sans dommages majeurs», a ajouté dans un communiqué, le chef d’état- major général des FACI, le général de corps d’armées Lassina Doumbia qui a invité les populations au calme tout en appelant à la vigilance et à une parfaite collaboration avec les forces engagées.

 La localité de Kafolo a été ces derniers temps, la cible d’attaques perpétrées contre les soldats ivoiriens par des groupes armées. Le 29 mars dernier, deux attaques ont été perpétrées contre des positions de l’armée ivoirienne à Kafolo (Kong) et à Téhini (Bouna), près de la frontière avec le Burkina Faso, faisant six morts.

Une première attaque de la position de l’armée ivoirienne à Kafolo dans l’extrême nord du pays avait fait en juin 2020 une dizaine de morts chez les Forces armées de Côte d’Ivoire.

Le jeûne de Ramadan démarre en Côte d’Ivoire, mardi

La communauté musulmane de démarre, mardi, le jeûne du mois de Ramadan après l’observation du croissant lunaire à Bondoukou dans le Nord-Est du pays et à Bonon dans le centre-Ouest.

L’annonce a été faite par le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM) et le Conseil des imams sunnites de Côte d’Ivoire (CODIS) de l’Association des musulmans sunnites de Côte d’Ivoire (AMSCI) dans un communiqué conjoint.

« Le COSIM et le CODIS informent la communauté musulmane que le croissant lunaire marquant le début du Ramadan 2021 a été observé d’abord à Bondoukou, puis à Bonon. Par conséquent le jeûne du mois de ramadan commencera en Côte d’Ivoire le mardi 13 avril 2021 », a annoncé l’Imam Sékou Sylla dans ce communiqué.

Pendant le jeûne du  mois de Ramadan, les musulmans restent à jeûn de l’aube jusqu’au coucher du soleil pendant 29 ou 30 jours. Ils s’abstiennent également d’avoir des rapports sexuels avec leur époux ou épouse dans la journée.

Ce mois du jeûne du ramadan pendant lequel le coran a été révélé au prophète Mohammed ( Paix et salut sur lui) est le quatrième pilier de l’islam. C’est un mois de générosité et de solidarité par excellence.

Côte d’Ivoire: le projet filets sociaux couvre 227 000 ménages pauvres

Le projet «filets sociaux productifs », une initiative de l’exécutif ivoirien visant à octroyer une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA aux ménages identifiés comme les plus pauvres du pays, couvre aujourd’hui 227 000 bénéficiaires répartis dans les 31 régions de Côte d’Ivoire.

L’information a été donnée lundi à Abidjan par Mariatou Koné, la nouvelle ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, anciennement ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de lutte contre la pauvreté.

Elle s’exprimait dans une cérémonie de passation de charges avec ses collègues Myss Belmonde Dogo et Kouadio Konan Bertin (KKB) respectivement ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, et ministre de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale.

«Aujourd’hui le projet des filets sociaux productifs qui consiste en l’octroi sur 3 années de transferts monétaires trimestriels non remboursables de 36 000 FCFA à des ménages ciblés parmi les plus pauvres de notre pays, couvre 227 000 bénéficiaires répartis dans les 31 régions du territoire national tant dans le milieu rural que dans le milieu urbain», a fait savoir Mme Koné, rappelant les grandes actions réalisées pendant son passage au ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

Dans le domaine de la consolidation de la paix, de la réconciliation nationale et du renforcement de la cohésion sociale, Mme Koné a cité entre autres, au nombre des actions à son actif, la  sensibilisation au retour des réfugiés particulièrement en direction de ceux qui vivent au Liberia, au Ghana, au Togo en liaison avec le HCR.

Il y a eu également la main-tendue du Président de la République  « à nos frères et sœurs » pour un retour au pays natal accompagnée de mesures d’apaisement du climat social et la prise d’une ordonnance d’amnistie en faveur des prisonniers de la crise post-électorale et  la réparation des préjudices des crises survenues en Côte d’Ivoire. 

« Dans le domaine de la réconciliation nationale, le président de la République a couronné de succès le travail que nous avons mené en donnant un coup d’accélérateur avec le retour annoncé de l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo et de M. Charles Blé Goudé», a-t-elle ajouté, estimant  «que c’est une belle opportunité à saisir pour tous les enfants de notre pays sans distinction d’origine géographique et ethnique ».

En retour, les ministres Myss Belmonde Dogo et Kouadio Konan Bertin se sont félicités du travail abattu par la ministre Mariatou Koné à la tête du département ministériel de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, promettant de s’inscrire dans la continuité.

 «  Bien plus qu’une passation de charges, je considère cette cérémonie comme un passage de témoin dans une course de fond contre la pauvreté ou dans laquelle bon nombre d’obstacles ont été déjà levés par vous. Pour ma part, je m’engage à poursuivre votre lancée en empruntant le chemin que vous avez su brillamment tracé», a promis Myss Belmonde, la nouvelle ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté.

Le projet filets sociaux productifs, rappelle-t-on, est une initiative du gouvernement ivoirien avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale. Il consiste à octroyer gracieusement une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA aux ménages identifiés comme les plus pauvres du pays.

RD Congo : un nouveau gouvernement mis sur pied

Un attelage gouvernemental, composé de 56 membres, a été dévoilé ce lundi 12 avril.Quatre mois, c’est la durée entre l’éclatement de la coalition de Félix Tshisekedi et de son prédécesseur Joseph Kabila et l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement.

Nommé en février dernier, le Premier ministre Sama Lukonde a affirmé s’être entretenu avec  « les partis, les regroupements politiques et la société civile » pour la constitution du gouvernement de « l’union sacrée de la nation ».

Pour accomplir cette tâche que lui a confiée le chef de l’Etat congolais, le successeur de Sylvestre Ilunga a notamment pris en compte  « le nombre de députés acquis ou encore les qualités morales » des personnes pressenties pour les différents postes.

Ainsi, le nouveau gouvernement dont la moyenne d’âge est de 47 ans comprend « 80 % de nouvelles figures » et « 27 % de femmes ».

La Présidence de la République annonce sur Twitter que les priorités fixées par Tshisekedi se résument à « l’amélioration des conditions de vie des Congolais et l’instauration d’un climat de paix sur toute l’étendue du territoire national ».

Selon la même source, « ce gouvernement de combat innove pour les ministères de la Fonction publique et de l’Environnement dont les animateurs sont élevés au rang de Vice-Premiers ministres ».

Mariatou Koné annonce les états généraux de l’éducation en Côte d’Ivoire

La ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Pr Mariatou Koné, a annoncé lundi vouloir organiser « les états généraux sur les acquis de l’éducation nationale et de l’alphabétisation dans l’optique d’un dialogue direct avec tous les acteurs et partenaires du système éducatif national « , lors de sa prise de fonction.

Mme Mariatou Koné a dit « merci pour le bilan éloquent » égrainé par son prédécesseur Mme Kandia Camara, qui occupait le portefeuille du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et professionnel, qui lui a remis les dossiers afférents à ses charges. 

Pour Mme Mariatou Koné, précédemment ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, l’éducation constitue « la racine de l’apprentissage ».  Professeur d’anthropologie, elle connaît bien le milieu de l’enseignement.

« Je m’engage à consolider les acquis et à apporter les améliorations nécessaires à l’effet de rendre notre système éducatif toujours plus performant en matière d’offres, en matière d’accès, en matière de qualité », a-t-elle lancé.

Cette ambition, la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation veut la réaliser avec l’ensemble des acteurs et des partenaires directs ou indirects de l’école, entre autres, les enseignants, les syndicats, les élèves, les partenaires techniques et financiers, et la société civile.

« Notre boussole doit être la recherche permanente de la performance, de l’excellence, de la qualité et du mérite, sous-tendu par la transparence et l’équité », a souligné Mme Mariatou Koné,  qui veut s’adapter aux exigences à l’ère du numérique et de la montée des libertés individuelles.

C’est pourquoi, elle envisage de faire « les états généraux sur les acquis de l’éducation nationale et de l’alphabétisation dans l’optique d’un dialogue direct avec tous les acteurs et partenaires du système éducatif national, dans un cadre permanent de concertation pour des solutions durables ».

« J’envisage d’organiser immédiatement des rencontres avec les entités qui peuvent contribuer par leurs idées et expériences et compétences à relever les défis de la mission qui m’est confiée, action axée sur les résultats », a-t-elle faire savoir pour tracer une nouvelle feuille de route.

« Nous devons tous ensemble faire de la Côte d’Ivoire une puissance éducative dans un climat de paix et de sérénité et de civisme dans nos écoles. J’ai foi en une école ivoirienne capable de produire des ressources humaines de qualité pour nous conduire au développement durable et à un mieux-être partagé », a-t-elle soutenu.  

Mme Kandia Camara, qui a été nommée ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration Africaine et de la diaspora, est la première femme chef de la diplomatie ivoirienne. Elle a passé dix ans à la tête du ministère de l’Éducation nationale.

Entre 2011 et 2020, Mme Kandia Camara a relevé que « l’accent a largement été mis sur la démocratisation de l’accès à l’école en veillant à assurer l’équité, ce qui a permis de réduire les disparités aussi bien entre les genres qu’entre les régions ».

Selon elle, « ce travail doit être poursuivi notamment en accentuant le rapprochement de structures éducatives et de formation des usagers » afin de rendre le système éducatif ivoirien plus performant. 

« En termes de perspectives et pour relever le défi de l’obligation scolaire pour tous les enfants de 06 à 16 ans, il est projeté, à l’horizon 2025, la construction de 35 846 salles de classe du préscolaire et primaire et de 567 collèges à base 4 », a-t-elle mentionné.

Elle a noté que soucieux de l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel, le gouvernement ivoirien a pris plusieurs mesures d’ordre social telles que le paiement des effets financiers du CAP des instituteurs de 1988 à 1992, à hauteur de 6 milliards Fcfa entièrement payés en 2012.

En outre, l’Etat a consenti le paiement « des 50% restants des effets financiers de la bonification indiciaire et du reclassement des personnels du secteur Education-Formation de 2007, soit un cumul de plus de 91 milliards de francs CFA (qui) a été entièrement payés en 2012 ».

Dans cet élan, l’Etat a consenti le paiement du « reliquat de 5000 francs de l’indemnité de logement des instituteurs qui a été payé en janvier 2013 (les concernés ont maintenant 40 000 francs d’indemnité de logement par mois) ».

Mme Kandia Camara a ajouté que cela a une incidence financière de plus de 4 milliards de francs CFA par an ». En outre, il y a eu des indemnités des directeurs d’école, des maîtres d’application et des études surveillées et les primes au titre du carburant des conseillers pédagogiques de secteur, de 2009 à 2011, qui ont été entièrement payés en décembre 2012, à hauteur de près de 1 milliard 120 millions.

Concernant le déblocage des salaires des fonctionnaires après 28 ans (de1988 à 2014), cela a coûté à l’Etat 78 milliards de francs CFA, tandis que le stock des arriérés s’élève à hauteur de 249 600 000 000 de francs CFA.

« Au total pour le seul secteur Education-Formation, toutes ces mesures ont coûté 363 600 000 000 FCFA », a-t-elle précisé, tout en montrant les efforts de l’Etat ivoirien envers le secteur de l’éducation et de la formation.

Côte d’Ivoire/Lutte contre le paludisme : Bolloré et l’Unicef coopèrent

Bolloré Transport et Logistics et l’Unicef travaillent ensemble dans la lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire.Dans le cadre de la campagne de lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire, Bolloré Transport & Logistics assure pour le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef), l’importation, le stockage et la distribution de 13 millions de moustiquaires.

Après le succès des opérations en 2018 et 2019, Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire a renouvelé, le processus d’acheminement en Côte d’Ivoire de 418 conteneurs de moustiquaires. Depuis la fin de l’année 2020, ces conteneurs sont manutentionnés, stockés et acheminés par la route, vers les entrepôts de l’entreprise.

Les entrepôts de Bolloré Transport & Logistics permettent ainsi de dispatcher 80 000 balles de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) vers 67 circonscriptions sanitaires de la Côte d’Ivoire. Cette opération logistique du matériel de l’UNICEF s’achèvera en mai 2021.

Grâce à l’expertise des équipes opérationnelles et à des solutions logistiques efficaces, Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire contribue ainsi aux côtés de l’UNICEF, à lutter contre le paludisme qui touche chaque année, 4 millions de personnes et occasionne 3000 décès en Côte d’Ivoire.

« Nous sommes heureux d’avoir été choisi par l’UNICEF pour la logistique de ces moustiquaires imprégnées utiles pour la lutte contre le paludisme dans notre pays. Nous mettons au service de nos partenaires, la qualité de notre réseau logistique et l’expérience de nos 1 500 collaborateurs ivoiriens qui se mobilisent pour assurer en toute sécurité la logistique de matériels destinés aux populations ivoiriennes » a déclaré Joël HOUNSINOU, Directeur général de Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire.

Mozambique : l’autre Al-Shabaab

Les événements récents dans le nord du Mozambique ont attiré l’attention du monde sur une crise qui couvait depuis plusieurs années.Des militants djihadistes affiliés à l’Etat islamique ont envahi une ville côtière stratégique de la province mozambicaine de Cabo Delgado, riche en minéraux, à la fin du mois de mars, tuant des dizaines d’habitants et d’expatriés, dont plusieurs ont été décapités et brûlés.

Les attaques contre la ville de Palma (et plusieurs autres avants elle) ont déclenché une crise humanitaire à Cabo Delgado, avec plus de 700.000 personnes déplacées depuis octobre 2017.

Elles ont également attiré l’attention du monde entier sur une crise qui mijote et qui pourrait se transformer en un défi sécuritaire régional majeur.

Le monde a observé avec intérêt les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’engager dans une navette diplomatique, à la recherche d’une solution à cette insurrection armée.

Mais qui sont ces insurgés qui causent des nuits blanches aussi bien au gouvernement du Mozambique qu’à la SADC ?

Ils ont choisi de s’appeler eux-mêmes al-Shabaab (jeunes hommes en arabe), mais ne doivent pas être confondus avec le groupe éponyme somalien.

La différence c’est que le groupe terroriste somalien est affilié à Al-Qaïda tandis que le groupe mozambicain a promis une alliance avec le groupe rival Etat islamique basé en Irak et en Syrie. Il a adopté le titre de province de l’Etat islamique en Afrique centrale.

Au Mozambique, al-Shabaab est composé de jeunes hommes prétendument mécontents de la répartition inégale des richesses dans leur région.

Certains analystes pensent que les raisons profondes de l’insurrection reposent sur des griefs socio-économiques, de nombreux habitants de Cabo Delgado se plaignant de n’avoir pas profité des industries du rubis et du gaz de la province.

« Nous occupons (les villes) pour montrer que le gouvernement en place est injuste. Il humilie les pauvres et donne le profit aux patrons », avait déclaré en 2019, un dirigeant local du groupe dans une vidéo.

L’homme en question a également parlé de l’islam et de son désir d’un « gouvernement islamique, pas d’un gouvernement d’incroyants », mais il a en même temps cité des abus présumés de l’armée mozambicaine, se plaignant à plusieurs reprises du fait que le gouvernement était « injuste ».

Même si certains soutiennent que les attaques à Cabo Delgado ont commencé en octobre 2017, l’existence de ce groupe serait antérieure à 2017.

Selon une étude de l’Institut d’études de sécurité basé en Afrique du Sud, les dirigeants islamiques locaux affirment que le groupe existe depuis 2014, dernière année du règne de dix ans de l’ancien président mozambicain, Armando Guebuza.

Des responsables islamiques affirment que les premiers signes d’extrémisme sont apparus entre 2014 et 2015 dans le district de Mocimboa da Praia, lorsque les jeunes des mosquées locales ont commencé à se rebeller contre les mosquées existantes et à ouvrir leurs propres mosquées.

Certains membres du groupe ont été recrutés localement avec des promesses d’emplois et de bourses d’études. Il y a aussi des indications que certains d’entre eux venaient d’autres pays, notamment de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Kenya et de la République démocratique du Congo.

Cabo Delgado est la province la plus septentrionale du Mozambique. Elle est limitée au nord par la Tanzanie, à l’ouest par la province de Niassa, au sud par la province de Nampula et par l’océan Indien à l’est.

Les insurgés parlent les langues locales, ainsi que le kiswahili et l’arabe. Ils prônent un islam qui est à la fois rejeté et dénoncé par les autorités islamiques de la région.

Covid-19 : vers la production de vaccins à l’Institut Pasteur de Dakar

Le gouvernement du Sénégal veut apporter son soutien au célèbre centre de recherche biomédicale pour la fabrication de vaccins d’ici le début de l’année 2022.L’Afrique est larguée dans la course au vaccin contre le nouveau coronavirus. Ce constat a poussé le Sénégal, en collaboration avec la France, Team Europe, la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et d’autres partenaires, à initier un projet alternatif.

« L’Institut Pasteur de Dakar a une expérience à capitaliser pour bâtir une production régionale selon une stratégie qui va demander la coordination de l’Union africaine (UA) à travers (son agence de santé publique) Africa CDC », a déclaré ce lundi 12 avril Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

Ce dernier s’exprimait à l’ouverture de la Conférence virtuelle d’Africa CDC sur « l’expansion de la production de vaccins en Afrique ». Le continent noir est toujours à la traîne dans la campagne de vaccination alors que le virus y a déjà fait plus de 115.000 morts.

Pour inverser la tendance, le Sénégal entend poursuivre, selon M. Sarr, « les discussions prometteuses engagées avec l’Afrique du Sud et reste ouvert à d’autres collaborateurs dans un esprit de partenariat respectueux et d’échanges entre pairs ».

Le ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale a également invité le monde entier à « repenser les modèles de production » de vaccins pour que « l’accès global soit une réalité ». Après tout, Abdoulaye Diouf Sarr espère bien que les deux journées de réflexion organisées par Africa CDC soient l’occasion de « mettre en avant toutes les solutions que le continent africain peut offrir à la production globale ».

Enfin, Abdoulaye Diouf Sarr a appelé de ses vœux le partage à l’échelle planétaire de « la propriété intellectuelle » et « le transfert rapide et efficace de technologies » relatives à la pandémie qui paralyse la planète.

« C’est non seulement une question d’équité d’accès mais aussi une priorité pour la santé mondiale afin que chaque continent contribue à sa juste mesure à la santé et à la sécurité de tous », a-t-il expliqué.

Ecobank nomme un directeur exécutif des Grandes Entreprises et d’Investissement

Ecobank Transnational Incorporated (ETI), société mère du Groupe, a annoncé la nomination d’Akin Dada comme nouveau directeur exécutif de la Banque des Grandes Entreprises et d’Investissement.Il a rejoint Ecobank en 2017 en tant que directeur exécutif de la Banque des Grandes Entreprises au Nigeria, et avant sa nouvelle nomination, il était directeur de la Banque des Grandes Entreprises du Groupe Ecobank.

Akin Dada possède plus de 30 ans d’expérience bancaire dans les domaines de la couverture de la clientèle, du lancement de transactions stratégiques et de dialogues consultatifs sur divers segments de clientèle, notamment le secteur public, les télécommunications, les produits de grande consommation, le pétrole et le gaz.*

« L’expérience riche et variée de Akin Dada, acquise au cours de nombreuses années dans le domaine de la banque des grandes entreprises, ainsi que ses connaissan ces plus larges des services bancaires, du crédit et de la gestion des risques, en font la personne idéale pour diriger notre Banque des Grandes Entreprises et d’Investissement » a souligné Ade Ayeyemi, directeur général du Groupe Ecobank

Avant de rejoindre Ecobank, ce banquier était le directeur général de Citigroup Cameroun. Il a travaillé pour Citigroup pendant 26 ans dans la Banque des Grandes Entreprises et d’Investissement en tant que Senior Transactor, Senior Relationship Banker et directeur du développement commercial. 

Chez Citi, il a traité un large éventail de transactions dans les domaines de la syndication de prêts, du financement de projets, du financement d’entreprises et du conseil. Akin Dada a également travaillé brièvement chez Access Bank Nigeria Plc en tant que directeur du service pétrole et gaz.

Éthiopie : affrontements interethniques très meurtriers

Au moins des centaines de personnes ont été tuées le mois dernier dans des affrontements impliquant les deux plus grands groupes ethniques d’Ethiopie.Selon le Médiateur en chef de la république Endale Hailé, les violences entre Amhara et Oromo, les deux plus grands groupes ethniques d’Ethiopie, ont commencé le 19 mars et se sont déroulées dans deux zones de la région d’Amhara. Cette zone est dominée par le groupe ethnique du même nom, le deuxième plus grand d’Ethiopie, mais une des zones touchées, la zone spéciale Oromo, est peuplée principalement d’Oromos, l’éthnie la plus nombreuse du pays.

« Nos résultats montrent que le nombre de morts est de 303, les blessés sont de 369 et il y a eu 1.539 maisons incendiées », a déclaré Endale.

Le bureau du Médiateur a recueilli des données auprès des responsables locaux et des membres des forces de sécurité et prévoit de soumettre lundi un rapport aux législateurs, sur les violences.

Les morts ont été pour la plupart tués par balles et comprenaient des civils et des membres des forces de sécurité, a déclaré Endale, sans fournir de détails sur la façon dont les violences ont commencé. Il a aussi refusé de dire combien de décès provenaient de chaque groupe ethnique.

« Nous ne sommes pas disposés à nous identifier en fonction de leur appartenance ethnique. Ce sont des êtres humains, nous devrions donc les considérer comme des êtres humains plutôt que de les classer comme Oromo et Amhara », a-t-il conclu.