Mali : un Plan d’actions pour protéger les enfants contre les violences

Le document, signé le 26 août dernier, vise à prévenir et à mettre fin au recrutement, à l’utilisation des enfants mais également à la violence sexuelle et à toutes les autres violations dont ils sont victimes.Une coalition de mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali a paraphé le Plan d’actions avec les Nations Unies. Ainsi, une Plateforme de lutte contre les violations graves contre les enfants a vu le jour.

Selon un communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), reçu mardi à APA, « une procédure pour la libération des enfants, leur réintégration dans leurs familles et leurs communautés, ainsi que des mécanismes de protection et d’appui visant à leur permettre de reprendre une vie normale » sera mise en place.

Des mesures qui s’inscrivent dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés. Au cours de la cérémonie de signature de l’accord, El-Ghassim Wane, le chef de la Minusma, a salué « un pas important » marquant « une avancée majeure pour mieux protéger les enfants au Mali et promouvoir leurs droits conformément à la Convention relative aux Droits de l’Enfant et à son Protocole additionnel sur l’implication des enfants dans les conflits armés ».

Poursuivant, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali a fait savoir que  « depuis 2000, plus 115.000 enfants soldats ont été libérés à travers le monde à la suite du travail de plaidoyer entrepris par les Nations Unies et de Plans d’action comme celui qui a été signé par la Plateforme ».

Jeux paralympiques : une nouvelle médaille d’or pour l’Afrique du Sud

Pieter du Preez, champion du monde de paracyclisme, a remporté mardi à Tokyo (Japon) le concours de cyclisme sur route chez les hommes.« Je suis ravi de la performance impressionnante de nos athlètes aux Jeux paralympiques », a déclaré Nathi Mthethwa, ministre sud-africain des Sports. La victoire de Pieter Du Preez devant l’Italien Fabrizio Cornegliani et le Belge Maxime Hordies porte à quatre le nombre de médailles de la délégation sud-africaine.  

En effet, Ntandjo Mahlangu, amputé des deux jambes, a gagné le concours de saut en longueur avec un bond de 7,17 m. Sa compatriote Anrune Weyers s’est parée d’or sur le 400 mètres. Louzanne Coetzee, malvoyante, s’est adjugé l’argent sur le 1500 mètres avec un chrono de 4 minutes, 40 secondes et 96 tierces. Un temps qui lui permet d’établir un nouveau record d’Afrique.

Cela autorise M. Mthethwa à dire : « Nous assistons actuellement à une performance remarquable de nos ambassadeurs dans le sport. Je suis convaincu que nous sommes destinés à truster les sommets dans les classements mondiaux ».

Abuja accueille le Forum régional des affaires

Cet évènement de trois jours, initié par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), se tiendra du 21 au 23 septembre 2021 dans la capitale nigériane.Les Africains devraient constituer, d’ici 2050, un quart de la main-d’œuvre mondiale en raison d’un taux de fécondité élevé et d’un taux de mortalité infantile en baisse sur le continent. De l’avis de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), « il est devenu impératif d’orienter la dynamique démographique du continent vers un développement durable ».

D’où le thème retenu pour la première édition du Forum de Lagos : « Autonomiser les femmes et les jeunes pour stimuler le Programme de transformation de l’Afrique ». Des femmes, des jeunes, des chefs d’entreprise, des représentants du secteur privé et des Petites et Moyennes Entreprises (PME) des quinze pays de l’Afrique de l’Ouest vont échanger dans des réunions de haut niveau.

Le but étant de « développer un cadre régional et un écosystème orientés vers l’exploitation des opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en tant que point d’ancrage ». Dans cette démarche, l’accent sera mis sur les deux cibles dont il faut « libérer les potentiels ».

Selon la CEA, le Forum des affaires de Lagos pourrait stimuler les engagements régionaux et les partenariats stratégiques du secteur privé pour soutenir les femmes et les jeunes entrepreneurs expérimentés et non expérimentés.

Pour sa part, Ngoné Diop, la Directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest, a souhaité que les leaders des secteurs importants de l’économie ouest-africaine s’impliquent « afin de traduire les idées en actions autour d’interventions spécifiques conçues pour renforcer les capacités et autonomiser les jeunes et les femmes dans la région ».

A cause de la pandémie de la Covid-19, un format hybride, c’est-à-dire physique et virtuel, sera appliqué au Forum régional des affaires. Les objectifs spécifiques consistent à fournir une plateforme qui sera utilisée pour partager les opportunités commerciales entre les femmes et les jeunes de la région et de l’Afrique en général, présenter des exemples de réussite d’entreprises de femmes et de jeunes afin de favoriser l’apprentissage mutuel et l’impact.

En outre, les organisateurs veulent identifier les champions du monde des affaires qui s’engagent à soutenir la croissance des femmes et des jeunes et définir un plan d’actions convenu pour le suivi et le soutien personnalisé aux entreprises des femmes et des jeunes en suivant une approche pilote.

Côte d’Ivoire/ « choquée » de l’apologie du viol dans une émission télé, une ONG saisit la justice

La Ligue ivoirienne des droits des femmes, « choquée » de l’apologie du viol dans une émission de la télévision privée NCI, annonce avoir saisi la justice, dans un communiqué.

« La Ligue ivoirienne des droits des femmes est choquée, outrée et scandalisée par l’apologie et la promotion du viol faites par le célèbre animateur Yves M’Bella », indique le communiqué publié mardi.  

L’animateur Yves M’Bella et son équipe ont invité sur le plateau de « la télé d’ici en vaccances » de la Chaîne de télévision NCI, un ancien violeur, qui a révélé comment il commettait son forfait.  

Pour l’ONG, « il est insultant, voire humiliant pour une chaîne de télévision d’inviter un violeur sur son plateau et de lui demander de faire une démonstration d’un acte de viol ». 

Avec un mannequin inerte, l’invité a depuis l’approche de sa victime, montré les techniques pour piéger cette dernière, et la soumette à sa besogne.     

La Ligue « condamne avec la dernière énergie cette émission et son contenu humiliant et dégradant pour la femme, la société, et tient à signifier que le viol est un crime », mentionne le texte. 

L’ONG annonce avoir entrepris en synergie avec le Collectif des activistes et des associations de défense des droits des femmes des actions auprès du ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant.  

Dans ce contexte, elle envisagent également de saisir la Haute autorité de la communication audiovisuelle et la direction de la  chaîne de télévision NCI, aux fins de prendre les mesures pour éviter ces bavures.  

« Une plainte pour outrage public à la pudeur et apologie de viol contre la chaîne de télévision NCI et l’animateur a été déposée par les soins de notre avocate auprès du procureur de la République », poursuit le texte. 

La Ligue ivoirienne des droits des femmes exige par ailleurs une sanction de la Haute autorité de la communication et de l’audiovisuel contre NCI, une suspension de l’animateur ainsi que des membres de son équipe présents sur le plateau. 

La Ligue demande aussi la « non association de l’image de Yves de M’Bella à la finale du concours Miss Côte d’Ivoire » et une émission de la chaîne sur la lutte contre le viol et les violences faites aux femmes.  Le film de l’émission qui circule sur les réseaux sociaux a affolé la toile. 

Les chauffeurs de taxis banalisés hantés par un imminent contrôle à Abidjan (REPORTAGE)

Les chauffeurs de taxis banalisés, à Abidjan, opérant en surcharge et avec des véhicules particuliers, sans carte de transport, craignent le contrôle routier strict officiellement annoncé à partir du 7 septembre 2021.

Un contrôle plus strict des véhicules à moteur annoncé par le ministère ivoirien des Transports, à partir du 7 septembre 2021, connaît déjà une phase de sensibilisation en amont. Dans le milieu des transports urbains, certains pourraient voir leur trafic s’évanouir. 

Au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, le commissaire de police du 1er Arrondissement, instruit les chauffeurs qui stationnent dans la commune. Pour Seydou Berté, chef de gare de taxis banalisés, à la rue des banques, cela est de bon aloi pour préserver des vies. 

M. Seydou Berté, vêtu d’un blazer noir, sous une pluie naissante, trouve cela « très bien » pour les conducteurs, pour le pays et pour les transporteurs, tout en assurant « nous sommes prêts » pour ces contrôles auxquels il semble ostensiblement habitué. 

Certes, ce contrôle de sécurité routière impliquant la vidéo verbalisation sera sans tolérance, mais Seydou estime que pour celui qui veut véritablement travailler, il va tout mettre en œuvre pour emprunter les lignes inter-communales.  

« Ce que l’Etat dit il faut respecter », soutient cet homme de la trentaine, en phase avec cette opération de sécurité routière, tout en plaidant pour que le gouvernement « facilite les paiements des taxes » liées au transport.

Pour stabiliser les accidents de la circulation, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis en place une stratégie visant à inverser la courbe des collisions pour atteindre, à partir de juillet 2022, une réduction majeure dans les cinq prochaines années.

Les pratiques de certains conducteurs occasionnent parfois des accrochages fâcheux. Parfois conscients, ils s’arcboutent pour leur profit personnel. Franck, lui, est « inquiet » parce qu’il va désormais perdre une place en prenant six passagers.

Dans plusieurs taxis banalisés, les propriétaires aménagent parfois des sièges supplémentaires pour prendre plus de passagers par rapport à la norme, créant un surcroît de places. Et ce, pour réaliser davantage de plus-value.

Constant Kablan, fort interressé de savoir la nouvelle donne à l’occasion de ces contrôles dans le pays, veut être renseigné sur le sort des véhicules banalisés, qui n’ont aucune carte de transport contrairement aux taxis intercommunaux qui dénoncent une concurrence déloyale.   

« Ceux qui ont actuellement leur voiture cabossée cherchent à réparer », confie-t-il, avouant « nous on craint », en tant que personnel, de rouler avec la visite technique et l’assurance et sans carte de stationnement ou titre de transport.  

Les accidents de la route sont en progression dans le pays. De 814 tués en 2013, l’on enregistre 1 465 tués en 2019 et 1 509 tués en 2020 malgré les restrictions imposées par la Covid-19 aux déplacements des populations, soit un accroissement de 79% en sept ans. 

Les accidents graves et mortels se concentrent à Abidjan pour plus de 40%. Pour Carine Nguessan, un usager des taxis banalisés, la répression des infractions va réduire les mauvaises conduites, cependant elle craint une rareté de ces véhicules qui transportent des milliers de personnes.  

Sur les principales voies, à Abidjan, des policiers distribuent des prospectus pour sensibiliser les chauffeurs sur le strict contrôle routier ayant déjà mobilisé des moyens technologiques de surveillance des mobilités.

Covid-19 : l’Irlande retire neuf pays africains de sa liste de quarantaine

La Namibie est l’un des neuf pays africains retirés de la liste des nations dont les ressortissants ne sont plus tenus de subir une quarantaine à leur arrivée en République d’Irlande.Le gouvernement irlandais a déclaré dans un communiqué que la suppression de l’obligation de quarantaine pour les neuf pays concernés signifie « qu’aucun pays d’Afrique ne figure actuellement sur la liste des Etats soumis à la quarantaine ».

« Le Botswana, la République démocratique du Congo, Eswatini, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud, la Tunisie, l’Ouganda et le Zimbabwe ont été retirés de cette liste le vendredi 27 août avec effet immédiat », précise le communiqué.

L’Irlande impose une quarantaine obligatoire à l’hôtel pour les personnes arrivant des pays désignés sans preuve de vaccination complète, de guérison ou autre exemption. Les passagers provenant de ces pays, devaient rester en quarantaine dans un hôtel pendant quatorze jours même avec un test négatif.

Un test positif peut nécessiter une nouvelle période de quarantaine de 14 jours dans un hôtel à compter de la date du test ou de l’apparition des symptômes, à condition que la personne n’ait pas eu de fièvre pendant les cinq jours précédents.

Actuellement, seuls les voyageurs en provenance de certains pays d’Amérique du Sud sont soumis à une quarantaine obligatoire à leur arrivée en Irlande.

Le Sénégal suspend une taxe sur le sucre importé

Le ministère sénégalais des Finances et du Budget a demandé aux services des Douanes de suspendre pour 45 jours l’application de la taxe conjoncturelle face à l’inflation du prix du sucre raffiné importé.Cette mesure vise donc à « atténuer l’effet de la hausse combinée du coût du fret maritime et des prix sur les marchés internationaux », soutient le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, réagissant aux multiples complaintes des populations sur la pénurie doublée de la hausse des prix du sucre.

« Suite à la demande du ministre du Commerce et des PME, je vous instruis de suspendre, du 30 août au 15 octobre 2021, l’application de la taxe conjoncturelle (TCI) sur le sucre raffiné importé », indique le ministre dans une note de service adressée lundi au directeur général des Douanes sénégalaises.

Sur son site internet, cette institution explique que la TCI « vise à amortir les effets des variations erratiques des prix internationaux de certains produits sur la production nationale et à contrecarrer les pratiques déloyales ». Elle est applicable aux produits relevant des secteurs de l’agriculture, de l’agro-industrie, comme le sucre et les huiles végétales, ou de l’élevage et de la pêche à l’exclusion du poisson et des produits à base de poisson, explique la même source.

Par ailleurs, « la TCI est perçue à l’occasion d’importations de sucre fini destiné à la consommation courante, lorsque la valeur CAF (coût assurance et fret) de ce produit est inférieure au prix de déclenchement (fixé par la Commission de l’UEMOA) ».

Au Sénégal, les populations se plaignent depuis quelques temps de la cherté de la vie. Le ministre du Commerce et des PME, Aminata Assome Diatta, explique toutefois que son pays subit les contrecoups de la pandémie de Covid-19. Voilà pourquoi les prix des denrées de première nécessité sont en hausse sur le marché.

« Cette pandémie a frappé de plein fouet toute l’économie mondiale et les pays pauvres n’ont pas été épargnés. Notre pays, le Sénégal n’y a pas échappé. Cette situation s’est traduite entre autres par une hausse généralisée de 15 à 20% des prix des denrées de première nécessité comme le riz, l’huile et l’aliment de bétail dont la matière première (blé) est importée », note-t-elle.

Ainsi, elle a convoqué ce mardi à Dakar une réunion du Conseil national de la consommation pour discuter de la « situation des prix des produits de grande consommation » et de « questions diverses ». Des membres des associations consuméristes, des commerçants, ainsi que des techniciens des ministères des Finances et du Commerce, prennent part à la rencontre ouverte ce matin.

Ce mardi également, les quotidiens locaux parvenus à APA ont essentiellement titré sur le sujet. Dans Vox Populi, les commerçants indexent l’Etat qui « se retrousse les manches » face à la flambée des prix.

Le Témoin affirme en revanche que la pénurie du sucre a été « +provoquée+ par les commerçants ». Parce que « dans les entrepôts de la CSS (Compagnie sucrière sénégalaise) se trouvent actuellement stockées 29.000 tonnes de sucre couvrant une consommation locale de 45 jours ».

Toutefois, le président de la commission d’organisation de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS), Mohamed Seck, soutient que « cette situation ne les surprend guère, l’ayant prédit au courant du mois de juillet pour alerter les autorités et les appeler à anticiper sur l’éventualité d’une telle situation ».

Ethiopie : l’armée reprend une base stratégique au TPLF

L’armée éthiopienne a repris le contrôle de Debre Zebit, une zone stratégique de la région d’Amhara, aux mains des rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF).Après d’intenses bombardements, Les forces de défense nationale éthiopiennes et les forces spéciales d’Amhara ont vaincu les forces terroristes du TPLF de la zone et se sont emparées de Debre Zebit et des zones environnantes.

Selon le Commissariat de police d’Amhara, les forces du TPLF avaient une position fortifiée à Debre Zebit après avoir fui les zones de Nefas Mewucha, Gondar Sud, Gashena et Kimer Dingay.

Les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ont pillé des villes comme Nefas Mewucha, Gaint et Kimir Dengay au début du mois jusqu’à ce qu’elles soient vaincues par une opération militaire coordonnée des forces fédérales.

Face aux bombardements de l’armée éthiopienne, le TPLF a lancé une opération militaire dans le nord-ouest de l’Ethiopie, où il tente d’accéder au Soudan.

Politique et législatif au menu des quotidiens marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume et les prochaines élections sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit qu’alors que les autorités algériennes « font fausse route », des pays arabes et africains continuent de confirmer leur position « immuable » quant à la marocanité du Sahara.

Plus récemment, une grande nation qui a son mot à dire sur la scène internationale, à savoir la Grande-Bretagne, a emboîté le pas aux États-Unis, constate l’éditorialiste, en citant la prestigieuse BBC, qui a adopté la carte du Royaume du Maroc avec ses provinces du Sud: de Tanger à Lagouira.

Le geste britannique est probablement annonciateur d’une inflexion majeure qui ne tardera pas à se confirmer sur le dossier du Sahara, qui est « en cours d’être clos ».

Abordant les prochaines élections, +L’Opinion+ souligne qu’à quelques jours du scrutin du 8 septembre, les formations politiques s’ingénient pour donner de l’écho et du relief à leurs campagnes électorales mises relativement en sourdine par la pandémie du Covid.

Avec l’interdiction des grands meetings, les leaders politiques devront se contenter de micro-réunions ne dépassant pas 25 personnes, dans l’ambition de mobiliser les quelque 18 millions de Marocains inscrits sur les listes électorales, souligne l’auteur de l’article, relevant que la quasi-totalité des formations politiques a développé des stratégies pour les réseaux sociaux.

Certes, cette approche a de « nombreuses vertus », mais elle « reste loin » de pouvoir se substituer parfaitement à l’échange direct entre candidats et citoyens, a-t-il estimé.

+Rissalat Al Oumma+ relève que le Maroc est classé deuxième en Afrique et 29e au monde parmi les plus grands exportateurs des services commerciaux (hors commerce au sein de l’Union européenne), et sixième sur la liste des plus gros importateurs de services commerciaux au niveau du continent africain durant l’année 2020, selon un rapport de l’Organisation mondiale du commerce.

En 2020, la valeur totale des exportations marocaines de services commerciaux s’est établie à environ 13 milliards et 268 millions de dollars, ce qui représente 0,3% du total des exportations de services commerciaux au niveau mondial.

Quant aux importations marocaines des services commerciaux, le Royaume s’est classé sixième en Afrique, bien qu’il ait enregistré un recul de 8 milliards et 636 millions de dollars en 2019 à 6 milliards et 130 millions dollars en 2020, selon le rapport, cité par la publication.

Résultats discordants des tests Covid : le Maroc renforce le contrôle des laboratoires

Face aux problèmes des résultats discordants des tests de diagnostic de la Covid-19 causés pour différentes raisons, le ministère marocain de la Santé procédera dans les trois jours à venir à la vérification rigoureuse des réactifs à usage de diagnostic in vitro en les soumettant aux évaluations par des laboratoires désignés.Dans un communiqué publié lundi, le ministère fait savoir que ces laboratoires sont régulièrement soumis aux audits et aux contrôles réalisés par des commissions spécialisées, dans le but de garantir la fiabilité et la promptitude des résultats d’analyses fournis, soulignant que des laboratoires jugés non conformes, ont été sanctionnés.

Parmi les autres mesures qui seront prises, le département de la Santé cite le contrôle des activités des laboratoires par des visites inopinées et par l’évaluation externe de la qualité de l’analyse.

Il s’agit aussi de l’agrément de laboratoires parmi ceux autorisés, pour réaliser les tests de diagnostic pour les personnes voyageant à l’étranger au niveau de chaque province ainsi que de l’utilisation exclusive de la plateforme « E-Labs » du ministère par ces laboratoires pour la centralisation et la communication des résultats de tests.

Le téléchargement des résultats des tests de la Covid-19 par les personnes voyageant à l’étranger se fera via l’option « Pass-sanitaire » qui sera disponible sur le portail liqahcorona.ma, lit-on dans le communiqué.

Le ministère rappelle que depuis le début de la pandémie Covid-19, un ensemble de mesures et dispositifs ont été mis en place pour assurer la qualité de la prise en charge des patients depuis la confirmation de la maladie jusqu’au traitement et la guérison.

Ainsi, le ministère a procédé à l’autorisation d’un ensemble de laboratoires de biologie médicale du secteur public et privé dans le Royaume, capables de répondre à la demande des citoyens en ce qui concerne les tests de diagnostic de la Covid-19, conformément aux exigences des cahiers de charges en vigueur.

Il rappelle aussi son autorisation accordée aux réactifs après la validation de la commission nationale des réactifs de diagnostic in vitro et une évaluation clinique de la performance et la qualité des tests.

Et d’assurer qu’il continuera à déployer tous les moyens nécessaires pour garantir la fiabilité et la qualité des résultats du réseau des laboratoires Covid-19 pour les citoyens en coordination avec les autorités compétentes.

Sénégal : la flambée des prix et les Locales à la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, reçus ce mardi à APA, traitent essentiellement de l’augmentation des prix des denrées de première nécessité notamment le sucre et les élections locales du 22 janvier 2022.« Flambée des prix, pénuries de sucre… Les commerçants l’indexent, l’Etat se retrousse les manches », titre Vox Populi. Dans les colonnes du journal, le président de la commission d’organisation de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS), Mohamed Seck, soutient que « cette situation ne les surprends guère, l’ayant prédit au courant du mois de juillet pour alerter les autorités et les appeler à anticiper sur l’éventualité d’une telle situation. »

Sous le titre : « Sucre : une pénurie +provoquée+ par les commerçants », Le Témoin affirme que « dans les entrepôts de la CSS (Compagnie sucrière sénégalaise) se trouvent actuellement stockées 29.000 tonnes de sucre couvrant une consommation locale de 45 jours. »

Les deux journaux notent cependant un « branle-bas de combat au niveau de l’Etat » dont le ministère des Finances a suspendu jusqu’au 15 octobre la taxe conjoncturelle sur le sucre raffiné importé.

Cela pousse Le Quotidien à arborer cette Une : « L’Etat sucre les commerçants ». A sa page 11, la publication explique que ce « gel (est) justifié par la hausse des prix et la pénurie » et informe en même temps que le Conseil national de la consommation est convoqué ce matin pour se pencher sur la question.

Les prochaines élections locales est l’autre sujet phare évoqué par les quotidiens sénégalais. « La grande coalition de l’opposition lancée demain », annonce L’AS, précisant que celle-ci regroupera le Pastef, Taxawu Sénégal, Pur et Gueum Sa Bopp de Bougane Guèye Dany. « Seul le Pds est encore dans le clair-obscur », ajoute le journal.

Si d’aucuns se réjouissent de cette union sacrée de l’opposition, WalfQuotidien signale qu’il s’agit là d’une « alliance en sursis » parce qu’elle « a la particularité d’être portée par des leaders en conflit avec la justice. »

Sud Quotidien s’intéresse aux manifestations contre le pouvoir en place et les contestations citoyenne ou politique et arbore ce titre : « Quand la rue +scrute+ la gouvernance ». Rappelant les événements de mai 1968, le journal fait remarquer que « la révolte de la population pour dénoncer ou obtenir la résolution d’un problème ou une situation politique est devenue une marque de la société, […] (et que) la réprobation de l’autorité, parfois avec une manière violente, n’est pas une chose nouvelle. »

En solitaire, Le Soleil fait le tour d’horizon de certains quartiers de Dakar autrefois submergés par les eaux à chaque saison pluvieuse et affirme que dans ces localités « les inondations se conjuguent au passé. »

Ce résultat, soutient le quotidien national, est « une marque des travaux de drainage des eaux pluviales effectués par l’Etat ». Le journal note en outre « l’impact positif des bassins de rétention dans la banlieue. »

Covid-19: 410 nouveaux cas et 6 décès en Côte d’Ivoire, lundi

Quelques 410 nouveaux cas et 6 décès liés à la Covid-19 ont été enregistrés, lundi , en Côte d’Ivoire où la pandémie connait une résurgence depuis ce mois d’août.

Selon un communiqué, le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle a « enregistré ce lundi 30 août 2021, 410 nouveaux cas de Covid-19 sur 3 938 échantillons prélevés soit 10,4 % de cas positifs, 278 guéris et 6 décès ».

A la date du 30 août 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 55 518 cas confirmés dont 53 675 personnes guéries, 436 décès et 1 408 cas actifs. Le nombre total d’échantillons est de 898 175.

Le 29 août, 7 158 doses de vaccin ont été administrées soit un total de 1 327 485 doses du 1er mars au 29 août.

« Le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle invite toutes les personnes de plus de 18 ans à se faire vacciner dans les centres de vaccination », ajoute le communiqué, précisant que « la vaccination contre la Covid-19 est gratuite et volontaire ».

Côte d’Ivoire: des consultations médicales pour 650 personnes

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique RSE, une société de cimenterie, a initié des consultations médicales au profit de plus de 650 personnes de Vridi 3 et de Brobo.

Ces consultations ont eu lieu à l’occasion de la 3e édition des activités de consultations médicales de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, la filiale Ivoirienne du groupe Holcim, à l’endroit des communautés de ses différents sites d’exploitation.

La première partie s’est déroulée les 20 et 21 août au centre communautaire de Vridi 3 (Sud d’Abidjan) et la seconde partie du 25 au 27 août à Sokouamékro, un village de la sous-préfecture de Brobo, à environ 20 Km de Bouaké (centre).  

Selon le bilan de ces journées, ce sont plus de 650 bénéficiaires qui ont été enregistrés dont 105 femmes pour des consultations prénatales et postnatales, 216 jeunes filles sensibilisées sur les grossesses précoces.

Au cours de ces consultations médicales, 160 femmes ont été sensibilisées sur le planning familial, tandis que 172 personnes ont été reçues (Hommes-Femmes- Enfants) pour des consultations générales. 

 « Nous sommes heureux des résultats que nous avons pu obtenir après cette troisième édition de notre activité santé », a déclaré Philomène Tsoh, la directrice de la Communication et du développement durable de l’entreprise.

« Cette activité nous tient particulièrement à cœur; l’hygiène et la santé faisant partie de l’un des quatre domaines prioritaires de notre politique RSE », a fait savoir Mme Philomène Tsoh.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire est une filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables, permettant la création d’infrastructures plus intelligentes. Elle place son personnel et ses communautés au cœur de sa réussite.

Afrobasket 2021 : la Guinée sort le pays hôte et file en quart

Le Syli du basket est venu à bout du Rwanda à Kigali en s’imposant 72-68 remontant un écart de 10 points au début du troisième quart-temps.Historique. Après avoir réalisé l’une des plus grosses surprises de l’histoire de l’AfroBasket samedi devant l’Égypte quintuple championne d’Afrique (78-86), la Guinée vient à nouveau de faire sensation en éliminant le Rwanda en 8ème de finale devant son premier supporter, le président Paul Kagamé.

Les coéquipiers du capitaine Cédric Mansaré se sont imposés par le score de 72 à 68 face à une vaillante équipe rwandaise qui, à de nombreuses reprises, a pris les devants, allant même jusqu’à tenir leurs adversaires à 10 points d’écarts au début du 3ème quart-temps.

Mais c’était sans compter sur la détermination des Guinéens, très teigneux qui ont arraché au bout la victoire dans une Kigali Arena acquise à la cause des locaux.

La Guinée retrouvera la Côte d’Ivoire, candidate au titre, mercredi en quart de finale. En cas d’exploit, le Syli croisera en demi-finale le vainqueur de l’autre quart entre le Sénégal et l’Angola.

Dans l’autre moitié de tableau qui devra sortir l’autre finaliste, le Cap Vert déjà qualifié en quart de finale, affrontera le vainqueur du 8ème de finale entre le Nigeria et l’Ouganda.

La Tunisie championne d’Afrique et déjà qualifiée en quart, partira favorite devant le vainqueur du 8ème de finale entre le Sud Soudan et le Kenya.

Jeux paralympiques Tokyo 2021: 2è défaite de la Côte d’Ivoire

L’équipe nationale de Côte d’Ivoire a enregistré sa 2è défaite consécutive lundi depuis l’ouverture officielle le 24 août dernier à Tokyo au Japon de la 16è édition des jeux paralympiques 2021.

Ce lundi, au stade olympique de Tokyo, l’Ivoirien Ye Kah Michel, a fini à la 7è place à l’issue de la finale du lancer du poids dans la catégorie F41 (petite de taille).

Vendredi dernier, en finale des moins de 65kg en Haltérophilie, c’était  son compatriote Adou Hervé Ano de se contenter du 5è rang. Ce qui fait un total de deux défaites consécutives pour l’équipe ivoirienne qui cherchent encore ses marques à ces jeux de Tokyo.

Toutefois, la compétition n’est pas encore terminée pour la sélection ivoirienne qui conserve deux chances de médailles.

Sebehe Clarisse Lago fera son entrée en piste à la finale du lancer du poids dans la catégorie F40 (petite de taille), le samedi 4 septembre 2021 au stade olympique de Tokyo.

Quant à Kah Michel, après sa défaite au lancer du poids, il est attendu pour sa 2é épreuve, notamment le javelot dont la finale est aussi prévue le samedi 4 septembre 2021 au stade olympique de Tokyo.

Côte d’Ivoire: signature d’une convention pour renforcer la protection sociale

Le groupe pharmaceutique suisse Novartis et le Programme d’appui aux stratégies sociales (PASS) viennent de signer à Abidjan une convention cadre de partenariat visant à renforcer le système de protection sociale ivoirien.

La convention vise à renforcer les capacités des dirigeants mutualistes sur divers sujets liés à la gouvernance et à la gestion des mutuelles. Aujourd’hui, 47 mutuelles sont agréées auprès de l’Agence Ivoirienne de régulation de la mutualité Sociale.

Le PASS, pôle d’expertise en santé et protection sociale, opère sous forme d’une Société par Actions Simplifiée (SAS) à but non lucratif. Il est porté par deux groupements mutualistes français, le groupe Vyv et la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF).

Il opère sur toute l’Afrique francophone et s’inscrit dans le prolongement des activités du Programme d’appui aux stratégies mutualistes de santé. La phase 1 du PASS fut gérée par Expertise France, de 2015 à 2020.

Durant six années, le Pass s’est investi en Afrique de l’Ouest aux côtés des acteurs mutualistes, gouvernementaux et régionaux de la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).

Le programme a permis la promotion de modèles mutualistes et aux  mutuelles de jouer un rôle de plus en plus significatif dans les politiques d’extension de la couverture sanitaire universelle (Csu) mise en place dans cinq des huit pays.

Outre le développement des couvertures santé mutualistes, le Pass élargit son domaine d’intervention aux projets, politiques et systèmes de santé et de protection sociale avec une attention particulière sur les problématiques liés aux femmes et aux enfants.

Il propose une expertise construite autour de trois domaines d’activité stratégiques, notamment l’appui aux mécanismes solidaires de financement de la santé de types mutualiste (audit, études, conseil, formation), le renforcement des services de santé et l’apport en expertise en réponse à diverses problématiques ponctuelles de santé et de protection sociale.

« Pour que les médicaments aient du sens, il faut que l’organisation de soins médicaux, les ressources humaines, les infrastructures de diagnostic, les techniques et technologies qui donnent accès à la santé, ainsi que les mécanismes de financement soient robustes », a déclaré M. Ayité. 

En outre, pour une utilisation optimale des médicaments, « il faut que les populations elles-mêmes s’engagement dans la promotion de leur santé. C’est pourquoi leur appui aux communautés s’intéresse globalement à l’écosystème des soins », a-t-il souligné. 

Le groupe cible de ce partenariat est constitué des populations organisées autour de mutuelles sociales ou de centres de santé, des dirigeants élus et salariés des mutuelles, des établissements de santé à base communautaire et de leurs faîtières.

Les experts du système de santé (économistes de la sante, socio-anthropologues, géographes de la sante, chercheurs, professeurs et médecins, biostatisticiens, etc) font également partie de la cible ainsi que les centres de santé mutualistes et start-up actives dans la e-santé.

La collaboration entre les parties portera sur le renforcement du système de santé et privilégiera des approches communautaires via trois axes, à savoir le renforcement des compétences, le renforcement des capacités de centres de santé et la promotion des solutions digitales de santé au niveau communautaire.

Elle devrait permettre à terme de promouvoir et pérenniser les modèles de financement solidaires de la santé, d’outiller les cadres de la santé et de la protection sociale sur les enjeux et mécanismes de financement de la santé à l’échelle nationale (CMU) et à l’échelle communautaire (mutuelles / coopératives de santé, offre de soins communautaires, etc.).

La convention a aussi pour but d’apporter une meilleure efficience à l’offre de soins mutualiste et communautaire grâce à la e-santé afin d’utiliser le numérique pour répondre à diverses problématiques spécifiques en vue d’optimiser le parcours du patient, de moderniser les systèmes et les établissements de soins et en même temps de générer des économies de santé publique dans un environnement confidentiel et sécurisé.

Le groupe Novartis s’est engagé à offrir des bourses pour la prise en charge de la formation d’un certain nombre d’étudiants dans le cadre de l’ouverture prochaine du MASTER CAMAPA (Cadres de la Mutualité, de l’Assurance et de la Prévoyance) de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne à Abidjan à l’antenne de l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB).

FIF: réflexions sur de nouvelles orientations des statuts et du Code électoral

Un séminaire de trois jours visant à affiner les nouvelles orientations des statuts et du code électoral de la Fédération ivoirienne de football (FIF) s’est ouvert lundi à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

 Une « réflexion de fond » sur les textes de la FIF est engagée par le Comité de normalisation de la Fédération Ivoirienne de Football (CN-FIF) depuis plusieurs semaines. Elle devrait être bientôt proposée aux clubs. 

Mme Sarah Solémalé de la FIFA, MM. Happi Dieudonné et Jean Jacques Diéne de la CAF et M. Gbeh Gue Binka du ministère ivoirien de la Promotion des Sports et du développement de l’économie sportive prennent part à ce séminaire.  

Cette rencontre a pour objectif de faire valider par l’Etat, la FIFA, la CAF et le CN-FIF les nouvelles orientations des textes de la FIF, avant d’engager la rédaction définitive des statuts qui devront être soumis aux clubs. 

La présidente du CN-FIF, Mme Mariam Dao Gabala, a fait à l’ouverture des travaux, un bref exposé des actions entreprises par son équipe depuis le 21 janvier 2021, où le CN-FIF a été officiellement installé.

Mme Mariam Dao Gabala a relevé entre autres des rencontres d’écoute de différentes parties prenantes du football (clubs, le personnel de la Fédération, l’Etat) afin que tous les acteurs s’approprient les réformes à mener. 

La patronne du CN-FIF a fait cas des suggestions enregistrées dont l’essentiel porte sur le renforcement de la démocratie, l’autonomie réelle des organes, la professionnalisation des clubs, calquée sur la nouvelle Loi du Sport de 2014.

Le Rwanda et l’Ethiopie discutent des questions sécuritaires

Le Président rwandais Paul Kagame a rencontré le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed Ali pour évoquer les questions de sécurité.Le Bureau du Président a déclaré que les deux dirigeants « ont discuté de divers sujets d’intérêt mutuel, y compris des questions spécifiques aux deux pays et à la région ».

À son arrivée à l’aéroport international de Kigali, le Premier ministre éthiopien en visite de deux jours, a été reçu par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Vincent Biruta.

« Le Premier ministre Abiy Ahmed Ali et sa délégation sont arrivés à Kigali, au Rwanda, pour une visite de travail de deux jours au cours de laquelle le Premier ministre rencontrera le Président Paul Kagame », a tweeté dimanche le bureau du Premier ministre Abiy sans révéler plus de détails sur la visite.

Après la rencontre, le PM Abiy a déclaré dans un tweet qu’il avait eu des discussions fructueuses avec son hôte. Plus tard dans la soirée, le Président Kagame a invité le Premier ministre Abiy à un dîner après le tête-à-tête.

Les forces du gouvernement fédéral éthiopien combattent les forces rebelles dans la région du Tigré depuis 10 mois. A cette occasion, le Premier ministre Abiy insiste sur le fait que son gouvernement ne s’arrêtera pas tant que les rebelles ne seront pas vaincus.

Le secrétaire général des Nations unies (Onu), António Guterres, a prévenu que la crise au Tigré allait s’étendre et aurait de graves conséquences politiques, économiques et humanitaires pour le pays et la région.

Vaccins Covid-19 : la France au chevet de l’Union africaine

Les États membres de l’Union africaine (UA) vont recevoir de Paris 10 millions de doses supplémentaires de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre la Covid-19.Les vaccins seront alloués et distribués dans le cadre de l’initiative du « Fonds africain pour l’acquisition des vaccins » (Avat) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin contre la Covid-19 (Covax) au cours des trois prochains mois, lit-on sur le site de l’Elysée.

L’initiative Avat, explique la présidence française, est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux États membres de l’Union africaine de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Elle est menée en étroite collaboration avec le mécanisme Covax qui s’efforce de son côté de fournir les 50 % restants grâce à des dons.

Ce programme est piloté, pour le compte des États membres de l’Union africaine, par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), qui fournit les fonds pour acheter les vaccins.

Selon l’exécutif français, suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de cette initiative pour permettre, d’ici à septembre de l’année prochaine, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars, avec l’appui d’un partenariat innovant noué avec la Banque mondiale.

Par ailleurs, indique la publication de l’Elysée, la France contribuera à la plateforme soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui permettra le transfert de la technologie des vaccins à ARN messager vers le continent africain.

En outre, poursuit-elle, grâce à son nouveau partenariat avec l’initiative Avat, le gouvernement français accroîtra encore ces efforts et progressera dans la réalisation de son engagement de partager au moins 60 millions de doses de vaccins d’ici à la fin de l’année 2021.

Pour le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, « le don par la République française de 10 millions de doses de vaccins contre la Covid-19 au continent africain est un geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopération politique à un moment où le monde en a le plus besoin ».

M. Ramaphosa a ainsi félicité « le Président Macron, le gouvernement et le peuple français pour cette contribution importante à la lutte de notre continent contre la maladie et contre la triste mais non inéluctable réalité de l’accès inégal aux vaccins dans beaucoup de régions du monde, en particulier en Afrique. »

De son côté, son homologue, Emmanuel Macron, a déclaré que cette assistance illustre sa volonté en tant que Président de la République française, de se tenir aux côtés des populations africaines pour faire front ensemble contre la pandémie.

Af’Sud : une nouvelle souche de la Covid-19 détectée (étude)

Un nouveau variant de la Covid-19 plus infectieuse que les souches précédentes a été détecté en Afrique du Sud, selon les résultats d’une étude.L’étude menée par l’Institut national des maladies transmissibles d’Afrique du Sud et la plateforme de recherche, d’innovation et de séquençage du KwaZulu-Natal indique que le nouveau variant, connu sous le nom de C.1.2, a été identifié pour la première fois en mai 2021 lors de la troisième vague de Covid-19 dans le pays. Les chercheurs ont averti que le variant C.1.2 est « associé à une transmissibilité accrue et à une sensibilité réduite à la neutralisation ».

Le variant aurait depuis été détecté dans la plupart des dix provinces d’Afrique du Sud et dans sept autres pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Océanie, indiquent les chercheurs dans l’étude qui doit encore faire l’objet d’un examen par les pairs.

Les autres pays où la souche a été détectée sont l’Angleterre, la Chine, la République démocratique du Congo, l’Ile Maurice, la Nouvelle-Zélande, le Portugal et la Suisse.

Le variant aurait évolué à partir de la souche C.1, l’une des lignées qui a dominé la première vague d’infections par le SRAS-CoV-2 en Afrique du Sud et qui a été détectée pour la dernière fois dans ce pays en janvier 2021.

Etat civil et citoyenneté : des journalistes sénégalais portent le combat

Le bureau sénégalais du Réseau International des Journalistes Francophones pour l’État Civil et la Citoyenneté (RIJFEC) a été installé samedi à Dakar.Suivant l’exemple de confrères de plusieurs pays de l’espace francophone africain, des hommes et femmes de médias du Sénégal viennent de lancer une association pour promouvoir l’état civil et la citoyenneté à travers la communication et la sensibilisation. Un bureau composé de neuf membres a été porté sur les fonts baptismaux.

Ainsi, plusieurs points ont été retenus lors de l’Assemblée générale tenue à la Maison de la Presse Babacar Touré. Au-delà de la sensibilisation, des activités allant des plaidoiries aux rencontres avec des collectivités locales, en passant par les séances de formation et la sensibilisation contre les saccages des édifices publics lors des manifestations par exemple, ont été inscrites dans le programme qui sera déroulé prochainement.

Le second objectif du RIJFEC, créé en novembre 2019 à Yaoundé (Cameroun) et dont le bureau international est dirigé par le Malien Touré Hamidou Elhadji, est de participer aux objectifs du Dividende dans les pays de l’espace Francophone conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD) numéro 4 et 6.

A travers cette initiative sociale, le réseau mène des missions aux côtés des États et des organisations nationales et internationales dans le but de sensibiliser sur l’enregistrement des faits d’état civil. Il participe également à la veille citoyenne à travers l’observation des élections dans les pays africains, d’où la problématique de la citoyenneté.

« Il était important aujourd’hui de regrouper ou de rassembler ces journalistes qui sont sensibles à des problèmes de ce genre, et essayer de voir comment travailler en synergie pour sensibiliser, porter le plaidoyer, mais aussi porter le message dans le cadre de cette citoyenneté. C’est la raison pour laquelle nous avons installé la section Sénégal », a expliqué Daouda Sow, vice-président du bureau sénégalais du RIJFEC, par ailleurs rédacteur en chef du bureau dakarois de la chaîne marocaine Medi 1 TV Afrique.

Af’Sud : Ramaphosa appelle à protéger les lanceurs d’alerte

Le président Cyril Ramaphosa a appelé à la protection des dénonciateurs de corruption, suite au récent meurtre de Babita Deokaran, un haut fonctionnaire des finances du Département de la santé de Gauteng.Dans son message hebdomadaire à la nation, M. Ramaphosa a indiqué qu’à mesure que la lutte du gouvernement contre la corruption prenait de l’ampleur, il était évident que l’Etat devait revoir de toute urgence son approche actuelle, non seulement en matière de protection des témoins, mais aussi de protection plus large des dénonciateurs.

Le meurtre de Deokaran est « un rappel brutal des grands enjeux de la quête collective du gouvernement et de la société pour supprimer et éliminer le cancer de la corruption en Afrique du Sud », a-t-il déclaré.

« Bien que de nombreux systèmes soient en place pour permettre aux dénonciateurs de signaler des faits de manière anonyme, nous devons renforcer les systèmes existants et apporter un soutien accru à ceux qui communiquent publiquement des informations », a déclaré M. Ramaphosa.

Et d’ajouter : « En tant que société, nous devons identifier les domaines dans lesquels les lois et politiques existantes sont inadéquates pour protéger les moyens de subsistance, la réputation et la sécurité des dénonciateurs et travailler ensemble pour y remédier ».

M. Ramaphosa a déclaré que « l’intention des criminels qui ciblent les lanceurs d’alerte n’est pas seulement de réduire au silence des individus particuliers, mais aussi d’envoyer un message aux autres lanceurs d’alerte potentiels ».

Sans la bravoure et les interventions fondées sur des principes de dénonciateurs comme Deokaran, le gouvernement serait incapable de démasquer ceux qui commettent des actes de corruption, a-t-il ajouté.

Le message de M. Ramaphosa est intervenu alors que sept suspects arrêtés pour leur rôle présumé dans l’assassinat de M. Deokaran en plein jour à son domicile ont comparu devant le tribunal lundi.

Le Premier ministre de Gauteng, David Makhura, a déclaré qu’il existait un « lien » entre le meurtre de Mme Deokaran et les personnes inculpées pour une fraude de 24 millions de dollars dans le cadre d’un appel d’offres portant sur des équipements de protection individuelle au sein du ministère de la Santé de Gauteng.

Selon les médias, les meurtriers présumés de Mme Deokaran l’ont harcelée pendant plus d’un mois.

Selon ces rapports, trois jours après le meurtre, les tueurs ont été repérés par un dédale de caméras de vidéosurveillance qui ont permis de reconstituer leur itinéraire de fuite et ont conduit à leur arrestation.

Zambie : le nouveau président chamboule l’armée et la police

Hakainde Hichilema a nommé les nouveaux chefs des forces de défense et de la police nationale, quelques jours après avoir pris ses fonctions.Après avoir prêté serment le 24 août dernier, le nouveau président a pris ses premières mesures en direction de l’armée et de la police. Hichilema a annoncé dans un discours télévisé à la nation dimanche qu’il avait élevé Dennis Alibuzwi au poste de commandant de l’armée zambienne, en remplacement de William Sikazwe.

Il a également nommé Collin Barry comme nouveau chef de la force aérienne zambienne (ZAF) et Patrick Solochi comme commandant du service national zambien (ZNS). Barry et Solochi succèdent à David Muma et Nathan Mulenga qui dirigeaient respectivement la ZAF et la ZNS.

Hichilema a également nommé Lemmy Kajoba au poste d’Inspecteur général de la police zambienne, en remplacement de Kakoma Kanganja qui a été relevé de ses fonctions avec effet immédiat.

La force de défense zambienne comprend l’armée zambienne, la force aérienne zambienne (ZAF) et le service national zambien (ZNS).

Opposant historique au régime du président sortant d’Edgar Lungu, le nouveau président zambien a été arrêté à plusieurs reprises ces dernières années. 

Côte d’Ivoire: difficile respect du grammage de la baguette de pain (enquête)

A Abidjan, nombre de boulangeries, tirent au moins 340 à 380 baguettes de pains du sac de farine de blé de 50 Kg contre 320 baguettes homologuées par l’Etat ivoirien, selon une enquête menée par APA.

La jauge de la baguette de pain ordinaire, recommandée aux boulangers, notamment ceux soumis au régime commercial, n’atteint pas de ce fait la mesure de contenance requise par la réglementation en vigueur. 

« Selon la norme, depuis 2003, on nous demande de faire entre 193 g et 228 g la baguette de pain après cuisson. Et, avec les calculs, l’on a 320 pains pour un sac de blé de 50 Kg », confie un responsable syndical du secteur.

Rencontrés discrètement, des employés rapportent que pour faire face aux charges fixes (salaire, loyer, électricité, eau, intrants…), les boulangeries tirent « au moins 340 à 380 baguettes de pains du sac de 50 Kg de farine ».   

« On m’a demandé de tirer 340 pains du sac de 50 Kg », indique un agent assis sur une table, ostensiblement cramé par la fatigue, à quelques encablures du four installé pour la production du pain et des variantes.

Un homme de la quarantaine, gestionnaire de stocks, qui a requis l’anonymat, déclare que la boulangerie où il officie, « tire 360 pains par sac de 50 Kg ». Cependant, « plusieurs sont déjà montés à 380 pains » aujourd’hui. 

Cela, soutient-il, est fait « pour amortir un peu les charges » même si le ministère du Commerce recommande 320 pains pour 50 Kg de farine boulangère. Mais, « personne ne respecte » cette norme au risque de mettre la clé sous le paillasson.

Hausse de la farine

« L’Etat n’est pas prêt pour qu’on augmente un centime sur le pain, or actuellement la farine est montée à 22.500 Fcfa en moyenne le sac de 50 Kg », et ce, après un relèvement du prix, de 19.250 à 22.500 Fcfa, il y a quelques temps, poursuit-il.

Le prix de la tonne de blé est passé de 250 euros (163.989 Fcfa) en janvier 2021 à 300 euros (196.787 Fcfa) en juillet 2021, soit une hausse de 20%, révèlent des données du ministère du Commerce et de l’industrie.

Ce facteur, combiné à une hausse du coût de fret de 20%, dans un contexte où le prix de la tonne de farine de blé n’a augmenté que de 5% entre janvier et juillet 2021, renchérit visiblement les charges des meuniers.

La norme sur la baguette de pain date de 2003 où le sac de farine n’excédait pas 11.250 FCFA. Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), lui, était à 36.000 FCFA contre 60.000 FCFA aujourd’hui, ce qui montre aussi une augmentation des charges des boulangers.

A ce montant, fait observer un gérant, il faut ajouter 30.000 FCFA de prime de transport des employés pour Abidjan, les charges patronales sociales et fiscales, toute chose qui grève la trésorerie des boulangeries. 

Le kg du gaz utilisé par les boulangers était auparavant à 215 FCFA contre 545 FCFA aujourd’hui. En plus, le coût du matériel et de l’aménagement ont, depuis, considérablement évolué.  

Un hiatus 

La baguette de pain, beaucoup utilisée dans les ménages, donne au constat une mie moins épaisse, mais pas visible pour le citoyen lambda, car, des techniques sont employées pour faire monter la pâte, affirme un boulanger.

« Quand on prépare la patte, avant qu’on la mette au four, si elle doit faire 2 ou 3 heures, on attend au moins 4 heures afin que ça gonfle », révèle ce boulanger, qui note qu’après cuisson le pain est gros, mais avec une mie légère.

Selon ce dernier, « on découpe à la main la pâte, on ne pèse pas dans la plupart des boulangeries, même si des gens ont des diviseuses (machine permettant d’assurer une fraction de la pâte). En réalité, personne ne pèse la pâte ».

Suite à des velléités d’une hausse de la baguette de pain, de 150 Fcfa à 200 Fcfa, le ministère de tutelle a ordonné mi-mai 2021 un maintien du prix, bloquant une flambée des produits de boulangerie pour prétexte de la crise énergétique.

Les boulangers, en Côte d’Ivoire, soumis au régime commercial, ont obligation de produire des baguettes de pain ayant un poids situé entre 193 grammes (g) et 228 g; et une longueur entre 60 et 68 cm, selon les normes.

Sénégal : Alioune Badara Cissé, abécédaire d’un particulier médiateur

Le médiateur de la République, décédé samedi à Dakar, repose désormais dans la cité religieuse de Touba (Centre) après avoir mené une vie chargée d’enseignements.Décédé à l’âge de 63 ans, l’avocat né à Saint-Louis (Nord) et compagnon de première heure du président Macky Sall a été inhumé dimanche en fin d’après-midi. A l’annonce du décès d’Alioune Badara Cissé, les témoignages ont été unanimes sur les qualités morales du défunt, l’un des rares proches du chef de l’Etat à oser lui dire certaines vérités jusqu’à se mettre à dos son propre camp politique.

Nommé ministre des Affaires étrangères par Macky Sall après son élection en 2012, Alioune Badara Cissé a été débarqué par son « ami » sept mois plus tard lors du premier remaniement ministériel de la deuxième alternance. « Il ne m’a jamais appelé pour me notifier mon limogeage. C’est le Premier ministre d’alors (Abdoul Mbaye) qui me l’a (dit) par téléphone », confiait-il, déplorant ensuite une campagne de diabolisation médiatique pour justifier son limogeage.

« Cela m’a fait profondément mal. Parce que ces mensonges (liens avec un narcotrafiquant) venaient de mon propre camp politique et de personnes avec qui je voulais cheminer jusqu’à la fin de ma vie », regrettait-il dans des propos repris par le site local Seneweb.

Si d’aucuns avaient fini d’interpréter son éjection comme le début de la détérioration des relations avec le chef de l’Etat, ce dernier coupe court et le réhabilite en août 2015. Il est nommé médiateur de la République avec « pour principale mission de veiller à la bonne adéquation entre le fonctionnement de l’Administration et les droits des citoyens ». En d’autres termes, il s’agit pour lui « d’améliorer les relations entre l’Administration et les citoyens et/ou usagers ».

Traversée du désert

Il jouait ainsi pleinement son rôle en ayant des positions mal perçues par certains camarades de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), qui n’hésitaient pas à réclamer sa démission. Son franc-parler était devenu encombrant dans la communication gouvernementale. Certains propos étaient interprétés comme des critiques contre le régime, venant surtout d’une personnalité nommée par le président de la République.

En revanche avec ce dernier, « la rupture n’a jamais été totale. Peut-être que « ABC », comme on l’appelait affectueusement, était une sorte de boussole, de repère pour le président Macky Sall, pour ne pas trop déraper », remarque sur RFI Mamoudou Ibra Kane, directeur du groupe de presse E-média.

Son long appel au président Macky Sall pour écouter la rue lors des événements sanglants de mars dernier est encore frais dans les mémoires. « C’est la vôtre (votre voix, celle du président de la République)  que le peuple veut entendre. Ces Sénégalais d’ici, dans tous les coins et recoins de ce pays, les Sénégalais de Rome, de Milan et de partout ailleurs veulent vous entendre. Pourquoi diable ne leur parlerait-on pas ! », avait-il déclaré dans une captivante éloquence devant la presse.

Ce discours faisait suite aux violentes manifestations qui ont éclaté dans le pays après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko classé troisième avec 15 % à l’élection présidentielle de 2019. Le leader du parti Pastef est accusé de viols répétés et de menaces de mort par une employée d’un salon de beauté et de massage situé à Dakar.

Macky Sall réagira vingt-quatre heures après l’appel de son ancien conseiller spécial et directeur de cabinet. Dans son adresse à la nation, le président affirme : « Je vous ai compris ». La tension se décrispera après des mesures fortes comme la libération de Sonko au terme de trois jours de garde à vue.

« Le Sénégal perd un grand homme avec sa disparition inattendue. (…) Il s’était personnellement impliqué pour empêcher ma radiation injuste de la Fonction publique en 2016. Par la suite, il s’était également beaucoup impliqué lors des malheureux évènements de février-mars 2021 pour prévenir et éviter l’irréparable », a témoigné l’opposant qui décrit Alioune Badara Cissé comme « un homme cultivé, racé, affable, généreux et d’un raffinement singulier ».

Au-delà de la politique

Né dans une famille polygame où il est l’aîné des garçons, ABC grandit sous l’aile des deux coépouses de sa mère et reçoit une éducation « très rigoureuse » de son père, surveillant principal des travaux publics. Ayant commencé les études à Saint-Louis, il les poursuivra à Dakar où il n’est pas à l’abri de tentations qui lui vaudront son exclusion du lycée.

« On m’a exclu au mois de mars avec mon petit groupe d’amis. Pour me punir, mon père m’a amené, à son corps défendant, à faire de la mécanique au garage de la Soadip (Société africaine de diffusion et de promotion) et j’avais commencé à prendre goût. Le vieux, qui avait peur que je finisse par détester l’école, m’a inscrit au C.E.A.L (temple évangélique Albert Luthuli de Dakar) où on s’est tous retrouvés ». La flamme reprend tout de suite et les diplômes s’enchaînent, dans un parcours qui force le respect.

Il fut lauréat du Concours Général en anglais en 1977 avant de décrocher son baccalauréat en 1978 avec la mention. Poussé par sa passion des langues, il poursuit ses études en France et enseigne l’anglais, l’espagnol et le français au Beath High School, en Ecosse, jusqu’en 1983.

Il revient par la suite dans l’Hexagone pour entamer des études de Droit. Son diplôme en Droit économique en poche, il est admis au Barreau de Dakar comme avocat en 1988. Repoussant à chaque fois ses limites, l’ancien président du Saint-Louis Basket Club bénéficie du Hubert Humphrey Followship Program et séjourne pendant une décennie (1992-2002) à Minnesota (Etats-Unis), où sont nés trois de ses enfants.

L’un d’eux, Abdoulaye Néné Cissé, servant dans l’armée américaine, a été poignardé à mort en octobre 2019, le jour de son 27e anniversaire, alors qu’il essayait d’intervenir contre un cambriolage.

Avant de rejoindre à l’au-delà son fils, également enterré à Touba, le défunt médiateur de la République, disciple mouride, a pu aller jusqu’au bout de son mandat qui s’est terminé le 5 août dernier. Le nom de son successeur, le magistrat Demba Kandji, ex-premier président de la Cour d’appel de Dakar, a été dévoilé depuis quelques mois par la presse sénégalaise.

Politique et santé au menu des quotidiens marocains

Les enjeux des prochaines élections et la gestion de la crise liée à l’épidémie du nouveau coronavirus sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Bayane Al Yaoum+, qui s’attarde sur les enjeux des prochaines élections, écrit que la réussite de toute élection est tributaire de la participation, principal indicateur qui reflète la crédibilité du processus électoral et traduit la volonté des citoyens.

Les élections ne sont pas un rite périodique passager, mais un exercice démocratique qui conduit à la constitution des institutions de l’Etat, souligne la publication, appelant les citoyens à relever le défi en se présentant massivement aux bureaux de vote et exprimer leur volonté en toute sincérité et conviction en vue de former des institutions représentatives et exécutives crédibles, transparentes, compétentes et capables de contribuer à la construction du Maroc de demain.

+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que si au Maroc, comme partout ailleurs, la crise Covid a été une période propice pour certaines activités, notamment celles en liaison directe avec la santé, elle a également engendré une « demande accrue », et donc des « gains plus importants ».

Mais bien que les opérateurs privés du secteur qui cherchent à maximiser leurs gains soient dans leur posture la plus naturelle, quand il s’agit de la santé et des vies humaines, la notion de gain et de bénéfice « obéit naturellement à la notion d’éthique plus que dans d’autres activités », fait observer le journal.

De ce fait, c’est aux pouvoirs publics et aux institutions représentatives de « réguler et d’assurer un juste équilibre », préconise-t-il.

+L’Opinion,+ qui revient sur les faux tests PCR, écrit qu’en l’espace de quelques jours, pas moins de quarante arrestations de personnes munies de faux tests PCR ont été enregistrées dans différents points frontaliers du Royaume.

La fermeté affichée par les autorités devrait donner lieu à plus d’arrestations et de démantèlements de réseaux lors des semaines à venir, estime le quotidien, qui attribue le recours aux faux tests pour entrer ou sortir du Royaume aux prix des tests et la rareté d’alternatives légales.

Il souligne en conséquence la nécessité d’une « réponse globale » à même d’assurer un accès équitable aux tests, qui demeurent un instrument clé pour inverser la courbe épidémiologique.

Mali : les violations et atteintes aux droits de l’Homme en augmentation

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a déclaré qu’au moins 527 civils ont été tués, blessés ou enlevés du 1er avril au 30 juin 2021, soit une hausse de plus de 25 % par rapport au premier trimestre de l’année.Les civils paient un lourd tribut dans les conflits. Le Mali n’échappe pas à la règle. La note trimestrielle de la Minusma, publiée ce lundi, renseigne que « les principaux actes de violence contre eux ont été commis dans les cercles de Bandiagara, Douentza, Djenne, Koro, Mopti, Niono et Ségou (50%), ainsi que dans ceux de Ansongo et Gao (15%) ».

A en croire la mission onusienne, « les violences ont été perpétrées majoritairement par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, sigle en arabe), l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et d’autres groupes similaires ». Sur l’ensemble du territoire malien, les organisations jihadistes « ont tué, blessé ou enlevé 54 % des victimes enregistrées » par la Minusma.

En outre, les milices et groupes d’autodéfense à base communautaire ont commis 20 % des exactions constatées sur la période considérée là où les violations des droits de l’Homme imputées aux Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) et aux forces internationales et régionales représentent respectivement 9 et 6 %.

Le rapport de la Minusma indique que « le Jnim et autres groupes similaires ont continué à renforcer leur emprise territoriale, notamment dans les zones rurales du Centre du Mali, avec une extension notable de leurs activités vers des cercles du Sud du pays, en l’occurrence Ségou et Sikasso ».

La réponse des FDSM et des forces internationales a notamment consisté à « la protection de centres urbains stratégiques » mais leurs opérations militaires ont parfois donné lieu à de « graves violations des droits de l’Homme contre les populations locales ».

Dans les zones attaquées, « l’absence des autorités judiciaires a rendu difficile la lutte contre l’impunité », rapporte la Minusma. Toutefois, elle salue « les efforts des autorités de la Transition pour tenir les auteurs de violations des droits de l’Homme comptables de leurs actes ».

Pour la mission onusienne, « il importe de relever l’organisation récente des assises criminelles de Mopti et la signature d’ordres de poursuite contre des militaires qui auraient été impliqués dans des exactions à l’encontre de civils ».

Malawi : la banque centrale veut améliorer la disponibilité des devises étrangères

La Reserve Bank of Malawi (RBM) a réintroduit une mesure obligeant les entreprises à lui céder une partie de leurs recettes d’exportation.En 1994, la banque centrale malawite avait lancé un programme d’incitation à l’exportation. Objectif, permettre aux sociétés de conserver l’ensemble des recettes d’exportation dans leurs comptes libellés en devises étrangères (FCDA, sigle en anglais).

Cette politique a, par la suite, fait l’objet d’ajustements avant d’être supprimée en mars 2015. Toutefois, la Reserve Bank of Malawi (RBM) a récemment constaté, d’après son Gouverneur Wilson Banda, « un resserrement du marché des changes ». De ce fait, l’institution financière a décidé de restaurer la vente obligatoire des produits d’exportation.

Avec cette mesure « à effet immédiat », tous les exportateurs doivent désormais vendre « au minimum 30% de leurs recettes d’exportation » à l’entité offrant le meilleur taux de change, a précisé ce lundi M. Banda.

La presse sénégalaise pleure Alioune Badara Cissé

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, rendent hommage au médiateur de la République décédé samedi soir à l’âge de 63 ans à l’Hôpital Principal de Dakar.C’est la « fin de mission d’un régulateur social », indique Le Soleil. La mort d’Alioune Badara Cissé, poursuit le quotidien national, a créé l’émoi, la consternation et une immense tristesse au Sénégal.

« Du port (vestimentaire) au verbe…un délectable homme politique s’en est allé », souligne L’AS. Ce journal informe que l’ancien ministre des Affaires étrangères, né en 1958 à Saint-Louis (Nord), repose désormais au cimetière Bakhiya de Touba (Centre) aux côtés de son fils, Abdoulaye Néné.

Sous le titre « Une icône perdue », EnQuête rapporte que l’avocat de profession avait « le don de fédérer autour de lui tous ceux qui sont épris de justice » et « suscitait chez tout le monde respect et admiration ».

Cela fait dire à Vox Populi qu’il y a « unanimité sur un homme de valeurs ». Dans les colonnes de ce quotidien, opposants et tenants du pouvoir s’accordent sur les qualités du défunt : « véridique, courageux, courtois, raffiné… ».

Abdou Mbow, porte-parole national adjoint de l’Alliance Pour la République (APR, au pouvoir) a déclaré dans Vox Populi que l’homme public, « qu’il plaise ou déplaise, n’hésitait jamais à dire ce qu’il pensait ».

Dans « l’ABCDAIRE d’une vie de combat », L’Observateur retrace le parcours de ce brillant intellectuel qui fut notamment « le premier lauréat en anglais du Concours Général de 1977 ».

Alioune Badara Cissé est l’un des membres fondateurs de l’APR. A en croire Le Quotidien, « ABC, l’être capital, a été emporté par la Covid-19 ». Dans les colonnes de Sud Quotidien, l’opposant Ousmane Sonko rappelle qu’ « il s’était personnellement impliqué pour empêcher (sa) radiation injuste de la Fonction publique en 2016 » là où le président Macky Sall salue la mémoire d’ « un homme de conviction et un brave compagnon ».

Justement, WalfQuotidien s’intéresse à la relation entre le chef de l’Etat et Alioune Badara Cissé. Ce n’était pas « un long fleuve tranquille », note ce journal mais plutôt « une idylle (avec) des hauts et des bas ».

Tout bien considéré, le politique Boubacar Camara résume parfaitement la vie d’Alioune Badara Cissé : « (Il) a quitté ce monde à 63 ans (âge de la fin de mission du Prophète Mohamed PSL) et à la date anniversaire de la fin de mission de Cheikh Ahmadou Bamba RTA (fondateur du mouridisme). Cette coïncidence n’est pas anodine pour moi. Elle révèle le peu de place qu’ABC a toujours réservée à la vie d’ici-bas dont les bienfaits ne l’ont jamais aveuglé ».

Yalemzerf Yehualaw bat le record du monde du semi-marathon

L’Éthiopienne est devenue, dimanche à Antrim (Irlande du Nord), la première femme à boucler ce parcours en 1 heure, 3 minutes et 42 tierces.Du haut de ses 22 ans, Yalemzerf Yehualaw a effacé des tablettes la Kenyane Ruth Chepngetich. Au terme d’une course haletante, l’athlète éthiopienne a affirmé avoir « travaillé toute (sa) vie » pour vivre ce moment de gloire.

« Un rêve devenu réalité » pour Yalemzerf Yehualaw qui était « frustrée » après l’échec d’Istanbul, en Turquie, où la championne avait visé le record mondial sur cette distance. Le podium du semi-marathon d’Antrim est complété par la Kenyane Vane Nyaboke (1 heure, 9 minutes et 43 tierces) et la Britannique Rose Harvey (1 heure, 10 minutes et 27 tierces).

Yalemzerf Yehualaw a fait ses débuts internationaux en 2019. Elle a déjà à son palmarès une médaille d’or remportée aux Jeux africains 2019 à Rabat (Maroc) et une médaille de bronze décrochée aux Championnats du monde de semi-marathon à Gdynia (Pologne) en 2020.