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Le coronavirus s’invite au menu des instances sportives

CIO, UEFA, ministère des sports en France: confrontées à l'épidémie de nouveau coronavirus, les autorités du sport s'interrogent sur le…

CIO, UEFA, ministère des sports en France: confrontées à l’épidémie de nouveau coronavirus, les autorités du sport s’interrogent sur le maintien des compétitions sportives et sur les mesures de précaution à prendre, mais ne prennent pas de décision hâtive.

Les instances dirigeantes du sport ne peuvent éviter le sujet: l’UEFA, réunie en comité exécutif lundi puis en congrès mardi à Amsterdam, tout comme le Comité international olympique, en commission exécutive pour deux jours à Lausanne mardi et mercredi, l’ont ajouté à leur menu.

Officiellement, l’optimisme règne quand à la tenue des principaux événements sportifs de l’année: le Comité international olympique (CIO) se prépare pour des Jeux olympiques de Tokyo « réussis », selon les termes de son président Thomas Bach, et l’UEFA assure à l’AFP qu’il « n’est pas nécessaire de modifier quoi que ce soit dans le calendrier prévu » pour l’Euro.

Mais la compétition doit débuter le 12 juin en Italie, le pays européen le plus touché par le virus, avec 2.502 cas positifs et 79 décès selon le dernier bilan. L’épidémie a déjà des conséquences directes sur les clubs de football de la botte: cinq rencontres de Serie A ont été reportées le dernier week-end, et le 8e de finale retour de Ligue des champions entre Valence et l’Atalanta Bergame sera joué à huis clos, mardi 10 mars.

C’est le premier match de C1 concerné par des mesures de restriction depuis l’arrivée du coronavirus en Europe. Dans le même temps, le ministère espagnol de la santé a également décrété le huis clos pour Getafe-Inter Milan, le 19 mars, en Ligue Europa.

L’UEFA précise être « en contact avec les autorités internationales et locales compétentes concernant le coronavirus et son développement ». Et, de fait, « ne pourra pas passer outre » des décisions gouvernementales, a reconnu mardi Noël Le Graët, président de la Fédération française de football.

« Ceci dit, annuler les matches, c’est ajouter à la panique je crois », a-t-il ajouté, promettant qu' »on ne dépassera pas les ordres que nous recevrons. »

Le président de l’UEFA, le Slovène Aleksander Ceferin, a pour sa part appelé à « ne pas surréagir ». « Nous pensons pouvoir bien gérer le dossier », a-t-il assuré.

– « Des JO de Tokyo réussis » –

A Lausanne, le CIO a évoqué également le sujet, pour réitérer sa « confiance » dans des JO de Tokyo « réussis », selon les propos de son président Thomas Bach.

Un membre éminent du CIO, le Canadien Dick Pound, a indiqué que celui-ci n’envisagerait pas de reporter ou d’annuler les JO de Tokyo tant que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne l’aura pas invité à le faire.

Si aucune décision n’est prise concernant les événements prévus dans plusieurs mois, ceux qui ont débuté ou vont commencer sont en revanche touchés.

C’est le cas du Tournoi des six nations, dont la rencontre Irlande-Italie, prévue ce week-end, a été reportée sine die. Toutes les autres rencontres sont « pour l’instant » maintenues, a indiqué lundi à l’AFP un porte-parole du Comité des Six nations en marge d’une réunion des organisateurs de la compétition.

Mais certains pays, à l’image de la France, ont pris des mesures pour éviter la propagation du virus.

– Suspension du championnat suisse –

La ministre française des Sports, Roxana Maracineanu, a réuni mardi matin les représentants des ligues professionnelles et du mouvement sportif. Pour l’heure, aucune annonce: les décisions doivent se prendre « au cas par cas avant chaque match avec les préfets », a précisé la ministre lors d’un point presse. « Aujourd’hui (les matches de L1 et de Top 14) ne sont pas soumis à des restrictions particulières », a-t-elle ajouté.

Rien de semblable pour le moment, donc, à la décision prise en Suisse de suspendre le championnat de football jusqu’au 23 mars, une première en Europe depuis le début de l’épidémie de Covid-19.

Celle-ci, partie de Chine, a gagné plus de 70 pays et territoires, et se développe aujourd’hui bien plus vite à l’extérieur qu’en Chine. Le nombre de cas dans le monde s’élevait à 92.722, dont 3.155 décès, dans 77 pays, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mardi à 17H00 GMT.


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